Islands In the Stream.

♫♪♫
(C) CSS by Disturbed + Gif by Tumblr.

Me gratouillant le pif enfin libéré de ce long et hideux doigt crochu de mon moignon endeuillé, paupières batifolent au-dessus de mon regard qui n’en a rien à cirer, je dévisage la vilaine sorcière de serpillère blonde qui aussi menaçante qu’un mollusque lobotomisé, me conseille de je ne sais pas quoi, parce que je ne l’écoute point de pas, les preux ! Mais son petit discours peut se résumer comme suit ; Gnagnagna, tiens toi à barreau… gnagnagna, c’est jour de solennité, gnagna, une poignée d’adolescents bouteux et hormonisés vont rouler un magistral patin à leurs destinées,  greuhgreuhgreuh, les gardes vont me balancer aux geôles si j’suis pas aussi tranquille qu’une quiche et pouliches ! Ça va, ÇA VA ! j’ai capté de chez pigé, compris, Ariette !? Maintenant laisses moi daonc rouler un magistral patin à ma propre destinée et aller conquérir les terres promises de mon grand et majestueux requin blanc ! Promis, juré et gerbé, une fois ma flamme déclarée, main dans le moignon avec Kiki nous irons consumer le fruit de la flamme de notre pâmoison hors de vos globules et ridules !

Il faut juste que je parvienne à lui remettre de paluche propre cette satanée lettre d’amour ! Bordel de farfadet, il n’y a rien de sorcier là-dedans, non ? Siiiii ? Mes globuleuses mirettes soucieusement se plissent, lorsqu’à travers la foule je vois ma séduisante lubie ( @Kingsteen )être en proie à un malaise foudroyant et fulgurant ! Ce doit être la présence de ce grand gaillard de rival qui le dérange et l’afflige comme ça. Je savais qu’il y avait quelque chose de louche avec ce type, j’ai tout vu au travers de ses yeux de lionceau amoureux ! Quoique, neni que nenon, un méchant regard loué sur le principal concerné (@Basile )et je remarque que ce géant ténébreux nous livre aussi cette étrange danse de saint-guy et qu’affectueusement j’appellerai pour l’avenir « la chorégraphie du schizophrène tourmenté et tourmenteur » ! Éberlué, mes exorbitées soucieuses repairent dans la foule la silhouette d’une donzelle qui elle aussi s’abandonne à cette danse du schizophrène tourmenté et tourmenteur (@Freydis ) ! Sapristi, saucisse, les preux, mais qu’est-ce que c’est que cette partouze de gens qui gigotent et boulottent !? Mystifié de chez mystique, mon moignon vient sans aucun ménagement becqueter l’épaule de la vilaine sorcière blonde, cherchant à harponner son attention alors que de mon index je lui pointe ce petit quelque chose de louche et soudain qui se trame non loin !

Sauf que nos trois tourmentés et tourmenteurs… bah… pouf comme ça de chez pif… ils sont vanished into thin air ! Ouais, comme ça, ils ne sont pas là ou du moins plus là ! Disparus, envolés, zigouillés, squouik dans la stratosphère ! Halluciné, ce n’est plus mon moignon qui becquète l’épaule de la serpillère blonde, mais littéralement mon poing qui s’encastre dans l’un de ses boobs ! Non mais elle va regarder ce qui se trame de louche et de soudain, foutoir de farfadet en sucre et poudre !? Et comme si ce puissant badtrip n’était pas assez, voilà que pop-up comme des bouchons de champagnes et sorties de nulle part les enveloppes charnelles d’un trio -mais foi de boa- pour le moins excentrique et moustique ! L’une scande qu’on l’a drogué, l’autre semble s’être prise le pôle d’un porte manteau en pleine poire tandis que la dernière… oh saintes fesses de diantre, mais c’est ma sauveuse de congeleuse de peton qui s’est prise pour une boule de bowling et est allée nous abattre comme des quilles notre ribambelle de quidams sacralisés ! Un silence polaire explose dans l’ambiance et tout le monde se regarde de ce petit air effaré que normalement nous pouvons retrouver dans une assemblée générale lorsqu’un anonyme nous largue sa flatulence nauséabonde en pleine gueule et que tous on essaie pointer du doigt le coupable… je vous promets que j’ai rien à voir avec tout ce bordel, pour la simple et bonne raison que la dernière fois où est-ce que j’ai alloué confiance à un pet, les preux, j’me suis tout simplement chié dessus ! Par chance ou pas, se sont nos deux rouquines charmantes et d’amour (@Odessa et @Autumn ) qui viennent passer le bonjour à nos nouvelles invitées et essaient d’expliquer que si nous sommes tous acculés autour d’elles comme ça, ce n’est certainement pas pour une histoire de sacrifier une vierge au alentour d’un petit rituelle démoniaque !

Et le réflex le plus sensé que je trouve à faire, est d’agripper la paluche de la vilaine sorcière blonde et de joyeusement nous entraîner vers nos mystérieuses invitées pour le moins perdues et déphasées. Tout sourire, je passe au travers de l’amas de quidams toujours écroulés parterre, écrasant par mégarde quelques phalanges et mains qui traînent là sous mon sillage alors que d’une voix de crécelle je surenchère le boniment d’accueille :

- Oh ! Waw ! Le budget de cette année nous a offert une grandiose surprise ! -Excusez-vous, pardons, roulez-boulez sur le côté, merci, chaud devant nous passons, attentions les bougies sa peut prendre feu et vous là cette toge n’est totalement pas approprié pour les joyeusetés de ce soir !- BIENVENUE À ELVENDYR LES TERRIENNES ! À voir les tronches que vous tirez, je suppose de chez soupçonne que vous n’êtes pas de mèche avec le gars de la régie, huuuummm ? Ce qui est d’autant plus excitant et engouement, vous ne trouvez pas !? Oh, mes hommages, votre majesté, vous êtes toute en beauté ce soir ! Ce smokey eye sur vos paupières bénies vous ravir la couenne et les babines ! Félicitations pour la relève de cette année au passage. Belle ribambelle de quidams qui promet beaucoup ! Neeeooonn, ne vous relevez pas pour ma personnalité, je vous assure que ce serait trop ! Laissez donc la serpillère blonde vous aider et dépatouiller !

Dis-je alors que j’outrepasse la déesse et tends une gentille paluche en direction de ma sauveuse congeleuse de peton. Elle m’a sauvé le pied, je peux bien lui sauver la face !

- Cependant Cordelia a raison, nous ne sommes au courant de rien et ne comprenons pas ce qui se trame ici dedans et maintenant ! Foi de boa et croassement de flair que nous y sommes pour rien ! Dites, pendant le voyage, vous n’auriez pas croisées un séduisant jeune homme à peu près de cette taille et au séduisant regard dévastateur et détrousseur de mon pauvre petit cœur ?

On est tous paumés. Enfin tout ceux qui sont tombés dans ce coin étrange... Les "habitants" ou je ne sais comment les nommés avaient l'air d'être à l'aise, presque hilares. Je ne sais pas comment le prendre. Je me dis que c'est une sacré caméra cachée, avec un budget de fou. Je râlerai plus tard sur Garrett qui a osé me mettre dans ce cirque. Je suis sêre qu'il a fait ça pour mieux m'intégrer mais bon là je suis flippée. C'est si bizarre de se retrouver là. Je ne suis pas la seule à le penser. Une belle rousse s'adresse à moi @Odessa . Dieu merci ! Elle me répond, me considère. Elle me semble très douce et aussi très importante ici. Elle a l'air si sûre d'elle enfin pas quand elle cherche une Freydis. Je ne connais pas cette dame, je ne peux l'aider. Je remarque que son prénom et plus qu'atypique. Ce monde m'est si familier....

- Enchantée, vous êtes au Harvest ? C'est quoi ça ? Je ne comprends pas. Merci pour vos réponses. Ça va je me sens bien, je suis tellement perdue. Je ne voulais pas dire de mal. Je ne comprends pas ce que je fais ici. C'est une blague ? Je vous assure j'étais à une soirée bien sympa. C'est bizarre ce qui vient de nous arriver. Je suis rassurée de nous savoir en sécurité. Vous savez ce qu'on fait ici ? Freydis ? Je ne connais pas. En tout cas, vous avez un magnifique prénom Cordélia. Vous êtes une déesse ? Euh... c'est pas dans mes rêves ça ? Et dans les contes ? En tout cas, félicitations. C'est quoi votre rôle ?

Je me rends compte que je parle beaucoup mais bon je suppose que c'est normal quand on se retrouve coincée dans un endroit inconnu. Je le trouve beau et ces gens ne font pas si peur disons... J'ai l'impression de voir mes rêves, mon royaume imaginaire surtout quand Odessa me parle. Je rêve depuis toujours d'un autre monde. J'ai l'impression de m'y trouver présentement. Je regarde attentivement chaque détail, écoute les gens. Je me crois reliée à ici... C'est fou, je deviens folle ? Cette fille est super sympa. Je suis contente qu'elle m'aide un peu.

The Glitch Mob

« Things just happen. What the hell. » Hogfather

Essayons de faire le point. Un sifflement dans les oreilles tellement puissant qu'il est presque certains que mes tympans ont été percé au passage ( si l'on en croit l'humidité au bord de mes oreilles et la diminution actuelle de mon audition, on passe d'une quasi-certitude à une certitude totale ), une téléportation intempestive... d'une manière ou d'une autre, c'est signé Elvendyr. Un décor boisé, des bougies, des jeunes gens vêtus de blanc... le rituel d'une secte quelconque ? Je ne suis encore jamais tombée entre les griffes d'une secte. Ça peut être marrant. Oui, je sais ce que vous vous dites, c'est surtout dangereux. C'est pour ça que c'est marrant !
-Oh ! Waw ! Le budget de cette année nous a offert une grandiose surprise ! -Excusez-vous, pardons, roulez-boulez sur le côté, merci, chaud devant nous passons, attentions les bougies sa peut prendre feu et vous là cette toge n’est totalement pas approprié pour les joyeusetés de ce soir !
Cette voix... non, attendez, ne me dites pas qu'il s'agit de...
-BIENVENUE À ELVENDYR LES TERRIENNES !
Je le savais bien qu'Elvendyr était dans le coup. Ce monde m'en veut. Je ne sais pas ce que je lui ai fais, mais il m'en veut.
Par contre, ça ne m'explique toujours pas le rituel sectaire... et encore moins pourquoi l'Oréal y assiste. D'accord, il a le look, mais quand même. Mon mini-soulagement de deux secondes top chrono en reconnaissant sa voix mourut aussi vite qu'il était venue.
-À voir les tronches que vous tirez, je suppose de chez soupçonne que vous n’êtes pas de mèche avec le gars de la régie, huuuummm ? Ce qui est d’autant plus excitant et engouement, vous ne trouvez pas !?
-Parle pour toi, marmonnais-je, le cerveau toujours en compote après le traitement qu'il venait de recevoir.
-Oh, mes hommages, votre majesté, vous êtes toute en beauté ce soir ! Ce smokey eye sur vos paupières bénies vous ravir la couenne et les babines ! Félicitations pour la relève de cette année au passage. Belle ribambelle de quidams qui promet beaucoup ! Neeeooonn, ne vous relevez pas pour ma personnalité, je vous assure que ce serait trop ! Laissez donc la serpillère blonde vous aider et dépatouiller !
Je... Quoi ? Pardon ?! Majesté ? La brunette sur qui je venais de tomber était de la royauté, ici ? Attendez, ils ont des rois à Elvendyr ? How comes I know so little about a whole world that is supposed to me mine, somehow ?
Attendez. On arrête tout. J'ai atterris sur leur reine ?! Oysh... Outrage à membre de la royauté, ça vaut combien d'année de prison par ici ?
Et en dépit de tout bon sens ( ou même des règles minimum du respect pour... et bien, sa reine à en croire l'Oréal ), ce dernier tendit la main vers moi pour m'aider à me redresser. Je commençais pourtant par me relever sans son aide, avant de finalement glisser une main dans la sienne en réalisant que mon crâne en avait décidé autrement et que mon équilibre n'était pas encore au beau fixe.
Je tendis à mon tour une main en direction de @Shaenna une fois à peu près certaine de ne pas m'écrouler à nouveau. Je lui ai atterris dessus, je peux bien faire ça...
-Cependant Cordelia a raison, nous ne sommes au courant de rien et ne comprenons pas ce qui se trame ici dedans et maintenant ! Foi de boa et croassement de flair que nous y sommes pour rien ! Dites, pendant le voyage, vous n’auriez pas croisées un séduisant jeune homme à peu près de cette taille et au séduisant regard dévastateur et détrousseur de mon pauvre petit cœur ?
Je pris quelques secondes avant de comprendre que sa dernière question s'adressait à moi ( et à priori aux deux autres terriennes qui avaient débarqué en même temps que moi ).
-Compte tenu de ce que l'on vient de traverser, je crois qu'on aurait pu croiser un troupeau d'éléphants rose à pois vert qu'on aurait rien vu. Si on fait l'impasse sur l'espèce d'alarme stridente qui résonnait à l'intérieur du crâne et les images d'ici et de là où nous étions qui se superposaient à une telle vitesse que j'avais l'impression que mon cerveau allait exploser... la seconde d'avant on était à RevealDown, et ensuite on est arrivé ici.
En scrutant autour de nous, je repérais @Majandra Davenport un peu plus loin. Si quelqu'un d'autre de RevealDown était avec nous, je n'aurais su vous le dire, nous ne devions probablement pas nous connaître.
-Majesté ?! soufflais-je plus bas en me penchant vers @Lazarus, toujours incrédule. Et tu m'expliques pourquoi on se croirait en plein milieu d'une secte par ici ?

fiche by disturbed

Et ce qui était prélude à du bon temps, d’un simplement battement de cils, soudain change alors qu’à l’effigie d’un champ agricole que l’on moissonne, la parade sitôt est emporté au souffle des quatre vents. L’horrifiant silence au cœur de l’assemblé générale se veut roi, alors que les affres de ma preste dégringolade et de son phénoménal effet domino encore maintenant se plane en le brouillard de mon esprit.

Est-ce que tout le monde va bien ? Empreinte de cette bienveillance qui se veut immortelle, voilà le songe qui présentement me taraude et tiraille alors que mes célestes opalines croisent par moment des visages tantôt anonymes, tantôt familiers et désormais étrangers. Celle qui nous aura abattus à la finesse d’une boule de bowling dans un jeu de quilles me présente sa main. Faisant abstraction des palabres grossières et exubérantes de notre cher @Lazarus, c’est avec plaisir que j’attrape la menotte et enfin me hisse sur les guiboles. Chevrotante sur un équilibre que je peine à récupérer, doucement ma main vient prendre appuie sur l’épaule d’@Ariana alors que de son infinie douceur je surprends ma tendre et précieuse @Odessa venir accueillir les pauvres âmes égarées qui se manifestent au sein de la foule. Intimant à quelques citoyens d’aider les autres à se relever alors que sur le vallon de l’inattendue je sens se profiler le voile d’un déluge sibyllin qui à dessein risque de laisser s’épanouir les fleurs sauvages de ma sœur jumelle.

C’est en voulant préserver les quelques ruines restantes de mon éden perdu, que dans la disgrâce je récupère les lambeaux de ma grâce et viens rejoindre le niveau de nos invités pour le moins inespérées. Noble, mais pas froide, c’est un tendre sourire que j’adresse à @Majandra Davenport @Pya Fuller et @Phoebe Parker alors que ma voix de crécelle s’adresse à l’ensemble de la population. « Il ne faut pas s'effrayer. Il ne faut pas se tourmenter. Ces terriennes viennent en amies. Elles ont malgré elles accomplies un long et exténuant voyage. Si quelques uns d’entrevous pourraient veiller à ce qu’elles soient hydratées et sustentées. Cela rendrait grâce à nos valeurs. » Gestuelle adéquate qui ne laisse transparaître ni frayeur ou arrogance, qu’une infinie clémence alors que désormais je m’adresse aux terriennes. « Veuillez excusez cette malheureuse conjoncture. Vous nous surprenez en plein solstice d’hiver. Une coutume appartenant au peuple de ce royaume… qui malgré les apparences de rituels démoniaques, ne renferment absolument rien de maléfique. Bien au contraire. » Un sourire étire la commissure de mes lippes à ces mots. « Croire en un monde magique, cela est chose insensée, n’est-ce pas ? Et pourtant vous êtes ici. Je ne peux expliquer pourquoi est-ce qu’une telle défaillance mystique c’est ainsi manifesté entre nos deux univers. Sachez seulement que je ferai tout ce qui en mon pouvoir pour le comprendre et y remédier. Je suis profondément navrée d’un tel incident. » Et je me tourne en direction d’@Autumn , le spectre de l’inquisition commençant peu à peu à brouiller toute bonne raison.

« Autumn, très chère, auriez-vous l’amabilité de nous dégoter un voyageur supplémentaire ? Une fois nos convives revigorées, je vais avoir besoin de vous et vos pairs pour remmener ces pauvres âmes égarées sur Terre. » Un sujet s’approche de moi et me souffle à l’oreille que trois d’entre-nous manquent à l’appelle.

@Kingsteen
@Freydis
@Basile

Ma chère Amara, mais qu’es-tu donc en train de manigancer, cette fois ?

GLITCH MOB

Ses lippes s'aliènent d'un soupir soulagé lorsqu'il se dresse auprès d'elle, immuable, inéluctable. Peut-être que le voeu qu'elle a formulé n'attendait pas de miracles ; juste un espoir jeté en l'air, plein de cet onirisme clandestin qui se dévoile timidement au croisement de leurs regards fourbus de chimères. Car il le concrétise, Lui qui toujours se dessine dans le tranchant des ombres au sein desquelles elle mande son électrisante présence ; Lui qui, malgré sa défection, n'a jamais tourné les talons - pas une seule fois. Sait-il seulement ce que ce simple geste qu'il lui concède, cette main qu'il lui tend avec une infinie conviction, représente pour elle ? Probablement pas. Et pourtant ... son âme en tire tant d'aspirations informulées, de désirs à cristalliser. « Et où est-ce qu’on va, Silena ? » La question, légitime, enserre sa trachée d'une appréhension fauve. La vérité ? Elle n'a nulle part où aller. Rien de plus qu'une destination érigée à la va-vite.« wisteria mount. une connaissance peut nous héberger, le temps de ... » De quoi, hein ? La belle se racle la gorge, embêtée de confesser que ses plans ne prévoient pas plus qu'une courte escale – tout au plus, un refuge pour panser des plaies encore rougissantes. Fallait-il tout avouer ? Sondant ses lagons cristallins, Silena s'en révolte ; n'y veut pas voir les moires d'une commisération charitable, elle que l'indulgence mortifie plus que tout. Il la connaît forte, Salem – indomptable. Aussi noir fût l'abîme, jamais l'a t-il vue s'hésiter sur ses âpres pourtours, disposée à essuyer la chute tant qu'elle y emportait sa sacro-sainte victoire. Mais ces espoirs-là se sont défaits, dépossédés par d'autres promesses, plus intimes celle-là. Serment de nier à son devoir envers l'humanité le droit de lui arracher ce qui git en sein, ce futur qu'elle espère plus brillant que ces déboires passées, ces abîmes desquels elle tente, trahie, de s'extirper. Alors il n'est plus de guerre au devant de laquelle elle s'élance, fugitive éhontée désertant ses landes chéries sans rien en conserver sinon l'austère souvenir des combats menés, qui resteraient, jusqu'à la fin, inachevés. L'infinie débandade d'une existence qui ne tend qu'à un seul désir, protéger, qu'elle camoufle derrière un sourire dont la légèreté s'ébrèche aux commissures. « qu'importe, non ? considère ça comme des vacances improvisées. toi et moi, je pense qu'on les as bien méritées, tu ne crois pas ? » it sounds nice, doesn't it ? qu'elle ne peut s'empêcher de penser ; juste toi, moi, et que le monde aille se faire foutre.

Alors qu'elle s'apprête à le conduire loin des festivités, des exclamations retentissent et, non loin, elle aperçoit leur plus si glorieuse Shaenna s'effondrer sous le poids d'une soudaine apparition ... qui ressemble en tout point à la controversée Phoebe Parker. « you've got to be kidding me » qu'elle murmure, sidérée. C'est bien le genre de la terrienne, de renverser avec toute l'inélégance du monde une déesse devant l'ensemble de son peuple - comment oublier ce tact et cette délicatesse légendaire quand on en a déjà fait les joyeux frais, hun ? Délaissant l'aimant à emmerdes à la tignasse brune et à la grande gueule, son regard glisse sur une jeune femme et un brun bien bâti - tous venus de l'autre côté, à en juger par les regards ahuris qui s'attachent à leurs effigies reluisantes d'incompréhension. Et, pour couronner ce joli chaos malvenu, ne manquait plus qu'un Lazarus grandiloquent prenne la parole. Ce crétin à la toison d'ébène, pas plus futé qu'un arbre, s'est décidé par on ne sait quelle fulgurance céleste à leur produire un discours aussi décousu que sa psyché dérangée. Surprenant. Au moins, les dialogues qui s'ensuivent la renseignent suffisamment pour comprendre que ça, n'aurait pas dû arriver. « si des passages entre les mondes s'ouvrent à l'improviste, c'est que quelque chose s'est déréglé sur le niveau dimensionnel » qu'elle pense tout haut. Un rapport avec les récents évènements ? Rien de moins sûr ...

Islands In the Stream.

♫♪♫
(C) CSS by Disturbed + Gif by Tumblr.

Fixé aux côtés de ma sauveuse congeleuse de petons à l’image de ses postiches grotesques qui sur le crâne dégarni de grand-père donnent l’impression que le pauvre sieur vieux croûton a confondu le trou de balle de Georgette avec ladite perruque, je ne peux m’empêcher d’hausser bien hauts cils et sourcils après avoir entendu ce que toute la plèbe au bahut stupéfié a entendu. Faut croire que sa majestés des nuages sans fromage et sainte-ni-touche lumière s’est reçue un sacré coup sur la tête lorsqu’elle s’est dominotée sur la ribambelle d’accidentés non édentés. Nous sommes d’accord de chez okay, hin, les preux heureux ? Ce ne sont pas des réponses qu’elle leur a fourni ; mais une orgie de points d’interrogations sans blousons, paillassons ou calçons ! C’est d’un mystifiant mystère qui ne va rassurer personne. Et nom d’une étoile de mer, elle leur a vraiment proposé un snack on the go ? Qui serait assez zinzin tintin pour vouloir casser la croûte ?!

Bingo, coco : moi les tous beaux !

- Par solstice d’hiver, la quidam au féminin que tu as atomisé veut stipuler de chez sous-entendre que nous sommes en pleine cérémonie du Harvest. -Fête annuelle comme la naissance du barbu avec toison qui à tout hasard pourrait me ressembler.-  C’est la coutume comme vos agrumes là-bas de chez lointain dans vos unis de nations. Les pré-pubaires âgés de 16 bourgeonnes doivent se louanger la personnalité dans les fluides magiques de la fontaine afin de recevoir le pouvoir magique asignié à la nation d’élément qui rôde dans ses NAD.... AND ? ADN ? Une sorte de baptême, pour rentrer à poings joints dans l’âge adulte. C’est pour ceci de cela que t’as l’impression d’être tombée dans une boîte de tic-tac blanches. C’est très secte, rituelle, mais dans le sens Pur et sans souillure du terme.  Tu saisies de chez comprendre, Phoebe mon amie sans cheveux gris ?

Un convive altruiste et attentionné s’empresse d’arriver dans les périphéries avec les menottes chargées de plateaux de fauteuil et bouche-amuse. À la bonheur et vapeur, les preux fougueux ! C’est non sans me faire prier que de ma seule et unique main je rafle, attrape, saisie ce qui gît là et par mon affamé gosier n’attend qu’être dévoré. Les bajoues pleines de provision bientôt dans le bedon, arborant la dégaine bouffie de ses hamsters à poil long, je manifeste la bouche pleine :

- Y’a donc des bloop dans la calotte astrale ?! C’est curieux de chez étrange.  

Je me rapproche de mon amie Phoebe avec sourcils, lève mon moignon à la hauteur de mes jolies lippes grimées fraises des bois et lui susurrer à l’œil ce secret top :

- Y’a l’amour de ma destinée qui s’est désagrégé dans l’un de ces colons creusés dans la stratosphère. Je dois le retrouver pour le sauver et l’aimer ! Et j’vais certainement pas attendre que la bonne idée daigne enfin se pointer le bout du nez dans le front de notre alesté royale. J’connais un ange. Il peut me téléporter sur Terre. Tu te joins à moi ou tu préfères rester ici et goûter à ces succulentes collations ? Si tu reste ; tu dois essayer de chez savourer ces petites choses qui ressemblent à des centres de table décoratifs. Ils sont délicieux !  

C'est l'un de ces jours, les preux, où je me sens être le calçons le plus frais de la tirelire !

I came here for sanctuary.

♫♪♫
(C) CSS by Disturbed + Gif by Tumblr.

Juste toi et moi.
Un fuligineux assaut qui s’empare du myocarde, faisant palpiter et tressaillir aux quatre veines ce qui dans l’abîme sépulcral et froid se tuait à petit feu. Juste toi et moi. L’onirisme, simulacre d’un espoir sadique qui à la véhémence des escadrons suicides laissent courir sur l’échine ployée et servile ces frissons d’airains que je n’espérais plus comme je me diabolise à l’Attendre. Juste toi et moi. Sauvé par la disgrâce de demain, d’un hier suzerain, les diaphanes azurées plongent avec aliénation en les vespéraux Onyx où se conjure un trouble d’âme m’honorant de rêve et d’ailleurs. Sorte de lumière immergeant en l’obscurcissement d’une sempiternelle nuit, une jetée d’étoiles retombée ici-bas sur nos chemins égarés, baignant d’opalescence et tapissant de poussières diamantées un oasis d'antan en laquelle nos corps comètes s’éclipsent. Le cœur Phénix qui semble vouloir renaître de ses cendres et brûler par milliers ces crédences de sang et de larmes engorgeant l’âtre d’un poitrail qui se remet à vivre et respirer alors que c’est le divin soleil et les pourtours de Magnolia Light  qui arrêtent de respirer et d’ondoyer. Juste toi et moi. Je quémande l’exile, dans les lambeaux de sang ou la dentelle d’un havre de paix ; qu’importe ? Car en cet instant décisoire comme le froid du glaive, avant que ne s’étiole nos cendres vers le lointain incertain, se sont les promesses, légions en les dédales du vieux agonisant, que je veux expirer pour à la sonorité de ces chaines qui nous claquemurent nous délier de cette rengaine écœurante. Dévores-moi de tes rêves et soupirs, Silena. Allèges-nous en le stupre de cette valse macabre, si c’est pour écraser contre les vivants nos plus malveillants tombeaux ! Comprends que dans les longueurs d’abîmes, cadencé entre embrasse et étranglement ce n’est jamais que pour Toi et uniquement Toi que vers la terre ce cœur d’homme, ce crâne de cerbère et ces cervicales animales se ploient ! À l’ombre nos cris, c’est Toi que j'appelle. À l’ombre de nos vies, deuils majestueux, c’est à Ton regard que je veux renaître !

Et Elle me semble prise d’un effroi à glacer les sous-sols de l’Enfer, buvant Ses dissidences où germe un ouragan aux ondes létal tuant le cœur qui se peine et se tourmente de La savoir en proie à ces neuf purgatoires où baigne la vision des damnés. Où est-ce que je te perds et où est-ce que tu viens me retrouver, Silena ? Braises plein la tête, je peux me lover en les fleuves bouillants si c’est pour Lui offrir de quoi se cramponner. Psaume de nos impalpables souvenirs qui de meurtrissures en écorchures me fera toujours Lui tendre la main et La ramener vers le bon chemin. Sentinelle sous la carne frémissante ; Juste toi et moi.

L’émoi insistant et fou est bien encré sous le derme et imprègne la moindre once de lucidité. C’est Elle, dans la chair de poule, là, partout où les cobalts présentement se damnent et là où la patience finalement se lasse ; c'est Elle que je vois. Rien d’autre.

- Mais laissons ce maudit royaume s’ébrouer, Silena. Elvendyr sera toujours ce qu’il est. Lui et son drôle de sens de l’humour à toujours nous vouloir mort de rire entre Discorde et Chaos. Je m’en taperais presque une cuisse, si je n’avais pas le rire asphyxié par les décennies d'aphasie rebutée.

Et le cimetière de ma paume se pâme et se love tout contre l’éden sacré de la Sienne, les phalanges  qui entrelacent les jumelles à la lenteur d’une supplique, l’Azur ardent cherchant à venir voguer sur le satin aux houles insidieuses de l’Onyx :  

- Sois égoïste. Pour une fois, Silena.

Choisie moi.
Choisie nous.
Le pare-brise de l’âme qui se gerce, craque et brise.
Murmure foulant la dérive, comme mes écumes se heurtent vers Ses récifs, le front appesanti allant retrouver le reposoir du Sien et les paupières qui dissimulent ce que les ténèbres fumants se bafouent d’inhaler dans la nébuleuse.

Juste toi et moi...  

the glitch mob

The Final Chapter

LES SYMPTOMES DU GLITCH : Un cillement aigue et strident résonne à vos oreilles bourdonnantes. Il est si intense, ce bruit, que vous avez l’impression d’avoir un essaim de guêpes à la place de la cervelle. Autour de vous, le décor tangue et tourne. Vous avez la sensation d’être coincé dans un carrousel… mais vous n’êtes pourtant pas si ivres. Tout à coup, c’est le sol qui semble s’ouvrir sous vos pieds et une sensation de vide imminent vous envahie. Le vertige, à ce stade, il est si fort, que vous avez le cœur qui bat la chamade. Autour de vous, le décor ambiant semble être parasité par une sorte de court-circuit ; des images se superposent en une série de flashes épileptiques. C’est comme si deux films bien différents passaient de deux écrans, à une seule, fondant les images les unes sur les autres, pour finalement ne plus savoir distinguer ou définir quoique que ce soit. À mesure que ces flashes vous agressent la rétine, un engourdissement et picotement se fait sentir à l’extrémité de vos doigts et orteils.

Et c’est une spirale infernale qui tout à coup semble vous engloutir.
Tout devient noir. Mais lorsque vous ouvrez à nouveau les yeux, vous n’êtes plus à RevealDown/Elvendyr. Les visages qui vous observent, vous ne les reconnaissez pas. Rien. Absolument rien ne vous est familier, désormais. Vous êtes ailleurs…        

Majandra Davenport  & @Pya Fuller
Vous êtes frappées par le phénomène mystique du « Glitch » et donc re-téléportées à RevealDown Votre prochaine réponse à l'intrigue devra se faire ICI.

Mes jolis escarpins atterrissant de nouveau sur le plancher des vaches, ma paume et mes doigts libèrent l’épaule de @Kingsteen alors que mes sombres pupilles s’abaissent vers l’Ange et l’élémental du Feu que nous avons ramené avec nous et qui présentement doivent se remettent de leurs émotions et plus que dépaysant voyage. Je remercie le transport que m’aura offert le futur empereur minier d’une savate bien étampée dans son abdomen et entrailles. Le coup de pied nécessaire qui sera suffisamment puissant pour le faire halluciner durant un temps quelques étoiles autour de sa tête, lui couper le souffle et l’empêcher d’alerter les troupes. Le but étant de l’immobiliser sans le mettre KO. Ce serait dommage de le perdre ici, alors que je lui réserve une belle et grandiose surprise ! Une fois la menace Kingsteen neutralisée, je m’empare de mes deux sacs de viandes par les nuques…

Pour faire écho à ma toute dernière virée ici dans cette citée bénie et à la lumière Divine ; un brin d’effroi et de trouble balafre les traits tirées de notre Déesse et pour changer elle ne semble pas savoir bien jongler avec le fléau qui présentement accable son royaume. Pauvre Shaenna, dont l’innocence handicape le bon jugement et le moindre lambeau d’Audace. Le Glitch est la diversion nécessaire qui me permet de passer inaperçue au travers de la foule agitée et en douce je peux m’approcher de la Fontaine sacralisée ; profitant des imposantes carrures des deux hommes que je garde prisonnier de mes étaux pour m’y cacher et dissimuler auprès des potentiels regards inquisiteurs qui pourraient risquer de me reconnaître. Pénible, pour une vampire telle que moi, de supporter le lourd fardeau de la célébrité !

Sur les dalles de mes félicités futures, d’une mandale bien assénée sur les tempes de l’Ange et l’élémental du Feu je les agenouille à mes pieds alors qu’un rien théâtrale je partage mes plus cinglants hommages à notre valeureuse Déesse : « Vous avez songée à vous retirer et léguer votre règne à personne plus compétente que vous, ô votre grande et majestueuse Déité ? Des siècles et des siècles que la lutte entre le Bien et le Mal vous tiraille et tourmente. Vous devez être exténuez et au bord de la syncope ? Hop ! Hop ! Hop ! Uh-hun !  Je ne ferais pas cela si j’étais vous… » que j’ai la gentillesse de prévenir à l’arrivée de la céleste cavalerie, mes mains venant s’emparer des gorges de Lestiel et Derek, plantant dans la peau et sur les palpitantes carotides mes ongles manucurés et effilés pour l’occasion : « Que quelques gouttes de leurs sangs et c’est la catastrophe véritable qui sur vous se déchaînera. Ce qui va arriver, mais pas avant la venue de celle que nous attendons tous et avec grande impatience. Oh ! Mais la voilà qui arrive à point nommé ! Tallie, ma chérie, sois la bienvenue au Harvest ! » que je l’acclame, toute souriante. Cette dernière est plongée dans un état de transe absolue ; l’ayant hypnotisée et sagement programmée comme un sage petit automate dépeuplé de conscience et d’âme, juste avant l’épopée. Comble, toujours, de déshumaniser et lobotomiser les plus faibles.

Tallie, sous l’envoutement, le regard vide, comme un somnambule, marche et raisonnablement se dirige vers la Fontaine. Du coin de l’œil, j’observe @Kingsteen , un sourire sanguinaire zigzaguant sur ma bouche : « Si tu as un petit mot d’amour à lui dire. Je te conseille de le faire maintenant parce que… Oh… Eh bien non. C’est déjà trop tard. » Que je feins si bien la déception, alors que toujours sous l’emprise de l’hypnose la belle Taillie extirpe du fourreau attaché à sa ceinture le couteau rutilant et aiguisé avec superbe. Sous les yeux de son futur époux, à froid, à sang, le buste penché au-dessus des eaux mystiques ; notre pure et charmante Tallie se tranche la gorge jusqu’à l’os. Un brin de poésie, avec ce suicide télécommandé et qui maintenant colore de rouge les eaux magiques de la Fontaine. « Et de une de tombée… »

L’Horreur et la calamité s’empare du pouls de la foule qui trop horrifiée semble être tétanisée. Je profite de cette colossale commotion pour ramener tout contre le rebord de la Fontaine les carcasses de Lestiel et Derek. « Et de deux autres qui viendront la retrouver » mes serres comme du beurre lacère la chair du cou et facilement creuse les profondes incisions dans les veines carotide. Le sang sacrificiel se déverse dans la couleur brique de l’eau mystique, qui dorénavant devient aussi rouge que de la rouille et pendant la manœuvre je ne peux m’empêcher de geindre : «  C’est tellement salaud ! Pourquoi faut-il toujours que ces rituelles soient d’un salissant monstre ? Ç’a fichu en l’air ma manucure et mes fringues ! » Mes yeux cherchent et trouvent le visage de la Déesse de la Lumière : « C’est grâce à vous et votre sortilège de protection. En voulant protéger les mondes, ma pauvre, vous les avez déréglés et brisés. J’espère que vous en prenez conscience ! Et dire que c’est votre sœur jumelle que l’on craignait pour l’Apocalypse… »

C’est d’une telle ironie !

How light carries on endlessly.

♫♪♫
(C) CSS by Disturbed + Gif by Tumblr.

I guess, ma chouette, que this is it. N’est-ce pas ?
Et tandis que  j’essaie de puiser les larmes carmines au creux d’une paume fébrile qui flux après flux s’amenuise sur la pression exécrée contre la plaie béante, l’Azur vitrifié d’incompréhension demeure immuable et fatalement là rivé dans les deux billes de verres qui m’observent de ces étranges et engourdissantes moires. Cet homme qui tout comme moi n’a pas su réagir ou échapper à Ses ongles au pur crime et qui à la cendre amphore remet nos poussières. Les palabres environnantes ne sont que bourdonnements sonores et floues. Égale à ces songes de Guerre qui tambours après tambours déchaînent dans la membrane des tympans ce cillement aigue insupportable. Sorte d’apnée stridente, alors que l’âme et l’être plongent en les vespérales incendiées d’une vie désormais volée et submergée en le nu miroir des nébuleuses qui se fanent et là où les aubes diurnes inlassablement trépassent. L’osculation bénéfique qui de myriades en maze laisse échapper ce vertige de suprême afflux de couleurs et de leitmotivs. Rivière de sève qui remplace la cascade du fleuve carmin qui ne cesse d’être vomi d’une gorge ensanglantant diable sait quel dessein et comme une jetée de goudron dans les eaux sirupeuses de cette satanée fontaine obscurcit les sinuosités troubles. Mais les deux billes inertes de l’Homme avachi à côté de moi sur les rebords rudes et froids de la Fontaine sont tout ce que je vois et contemple en les affres de ce grandiloquent naufrage. Point d’Accalmie, avec ce myocarde aux aboies et glacé à la croisée de ce Grand Nord vacant qui l’acclame et lui réserve une place de choix en ce palais d’ivoire et de nacre. Ce vieux cœur déguenillé tout éperdu dans la cathédrale d’un poitrail qui se baisse et soulève d’un souffle de moins en moins vert et de plus en plus opalin.

Un instant défait, en ce présent imparfait où les horreurs et clameurs frémissantes se versent et déversent dans le caveau thoracique qui s’effondre et croule sous le fardeau d’une vie alourdie et ankylosée d’agonie. Je ne suis que ruine en stupeur, seul, indéniablement et cruellement seul au sein d’une foule d’anonymes. Personne pour me pleurer, que moi-même pour geindre et regretter ces sommets d’abîmes qui me guettent et réclament. Lorsque l’inévitable chute me fera  dégringoler de ces deux cimes d’infini ; va-t-il y avoir quelqu’un pour me rattraper au fin fond de ce gouffre ? Ma foi, sur le sujet, se veut monstrueuse et stérile. On naît seul et nous mourrons seuls. C’est comme ça. Tristement. Fatalement. Et les deux billes de verres livides et froids comme la Mort sont tout ce que je vois et contemple. Et je saigne au-dessus de l’auréole à l’eau mystique, paré et languissant vers ces landes de toute éternité qui me guettent. Troquant le Soleil pour une Lune contemplative et complice. Un peu de feu et de fureur de vivre, que je sens poindre dans la fibre des os et étaler sur la guillotine de l’Existence ce palpitant cinéraire toujours belliqueux.

- Hey, la drama queen ; ta gueule ! que je trouve nécessaire d’expirer entre deux borborygmes poisseux, la dextre quittant le flot carmin de la gorge pour faiblement et doucement venir étreindre dans le cimetière de la paume cette pommette livide et fraiche comme le crépuscule du soir de décembre.    

Et je la sens. Cette force. Cette puissance. Invisible comme un courant d’air. Mais incandescente et palpable comme une coulée de lave. Elle nourrit mes artères, mes veines et mon sang. Dans le soufre, les flammes, elle inhale mon essence et mon aurore. Tentacules effroyables et insaisissables qui s’entortillent autour de mes nerfs balafrés, sans pitié convoite la moindre particule de vie qui m’habite. L’alarme stridente explose à mes tempes, comme si mon horloge biologique achevait enfin son compte à rebours…

Et le myocarde bientôt assoupi dans son lit de rouille et de cendre semble se réveiller, pour pleinement goûter et respirer ces particules voltaïques qui égale à ces essaims de fourmis serpentent et se dispersent sur les nerfs à vifs. Et elle jaillit, cette lueur rubigineuse comme le feu et aussi irradiante que le médaillon fauve. Elle est là, laquée sur la joue de la psychotique échevelée et pulsante contre ma paume. Elle gangrène et se repait du stupre.

Une pestilence qui dans la décadence fixe dans l’Oubli du cadre de la Mort ma vie comme en sursit… une sorte de scintillations létale dans la géométrie des astres. Et dans toute sa laideur immonde ; elle dégouline et fond sur la plastique de la vampire.

I'm waking up, I feel it in my bones
Enough to make my systems blow
Welcome to the new age, to the new age
I'm radioactive… radioactive !

- Surprise, Heartless Bitch !

I guess, ma chouette, que this is it. N’est-ce pas ?
Hailey, ma puce... mon trésor... papa arrive.
Un sourire, enfin, daigne planer sur la commissure sanguinolente de mes lippes.
This is the end... Et le dénouement, comme ça, ma chouette, il me plait...

Toujours voutée dans les dos de ces deux sacs de viandes périmées que je viens de sacrifier pour enfin briser la malédiction, tellement distraite à vouloir narguer la grande Déesse de la Lumière ; que je ne vois pas l’agitation de l’humain plus bas et que trop tard vers son exécrable personne mes yeux répugnées s’abaissent. Il me crache au visage une insulte qui ne me froisse guère et ose venir saloper mon si joli visage d’une main ensanglantée posée sur ma joue ! Horreur ! Quelle horreur ! Un touché masculin, c’est infecte et répugnant. Dégoutée, j’ouvre de grands yeux, l’étau de ma main s’apprêtant à venir broyer et puis pulvériser cette ignoble caresse.

Mais une vague de chaleur remonte sur ma figure. Elle si intense et si vive ! À croire que je me suis exposée sous les rayons du soleil et que ceux-ci sont en train de me carboniser sur place ! Qu’est-ce qui se passe ? La chaleur irradiante est insupportable et me crève de douleur ! Un cri effroyable et terrible remonte dans mon larynx. La brûlure incendie absolument tout sur son passage et me fait courber de souffrance. Et je hurle de plus belle, sentant le côté de mon visage littéralement fondre et dégouliner sous la main de mon bourreau. Impossible. Non ! C’est impossible ! Je me prends le crâne à pleines paumes, en ne cessant de me tortiller et convulser de douleur. Et elles retombent entre mes doigts… mes cheveux ! Je perds mes cheveux et je suis à moitié défigurée ! Ce salopard est en train de me radier sur la place publique !

Folle de rage, de souffrance, je balaye cette main de ma figure, criant insultes et vociférant les tourmentes de ma torture. Personne ne doit me voir dans cet état. Je dois me régénérer et empêcher que les radiations se répandent. Aveuglée dans ma détresse, avant de m’enfuir, je me retourne sur la première victime que je croise. @Silena . Et avant qu’elle n’ait le temps de réagir, d’une embrasse despotique, je lui fais boire un peu de mon sang depuis mon poignet fraîchement entaillé et dans la débandade sanglante vient engouffrer mon visage défiguré dans le creux de son cou.

Mes crocs lacèrent la veine carotide et jusqu’à plus soif je m’abreuve de son sang.
Rassasiée, mais toujours défiguré, complètement hystérique, je me débarrasse du cadavre et de ma vitesse vampirique disparaît de la place publique.

The Glitch Mob

« Things just happen. What the hell. » Hogfather

-Il ne faut pas s'effrayer. Il ne faut pas se tourmenter. Ces terriennes viennent en amies. Elles ont malgré elles accomplies un long et exténuant voyage. Si quelques uns d’entrevous pourraient veiller à ce qu’elles soient hydratées et sustentées. Cela rendrait grâce à nos valeurs.
Non, non, vous voyez, ça, là, c'est pas normal. Une voix doucereuse, une attitude qui respire la paix et la tranquillité, qui appelle au partage et à l'amitié ? Naaaan. J'y crois pas. On a débarqué en plein milieu d'une cérémonie possiblement sataniste et sacrificielle, j'ai atterri sur leur... leur gourou ou leur grande prêtresse de l'Église de la Nuit ( un peu comme dans The Chilling Adventures of Sabrina ) et maintenant les disciples ont pour mission de nous droguer ( quoi que, pour être honnête, ils sont peut-être déjà stone eux-mêmes, qu'ils le sachent ou non ), et allez savoir ce qui nous attend ensuite. Well... over my dead body !
-Veuillez excusez cette malheureuse conjoncture. Vous nous surprenez en plein solstice d’hiver. Une coutume appartenant au peuple de ce royaume… qui malgré les apparences de rituels démoniaques, ne renferment absolument rien de maléfique. Bien au contraire.
-Oui, bien sûr... rien de maléfique, bien au contraire... répétais-je avec un sourire ironique qui laissait très clairement et très volontairement comprendre que je n'étais pas dupe.
Sérieusement ? On a l'air sataniste hein, mais on l'est pas du tout ! Aies confiance... Naaan, franchement, sérieusement ! Ils n'essayent même plus d'être convaincant !
- Par solstice d’hiver, la quidam au féminin que tu as atomisé veut stipuler de chez sous-entendre que nous sommes en pleine cérémonie du Harvest. -Fête annuelle comme la naissance du barbu avec toison qui à tout hasard pourrait me ressembler.-  C’est la coutume comme vos agrumes là-bas de chez lointain dans vos unis de nations. Les pré-pubaires âgés de 16 bourgeonnes doivent se louanger la personnalité dans les fluides magiques - does it sounds gross to you too, or is it just me ? - de la fontaine afin de recevoir le pouvoir magique assignié à la nation d’élément qui rôde dans ses NAD.... AND ? ADN ?
-ADN, confirmais-je d'un ton distant, par automatisme.
-Une sorte de baptême, pour rentrer à poings joints dans l’âge adulte. C’est pour ceci de cela que t’as l’impression d’être tombée dans une boîte de tic-tac blanches. C’est très secte, rituelle, mais dans le sens Pur et sans souillure du terme.  Tu saisies de chez comprendre, Phoebe mon amie sans cheveux gris ?
-Que vous êtes tous timbrés et que tu ne saurais probablement pas que tu es au beau milieu d'une secte même si tu y étais englué jusqu'au cou ? Ouep, cinq sur cinq... répliquais-je en croisant les bras.
Donc... le Harvest. Une cérémonie prétendument pure, saine, normale en sommes, mais qui a l'air tout sauf pure, saine et normale. Là où il y a du flou, il y a un loup...
-Croire en un monde magique, cela est chose insensée, n’est-ce pas ? Et pourtant vous êtes ici. Je ne peux expliquer pourquoi est-ce qu’une telle défaillance mystique c’est ainsi manifesté entre nos deux univers. Sachez seulement que je ferai tout ce qui en mon pouvoir pour le comprendre et y remédier. Je suis profondément navrée d’un tel incident.
Promises, promises, I'm all through with promises, promises now... ♫♪
Désolée, mais on ne peut pas être à ce point doucereuse et clean. Ça parle comme un politicien, ça a le ton de voix de celui qui veut t'entuber de bout en bout, ça n'est pas digne de confiance !
-Oui, très difficile. La difficulté même, approuvais-je avec le même ton doucereux en agitant mes doigts pour faire tomber quelques flocons au dessus de nos têtes.
-Y’a donc des bloop dans la calotte astrale ?! C’est curieux de chez étrange.
-Autumn, très chère, auriez-vous l’amabilité de nous dégoter un voyageur supplémentaire ? Une fois nos convives revigorées, je vais avoir besoin de vous et vos pairs pour remmener ces pauvres âmes égarées sur Terre.
Not to brag, mais je pense qu'elle en a assez de moi et que c'est une façon polie de me faire dégager de son territoire. Et ça, j'avoue que j'en suis assez fière !
Loin d'être prêt à attendre la bonne volonté des uns et des autres pour se remettre de leurs potentielles émotions et enfin nous renvoyer chez nous, Lazarus se pencha vers moi d'un air presque complice.
-Y’a l’amour de ma destinée qui s’est désagrégé dans l’un de ces colons creusés dans la stratosphère. Je dois le retrouver pour le sauver et l’aimer ! Et j’vais certainement pas attendre que la bonne idée daigne enfin se pointer le bout du nez dans le front de notre alesté royale. J’connais un ange. Il peut me téléporter sur Terre. Tu te joins à moi ou tu préfères rester ici et goûter à ces succulentes collations ? Si tu reste ; tu dois essayer de chez savourer ces petites choses qui ressemblent à des centres de table décoratifs. Ils sont délicieux !
-Je comprends tellement mieux pourquoi tu as l'air constamment shooté...  Après toi, on se tire d'ici.
Moi, manger quoi que ce soit présent ici ? Et finir dans son état, ou pire ? Hell to the no !
Je ne suis pas certaine de faire confiance à Lazarus. Ce qui peut vous paraître étrange, car plus d'une fois, j'ai été heureuse de le croiser et mon premier réflexe était d'aller vers lui. C'est d'autant plus drôle que lui-même hier soir me disait espérer de tout coeur ne plus jamais croiser mon chemin ! Mais au fond, il n'y a que deux possibilités face à sa personnalité : soit son côté fou-fou et bon enfant n'est rien d'autre qu'une façade parfaitement jouée de manière à vous faire baisser la garde pour mieux vous pousser du haut d'une falaise ; soit il est sincère de bout en bout et quelque part, je me demande si ça ne le rend pas d'autant plus dangereux, car d'autant plus instable. Mais encore une fois, quand ai-je un jour fait réellement confiance à quelqu'un ?
Les sens en alerte, je le suivis à travers la foule jusqu'à rejoindre son contact, un type presque aussi grand que lui, condescendant à souhait, le tout avec le sourire Colgate de l'hôtesse de l'air qui vous souhaite la bienvenue à bord du vol et souhaite profondément vous voir être éjecté de l'avion en plein vol.
Chacun de nous lui prend une main.
L'ange se téléporte.
Je prends soin de lutter contre mon envie de retenir ma respiration et me force à inspirer et expirer de façon méthodique. Don't be lasagna.
Puis j'ai la sensation de me cogner contre une onde de choc. Je me sens projetée en arrière, comme avalée par le continuum espace-temps, avant d'atterrir lourdement sur le sol.
Il fait trop chaud, trop sec... Non. Il fait étouffant.
Non, non, non, pas encore...
Des points noirs se forment devant mes yeux.
Rideau.

fiche by disturbed

The Glitch Mob

21 Décembre 1869 / 2019

Kingsteen attendait sa réponse pour jouer aux parfaits petits Sherlock. Comprendre comment il était arrivé ici sans user de ses pouvoirs et comment des humains avaient pu disparaître pour surement arriver dans son propre monde. C'est alors que la voix d'@Illyria s'étend dans l'assemblée. Déglutissant avec difficulté, Kingsteen l'observe. Elle explique... ce qu'il se passe ici. Bon au moins il sait que ce ne sont pas ses pouvoirs qui sont entrain de faire des siennes. C'est une très bonne nouvelle. C'est alors qu'elle pose son regard sur lui et ce dernier affiche une tête froide et sur de lui. Est-ce que c'est officiel, c'est le jour J où il va enfin pouvoir récupérer Tallie ? C'est ce qu'elle lui avait promis. Et il lui faisait confiance. Mais si on sait tous que faire confiance à un vampire c'est... suicidaire. Mais que voulez-vous. Il le faut bien. Pour tenter de récupérer celle avec qui il devait unir sa vie.
Ses poings se serrent quand elle parle de sa fiancée. Oh elle ne sait que trop bien pourquoi leur mariage ne peut pas se faire. C'est de sa faute, principalement. Pourquoi elle l'a enlevée d'ailleurs ? Il n'en a aucune idée. Mais il est clair que ça a voir avec... ces glitchs ? Qu'est-ce que cette garce a préparé...

C'est alors que cette sensation étrange s'empare à nouveau de lui. Non... Il va encore faire un saut de l'autre côté. Retourner dans son monde, ça lui va, mais il s'en fiche, il peut y aller tout seul en sautant dans un portail. Sa tête le fait souffrir, ses oreilles bourdonnent et paf, le voilà qui réapparaît au beau milieu du Harvest. Loin de sa cousine près de qui il se trouvait au départ. Mais il y a quelqu'un a ses côtés, quelqu'un qui lui tient l'épaule. Et quand le prince tourne la tête, il tombe nez à nez avec... Illyria. Cette sale garce a profité pour se faufiler avec lui. Non...
Il n'a pas le temps de réagir qu'un coup lui est donné au beau milieu du ventre. Le souffle coupé, il tombe à genoux et tente de se redresser, en vain. Entre les effets de ce voyage non voulu et ce coup, King n'arrive pas à se redresser. Alors il lève doucement la tête après le discours du vampire, juste à temps pour apercevoir Tallie. Tel une carcasse dénuée de vie elle entre dans cette mise en scène parfaitement orchestré par la vampire et... les paroles d'Illyria le font frémir.

Non !

Kingsteen se redresse difficilement mais retombe directement à genoux. C'est... pas vrai. Cette sale garce ! Il va le lui faire payer. Comment ? Il n'en sait rien. Mais quand ses yeux auront fini de produire des larmes et de lui brouiller la vue il trouvera. Se laissant glisser dans un portail il se retrouve un peu plus loin, loin de la foule, des cris qu'il entend. Posant ses mains sur son visage le petit prince ne sait plus quoi faire. Il ne se préoccupe plus de ce qu'il se passe. Pourtant il devrait. Mais il n'y arrive pas.

Loukoum

GLITCH MOB

Soit égoïste. Pour une fois, Silena.

Là, son front contre le sien, percluse de ces espoirs divinisés qui s'enchêvêtrent dans l'intimité de leurs souffles entrelacés, imbue de cette délivrance inespérée qu'il lui concède sans la moindre hésitation, Silena sourit.

Ne le vois-tu pas, Salem ?
Ne vois-tu pas comme je l'ai été ?

Chaque fois que j'ai imposé à la lisière de tes limbes nonchalantes mes nocturnes apparitions, mes cabales blasphèmes, embaumées de cet orgueil qui te voulait mien toujours lors que je me refusais tienne.

Chaque fois que je te laissais entrevoir, entre les lignes absconses de mes vaines comédies, dans les abîmes clandestins de mes regards chevillés à ta carcasse de bête, le désir de toi, de te dévorer tout entier pour que nos âmes toujours se souviennent qu'elles s'appartiennent.

Chaque fois que je m'abandonnais à toi, au refuge de ton toucher grisant, de tes persiennes céruléennes, oubliant les serments, les promesses, les amours contrefaits qui brûlaient dans le feu de nos corps orateurs qui parlaient quand nos cœurs n'osaient dire je t'aime.

A chaque frisson né sous tes doigts.
A chaque songe où, ignorant de l'être, tu étais roi,
A la vérité de nos aventures, qui pour être parjures, ont conservé mon âme de ses interminables combats,
A l'unisson de nos amours délétères qui, nié, réfutés, n'ont jamais cessé de battre la fatalité de nos inextinguibles émois.

Ne vois-tu pas, Salem, que ç'a toujours été toi et moi ?


Ses doigts, caresse d'éther, redessinent sa mâchoire avec une langueur flâneuse, tandis que ses puits d'obsidienne croisent, luisants d'ivresses repenties, leurs destinés ; ces océans célestes, rivages constants sur lesquels elle dépose ses chimères fébriles, ses perspectives providentielles. Animée d'une certitude inébranlable, Silena écourte la frugale distance les séparant encore, frôlant ses lippes des siennes, frivoles, légères comme les ailes d'un papillon qui effleurerait l'incendie avant de s'y abandonner, de s'immoler sur ses terribles et sublimes incandescences. Et comme elle s'y consume, Silena, dans ce baiser qu'elle initie avec avidité ; dans ce baiser la libère, l'embrase d'un feu que rien n'a pu, ne peut, et ne pourra jamais éteindre.

Ne le vois-tu pas, Salem ?
C'est toi qui a appris à mon coeur l'égoïsme.

Et auprès de toi je veux bien l'y damner, si pour que le bonheur soit nôtre mille royaumes dussent s'effondrer sur nos talons, nos sillages parsemés des corps de ceux que nous sacrifions.

« j'ai toujours su ... » confesse t-elle, presque à bout de souffle ; « j'ai toujours su que c'était toi » car toujours elle lui revenait — malgré elle, mentaient ses prétentions, mais toujours avec cette espèce d'inexorable passion qu'il avait estampé dans ses os, dans ses chairs et dans son âme. A quoi bon mentir, maintenant ? Maintenant que tout est possible, qu'ils laissent derrière eux le poids de ces empires en perdition. Elle est lasse, Silena, de se voiler la face ; lasse de laisser passer l'opportunité que Lui seul peut lui apporter. La chance d'être heureuse, enfin.

Une voix s'élève, brisant l'instant hors du temps, et Silena reconnaît immédiatement le timbre doucereux d'Illyria qui, comme à son habitude, se perd en discours grandiloquents. Comment a t-elle pu s'immiscer au coeur du territoire de Shaenna, celui-ci bardé de protections depuis le dernier incident, la fille du feu l'ignore -  pressent cependant, avisant les humains déboussolés sur lesquelles la vampire plante ses serres aiguisées, que l'issue n'en sera pas moins sanglante. Et peut-être aurait-elle pu y changer quelque chose, peut-être, pense t-elle en croisant le regard apathique de sa vieille amie Tallie, qu'il suffirait d'essayer pour apaiser ces usuelles douleurs qui viennent seconder ce terrible sentiment d'impuissance ... Mais à quoi bon ? Trop de batailles ont été perdues déjà, et la scientifique consent à perdre celle-ci. La dernière.

Détournant le regard de ces crimes qu'elle laisse, cette fois encore, impunis ; ignorant l'indignation gonflant ses tripes, Silena Lui lance un regard déterminé.
Il est temps.

Temps d'être égoïste. De se sauver, eux, avant d'être pris dans la tourmente. Et Silena pense à son enfant avant tout ; à ce corps fragile qu'est le sien, à l'humanité qu'elle traîne avec fierté et impuissance, chétive défense face aux carmines appétences des monstres qu'elle s'est acharnée à détruire. Son courage, elle l'a voué à la cause de ce monde il y a déjà bien longtemps - aujourd'hui, elle s'en déleste. Elle abandonne. Ou plutôt, le voue à ce qui gît en ces entrailles, à ce futur qu'elle préfère construire loin de ces destinées obscures et misérables, loin de ces inépuisables tragédies qui brisent, épuisent et détruisent. Glissant sa main dans celle de son amant, Silena s'apprête à le tirer en arrière quand un cri inhumain perce ses tympans. A sa surprise, elle le reconnaît comme étant celui ... d'Illyria ? S'accordant une œillade en direction de cette lamentation lugubre, la brunette n'a le temps que de voir, en un froissement de secondes, le visage incendié de celle-ci penché au dessus d'elle tandis que son poignet blessé est violemment plaqué contre ses lèvres.

Le fer enflamme sa trachée, y serpente ses infâmes fragrances sans qu'elle puisse rien y faire, sinon tenter de rompre cette féroce étreinte qui lui impose de déglutir le sang de son ennemie jurée. Elle sait ce que ça veut dire, Silena. Déjà, ses dextres impuissantes s'acharnant avec toute la hargne du monde sur cette poigne qui l'enchaîne, elle sait. Au creux de ses veines se répandent les meutrissures d'un froid sibérien, et il lui semble que c'est de la glace qu'Illyria épanche dans les tréfonds de sa gorge, les lueurs hystériques de son regard fou dévoilant dans une clarté assassine le sort lui étant réservé. Dans les orbes enténébrées de la vampire, une indicible rage dont elle est l'émissaire, elle qui, pour une fois, lui avait nié l'affrontement.

Le poignet d'Illyria s'éloigne de ses lèvres désormais carmines, et Silena profite de l'accalmie pour cracher quelques écumes d'hémoglobine - reprendre un souffle que l'autre lui arrache derechef, plantant ses crocs dans sa gorge, en déchirant sauvagement la chair tendre pour se gorger de sa vie. Car c'est sa vie qui cascade l’œsophage de la vampire, qui déserte sa carcasse désarmée sans qu'elle puisse rien faire pour l'y retenir sinon gémir de douleur. Impuissante. Terrifiée. Petite fille qu'étouffe la gargantuesque angoisse d'un destin que de versatiles divinités ont peint de vermeil, de nuit et d'enfer. Petite fille aux vertigineux espoirs, et à la ô si vertigineuse décadence. Il suffit de renoncer à la guerre, pour que celle-ci la prenne aux entrailles, lui retire ces chimères de paix à peine ébauchées, à peine extravaguées ; lui ricane ses insanités, attirant dans son funeste giron cette âme qui la déserte pour mieux lui faire payer l'affront d'avoir cru pouvoir s'en extraire. Oh, si elle pouvait, elle la supplierait d'arrêter. Au diable l'orgueil, au diable les vanités.

Elle ne peut pas mourir.
Pas comme ça.
Pas de sa main.
Pas alors que ....

Mais sa volonté, cette fois encore, n'est pas suffisante. Elle n'a même plus la force de gémir lorsque sa carcasse rencontre avec violence cette terre déjà imbibée de son sang, déjà gorgée de sa vie. C'est fini, qu'elle pense, des larmes nimbant sa peau de nacre, ses dextres serrant avec l'énergie du désespoir son abdomen, comme pour conjurer l'être qui y loge encore de lui survivre, tout en sachant qu'il ne la quitterait pas. Jamais ...

« sa ... salem » qu'elle l'appelle dans un balbutiement de syllabes désordonnées. Les mots ne peuvent plus franchir ses lèvres, aux commissures desquelles un filet de sang serpente - pourtant, il y a tant de choses qu'elle voudrait dire. Je t'aime. Je te veux. Sauve-moi. Sauve-le. J'ai peur. J'ai mal. Je ne veux pas mourir. Je suis désolée. Reste avec moi. S'il te plaît, reste avec moi. Sa main poisseuse de sang cherche la sienne, comme si ce contact seul pourrait la maintenir en vie, réanimer ce myocarde qui se meurt, cette âme qui décline. Sa poitrine se soulève au rythme de l'épouvante qui lui broie les poumons, cet effroi qui à l'ombre de ses paupières alanguies devient trouble, lointain ; au rythme de ces respirations saccadées qui malgré elle, endiguant confessions moribondes et douleurs languides, ralentissent.

Qui, malgré elle, s'éteignent.

So you can drag me through hell...

♫♪♫
(C) CSS by Disturbed + Gif by Tumblr.

Enfants terribles. Enfants martyrs. Maudits et damnés au rougeoyant sommeil qui mieux qu’une eau-de-vie sait submerger d’engourdissement les deux âmes jumelles qui d’une seule et même flamme se consument en le crépuscule pour mieux épouvanter l’Ombre précédant le moindre de leurs pas foulant des terres aussi maudites qu’eux. Terribles, martyrs, maudits et damnés qui pour faire le Bien n’ont appris qu’à se faire du mal. Cette âme meurtrie par ton Absence, Silena, si tu savais combien je ne sais plus la supporter. Cette vieille âme soumise à la dantesque et sauvage Solitude qui a appris qu’à ne frissonner que sous le sillage de tes divines caresses et l’enivrant passage de tes doigts. Une marque inaltérable qui s’imprègne de la moindre cellule de vie et du moindre lambeau d’existence. Une vision prophétique et suzeraine qui sacralise l’Avenir et sanctifie l’Avant. Ce myocarde d’Homme, cette carcasse de bête, cette carne avide, ce Moi inassouvi de toi qui t’acclame et réclame avec la désespérance d’un affamé. Nous qui se voulons silencieux et malheureux pour ne point paraître licencieux. Nous accoutumés à l’urgence, mais qui dilués en l’instant se permettent quelques caresses d’apaisement. Un quelque chose de renouveau et plus beau qui délivre désormais mille visions d’apothéoses que jadis nous damnions en les plus lugubres et lointains caveaux. Mais cela ne nous a jamais préservés des moindres maux. La fièvre qui présentement tourmente la chair, empourpre les joues, est le signe précurseur de cette inépuisable et barbare bataille qui se livre en plein cœur. Son mirage, Sa présence, les zéphyrs de nostalgie balafrant nos mémoires et l’écho de nos soirs harmonieux. Ces crépuscules d’outre-nuit qui reviennent et embrasent le regret de nos étreintes, moires reluisantes traversant à l’instant même l’Azur et engorgent le regard de promesses et convictions unifiés. Ce que nos âmes prisonnières se tuent à petit feu de laisser s’ébrouer pour enfin nous délivrer comme nos corps alanguis et ensorcelés s’agonisent de se savoir si près et pourtant si loin l’un de l’autre. Hanté, possédé, poursuivi par les diapres de nos amours trop réels pour renaître imaginaires et trop galvanisants pour n’être qu’errant en ce cisaillant moment de vie où le monde entier suit sa ronde indifférente autour de nous. C’est évident. C’est naturel. C’est inévitable. C’est toi. C’est moi. C’est nous. Au-delà des limites, au-delà de nos interdits, ces myriades d’impossibilités, Silena, d’un revers de main, d’un seul souffle, d’un simple regard, tu les balayes et les anéantis. Je t’attends. Je t’attends depuis toujours. Inséparables, inhérents, en les affres de cette inéluctable passion dévorante. Suprêmes, absolus, dans les avalanches de soupirs et le pourpre de nos plus inapaisés désirs.

La géométrie des astres, le satin reluisant d’une nuit d’encre, témoins et recueils de nos réminiscences qui en ce jour nous rendent maîtres et libres de dévotion et d’humilité. Je suis à toi. Je t’appartiens. Elles se taisent enfin, ces voix de zéphyrs et soupirs de calomnies. Cette Paix et sérénité de l’être que je ne retrouve qu’au près d’Elle et que j’ai la force ou le courage de conquérir que lorsque Sa sublime et sybarite silhouette de femme rôde sur l’horizon de nos heures éperdues. S’entrelacer, s’enchevêtrer, pour mieux nous rapprocher et atteindre ensemble ce soupçon d’éden perdu. Voltiger bien haut vers les étoiles et laisser nos corps comètes rencontrer l’inéluctable commotion pour se souvenir que jusque dans les confins de l’univers lui-même ils ne peuvent que mieux s’appartenir pour ne plus jamais se laisser partir.

D’une imperceptible tendresse, d’une impitoyable douceur, Elle enterre nos souffles et l’ingénu de nos tendres sourires derrière les linceuls de nos lippes batifolent qui chastement se cherchent, retrouvent et éperdument se scellent tout comme se consument de ces feux d’autrefois qui jamais ne se sont éteints. Je le découvre dès lors que je ne me fais pas prier pour répondre à ce baiser qui ici en ces lieux vaut sa place. Flambeau vivant semblant allumer une infinité de possibilités, emprisonnant le myocarde dans une folle et inéluctable cavale et dont la chamade répercute son aliénant cantique jusque dans les flancs. Une sensation de vertige qui de la tête aux pieds enivre comme ma main gauche rapidement vient s’échouer dans le creux de Ses reins alors que la seconde vient mourir dans un élan d’amour et d’abandon sur Sa pommette empourprée que j’emprisonne au creux de ma paume bouillante et comme toujours frémissante lorsqu’auprès d’Elle. Du crépuscule jusqu’à l’aube, laissons mourir nos vies d’autrefois et de ces cendres laissons renaître notre histoire qui vaut la peine d’être pleinement savourée et vécue. La détresse, l’urgence, la peur, le Temps lui-même, qu’insignifiants reliquats qui se perdent et s’étiolent dans l’eurythmique symphonie de nos deux cœurs qui depuis la nuit des temps, toujours plus rubigineux de l’Autre, en les ondes abyssaux de nos amours se noient. Par amour pour toi, ô ma reine, je me ferai roi. Par amour pour toi, ô ma sublime et sulfureuse Vénus, je donnerai le meilleur de moi-même pour qu’enfin je sois digne de cet amour qu’enfin tu m’accordes et noble de ce bonheur qu’enfin tu acceptes de connaître. Par amour pour toi, Silena, je sacrifie absolument tout pour qu’ici, maintenant et l’Éternité tu sois et restes ma seule et mon unique. Je promets de chérir l’aurore, la nuit et le crépuscule, ces lueurs incendiaires apposées là en l’onyx de tes si envoûtantes prunelles qui mieux encore désormais me dévorent tout entier.

- Rien ni personne n’aurait changé cela. C’est toi. C’est moi. C’est nous. Mon murmure faisant écho au Sien, lorsque nos souffles écourtés s’entremêlent et mêlent en les liesses de cette proximité si familière, essentielle et viscérale. Entends, comprends, Silena, qu’en ton nom, ce vieux palpitant loyal et dévoué se destine à battre qu’au rythme de ta vie. L’éternité sans toi ne vaut pas la peine d’être vécue. Pas après toi. Voire même avant toi. Ce je t’aime claquemuré  et suffoqué en les soufres d’un poitrail qui par Diable sait quel miracle s’annihilait au silence résigné par peur de devoir t’oublier…

• • •

Terribles.
Martyrs.
Maudits.
Damnés.

« sa ... salem »

Et tu l’as vu s’écrouler sur les âpres vestiges de cette terre malade et rougie par Ses larmes. Sombres, obscurs, sans aucune issue, sont les cieux qui au-dessus de ta tête désormais pèsent le lourd poids d’un malheur que tu ne comprends pas encore tout-à-fait et que tu contemples de tes azurs surannés d’un abrutissement infécond. Amnésique, oublieux, une bombe explosée en le lit de vos espoirs à peine naissants et que l’on châtre par le spectre blême d’un éclair qui ne fait que plus épais encore ondoyer la brume que devient ton esprit. Tu ne comprends pas, Salem. Et t’as l’inéluctable dernière heure qui abat entre tes synapses, tout contre tes tempes bourdonnantes, un écho d’horreur que tu ne saisis pas encore la teneur, la lourdeur et l’ampleur. L’avidité morne de l’accablant désespoir trou parfois l’estomac et le cœur d’étranges carences, n’est-ce pas, Salem ?! Ce rien que tu ne comprends pas. Cet infini trou-noir qui sans aucune pitié te happe et violemment t’entraîne encore et toujours plus loin. Loin de ton équilibre, loin de ton humanité déjà suffisamment gangrenée et qui désormais prie et supplie pour rester là tapit en les profondeurs de ce myocarde que j’adore consumer et voir reposer au cœur de tes cierges sacralisés et sanctifiés de Malheur. Ô, qu’il peut se montrer sans scrupule et gourment, ce gouffre d’abîme qui inhale, avale et boit les aspirations diluviennes. Il devient ce Mal au pur Crime qui de part en part se repait, se nourrit, t’écrase, t’assiège, te gruge jusqu’à la moelle. Il frappe, atterre, sabote et court-circuite un bonheur que vous osiez à peine caresser du bout des doigts. Et ce rien que tu ne comprends pas alors que t’as promis de chérir l’aurore, la nuit et le crépuscule. Mais pourquoi se confondent désormais le jour, le soir et l’ombre qui sur Elle se prolonge ?!  Sombres, obscures, sans aucune issue, sont les cieux qui au-dessus de ta tête désormais pèsent le lourd poids d’un malheur qui subitement te prends, te redessine, te saisis, te ramène et se gausse de la détresse vitrifiant l’Azur si blême alors que l’hémoglobine se terrifie et glace en tes veines palpitantes. C’est une froideur de glaive et douleur fulgurante suffisamment assez puissante qui à la fois laisse exploser les murs de la Raison alors que le châtiment de cette torture elle-même te condamne à cette Évidence que tu ne peux t’autoriser. C’est pourquoi l’Homme subitement cède à la compassion et loyauté de la Bête, n’est-ce pas, Salem ?! Tu me sais assez fort, fidèle, éprouvé et noble gardien de vos noirceurs pour nous approcher tous les deux de Son chevet.

- Silena !

Voilà que sans aucun ménagement nous nous meurtrissons les genoux pour venir épargner et saluer Sa vie, beaucoup trop adorée, estimée, à maintes reprises sauvée, pour ainsi la voir s’expirer d’une agonie qui fatalement est soulignée par la goutte à goutte de cette liqueur carmine fardant et fanant toujours un peu plus la lueur de Son âme. Ta main qui s’empresse d’aller recueillir la Sienne qui désespérément te cherche, ma patte qui muée par de vaines espérances vient s’apposer sur Son cou pour stopper l’hémorragie. Nous ne voulons pas La perdre.

- Silena… reste avec moi. Tu dois rester avec moi !

Ta voix semble marcher à travers les myriades de croix penchées, à mesure que je La sens S’oublier vers le funèbre et doux épuisement. Elle semble être bercée par les murmures d’outre-tombe… t’es pourtant là en ce cimetière d’hécatombes et tu l’appelles. La dernière heure La réclame et tu restes là déchiré par cette heure de deuil qui bien trop tôt te damne. Une ironie à couper le souffle, comme tu réalises que ma patte ne parvient à endiguer le flot d’hémoglobine qui depuis la meurtrissure s’écoule ; c’est le flot de tes propres larmes qui désormais inonde tes joues consumées d’un feu d’enfer qui ne sera jamais attiédie… peu importe la rosée de ton amour volé que le Mauvais Sort désormais réincarne en ces rivières de chagrin jaillissant son muet compte à rebours. Tu restes là, suppliant celle qui de sa lumière divine exhausse vos pouvoirs, tes azurs obscurcit égarés et noyés en Ses deux puits de ténèbres qui dangereusement déclinent vers l’abysse alors qu’Elle se laisse doucement déchoir vers cette fosse où le moindre lambeau de tes cieux ne peuvent La suivre. Et ce vide… ce Rien écœurant que tu ne comprends pas, mais qui grandit et grossit comme Sa lueur d’âme se fatigue et puis lentement s’évanouie.

Et à Sa lumière déclinante, vers Elle tu courbes l’échine, ton armature humaine cherchant un peu de Ses ultimes chaleurs et ivresses qu’Elle sait offrir sans pousser le moindre soupire. C’est Elle. C’est toi. C’est moi. C’est nous. Évident. Viscéral. Naturel. Et nous nous évanouissons avec Elle vers l’antre saturnien, voyant voltiger en les pourtours de cette accablante utopie notre esprit diabolisé par l’âme en pleurs qui bientôt clamera les ténèbres où se doit d’être préservé la divine lumière. Tu as promis de chérir l’aurore, la nuit et le crépuscule. Mais pourquoi se confondent désormais le jour, le soir et l’ombre qui sur Elle se prolonge ?!  

Ta dextre maladroite et tremblante se cramponne bien trop fort contre Sa main ensanglantée, approchant de tes lippes distordues par le muet sanglot Ses phalanges froides et inanimées pour y effleurer un tendre baiser qui je le sais ne saura jamais La réanimer. Tes larmes roulant sur le feu de tes joues pour venir s’écraser clairsemées sur le marbre d’albâtre de Ses chairs devenues si froides. Son cœur sans flambeau traçant et faisant Son macabre chemin vers les cieux incléments qui La contemplent et L’assistent. Mais toi tu demeures ici-bas, abandonné en le froid polaire de cette valse aliénante qui t’étourdie et t’enivre d’un vertige sinistre.

Entends, comprends, Silena, qu’en ton nom, ce vieux palpitant loyal et dévoué se destine à battre qu’au rythme de ta vie. L’éternité sans toi ne vaut pas la peine d’être vécue. Pas après toi. Voire même avant toi. Ce je t’aime claquemuré  et suffoqué en les soufres d’un poitrail qui par Diable sait quel miracle s’annihilait au silence résigné par peur de devoir t’oublier…

Ce que tu ne parviens à Lui dire, étranglé par l’étau de ton deuil, tu le livres à la géométrie des astres et le satin reluisant d’une nuit d’encre, témoins et recueils de vos réminiscences. Flot de sanglot, soupir, larme d’amour, qui de sa pleine fureur et peine pénètre le crépuscule invité avec fatalité et que tu altères de ce hurlement délétère comme moi à la lune parfois de ton cœur je laisse jaillir ce cri  de cerbère que tu sens palpiter comme un battement d’aile. Une voix de pâle adieu qui précède un pas larmoyant vers la nuit. Tout fuit et s’évanouie. Sembles-tu songer, à quelque part terrassé et vaincu.

Et tu t’inclines, te love, te soumets, davantage sur Ses nuits, laissant Ses vents et frissons par grands flots engourdir ta carcasse qui n’a plus raison d’aller et venir désormais. Tu l’attends. Tu l’attends depuis toujours et tu l’attendras à toujours. C’est Elle. C’est toi. C’est vous. C’est nous.

Terribles.
Martyrs.
Maudits.
Damnés.

« sa ... salem »

Reposant sur ce Tout qui naît, qui vit, qui règne, qui s'éteint et succombe ; c’est Sa voix qui t’appelle et qui te garde tout près de la belle et précieuse endormie. Tes larmes devenues aussi blanches que les linceuls mortuaires, tu demeures et tu restes le loyal et fidèle. Sa certitude. Sentinelle de Ses ruines alors qu’Elle s’éblouie de ténèbres.

« je disparais aujourd'hui. »
Alors tu viens avec Elle…

Bien qu’inconsciemment, je n’avais pas l’esprit à la fête. Amy était restée à la maison et la dernière fois que je n’avais pas pris de ses nouvelles, elle avait disparu durant près d’une année. J’avais besoin d’elle, la douceur et la bonté que dégageait ma tendre épouse. Elle m’avait manqué à un point que je ne pouvais expliquer. Oui, ma fille me manquait également, sauf que Amy… c’était la femme avec laquelle j’étais tombé éperdument amoureux. Celle que j’avais fait la choix de mêler notre amour pour former un être si pur, si parfait … qui semblait ne plus être celle que nous avions procréée… enfin, selon les dires de ma femme.

Ce soir, j’avais discuté avec beaucoup de gens. Des amis, des collègues… plusieurs m’avaient parlés du retour d’Amy parmi nous. Il eut Nell, Majandra, Shayane par exemple. Je passais mon temps à regarder ma montre et malgré tout j’avais opté pour une coupe de champagne pour me calmer un peu la pense.

Puis, vint ces étranges changements…. Des gens se mirent à disparaitre, d’autres à débouler de nulle part. Je ne saurais expliquer ce qui se passait… sauf que plusieurs semblaient pouvoir. Moi-même s’était dépêché à prendre le relais de la situation aux côtés de mes collègues de la brigade policière présent sur place, mais rien ne semblait être normal. Nous ne pouvions rien faire de plus, parce que rien n’était humain dans cette histoire.

Puis, après quelques instants – l’hôtel de Garrett Carpenter semblait fusionner avec le centre-ville d’un village mythique. Une grande blonde était perchée de sa longue robe blanche au de-là d’une fontaine, puis une brunette que j’avais préalablement aperçu à la fête de Revealdown se mit à prendre la parole, à attaquer les invités de la fête, pour laisser couler du sang un peu partout. L’angoisse et la peur m’envahissait à un point où je me sentais alors étourdie.

Je ferme les yeux un instant. Une simple seconde. Puis je me sentis disparaitre.

Wolfram. J’étais enfin de retour. J’ouvris les paupières et je sentais cette brise sur ma peau. Au centre du village de Magnolia Light, je savais que je n’étais plus sur Terre. Plus pris dans cette dimension horrible et humaine. J’avais cette possibilité, cet avenir. Je devais profiter de la situation. Je pouvais m’enfuir. L’attention se portait sur la fontaine et ce rituel qu’engendrait la vampire au visage désormais pire que la texture d’un noyau de pêche. Je lui offris un petit sourire, aperçu la grande Shaenna derrière – qui ne semblait rien pouvoir faire malgré tout. Les vampires et les démons se trouvaient partout.

J’attrape par le cou l’ange qui s’avançait vers moi. « Toi. Ne tente rien. » Ma main s’aggripa en plein sur son visage, lui fracassant le nez au passage. Je sentais l’énergie drainer de cette créature jusqu’à mon être, sachant que l’ange me donnerait puissance et liberté de nouveau. Tandis que je laissais un cadavre desséchée à mes pieds, moi je me sentais herculéen. Je lance le cadavre vers la brèche du village qui créa aussitôt un énorme trou, pouvant enfin me frayer un passage et ainsi… marcher un pas vers Onyx Kingdom et les enfers.

Le roi rentre au royaume.

En m’incrustant au Harvest d’hiver. Jamais je n’aurais pu croire que la journée déraperait de la sorte. Le chaos s’envahit si rapidement que mon esprit fort affecté par la consommation abusive d’alcool ne me permettait pas d’agir aussi vite que je ne le voudrais. Des gens de Revealdown semblaient atterrir à Elvendyr par d’étranges portails qui se refermaient quelques minutes après. Je donne ma coupe à un passant derrière moi. « Tu es mieux d’y faire attention, parce que je te retrouverais ! » Dis-je en dévoilant un regard sévère à l’inconnu près de moi. J’avance pour finalement me téléporter et ainsi aller chercher des disciples de Shaenna qui s’occupaient des festivités en dehors de la place publique. Une fois de retour, je m’empresse de ramener quelques convives à la soirée du Vintage Hôtel où je profite du moment pour boire un autre verre. Cependant, après quelques temps, je constate fortement que quelque chose clochait. Rapidement, les deux dimensions se mirent à fusionner un peu trop à mon goût et une fois de retour sur la place publique de Magnolia Light, je constate avec horreur ce qui venait de se dérouler. Je remarque le corps de plusieurs habitants autant de Elvendyr que de Revealdown qui baignent dans la fontaine sous un amas rougeâtre. Je pose une main sur ma bouche, stupéfaite par l’horreur de cette scène. Tallie – la fiancée de Kingsteen faisait partie des victimes et je voyais mon cousin au sol, complètement effondré. Il avait besoin de moi. Je me téléporte à ses pieds, me jette sur les genous et l’attrape dans mes bras. « Goddess…. Kingsteen… viens dans mes bras. Mon pauvre biquet... » Lui dis-je d’une douce voix pour lui flatter l’arrière de la tête. Je me retourne de nouveau vers la fontaine où je constate qu’Illyria avait également fait de Silena et Derek ses victimes. Horrible… Silena faisait partie de mes copines depuis plusieurs années. Elle était leader née du groupe contre les vampires menés d’une main de fer par Oswald, le frère de Freydis et Althea. Comment tout ça était possible… je n’arrivais pas à croire qu’une telle tragédie avait pu avoir lieu… lors d’une journée aussi festive que le Harvest de Magnolia Light…

Ma soirée officielle d’ouverture du Vintage Hôtel était encore une fois en train de tourner au vinaigre – puis solide même. Je me souvenais encore de celle de Sidebay où un meurtre avait été dissimulé, puis la première de Manhattan où j’avais été pris par surprise par le coming out de mon fils. Là, je vivais une fois de plus, une étrange transition qui me conduisait à croire qu’une entité inhumaine pouvait réellement exister. Cela faisait deux fois que j’étais témoin de ce type d’événement.. les chalets de l’enfer en septembre dernier et puis des gens qui disparaissent sous nos yeux. Lorsque je vis @Pya Fuller disparaitre, ce fut la panique. Je tentais de la retrouver. D’un sens, je ressentais ce besoin de la protéger. Je la connaissais à peine, sauf qu’elle préservait le souvenir de ma tendre et défunte épouse – Abigail. Une ressemblance aussi frappante ne pouvait pas être naturelle d’ailleurs. Des millions de questions me titillaient l’esprit tandis que je me fis transporter vers cet autre monde à mon tour. D’un côté, je pouvais apercevoir le comptoir de mon bar, puis vers la droite, c’était une étrange fontaine où une femme venait de sacrifier des innocents. Je pose une main sur ma bouche, tentant d’étouffer mon cri de stupeur. C’est là que je vis Pya, puis @Shayane Blackwood au loin. Je m’approche d’elles. « Qu’est-ce qui se passe… » Dis-je sans comprendre.

Être la fille de Shaenna – la grande déesse de la lumière n’était guère de tout repos. Parader lors des grands événements mondains, faire respecter l’ordre à travers le royaume, mais également, ne jamais faire de faute. Ma « mère adoptive » semblait mettre beaucoup d’espoir en « moi » enfin, en Cordelia et je savais que ce chapeau ne m’allait tout simplement pas. Ainsi, lorsque le chaos s’éprit du village et que d’étranges failles vinrent secouer la fête du Vintage Hôtel et du Harvest de Magnolia Light, je restais là, sans bouger, sans savoir quoi faire. Shaenna semblait dépourvue de tout pouvoir… elle me faisait de la peine à voir, j’aurais tant voulu faire quelque chose pour l’aider. Tandis que Illyria prit le centre du village comme bucher, l’un des gardes anges de la déesse s’approcha de moi. « Mademoiselle Cordelia, suivez-moi, je vous amène en lieu sur. » Je ne savais pas quoi faire, j’étais apeurée… je savais que je ne pouvais pas mourir… mais je savais que ma coquille oui. Je ne comptais pas être la cause de la mort de la fille de notre déesse. « Ah hum.. oui oui je vous suis. » Ajoutais-je d’un petit haussement d’épaule inquiet. Nous nous téléportons jusque dans le temple de Shaenna où j’étais désormais en sécurité.

Morrow. Il fallait dire que mon nom de famille, je le portais avec beaucoup d’honneur. Bien que je ne connaisse pas mon père biologique, je savais qu’il avait été un homme bon et surtout très amoureux de ma mère. En disparaissant, il avait pu laisser la chance à moi et mon jumeau de venir au monde et pour ça, je lui en serais reconnaissant jusqu’à la fin des temps. Ainsi, lorsque tout se mit à dérailler complètement lors de cette petite fête au Vintage, je commençais à me questionner sur ce qui allait ENCORE se produire. Ma mère et mon beau-père s’occupaient tous les deux du bar familial, tandis que j’assistais à la réception aux côtés de Majandra et Derek.
[…]

Majandra disparut ! Freydis apparut, j’étais ensuite au centre de cet étrange village que j’avais souvenir d’être venue. Une première fois avec ma cousine lors d’une soirée beuverie… puis lors de cet étrange rêve… où … cette femme vampire avait sacrifié des innocents… « Non, mais putain de merde, j’y crois pas. MAIS C’EST TOUT VRAI. JE LE SAVAIS !! » Hurlais-je, malgré tout le brouhaha qui se passait. Ce qui se passait présentement, c’était la suite logique du sacrifice annoncé par Illyria au début de l’année dernière. Comment pourrais-je avoir mis cet événement de côté et avoir réellement cru que c’était de la bullshit. Direct de mon imagination…

[…]

Je tapote l’épaule de Majandra que je venais de retrouver. « Tu vois, je suis pas fou, c’est vrai, tout est vrai putain !! et là, on est apparu ici par magie. C’est même pas un rêve cette fois ! » J’étais fou de joie, jusqu’à ce que j’entendis la voix de mon frère hurler en direction de la fontaine. Je voyais la vampire le vider de son sang, tandis qu’une étrange vibration semblait magner de ses mains telle de la lave en fusion pour venir fondre le jolie minois de la brunette. « QUOI !????? DEREKKK !!! NONNNNNNNNNNN !!!!!!!! » Me mis-je à hurler, me débattant et allant me river jusqu’à la fontaine. Majandra tentait de m’empêcher, mais je la pousse sous l’effet de l’adrénaline. Ce que je n’avais pas saisie, c’était que Maja était enceinte et la chute qu’elle venait de faire pourrait être fatale pour notre bébé encore, mais pour le moment, je ne pensais qu’à Derek. Je m’accours jusqu’à la fontaine, sauf qu’un vampire s’interpose entre nous et m’attrape par la gorge, il me lance dans la foule et aussitôt je me fracasse la tête contre le rebord d’un mur de béton, perdant aussitôt connaissance……

The Glitch Mob

21 Décembre 1869 / 2019

Il y a du mouvement. Des cris. Son corps se fait pousser pendant quelques secondes par des gens cherchant surement à s'enfuir de cette tuerie de masse. Mais pour Kingsteen c'est tout simplement impossible de bouger. Il n'y arrive pas. Il est... impuissant. Tallie vient de mourir sous ses yeux. Alors qu'il avait promis à Illyria d'user de ses pouvoirs pour la servir. Mais de toute évidence elle s'était jouée de lui. Comme quoi, les monstres ne sont pas digne de confiance. Et... si King aurait la mort de sa fiancée sur la conscience pendant encore des mois et des mois, il était clair qu'il ne resterait pas sans rien faire. Illyria venait de signer son arrêt de mort. Vampire ou pas, le petit prince finirait par la faire rôtir au soleil.

Si Teeny avait fait attention aux autres ? A ceux qui s'étaient écroulés ? Aux victimes que les vampires pouvaient faire ? Non. Le regard rivé sur le sol, à genoux, il ne bougeait plus. Il n'avait même plus la force d'ouvrir un second portail sous ses genoux pour se laisser tomber dans son lit.
Là où il n'avait pas à s'inquiéter, c'est que ni Aeglos, ni Earwen, ni Kaïlyss ni Kaïlyan n'étaient présents à ce massacre. Aucun autre proche ne devrait mourir... Il fallait l'espérer.
Lorsqu'un corps se jeta devant lui pour le prendre dans ses bras Kingsteen ne réagit même pas. Il ne redressa pas la tête et ne chercha pas à repousser la femme. A moins que ça ne soit un homme en robe avec des cheveux longs. Mais... sinon la tenue lui semblait féminine. Et familière pour tout dire.

Autumn : (...)

Et elle l'était, en effet. Autumn. Il ne fallut pas longtemps à King pour que ses mains ne quittent son ventre qu'il tenait toujours pour venir se glisser autour de sa cousine. Glissant sa tête dans le cou de l'ange, il ne cherche même pas à être respectable. Les larmes coulent sur son visage sans qu'il n'arrive à les arrêter. Et il n'ose pas regarder. Il ne veut pas lever la tête. Pas voir qui sont les victimes des cris qui lui déchirent les tympans. Non...

Ramènes moi à la maison s'il te plaît.

Sa voix est nouée, les mots sont difficiles à sortir de sa bouche. Mais il parvint à formuler cette demande. Il veut rentrer. Retrouver sa maison. Enfin celle qu'il partage encore avec le reste de sa famille. Pour l'instant. Ce n'est plus qu'une question d'heure pour que le reste de la famille ne se retrouve bientôt hors du Manoir Cristal. Bientôt le petit prince se relèvera. Et à ce moment là, il vaudra mieux être de son côté.

Loukoum

the glitch mob

The Final Chapter

Enfin. Ce goût de liberté a ses arômes de sel et de fer qui m’est si familier. Les larmes et le sang. L’horreur et la désolation. La délivrance. La liberté. Elles m’appartiennent, enfin. J’attends ce moment depuis si longtemps et je compte en savourer la moindre seconde… La moindre millième de seconde. Le Peuple d’Elvendyr me mangera dans la main. À mon salut, je ferais se courber l’échine de ma tendre sœur pour dans le seul et unique dessein de lui broyer l’encéphale ! Elle m’a dupé. Elle m’a transformée en ce que je suis devenu aujourd’hui ; son plus horrible cauchemar. Sa plus pire ennemie. Ce reflet qu’elle n’ose plus contempler dans un miroir.

De ténèbres, d’ébène, impériale, majestueuse et en reine je m’avance sur le seul de nos incalculables déboires et perditions. Panthère louvoyant en le cœur rougeoyant de son épouvantable carnage, sourire contempteur aux lippes, je prends le temps d’admirer l’Enfer qui à la surface remonte. Tendre et merveilleuse déliquescence qui m’émeu jusqu’au fond des tripes. Mes sbires et mignons sont dociles et bien éduqués ; jouer avec la nourriture est si bien vu en Enfer. Le médaillon de lune nous révèle ses nuances de pourpre et d’ombre ; à flot le sang va couler cette nuit ! « Bonsoir, Shaenna. Ça fait un petit moment, non ? » Lugubre est cette voix qui du tumulte de mes cordes vocales s’extirpe et vient s’échouer sur le visage déconfit de la reine bientôt déchue. « Je suis peut-être en retard pour le Harvest, mais je suis à l’Heure pour les festivités, à ce qu’il paraît ? La ponctualité, ma plus belle et sordide qualité ! »

Grandiloquente, drapée de mes pestilentes et terribles moires, j’ouvre les bras sur ma salvation et le déclin de ma sœur jumelle « Regardes, ma sœur, vois comme Magniola Light est merveilleux et sublime en tout ce chaos ! Que c’est beau, l’Anarchie, au sein des plus faibles. Dommage, de t’annoncer que tu ne seras plus là lorsque sur ta divine lumière se prolongeront mes ombres… »

Le Royaume de l’Onyx et Magnolia Light sont à moi !
Le règne de Shaenna s’achève ici et maintenant.
Une place de choix l’attend en Enfer et je viens ici pour m’assurer que bien rapidement elle la rejoigne ! J’ai tellement de beaux et vastes projets ! Et l’assistance de ma sœur n’en fait définitivement pas parti : « Joyeux Harvest, Shaenna ! En espérant que ta retraite anticipé te soit grée d’une longue et misérable éternité. »

Pendant ce temps,
Sous-sol du Vintage Hotel, RevealDown.

De la brèche mystique et spatiale nouvellement créée, à tour de garde et à tour de nuit ondoie et palpite en la lueur du contre-jour une étrange et curieuse silhouette. Un mirage. Un présage. D’apparence humaine et à la fois spectrale. Sorte de moire lugubre qui le drape comme ces linceuls mortuaires ; l’homme imposant et d’allure solennelle contemple son nouvel environnement d’un air dubitatif et songeur.

Où est-il ?!
Ici ce n’est pas l’Onyx.
Ici ce n’est pas Elvendyr.
Non… ici… c’est la Terre.
Sa promise et vaste fourmilière.
Serpent fallacieux qui enfin rejoint le nid de vipères.
Il était temps, pour culte des Enfers !