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Il est de ces sombres, sombres nuits, où le monde féérique des rêves sombre dans l’oublie l’espoir et ramène à la surface la menace enfouie. Dans les consciences qui se meurent et pourrissent de l’intérieur, que reste-t-il de nous ensevelis en la nébulosité de ces boîtes crâniennes ? Martyrs asservies et écartelés sur l’autel des suppliciés. Sacrifiés en les indubitables marasmes immondes, le monde lui-même ne peut échapper aux balafres qui grondent et retombent. Tremblent, tremblent les horreurs et tambours des heures mortifères. Il est de ces sombres, sombres nuits, où vous, malheureux troubadours que plus rien indiffère, retrouvez les révélations badines qui manipulent et agitent.

Le déroulement du jeu va commencer avec une introduction de votre part, pour bien immerger votre personnage dans cette aventure et donner le pouls au reste de vos partenaires. On ne vous demande pas de vous étaler de long en large dans ce récit, mais décrire ce que votre personnage fabriquait, avant de filer au dodo, est un détail qui nous sera bien utile pour plus tard. Ne pas oublier que l'envoûtement qui ensorcelle votre personnage est un charme dont ils ne se rendent pas compte et que c’est quasi inconsciemment qu’ils se rendent à la Source. Dans cette introduction, vous pouvez instaurer une petite ellipse et écrire qu’il se réveil directement à Elvendyr. Oui, la confusion est un ingrédient de masse pour la belle épopée !

Aucune restriction installée et aucun ordre de posteur établi. Donnez simplement la chance à vos partenaires d’avoir un bon équilibre pour la réplique.

Sur ce, bonne nuit et faites de beaux rêves !

les participants

• Bridget Henderson
• Derek Morrow
• Edel Makinen
• Effie
• Freydis
• Kassandra Callaghan
• Lestiel Young
• Majandra Davenport
• Hunter Morrow
• Tallie

And if you're lucky then the god's a she.

♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.

Ce qui est le présage d’une belle soirée passée en ma propre compagnie et avec le soutient salutaire de mon petit moi-même s’avère, finalement, prendre des conjonctures complexes et avouons-le… frustrantes. Je sais ce que vous vous dites : ce gars-là a fait l’armée et désormais peu de chose peut être ne proie de le perdre et le miner. Grossière erreur de votre part, les louveteaux. S’il y a bien une situation qui me pâme grossièrement sur les rives dédaléennes de la confusion, c’est bien celle-ci ! L’horreur et la terreur ressenti lors de mon déploiement  en Afghanistan me semble n’être tel qu’un mirage bouillonnant dans les landes calcinées de ma mémoire incendiée et de mes yeux rougies par l’état d’ébriété je regarde mon désastreux problème avec l’air dégoûté de ce quidam qui a vu un autre quidam se couler un bronze sur la pelouse de son voisin. Quelle idée merdique d’avoir fait livré ce meuble IKEA sur le Net et d’avoir décidé ce soir de le monter tout seul ! Autant me casser la tête sur un château de cartes et de titiller les lobes d’oreilles -étrangement flasques- de Bouddha pour souhaiter que l’étagère montée ne soit pas une réplique de la Tour de Pise. J’aurais dû attaquer ce problème autrement et d’une manière purement vigoureuse : sortir le meuble de sa boîte, jeter le manuelle d’instruction à la poubelle, pleurer ma vie après une première tentative et appeler mon jumeau de frère pour qu’il fasse tout le sale travail !  

Je ne suis pas doué pour ça. Bâtir et construire. Ces deux étaux de fer qui me servent de mains ne connaissent que la destruction et la démolition. D’un regard vif et serein, mes deux billes d’un bleu javellisé se perdent dans le contraste de l’horizon embrunit qui se déploie énigmatiquement à perte de vue devant moi. Je vois le soleil déchoir lentement derrière l’horizon azuré qui à la tombée de la nuit semble s’assoupir également, laissant nuancer des plaques d’ombres éphémères, aux reflets moirés sur la mer flamboyante dans le jour déclinant. Ma paume bouillante effleure pour une ultime fois l’une des pièces du meuble, mes paupières embrassant lourdement l’obscurité alors que j’écrase, avec paresse, contre la barrière de mes lippes, le goulot de ma bouteille de whiskey à moitié vide. Le liquide ambré roulant sur mes papilles gustatives comme une ultime caresse, pour finalement m’embraser les cordes vocales de son nectar capiteux. Baume salutaire, mais également éphémère. Une minable prière pour adoucir mon regard de fer. Toutefois, je sais qu’il n’y a plus rien à faire.

Ainsi bariolé dans les affres de l’alcool qui s’accrochent à mon esprit enfumé comme de redoutables émerillons, ma tête devient très rapidement qu’un sépulcral cimetière, là où dans les ténèbres reposent les cadavres de mes plus sinistres déboires. Le sol tangue langoureusement sous mes pieds alors que je m’éloigne de mon projet avorté et me rapproche de mon lit pour m’y laisser tomber comme si j’avais reçue un coup de pelle derrière la tête.

• • •

Un vertige. Violant. Colossal. Enivrant. La sensation d’être en chute libre. Le moment crucial et propice où il est bon d’ouvrir son satané parachute ! Et j’ouvre les yeux, l’air d’être sorti d’une tourmente…

- Nom d’une pipe à sh*t. C’est quoi ce délire ?!

Une journée comme une autre. Une soirée comme une autre. Mais une nuit pas comme les autres. Ce soir-là, je ne faisais pas la fermeture du Devil’s Tail – comme j’avais un peu trop l’habitude de faire ces derniers temps. Depuis mon histoire avec Majandra qui s’était bien mal terminé, je tentais de combler le vide de ma vie avec le boulot. Certes, la jolie brune partageait toujours l’entreprise familiale et je me devais de continuer à la côtoyer, sauf que plus rien n’était pareil maintenant. Quelques shooters avec les clients, un petit repas tranquille avant de partir – ailes de poulet et frites épicés quoi de mieux ? – et hop, je me retrouvais à rentrer à la maison. J’avais une grosse journée qui m’attendais demain. Je devais rentrer très tôt au bar pour prendre les commandes parce que j’avais un rendez-vous avec un fournisseur de bière de microbrasserie à Miami. Ainsi, je ne pouvais pas me permettre de passer la nuit debout. Je rentrais ainsi à l’intérieur de la maison Morrow – ma maison où mon frère résidait également depuis son retour en ville. Je ne l’entendais pas. Ainsi, je saute sous la douche et je me plonge dans mon lit. […] Un douloureux mal de tête vint me sortir de mon sommeil. Je ne comprenais pas ce qui se passait… aux dernières nouvelles, je n’avais pas la gueule de bois… j’avais à peine but deux bières et quelques shots dans ma journée au complet. Le plus surprenant, c’est qu’en ouvrant mes yeux, je me surpris debout, en dehors de mon lit et au plein milieu d’un village dont je ne connaissais rien. Enfin… une brève image me revenait sur cette fontaine, mais je n’arrivais plus à me souvenir … blackout dût à une soirée bien arrosée avec ma cousine. Bref. Je tourne la tête dans tous les sens. « Holy shit… il se passe quoi là ? » Je constate la présence de mon frère à mes côtés. « Derek ? On a été drogué ? J'espère qu'ils n'ont pas prévu de nous violer !! »  

Effie révisait ses notes de cours pendant une longue partie de la soirée. Elle ne désirait pas être "à la ramasse" le lendemain en classe. La jeune fille obtenait toujours les meilleures notes. Surdouée, elle possédait une grande capacité d'écoute mais aussi de mémorisation. Malgré cela, elle prenait quand-même le temps de tout écrire pour éviter d'en perdre une miette. Elle adorait se relire le soir. La blondinette se mettait la pression toute seule. Ses parents l'encourageaient toujours à poursuivre ses efforts alors elle ne voulait pas les décevoir. L'adolescente appréciait les études. Désormais, suite à son Harvest, elle possédait l'accès à la classe de maîtrise de son pouvoir. C'était encore flou pour elle. Or, elle rencontrait l'âge de s'y rendre et de partager son expérience avec ses professeurs.

Après ses intenses révisions, Effie avait le droit à une soupe maison. La domestique apportait son plat, de manière exceptionnelle, dans la chambre de la jeune fille. Cette dernière ne voyait pas beaucoup ses parents. Ce soir, ils étaient de sortie. Ef' buvait sa soupe tout doucement. Elle demandait à la domestique de lui poser deux ou trois questions sur son cours. Or, ce membre du personnel avait du mal à lire correctement. Alors, la blonde lui racontait ce qu'elle avait appris de bon coeur. Après la soupe, la domestique l'invitait à se laver et à se brosser les dents. Ces rituels demeuraient importants. Effie s'exécutait avant d'aller au lit et de trouver un sommeil paisible. [...] Soudainement, nauséeuse, la descendante du Dieu de l'air se réveillait à Magnolia Light. Pourquoi ? Comment ? Que se passait-il ? L'ado se frottait les yeux. Deux hommes étaient présents. Elle les évitait, la peur l'envahissait. Qui étaient-ils ? Que voulaient-ils ? La jeune fille s'inquiétait, elle ne demeurait pas somnambule... qui avait fait cela ?

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« danger comes knocking when you least expect it. »

Deux articles à terminer d’ici la fin de cette semaine. Ma concentration ailleurs, mon babillard témoin des recherches que je continuais, jour et nuit. Grognonne, quand je ne pouvais pas me dédier entièrement à mon projet personnel, à celui qui permettrait l’emprisonnement du coupable, de cette personne qui a tué ma mère sans laisser de traces. Les cernes sous mes yeux témoignaient des nuits courtes, de mon entêtement presque maladif. Trop de secrets, dans cette ville de malheur. Les gens ne semblaient pas s’en rendre compte, ou alors ils préféraient ne pas se casser la tête avec ça. Il ne restait que moi, pour m’interroger et espérer mettre à nu les autorités, voulant impérativement qu’on m’explique tout. Des pensées qui se promènent d’un côté à l’autre, un esprit normalement vif, mais qui, ce soir, manque de cette dose d’inspiration pour remplir deux pages dans la gazette de samedi. Une tasse de café qui ne faisait plus aucun effet, et des verres de bières sur la table non loin, pour l’accompagner dans sa solitude. Les yeux fixés sur l’écran, je tapais deux ou trois mots, avant de sentir mes paupières s’alourdir. La fatigue me rattrapait enfin! Mais … mais il me fallait finir mon boulot! Déterminer à rendre mes articles d’ici demain, je tenais bon, pianotant encore pendant une bonne trentaine de minutes. De temps à autre, je me surprenais à divaguer, à ne plus me relire pour me rendre compte que les dernières phrases ne faisaient aucun sens. « Quoi? Mais qu’est-ce que j’ai fais? » Il fallait que je les recommencer. J’effaçais le tout avant de me replacer les idées. Quelques cliquetis de clavier plus tard, je me sentis divaguer, ma tête trop lourde, mes yeux plissés et très lourds, ma respiration calme. La dernière chose dont je me souviens, c’est d’avoir posé ma tête sur la table, avant de finalement sombrer dans le sommeil.

Des cris, des hurlements sortis de nulle part. Je croirais presque entendre mes parents, ou plus spécifiquement ma mère, mais son visage n’inspirait rien de bon. Décrépie, sa voix complètement différente de celle dont je me souvenais. Puis soudainement, je me réveillais de ce rêve, en sursaut. « Bordel, mais j’suis où? » Pas de signe d’ordinateurs, pas de babillard … rien d’autre qu’une chute. Pourquoi est-ce que j’avais la nette impression de connaître cet endroit? Je ne me souviens pas avoir visiter un tel endroit. Et puis que faisais-je, hors de ma chaise, au beau milieu d’un lieu si étrange?  Je marchais difficilement, comme si je pesais une tonne, exactement comme à tous les matins, quand je me réveillais pour le boulot. En revanche ici, c’est différent. Pas d’explications, quant à l’endroit où on se trouvaient, pas de logique quant à la raison de ma présence ici. Je cherchais désespérément quelqu’un. Mes yeux se posèrent alors sur une adolescente, non loin. « Excuse-moi, viens-tu de te réveiller ici? » Plus j’en savais sur le cas présent, plus je pourrais éventuellement comprendre la raison de toute cette folie. Je souhaitais également trouver une échappatoire, une façon de m’éclipser le plus rapidement possible. « Derek? Hunter? » Je reconnus mes cousins immédiatement, mais ne fut pas tout de suite les voir, attendant plus de réponses avant de continuer mon chemin.

(c) DΛNDELION

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(C) CSS by Disturbed.

Pourquoi ai-je l’impression de devenir peu à peu prisonnière de ma propre existence et esclave de mes démons? (Et par démons, je fais en réalité allusions aux vampires) Ces démons avides de sang et dépourvu d’âme sont l’équivalent d’une maladie dans un organisme affaiblît. Ils profitent des faiblesses, s’immiscent, se nourrissent, se multiplient, se fortifient et gagnent dangereusement du terrain. Ces créatures ne sont nulle autre que la tumeur qui ronge notre existence et qui s’étend progressivement sur notre territoire. Et par conséquent, les vivants sont désormais en déclin… Si vivant est le mot qui nous convient toujours, car nous sommes tout juste des prisonniers, des esclaves, des marionnettes, aux mains de ces ôtes qui se sont emparé de tout ce qui nous appartenait.

Je ne peux m’empêcher de me sentir coupable, car peu importe les mots, les choix, ou les gestes que je pose, immanquablement, des conséquences négatives en découlent. Tout faire devient l’équivalent de ne rien faire. Et je me retrouve témoin de cet horrible spectacle, voyant ma terre natale se faire dévorer de l’intérieur par cette noirceur abyssale, et j’ai l’impression d’être bâillonnée et d’avoir les mains liées. Et tout ce que je peux faire c’est regarder notre fin arriver… immanquablement. Mais je suis complètement terrifié à cette idée! C’est pourquoi je me débats constamment contre l’adversité. Je ne peux me résoudre à laisser ma fille aux mains de ce monde malade. Alors je continue de me battre, et même si je sais que ces démons ont fait de moi une esclave, je continue tout de même de mener cette rébellion... car moi aussi, je saurai me montrer maline. En temps venue, je profiterai moi aussi d’une faiblesse de leur part et je vaincrai cette affection qui nous gangrène depuis déjà beaucoup trop longtemps.

Mais pas ce soir! J’ai passé la majeure partie de la soirée à éplucher des livres empruntés à la bibliothèque du village. Il n’y a pas meilleur endroit que San Phoenix pour se documenter sur les vampires! J’en connais déjà un bon rayon sur les créatures de la nuit, mais il est évident que je ne sais pas tout sur tout. Et là, maintenant, je dois absolument savoir comment sécuriser à nouveau ma maison suite à la venue de l’un d’entre eux. C’est d’ailleurs pourquoi je dors présentement chez mes beaux-parents avec ma fille. Notre logis n’est présentement plus un lieu sûr, une fois la nuit tombé. Complètement épuisé, je rejoins Gyda et me glisse à ses côtés, sous des couvertures qui ne sentent pas comme à la maison.

*   *   *

Mes yeux vert dorés s’ouvrent brusquement et je dois les cligner à plusieurs reprises, pour m’assurer de ne pas me retrouver en plein rêve. Je reconnais devant moi la fontaine de Magnolia Light…. Mais, qu’est-ce que je fabrique à des kilomètres de chez moi, et en pyjama? Et puis, comment me suis-je rendu jusque-là? La dernière chose dont je me souviens, c’est de m’être glissée sous les couvertures aux côté de ma fille… mais j’étais à San Phoenix. Je baisse alors les yeux vers mes pieds, dépourvu de chaussures, couvert de saleté. Je jette des coups d’œil méfiants autour de moi. Je ne suis pas seule. Les visages qui m’entourent me sont pour la plus part inconnu, néanmoins, je distingue tout de même quelques visages familiers dans le lot, dont ceux de deux terriens. Deux frères que j’ai rencontrés lors de mon passage à Reveal Down. Ils semblent aussi désorientés que tous les autres… et je réalise que nous sommes tous arrivé ici contre notre gré… en d’autre mot, on nous a volontairement amené ici. Mais qui? Shaenna sans doute, puisque nous sommes sur ses terres. Mais étrangement, je ne peux m’empêcher de songer que ce mode opératoire ne lui ressemble pas. Et puis pourquoi nous? Pourquoi eux?

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- Event-

Alors que mes doigts dansent sur le clavier, mon regard s’égare parfois vers le ciel visible par la fenêtre, dont la lune est visible entre deux nuages. Parfois le flamenco de mes doigts s’arrête, soit pour me permettre de boire une gorgée de mon thé, soit pour me laisser le temps de me remémorer un détail quelconque. Mes séances d’écriture sont les seuls moments où je laisse les souvenirs d’Elvendyr affluer désormais. Et pour cause, je me sers de mon monde d’origine pour alimenter celui fictif qui se dévoile dans mes libres, écrit sous un pseudonyme depuis des années déjà. Un univers où les héros doivent affronter les forces du mal, qui se manifestent sous des apparences a priori inoffensives, et diriger par un être qui ressemble à Tarek. La phrase de décharge légale présente dans presque tous les livres de fictions, et donc dans les miens m’a toujours fait rire : « Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existées serait fortuite. ». Je me demande parfois combien de gens lisent ces livres et sourient en voyant cette phrase, sachant pertinemment qu’au contraire, ce n’est pas une coïncidence si mes récits racontent une certaine réalité. Un bâillement m’échappe, et j’avale une nouvelle gorgée de thé, voulant finir cette scène avant d’aller me coucher. De longues minutes plus tard, alors que je relis mon texte, je vois les lettres danser devant mes yeux, et je grimace. Je ne suis déjà pas en avance sur mon planning, alors je ne peux pas laisser la fatigue m’empêcher de boucler ce passage ce soir. Lorsqu’un nouveau bâillement sort de ma bouche, je ferme les yeux et pose ma tête sur mes avant-bras. Juste une mini-sieste, je me dis. Juste le temps de retrouver un peu d’énergie pour continuer. C’est fou le nombre de conneries qu’on peut se dire pour justifier sa propre faiblesse. Quelques secondes plus tard, mon esprit se met en veille.

Une légère brise me caresse la joue alors que je m’étire et ouvre les yeux sur … sur … Merde, je dois être en train de rêver. Parfois ça m’arrive que mes songes m’emmènent à Elvendyr après avoir écrit pour mes livres. Mais ça me semble bien trop réel cette fois. Tous mes sens sont actifs, contrairement à une situation onirique, je me lève en sursaut, en comprenant que je me trouve bel et bien à Magnolia Light. Parce que non seulement, je me retrouve à Elvendyr, mais aussi dans la capitale du Territoire des anges. Mon esprit se met à dérailler, alors que les questions fusent – comment je suis arrivé là ? Pourquoi on m’a amené ici ? Est-ce que Shaenna est derrière tout ça ? Comment je réagis si je la vois ? Comment je réagis si je vois quelqu’un d’autre que je connais ? Pourquoi on m’a pas laissé tranquille sur Terre d’abord ? – et que j’ignore totalement quoi faire. Puis soudain des voix se font entendre, et je comprends que je ne suis pas le seul pour qui la situation est des plus mystérieuses. Je me reprends, un peu sur la défensive quand même. Je suis maintenant furieux : je n’avais pas encore pris de décision sur le fait de revenir ou non à Elvendyr, et voilà qu’on ma volé ma liberté de choix. Je m’approche quand même des autres, qui semblent être autant victimes que moi. Face à leur panique j’ai envie de les réassurer malgré moi, ma nature angélique à l’œuvre, comme renforcée par les lieux, ce qui m’énerve encore plus. Je prends sur moi, avant de saluer tout le monde, essayant d’insuffler un brin de normalité totalement irréelle : « Bonsoir ! Est-ce que tout le monde va bien ? ». Mon regard explore les visages perdus des autres personnes présentes, dont j’en reconnais plusieurs, mais personnes ne semblent aller mal physiquement. Je continue, dans l’espoir de transmettre un peu du calme que je n’ai pas aux autres : « Bien si tout le monde va bien, alors c’est tout ce qui compte. Et sinon quelqu’un se rappellerait-il comment on est tous arrivé ici ? ». Je me doute bien que la réponse est négative, mais je tente quand même le coup.  

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- Event -

Cette nuit-là, j’avais fini de rédiger un rapport de projet à une heure plus tardive que prévue. Lorsque j’avais relevé la tête, après avoir fini mon manuscrit dépourvu de fautes cette fois-ci, il n’y avait guère plus que quelques lumières visibles au dehors, alors que le ciel lui, était totalement obscurci. Moi-même j’aurais déjà dû être couchée, devant me lever de bonne heure le lendemain, puisque je devais faire l’inspection d’une éolienne à l’autre bout du pays. J’étais partie me changer, laissant pour une fois une domestique m’assister dans la tâche. La plupart du temps je trouvais une excuse pour me débrouiller seule, trouvant absurde qu’un serviteur doive m’aider dans une tâche aussi simple que me déshabiller, enfiler une chemise de nuit et me glisser sous les draps. Enfin il était vrai qu’il fallait plier le linge, éteindre les lumières, remettre du bois dans la cheminée, et quelques milles choses que j’avais apprise à faire seule à force d’observer les domestiques, mais je ne pouvais ignorer que la plupart de ceux de mon rang ne s’abaisserait pas à le faire eux-même. Pour cette nuit, j’étais bien trop épuisée et je laissais avec soulagement le travail à une autre. A peine la lumière évanouie, que le sommeil m’emporta et je fermais les yeux.

Plus tard, je ne savais pas exactement quand, je les rouvris, mais le décor qui m’entourait n’était pas celui de ma chambre. Tout d’abord je crus que c’était un rêve, mais bientôt l’odeur de la terre et le bruit du vent dans les arbres m’arracha à cette illusion, et je m’assis, réalisant subitement que je me trouvais à Magnolia Light. J’observais autour de moi, reconnaissant les visages perplexes de certaines autres personnes présentes. Je réalisai qu’il y avait aussi bien des Terriens que des natifs d’Elevendyr, mais que personne ne semblait savoir ce qu’il ou elle faisait là, tout comme moi en somme. Voyant Effie, qui semblait inquiète, je décidai de me rapprocher d’elle alors que les voix fusaient, demandant ce qui se passait. Alors que je l’avais enfin rejointe, un homme blond, et très grand, s’adressa à tous en demandant si tout le monde allait bien. Je hochai la tête, pour indiquer que oui, avant de reporter mon attention sur mon amie : « Et toi tu vas bien Effie ?. ». Le géant blond parla à nouveau, demandant si quelqu’un savait ce que nous faisions là, et je ne sus que répondre. Je ne me rappelais absolument pas du voyage jusqu’ici, et je ne pouvais que supposer qu’un ange – ou plusieurs – nous avait transporter ici. Mais peut-être que l’homme ignorait l’existence des anges ? Puisqu’il semblait devenir de la Terre – enfin d’après ses vêtements – il se pouvait qu’il ne sache rien d’Elvendyr.

- ️ FICHE  BY DISTURBED -

Effie ne demeurait pas rassurée. La situation la perturbait, le réveil était brusque et surprenant. Elle ne comprenait pas vraiment ce qui se passait. Elle venait de revoir ses cours puis de dormir d'un sommeil profond et paisible. Désormais, elle se trouvait à Magnolia Light avec deux inconnus, deux hommes. L'un semblait plus désemparé que l'autre. Son visage semblait creusé et blafard. De loin, Effie pouvait lire sa peine. Il devait subir d'autres désordres et cet éventuel sort qui les avait amené dans ce lieu n'arrangeait rien du tout. Il devait être perdu.

L'adolescente choisissait de se concentrer sur l’endroit où elle se situait. Elle s'y sentait bien. Elle le côtoyait souvent, elle rencontrait cette chance. De manière bénévole, la jeune fille aidait Shaenna à Magnolia Light. Puis, La Source lui rappelait son Harvest, que de bons souvenirs pour elle ! Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter même si leur arrivée dans ce lieu sacré paraissait terrifiante, surnaturelle, soudaine. A l'instant, une jeune femme s'adressait à l'adolescente.

Bonjour, oui c'est cela. Vous aussi, je suppose.

Que se passait-il ? Qui les convoquait ? Pour quelle raison ? Pourquoi eux ? L'inconnue se dirigeait vers les deux hommes de tout à l'heure. Elle les connaissait car elle les appelait par leur prénom. Le plus paumé des deux se prénommait : Derek. Une autre personne arrivait, puis une suivante. Il s'agissait d'un homme, prévoyant, rassurant. Il posait une question, Ef' faisait « non » de la tête. Tallie était là. La pression descendait.

Oui oui et toi Tallie ? Que se passe-t-il à ton avis ? Qui sont ces gens ?

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Intrigue

C'était mon fameux soir depuis la séparation avec Hunter.. J'en avais fait très rarement. Vous comprendrez que j'étais dans l'incapacité émotionnelle de travailler au bar. Je n'étais pas comme lui... Je n'étais pas capable de faire comme si de rien n'était. Hunter continuait sa vie comme bon lui semblait tandis que moi je me jetais dans le travail et dans mon petit bureau de psychologie. Ce fut une soirée plutôt bien occupée au Devil's Tale. Plusieurs shooter de la clientèle. Deux batailles et un renvoi. Pour moi, c'était une soirée très occupée et en plus de cela mon collègue qui était supposé d'être présente avait décidé de ne pas rentrer. J'étais très furax.. Mais de nos jours.. Les gens se foutent complètement de te mettre dans la merde ou de jouer avec les émotions. Malheureusement, j'ai pu l'expérimenter avec ma rupture, faire confiance aux hommes n'étaient plus une des mes priorités. Malgré, que mes sentiments pour lui était toujours aussi intense. J'étais dans le bar entrain de nettoyer le comptoir et les nombreux verres qui fut oubliés par les nombreux gens saouls. C'était le moment que j'aimais le moins, le ménage. Oh, ce n'est pas parce que je n'aime pas faire le ménage, mais c'est plutôt le meilleur moment pour pouvoir penser et ruminer sur ce qui se passe dans ma vie. Et en ce moment, il ne se passe pas grand chose. Je suis toujours accrocher à ce mec qui n'aurait pas plus me faire plus mal que cela. Je tombais rapidement dans un fixe et l'horrible expérience me revint en tête. Je me rappela que j'étais entrain de faire exactement ce que je suis entrain de faire.. La fermeture du bar, j'avance doucement dans notre local où nous mettions tout nos effets personnels. J'ouvre la porte délicatement, sourire aux lèvres, car je sais que je m'en vais voir Hunter. Et la surprise ne fut pas quand j'ouvris la porte. L'homme de ma vie entrain de baiser une femme que j'avais assez souvent au bar. Je fermais les yeux et revient à moi. Rapidement les émotions revinrent et me heurtèrent de pleins fouets. Les yeux pleins d'eau, la peine commença et je ne pu rien faire d'autre que d'accepter les sentiments qui voulaient sortir. Je m'assis sur une des chaises, accotait ma tête sur la table et pleura toutes les larmes de mon corps. Cela faisait si mal de revoir cette scène. J'étais incapable de passer par dessus celle-ci. C'est de cette façon que je m'endormis d'épuisement.. Pleurant l'homme et la relation que j'ai perdu.

Je repris tout d'un coup connaissance et je recherchais rapidement l'air pour la respirer. Je ne savais ce qu'il venait d'arriver, mais j'étais dans une étrange panique. Je regardais autour de moi et je ne reconnus aucun des éléments. Ce n'était pas maison ni le bar. Je fronçais les sourcils et me releva du sol. Je remarquai que plusieurs personnes savaient mit ensemble et je m'approcha d'eux. Je reconnus rapidement Hunter et Derek. J'évitais son regard et me concentrais sur les autres. Ce n'était pas le moment de vivre une crise. « Savez-vous où sommes nous ? » dis-je d'une voix un peu enrouée.

Je ne comprenais en rien ce qui se tramait sous mes yeux. Je n’avais qu’une pensée, celle de rejoindre mon lit et mon chez-moi. Je ne voulais pas être présent ici et de savoir qu’on semblait nous avoir drogué me faisait flipper à mort. Tout le monde ne comprenait rien. Je voyais bien des visages familiers ici, mais pas seulement. Le regard que j’échangeais avec mon frère vint finalement se poser sur ma cousine perplexe – tout comme la jolie Freydis que nous avions rencontré au bar la semaine dernière… « ça va bien… mais.. » Je baisse mon regard vers l’accoutrement que j’avais. Un joli pyjama assorti en l’honneur du grand Captain America dont j’étais complètement fan – mais dont je m’abstenais de porter en présence d’autrui. Même Majandra ne l’avait jamais vu du temps où nous étions en couple. Ouais, la honte. Je grognais juste à cette idée d’avoir cet habillement en public – mais bon, ça aurait pu être pire. Si j’avais choisi de dormir nu. Bref. Je lève les yeux vers Majandra qui se trouvait justement à mes côtés. Je soupirais face au regard fuyant qu’elle passa. « No fucking idea ! Si c’est l’un de ses putains de téléréalités à la con, j’ai rien signé, vous n’avez pas le droit de nous utiliser comme vos marionnettes. Vous allez avoir à faire à mes avocats assholes ! » Hurlais-je pour que ces personnes – surement dissimulés derrière les bâtiments ou les arbres – le comprennent.

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Les paroles de mon frère oscillent dans le brouillard de mon esprit, jusqu’à s’implanter dans mes idées  et soulever des sombres doutes. Et si on nous avait drogués et entraînés ici pour nous… je me secoue les méninges et mes paupières embrassent un instant l’obscurité. Non, c’est impossible et inconcevable. On n’est pas tous ici contre notre gré pour soulager les 50 nuances d’un Grey à deux balles qui va nous crucifier sur sa croix et nous fouetter le fion jusqu’à ce qu’on lui beugle un larmoyant et conquis : C’EST TOI MON PAPA !  On ne va pas nous violer. Non, on ne va pas nous faire ça… du moins je l’espère. Gloup !

Mes deux pierres de saphir s’élèvent doucement sur les visages, parfois anonymes, de la petite troupe  que nous formons. Nous sommes que de pauvres et malheureuses âmes frivoles et vagabondes qui se sont dispersés dans les souffles lucifériens d’une nuit enténébrée et étrangement patibulaire. Des esprits altruistes ou érudits s’enquièrent de ce moment curieux et terrifiant que nous partageons dans une intimité qui commence à m’intimider. Leurs voix semblant  revenir de si loin à mes oreilles, comme des profondeurs de la nuit elle-même alors que les cuivres de ma propre confusion soupirent un hymne carmine et tonitruante. Fracas de ma peur de l’inconnu et de l’étranger.

Certains petits groupes de deux personnes commencent à se former alors que je divague dans les environs dans l’intention de tout simplement filer à l’anglaise et au Diable les questions restées sans réponses.

- Si te réveiller au cœur de nulle part et avoir l’impression d’être sous les effets du LSD est synonyme pour toi que tout va bien, putain, j’veux que tu me donnes le nom de ton vendeur parce qu’il a l’air de te faire planer et pas qu’un peu ! Que je rouspète à l’intention du géant blond au regard bienveillant qui définitivement semble papillonner au pays des éléphants roses.

Je reluque du coin de l’œil mon frangin et Maja, hausse paresseusement les épaules et me rapproche de ma cousine et la sulfureuse ténébreuse que j’ai une fois rencontré (Freydis).

- Pas que je ne m’amuse pas, mais je crois qu’il serait propice à ce qu’on prenne la poudre d’escampette. Quelqu’un sait d’où nous sommes déboulés ? Et bordel mais c'est quoi cette endroit ?! Le domaine d'Aphrodite, peut-être ?!

Question rhétorique… Blah.  

Blah. Blah.


Blaaahh.

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event

« danger comes knocking when you least expect it. »

Il y a quelques minutes encore, je m’endormais devant ma rédaction, et maintenant, me voilà au beau milieu de nulle part, sans aucune explication. Certes, j’étais énormément frustrée d’avoir ainsi fermer les yeux devant le boulot, mais pire encore était le fait que maintenant, je ne reconnaissais plus rien de l’endroit où je me trouvais. En pyjama, sans que ce soit chez moi, devant mon ordinateur, alors là, c’est déjà tout un choc. Pire encore, je voyais tout autour de moi des visages inconnus, des gens qui, tout comme moi, ne comprenaient pas ce qui leur arrivait. Mon premier instinct fut de me mettre à paniquer, de respirer rapidement, de regarder aux alentours, de chercher des visages familiers. Au passage, je questionnais une jeune fille qui, vraisemblablement, était tout aussi perdu que moi. Que des mauvaises nouvelles qui s’empilaient … enfin … si ce n’est que bon, nous n’avions pas l’air blessés. Je pouvais en conclure que la personne derrière ce petit kidnapping n’avait pas eut l’intention de nous tuer. Enfin, pas immédiatement. Nul ne sait ce qui arrivera par la suite. « Je … je ne comprends pas comment nous avons débarqué dans c’t’endroit complètement bizarre. J’me suis endormie, juste devant mon ordinateur, et deux minutes plus tard, j’ouvre les yeux et j’me rends compte que je ne suis plus à la maison. » L’homme aux cheveux blonds, celui qui était plus grand que tout le monde, voulait savoir si quelqu’un se souvenait de comment il est arrivé ici. Ma réponse, simple mais efficace, démontrait qu’on m’avait complètement prise au dépourvu, que je vaquais à mes tâches normales quand tout ceci nous est arrivés. Je m’approchais du reste du groupe, espérant trouver plus de réponses avec eux. Malheureusement, plus ça allait, plus on dénotait des comportements de fous, de ces gens qui commencent à halluciner. Visiblement, ceci n’avait rien de ‘normal’. « Est-ce qu’il y a vraiment une sortie, tu crois? On dirait qu’on est perdu, dans un recoin étrange. … et que c’est pas Revealdown. On n’est pas chez nous, on ne doit pas être si prêts que ça. Autrement, je ne vois pas l’intérêt de nous kidnapper comme ça! » Oui, je laissais tomber ce mot assez lourd dans ma conversation avec Derek car c’est l’explication la plus plausible de toutes.

(c) DΛNDELION

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  walking on air.

  INTRIGUE DE GROUPE

  J’imagine que partagé ma conscience en plus de mon corps avec une autre âme a fini par chasser tous mes rêves depuis bien longtemps. Rêver est devenu quelques chose que je n’attends plus parce que chaque fois que je ferme les yeux c’est pour être accueillit par le plus profond des néants. Vous vous dites sans doute que sa doit être effrayant comme situation… et bien non pas du tout en fait. J’ai beau avoir l’impression de passer ma vie à moitié dans les ombres, ce n’est pas pour autant qu’ils m’étouffent. Au contraire, ils semblent toujours être accueillants et je suis venu à me demander si Ghost n’était pas à l’origine de mon état de non rêve permanent. Peut-être, il s’est un autre de ses manières de me protéger. Bien que sa présence est plusieurs effets sur moi, comme ralentir de beaucoup mon vieillissement par exemple, parfois j’ai l’impression d’avoir des sensations qui ne sont pas les miennes, de savoir des choses que je ne pourrais pas savoir ou avoir vécu. Je me demande alors si notre connexion est plus complexe qu’une simple possession. Je veux dire qu’il m’accompagne depuis si longtemps. J’ai grandi et passé toute ma vie avec cette chose, manque de meilleur terme pour la définir, à mes côtés. Autant je fus terrifié dans les premières années de ce qu’il pouvait me faire faire, maintenant je sais qu’une partie de lui tente réellement de prendre soin de moi… après tout, je suis son corps aussi d’une certaine manière. Ça serait franchement très contreproductif de sa part de me laisser mourir ou de me causer des lésions mortels.
  
  
  Malgré l’entente que nous semblons avoir pu établir dans les dernières années, il y a toujours des moments où je ne me sens pas tout à fait à l’aise avec sa présence comme si ma peau n’était pas complètement la mienne. Je ne sais pas si vous pouvez vraiment comprendre ce que je veux dire par là ? J’imagine que non à moins que vous vous ayez retrouvé dans la même exacte situation que moi ce qui m’étonnerait beaucoup. Je semble être une personne unique en mon genre. Franchement, j’aurais préféré être une de ses filles banales vivants une vie des plus banale… le destin avait d’autres plans pour moi il faut bien croire. Un plan qui semblait vouloir franchement me faire chier dans tous les sens, surtout ce soir.
  
  J’avais passé une dure journée à faire face à problèmes par-dessus problèmes avec des clients mécontents, des employés qui ne font clairement pas le boulot demandé et des voitures que j’ai dû me taper la mécanique alors que je payais quelqu’un pour le faire. Bref, j’étais rentré à la maison couverte d’huile et de graisse prête à m’endormir littéralement avant d’avoir pu atteint la douche du premier étage. Je me sentais complètement vider de toute énergie au point où j’ignorai autant mon compagnon à poile que celui que je me trimbale dans la tête. Les deux semblaient nerveux pour une raison ou une autre et très franchement j’étais trop à bout pour vraiment me demander pourquoi ou même m’en inquiéter sérieusement. Je me suis écroulé sur le sofa avec Sultan dans l’espoir de profiter d’un épisode ou deux de ma série préférer avant de dormir… malheureusement, les ténèbres habituelles qui m’accueil quand je m’endors furent plus fort que tout le reste. Cependant pour la première fois depuis des années, ils ne me gardèrent pas avec eux.
  
  Lorsque j’ouvris les yeux à nouveau prit d’un sentiment intense de panique que je ne pouvais pas expliquer, je réalisai que je ne me trouvais plus du tout en train de regarder la télé avec mon chien. J’étais complètement ailleurs même et franchement même si ce genre de situation ne m’était pas complètement inconnu, je n’aimais pas ça pour autant. Je me demandais bien pourquoi je me retrouvais dans une forêt à nouveau. Avec la plus grande des prudences, j’avançai entre les arbres en fixant le noir autour de moi nerveusement. Le vent soulevait de temps en temps mes cheveux me faisant frissonner. Étrange… « Ghost ? Ghost ? Dis-moi que tu es là… Dis-moi que je ne suis pas toute seule au beau milieu d’une forêt super flippante à mort… » Je n’aurais jamais pensée que de ne pas sentir le pincement familier quoi que désagréable de la conscience de mon squatter me manquerait autant. C’est à peine si je pouvais dire qu’il était là et je n’aimais pas ça, mais pas du tout. Un pied devant l’autre, je marchais sur la terre battue le cœur battant. Après un moment, je finis par percevoir des sons, des voix, mais elles étaient lointaines. Je fermai donc les yeux et me concentrai sur elles. J’ai avancé à l’aveuglette vers elle terrifié d’aller vers ma mort sans le savoir. Finalement, quand je fus assez proche des conversations, je soupirai de soulagement en réalisant que la plus part des voix ne m’étaient pas complètement inconnu. Hunter était définitivement là, Derek aussi d’ailleurs. Je les écoutai en silence sans me faire remarquer. Après avoir clairement compris que personne n’avait la moindre idée d’où on se trouvait ou pourquoi on était là, je parlai enfin faisant voir ma présence. « Donc en gros, personne sait ce qui se passe, où on est et ce qui ce passe ? Moi qui pensais avoir eu une journée de merde, je touche le fond du baril là. »
  electric bird.

Une autre magnifique journée de terminée pour Magnolia Light. Comment ne pas s’apprêter à aller dormir avec le sourire ? Depuis que nous avions réussis à éliminer Tharek et emprisonner ma sœur à Onyx Kingdom, je savais mon peuple beaucoup plus serein. Certes, il reste la menace hybride, mais chaque journée terminée semblait être un accomplissement pour tous les habitants de Elvendyr – particulièrement pour moi. Je me retrouvais ainsi dans mon majestueux manoir. J’avais pris l’un de ses bains interminables qui rendaient le dessus de mes membres complètement plissés, mais l’essence que j’y avais ajouté me permettait de me détendre comme jamais. Un peignoir sur le dos, les cheveux remontés à l’aide d’une broche en or et me voilà prête pour aller aux pays des rêves. Je traversais la salle de séjour qui donnait une vue spectaculaire sur la plage principale de la ville – dont la grande fontaine. Je faisais comme à mon habitude – avant d’aller me coucher, je m’arrêtais face à cette vitrine pour contempler mon royaume, mais aussi pour refermer mes rideaux. Cependant, quelque chose attira mon attention à ce moment importun. Des dizaines et des dizaines d’individus se retrouvaient sur la place public – la majorité dans un accoutrement des plus … simplistes ? Mais que se passait-il dehors ? J’ouvre la porte qui me permis de me rendre jusqu’au bout du balcon et j’observe la population qui me dévisageait. J’utilisais ce balcon pour les grandes annonces habituellement, mais je ne pouvais que de poser une main sur le dessus de mon peignoir pour le refermer d’avantage et je dis d’un air perplexe. « Hum… bonjour… puis-je vous aider ? » J’attendais une réponse qui expliquait ce rassemblement.

Effie observait les inconnus qui se trouvaient à Magnolia Light tout comme elle. Certains étaient vêtus d'une drôle de manière. Un homme portait un habit à l'effigie d'un autre homme aux couleurs bleues et rouges. Il arborait une mine glorieuse et un bouclier étoilé. Il fallait oser... ce look offrait à cet étranger un air enfantin. Effie avait également honte de sa propre tenue. Elle ne se montrait pas en robe de chambre. Alors, elle se sentait peu à l'aise. Elle se demandait, comme tout le monde, ce qui avait pu se passer. Chacun posait la fameuse question. Pas de débordements à l'horizon. Pourtant, la situation restait inquiétante et suspecte. La blondinette regardait Hunter et Derek. Ils parlaient de manière étrange. Les mots qui s'échappaient de leurs bouches, semblaient si horribles à entendre. Rien ne sonnait de façon correcte et civilisée. L'adolescente était frappée par la détresse de Derek. Elle n'arrêtait pas de le fixer. Il paraissait si mal en point. Pourquoi ? Puis, l'attention de la jeune fille partait ailleurs. Une autre protagoniste disait s'être endormie devant... un ordinateur. Dans ce monde, ce matériel n'existait pas encore. Alors, Effie ne comprenait pas grand chose. Elle laissait les gens discuter, Tallie aussi. Une autre femme s'offusquait de ne rien comprendre. Rien ne demeurait compréhensible. Effie restait rassurée de se réveiller dans un endroit familier. Soudainement, Shaenna se présentait au balcon. De coutume, elle l'utilisait pour les grandes annonces. Effie admirait La Déesse. Elle appréciait passer du temps avec elle pour l'aider bénévolement et apprendre à ses côtés. Il s'agissait de la meilleure personne dans ce monde, Shaenna était majestueuse. Elle questionnait tout le monde. Elle était surprise de la présence de tous ces gens. Effie se permettait de répondre :

On s'est tous réveillés ici sans savoir comment et pourquoi... .

Les tempes qu'un sifflement lacère.
L'alcool disculpé sitôt qu'on délie ses paupières.

Magnolia Light. A des kilomètres de son appartement, et du lit dans lequel le sommeil l'avait si vaillamment emportée. Ç’aurait été un mirage, elle l'aurait mis sur le compte des verres qu'elle avait enchaînés la veille au soir, en compagnie de son aînée. Ses ivresses auraient généreusement pris le blâme, si la réalité ne crevait pas l'illusion ; le froid qui mordait son derme que recouvrait seulement le fin tissu d'un pyjama en soie que – dieu merci – elle avait eu la présence d'esprit d'enfiler avant de s'endormir, n'avait absolument rien d'imaginaire. Tout comme les faciès et accoutrements des personnes qui partageaient sa confusion avec plus ou moins de grâce. Intriguée, elle parcourut l'assistance d'un œil investigateur ; aperçut Freydis, et lui adressa dans la foulée un léger signe de tête. Elle était le seul visage ne s'abîmant pas dans l'anonymat de ces vagabonds qui ne possédaient pas leur errance. Tous différents, rassemblés par un seul point commun qu'était leur présence en ces lieux, à cette heure. Leur rassemblement était trop hétérogène pour qu'elle puisse esquisser la moindre réponse à la question qui les taraudait tous. Et, non, elle ne s'interrogeait pas, à l'instar d'un grand blond plein d'une inutile bonté, sur la santé de ses camarades qui ne laissait à priori aucun doute – réprima même un sourire lorsqu'un brun aux iris céruléens le rembarra sans cérémonie.

Puis vint sa mélodie.
Quelques notes argentines, bercées d'incertitude.
Shaenna.

Sans l'avoir jamais contemplée d'aussi près, Silena avait déjà vu son portrait esquissé dans des livres d'histoire. Cependant, pour cette blondine créature brandissant son air interrogatif par delà son balcon, elle n'eût que l'irrévérence d'une œillade circonspecte. Le respect qu'elle lui devait, elle l'anéantissait sous une curiosité qu'elle était seule à pouvoir satisfaire. Alors, au contraire de la jeune blonde pleine d'égards qui fut la première à répondre, elle se fit incisive. « c'est plutôt à vous qu'on devrait poser la question. » rétorqua t-elle. L'ignorance semblait partagée, creusait la moindre fibre de ce faciès angélique que tourmentait la plus ingénue confusion. Great. « c'est bien sur votre territoire que tout le monde a atterri, non ? »

Walking on air

(C) CSS by Disturbed.

Une ribambelle de questions sans réponses défilent brièvement dans la cavité encore engourdit de ma boîte crânienne, qui s’est vue prématurément arraché à un sommeil beaucoup plus épuisant que réparateur. Je garde néanmoins ces quelques interrogations pour moi, jugeant que d’ajouter quelques fausses notes à ce concert tonitruant de protestations n’arriveraient qu’à attiser d’avantage l’appréhension générale. Je demeure donc discrète et prend soin d’étudier le lieu où nous nous trouvons. Nous sommes présentement dispersés autour de la fontaine sacrée de Magnolia Light, qui elle est plantée au beau milieu de la place publique, tout juste en face du temple de la grande déesse. Des dalles de pierres recouvrent le sol et quatre colonnes de plusieurs mètres, sur lesquels s’entortillent des plantes grimpantes, s’élèvent vers le ciel et nous dominent tous autant que nous sommes. Je dénombre une quinzaine d’individus, tous royaumes confondus. Certain débarquent même de la Terre et ignorent encore l’existence d’Elvendyr. À travers ce capharnaüm, je reconnais les deux frères Terriens que j’ai récemment rencontrés, ainsi qu’Effie et Silena – qui m’adresse au même moment un signe de tête, auquel je réponds d’un stoïque sourire en coin. Il y a aussi cette jeune fille aux cheveux châtain dont je mets un certain temps à me rappeler le prénom. Tallie. Il faut dire que je la connais d’avantage de par les origines de sa famille, qui s’avère des plus prospères à Topaz Kingdom. Un grand blond, dont la taille nous surplombe tous et qui semble posséder une âme altruiste de leader, s’adresse alors au groupe d’une voix calme et apaisante, cherchant à s’assurer que tout le monde se porte bien. À priori, personne n’a l’air blessé, ce qui en soit, est déjà une excellente nouvelle.

Les silhouettes viennent à s’emmêler et à former des groupes plus distincts, tandis que pour ma part, je demeure moyennement en retrait, pivotant sur moi-même, à la recherche du maître de cette mascarade. « Pas que je ne m’amuse pas, mais je crois qu’il serait propice à ce qu’on prenne la poudre d’escampette. Quelqu’un sait d’où nous sommes déboulés ? Et bordel mais c'est quoi cette endroit ?! Le domaine d'Aphrodite, peut-être ?! » Cette voix familière me fait sursauter et m’extirpe immédiatement de mes pensées qui s’attardaient hasardeusement aux frontières de la paranoïa. Je me retourne promptement, toujours un peu à cran… mais en rencontrant ses prunelles azuréennes, étrangement, mes muscles se détendent d’emblée. L’espace d’un bref instant, j’aurais envie d’oublier l’existence du reste du groupe. J’imagine qu’être perdue, avec lui pour seule compagnie, ne devrais pas être si désagréable. Enfin…. J’essaie de ne pas trop m’attarder à mes pensées folâtres et tente de concentrer plutôt mon attention sur le sens de ses mots.

- Tu as raison… on ne devrait pas s’attarder ici plus longtemps.

Une fille aux longs cheveux blonds, à deux pas de moi prend immédiatement la parole. Elle s’adresse au frère ténébreux, et d’après la familiarité flottant dans sa voix, j’en déduis qu’ils doivent se connaître depuis un certain temps. Elle a compris qu’ils ne se trouvent plus a Reveal Down… je dois trouver un moyen de calmer les choses. J’examine le ciel un instant, plisse les yeux en étudiant quelques détails et déclare enfin :

- L’aube n’est pas encore là et d’après l’emplacement de la lune, il doit être environ deux heures… donc théoriquement, en si peu de temps, on ne devrait pas s’être tant éloigné de la ville. Je promène mon regard d’un à l’autre, leur adressant au passage un léger hochement de tête. On va trouver le moyen de……

Je m’interromps en remarquant une silhouette apparaître à la cime du balcon supérieur du temple. Je reconnais immédiatement les ondulations de sa chevelure flamboyante, ainsi que les traits immaculés de son visage. Shaenna. L’incompréhension renfermée dans le ton de sa voix, ainsi que les mots qu’elle utilise m’indique que ce n’est effectivement pas elle qui nous a convoqué. Je baisse légèrement la tête en guise de salut à la déesse, puis j’entends Effie répondre à sa question, suivit de Silena lui en rétorquant une autre, avec ce manque de tact qui lui est habituel.

- Nous avons besoin de voyageurs pour ramener tous ces gens chez eux… Lancai-je enfin, en faisant allusion aux anges qui peuvent se téléporter sur de longues distances d’un simple claquement de doigts. Je sais pertinemment que ce que je viens de dire sèmera la confusion chez les deux Terriens qui me tiennent compagnie, mais j’essaie de me concentrer sur mon but premier ; que tout le monde rentre sain et sauf chez eux.

And if you're lucky then the god's a she.

♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.

L’assurance et ses lénitives douceurs qui violemment se cassent dans le pare-brise de mon regard, les lézardes qui instinctivement laissent entrevoir les moires douteuses cicatrisant mes deux prunelles empreintent d’une couleur céruléenne soudainement livide et terne. Force est d’admettre que je dois donner raison aux nébuleuses paroles de ma cousine, que le décor qui présentement nous cerne tous semble ne pas appartenir à RevealDown et laisser échapper une agglomération qui n’est qu’un sombre écho de tous les âges. Confuses contemplations et silence dissident alors que l’incompréhension générale se soulève et se confond dans une profonde et ténébreuse uniformité.  Je me passe une main dans ma sombre chevelure en bataille, soupire et laisse avec lenteur mes yeux glisser sur les façades de pierre et myriade de nature qui appelle curieusement à un portrait de l’époque de l’Antiquité peint à l’encre de l’imaginaire et immortalisé sur une toile d’une opaline beauté que je n’ai jamais véritablement contempler. Tout de cet endroit idyllique appel à un charme à la fois craint et magnifié.  Et il ne semble effectivement pas y avoir de sortie. Fuck.

- On dirait un espace principal. Hum. Une place centrale située en plein cœur de ce qui a été une cité romaine ou que sais-je en rapport avec le bastion d’une civilisation éteinte depuis belles lurettes. Bordel, j’ai même un doute sur le fait qu’on soit encore en Amérique, Bibi, le souffle de mon murmure que les émois écorchent, ma voix basse qui me présente à la fois héro lâche et enfant courageux devant l’éphémère certitude de ce que l’on voit et ignore. La théorie me parait folle et excentrique. Je mesure que trop mal la pertinence de mes paroles et la désagréable sensation de sentir sur ma nuque une paire de mirettes qui me fixent d’une incroyable attention. Je tourne mon visage de gros ours mal léché en direction de ce ressenti soudain et me surprends à croiser les yeux d’une petite blondinette au minois mignon et qui soulève un vague à l’âme terrassant.

« Donc en gros, personne sait ce qui se passe, où on est et ce qui ce passe ? Moi qui pensais avoir eu une journée de merde, je touche le fond du baril là. »

Je sursaute, bondis sur l’arrière, recule encore un peu pour la peine, viens pratiquement me blottir entre ma cousine et la brune (Freydis) alors que le cri que l’on m’arrache de la gorge est celui d’une fillette complètement apeurée et épouvantée. Viril à l’os…

- Putain de bordel de merde, Kassandra ?! J’t’avais pas vu. Ne refais plus jamais ça. J’suis à cran, là. Vraiment. Que je grogne à l’égard de la mécanicienne qui nous passe le bonjour comme si elle me sortait du cul. Je regarde mon frère, Maja, les mots What. The. Fuck. Pouvant si bien se lire sur mes lèvres alors que l’infarctus si près passe.

Ainsi pelotonné dans la pénombre réconfortante et duveteuse de l’étincelante petite diablesse (Freydis), elle parvient à se faufiler dans les confins lugubres de mes ténèbres intérieures, visitant mes rêves les plus fous et endormant mes craintes. L’instant éphémère où je me dis qu’elle n’est définitivement pas vilaine à regarder et que cette escapade au cœur de nulle part m’aura offert ceci de bien !  

Et une voix se fait entendre.
Plus haute.
Plus céleste.
Confuse.
Perdue.
Et je lève la tête en direction de la nouvelle arrivante, ainsi juchée sur son balcon, curieux mirage inclinée au-dessus de notre foule et nous observant d’un regard de velours où le trouble y brille de toute sa splendeur. Pour changer, quelqu’un est What the fuck… ce qui fait que nous sommes what the fuck et que ça devient fucked-up as fuck. La blondinette au minois mignon de tout à l’heure s’adresse à la femme avec un indéniable respect, alors qu’une autre voix s’élève derrière moi et m’oblige à me retourner pour reconnaître de qui il s’agit. Arrogance non feinte et regard de braise. Le contraste de cette ténébreuse avec l’adolescente se teinte de ses choses à la fois carmines et cobalts. Et il y a cette impression d’assister à quelque chose de privilégier et de mémorable avec la fabuleuse demoiselle juchée sur son perchoir et qui est d’une beauté à couper le souffle… qu’on se le dise ! Mu par l’instant, je ne trouve cependant rien à dire, trébuchant psychologiquement sur le mot territoire et autre joyeuseté.

L’étincelante petite diablesse qui se retrouve à mes côtés prend aussi la parole et m’active les méninges par sa conviction.

- Ouais. C’est ça. On a besoin de voy---

Wait. What ?! Des... voyageurs ?! Je fronce les sourcils et regarde tout le monde de travers.

Walking on air.

- Event -

Rapidement la blonde me répondit qu’elle allait bien, avant de me retourner la question, et de me demander ce qui se passait. Je n’en savais pas plus qu’elle, mais je lui souris de manière rassurante : « Je vais bien, ne t’inquiète pas. ». Je jetai un regard aux alentours, avant de répondre : « Je ne sais pas ce qui se passe, je sais seulement qu’on est à Magnolia Light. Quant à ces gens, tout ce que je sais, c’est que certains d’entre eux viennent de la Terre, et les autres sont comme nous d’Elvendyr. ». Les conversations se faisaient entendre autour de nous, certaines juste des chuchotements, et d’autres plus sonores, traduisant la frustration et l’incompréhension, la peur aussi. Je n’avais pas peur, nous étions sur le domaine de la déesse de la lumière, aussi je savais que nous n’avions rien à craindre. Mais j’étais très curieuse de la raison de notre présence à tous. La voix de Derek nous parvint, et comme à chaque fois qu’il parlait, j’en venais à me demandais qui était la personne dont il parlait, cette Aphrodite. Je renonçais pourtant à lui demander, n’ayant que trop conscience que si l’on nous avait fait venir de la sorte, c’était que quelque chose d’important était en jeu. J’hésitais à expliquer aux Terriens où nous nous trouvions, puisqu’ils ne semblaient pas le comprendre. Mais je n’étais pas sûre de vouloir être le centre de leur attention, et la cible de leur colère, si je décidais de me lancer dans ces explications. Heureusement, je n’eus pas à le faire puisque Shaenna en personne se présenta à nous. J’étais tellement certaine qu’elle était celle qui nous avait fait venir, que j’en restais bouche bée quand elle nous demanda ce qu’elle pouvait pour nous, visiblement parfaitement ignorante de ce qui se passait. Si Effie se montra gentille en lui expliquant en quelques mots la situation, Silenna, mon amie et correspondante ne semblait pas pouvoir croire que la déesse ignorait tout de ce qui arrivait. Toutefois, je ne voyais pas la déesse mentir et être à l’origine de sombres machinations.

- ️ FICHE BY DISTURBED -

Une douce berceuse me trainait en tête depuis plusieurs heures déjà. Les mots ? Je ne m’en souvenais même plus. Cela faisait si peu de temps que je pouvais retourner sur Terre – à Revealdown que j’en oubliais beaucoup de chose. Je me souvenais encore de la musique d’autrefois et c’était sans aucun doute la chose qui m’avait le plus manquée en 39 années coincée à Elvendyr. Que pouvais-je faire maintenant que le portail s’était rouvert et que j’étais tombée nez à nez avec ma sœur et mon fiancé coincé là-bas depuis tout ce temps ? Le plus choquant là-dedans c’était qu’ils se la jouaient jolie petite famille maintenant. Boire toutes ses informations me donnaient le tournis et je fis ce que je faisais le mieux dans ce genre de situation. Je me débouchais une bouteille de vin ou j’ajoutais un peu de vodka à mon jus d’orange dès le petit déjeuner.

Ce soir-là, j’avais opté pour fêter dans l’un des bars de Magnolia Light. Petite soirée comme celles que je connaissais. Un groupe jouait sur scène et j’avais même été faire quelques chansons que je connaissais du temps où je me rendais à Revealdown. Des vieux classiques que personne ne connaissait ici, mais je m’amusais. J’avais ainsi la tête lourde et je compris qu’il était temps pour moi de rentrer à la maison. J’attrape mon sac à main, je termine mon verre d’un geste rapide pour quitter en titubant jusqu’à la place principale. Mes yeux décernaient à peine ce qui se passait devant moi. Je m’aidais en longeant les édifices du revers de ma main jusqu’à ce que j’entende des paroles. Je m’arrête, arque un sourcil pour tenter de fixer la scène – et cela malgré ma vision vaporeuse dût à toute l’alcool que j’avais ingérée. Tout ce monde, que faisaient-ils là à une heure pareille. Je les observe en voyant que même Shaenna se trouvait présente. C’est à ce moment que la pointe de mon talon s’enfonça dans le rebord d’une brique du pavée et je pousse un grand hurlement pour finalement tomber nez premier au sol. Évidemment, tout le monde m’avait entendu. « Quelle conne….! » Hurlais-je en tentant de me redresser en me tirant sur le rebord du mur. Je ramasse mon sac et ma flasque qui venait de la quitter pour y boire une petite gorgée. « Désolé ! Désolé ! Désolé ! Continuez … ce que vous faites…enfin… peu importe ce que vous faites… mais… vous faites quoi ici merde ? » Dis-je sur un ton saccadé limite de la déformation. Plissant les yeux pour tenter de garder l’œil conscient.

❝walking on air., Nandrew Hasek feat. Other. ❞

C’était une nuit des plus sombre,j’étais dans la forêt j’étais sous forme de loup-garou. Je me promenais et je courais dans la forêt a le fut du moindre bruit ou autre. Je pensais de même coup à mon passé, ce qui ne m’aidait pas beaucoup,car cela me rendait encore plus sauvage. Dans le noir, je laissais que mes yeux bleus illuminés je hurle d’un coup,je me demandais s’il avait d’autres loups dans le coin, mais j’avais pas de réponse alors après une bonne heure à profiter des voir et à errer dans ceux-ci, je retourne alors chez nous. Oui,je devais me coucher une fois sortie de la forêt, je retrouve ma forme humaine. Cette nuit se sentait qu’elle était spéciale et pas comme les autres,je ne sais pourquoi. Mais j’allais tout de même dormir une fois auprès de mon lit,j’enlève tout pour n’être quand sous-vêtement. Je dors alors profondément, je rêvais de mon passé et je bougeais pas mal dans mon lit. Je me réveille d’un coup,mais je me rends pas compte, je retourne alors dans la forêt,mais vers la source cette fois.

Soudainement, après quelques minutes,je me réveille et je regarde confus autour de moi. D’accord, je connaissais l’endroit mais d’où venait touts les autres autour de moi. J’attends perler de voyage ou de voyageurs ou je ne sais trop quoi, tout était flou,mais d’où venais toute ses personnes sûrement pas tous d’ici. Je m’assois au sol et un grognement sourd, sort alors de ma gorge. D’accord qu’est-ce qu’il allait se passer maintenant, cette nuit étais vraiment horrible cela annonçait sûrement rien de bon. Nous allions être envahis ou je ne sais quoi plusieurs questions se posait dans ma mémoire. J’espère seulement qu’il avait d’autres loups dans ses personnes auprès de moi. Je les regarde tous d’un regard assez confus et je régresse longuement le ciel. Je replie mes jambes contre moi, car je commençais à avoir froid, je n'étais pas trop habillé non plus.

Bonsoir vous tous, c’est quoi tout cela ! Ce n’est pas normal !

J’espérais seulement que je n’aurais pas à utiliser mon loup encore pour ce soir,mais pour cette raison cette fois je ne voulais pas me battre ou je ne sais quoi avec ses autres créatures. Je ne connaissais personne ici, je les observait attentivement on voyais très bien que j’étais sur mes gardes auront pour tout ceux autour de moi que pour la situation actuelle.

- ️ FICHE  BY DISTURBED -

walking on air

event

« danger comes knocking when you least expect it. »

Une foule qui ne cessait de devenir floue, l’angoisse de ne pas savoir où on se trouvait me submergeait complètement. C’est à peine si je me souvenais de respirer! Heureusement que mes cousins étaient présents, que des visages familiers venaient me donner un peu d’assurance. Autrement, je crois bien que j’aurais perdu la tête … quoique celle-ci devenait lourde, comme si une migraine se pointait. Bordel! Avec mes nuits si peu paisibles, une telle mésaventure ne faisait qu’empirer les choses. Je n’avais pas de quoi soulager mon mal et je ne pouvais pas simplement déguerpir en courant. C’est maintenant que je regrettais amèrement tout mon temps passé devant une chasse sans fin, espérant un jour trouver des réponses quant au meurtre de ma mère. Café après café, médication sans prescription, … j’abusais même de l’alcool, parfois! Il y a de quoi se dire que ma vie est un vrai merdier, même sans cette ‘téléportation’ impromptue. Toujours sans réponses, je cherchais à écouter les conversations pêle-mêle, estimant que je pourrais en déduire plus d’un fait et ainsi, construire les pièces manquantes de toute cette histoire. Au moins, il y avait un consensus; personne ne devrait s’attarder ici trop longtemps. Le seul hic, c’est qu’on n’avait pas passé par une porte bien délimitée. Nous nous étions réveillés ici, sans explication. Où se trouvait un foutu plan, google maps, une carte … quelque chose qui nous indique le chemin à suivre?

Je persévérais dans ma recherche silencieuse lorsque soudainement, une voix s’éleva, plus claire, plus forte que les autres. Je me retournais donc et apercevais une femme, du haut de son balcon, étonnée et perdue vis-à-vis notre présence en ces lieux. Certains se turent, ce qui en soit, est une réaction normale. Cependant, d’autres lui répondirent immédiatement, de façon plus directe ou … ou presque trop polie. Bah quoi, moi quand je suis en proie à la panique, je ne prends pas nécessairement la peine de vouvoyer. C’est là que j’entendis des termes méconnus, ayant la même réaction que Derek, mais ne répétant pas ses mots. Puis une jeune femme s’en prit au mur, avec ses talons hauts, avant de hurler et partir boire de ce qui semblait être sa flasque. Tout cela me frustrait grandement. J’avais la nette impression qu’on nous cachait des choses, qu’on essayait de recoller les morceaux sans qu’on ne puisse s’en rendre compte. J’en avais assez! « Eh oh, Juliette, du haut de ton balcon, tu peux pas nous indiquer la sortie? C’pas que de camper dans un endroit inconnu ne m’intéresse pas … mais j’ai d’autres trucs à faire. Ah, et si tu pourrais t’informer, savoir pourquoi on s’est retrouvé-là, question que ça ne se reproduise plus … » Je m’en fichais complètement, de ce qu’on pourrait bien penser de moi, en ce moment. « Qui est-ce qui se fout sur un balcon et nous regarde comme si on la dérangeait? Fuck! C’est nous tous qu’on a dérangé, au final! » Je fis part de ce commentaire à Derek et à ceux et celles dans les alentours. Tant pis, j’aurais offusqué une fille qui se prend pour une princesse Disney.

(c) DΛNDELION

Walking on air.

- Event-

En regardant plus attentivement, je me rends compte que nous sommes plus nombreux que je ne m’y serais tout d’abord attendu. Et il semble que notre petite troupe soit autant composé de terriens, dont visiblement une partie ignore tout d’Elvendyr, et d’habitants d’Elvendyr également. J’essaie de voir un indice qui me permettrait de comprendre ce qui se passe, et de ne pas penser à la boule d’angoisse qui me noue le ventre au fait de me retrouver ici, sans y avoir été préparé, mais à part des humains surpris ou paniqués, je n’ai rien. Lorsque l’un crie à la télé-réalité, je n’ai même pas besoin de lui demander d’où il vient. Ironiquement, je le reconnais comme étant le fils d’une personne avec qui j’avais sympathisé à mes débuts à Reveal Down, et dont le père s’est justement retrouvé coincé ici à Elvendyr. Mais je n’ai absolument pas la motivation de le lui dire, trop compliqué. La remarque de son jumeau aurait pu me faire sourire, si je n’étais pas si nerveux. Même si les réponses ne me parviennent pas clairement, j’en comprends assez pour comprendre que tout le monde s’est endormi pour se réveiller ici, sans préméditation. Quand Kassandra se manifeste, je ne peux m’empêcher de lâcher un : « J’avais pas nécessairement une journée pourrie moi. Par contre là … ».

Soudain Elle fait son apparition. Pris au dépourvu, j’en viens même à souhaiter être plus petit. Je réalise qu’avec un temps de retard que la déesse de la lumière n’a aucune idée de ce qui se passe. Cette fois, mon instinct passe en mode alerte. Car si ce n’est pas Shaenna qui nous a amené – et malgré tout ce que je peux ou ne peux pas ressentir à son encontre, je ne l’imagine pas mentir de la sorte – alors ça ne sent pas bon du tout. Alors que mon esprit tourne à plein régime, d’autres que moi lui réponde – tant mieux, je ne suis pas sûr d’être en mesure de lui parler. Automatiquement, j’eus envie de défendre la déesse quand l’une des inconnus présents se montra agressive envers elle – preuve qu’au fond de moi, il y a une part qui lui fait toujours allégeance – mais je me retiens. Finalement quelqu’un, une brune qui m’est inconnue, propose une idée intelligente, mais j’hésite à me faire remarquer. N’étant pas un lâche, je m’éclaircis la gorge avant de lui répondre : « Je dois pouvoir aider avec le transport, vers Reveal Down. ». Avec un peu de chance, je pourrais juste repartir et ne pas revenir de sitôt. Une autre tête familière apparait, et je reconnais une ange que je n’ai pas vu depuis plus de trente neuf ans. Visiblement Autumn n’a pas changé depuis tout ce temps, et si des décennies avant j’en aurais été agacé, cette nuit elle amène une touche d’humour bienvenue. Alors qu’encore une autre personne rejoint notre groupe, pas plus avancé que les autres sur notre présence ici, une blonde que je soupçonne d’être terrienne, ne serait-ce que pour sa référence au Barde anglais, s’adresse à Shaena en lui demandant la sortie, le plus irrévérencieusement possible. Je pourrais intervenir, mais finalement, je n’ai pas envie de m’en mêler, ce n’est pas ma bataille. Puis je m’inquiète plus de savoir ce qui va nous tomber irrémédiablement dessus.

- ️ FICHE BY DISTURBED -

Cela ne prit guère quelques minutes que tous les citoyens présents devant mon manoir se mirent à jaser, à parler l’un après l’autre pour s’enterrer de stupéfaction à mon égard. Je ne comprenais pas du tout ce qui se tramait aujourd’hui. Pourquoi des habitants de Elvendyr comme de Revealdown se retrouvaient sur la place principale de Magnolia Light ? C’était inconcevable qu’on les aille hypnotiser jusqu’à nous. Était-ce un coup des vampires ? Je ne pouvais donner aucune explication plausible à ce dérangement soudain. Je croise ainsi les bras – très mal à l’aise dans mon habit pour aller dormir – et observe la folle en panique. « Je tiens à m’excuser de ce dérangement, mais je ne trouve aucune explication à vous fournir sur les raisons de votre présence soudaine à Magnolia Light. Une chose est certaine – bien que mystérieuse – il faut vous rapatrier dans vos villages respectifs. » Je reconnaissais Lestiel que je n’avais pas revu depuis la fermeture de la brèche. Il suggérait d’aider à transporter les citoyens suite à la suggestion de la brunette. Je lui fis un petit sourire. « C’est une bonne idée. Commençons par ça. Est-ce qu’il y a d’autres volontaires pour aider ? » Je voyais Autumn au loin qui venait de faire une de ses scènes, mais je n’allais pas lui suggérer pareille offre. Je voyais qu’elle n’était pas apte à se téléporter.