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 beggin for thread. (SILENA)

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Salem

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Salem

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MessageSujet: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyMar 10 Sep 2019 - 12:00


Stupidly think you had it under control.
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SUITE DE : IT'S MY RIGHT TO BE HELLISH.
Quelques jours plus tard.

Les prunelles reluisantes de malice se posent avec convoitise sur l’amoncellement de paperasse qui encombre une majeure partie de son aire de travail alors que la voix, cassée par le timbre de l’incertain,  virevolte vers son oreille sans toutefois qu’il y prête attention. Des mots. Ce ne sont que des paraboles poussées depuis des cordes vocales nouées dans une gorge strangulée par l’anticipation de quelque chose d’à la fois crainte et estimée. Dans l’achèvement de ces lucifériennes années passées à marcher sur les échines dociles des plus faibles, l’Homme de Pouvoir a imposé sa loi et au lustre de ses pieds ferrés, les dos se ploient et les fronts servilement s’abaissent. Une métaphore qu’il a toujours secrètement adorée, à l’égard de la péliade de ses fidèles sbires aux cœurs morts mouchetés de respect et d’adulation pour lui.

- Oh, Cyrus, allons ! Ne dis pas de sottises. Cet événement proposé m’enchante et tu ne sais pas à quel point !  À la lisière de ses lippes empourprées par les craintes lueurs carmines, se profile l’aigre sourire accompagné d’un éclat de rire dont la gorgée de rhume sifflée de trop rend l’écho plus tendre que d’ordinaire. Le diable d’homme de pouvoir qu’il est, a toujours usé de ruse affable pour cacher ses affreuses cornes et dissimuler la laideur de sa cruauté.

Sans plus de promesse et cérémonie à son unique auditoire, en un suaire opalin qui embaume l’atmosphère de quelque chose de dérangeant et de grelottant, il se redresse sur ses longues jambes, contourne son ample bureau, pour venir faire face à son interlocuteur.

- Je remercie ta créativité, Cyrus. L’événement de ce mois-ci assure, pour nos clients, quelque chose de grandiose ! Tu peux maintenant aller te reposer… à toujours.

À cette délivrance, la main livide et froide du grand homme se pose doucement sur l’épaule tremblotante de son collaborateur et fait sombrer son regard brillant en les yeux cristallisés qui le contemplent. Au compte à rebours passe le temps, ainsi de suite à sa sombre ironie, ne s’épargne rien, non même les secondes qui suivent, alors que la veine azurée, dans le cou du supplicié, en rameaux palpite sous une peau qui étrangement devient de plus en plus grisante et flétrie.

- Fermes les yeux, mon bon Cyrus. N’ai crainte, nous saluerons et célébrerons en bonne et due forme ta créativité.    

Et le malheureux Cyrus ferme ainsi les yeux.
La main nécrosante se retire doucement de son épaule et son corps lourd comme une pierre tombale retombe sur le sol. L’auteur de cette petite et insignifiante mort relève fièrement le menton et d’un clappement de mains fait appel :

- Mélodie, très chère, la soirée fatidique se rapproche dangereusement et je n’ai malheureusement toujours aucun costume. Il serait odieux de ma part de me présenter à cette petite fête entre amis, les fesses à découvertes, plaidons-le !

Cette soirée sera une réussite mortelle !
Rien à voir avec les platoniques strass de cette superficielle et puérile Illyria !

• • •

Quel beau cirque. Belles parades. Mascarade. Théâtre de marionnettes. Prestigieux défilé des visages cachés et corps gracieusement drapés. Quel beau cirque. Belles parades. Mascarade.  Valse des fous, snobisme des Rois. Quel beau cirque. Belle mascarade. Tourbillon de plumes, éclats d’or, ballet d’oie, mort du cygne, Reines qui mènent la danse et Princesses qui cherchent encore la cadence. Orchestre symphonique, cordes et cuivres palpitant au gré des airs qui ce soir pourfendent l’air de festivités. Quel beau cirque. Belles parades ! Je ne suis qu’une créature cerbère qui complètement s’uni à l’éther. Corps et âme baignés à l’harmonie de cette nuit que le Malin à créé pour nous et uniquement nous. La prestance d’un prince, drapé dans un costar à la soie d’ébène qui me redessine complètement la carrure. Chaussures lustrées, cheveux laqués de gomina, visage de bronze recelé derrière un Masque Vénitien à la couleur assortie à l’ébène de mon costume. Perdu au cœur de l’assemblée générale qui tourbillonne, je me fais immuable statut d’airain, captivant tous les regards qui me dévisagent alors que j’impose sur les expressions faciales un mélange de crainte, de respect et d’énigme.

Un pas. Et puis un deuxième. La foule de troubadours s’ouvre à mon sillage, laissant derrière moi la traînée mortuaire qui ordinairement m’accompagne.  Majestueux dans ma transparence et irrévérence. Quel beau cirque. Belles parades. Mascarade. Les visages et les nuages. Les visages, les masques et nuances. Désordre, tintamarre, je me noie dans la mare, fuis les bêtes, ne supporte plus cette fête… jusqu’à ce que je La retrouve et que je sens mes esprits brusquement quitter ma lourde tête.

Silena.
Mon sublime Chaos dans mes étoiles.
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Silena

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MessageSujet: Re: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyMer 8 Jan 2020 - 13:31

bad together
Oh, no, I don't care what's been done here before me. I don't give a damn, just as long as you care 'Cause, baby, I've been bad, but the heavens forgave me. You don't need to ask 'cause I'm already there.




Reluquant dans le miroir la façon dont sa robe ceint ses hanches — c'est-à-dire, assez étroitement pour ôter à l'imagination son labeur licencieux — Silena s'autorise un sourire brûlant de satisfaction. Le personnage qu'elle a perfectionné, cette succube arborant son inhumanité comme elle le ferait d'un collier de diamants, lui renvoie un reflet dénaturé. Celui d'un double obscur au regard zébré de charbon, d'un monstre enfouissant ses crimes derrière une sensualité pourvoyant à la vérité du monstre dont elle emprunte le rôle, le temps d'une soirée. Et derrière le masque finement ciselé, derrière le rôle et la comédie, Silena sera – introduira, dans l'antre des striges, les lueurs mirifiques d'un soleil noir prêt à tout pour incendier leur monde parjure et n'y abandonner que cendres et poussières de maux défaits, d'hérésies corrigées. Justicière peu commune, trop pragmatique, vaillante sans être héroïque, assez rusée pour savoir que la prudence est plus solide bouclier que la bravoure ; et que, parfois, l'audace remporte ses victoires.

C'est ce qu'ils seront, ce soir.

Audacieux.

« tu sors quelque part ? » dans son dos, la voix de Rhysand résonne. Des notes de velours sur lesquelles serpentent sans pudeur ses accents de curiosité. Il était censé rentrer plus tard, s'agace t-elle sans se détourner du miroir. Maintenant, elle doit se justifier - tisser une histoire superficielle, y insérer le vrai sans l'y révéler vraiment. « ton sens de l'observation ne cesse de m'éblouir » raille t-elle, masquant sa contrariété sous la malice d'un sourire amusé. Mentir lui vient trop aisément, même à lui - l'âpre culpabilité flanquant cette constatation en ruinerait presque l'air décontracté qu'elle se force à arborer, interprète jusqu'au bout. Un mal pour un bien ; un mensonge pour un miracle. Tout n'était encore qu'ébauche, mais il lui advenait de transformer l'idée en concret, le rêve en réalité. Sourdes à ses conflits internes, les dextres de Rhysand glissent sur ses hanches, jouent avec la fermeture de sa robe. « tu pourrais rester ... » à elle de soupirer, de se retourner tout contre le torse du grand brun pour y glisser deux dextres désolées tandis que ses lippes rejoignent leurs aimées pour un bref baiser. « pas cette fois. c'est un rendez-vous très important. » « mhmh... et qui est le chanceux qui profitera de ma fiancée ce soir ? » elle fait mine de réfléchir - s'il savait seulement. « un homme très sexy, musclé, un regard à se damner ... peut-être que c'est lui que je devrais épouser, finalement. » ironiser pour masquer le malaise, les déshonneurs, les mensonges ; et s'en aller, le laissant sidéré sur ses talons. Enfin, presque. « bien essayé, love, mais nous savons tous les deux que je te manquerais bien avant que t’ai le temps de lui dire "je le veux" »
---

Ce soir, elle est l'ange noir dispensant à la plèbe princière sa grâce nébuleuse ; pavanant, au milieu d'ombres sans noms ni visages, sa droiture devenue roublardise altière sous les feux de ténèbres câlines et charmeuses. Prétextant l'aimable perfidie de ses confrères masqués, Silena mime, dans l'antre de ses détracteurs, un raffinement carnassier affiné par les effets conjugués du faste et de la cruauté. Proie qu'elle devrait être — prédatrice qu'elle s'affirme, dans le pressentiment que génère le roulement de ses hanches, le port de sa tête, l'arrogance de son sourire ; celui qu'elle est bien à sa place, entre les requins et les assassins. Tous pourraient la tuer, aucun n'en révèle l'inclination. Elle est leur, ce soir, leur dans ce cortège d'ostentation et d'égocentrisme, dans cette valse artificieuse où facéties et faux-semblants dansent de concert. Leur dans ce déploiement de monstres qui se plaisent à tournoyer dans des froissements de soie et de velours, à tremper leurs sourires dans des coupes remplies d'enivrements liquides. Aussi nombreux soient-ils, nul ne triomphe du souverain mépris dégoulinant dans les ombres de son visage, secret gardé de tous sauf d'un.

D'un qui, au travers de la foule, aimante son regard.
Paré de nuit, il est comme un diable en enfer ;
Fascinant de danger, se dresse écueil qui égare, trouble, perd,
Serpent d'un éden qu'elle lui refuse mais qu'il préserve, y sinuant ses menaces inconscientes, ses tentations lunaires et - bon dieu - si alléchantes.

Louvoyant jusqu'à lui, juchée sur de vertigineux talons martelant le rythme de ses foulées de panthère, elle se pare d'une arrogance qui fait s'écarter les foules jusqu'à ne laisser, au centre de sa trajectoire, que l'Erèbe blond dont le regard n'a, pas une seconde, négligé le sien. « hello stranger » l'amorce t-elle, ses lippes s'affublant d'un sourire matois, avant de glisser une dextre sur la fabrique de son costume — de sentir, sous le tapotement de ses doigts, sa poitrine se soulever. « who knew you could clean up that good ? » le moque t-elle, arrachant deux coupes d'un alcool onéreux du plateau d'un serveur, et de lui en tendre une avec affabilité.


Dernière édition par Silena le Mar 18 Fév 2020 - 16:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyVen 10 Jan 2020 - 18:57


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Complices.
Unis dans les ombres d’un accord mythique.
Complices, dans les rixes.
Complices, avec nos malices.
Complices, au dédale de nos supplices.
Dans la vie, comme dans la mort… Nous sommes,
complices.  
 
Louvoie et ondule sur mon cœur servile, Silena.
Amour Brûlant.
Amour Saignant.
Ce monstre aux airs adorateurs et bienfaiteurs qui à gloutonnerie s’abreuve de cet erratique empourpré, trop fragile, qui manque inévitablement à l’appel au creux de son ornière de cimetière. À l’appose de Ses doigts, ainsi posés sur cette poitrine pantelante qui frémis et à la fois ternie sous l’effleurement. Respirer. Ne pas oublier de respirer. Humer, inhaler,  le doux relent de notre amour défunt… de notre histoire désormais nécrosée, mais qui à la fois ne fait que commencer. De nos corps comètes qui, comme à chaque fois, semblent faire un retour sur plusieurs siècles, leurs trajectoire incandescentes n’attendant plus la vaste collision des astres et de la création un univers qui ne se veut qu’à nous seuls. Une explosion de mille et une lumières, dans la pénombre d’un monde. Je ne sais toujours pas m’y faire. Elle est tout ce que je désespère et à la fois recherche comme repère. Ainsi étourdis et alourdis en la voluptueuse valse des anonymes et oubliés qui nous cernent comme des cierges prieurs. Là pour nous éblouir, alors qu’au fond, intérieurement, je ne veux que les maudires.

Louvoie et ondule sur mon cœur servile, Silena.
Amour Brûlant.
Amour Saignant.
Mes opales, frêles idiotes, qui flanchent, immanquablement, pour venir contempler cet éclat de beauté inégalée… ce fragment de perfection idéale qui se tient debout et désinvolte à mes côtés. De ses airs, ses manières, ses pierres charbonneuses et mielleuses qui me brillent tout creux un secret à la fois bien gardé, mais que je ne cesse de me répéter, à chaque fois que ses yeux revolvers croisent ainsi la cible qu’est mon regard. Sa silhouette de nymphe, éveillant ainsi le chagrin et la sublime perfidie. Nostalgie de ces nuits où elle se faisait mienne. Respirer. Ne pas oublier de respirer…

Vibrer, sous ses doigts.
Au moins une dernière fois.

- J’en suis le premier étonné, que je siffle, bon joueur, abaissant le chef sur ma chic petite personne et détaillant l’ornement d’étrangeté unique qui m’habille. Brève et salvatrice contemplation, pour relever les yeux vers ses vertigineuses douceurs et franchement lui partager : Tu restes et de très loin la plus magnifique… que cela soit entre nous deux, ou d'entre toutes ces frivoles fioritures de chairs mortelles qui présentement te dévisagent avec jalousie ou envie.

Discret petit coup de tête pour définir les banales greluches masquées qui en retrait nous jaugent sans pudeur. Une main, soudainement moite, qui doucement agrippe la flûte alcoolisée alors que le bras gauche, digne, noble, cavalier, s’élève à l’effigie d’un crochet, afin d’inviter la main à venir s’y poser et pour à la cadence de nos pas éthérés fouler le marbre du plancher de cette somptueuse salle de bal.

- Bien qu’avec une cavalière aussi sublime, il va nous être difficile de passer inaperçus, laissons-nous guider et jumeler à ces badauds.

Complices.
Unis dans les ombres d’un accord mythique.
Complices, dans les rixes.
Complices, avec nos malices.
Complices, au dédale de nos supplices.
Dans la vie, comme dans la mort… Nous sommes,
complices.  

Notre déambulation nous emmène à détailler d’un regard circonspect, notre noble cible de soir, qui se tient pleine de suffisance, à une distance raisonnable de nos deux corps comètes qui bientôt s’alignerons dans la plus sordide des explosions.

- Je suppose que tu as entendu parler de l’illustre Lord Theobald ?

La tête légèrement inclinée sur le côté, pour sournoisement lui confier à l’oreille, ce qui ce soir se présente être notre mur des merveilles.

- Digne héritier d’une fortune familiale quelconque et fier collectionneur de lubies à la fois passagères, mais également insolites. À tout dire, ici, ils le sont tous… des collectionneurs.

Sourire malice. Sourire bariolé de vice.

- Es-tu prête à rentrer dans la dance et à battre le rythme ? Quelle est la vie que tu veux t’inventer, cette nuit, pour ainsi les duper ? Que veux-tu t’approprier et prétendre collectionner ?

Sommes-nous seulement parés, à ainsi briller en leurs noires et profondes ténèbres ?
Complices.
Nous sommes complices.
À la vie.
À la mort.
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Silena

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MessageSujet: Re: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyDim 1 Mar 2020 - 18:26

bad together
Oh, no, I don't care what's been done here before me. I don't give a damn, just as long as you care 'Cause, baby, I've been bad, but the heavens forgave me. You don't need to ask 'cause I'm already there.






Au cœur des déluges qu'elle enfante gauchement, égoïstement, sans l'épargner ni l'aviser de ses versatilités sentimentales, il demeure. Immuable. Absolu. Récif opiniâtre que les embruns de ses inconstances ont échoué à éroder, emplissant ses larges crevasses d'eaux indécises qui ne savent s'y fracasser qu'avec l'aplomb précaire de ce qui s'éloigne sans jamais partir, se détourne pour mieux revenir. Enchaînée qu'elle est à celle homme, attelée au besoin de sa présence fauve, de l'increvable loyauté qu'il lui voue sans ambages, de ce regard profond qui délaisse sur ses courbes un frisson, un émoi, une fièvre. Qu'importe qu'une pléiade de tempêtes s'épanche sur cette figure aux yeux de cristal tant ceux-ci se se damnent à contempler, dans une éternité travestie, les occultes sentinelles de la chaotique déesse faisant pleuvoir mille serments cachés entre les retombées de ses bruines passagères. Supplice alors dans le jeu de leurs mires entrelacées dans des reflets d'âmes jumelles ; dans le toucher volage qui précède les passions interdites, les désirs qui se tatônnent. Bravade d'indécence dans la contiguïté de leurs corps qui défient la moralité qu'elle s'inflige avec une volonté fluctuante. Parce qu'elle s'y laisse un peu trop complaire, Silena, dans ces regards plein de langueur qu'il lui dévoue, impudique ; dans l'évidence de leur proximité, de ce face à face estampé dans les étoiles, répliqué dans l'infini de leurs vies passées et de celles à venir. Destinés peut-être, à voguer sur cette terre main dans la main, si ce n'est corps contre corps.

If only he wasn't so damn good-looking.

Contemplation s'achève sur un compliment qui lui arrache un sourire franc ; elle n'ira pas nier le plaisir procuré par les douces louanges qu'il lui chante à l'oreille. Bien au contraire. « la flatterie te mènera loin, salem » minaude t-elle, ses lippes contractant une moue pleine de malice et de satisfaction. Femme de science qui n'a su renoncer à l'égocentrisme inné, sensible plus qu'il ne faudrait aux admirations illégitimes qu'il formule sans détour, exauçant l'égoïste vœu qu'elle prononce en silence. Souhaiter qu'elle l'attire encore, toujours, inlassablement, en dépit des adieux, du désir conjuré, des chemins déviés. En dépit des calvaires passionnels, des souffrances muettes que la solitude met à vif, que les distances dérisoires mais assidues rouvrent et rappellent. Que ne se prononcent ces pensées sacrilèges, empêchant de concevoir que, sous son piédestal de vertu, la gangrène du vice propage ses tendres racines. Que, si de fidèle elle se prête la qualité, c'est à celui d'un autre qu'elle lie son bras, avec le peu de scrupule que lui confère la certitude que son esprit triomphera de ses chairs. « tu sais ce qu'on dit ; hide in plain sight. » rétorque t-elle aux inquiétudes passagères de son cavalier. S'ils brillent si fort qu'ils imprègnent dans cette mascarade sans fin le panache d'une humanité travestie, pourquoi se cantonner aux douceurs madrées qu'offrent les recoins obscurs ? Il nous faut brûler de tous les feux de nos chairs, avant de nous éteindre dans ces nuits mortifères.

Ses iris caféinés s'attardent sur la noble silhouette du fameux Lord Theoald, dont son comparse dresse un portrait peu flatteur. Leur cible du soir. « laisse-moi deviner ... pas le genre à collectionner des ours en peluche ? » nargue t-elle, promenant sur l'assemblée un regard inquisiteur. Tous monstres. Tous titans d'insanité. Poitrines décavées, âmes soldées à la dérive. Ils sont la folie d'un monde qu'elle jure de protéger, la noirceur en ses tréfonds qu'elle doit s'accaparer. Et lui la défie d'oser, ses billes de givre fourmillant de ténèbres, ses crocs dévoilés livrant leur invitation au vice. Réinventons-nous, qu'il demande. Devenons les colosses de ces terres gorgées de sang et de larmes, les idoles d'une abjection vibrant en travers de ces nobles carcasses armées de sombres désirs.

Doutes-tu seulement que je le relève, ce défi ?

« je veux la jeunesse éternelle » commence t-elle, endossant son rôle conteuse avec allégresse, se prêtant affablement au jeu, à la valse. « malheureusement, le destin m'ayant fait naître élément de l'eau, je n'ai pas et n'aurais jamais la chance de pouvoir devenir vampire. Un rêve d'enfant brisé. » elle mime la déception, ironie filigrane suintant de ses comédies murmurées pour lui seul. « vois-tu, je suis terriblement narcissique, je ne supporte pas que d'autres femmes soient plus belles, plus jeunes que moi. Tu sais comme le temps est ; il passe et nous consacre plus de rides qu'on aurait voulu. Et les hommes sont si volages ... » grimace, vieillesse exorcisée par l'imaginaire soif d'éternité qui vient après, regorgeant dans les sourires qu'elle adresse à la foule, les clins d’œil qu'elle glisse malicieusement – défiant tout autre femme de porter vanité mieux qu'elle-même, avec l'indéfendable effronterie de celle qui s'élève plus haut que ces mortelles et imparfaites poupées. L'attention pourtant se confie faussement, toute dévouée au blondinet qui accompagne sa marche. « alors, grâce au mystérieux pouvoir qu'est le mien j'ai trouvé il y a des décennies le remède à ma vanité : l'acquisition de jeunes vierges » elle se penche à son oreille, sur le ton de la confidence, mesquinerie fleurissant au cœur des lippes. « tu sais comme elles sont difficiles à trouver » secrets factices, épanchements abjects soutenus d'euphories riantes ; celles d'être cruels et barbares sans y déceler le crime, de devenir autres à chaque pas, à chaque morceau de vie extirpé d'une psyché foisonnante de monstruosités. « j'utilise leur sang dans des rituels et consomme leurs chairs au petit-déjeuner, et c'est ainsi que je suis toujours aussi radieuse, même après quatre-vingt-trois ans d'existence » joignant le geste à la parole, elle désigne d'une main crâne les lignes de sa silhouette. « évidemment, les efforts qui me coûtent ma beauté ne me permettent pas de me lier avec quelqu'un de moindre exception » œillade complice, jetée à la dérobée. Le taquiner, plaisir lu dans les lueurs dansantes moquant avec légèreté la chute d'un conte ensanglanté. « qui sait ? peut-être que Lord Theobald est plus digne de ma compagnie .. »
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Salem

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MessageSujet: Re: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyVen 6 Mar 2020 - 15:12


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Non sans en connaître la véritable cadence, non sans véritablement savoir sur quel pied elle doit se poser, la voilà qu’entre fiel et funèbres merveilles, si belle et souveraine, Elle se délie à la fête et s’oublie dans les carrousels émoussés de cette valse déguisée. Suivre le rythme, sentir les échos des cuivres vibrer au cœur de nos seins, cesser de vivre un court instant, accoupler nos erratiques battants à ces péans de néant suintant de ces poitrines décavées et simplement espérer que nos vies redessinées si bas retomberont en ces abîmes de glaires et aux cloisons mortifères. Elle entre dans la danse, s’invite dans la valse, je reste là un instant, sur le seuil de ce bal infernal, une impression de deuil venant obscurcir mes iris bleutées, alors qu’Elle sombre en les eurythmiques patibulaires qui d’un flottement de suaire la broie en des indescriptibles ténèbres. Sur le seuil de cette indicible spirale en laquelle si divine Elle se perd, mes sentinelles enténébrés d’un ultime battement de cœur consultent Ses moires d’Onyx comme un dernier miroir alors qu’à la disharmonie de ce soir nos âmes fraternelles se murmurent l’au revoir. Il faut savoir pleinement se déchirer, s’anéantir, pour en cet essaim des condamnés renaître et mieux leur apparaître. Les séduire, avec nos Laideurs et Horreurs. De mille feux briller, pour mieux les immoler…

Cavalier, à Son ombre, me voilà qui La rejoins, m’enfermant dans le précieux écrin et pernicieusement me renouveler, me réinventer, de ces sombres et sirupeux larcins que nous sommes sournoisement en train de créer pour mieux les appâter. Expirant la petite mort quotidienne, je me redore d’une nuance obsidienne, l’accompagnant vers ce néant, les bras solennellement croisés derrière le dos, le poignet de ma main gauche venant se nicher dans la paume de ma main droite et impassiblement prendre appuie sur le creux de mes reins. À Son flanc me voici apparaître, mâchoire bien haute dressée, torse sans outrance gonflé, l’oreille finement suspendue à Ses lèvres vermeilles, qui me murmurent en secret le sonnet de cette diable d’âme avec laquelle Elle se revêt alors que sur l’assemblée mon regard ensorcelé se promène. Je l’entends, je la respire, cette diable d’âme qui soudain l’incarne d’infâmes et de soufre La constelle, mon masque vénitien apposé là sur le nacre de mes traits, ne pouvant toutefois voiler la Malice qui soudain les étires et que sur mes lippes courroucées se prolonge le patibulaire sourire.

Existe-t-elle seulement, cette personne surpassant la moindre exception ? Mes sournoises avec brillance quittent Ses reluisantes enténébrées, pour venir contempler les pernicieuses mascarades de Lord Théobald qui charme une plèbe masquée acculée autour de lui à coup de joutes anecdotiques et rires forcés. Las, mes prunelles s’attardent un instant autour, observant les vautours balafrés de fortunes qui en rois règnent sur nos sibyllines lisières et taillent leurs nobles sillages de leurs serres rissolés.  La vérité ? C’est qu’autour d’Elle, tout semble simplement se farder, se ternir, jusqu’à en faire rougir de jalousie le ciel et faire pâlir ces amples terres qui toujours La révèlent. Rien. Personne. Pas même moi, n’est digne de mourir dans Ses bras ou de vivre à Ses pieds. À la cruauté de ce sort, je m’y suis combien fois de jeté ? Un nombre si incalculable de fois, que j’ai fini par en perdre ma Liberté et que vers la terre, qui jamais ne s’épure, je me suis à folie et plaisir incliné. Et Elle le sait. Elle le sent. Fée ingénue et sublime qui à toujours devine et plane au-dessus des badines !

L’écho du soir semble enfin résonner sur nous, repérant du coin de l’œil le mouvement furtif et subtile qui en pleine discussion le déconcentre et l’attise. Ses sombres prunelles en les orbites de son masque de soie soudain s’animent et s’enflamment comme des cierges. Ses lueurs et feux irradiants venant sans aucune douceur lécher Ses variantes charnelles qui visiblement l’obsèdent. Le diable d’homme, face à la diable d’âme, ne s’occupe plus de son auditoire qui se pâme et veut désormais percer les mystères de cette sublime et sibylline femme. Notre poisson si avidement mord à l’hameçon.

- C’est ce que nous n’allons pas tarder à découvrir. Il arrive. Que je la préviens, entre mes dents serrées en l’affable sourire qui à la commissure de mes lippes se dresse et bien évidemment s’adresse au nouvel arrivant qui de sa démarche céleste glisse vers nous.

Une blonde d’allure un peu crétine lui sert à la fois de faire-valoir et de cavalière. Elle clopine sur ses hauts talons, essaie de suivre la cadence, accrochée comme un petit lutin au bras longanime de son homme de pouvoir et de fortune.

- Salem ? Est-ce bien toi, en-dessous de tout… ça ?! Grotesque, caricaturale, Theobald plisse ses mirettes, fronce le nez et me reluque sous toutes les coutures : Oui. C’est bien toi ! T’as fière allure. J’ai faillis ne pas te reconnaître. Hahahahahahaha ! HAHAHAHAHAHAHAHA !

- Hihihihihihihihihihihihihihi ! Oh-hohohohohoho ! Tu es si drôle, Theo, que glousse l’autre pas futée sans aucun rapport.

Affublé d’un faux bon sens de l’humour, je me contente de lui sourire, déliant ma patte droite de derrière mon dos afin d’échanger une chaleureuse et virile poignée de main avec le bouffon qui déjà oublie mon existence et hasarde une œillade concupiscente sur la belle et mystérieuse ténébreuse qu’il doit fort probablement trouver se fait trop discrète.

- Je suis très honoré de faire votre connaissance, mademoiselle ?

Ça, ma chouette, pour sûr, sans aucun doute, tu l’es, honoré, uh ? Même pas qu’il lui laisse le temps de se présenter, que d’un souple et délicat geste de main, il vient attraper la paluche de sa lubie, qu’il sacralise d’un tendre et doux baisé sur le bout de ses doigts manucurés. Bitch, please ! Moi, potiche aux côtés de ma sulfureuse ténébreuse, j’ai même pas le temps de m’avouer que je suis un rien jaloux, que l’autre blondie pas futée gagne brutalement comme ça mon attention en écrasant, pleine de coquinerie, ses dextres sur la barrière de mes lippes crispées et rigolote avoue en couinant de bonheur un :

- Moi c’est Mélodie, très chère. Mais ça tu le sais déjà parce qu’on se connait bien, mais cela ne m’empêche pas d’être très honorée de te revoir ici ! Mince, ce que ta barbe est douce ! Hihihihihihihihihihihihihi !  

Hahahahahahahaha ! Ouais, c’est ça, pauvre conne ! Sourire crispé, le regard toutefois bien veillant, je me libère la gueule en attrapant sa menotte batifole au creux de mon poing et profondément inspire pour laisser passer cet envie de vouloir lui broyer les doigts.

- Mélodie, très chère, toujours aussi exubérante et folâtre. Sa joie de vivre vient tout juste de me souffler une idée farfelue à l’oreille ; et si nous échangions de cavalières, Salem ? Le temps d’une valse, bien sûr. Je ne voudrais pas que tu t’entiches de Mélodie, très chère et que te prenne l’envie de vouloir me la piquer.

- Ha ! Ha ! Ha ! Sois rassuré, jamais dans 100 ans cela risque de se produire. Ha ! Ha ! Ha ! Dis-je, sarcastique alors que mes sentinelles de givres doucement s’abaissent en les deux pierres d’Onyx de ma cavalière : Si elle n’y voit pas d’inconvénient, moi, ça m’embête pas le moins du monde.

- Hihihihi ! Nous sommes audacieux, fous, intrépides et sans lois ! Nous sommes riches, puissants et anticonformistes ! NOUS SOMMES SUR FACE DE BOUC !    

Suck an elf ! Kill me now !
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MessageSujet: Re: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyMer 11 Mar 2020 - 12:18

bad together
Oh, no, I don't care what's been done here before me. I don't give a damn, just as long as you care 'Cause, baby, I've been bad, but the heavens forgave me. You don't need to ask 'cause I'm already there.




Il la prévient à temps pour que, du coin de l’œil, elle capte l'approche de Lord Theobald ; lueur de dédain, captée sur les sinuosités de ce nobliau dérisoire autant qu'opulent, vacille et se pâme d'une aménité toute composée. Parfaitement ignoble, le bouffon minaude, ricane. Empereur qu'il s'imagine, étoffé d'affectations cabotines, drapé dans cette artificialité criminelle qu'il revêt avec l'humour ronflant qu'est le sien. Et ce rire, bon dieu, ce rire ; qu'elle aimerait l'arracher d'entre ses dents - lui faire ravaler, intérêts compris. Mais violence se fait, et patience se cultive derrière l'antipathie refoulée aux abords du sourire qu'elle simule, toute à prétendre trouver la familiarité avec laquelle Theobald retrouve son ... ami, amusante. Poignée de mains terminée, c'est vers elle que le blondinet oriente l'avidité d'un regard bien curieux. Vers elle que son être penche, magnétisé par le mystère, par l'inconnu. « Venus » se présente t-elle, inclinant courtoisement caboche, laissant le trublion lui baiser mielleusement la main. « je m'impatientais justement de faire votre rencontre, Lord Theobald. Votre réputation vous précède. Et semble attirer toutes sortes de ... » son regard glisse sur la blondasse dégingandée pendue à son bras, écoulant dans ses hautains sillages un mépris à peine déguisé. « ... foules. » qu'elle termine, œillade circonspecte livrant à son ex-amant tout le bien qu'elle pense de ses fréquentations - signifiant, à peu de choses près ; don't tell me that's your kind of women ?

« Mélodie, très chère, toujours aussi exubérante et folâtre. Sa joie de vivre vient tout juste de me souffler une idée farfelue à l’oreille ; et si nous échangions de cavalières, Salem ? Le temps d’une valse, bien sûr. Je ne voudrais pas que tu t’entiches de Mélodie, très chère et que te prenne l’envie de vouloir me la piquer » qu'il propose, à Salem. Se retenant de rouler les yeux aux tréfonds de ses orbites, de relever qu'elle se passerait bien de quelconque autorisation (puisque, de toute évidence, Mélodie n'allait pas subitement retrouver la faculté de réfléchir à sa dignité de femme), Silena  dirige à l'égard du noble un sourire fauve. En dépit de l'égo froissé, la proposition tombe à pic. « c'est avec plaisir que je vous consacre ma première danse, cher Lord. Et puis, qui suis-je pour dénier à notre bon ami une si charmante compagne ? » un éclat de malice flamboie dans les tréfonds de ses obsidiennes rieuses, lorsqu'elle abandonne aux serres de l'écervelée son comparse qui n'en mène pas large, à noyer d'affabilité la bile qu'elle lui devine au bord des lippes. Elle a son fardeau, il n'est que justice qu'il ait le sien. Lord Theobald, plaisanteries achevées, s'empresse de lui présenter son bras, autour duquel elle noue sa main. Que ne ferait-elle pas pour sa cause ? Frôlant Salem, elle articule silencieusement, commissures gouailleuses : « don't miss me too much » avant de se diriger au cœur de la piste de danse, piégée par mille regards qui s'entortillent autour de leurs silhouettes étroitement mêlées. Hôte et sirène. Côte à côte. Face à face. Plein de secrets, de desseins cachés, c'est sourire contre sourire, qu'ils s'affrontent, corps contre corps, note après note, pas après pas.

Le Lord emporte sa dextre dans la sienne, glissant l'autre au creux de ses reins. Silena sent presque les relents de son avidité serpenter contre sa peau nue, distillés par le regard lubrique qu'il dépose sur ses courbes tentatrices. « Je ne crois pas vous avoir déjà vue à l'une de mes ... soirées. Je suis positivement certain de ne pouvoir oublier une femme de votre envergure » amusée, Silena lui laisse entrevoir l'ébauche d'un sourire chafouin, séducteur. Plus que monstre, il est homme ; et c'est sa faiblesse, ce soir. « j'ai en effet pour habitude de laisser dans mon sillage un souvenir mémorable » fierté de femme qu'elle porte menton levé, beauté targuée dans l'évidence qui crève l'humilité avant qu'elle ne naisse à l'orée d'un cœur qui bat avec toute l'arrogance du monde.  « à quel point, cela ne dépend que de vous » susurre t-elle, mordillant suggestivement sa lèvre inférieure, séduction imprégnant chaque syllabe, dévorant centimètres après centimètres. « et bien... quel hôte ferais-je si je ne satisfaisais pas mes invités, je vous le demande » un grand sourire effile ses lippes tandis qu'il la fait tournoyer entre ses bras, assassinant, main sur sa hanche, la distance qui persistait entre eux auparavant, instaurée plus par répugnance que bienséance. Leurs souffles s'entremêlent et, en dépit de l’écœurement que lui inspire leur seule proximité, ce sont curiosité et concupiscence qui transparaissent sur son effigie pourfendue d'un éternel demi-sourire. La valse n'est pas que d'attraction ; elle est de dissimulation, de faux-semblants, de mascarades qui manquent de se disjoindre à la moindre disharmonie sacrifiée au métronome rythmant leur jeu de dupes. Et sur les lattes de ce plancher verni qui tangue sous leurs virevoltes, c'est l'équilibre qu'elle cherche. Ne pas choir dans l'illusion, ne pas délayer ses simagrées dans l'aversion. « vous êtes un mystère ambulant, Mlle Venus et il me tarde de vous percer à jour, de découvrir qui se cache vraiment derrière ce masque d'ébène » let's hope you don't, until it's too late. Dodelinant du minois, elle se défait d'un rictus nébuleux, d'une moue joueuse. « vous avez mon nom, ma première danse, et ça n'est toujours pas assez ? vous êtes un homme bien cupide, Theobald ...  » la voilà qui se défait du titre pompeux, s'enorgueille d'une intimité toute nouvelle - et parfaitement hypocrite. Sa dextre gantée, armée d'une licence indiscrète, remonte pernicieusement le long de son bras tandis que ses lippes s'en vont effleurer le lobe de son oreille « mais je le suis plus encore » Elle remarque, victorieuse, ses yeux s'écarquiller de surprise - agréable, sans doute, pour homme de ce genre. « ah ahahah ! vous êtes un vrai requin, ma parole ! à croire que vous allez me manger tout cru » à croire, oui. Si seulement viande de cet acabit s'avérait digeste ... « à croire que ça vous dérangerait ... » qu'elle moque, tout contre ses lèvres. « votre soirée pourrait avoir une issue tout à fait différente selon la faveur que vous me ferez. Votre joli minois, vous l'imaginez, n'est pas la seule raison de ma présence ici. »Theobald, porté par son insouciance coutumière, mime un « ouch » caricatural. Une flèche en plein cœur, qu'il se serait pris, à l'en croire. « ah ! les affaires, il est vrai, sont ici bien juteuses. et je pense, sans me vanter, que je peux réaliser n'importe lequel de vos vœux, très chère ! à condition, bien sûr, d'y mettre le prix. » luxure au creux des iris, le voilà qui la fait tourner sur elle-même, tout fier des richesses possédées, du pouvoir étalé dans ces mascarades carnavalesques. « un prix que, je le constate, vous êtes prête à payer ... quel qu'il soit » Les dernières notes s'éternisent en même temps que le regard de Theobald achemine ses desseins au creux de sa poitrine. « le prix n'a jamais été un problème. quant à savoir si vous possédez réellement ce que je désire, well ... » obscure mais toujours fardée de ce sourire écarlate dévoilant ses crocs dans les lueurs tamisées et absconses, ses doutes filent sur du velours. « i guess i'll just have to wait and see » murmure t-elle, clin d'oeil à l'appui, avant de s'écarter de son partenaire et de lorgner, derrière lui, le couple formé par Salem et Mélodie. « oh, vous n'allez pas avoir à attendre longtemps, très chère. Cette soirée n'est pas encore à son apogée, et je nous réserve encore de belles surprises ... souffle t-il, conspirateur, armé d'un sourire qu'elle juge un poil lugubre. Elle n'a jamais aimé les surprises.
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MessageSujet: Re: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyLun 16 Mar 2020 - 12:36


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À son bras, Elle entrelace le Sien et cupidement il embrasse Ses poussières. Accompagné de l’être stupide et dégingandé, je reste là à l’observer s’éloigner et déjà conquérir le cœur même de cette sphéroïdale salle de bal nous emmurant des calomnies de notre monde vaurien. Ce couple formé dans les miels du faux-semblant et belles parjures se perd ou s’envole en le cercle gracieux et frivole qui déjà se forme au rythme exaltant de ces cordes de violons qu’on afflige et de l’archet à la mélodieuse plainte fugitive. Emmitouflés dans une sorte de transe, des couples se forment et comme de banaux éphémères ils entrent dans la danse. N’échappant pas à ce petit moment d’errance, enivrée à l’abord de la fête, l’être ingénu et crétine me partage ses copieuses envies, poussant le vice un peu plus loin, en affirmant de bon cœur vouloir elle aussi en ma compagnie éblouir les yeux de la plèbe et venir apposer son corps rachitique à la prose des repos balancés dans les célestes mouvements gracieux. Rebuté, le soupir las se meurt déjà à mes lippes, mon costard drapé de nuit, devenant soudain oppressant contre mon treillis recourbé qui inspire, coupant court à ses humeurs pestilentes, lorsque ma paume bouillante et maligne vient doucement se mouler à la croupe de ses reins, pour sagement lui intimer de rebrousser chemin et nous préférer simples contemplateurs à cette valse vénérée :

- Et si nous allions plutôt au zinc, Mélodie très chère ?
- Hum. J’suis pas sûre. Rares sont les occasions où j’ai le droit de me prononcer et d’avoir la liberté d’expression. Ou même d’opinion. Theo, il dit que je suis belle et mignonne. Et que c’est déjà beaucoup à gérer. Il est tellement gentil, Salem !
- Un vrai gentleman, à ce que je vois ?
- Hihihihihihihihihihihihih !
- …
- Hihihihihihi ! VOuuuUUUUuuuUUUuiiii !!  
-  D’accord.


Vulgaire pantin entre mes indolentes mains, à la lueur de mes insolences, elle demeure éblouit et voilà que je remue ses fragiles ficelles lui laissant croire que je suis sien. Je l’engorge de mes plus mes obscurs larcins et la divinise de mon plus langoureux mouroir. Brebis égarée qui niaisement se pâme dans la gueule du loup, là où au creux de la gorge chantonne le murmure de sa voix et qui ne révèle que charme psalmodiant le plaisir qu’est de savourer plus pure et fraiche chair inhumaine. Elle plonge ses avidités enfantines en mes enténébrés badines, admirant mes azurés comme elle se complait sûrement à contempler sa parure dans une glace.  Elle ignore, toutefois, les moires complotant et si bas retombés dans les grimoires de mon tentaculaire génie, qui dans le noir s’ouvrent et flamboient à la lueur javellisé de sa petite mort d’humaine que depuis longtemps j’ai assise sur les pages de mes pensées. Une histoire d’horreur que je j’attarde pour lui faire peur, lorsqu’à mon bras enfin elle accepte de se soutenir et emmitouflée dans mes délices de faux cavalier elle se laisse doucement emporter en mes blasphèmes refoulés et guider vers le zinc. Inconsciente, insouciante, son séant osseux vient se poser sur le premier tabouret croisé en chemin, ses doigts décharnés quittant enfin le reposoir de mon avant-bras, pour de ses yeux d’enfant aller observer la valse des grands qui je sais lui font supplier un firmament jamais atteint. Imperméable à sa peine qui la gangrène,  d’un coude négligemment  appuyé contre le chêne lustré et poli du comptoir, ma patte nonchalamment esquisse une arabesque pour attirer et capter l’attention du barman qui, s’affairant dans ses bouteilles de grands crûs, achève sa besogne et vient à ma rencontre. Ma commande passée, le barman éloigné, mes huileuses diaphanes embrassent les fardées ruisselantes et rieuses qui jusque-là se magnétisaient sur les entrelacements des corps volages qui en cercle vont et reviennent sur le marbre de la piste de danse.

- Ce qu’ils sont beaux, tous les deux.

Elle me vend son âme, avec cette adulation et admiration qui nulle part vont la conduire, si ce n’est que le caveau. Ou tombeau. Je ne sais pas encore. J’imagine que Lord Theobald l’ignore aussi, ce qu’il fera d’elle, une fois le jour levé sur nos dunes récalcitrantes.

- Vous savez ce qui est encore plus beau, Mélodie… très chère ?

- Ce lustre de cristal juché sur leurs têtes, peut-être ? C’est une œuvre de Theo lui-même ! Il a traversé tout le comté, pour trouver ces somptueuses pierres précieuses. Il a confronté moult épopées, pour nous offrir ce fabuleux cadeau enluminé. Il est tellement courageux !

Accablé, je fais glisser mon index sur mon arcade sourcilière gauche et inatteignable avec le foutu masque vénitien. Pour lui sortir les vers du nez, je dois changer de tactique, j’vais devoir faire profil bas… bien bas. Le pouce de ma paluche gauche venant caresser de manière viscérale l’anneau de ma bague en or reposant là sur mon majeur alors que je recalcule les possibilités dans les méandres de mon terrible psyché.

- Et que dire de ces bougies qui brillent de mille feux ?! Il a le sens de la fête. C’est un hôte formidable, Salem !  

- Je n’en doute point.

- Rien que pour vous offrir cette soirée, il a accompli plus que nécessaire. De belles surprises vous attendent. Vous allez en avoir pour votre argent. Ne le répètes à personne, mais je sais de quoi il s’agit. Hihihihihihihi !

- Ah, bon ?!

- BON ! Puisque tu insistes, je vais te le dire. Là… non… pas là… mais là-bas, au fond du couloir, à droite, il y a une porte. Derrière cette porte, il y a un escalier… tout en bas de l’escalier il y a… SURPRISE ! non les geôles du manoir, mais une cale immense réaménagée pour l’événement de ce soir ! De mystérieux et fortunés acheteurs potentiels y sont déjà ! Dihihihi !

- Vous m’en voyez sidéré, Mélodie très chère, que je siffle, l’air aussi guai qu’un nécromancien alors que du coin de l’œil je vois revenir le barman.  Le plateau déposé sur le comptoir, l’air hagard, le barman s’affaire à desservir nos quatre coupes de vin et je le remercie d’un généreux pourboire.

- Un vigile est placé à l’entrée et l’accès n’est pas autorisé à tout le monde. Tu connais les caprices de Theo, n’est-ce pas ? Pour descendre, il faut détenir un pass VIP. Tu vois cette breloque d’accroché à mon poignet ? Bien, le pass, c’est ça ! Camouflé objet de si grande valeur sous la forme d’un bracelet, c’est ingénieux, tu ne trouves pas ?! Ça aussi, l’idée vient de Theo !

Tout sourire, elle dodeline de la tête, repère enfin les coupes de vin rouge, tend sa main décharnée verre l’une d’elle… le barman et moi nous nous échangeons inévitablement un regard effaré et je comprends que mon complice a déversé le poison dans celui-ci.

- Mélodie, très chère. Ne soyez pas aussi pressée de vouloir vous désaltérer et enivrer. La soirée ne fait que commencer. Attendons la revenue de nos compagnons et ensembles nous pourrions porter un toast à cette fabuleuse soirée ? Dis-je affable, sourire complaisant aux lippes, mes deux paluches de cerbère ainsi moulés sur les os de sa menotte et poignet.

- Tu as raison. Mais où ai-je la tête, dis-moi, Salem !? Di-hihihihihihi !

Par-dessus mon épaule, mes sentinelles de givre cherchent et trouvent le tandem se confondant à la flopée d’ignorants anonymes qui les encerclent. Les violons achèvent leurs gémissement et les flûtes poussent leurs ultimes soupires. La valse est terminée, mais notre théâtre peut enfin commencer.

Oh ! And yes, dear, I miss you. Too much and too badly.
Get your ass back here now, women !
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MessageSujet: Re: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyMer 4 Nov 2020 - 17:35

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Oh, no, I don't care what's been done here before me. I don't give a damn, just as long as you care 'Cause, baby, I've been bad, but the heavens forgave me. You don't need to ask 'cause I'm already there.




Les notes s'amenuisent sur les cordes des violons qui signent le déclin de leur cantate, leurs derniers soupirs flanquant la molle agonie des valses qui se suspendent en langoureuses œillades et caresses lambines. Mais pas de lamentations mondaines pour elle, qui doucereusement immole la proximité qui l'ancre à son détestable partenaire - distinguant, à travers la foule, l'éclat d'un azur impatient qui lui tire l'esquisse d'un sourire. Lui, comme elle, s'exaspère de voir s'achever cette chorégraphie semée d'écueils. Guess it's time. « merci pour cette danse. elle fut ... pleine de surprises. » glisse t-elle à Lord Théobald, sa dextre glissant sur le col de son onéreux costume avec une nonchalance suborneuse. Son regard, huileux de sombres promesses, s'éternise dans le sien comme pour y déceler les traces de la toile qu'elle a tissé à la fortune de ses charmes, au venin de ses sourires. Ils s'affrontent, là, sur le fil ténu de quelques vertigineuses secondes ; à qui qui cernera l'autre le premier, à qui émettra le meilleur jugement, à qui, peut-être, flairera les primes bassesses. Oh, elle est confiante, la diablesse - mais n'ose pourtant présumer de sa victoire, décèle derrière l'indolence imbécile le danger latent ; derrière les liesses gamines le reflet d'un mal sous-jacent. Et sans doute lui aussi, au travers de ses divins sortilèges, voit percer un je-ne-sais-quoi de prédateur, le rebord d'un précipice qui se dessine à l'orée de ses carmines babines, de ses onyx  aguicheurs. Aussi écourte t-elle lestement cette lice muette, tonalités ruisselantes de miel et de malices. « quand bien même vous garder pour moi seule est extrêmement tentant, je meurs d'envie de me désaltérer au profit de vos grands crus » qu'elle souffle - et sur ces mots se désiste, ses doigts baladeurs délaissant leur emprise comme à regret - s'y essaient, du moins, rattrapés par l'étreinte d'une serre qui s'enroule sournoisement autour de son fin poignet. « pour vous, ma chère » susurre l'hôte, y glissant un bracelet finement ciselé. « j'ai le sentiment que vous saurez apprécier la suite de ma modeste soirée à sa pleine mesure. je sais reconnaître une femme de goût quand j'en vois une » caressant le bijou qu'elle fait reluire aux chaudes lueurs des lustres, elle dévie ses nébuleuses pleine d'insondables mystères vers son diablotin de partenaire. Pourrait-il, s'il le voulait, lire l'infini mépris qui dégouline entre leurs noires ténèbres ? Cette immanente répugnance que sinue entre ses côtes les délirantes lubies de son infâme personnage, ce frisson d’écœurement sous l'oppression de leur contiguïté bateleuse, retorsesi les rumeurs vous concernant sont véridiques, je n'en doute pas Théobald ... je n'en doute pas » réprimant la grimace qui menace de tordre son effigie comédienne, la sylphide s'empare du bras que sa proie lui tend, et tous deux rejoignent d'une même cadence leurs comparses attablés au bar. About time.

Apparemment, la douce et abominablement candide Mélodie n'a souffert aucun dommage durant leur absence - étonnant, considérant le faible amont de patience que recèle le géant blond pour les créatures écervelées de son genre. Amusée par l'agacement qu'elle devine au détour de ses magnétisantes polaires, Silena musèle pourtant les plaisanteries qui lui mordent les lippes ; ses mires teintées de circonspection attardées sur les infimes crispations de ses muscles y augurant hâtivement l'urgence de la situation. Il lui suffit d'une œillade succincte entre Salem, Mélodie, les verres et la fine pellicule de sueur ornant les tempes du barman pour comprendre. « je constate que vous nous avez gardé quelques verres ? quelle délicate attention » mimant une jovialité qui est à des années lumières d'atteindre les tréfonds de son être figé dans ses froids calculs, elle échange un regard sombre avec Salem. Dammit, faites qu'elle ne se trompe pas de verre. Prestement, elle s'empare d'une coupe qu'elle tend à son lord de pacotille, en saisissant une seconde pour son propre plaisir. « et si nous trinquions, mh ? » lance t-elle à leur petite cohorte, haussant sa coupe à leur hauteur. « aux nouvelles rencontres, et aux opportunités qui viennent avec » belle idée, qu'elle noie d'une gorgée limpide. Seul lui sait la vérité ondulant ses captieuses nuances entre chacune des syllabes que libère sa langue de vipère. La réelle opportunité qu'ils saisissent, jetés en l'antre de démons qu'ils prétendent fraterniser quand, en réalité, c'est aux cataclysmes et ravages que se vouent leurs riantes obscurités. Et ils trinquent, yeux dans les yeux, à ces réjouissances occultes connues d'eux seuls, à ces fêtes planant à l'orée de leurs arcanes entremêlées. Latences traîtresses qui s'entraperçoivent et se ravissent, moquant l'ignorance de ses martyrs qui, tout à leur ivresse, ignorent l'éclat partagé de leur funèbre complicité.
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MessageSujet: Re: beggin for thread. (SILENA) beggin for thread. (SILENA) EmptyDim 8 Nov 2020 - 15:30


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Et aux flammes de Ses bougies satinées, l’acier de mes pupilles ne peut Lui résister. Vacillent nos insondables et profondes ténèbres, lorsque nos regards complices et exutoires s’attrapent et se captivent à l’orée  de cette mer sans rives qui d’amont ou de fausses merveilles nous polarise de ses flots croupissants. En ces mondes épars et éphémères qui précieusement nous bordent, nous bercent, peut-être même me blessent, les troubadours insouciants ignorent le désordre létal qui des fins fonds des univers les attend sagement. Nos corps comètes qui dans le roulement des âges, apprennent à se faire plus sages, lorsque diabolisés en les folles trajectoires contraires qui ne les destinent qu’à l’exile, malgré tout se suivent et s’émoussent en l’éblouissant essaim des étoiles. Nos arcanes brodés sur le tapis diamanté. Nos secrets cloutés et de leurs pleines lumières opalescentes inondant de présages lucifériens la pénombre de ce dôme auguste et suprême. Magnifiez et leurrez, les regards mortels et inconscients se gaussent à plaisir de nos stupres et sillages. Bels astres voyageurs que le commun d’ici-bas n’attendait plus, hôtes drapés de nuit et de funèbres éclats qui à l’échelle planétaire peut d’un simple battement de cils faire s'incliner les ombres de tout un monde à la mosaïque de nos Étonnantes Moires. À l’ombre de nos arceaux obséquieux, ces silhouettes mortelles et fragiles se courberont et déchireront à la rengaine nos myocardes, par aigreurs, oubliés aux abois et ritournelles de leur aliénante symphonie. Ces succubes et incubes franchement quelconques qui du fond des gouffres lèvent les horribles têtes vers les cieux, pour de leurs beaux yeux malicieux venir contempler et diviniser nos claires géométries. Qui sommes nous, en cet ample velours bleuté du crépuscule, qui ne semble plus vouloir s’harmoniser avec le moindre éclat de Paradis ?

Séraphique Déesse, damnée sur les landes Obsidiennes.
Hideux cerbère, déchaîné en le maze de la Nature.
La Belle et la Bête. Aphrodite et Arès. Vénus et Mars. Astres contraires. Deux pôles incendiaires.
Les lustres de ces deux âme-sœurs maudits se veulent invisibles à l’œil de cet univers persifleur. La sordide beauté de leurs époustouflantes et délicieuses étreintes ne fleurissant que dans la mélancolie de leurs tristes cœurs inondés de noirceur. Magistral et létal, ainsi prestes visiteurs en ce banquet des âmes fêlées et bancales. Ces deux amants, damnés et abîmés dans les confins de la voie-lactée, qui s’enivrent malgré tout dans la transparence de cette nuit solennelle et clandestine qui bien haut leur garanti un firmament enténébré d’ici et d’ailleurs ! Nous sommes les géants de la Nuit. Nous sommes  ces augustes et anciennes âmes qui rappellent à un peu d’Amour et de Guerre. Funéraire cortège de Passion et de Violence. Bels astres voyageurs que le commun d’ici-bas n’attendait plus, hôtes drapés de nuit et de funèbres éclats qui à l’échelle planétaire peut d’un simple battement de cils faire s'incliner les ombres de tout un monde à la mosaïque de nos Étonnantes Moires. Les ruines et réminiscences de notre idylle s’élèvent et se fardent de calomnies. Nos petites morts, assassines sous la carne, se veulent multiples visages et moult de masques.

Dans les myriades de cette mascarade, maraudant entre leurre et infâme, Vénus et Arès ne se veulent pas toujours Amour et Violence. Vénus, sait séduire. Arès, sait attendre. Leurs sujets ne se veulent pas toujours aussi lourds que des stèles venir s’écrouler à leurs pieds. Il est des trépas qui vaillent la peine d’attendre et que l’on attarde. Les maux de l’existence sont de diverse nature. Alors de diverse nature la gangrène peut frapper dans la nuit des caveaux. Et aux flammes de Ses bougies satinées, l’acier de mes pupilles ne peut Lui résister. Vacillent nos insondables et profondes ténèbres, lorsque nos regards complices et exutoires s’attrapent et se captivent à l’orée  de cette mer sans rives qui d’amont ou de fausses merveilles nous polarise de ses flots croupissants. L’écho de cristal allant jusque dans le tréfonds de l’univers défaillir, lorsque nos coupes de grands crûs se rencontrent pour laisser résonner le glass funèbre. Les grandiloquentes farces sur deux pattes près de nous s’empressant de s’abreuver du nectar alcoolisé et de persifler les bécasses engouements. L’Azur plaisamment plongé en l’Onyx, se gorge en silence avec un peu plus de ferveur de l’Ébène tant adulé, comme vient dégringoler la liqueur carmine dans le creux de l’œsophage, tandis que sur mes lippes doucement se profile l’ombrage de ce demi-sourire qui jamais bien loin ne sommeil et peut ramener à la vie ces géants de la Nuit que nous avons jadis rencontré à l’aube de nos incurables fièvres et à la lumière de nos étreintes crépusculaires. Vénus a charmé. Le Bouffon de Minuit s’est abreuvé. Et à la douceur et discrétion d’un linceul opalin, la chair tout bientôt sera poussière et inaperçue s’envolera au zéphyr de la citadelle vivante et festive. Arès peut attendre. Vénus a assez séduit. Mission accompli. Allons-nous en loin d’ici, avant qu’un dommage collatéral ne s’abatte sur la frêle carcasse de cette crétine de Mélodie !

- Belle et inestimable Vénus. Femme de goût et qui sait nous couronner de sa présence, dans les palabres dulcifiés d’un toast digne de se faire nommer comme tel ! Vous ne cesserez donc jamais de m’émouvoir ?
- Et tu ne cesseras jamais de nous éblouir, Théo ! Ta verve n’est tellement pas comme tout le monde. Vénus a raison. Tu es une belle opportunité de rencontre ! Et je me sens si chaude lapine, en ce moment, que je pourrais, ooooppsssyyyy Jessy, me dénuder de ma robre et pow chicka wow wow vous culbuter tous les trois raide là sur ce zinc ! Ils sont beaux. Orgasmiques. Je les aime. Je les veux, Théo, poussin !
- C’est vrai qu’ils sont jolis et charmants. Vénus, Salem, ne voyez-vous pas une opportunité à saisir ici ?


Suck an Elf ! Non seulement je ne veux pas la saisir, cette opportunité ; mais à bout de bras et désespérément je veux nous en départir. Je suis un hématome ambulant, sans aucune vergogne ecchymosé par les images salaces et dégoutantes qui malgré moi me balafrent les méandres de mon trop florissant imaginaire et m’opèrent à froid les célestes iris ! Mes yeux vierges, bon sang ! Mes fucking yeux vierges ! J’veux pas voir ça ! Non ! Horreur ! Enfer et Damnation ! Why ?!

Et à l’image de ces morts-vivants avides de chairs fraiches, je vois cette horde de deux zombies clopiner vers nous, yeux et sourire de dingue sur les minois. À moi d’enfin sortir de ma catatonie cataclysmique, m’interposer entre la carcasse de Lord et le fruit de sa lubie, en mode clock block de l’Enfer ! Non seulement you shall not pass, mais cette Idéale ; c’est pas touche !

- L’offre est alléchante, mais je me vois dans le regret de la décliner. Une autre fois, peut-être ? Vénus, love, puis-je vous dire deux mots ?
- Ooooohhhh ! Serait-ce que notre bon vieux Salem veut marquer et défendre son territoire ? Ha ! Ha ! Ha !
- Tu n’as pas idée ! Ha ! Ha ! Ha !


Je m’émousse et m’ébroue de savoir-vivre, un fucking exploit olympique alors que mon bras de fer au départ se présente vers la menotte de ma sulfureuse ténébreuse, mais jugeant la situation assez grotesque et urgente ; je réitère le mouvement, à l’exception près que mon étreinte salvatrice finie par mourir avec maladresse sur les courbes éthéré de Sa taille de guêpe alors que pressant le pas je nous imbrique les carcasses dans un n’importe comment d’à peu près gracieux où dignité et fierté s’échappent dans le nuage de froussardise qui présentement nous drape comme l’on se carapate vers les foutues entrailles de ce bordel travestie en château.  

- Ne dis rien. Je t’en prie. Ne dis rien. On descend là-dedans. On choppe ce qui te plaît et on se casse d’ici vite fait !

La Belle et la Bête.
Aphrodite et Arès.
Vénus et Mars.
Astres contraires.
Deux pôles incendiaires.
Et devant nous se dressent les portes de notre maudit mouroir.
Et avant que ne s'entrouvre cette mâchoire colossale et d'une profondeur abyssale, un ultime envoutement doit être expiré sur le cœur docile de ce vigile ténébreux qui tient la garde.
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