MESSAGES : 126 BARGE DEPUIS : 02/09/2019 ROYAUME : revealdown.
Sujet: fake love (phoebe) Dim 8 Mar 2020 - 14:11
Look you in the face and it's just not the same
Yeah, straight up to my face, tryna play it safe. Vibe switch like night and day, I can see it like right away. I came up, you changed up, I caught that whole play. Since then, things never been the same
Phoebe. Ça faisait un bail, eux deux. Une virée à New-York, le frissonnement des amours légers qui s'embrasent et se consument d'un même élan. Éphémères par essence. Avares de décences. Étoile filante dans une nuit ponctuée de non-dits, il l'a laissée brûler seule pour s'éteindre ailleurs, dans les replis d'un horizon constellé d'insouciances, d'impudences. Il se souvient d'une rencontre, d'un passage, d'un moment égaré sur les routes empruntées à travers l'Amérique ; d'une divagation cruelle, salvatrice à bien des égards, mais vouée à se fracasser contre l'intrinsèque besoin de courir sans s'arrêter, de jamais ne souffler. Finalement, elle a été le dommage collatéral d'une comète en pleine chute, Phoebe. Son dommage collatéral. Et bordel, il s'en foutait des dommages, à l'époque. Encore aujourd'hui ... Irrattrapable, aveugle, écervelé ; persuadé d'un seul regret. Celui de n'avoir pas su plus tôt ce qu'il avait raté. A savoir, un putain de manoir.
Mais la chance sourit enfin, bitches. Parce que, devinez qui est de retour ? The one and only. Phoebe. A Revealdown. Pleine aux as.
C'est un signe, qu'il s'est dit. Le Destin avec un grand D. L'exemplarité fumeuse de sa lâcheté d'autrefois ? Que dalle ; il mérite le pardon qu'il est certain d'obtenir. Parce qu'il se souvient de l'amour palpitant au fond d'ses iris lorsqu'elle excusait ses retards, ses absences, son inconsidération ; il se souvient de l'attachement qu'elle lui vouait et qu'il ne lui rendait qu'opportunément, au gré d'humeurs qui tuaient leur relation à petit feu. Inconséquent, il préfère se dire que c'était décision commune, que l'accord était tacite. Certes, il n'a pas jugé bon de la prévenir. S'est barré en pleine nuit, sur un coup de tête. Pas de mot. Pas d'au revoir. Juste une disparition en bonne et due forme. That's it.
Mais, hey, l'eau a coulé sous les ponts. Water's under the bridge. Es agua pasada Schnee von gestern
Bref, you get it : le passé est passé, le présent est à portée de main et n'attend plus que lui pour se vautrer dans les lauriers que ne manquera pas de récolter son avarice coutumière et son charme inégalé. Parce que, sérieusement, vous ne la voyez pas, vous, l'opportunité en or qui se présente ? Retomber dans les bras d'une plantureuse brunette aux yeux de biche qui ne manquera pas de l'accueillir, passé l'étonnement, les bras grands ouverts, les yeux brillants et le coeur palpitant ? Et, par la même occasion, profiter de ce bel investissement immobilier qu'elle lui proposera certainement d'investir incessamment sous peu ? Bien sûr que vous la voyez. Faudra qu'il remercie les commères qui lui ont soufflé l'arrivée en ville de Parker, parce que c'est un aller simple pour une vie de rêve que ces rumeurs de comptoir lui ont refilé !
Arrivé à l'orée de ses fantasmes, à l'instant fatidique du début de ses vies imaginées, il appuie sur la sonnette. Patiente, paluches croisées dans son dos, sur le seuil de l'immense manoir de Phoebe. Quand la porte s'ouvre enfin sur la silhouette inchangée de son ex, ses lippes s'égaient d'un énorme sourire. Mauvais présage. « hey babe » qu'il amorce, comme s'ils s'étaient quittés hier. Comme s'il s'était pas barré du jour au lendemain sans daigner lui faire don de l'explication qu'elle méritait. Comme s'il n'était pas l'égoïste connard qu'il avait, pour elle, toujours été. « j't'ai manqué ? » question rhétorique ; bien sûr qu'il lui a manqué. Il leur manque à toutes, right ? .... right ? Sans lui laisser le temps d'en placer une, il la serre dans ses bras puis se distance d'elle pour mieux la dévisager, mains reposant hardiment sur ses épaules. « damn, t'as pas changé. Toujours aussi canon. » L'opportunisme de son geste ombrage la sincérité de ses mots, mais il ne les pense pas moins. Faut pas croire qu'il ait été sans cœur du début à la fin, que ça n'ait été qu'un pantomime d'amour, une farce ; il s'y était attaché, à l'artiste - juste pas assez pour qu'elle le retienne, pour qu'il lui doive cette liberté pleutre qui a toujours été sienne. Puis, rien de mieux qu'un compliment pour marquer l'début d'une vie commune, pas vrai ? D'expérience, ça marche plutôt bien. Le chemin le plus sûr vers le cœur d'une femme passe toujours par la flatterie, après tout. Son regard, rassasié de son impudente contemplation, se promène derrière la jolie brune, sur le couloir de cet immense manoir qui, faut le dire, envoie du lourd. « bon, tu m'fais visiter ? »
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Phoebe Parker
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Sujet: Re: fake love (phoebe) Dim 8 Mar 2020 - 16:12
Il y a des soirs comme ça... Des soirs tranquilles, zens, pénards. Des soirs où vous êtes tranquillement affalés dans votre canapé, le PC sur les genoux, un bon café à portée de main dans votre tasse ALT ER LOVE préférée, à regarder tranquillement Full House en vous délectant du générique. Whatever happened to predictability ? The milkman, the paperboy, evening TV ! How did I get delievered here ? Somebody tell me please ! This whole world's confusing me... Clouds as mean as you've ever seen, ain't a bird who knows your tune... Then a little voice inside of you whispers... -Kid, don't sell your dream so soon ! Everywhere you look, there's a heart - a hand to hold on to ! Everywhere you look, there's a face - somebody who'll need you. Everywhere you look... When you're lost out there and you're all alone, a light is waiting, to carry you ho-o-o-ome ! Everywhere you look ! Y'a des soirs où vous pouvez profiter d'Oncle Jesse, en vous disant que ce mec, ce mec qui a écrit une chanson à Becky et est allé la lui chanter sous sa fenêtre, ce mec est une vraie perle. Il y a des soirs où vous pouvez simplement vous délecter d'une de vos séries préférées sans que l'ombre d'un problème ne vienne frapper à votre porte. Mais pas ce soir. Non, visiblement, ce soir, quelqu'un a eut la bonne, l'excellente idée de se présenter à ma porte à 23h55, et a même poussé le vice jusqu'à sonner. Qu'ils aillent rôtir en Enfers. Je les y retrouverai. Ignorant superbement la porte, je continuais ma série, misant sur le fait que la personne repartirait d'où elle était venue. Qui aurait l'idée de venir déranger les gens à une heure aussi tardive ? ...Une farce de gamins, sans doute. Seulement, la sonnette retentit à nouveau, me forçant cette fois à me lever. Quoi que ce soit, ils avaient plutôt intérêt à ce que ça soit une question de vie ou de mort ! Rien, absolument rien, n'aurait pu me préparer à ce que j'allais trouver derrière la porte. Ou plutôt à qui. -Hey babe. J't'ai manqué ? Si mon visage resta dénué de toute émotion en cet instant précis, mon cerveau en revanche, venait d'enclencher le mode DESTRUCTION. L'enflure, petite souillure, raclure de macadam... Et ce connard, cet imbécile heureux de première catégorie, totalement inconscient du fait que sa vie était en train de se jouer là, maintenant tout de suite, m'attira à lui sans plus de cérémonie et me serra dans ses bras. Et puis quoi encore, c'est quoi après, le baiser passionné ?! Je demeurais aussi figée qu'une statue dans ses bras, jusqu'à ce qu'il s'écarte, gardant ses mains sur mes épaules dans ce qui me donnait l'image d'un geste de domination de sa part et ajoute. -Damn, t'as pas changé. Toujours aussi canon. Seule et unique signe d'une quelconque émotion de ma part, je haussais un sourcil à cette phrase. Il était sérieusement en train de me valider là ?! -Bon, tu m'fais visiter ? Comprenez bien une chose. Aucune réaction de ma part n'est jamais, jamais une bonne chose. J'ai beau être quelqu'un que l'on pourrait qualifié de sanguin, avoir une patience de quatre secondes top chrono, je savais attendre parfois. C'est mon petit côté théâtral. Et en général, les gens ne s'attendent jamais au moment où la tornade éclate. J'avais été patiente, je l'avais laissé avoir l'imprudence de me toucher, j'avais attendu qu'il finisse ses conneries. Et surtout, j'avais laissé la colère me ronger les nerfs et implorer l'autorisation de se déverser. Ma réponse fut claire. Nette. Concise. Il reçut le plus magnifique, le plus puissant, le plus précis des coups de poings jamais donné en ce bas monde. L'objectif étant clairement de lui faire remonter le pif jusque dans sa minable et minuscule petite cervelle de moineau. ... J'aime pas cette expression. Les moineaux sont en réalité extrêmement intelligents. Caleb n'a rien d'un moineau. Et sur ces entrefaites, je refermais la porte.
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Caleb Lynch
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Yeah, straight up to my face, tryna play it safe. Vibe switch like night and day, I can see it like right away. I came up, you changed up, I caught that whole play. Since then, things never been the same
Si sa miraculeuse apparition laisse Phoebe de marbre, son ineffable gaieté ne faiblit pourtant pas face à cette effigie figée dans ce qu'il imagine être l'émotion de le revoir, aussi charmant qu'au premier jour, sur le pas de sa porte. Sinon, quoi ? Aucune rancune ne résisterait à ce sourire d'ange qu'il lui dessert avec la plus vile innocence. Aucune. Il en est convaincu.
Enfin, l'était jusqu'à ce qu'un poing furieux vienne imprimer ses phalanges sur son pif, dont il entend distinctement le crack précéder les trente-six chandelles qui dansent joyeusement devant ses mires écarquillées. Un gémissement peu digne s'échappe d'entre ses lippes alors que, dextre tentant d'endiguer le niagara sanguinolent se déversant du bout de chair et de cartilages malmené qu'est devenu son nez, il jure. « ahhh, putain de bordel de merde, ça fait mal ! » Mais la furie brune n'est plus là pour l'entendre se lamenter sur son sort et s'apitoyer de son geste vengeur et meurtrier. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle lui a .... claqué la porte au nez. Ah. Ah. Non pas qu'il lui en reste grand chose, de nez. On repassera pour la reconnaissance. Lui qui, pour l'occasion, avait enfilé l'une des chemises propres de son frère, se repaissait d'une amertume toute personnelle en contemplant le filet de sang dégoulinant le long de son col. Amertume vite amoindrie par le germe d'une idée qui, selon ses critères, était proprement génialissime.
Il pousse la porte, poursuit Phoebe à l'intérieur de l'immense baraque qu'il entend toujours partager avec elle et, s'appliquant à prendre une pose virile et pleine d'une confiance à peine ébranlée par son faciès ensanglanté, il s'appuie d'une main contre le mur et dépose l'autre contre sa hanche. Se rend compte, dans l'attente que sa future compagne remarque enfin que l'homme de sa vie est juste derrière elle, que sa main, pleine de sang, vient de laisser une belle empreinte sur le mur ... contre laquelle il s'accole rapidement avec une nonchalance douteuse doublée d'un raclement de gorge tout aussi suspicieux. Tout. Va. Bien. Il a le contrôle, qu'il se convainc quand Parker se retourne et qu'il désigne, de sa main libre, son nez victimisé. « t'inquiète, j't'en veux pas pour ça. » Se décollant de la paroi, il s'approche avec désinvolture de son ex - prudemment, cette fois. « en revanche, toute cette violence contenue qui ne demande qu'à s'exprimer, ça, Phoebe, ça m'inquiète. Tu d'vrais p't'être aller voir un psy. C'est pas bon pour ton cœur toute cette colère qui s'accumule. » Et hop, on lui tapote l'épaule d'un geste fraternel. Il donne quand même des putain de bons conseils, quand il veut. P't'être même qu'elle a pas besoin de voir un psy, Phoebe. Il est là, lui, après tout ; avec toute la sagesse qu'il a su pomper sur google en tapant "comment se consoler du départ de son formidable ex/futur petit ami" ; avec tout le sex-appeal que ne possède pas un soixantenaire maussade d'écouter à longueur de journée les petits malheurs de l'humanité. Enflammé par le rôle, empruntant avec ce qu'il pense être une grâce particulière son air le plus compatissant, il continue sur sa lancée. « j'imagine que, sans moi dans ta vie, ça a pas du être facile. Mais j'suis là maintenant. Pour réparer les erreurs du passé. Remettre un peu de joie dans ton existence. De la joie, de l'amour, du piment, du sel, du poivre. C'que tu veux. » Well done, myself ! Cette tirade, il la trouve assez réussie, quoique encore incomplète. Il lui manque juste un p'tit truc : l'apitoiement, la lapidation de soi-même pour prouver que l'acte d'abandon avait été mortifiant. Tel un acteur de tragédie, il s'élance avec courage et audace et enlace ses mains des siennes. « J'suis désolé d'être parti comme ça. C'était y'a longtemps, je sais - et je sais que tu m'as pardonné depuis. Mais - non, ne dis rien ! - je tiens quand même à m'excuser officiellement pour t'avoir condamnée à une vie sans amour. A t'avoir laissée pleurer mon absence durant tant de temps, sans donner de nouvelles ; t'avoir laissée enchaîner homme après homme sans trouver de substitut à ma hauteur. Il n'y a pas de mots pour exprimer les profondeurs de ma culpabilité. » Il a presque réussi à s'humidifier les mirettes, avec tout ce lyrisme baudelairien ! Il est certain qu'elle est à ça de lui sauter dans les bras.
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Phoebe Parker
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Caleb et moi... c'est une longue histoire. Enfin, façon parler. Comment j'ai pu tomber amoureuse de ce type ? Je me pose encore la question. Ce que je sais en revanche, c'est que cette histoire m'a apprit une chose : je peux devenir pire qu'une guimauve lorsque je suis amoureuse. Au point de me perdre moi-même. Et vous savez quoi ? Plus jamais. Je n'osais plus être moi-même avec Caleb. Je sentais que notre relation était fragile, et j'avais trop peur d'être celle qui gâcherait tout. Et à sa manière, il me laissait volontiers croire que toute potentielle rupture serait de ma faute. J'ai pris sur moi. Beaucoup. Trop. Moi qui suis toujours très cash avec les gens, qui ais une patience de quatre secondes top chrono, je prenais mon mal en patience. Je l'attendais. Je le relançais, les soirs où on était supposé se voir, parce que Monsieur n'était jamais à l'heure. Parce que je voulais savoir si il comptait arriver un jour. Combien de fois l'ai-je attendu jusque des une heure du matin pour ne passer que deux petites heures avec lui ? Combien de fois suis-je passée en dernier, après ses pseudo collègues quand il travaillait au noir, ses potes, sa voiture, ses voisins ? Le clodo du quartier aurait pu passer avant moi. Alors j'inspirais et je tentais de me changer les idées en attendant qu'il trouve un créneau dans son si précieux temps à ne rien foutre pour moi, sa copine. Et vous savez pourquoi je lui pardonnais ? Parce qu'il avait toujours l'art de passer pour le mec amoureux quand il revenait. Combien de fois a-t-il fait des psycho-drames sur la mort de sa soeur, pour expliquer toutes ses conneries ? Ça n'allait pas dans sa tête ? Mort de sa soeur. Il disparaissait pendant plusieurs jours ? Mort de sa soeur. Il se bourrait la gueule ? Mort de sa soeur. Ah elle a bon dos la soeur morte, moi j'vous l'dis ! Et moi, comme la conne que je ne pensais jamais être et que j'étais devenue, je passais l'éponge. Parce que je ne sais que trop bien ce que c'est que de perdre sa famille, de se sentir seul au monde. Et parce que je croyais en sa douleur. Le pire, c'est qu'au fond je savais. Je savais que ça n'allait pas, je savais que je me perdais, que ce n'était pas bon signe. Mais primo, je l'aimais. Et deuxio, quelle genre de personne aurais-je été de foutre tout en l'air au bout de même pas un mois et demi de relation ? J'ai réussi à me convaincre que j'étais trop dure, trop stricte, trop exigeante. Qu'aimer, c'était accepter des choses qui ne vous plaise pas forcément. Sauf que c'était toujours moi qui acceptait et lui qui déconnait. Au bout de cinq mois, j'ai plus ou moins dis stop. Je suis redevenue moi. J'ai commencé à lui envoyer ses quatre vérités à la gueule. Monsieur est parti. Sans un mot. Comme une imbécile, j'ai essayé de le recontacter. Je m'étais fais tous les scénarii possibles : il avait pu se faire attaquer, avoir un accident, être à l'hôpital... La vérité, c'était qu'il avait décidé de m'ignorer royalement, superbement ; comme si je n'étais rien, que je ne valais rien. Aujourd'hui encore, je ne sais pas qui je déteste le plus, de lui ou de moi. Lui pour m'avoir considérée comme une chose acquise, un meuble qui ne devait ni parler ni bouger sauf pour son bon plaisir ; ou moi qui avais accepté le rôle sans broncher. Mais puisque je ne vais pas m'auto-foutre un coup de poing et que je me massacre déjà mentalement, autant déverser la rage sur lui. Après tout, il est loin d'être innocent dans l'affaire.
Le problème avec une porte d'entrée toute de bois et de vitre transparente, c'est qu'il y a un manque d'intimité flagrante. Difficile de faire semblant qu'on n'est pas là si l'intrus vous vois à travers la porte. Subitement, claquer la porte au nez de quelqu'un n'a plus le même cachet, et un curieux ne peut que trop facilement espionner ce qui se passe à l'intérieur. Encore pire quand on considère qu'il y a deux entrées : l'espèce de bouche géante prête à vous avaler qui équivaut au côté cour, empruntée par Caleb, et celle un peu plus loin, équivalent au côté jardin. Et si vous connaissez les gens ( et en particulier la raclure de macadam devant ma porte )... ils sont bien du genre à tester toutes les portes et toutes les fenêtres qu'ils pourront trouver. J'adore ce manoir. De tout mon coeur. Même inhabité, ce manoir a une âme. Il a une capacité d'auto-conservation incroyable. Mais franchement ? Il a beaaaucoup trop d'accès. Comptez-en déjà trois au rez-de-chaussé, entre l'entrée principale, le côté jardin et l'accès à la cave. Quelque part, c'était bien pensé : faites-vous attaquer dans la cave, vous aurez une porte de sortie. ...D'un autre côté, un cambrioleur n'a qu'à forcer la porte menant à la cave, passer par le colimaçon et hop, c'est la merde. Cela dit, pour éviter les intrus d'entrer, il serait déjà de bon ton de fermer la porte à clef. Chose que j'ai bêtement négligé, encore sous le choc et en rage d'avoir revu la gueule de merlan frit de mon ex petit-ami, et considérant qu'un coup de poing pareil lui ferait tourner les talons en me traitant de tous les noms. Ahahah. Naoooon, bien sûr que non voyons ! Monsieur Lynch est au dessus de tous les autres, n'est-ce pas ? Monsieur Lynch s'autorise à entrer chez les gens comme ça, sous prétexte qu'il les a connu un jour. Monsieur Lynch pense que venir pisser le sang sur le béton de l'entrée de mon manoir est totalement acceptable, comme s'il venait marquer son territoire. Sauf que ça va rapidement finir par ressembler à une scène de crime. Notamment parce que ça en sera devenu une. Ohhh, mais ce n'est pas fini, non, non, non ! Parce que sa main ensanglantée, c'est que Monsieur ose venir la poser sur une architecture qui date de 1919 et qui s'avère être accessoirement MON PUTAIN DE MUR, laissant une magnifique emprunte de sa main au passage. -T'inquiète, j't'en veux pas pour ça. Je vais le massacrer. Visiblement toujours inconscient de la menace pourtant bien réelle que je constitue, cette sous-merde ose à nouveau s'approcher de moi et je vous jure que je dois me faire violence pour ne pas l'éventrer à main nue. Après tout, il a déjà laisser son sang par terre et sur les murs. Foutu pour foutu, autant s'amuser ! -En revanche, toute cette violence contenue qui ne demande qu'à s'exprimer, ça, Phoebe, ça m'inquiète. Tu d'vrais p't'être aller voir un psy. C'est pas bon pour ton cœur toute cette colère qui s'accumule, diagnostiqua-t-il en me tapotant l'épaule de sa main propre. C'est là que tu fais erreur, mon coco. Ma colère n'est jamais contenue. Elle s'écoule librement et mon coeur ne le vit que mieux. C'est bon, c'est libérateur. Ça soulage. Je pourrais te dépecer sur place. Attrapant son poignet, je le lui retournais violemment. Pas au point de lui casser, pas encore. Mais il allait avoir une belle entorse. Monsieur qui veut toujours jouer au plus malin et qui ne laissera probablement jamais son poignet guérir et se remettre tranquillement, aura ainsi un souvenir indélébile de nos retrouvailles. -Toi et ton diagnostique à la con, vous avez exactement trois secondes pour quitter ma maison, assénais-je d'une voix lourde de menaces. A moins que tu ne veuilles voir jusqu'où ma violence peut aller, bien entendu. J'essayais de le relancer le moins possible. J'aurais pu remettre les points sur les i à plusieurs niveaux, mais ça ne lui aurait donné que plus d'excuses pour camper chez moi. Je ne veux pas de lui ici. -J'imagine que, sans moi dans ta vie, ça a pas du être facile. Mais j'suis là maintenant. Pour réparer les erreurs du passé. Remettre un peu de joie dans ton existence. De la joie, de l'amour, du piment, du sel, du poivre. C'que tu veux. Nan, c'est pas possible. C'est pas possible d'être aussi con ! C'est pas possible d'être aussi égocentré, aussi imbu de lui-même, aussi écoeurant ! C'est un sketch, pas vrai ? Sortez les caméras cachées les gars, assez rigolé ! Le pire c'est que, continuant sur sa lancée, il prit mes mains entre les siennes, poisseuses de sang. Si, si, je vous jure. Dans sa tête, c'est romantique. C'est lui qui doit finir à l'asile, et c'est à moi qu'on conseille des séances psy ! -J'suis désolé d'être parti comme ça. C'était y'a longtemps, je sais - et je sais que tu m'as pardonné depuis. Mais - non, ne dis rien ! - je tiens quand même à m'excuser officiellement pour t'avoir condamnée à une vie sans amour. A t'avoir laissée pleurer mon absence durant tant de temps, sans donner de nouvelles ; t'avoir laissée enchaîner homme après homme sans trouver de substitut à ma hauteur. Il n'y a pas de mots pour exprimer les profondeurs de ma culpabilité. Cela dit, je dois bien l'admettre... j'apprécie le contact de son sang entre mes doigts. C'est comme un premier pas vers sa destruction. Un premier pas vers sa mort, lente et agonisante. Il suffirait de l'attirer à la cave... et croyez moi, ici on est loin d'une cave comme les autres. Considérez cela plutôt comme un sous-sol composé de plusieurs pièces, et avec portes qui plus est ! Je pourrais l'éplucher. L'éviscérer. Le pendre par les pieds et m'amuser chaque jour à entailler sa gorge un peu plus loin, un peu plus profondément, et le laisser saigner. Je pourrais lui faire boire de l'acide, ne serait-ce que pour lui cramer la langue et les cordes vocales. Je pourrais lui couper les doigts, un à un. L'édenter. Lui arracher les yeux pour mieux les lui faire bouffer. Décoller la peau de son visage et le laisser face à un miroir, juste pour qu'il y voit la laideur qui se cache en dessous. Je pourrais aller lui émietter le cerveau en passant par son nez. Ou alors je pouvais y aller un peu plus franco et éviter le tracas d'avoir du sang à laver, un corps à cacher/à détruire, des mensonges à concocter. Je l'attrapais par la gorge, le plaquait contre le mur, et le soulevait de quelques centimètres du sol, serrant toujours un peu plus, bien déterminée à l'empêcher de respirer. -Alors écoute moi bien, souillure. Tu ne vaux rien. Je n'ai pas besoin de te pardonner à toi tant que c'est à moi que je pardonne d'avoir été suffisamment stupide pour accepter toutes tes conneries, accepter la façon dont tu te comportais. Accepter de n'être que la potiche que tu te tapais quand t'avais besoin de te vider les couilles et à qui tu lançais de belles paroles pour pas avoir l'air trop salaud derrière. Tu n'es qu'un misérable petit moucheron sur le pare-brise de mon existence. Le traînant à nouveau à la porte, je le jetais dehors en ajoutant : -Je n'ai pas besoin que de la vermine vienne grouiller chez moi. Dégage. Tu me trouves violente ? Pousse-moi à bout si tu l'oses, Caleb, vas-y. Tu n'as aucune idée de ce à quoi tu te confrontes. Caleb savait que j'étais comme ça lorsque l'on s'est rencontré. Il appréciait ce côté de ma personnalité... tant que mon courroux se déchaînait sur les autres et non sur lui. Et le revoilà, quelques années plus tard... à me traiter de Marie-salope. A réduire ma vie à sa seule présence, comme un Messie tant espéré, tant attendu. A me réduire à l'image d'un pantin désarticulé sans lui, comme si son absence m'avait fait perdre ma raison d'être. En espérant en plus que je lui tombe dans les bras. Vas-y, coco. Rentre encore chez moi sans ma permission. Force. Insiste. C'est pas à la petite cuillère qu'on te ramassera. C'est à l'aspirateur.
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L'entrée, vue de l'extérieur et de l'intérieur, pour dire de visualiser le bordel xD:
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Caleb Lynch
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Sujet: Re: fake love (phoebe) Mer 4 Nov 2020 - 17:36
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Ok, peut-être que mentionner une thérapie à cette étape de leurs retrouvailles n'avait pas été la meilleure idée du siècle. Mais s'il s'attendait à ce qu'elle lui torde aussi violemment le poignet, cette furie ! C'était quoi, la prochaine étape, un coup dans les burnes ? Et après, madame prétend ne pas avoir besoin d'un psy. Suuuuure. Massant prudemment son poignet malmené - la cupidité l'amour et ses sacrifices, hein ? -, il s'étonne toujours de l'éclat meurtrier qu'il voit luire dans ses prunelles huileuses. Éclat qu'il aime à confondre avec les flammes d'une passion qu'elle aurait du mal à maîtriser. Entre la haine et l'amour, la ligne est mince, right .... ? En espérant que sa haine à elle se bouge le cul pour franchir ladite ligne parce que 206 os aimeraient bien reposer tranquillement dans sa carcasse et pas se fendre, se briser et tout autre verbe impliquant de passer un moment pas forcément agréable. Un frisson lui caresse l'échine lorsqu'il en termine avec la tirade pleine de bons sentiments qu'il a cru judicieux de lui dispenser. Ne pas démordre de l'os dans lequel il a planté ses crocs de rapace, poursuivre son mea culpa avec toute l'éloquence qu'on lui connaît, et paf, tout serait dans la poche. C'était ça, le plan. Un plan qui, de toute évidence, se passait sup...
Okay, that went well, qu'il pense, plaqué contre le mur de son futur manoir, la dextre de Phoebe s'enroulant autour de sa gorge avec un peu trop de délectation à son goût ... Il faut reconnaître, entre deux gargouillements étouffés, qu'elle est plus balèze que son gabarit laisse à penser. « gurhg, soit pas aussi dure envers toi-même, t'étais pas si mal » qu'il grince, pas sûr sûr que sa réplique soit si convaincante que ça. La poigne de la brunette est intransigeante et ses paluches ensanglantés s'accrochent désespérément à ce bras qui le maintient hors du plancher des vaches tandis que ses poumons tentent peu dignement de regagner un minimum d'oxygène. « Violente ? toi ? Noooon, j'ai dis ça ? » qu'il parvient à rétorquer, un poil sarcastique, à la tirade castratrice qu'elle lui dispense en le traînant, comme un putain de sac à patates, jusqu'à cette bienveillante entrée déjà témoin de si grandes injustices (toutes pour son compte. Yep). Sérieusement, si ça c'est pas du dévouement, il sait pas ce que c'est. Parce que sa virilité, là, elle est plus au tapis - elle est carrément six pieds sous terre, en train de piquer le meilleur somme de sa life. D'toute façon, même s'il essayait de se défendre, probablement qu'il se prendrait juste un bon vieux crochet sur le coin de la gueule. Il l'a déjà vue en action, la Parker, et si le spectacle est agréable à regarder quand c'est le premier quidam venu qui se fait défoncer avec acharnement, quand c'est pour sa pomme, ça a tout de suite moins de charme. Alors, s'en sortir avec un bon coup de pied au cul, c'était pas si mal tout considéré. Puis c'est pas encore fini, faut pas l'enterrer si vite, le bougre. Il s'accroche aux opportunités en or comme une moule à son rocher. En l'occurrence, un rocher dur, froid, et pas très accueillant. « et si on essayait d'être deux personnes civilisées ayant une agréable conversation, hein ? en souvenir du bon vieux temps. » Un bon vieux temps qu'il est probablement le seul à se rappeler en tant que bon vieux temps. Mais bon, il reste persuadé que sa violence et sa rancoeur vont s'atténuer. Après tout, après la tempête vient le beau temps, pas vrai ? « au fait, t'as pas un mouchoir ? » C'est pas comme si son pif saignait sans discontinuer depuis tout à l'heure et que, ô surprise, pas une seule fois la furie brune n'avait exprimé le moindre intérêt pour ce traumatisme qu'elle lui avait elle-même infligé. Et non, pas même un petit "désolé Caleb chéri, j'y suis allée un peu fort, j'me contrôlerais la prochaine fois, entre donc en mon humble demeure où, promis, je ne te dégagerais pas avec grossièreté". « à moins que cette demande n'outrepasse mes droits de simple vermine, j'suis pas très au courant des privilèges et devoirs de mes amis les moucherons. » qu'il raille, restant pourtant à une distance respectable de Phoebe. Puisque qu'elle semble n'apprécier qu'à moitié son humour qu'il trouve pourtant tordant, autant le dispenser de quelques mètres salvateurs.