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 lie to me (one shot)

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Silena

nothing's gonna change my world
Silena

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BARGE DEPUIS : 24/04/2019
ROYAUME : obsidian kingdom.



lie to me (one shot) Empty
MessageSujet: lie to me (one shot) lie to me (one shot) EmptyVen 25 Sep 2020 - 14:12

LIE TO ME
Tell yourself its over now, Try to kill a broken vow. If only you could find the strength to kill the memories. These empty pages never turn, You lit the flame and let them burn.


Quelques jours avant le Harvest

Quelle est criminelle, l'incertitude assaillant son génie décadent, ses émois vipérins serpentant leur doux fiel au creux d'une échine frissonnante, d'un songe brodé d'épouvante. Cruel, l'impénétrable désir qui prédestine les voies versatiles d'un cœur gonflé de son Idée, de son Souvenir, quand d'autres mains sèment leur fièvres sur ses chaires moites et impures, quand d'autres lippes possèdent, exaltées, ses soupirs de parjure. Oh, femme aux amours duelles, qu'elle t'est criminelle, cette incertitude que tes entrailles susurrent, que tes tripes martèlent.

Que tes symptômes révèlent.  


Ses iris mordorées, où chatoient les moirures d'un désarroi sans nom, s'amarrent avec consternation au test de grossesse qui réside au creux de sa dextre fébrile. La réalité frappe, percute, retentissante d'authenticité et, devant l'évidence, les tambours de son myocarde se désharmonisent dans le plus infini des silences. Elle n'ose pas y croire, porter foi à la sentence que ses paupières délivrent entre leurs cils perlés de vertiges.

Positif.
Il est positif.

En son sein, quelque chose d'insensé lui ôte à la fois souffle et lucidité. Quelque chose de plus grand qu'elle, une graine de chaos, une ébauche de vie qui s'impose, irascible, inflexible, en ses abysses intestines ; qui répand jusqu'aux vallées de sa gorge le fiel d'une inéluctable vérité traçant sa voie au travers de convictions décapitées, d'effrois concrétisés en dépit du déni dont elle les drapait avec tant de méticulosité. Ça ne peut pas lui arriver, pas à elle, pas maintenant. Pas avec cet égoïsme béant qui dilapidait déjà ses prétentions au titre d'épouse fidèle, alors, celui de mère décente ... ! Elle sait, en son for intérieur, que ses ambitions ont érodé sa bienveillance, corrompu l'innocence qu'était encore la sienne quand avait germée cette inébranlable volonté de sauver les siens des abîmes de leurs fatales infortunes. Qu'à se cuirasser contre les lacunes de ce monde imparfait qui, chaque jour, condamne l'innocent et louange son meurtrier, elle a étouffé l'antique furie de ses indignations, altéré l'effroi d'un quotidien peint dans le sang, les larmes et la violence. Alors oui, dans l'abnégation de sa cause s'avive l'éclat d'un égocentrisme latent : celui d'une femme fantasmant l'absolution dans la préservation du monde  - qui consent à sa noire vérité et ses poignantes injustices parce que, sans ces ténèbres à défaire, comment parvenir à cette lumière qu'elle mande et désespère ? Et voilà qu'on la fait mère d'un enfant destiné à survivre aux travers de ces terres qu'elle a failli, incapable d'assurer avec certitude l'identité du géniteur. Jamais n'a t-elle été aussi pitoyable qu'en ce jour.

Un rire sans joie roule contre ses lippes tandis que son crâne se renverse en arrière - comme si, en fixant avec instance les rainures immaculées du plafond, elle y trouverait toute les réponses. Que dire ? Que faire ? Confesser ? Elle n'a pas assez foi en l'amour de l'autre pour espérer qu'un pardon providentiel efface ses trahisons réitérées. Mais omettre ses - multiples - égarements, renoncer à vouer au néant sa collaboration avec Salem, leurs efforts conjoints, c'était consentir à perpétuer le vice de l'injure. Nourrir sa versatilité, son infidélité, cette insatiabilité de posséder, toujours, les tentations qui l'habitent ; d'y jouir avec complaisance pour l'ivresse de l'instant, le plaisir de céder. Sustenter ses bourreaux, fauchant avec délectation la promesse d'un mariage sans accroc, écrasant l'égoïsme crâne qui, jusque là, se repaissait de ses inconséquences. Si seulement ...

Si seulement il n'avait pas été là, lui et les promesses asservies à leurs étreintes frivoles ; liberté, désir, abandon.

Si seulement la dépendance que prédisait le don d'un l'amour sans garde-fou n'avait pas attisé le brasier de ses fantasmes primaires.

Si seulement le bonheur n'avait pas semblé si effrayant, si terrifiant.

Si seulement ...

Elle inspire profondément, Silena ; fourre le test et ses conséquences au fond de sa poche et se redresse, animée d'une farouche espérance. Après tout, rien n'était encore perdu. Attrapant son manteau, elle s'empare d'un bout de papier et y griffonne une excuse - elle ne sera pas là, ce soir.

Oh, femme aux amours duelles, qu'elle t'est criminelle, cette incertitude que tes entrailles susurrent, que tes tripes martèlent. La vérité, briguée entre les plis satinés de tes mirages et sortilèges, veux-tu vraiment savoir ... quelle est-elle ?

*****

Nimbé du manteau étoilé d'une nuitée déjà souveraine, déserté du fourmillements des employés qui y abondent quotidiennement, le laboratoire dans lequel elle s'est installée revêt une allure sinistre et glacée. Silena s'y impatiente, pétrie d'appréhension ; il faut qu'elle sache, et cette nécessité lui révèle avec cruauté l'inconsistance du serment qu'elle a prêté, et avec tant de légèreté que son crime lui paraît, sinon inavouable, désormais impardonnable. Si l'enfant était d'un autre, comment s'expliquer - fallait-il, seulement, s'expliquer ... Après tout, s'il était de Salem, elle pouvait toujours prétendre le contraire et se damner à de sempiternels boniments, aussi odieux ceux-ci soient-ils. Quel espoir pour son avenir, sinon celui que le mensonge seul peut concéder ?

Ses sentinelles enténébrées remuées d'innombrables questions s'ancrent obstinément à l'écran sur lequel elle se penche, son visage faiblement éclairé par la lumière qu'il dégage. Un échantillon du sang de Salem et du sien, un cheveu de Rhysand - c'est tout ce qui lui faut pour déterminer son avenir, les sillons d'une existence qu'il y a quelques heures à peine, ne s'encombrait pas de telles préoccupations. Si seulement Rhysand s'avérait être le père, tous serait oublié ; l'angoisse de d'adultère à révéler - ou étouffer - le regret de s'enliser dans une mascarade qui lui aurait ôté la paix jusqu'à ce dernier souffle qu'harassée, elle aurait rêvé d'expirer. Mais peut-être l'univers se révèlerait-il clément à son encontre, à la fin. Qui sait ?

Après une longue attente, les résultats apparaissent et c'est fébriles que ses mirettes les parcourent, juste assez longtemps pour comprendre que quelque chose cloche.

Son cœur se comprime, son souffle s'arrime aux tréfonds de sa gorge.

Impossible.

« no ... » la vérité heurte, éclate. Ses trahisons, à elle, sont bien dérisoires face à la sienne. « it can't be » Ses mains tremblent, trahissent une faiblesse qu'il lui est impossible de réprimer. Elle refait les tests. Encore, encore, et encore. Elle a besoin de se tromper, d'anéantir cette réalité qui ne peux pas être la sienne. Mais les résultats sont les mêmes, froidement affirmatifs : L'ADN de Rhysand n'a absolument rien d'humain.

C'est impossible.
C'est impossible.

Pas lui, pas ça.

Autour d'elle, tout se délite ; le laboratoire, les tours de San Phoenix qui s'élancent au delà des baies vitrées, l'écran de l'ordinateur et l'irrémédiable sentence qu'il délivre. La vérité et ses effroyables ramifications lui raflent son souffle avec une brutalité fauve, et leurs pognes invisibles la percutent avec tant de force que la sulfureuse en recule, trébuche, heurte la paroi lisse d'un mur avec la maladresse d'une proie blessée. La vérité, briguée entre les plis satinés de tes mirages et sortilèges, veux-tu vraiment savoir ... quelle est-elle ? Leur rencontre, le germe libérateur d'un amour florissant à la collision de leurs lippes qui se lacent, leurs corps qui s'enlacent ; la frénésie des nuits passionnées, la suavité des aubes partagées, la certitude au crépuscule de se retrouver. L'avenir qu'ils ébauchaient, les songes qu'ils caressaient, sourire contre sourire, coeur contre cœur, quand le rêve était divinement licite, l'espoir grisant d'euphorie. Et quoi, rien ne serait réel ? Rien de ce qu'elle a vécu, ressenti, aimé ? Rien du bonheur qu'elle était à deux doigts de posséder, de la foi qu'auprès de ses ferventes amours elle lui avait voué ? Cette comédie aux atours séraphiques, a t-elle seulement cessé, un jour, d'être tragique ? Lui, brillant acteur forgeant ses impostures avec une justesse méphistophélique, metteur-en-scène enclavant entre les lignes corrompues de son histoire le sombre éclat de l'auguste fable qu'il semble n'avoir écrit que pour elle. Lui, l'étreignant amoureusement dans le théâtre d'une existence qu'il lui dérobe, et avec tant de prestance. M'as-tu jamais aimée, Rhysand ? As-tu déjà, une seule fois, été sincère ?

La confiance s'ébrase, s'efface, submergée par le fiel des trahisons qu'il a dessiné à l'encre de ces tendresses disséminées dans chaque sourire, chaque caresse, chaque je t'aime. Tous factices, oripeaux de ces simulacres qu'il sanctifiait sur l'autel de ses convictions, cuirassées dans cette inébranlable confiance qu'elle avait fini, méfiances amenuisées, par lui céder. Menteur, menteur, menteur. La fille du feu s'effondre, glisse contre la paroi, saisit entre ses mains qui ont la faiblesse d'encore trembler, son crâne de suppliciée. Quelle naïveté. Se faire berner de la sorte, elle ; elle qui, du haut de son royaume de fer et d'acier, clamait que nul ne saurait l'ébranler, n'aurait la force de la faire vaciller. Elle qui, malgré des décades à courtiser les mascarades, les faux-semblants, à faire tomber les masques, briser les artifices, s'est bercée de son illusion avec tant de candeur ... Le voulait-elle à ce point, ce bonheur, pour y abandonner sa méfiance coutumière, l'indépendance qu'elle glorifiait, si fière ? Elle l'avait laissé entrer, au delà de ses murailles, à travers ses défenses ; l'avait laissé tracer son chemin jusqu'à cet organe volatile qu'il avait apprivoisé sans qu'elle s'en rende compte - ou peut-être trop tard, quand son aura rayonnante, ses affections livrées avec simplicité et assurance, l'avaient persuadée qu'il y avait peut-être ici autre chose à pourchasser que sa sacro-sainte ambition. Mais qu'avait-elle pourchassée, alors, sinon les chimères qu'il construisait pour elle ? Peut-elle, seulement, éprouver à la fois tant de rage et de douleur, de peine et de fureur ? De se maudire, de le maudire, de les maudire du même élan, à en souhaiter l'emporter, avec elle, dans ces enfers dont il n'aurait jamais dû remonter. D'écumer contre cette solitude chagrine qui l'embrasse brutalement, cette désertion traîtresse qui la spolie de tout ce qu'elle possède ; plus de paix à trouver, de foyer à regagner. Plus d'amour à donner, de confiance à briser. Plus rien qu'un vide immense, sans début ni fin, qui s'impatiente de la faire disparaître en lui, jusqu'à qu'elle se disloque dans l'éternité de son châtiment.

Elle est à deux doigts d'y tomber.

De s'y précipiter, de s'y noyer et, avec elle, cette insupportable souffrance.

Puis, elle se souvient.
Elle n'est plus seule, désormais.
Il lui reste une personne qui, elle, ne la trahira jamais.
Une personne à protéger, dussent mille royaumes brûler, l'enfer à son dernier souffle l'avaler, le monde dans leur sillage s'effondrer.

Car, dans cette tragique comédie où les cœurs s'ouvrent aux vents et marées de leurs destinées, l'amour est une arme autant qu'un bouclier.

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lie to me (one shot)

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