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 i'm feeling good. (ONE SHOT)

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Derek Morrow

nothing's gonna change my world
Derek Morrow

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BARGE DEPUIS : 14/01/2019
ROYAUME : Empire State of Mind.



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MessageSujet: i'm feeling good. (ONE SHOT) i'm feeling good. (ONE SHOT) EmptyDim 2 Mai 2021 - 15:49


It's a new dawn. It's a new day. It's a new life. For me. And I'm feeling good. Dragonfly out in the sun, you know what I mean, don't you know. Butterflies all havin' fun, you know what I mean. Sleep in peace when day is done, that's what I mean. And this old world is a new world. And a bold world. For me.


189.FM Sunny Radio.
« …bsolument, Clarence. Dans la nuit de lundi à mardi, des vandales se sont précipités sur le boulevard principal de ClearWater DownTown, pour saccager plusieurs façades commerciales et biens publics. Les délinquants, étrangement masqués, se serait ensuite introduits dans une quincaillerie pour y voler une importante quantité de--- le propriétaire--- prié de se présenter sur les lieux--- en compagnie des pompiers et----gent de la paix--- »

215. FM RD LIVE
« ---Plongeurs ont repêché un corps mercredi après-midi dans la baie d’Harrington Spring. Selon toute vraisemblance, il s’agirait d’Alexender Johnson, porté disparu depuis vendredi dernier. C’est une joggeuse qui aurait retrouvé sa dépouille. L’enquête est présentement en cours. La médecin légiste ----- teure Flores, est présentement sur place ---- la levée du corps. Le sergent détective, Morelos ----- a expliqué que l’autopsie va ---- dire plus sur ---- circonstances --- décès …»

179. FM Gruesome Radio.
« ---sang de cochon étalé partout sur la nef ! Et du papier cul lancé sur les emblèmes religieux --- Actes diffamatoires et une attaque à notre sainte-église !  Nous sommes plus en sécurité nulle part ---- j’en--- foi ------ Diable en personne ! ---- --- Monstre peut faire ça ---- Horrible monde ----- révérend ----- terrible ------ -------- ---- macchabée ----- ------ odeur de moisie ----- décomposition ------ ---- putréfaction avancée --- --- --- »  

En voilà, ma chouette, un pot-pourri de joyeusetés et de bonnes nouvelles ! Mes opalines contemplent par delà le verre du pare-brise les floues périphéries des arbres bordant l’ébène de ce tortueux ruban goudronné sur lequel je roule à la fois conscient et ignorant des dangers. Croire aux messages subliminaux, comprendre que les apparences sont parfois si peu trompeuses, mon ferme séant ne serait pas écrasé dans ce siège, mon pied tout doux contre la pédale de l’accélérateur et mes poings de panda ronchon non passivement moulés contre le volant de cette bagnole louée ; à la Fast and Furious, ma paluche s’emparerait du frein à main, l’embrayage serait à fond écrasé de mon pied et d’un violent coup de volant je ferais esquisser au cul du bolide le plus crissant des dérapages pour à sens inverse de la circulation s’il le faut rebrousser chemin et me carapater loin… fort loin d’ici !

Mais non, à limage de Jesus et sa croisade dans le désert, je me contente de rouler vers ma terre natale avec dans l’âme cette espèce de mort d’orgueil qui à la lourdeur d’une pierre tombale s’écroule, vermeille, en les lianes en-torsadées de mes entrailles. Un putain de nid de vipères, ouais, lesdites entrailles ! J’ai le bid’ sens dessus dessous, un peu comme ces 2L de coca en lesquels on y a foutu un ou deux Mentos ; de mon gosier pourrait s’échapper le geyser de mes organes internes et les restes d’un burger dont la viande avait un arrière-goût de revenez surtout pas manger en ce fastfood… avec un zeste de vieille semelle de boot de cuir qui aurait vu et vaincu. Précisément ce goût-là, ma chouette, oui…

Welcome to RevealDown
The Sunshine State

Là sur ma route, accompagnant la fuite mêlée de l’armée de palmiers ; le déclin de mon nonchaloir et l’évasion fuligineuse de ces quelques bons souvenirs récoltés avec June durant notre folle année sabbatique. Expire. Inspire. Les opalines safranées d’une indicible appréhension s’abaissent vers les flots de pavés et de bitume qui, comme ému par les vents maritimes et salés, défilent et disparaissent sous la bagnole. Kilomètres et distances que dangereusement je grignote et qui me rapprochent vers ces noires ténèbres de précipice où j’y ai un an plus tôt abandonné les vestiges de mon âme, les ruines de mes rêves, le ravage de mes effrois et les reliquats d’une vie d’ailleurs et bercée par la torpeur. Revenir sitôt en ce gouffre, ce tourbillon d’écume, déploie sur moi cette ombre chevrotante et frissonnante que je n’étais pas prêts d’embrasser de sitôt ; moi qui si bien dormais si dur et profondément en les liesses de cette bienvenue anesthésie. Crispé, les nerfs frémissant sous la carne, du coin de l’œil, je dévisage d’une moire étrange et égarée le métal froid et chromé de ce Glock qui comme un malin présage repose sur le siège passager. Un cadeau de June.

Moire à cette épée de Damoclès qui plane au-dessus de nos têtes.

• • •

Ding-dong ! Ding-dong !

Et j’ouvre la porte du Drive In, pour y perdre à travers les rayons et étalages mon saltimbanque allure de somnambule, les mirettes floutés cachées derrière mes lunettes de soleil rondes polarisées style hippie, mes joues grugées par une repousse de barbe de bucheron et la crinière mi-longue en bataille ; soit je déboule des années 70 ou soit John Lennon est mon Mantra. Dans les deux cas, je m’en contrefous, veux simplement un paquet de clopes, des Doritos, un Mountain Dew et de la bière… beaucoup de bière. J’arrive justement vers le seuil de la chambre froide, esquissant les gestes typiques d’un client banal qui s’apprête à ouvrir une porte de frigidaire… sauf qu’à peine j’effleure du bout des doigts la poignée, la façade de verre à grande volée et fracas s’ouvre et s’étampe sur ma gueule ; pétant au passage mes binocles vintages, me retroussant le nez comme un cochon et m’ouvrant grande la bouche à l’image peu glamour de ces poissons nettoyeurs de vitre qui comme une ventouse s’agglutine au bocal. Ouch ! WTF !? Et franchement peu sanitaire ce french kiss. Je ne te le fais pas dire, ma chouette !

Par delà mon pittoresque et douloureux point de vu, en les volutes de fumée de condensation, du gouffre boréal de la chambre froide je vois surgir de la pénombre une tache noire…. Une tache noire qui devient bientôt silhouette et silhouette qui maintenant devient forme :

- Bawawawa ! Anarchie ! Bawawawawa ! Anarchie !

Petit, nerveux, fort probablement shooté à quelque chose, la paupière qui tressaute, les bras tout en nerfs inondés de caisses de bière, il se rapproche de la porte, plaque son nez contre la vitre et à la hauteur du mien ; si bien que mes yeux en louchent et il réitère son slogan :

- Mouahahahahaha ! Anarchie ! Mouahahahahahaha ! ANARCHIE ! qu’il beugle, le morpion, haussant les bras pour fièrement m’exhiber son butin et en dehors de toute attente asséner un puissant coup de boule sur la porte de vitre.

Pour une seconde fois, j’me la mange dans la gueule, ce n’est plus que quelques étoiles qui me tournent autour de la caboche, mais la galaxie entière et c’est le cul de la lune qui sans aucune finesse vient s’asseoir et assombrir mes intuitions cognitives ! À l’image de ce pauvre gars qui marche sur une peau de banane, je glisse, perds l’équilibre et viens m’échouer en l’étalage d’un présentoir. Ironie du sort ? C’est une péliade de sac de Doritos qui explose et me pleut dessus. En cette effusion de triangles oranges qui sent le fromage, je crois entrapercevoir ce petit enfoiré de Diable de Tasmanie commettre je ne sais pas quoi et comme une tourmente enfin se carapaté de la station service.

Ding-dong !
- Anarchie !
Ding-dong !
- Bawawawawa !

Le silence se tait, mais un moribond demande :

- Il… il y a quelqu’un ? S’il vous plaît, aidez-moi !

C’est la voix de monsieur Chang, ça !? Presque convaincu de mes soupçons, je patauge et m’extirpe de mon lit de croustilles, titube jusqu’au comptoir et à plat ventre m’échoue dessus pour dans la logique et l’achèvement de tout braquage de commerce qui se respecte venir voir derrière la caisse vide la carcasse pétrifié du vendeur tout recroquevillé à quelque part parterre. Sauf que Chang n’est pas là…

- Morrow ? MORROW ! Je… j’suis par ici….oui… là-dedans…

C’est peut-être la quarantaine qui me rentre dedans, mais de voir un être humain tout contorsionné et déboité comme ça dans un espace aussi restreint et clos qu’un fucking coffre-fort modèle réduit ; ça me refile la gerbe. Comment il fait pour parler et surtout comment il n’est pas encore mort ? Il a littéralement la dégaine d’un sac poubelle qui nous passe le bonjour avant d’être avalé dans le broyeur à déchet. Le pire ? C’est qu’il n’a pas l’air de souffrir, juste embêté d’être coincé là-dedans. Me parles pas, ma chouette, que l’adrénaline est issue de bien des exploits parce que là ÇA ça dépasse l’entendement ! Et lui demander ce qui s’est passé, j’sais pas, ça me semble être plutôt évident alors le pauvre doit songer qu’on m’a coupé la langue parce que je ne dis rien. Nada. Nothing.

- Tu pourrais… me sortir delà ?

Non. Clairement pas. Il va se démantibuler comme monsieur Patate. Ce que ça prend ? Les pompiers et leur matos de pompier.

- 911. Quelle est votre urgence ?  

Je mets mon portable sur le haut-parleur, le dépose contre la surface bordélique du comptoir et comme je veux expliquer à la madame notre étrangeté de situation : un tintamarre assourdissant et un grand rire hystérique explose en bourrasque à l’extérieur de la station service. Pris d’un mauvais pressentiment, hagard d’incompréhension, -et de dégoût, aussi-, je redresse le front et tourne un visage impassible vers la baie-vitré qui s’ouvre sur le stationnement. C’est con. Je sais que c’est con, mais la première image qui me vient à l’esprit c’est qu’une colonie de Mandrill a pris d’assaut ma bagnole et présentement la transforme en gigantesque feu de joie.

T’as Rafiki #1 qui l’asperge d’essence.
T’as Rafiki #2 qui la submerge de combustible.
Et t’as Rafiki #3 qui se fait griller une saucisse en faisant la danse de la pluie… ou du feu… j’suis pas trop sûr. C’est vraiment bizarre.

- BAWAWAWAWA ! MOUHAHAHAHAHAHA ! ANARCHIE !
- ANARCHIE !
- ANA-ANARCHIE !
 

Elle me cherche. Cette saloperie de ville de merde, elle me cherche ! C’est pas possible !

Inspire. Expire. Inspire. Expire.
Je trouve et ramasse l’extincteur, comme je viens rejoindre le trio de baboons vandales et pyromanes. Aussi recelé qu’un cloître, sibyllin en ce calme olympien, je pose un genou au sol et le cimetière de ma paume vient embrasser l’asphalte bouillant. Caresse méphitique, l’œil revolver imperturbablement rivé sur les trois guignols. Le trouble de la sève, du sang qui devient magma, des veines qui se nécrosent, de l’Azur Putrificateur qui scanne du poitrail à l’encéphale les esprits malins et y imprègne le Mal occulte ; l’impalpable de la Décadence ; l’invisible Blasphème ; l’aveugle Déchéance ; l’ecchymose d’un cœur asphyxié de ganglions ; la chair, tentaculaire décomposition et par lambeaux purulents et vifs de rougeoyances se flétries et se fanes. Comme autour de nous les arbres et palmiers rouillent et rutilent ces nuances cuivrés d’automne ; le cancer dans un carnage d’or et de rouge sang. Issue de parjure et de dépravation. Les malades s’écroulent d’un lent et agonisant vertige. Pas de cris. Pas de larmes. Qu’une torture ciselée, nucléaire, fardée d’une violence inouïe et d’un calvaire de poussières colportant un mal qu’on ne peut voir et qu’on ne sait d’où il vient


À tour de garde, à tour de nuit, je me redresse et me rapproche de l’hécatombe défigurée ; et armé de mon extincteur j’éteins et étouffe le géant feu de Bengale.

Hellcome home, Derek.
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i'm feeling good. (ONE SHOT)

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