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 death all over. (ONE SHOT)

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Salem

nothing's gonna change my world
Salem

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BARGE DEPUIS : 14/05/2019
ROYAUME : Alder Lake, Emerald Kingdom, Elvendyr.



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MessageSujet: death all over. (ONE SHOT) death all over. (ONE SHOT) EmptySam 1 Mai 2021 - 9:15


She came with the spring. As birds start to sing. The queen of the fairies dance. I joined I took the chance. Now bittersweet memories. So bittersweet. A lover's dream like a star in the sky. To pass away like a sweet Lullaby. Tell me why did the fire die ? Tell me why. Like a star in the sky. A soothing breeze like a sweet lullaby. A lover's cry. Farewell... Goodbye...


Skull & Bones, Alder Lake, Elvendyr,
Vingt jours écoulés depuis le Harvest.
(Flashback)

Elle n’est plus ce qu’elle était.
Elle ne représente plus ce qu’elle devrait.
Rien. Elle ne signifie plus rien.

Funèbre et maussade comparse de prédilection. Hôte mystérieuse et languissante qui prolonge sur la terre une silhouette d’esclave. Blafarde et diurne, ce médaillon lunaire égraine sur nous ses quelques poussières d’albâtre, mouchetant notre vision périphérique de ces étincelles d’autrefois qui avec grandiloquence nous racontent l’Histoire des tragédies et le céleste quantique que nous n’entendons plus. Sorte de lueur malsaine qui écorche les veines, ce long fleuve de haine qui afflux sous la couenne. Et l’astre, juchée au-dessus de notre tête, nous la sentons qui approche. Mère moire qui guette et s’imprègne de nos mortifères. Que sommes-nous, sinon cet œuvre de chair balafrée et brisée aux vagues de ses insidieuses ? Ces quelques nuances chafouines et sournoises qui nous rabat à l’écume des rives. Fiels de nos insanités. Sirupeuses de nos silences. Nous voilà enfin sur les mêmes longueurs d’onde, Salem. Mais le regard complice de cette satanée lune ne signifie plus rien à nos yeux ; que douleur fulgurante qui en l’abîme des nuits sont Légion. Ainsi est l’abysse qui nous contemple, châtie et enchaîne.

« sa ... salem »

Un moment. Une fraction de seconde. Passagère. Meurtrière. Se creuse en nos léthargies mortelles : Tu veux revenir à la surface. Seulement nous n’en ressentons que le colossal et atterrant vertige. Il enivre. Grise. Ce chagrin qui rend ivre. Ces quelques diapres en l’Azur qui aliène les yeux. Ces larmes muettes versées sur l’âpre de cette terre et le feu de nos joues. Tu veux revenir à la surface, mais tu en as ni la force ou la volonté ; l’impact de ta chute est violent. D’une telle brutalité, que par deux fois je dois rugir pour que tu me cèdes le contrôle et m’accorde ton entier abandon. Ne lutte pas. Ne te bats plus contre Moi. Je dois prendre les devant. M’asseoir sur nos sédiments. Pour nous résister et préserver en le fuligineux assaut de ces heureux vivants et cet astre mère qui ne représente plus ce qu’il devrait ou sinon que ce rayon asphodèle reluisant sur notre autel ensanglanté.    

« sa ... salem »      

Une douleur fulgurante nous lacère le myocarde et agresse de manières voltaïques les lambeaux des quatre veines. Martyr ou infortuné ? Ce mot, « douleur », destiné à crisper les lèvres et que les autres fuient comme la peste ; dieu que notre front en pâli tant que nous la côtoyons de trop près. C’en est pitié ! Nous charrions en le soufre du poitrail les tumultes d’un Amour arraché et d’un espoir broyé ! C’en est pitié ! Sa voix. Elle nous appelle. Nous cherche. C’en est pitié ! Notre crâne de cerbère, notre cœur vipère, carnage, monstruosité de chagrin, en l’âtre ruiné de ce thorax qui ne respire presque plus ! C’en est pitié, un songe de mort qui pourrait nous libérer ! Ou pour un peu nous alléger. Lourd. Lourdeur d’âme. Stèle. Pierre tombale. Supplice bercée. Celle qui nous borde et emmitoufle en ce mortuaire linceul. Mausolée dépeuplé, un air et un chant de mystérieux martyr qui au regard de la lune ne peine même plus d’y receler son âme. Quelle âme ?! C’en est pitié ! Plus de larmes. Le baume du Temps ne pourra jamais laver et apaiser cette blessure. Les racines et pestilences sont bien trop profondes. Songe et réminiscence d’une meurtrissure ancienne à en devenir. Un sempiternel renouveau de Peur, d’angoisse, de chagrin et de vide. Son vide. Son tombeau. Son regard éteint. Son cœur que nous n'entendons plus. Elle… qui nous appelle, mais qu’on ne trouve pas. Jamais.

Elle n’est plus ce qu’elle était.
Elle ne représente plus ce qu’elle devrait.
Rien. Elle ne signifie plus rien.
Cette foutue lune déboussolée et insignifiante.
Qu’une vulgaire et vaine brillance en l’insipide d’un ciel inclément et cruel.
C’en est pitié !      

« sa ... salem »  

Simulacre de sadisme. Nous nous y amourachons un peu plus. Sa voix semble être le seul écho qui veut faire du sens, en ce torrent de pourtours qui se mêlent et fêlent. Myriades de lambeaux de sang et de nuances oxydées. Un torrent de flammes redessinées, personnalisé pour tes propres déboires. Amers exhumés et monticules de maux. La morsure est dantesque. Létale. Fatale. Goulument nous avale. Gueule écœurante et immonde. Âtre familier par la torture qui inflige et attise. Alors nous fermons les yeux, ployons échine et apposons le front sur le métal chromé et froid.

- Salem ?        

Tes poings se crispent, je dresse une oreille, le soubresaut de voix venant violer et profaner la fine membrane. Ton pouce légèrement se presse et compresse. Tu es tenté, sérieusement tenté, mais de mes griffes effilées je viens pour un peu égratigner et envahir tes consonances nerveuses. Attends. Écoutes ce qu’il a à nous dire. Peut-être que ça nous fera rire…

- Ne fais pas ça. Tu ne La retrouveras pas. Pas comme ça.

Bloom, délétère, en nos désespoirs mortifères, drapé de sa tendre et douce sagesse, fléchit les rotules à notre salut et vient au creux de sa paume saisir le canon du flingue. Notre issue de secours. Ta décomposition est vernaculaire, Bloom le constate alors que tes diaphanes surannés et abîmés d’affliction paresseusement s’ouvrent sur la lucarne de ton âme ; À croire que l’Onyx d’Amara a véritablement trouvé cierge plus flamboyant à consumer. C’en est pitié !

« sa ... salem »  

Elle est là. Et nous nous écroulons. Vestiges de Son insaisissable présence. Un monde que mes pattes et tes dextres ne pourront jamais atteindre. Étreindre. Mais Elle est là. En ces prises de respirations qui s’essoufflent. Ce cœur amoureux et crevé qui ne fait que saigner son long fleuve de haine et de peur. Sinueuse et lente agonie. Litanie.

- Sois patient.

Ta mâchoire se crispe et mes serres s'ancrent en tes entrailles ; ses conseils énigmatiques ne suffiront pas. Pas cette fois. Bloom le sait. Mais stoïque, impassible, implacable, il se redresse et nous retire notre délivrance des mains. Cruel. Sans cœur. Traite ! C’en est pitié !

- C’est moi qui viens te faire mes adieux. Pas toi.

Nos deux encéphales se rencontrent et s’interrogent. Bloom nous abandonne ? Il nous lâche ?

- Ce n’est plus de moi que tu as de besoin, Salem. Il sera là pour veiller et prendre soin de toi. Vous devez faire ce bout de chemin… ensemble. Fardé d’un regret qu’il peine à contenir, à pas de recul, doucement, lentement, à l’image d’un secret que nous traçons dans le sable et qui bientôt se meurt à l’approche des vagues, nous le voyons s’éloigner et puis s’évaporer dans la nébuleuse. Bloom nous abandonne. Il nous lâche. C’en est pitié !  

Et ainsi est l’abysse qui nous contemple, châtie et enchaîne. Nos diaphanes abêtis et d’incompréhension et par le poids de ce soudain adieu viennent solliciter pitié au lustre de l’astre mère. Sereine et insensible, le médaillon d’ivoire ne fait que plus aveuglément reluire et briller ce souvenir dormant qui jamais ne tiédit. Un peu d’ardeur et de fièvre malsaine.

« sa ... salem »  

Ton âme se brise et la mienne se révèle par nuances de pourpre, d’onyx et d’or. Tes deux chambres d’air écrasé par la savate de mes lacérations invisibles et le plexus solaire poignardé par le joug d’une volonté animale ou vouloir bestial. Le torse robuste et en feu se penche vers l’avant, mais l’échine comme un fauve rayon de lune se casse et se cambre vers l’éther. La carne souple et fébrile désormais frémi et frisonne sur tes avant-bras, paumes plaquées sur le sol terreux, tu sens le squelette de tes deux mains qui se fragilise, broyant et cassant comme de la fibre de verre les vingt-sept os. Œuvre de chair foulant la plaine assoupie, pour réponse à ton calvaire qui te gruge et gobe je te fais entrouvrir les lippes pour expulser ce filet de bile et d’écume qui à l’élan d’un escadron remonte de la jungle de tes entrailles ; ta salive et un peu de mon venin. Tu me sens plus très loin, comme tu t’efface et comme l’oppression lunaire retombe sur notre carcasse de bête et nous disloque et désarticule contre la terre de nos désarrois.  C’en est pitié !    

« sa ... salem »  

Tu te meurs comme je reviens à la vie ; en ta peur, en ta souffrance, en ces sens primitifs qui ne vibrent et s’éveillent que pour Elle. Odorat, ouïe, toucher et à travers tes yeux je vois que tu as perdu tes points de repère. Parce qu’Elle n’est plus là. Ma compassion pour toi me fait pour quelque instant embrasser et subir ton déclin. Nous sommes l’éclair qui s’éteint au sein d’un rêve qui se détruit. Nous sommes la salvation et l’effroi d’une chute imminente. Nous sommes l’astre retombé qui se noie et s’ensile dans la nuit.  

« sa ... salem »  

Fardeau qui mènent à la dérive des ténèbres suzeraines, mon hurlement à la lune seulement n’atteint que le froid Silence Éternel alors j’accours et déchire le voilage de la nuit ; mes quatre pattes foulant ce sol malade et inclément, allant rejoindre l’âtre réconfortant de Mère Nature. Vertigineux, nous cherchons les ombres pour pouvoir y atteindre ou effleurer un peu d’étoiles.

Mais ainsi est l’abysse qui nous contemple, châtie et enchaîne.  
Mais ne t’en fais plus. Je suis là.
Maintenant.

« sa ... salem »  

Et sur les neuf cercles, Elle précèdera chacun de nos pas.
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Salem

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MessageSujet: Re: death all over. (ONE SHOT) death all over. (ONE SHOT) EmptyLun 3 Mai 2021 - 18:35


All orders to surrender are false. Eye on the target. Back to the wall. Your body's shaking. The mountain's too tall. You want to lie down and rest on Elysian fields. Carry you home, upon your shield. A mighty Spartan. You answer to none. You're on a field-trip and hell sounds like fun. You know that the path is dirty to fortune and fame. You're sworn and ready to go down in flames.


Ce qu'il reste du Skull & Bones, Alder Lake,
Soixante-cinq jours écoulés depuis le Harvest.
(Flashback)

L’azurée aux ailes de goudron, jamais le couvercle céleste nous est apparu aussi lourdement chargé. Lourdement fardé. Satin et étoffe rappelant le siècle des morts. Fourbus et vaincus de cette ronde sans trêve, de cette quête, démente d’horreur, du ciel à la terre nos noctambules diaphanes s’abaissent et sur vos épaules accablées  c’est la fatigue qui se fait ressentir. Âmes vagabondes en les méandres de confusions, d’une forêt cendrée, vos saltimbanques silhouettes voguent et flottent sur les nacres de ce sol noir d'ébène. Nous ne pouvons plus bouger, comme statufiés en la promiscuité à la fois berceuse et furie de son auguste lumière qui se rapproche de nous. Ariana. Noble gardienne de nos ténèbres ruisselantes et Sentinelle de nos songes les plus vespéraux. Son mirage en nos ravages se veut Évidence et Providence. Dans l’Éternel Silence, cette sœur de cœur n’habite non seulement nos ruines, mais elle veille sur elles avec la noblesse de ces encensoirs purificateurs. Et ensembles vous épousez ce vieux chaos avec l’invulnérabilité de ces bastions d’outre-vie et la hargne de ces grandes guerres d’autrefois. Ignifuges, implacables,  en l’étau de ce monde qui vous broie et immole. Rouge aurore et mortifère oppression. Une geôle redessinée que pour vous !

Errons. Errons sur le seuil de cette vie passée, de ce déclin survenu, de ce panorama de fin du monde… là où l’horloge s’est figée.  Le Skull & Bones, du moins ce qu’il est reste. Vestiges et emblèmes enchevêtrant l'embrasement, le rayonnement, l’anéantissement et l’enterrement. Caveau de souvenirs. Monticule de bois brûlés et de cendres dispersées. Héritier d’une terre aux siècles viciés ; l’idée était venue d’Ariana et tu te souviens y avoir acquiescé sans la moindre opposition. Le poids de cette vie à hauteur d’homme t’étant devenu insupportable, à l’étoffe de tes rêves qui se déchirent, ne pouvant ni vivre ou mourir, tu as craqué cette allumette et avec l’agonie dans l’âme encore maintenant parmi la poussière et la cendre tu peux voir le feu rouge au cœur de ces pierres. Le gigantesque brasier désormais prisonnier en l’âtre de ton crâne de bête, sa ferveur et nos ardeurs s’unifiant, ma patte doucement recherche et trouve l’étreinte de la louve alors que tes doigts frémissant s’entremêlent avec celles d’Ariana. Vos âmes éparses s’en allant rejoindre un havre ou ni la Paix ou la Clémence ne s’y retrouvent ; Le bien, le mal, le rien, le tout, comme barrages érigés aux lisières d’un éden déjà connu, mais sitôt perdu. Et je te sens chavirer en les nébuleuses, ce lit défait de contraires et leurs paresses délétères.

« sa ... salem »

Désenchanté jusqu’à la plaie la plus profonde, aïeul de celui qui succombe à la morsure du désespoir, à l’éveil de tant de drames et de décombres ; la loyauté du loup en ton sein pousse et grandit comme un maladie. Elle sait ce que tu vois, entends… voit sous le jaspe l’auréole qui saigne et au creux de la fêlure l’âme qui pleure.  Ariana sait, car en cet Enfer contemplateur, sur l’autel ensanglanté : elle y a déjà crucifié son cœur et désœuvrée par son propre chagrin devient l’instrument d'un infâme supplice. Vivre à la place d’un être cher est un calvaire d’impossibilités ! Et comme à toutes les fois où vos mondes succombent ou grondent, comme pour nous empêcher d’en voir la pleine hécatombe ; l’Azur se mêle à l’Émeraude pour que se déversent en vos plaies le fiel et le miel. Vos stèles et vos ruines s’apposent l’une contre l’autre, deviennent piliers en ces sous-sols d’obscurité.

Plus forts. Ensembles, vous êtes plus forts.

L’effroi, cependant, d’une violence inouïe, fige l’hémoglobine et déblai le myocarde. Au-dessus des horreurs familières, c’est la Peur, froide, sanguinaire, véritable, qui s’érige, s’élève et par ses monticules horrifiques règne en souveraine. Elle pétrifie et mitraille le regard. Ils ne sont pas encore arrivés, que déjà sur vos nerfs vous pouvez sentir marteler les trots de leurs lourds attelages.  

- Ariana…

Nul écho ou nul bruit. Un coup de tonnerre au milieu du silence. Un poudroiement d’étoiles fauves constelle dans l’abîme sépulcral et enténébré de la forêt, affolant la faune alentour et mutilant l’écorce des troncs arbres qui entravent la trajectoire des obus de plombs. L’échine ployée vers la terre, dissimulés dans les patibulaires de la riche frondaison, d’une respiration à peine audible, mais qu’elle seule peut entendre ;

- On ne meurt pas aujourd’hui.    

Ils nous encerclent, mais cernés en ce cirque impossible, ils en sont peut-être les suprêmes tyrans, mais dans l’anathème de nous les misérables nés de la glaise ; c’est sur le front des Hommes que la Mort redescend toujours. Et dans la ronde des siècles, ils ne sont jamais que de la pâture pour chien ! On ne meurt pas aujourd’hui. On survie. Comme toujours.

L’acier acéré de tes prunelles embrase l’âtre de Mère Nature d'un feu homicide. Notre carcasse de bête se redessine, se façonne et se voile. À la fois proie et prédateur, dans la promiscuité des vos Destinées qui encore une fois se croisent sur un bien tortueux chemin, tes moires évoquent désormais le massacre et le trépas.  Aux aguets, sous tes paumes mortuaires, c’est le sol lui-même qui devient immobile alors que d’un suprême effort se sont mes sens qui s’éveillent.

, dans les fougères, un frôlement… du mouvement… une Ombre armée jusqu’aux dents. En ton for intérieur, j’instaure mes lois, m'agrippe à toi ; attends. C’est pas le bon moment. Qu’il vienne à nous. Pour lestement, sans un bruit, bondir et en finir. Il approche, prudent, mais insouciant, lambinant en sa petite excursion. Stupide de nous tourner le dos ainsi. Vas-y !

Furtif dans ton embuscade, mais impitoyable dans ton étreinte. Serpent fallacieux  qui s’enroule et s’entortille autour de sa proie. Tu sens entre tes bras les 24 côtes céder, le sternum craquer, la cage thoracique s’effondrer et perforer dans l’affaissement les deux chambres d’air qui se vident jusqu’à l’asphyxie ; c’est pourtant le myocarde, en bouillie et déflagré, qui dégoulinant tout contre les flancs livre son ultime combat.  L’étau délivre le cadavre encore chaud, nous le dépouillons de son revolver… ses munitions… et cette lame qui à peine extirpée de son fourreau de cuivre vient d’un sifflement funeste se nicher dans le globe oculaire de celui qui passait par-là.  Dans l’étincellement pourpre qui gicle de l’orbite et vient finir son arc contre l’écorce d’un arbre, je ronronne, me repais de cet effluve sanguine qui fatalement m’ouvre l’appétit comme elle plane jusqu’à tes voies respiratoires.

Mes pas de loup nous progressent et avancent en ce jeu bien pernicieux, vernaculaire est mon génie morbide et insolite, qui jusque dans la fibre de ton squelette d’humain te télécommande du redoutable vers le plus monstrueux. De soldats bien rodés, ils deviennent un à un victime de mes pulsions les plus sordides ; l’œil de verre nous contemplant de ces lueurs associés aux simulacres du Purgatoire. Tu n’es pas une machine de guerre. Tu es un survivant de la Guerre alors l’hécatombe t’as appris à te déplacer à la vitesse de l’éclair et à frapper avec les forces de tout un escadron de foudre ; ma célérité t’aidant, en ce bras forcené qui se déploie et de ton poing bétonnier qui vient saisir la gueule de ce flingue qu’on braquait bassement sur ta tempe. Le mouvement viscéral et primitif pour faire dériver la trajectoire du canon est cependant l’erreur qui nous est fatale ; la déflagration en le silence blasphématoire des lieux trahit notre position et vers nous les balles commencent à pleuvoir.

- Pas de balles en argent ! Il nous les faut vivants !

Tu vides la chambre, épuises tes munitions, pour fendre la myriade de silhouettes et t’ouvrir un chemin. Les cris de souffrances te laissent indifférent, tu cours, ton sombre et insidieux cortège déchirant les relents de chairs calcinés et perforés… t’évacuant de cette forêt de corps pour gagner le refuge des arbres. L’absence d’une tête blonde dans les ondoiements vermeils de ces folles périphéries t’alerte et empourpre notre vision d'un rouge encore plus ardent ; le myocarde dentelé par une froideur de glaive, terreur envenimée, de la savoir en danger… On ne meurt pas aujourd’hui !

Je les sens, entends, derrière-nous, je m’aliène dans ma niche abdominale, dans ta chair et la jungle de tes entrailles. Je déchire et charcute, pour t’obliger à accélérer notre fuite et la cadence de tes pas. Seulement, c’est trop tard, le gouffre aux mille dents ouvre son œil de feu sur nous et ce vide qu’on embrasse devient spectateur de nos douleurs extrêmes ; ton buste choit vers la terre, emporté par le vacarme tapageur et le funeste passage de cette balle qu’on se prend dans l’omoplate. L’épaule ensanglantée, tu zigzagues dans un essor de géhenne et d’affliction, une promiscuité de souffrance qui au lieu d’étreindre tes forces les alimentent d’un terrible combustible ; tu lui fais volteface, parce que tu es écœuré de courber l’échine…

L’Azur de sang découvre un Elias tout puissant. Dédaigneux, sourire goguenard aux lippes, défiant, il lève son arme vers nous et en ta grandeur sereine tu t’approches. Le carnage éternel ne t’effraie plus ; vaincu par ton indignation. Au départ surprit de ton arrogance, il hésite presque à appuyer sur la détente, mais toi tu l’en supplie pour qu’il le fasse… pour changer le mal de place. Tu n’as plus rien à perdre. L’avantage d’une vie qui te saigne à froid.

- La chute va faire mal, Salem.

Tu ne dis rien. Tu attends l’inévitable. Je m’en serai offusqué, dédaigné, enragé ou déchaîné. Mais résigné je me love tout contre tes vestiges, babines courroucées en ce drôle de sourire immonde et carnassier. Oui, Elias, la chute va faire mal.

On ne meurt pas aujourd’hui.
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Salem

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Salem

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MessageSujet: Re: death all over. (ONE SHOT) death all over. (ONE SHOT) EmptyMar 4 Mai 2021 - 14:22


I am war, I am pain. I am all you've ever slain. I am tears in your eyes. I am grief, I am lies. Bygone are tolerance. And presence of grace. Scavengers are set out. To cleanse the human filth parade. I am pure, I am true. I am all over you. I am laugh, I am smile. I am the earth defiled. I am the cosmic storms. I am the tiny worms. I am fear in the night. I am bringer of the light.


Moonchild Domain, un repaire des Hunters,
De nos jours...

Épargné des étourdissantes cohues et palabres de ces comparses friqués qui s’imprègnent d’eau-de-vie jusqu’à la moelle,  la Silhouette, drapé d’ébène et d’or, sinue dans un long et étroit couloir où tintements de chaîne courant sur le ciment et ouragan de rugissements issues de mille tourmentes lui servent de comité d’accueil. D’allure noble, mais bonenfant, la Silhouette ralenti sa céleste déambulation et au coude de ce funèbre couloir saisi cette grisante et rare occasion qu’est d’entendre s’empourprer en simultané les neuf étages de l’Enfer. Sorte de tango très vif pour les yeux qui sitôt reluisent comme deux barils d’huile alors qu’aux creux des reins cette sirupeuse éclisse rend de feu son échine. Frémissante, la longue dextre du Mystérieux Visiteur glisse sur le bois lustré de sa canne, le bulbe de son index allant esquisser de curieuses arabesques sur ce crâne en bronze faisant office de pommeau. Égale à la Tour qui succombe sous le passage de la boule de démolition, la Silhouette vacille et se délecte de ses funèbres échos de plus en plus retentissants. Fasciné, charmé,  entendre devient rapidement insuffisant alors la Silhouette doucement se décale et cherche à se rapprocher du lourd et imposant portail de fer. L’œil étincelant parvient insidieusement à s’ouvrir un champ de vision par delà les barreaux de la gate et comme l’œil curieux plonge en les humides ténèbres qui le découvrent : une main effrontément retombe sur son épaule et d’une prise qui imprime la résignation ; la Silhouette à contrecœur s’éloigne de ses limbes mystérieux et intrigants.

- Prudence, monsieur. La curiosité tue le chat. Ou dans certains cas : lui arrache un membre, comme pour accuser la tirade, pour servir d’exemple, la puissante mâchoire du gardien désigne la manche vide et nouée de sa veste d'officier qui piteusement pendouille sur le long de son flanc.

Pris au dépourvu, l’héritier opine du chef et salue le courage de cet homme du levé de son chapeau haut de forme, dévoilant dans la manœuvre un crâne d’œuf lustré et comme granuleux de cicatrices. Entre les deux éclopés, une sorte de respect s’installe et bien que sympathiser sur leurs infortunes semble alléchant, le Mystérieux Visiteur s’impatiente et demande :

- Je devais avoir un entretien avec Elias ?

- Oui. Bien entendu. Hum. Son bureau est au bout du couloir. À gauche.


Après l’échange de quelques banalités, les chemins des deux hommes se séparent et la Silhouette emprunte la voie indiquée. Trois petits coups de phalanges contre la planche de bois et une voix l’intime d’entrer. Le Visiteur s’exécute et la porte s’ouvre sur l’allure d’un homme qui brasse des affaires et beaucoup d’argents. Accaparé à calculer son profit de ce soir, Elias, assiégé derrière son aire de travail, prie son futur interlocuteur de bien vouloir prendre place sur la chaise des visiteurs et distrait ouvre la discussion :

- Un ami commun m’a fait comprendre que vous étiez intéressé par le phénomène que rencontre le Moonchild Domain ?

- Une arène clandestine où cabots et clébards doivent se battre à mort ? Cela n’a rien d’extravaguant ou d’innovant, Elias. Loin de moi l’idée de vouloir banaliser votre succès. Comme nous tous, vous tirez profit de cette ère nouvelle et à votre manière vous purifiez les rues de la vermine qui la gangrène. Ce n’est pas le Moonchild Domain qui nourrit mon attrait, mais plutôt la réputation d’un de vos… molosses… qui me fait écho. Sa matricule est le 895---

- Salem.

- Précisément. On raconte que---

- On raconte beaucoup de choses à son sujet. Que vous lui voulez-vous ?

- Beaucoup d’entre-nous le convoitent---

- Mes chiens ne sont pas à vendre.

- Vivants, peut-être. Morts, cependant, ils ne vous sont plus d’aucune utilité. Je suis au courant du réseau que vous menez au marché-noir, Elias. Je sais ce que vous faites des carcasses. Le prix exorbitant que vous sollicitez aux plus offrants…

- Vous rigolez ? Le jour où Salem deviendra un manteau de fourrure, cela annoncera la fermeture de Moonchild Domain !

- Toutes attractions sont de passade, Elias. Pour l’heure, il vous apporte du fric ; mais les parieurs se lasseront, trouveront lubies plus attrayantes et oublieront les exploits de ce légendaire cerbère invaincu. Vous le savez. Et sur le marché noir, ses crocs ou son duvet n’auront plus la valeur d’aujourd’hui. Vous devez en tirer profit maintenant. Vous le savez, Elias. Et votre prix sera le mien…

- Les combats ne sont pas truqués. Les statistiques reposent sur des victoires et défaites incontestables. Pour le sensationnalisme, je le mesure à de redoutables adversaires et ce salop les couche à chaque fois. J’ignore à quoi il carbure, mais ça le réussit. Et je te parle même pas des conditions de travail de mes hommes ! Plus personnes ne veut approcher sa cellule. Ils ont peur de se faire bouffer un bras ou une jambe et j’en passe !  

- Il mange vos hommes !?

- Sa geôle est truffé fil de fer barbelé. C’est un putain de chien enragé. Lorsqu’on essai de le museler, vous n’imaginez même pas les dégâts ! J’imagine que c’est le prix à payer pour garder en captivité un alpha.

- C’est un alpha ?

- Ouais…

- Vous avez capturé un loup alpha ?! WOW ! Chapeau bas, Elias ! Chapeau bas !

- M’enfin. Notre ami commun m’a également fait comprendre que vous aviez un marché à me proposer ?

- Oui. La solution à votre petit problème est sous vos yeux depuis le début et je viens vers vous pour la mettre en lumière. Elle est matriculée 612---

- Ariana…

- Précisément. La réputation de cette louve est également sans aucun précédent. Une fois destituée de ses chaînes, les massacres dans l’arène sont sans aucune équivoque. Son succès compte et vous apporte beaucoup ! Les statistiques ne mentent pas, Elias. C’est votre meilleur atout et avantage. Mesurez Ariana à Salem et vous aurez non seulement un combat épique, mais une défaite légendaire qui vous apportera un max de pognon !

- C’est-à-dire ?

- L’alpha n’aura jamais la peau de cette louve. Ils sont de la même meute et cette ascendance est primordiale. D’une manière ou d’une autre, Salem se fera tuer. Il exigera qu’on le tue. Par la main de tes hommes ou celle d’Ariana. Une chose est sûre : c’est sa dépouille qu’on sortira de cette arène et c’est sa dépouille que je veux, Elias ! Peu importe le prix : je le veux.

- Pourquoi ? Que représente-il de si précieux à vos yeux, Lord Théobald ?  

- Vous me connaissez fins collectionneurs, cher Elias. Je veux la dépouille de cet alpha pour l’empailler et l’entreposer dans mon musée.

- Foutaise ! Il y a de la rengaine, dans votre voix, Lord. Je veux connaître la raison véritable ou sinon ce marché ne sera pas conclu !

- Il a tué ma tendre et si pure Mélodie très chère ! Et il l’a presque fait avec moi, sauf que j’ai pas succombé à mes blessures. Qui peut survivre à un scalpe et l’amputation d’une jambe ? Et bien bibi ici présent ! Et je veux entreposer cet animal à l’endroit exact où il m’a déformé ! Que sa chute soit ma salvation ! Les gens vont se précipiter à mon musée et j’aurais une anecdote de fou à leur raconter ! Je deviendrai une Légende, Elias !


Correction.
L’Alpha est une Légende.
Théobald : un abruti.  
Mais le marché est conclu…

to be continued...
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