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 ten billion decibels shattering (one shot)

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Silena

nothing's gonna change my world
Silena

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ROYAUME : obsidian kingdom.



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MessageSujet: ten billion decibels shattering (one shot) ten billion decibels shattering (one shot) EmptyVen 7 Mai 2021 - 21:17

The endless of darkness is hovering, The sound of the silence is deafening. Ten billion decibels shattering. Forces of gravity taking me, taking me.



Quelques jours après les évènements du Harvest ...


Why didn't you just killed me ?

Oh, la question brûle les lèvres, taraude le cœur mort, obsède la cervelle suppliciée. Too merciful for you, isn't it ? Il fallait vivre, pour souffrir. Il fallait la conscience, pour éprouver cette agonie avec tant de violence. Et qu'allouait-on aux déchirements de son âme de trépassée ? A ces deuils poignards qui, profondément enfouis dans les fissures de ses chairs béantes, en noircissaient les contours avec tant d'indolence ? L'éternité. Damnation de l'âme. Tragédie de solitude. Purulente d'ironie, suintant toute la goguenardise de ce monde qui lui vole jusqu'au moindre sursaut d'espoir, jusqu'au dernier souffle de vie. L'éternité pour se souvenir. L'éternité pour de ces milles morts, souffrir et souffrir et souffrir et jamais ne mourir. Et pourtant ... Elle sait qu'elle ne suffira jamais, cette chienne d'éternité.

Le Temps ne cicatrisera pas ses plaies.
Le Temps ne jugulera pas l'hémorragie de ses désirs défaits.
Le Temps ne comblera pas le vide qu'Ils ont laissé.

Le Temps n'effacera pas cette terrible et constante mémoire qui arrache, au milieu du désert, ses larmes de mère, ses cris de femme, ses gémissements de fille. Qu'y a t-il de pire que la récurrente souvenance de ce qui aurait pu être, et qui jamais ne serait ? Qu'y a t-il de pire que Tes yeux océans, Ton sourire de loup, le fruit de nos étreintes grandissant entre nous ? Que les songes de nos existences entremêlées aux confins de ce monde qui n'avait alors, pas l'air si sombre ... Qu'a t-il de pire que s'être tenus, main dans la main, à la lisière du bonheur, sur la frontière de nos aspirations les plus folles, et de n'avoir eu que ce bref aperçu, ce doux mirage ... ?

L'éveil n'a t-il pas toujours été l'impitoyable revers du rêve ?

Et nos amours, n'ont jamais été plus douloureuses que dépouillées de leurs plus belles espérances. N'ont jamais été plus assourdissantes que dans le silence de vos absences.


Traînant sa carcasse éthérée sur les plaines sablonneuses d'Obsidian Kindgom, Silena espère épouser les poussières que soulève son inexorable cadence. Crève de se dissoudre sous les zéphyrs ensablés gonflant ses oripeaux maculés de sang séché, lui conférant l'allure d'un spectre désincarné à la recherche, sans doute, d'un éden quelque part égaré. Mais l'armature cousue d'éternité, défaite de son fourreau d'humanité, préserve ses déambulations grotesques ; charrie d'une facilité déconcertante - répugnante - le titanesque abîme des maux qui la hantent, des blessures qui suppurent sous le céleste nacre de ses chairs infamantes.

Elle aurait aimé que le néant emporte tout.
Le souvenir de Ses mains de bête mendiant les dernières étincelles de sa conscience titubante.
Le murmure de Sa vie s'éteignant en elle au flanc de chimères fuyantes.
Les éternelles ténèbres rôdant à la lisière de ses paupières mourantes, soufflant sa lumière vacillante.
Son ultime soupir, harmonisant sur ce lointain cri de l'âme qui lui semble entendre au travers des brumes funestes de son déclin ... était-ce le sien ?

Why didn't you just killed me ?

Jamais, jamais haine n'eût été plus dévorante. Chagrin plus insoutenable, souffrance plus accablante. Oscillant entre deux feux contraires sous l’œil blafard de cette lune contemplatrice, mourant de La tuer comme divaguant le repos de ces tombeaux scellés, elle n'y arrive pas. Elle n'arrive pas à enterrer les vestiges de cette vie si douloureusement proche et pourtant atrocement lointaine ; à noyer le torrent de ces inlassables tourments pesant de toute leur indicible pesanteur sur ses frêles épaules, crevassant pas après pas les ruines de son cœur crevant dans son immortelle geôle.

Mais la délivrance approche, inéluctable. Les astres épouseraient leurs trajectoires inverses. La nuit cèderait sa place au jour. Et, dans les feux de l'aube, elle consumerait sa vie, sa mort et ses deuils. Au delà d'une dune, elle voit déjà les cieux se teinter d'un pourpre annonciateur - peut-être saignent-ils pour elle ... Peut-être, déjà, comprennent-ils ses morbides desseins, en révélant tristement les carmines nuances ...

Brûle.

Brûle tout. Tout ce qui remue dans cette carcasse pleine de ces humanités tenaillées. Tout ce qui torture sous les replis de cet esprit ravagé, mutilé, brisé. Tout ce qui est monstre, abomination. Tout ce qui est chair, sang, os, affliction. Tout ce squelette plein de ces ouragans qui débordent, ce cadavre profane murant d'obscures et tristes arcanes. Ces orbes à sec, ce cœur en miettes, ce crâne tempête. Brûle tout. Amour. Rage. Peine. Chagrin. Mémoire. Brûle le passé, le présent, le futur. Brûle tout ce qui en moi est impur.

Qu'il ne reste que des cendres.
Qu'il ne reste que le pur éther de mon âme rejoignant la tienne.

Qu'il chante mon requiem, l'astre qui s'éveille quand de moi se joue le sommeil. Qu'il purifie mes mânes blasphèmes, pour que sous son œil flamboyant s'incendient cette interminable géhenne.  

Lorsque le premier rayon l'effleure, Silena sourit.
Une larme grésille sur son derme monstre.
Ses cils tressaillent ; s'abaissent avec abandon.
Why didn't you just killed me ?

Pourquoi ? Toi qui m'a tout pris. Toi que je jure, dans cette vie ou dans la prochaine, de retrouver. Je brûlerais tous tes royaumes, anéantirais chacun de tes empires, pour encaver dans ta poitrine blasphème cet insondable vide que rien ne saura combler ... et au-delà de ce néant, tu verras mon portrait percé d'un terrible sourire ... te promettant de souffrir l'agonie de l'éternité, à mes côtés.

Que le feu qui me brûle t'emporte. Car tout ce qui se consume en moi te maudit. Et je crie pour ce que tu m'as pris : mon enfant, mon humanité, ma vie. Et dans ce cri je te hurle ma rage. Je te condamne à de pareils ravages, prie qu'un jour tu connaisses semblable naufrage. Que le feu qui me brûle t'emporte, comme ton effigie brûle ignifuge au brasier de ma rage.


Au milieu des rancœurs, douleurs et chairs s'incendiant du même flamboyant élan, vient l'accalmie. Tout s'apaise sous le zéphyr d'une ombre salvatrice.

Alors le feu s'éteint, comme étouffé par la main du Destin.

Les paupières de la jeune vampire se délient sur une caravane arrêtée à quelques mètres d'elle, faisant obstacle au soleil levant prêt à la consumer. Une silhouette s'en extirpe, l'ahanant avec inquiétude. « je vous ai entendu crier ... vous allez bien ? »  Dissimulant sous le rideau d'ébène de sa chevelure emmêlée ses traits brûlés qui lentement se recomposent, Silena maudit l'homme qui l'a soustraite à sa libération. Même à quelques mètres, elle sent sa vie pulser dans ses veines. Mendiant qu'elle l'en libère, crevant qu'elle s'en gorge. Ce serait si agréable, pas vrai ?

« aidez-moi. » souffle t-elle - reconnaissant à peine sa propre voix. Rauque. Sèche. Comme le désert qui l'avale, l'engouffre, la recrache. « vous avez l'air d'avoir passé des jours dans ce désert, vous devez-être assoiffée .. » Des lambeaux de ténèbres empoisonnent ses lippes qui s'étirent d'un rictus vide alors que lentement elle se redresse. Survis. Le fardeau est lourd mais la rage ... la brûle plus que le soleil, plus que les feux de mille enfers. Et tant qu'Elle ne s'y sera pas immolée ... Elle pourra supporter le poids de ce qu'elle a perdu, l'horreur ce qu'elle est devenu. Le temps de dispenser sa sanglante justice, son insondable courroux. D'apaiser les lamentations de cette vie volée, cet avenir arraché. Vendre les ruines de son humanité, pour mieux la venger.

« oh, darling, you have no idea. »

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