just remember...

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Pendant ce temps, au manoir des O’Malley…

Yup. Il peut s’y accommoder et s’y faire. Apprivoiser cette vie en captivité. Disons qu’Alcatraz a connu pire, ces quelques dernières décennies et que sa geôle actuelle est beaucoup plus arrangeante que cette saleté de flûte de pan en laquelle il est resté emprisonné trop longtemps… beaucoup trop longtemps. À un point tel que ç’a laissé des séquelles, souffrant entre autre de claustrophobie et d’un sérieux problème de lumbago, le démon vengeur. Passer plus d’un millénaire avec le cul de terré en un tel instrument de torture, on peut dire que sa condition actuelle est plutôt supportable et commode. Presque charmante. À un iota de frôler la perfection. Il mène une vie de pacha, Alcatraz. Genre littéralement une vie de pacha, dans le cœur de ce manoir ancestral, à passer ses journées à se prélasser sous les chauds rayons du soleil et ronflant sa vie dans le canapé. Oui, il n’est pas à plaindre, Alcatraz. C’est presque le summum. Juste dommage que sa bourreau et nouvelle marâtre n’aborde pas lesdits apparats dudit manoir. Cohabiter ou coexister avec Phoebe Parker ?! Ah ! Quel supplice et calvaire ! Ça, Alcatraz, il ne pourra jamais s’y faire ! Il doit trouver un moyen de se débarrasser de son emprise et de se délivrer les paluches de cette saloperie de souhait qu’elle se borne à ne pas vouloir lui demander ! C’est pénible. Sa vie, à Alcatraz. Vraiment très pénible…

- Let's get it on. Ah, baby, let's get it on. Let's love, baby. Let's get it on, sugar. Let's get it on, woo hoo, la voix de casserole et les insupportables crécelles du démon embaument l’environnement vaporeux et embué de la salle de bain alors qu’il s’extirpe de l’alcôve de verre avec sensualité et impudicité.

C’est flou, opalin, nébuleux, autour de sa carcasse de petit humain parfumé/douché, l’eau perle sur sa peau à la manière de ces constellations épars dans le ciel et dans la traîne des blancs nuages humides qui flotte dans la pièce, par-delà la fine couche de buée, Alcatraz y voit se profiler de l’agitation dans le miroir et pas encore tout à fait habitué avec ces histoires de reflets et son apparence humaine ; il en hoquette de frayeur et se gausse d’un sursaut qu’il reniera par-dessus tout être si peu viril et à foison faflote. Il inspire et expire. Se raisonne, comprend que la silhouette élancée et ondulante est la sienne alors il hausse mollement une épaule et s’enroule une serviette autour des hanches. Séduit, très séduit, il se rapproche du lavabo :

- There's nothing wrong with me. Loving you, baby no no. And giving yourself to me can never be wrong. If the love is true, oh baby...

Oui, pour ceux que ça intéresse, c’est à lui-même qu’il adresse ces quelques paroles de chanson, s’empêtrant la dégaine d’un jeu de séduction absolument grotesque alors que suivant le passage de sa patte sur la glace, sa belle gueule d’amour se révèle et dévoile à ses huileuses diaphanes…. Sourire Colgate, haussement de sourcils provocateur et même la duck face y passe. Il sent bon la lavande et il est beau comme un Diable ! Il s’aime. Il apprend à apprécier les moires que lui renvoient les miroirs et de jour en jour son égocentrisme s’épanouie tel un lilas lors d’un doux matin du mois de mai. Alors il s’arme de la brosse à cheveux (merci, Phoebe), s’autorise de la travestir en micro durant quelques secondes et l’approche à ses lippes pour accentuer le priceless de sa beuglante libidineuse et grivoise… ses paupières se ferment au-dessus de ses claires mirettes, fin prêt à immerger complètement dans le personnage de Marvin Gaye et de roucouler le plus langoureux des let's get it on…

• • •

-Shut up

Non ! Non ! Non et non ! quand le chat n’est pas là, c’est le rat parasite qui danse, se douche et chante ! Elle n’a rien à foutre là dans la salle de bain ! Elle est partie diable sait où et Alcatraz ne l’attendait pas avant une heure X. Il avait le manoir pour lui tout seul et il comptait bien en profiter !  

- Toi, shut up ! T’as jamais entendu parler du concept de la petite gêne et de la vie privée des gens ? J’suis presque nu nom d’un chien. Tu veux pas voir ça, sors immédiatement d’ici ! Arrrrrrggg ! Même plus moyens de se laver en paix ! qu’il brame, rouge de colère et pivoine de honte, ouvrant enfin ses fielleuses mirettes pour voir…

C’est non seulement le nuage de brume qui s’est dissipé, mais le manoir au grand complet qui s’est déguisé en… en quoi au juste ? C’est quoi ce bordel ?! Ça beugle, ça chiale, ça chouine, ça court, ça se précipite et ça s’élance dans tous les sens.

- Phoebe ! Putain de bordel de merde ! Mais qu’est-ce que tu as fait ?! Pourquoi tu m’as invoqué ici ?! Cette saloperie de malédiction, j’en peux plus !

Après avoir réajusté sa serviette autour de sa taille, furax, il balance la brosse à cheveux par-dessus son épaule et rafle le niveau de la vilaine sorcière pour sans aucun ménagement lui saisir le biceps et usant de sa super-force-de-démon-vengeur l’arracher d’il ignore complètement ce qu’elle fabriquait avant son intrusion et il s’en tamponne royalement le cul parterre :

- Fais un vœu ! Par tous les Enfers, mais fais un putain de vœu ! Ça ne peut pas marcher… Toi… moi… cette vie commune ! OUCH ! Voilà que par ta faute je viens de marcher dans du verre cassé. Prête moi ta veste, pour m'improviser des chaussures. Vite, ça pisse le sang ! qu'il chouine, claudiquant sur son pied pas blessé et prenant sa marâtre pour une béquille humaine en se reposant le flanc tout contre elle.

Neon Trees

« Oy with the poodles already. » Gilmore Girls

A ma plus grande surprise, il semblerait que Argh avait... raison. Je viens de perdre dix ans de ma vie rien qu'en admettant cela à moi-même. C'est pas possible, c'est un sketch. Lazy était plus aplatit qu'une crêpe, plus visqueux que du caoutchouc brûlé et un simple effort de concentration lui... redonne forme humaine ? Lazy ? Le gars dont le cerveau saute d'une pensée à l'autre ( saute tout court en fait ) toutes les trois secondes ? Non seulement ça semble parfaitement impensable compte tenu de la personnalité même du gus, mais for God's sake, le gars aurait pu être contenu dans un saladier !
Avant que Argh ne me sorte encore une de ses répliques qui me donnent toujours envie de le voir passer à vif sous les mains d'un savant fou qui lui retirera les organes par ordre alphabétique, je lui avais donc dis de la fermer. Conseil qu'il ne suivrait bien évidemment pas, puisqu'il a aussi peu de considération pour mes nerfs que je n'en ai pour les siens. Élément imprévu de l'équation fut cependant l'apparition sous mes yeux de Clochette, AKA Alcatraz, Aleksey, Petit-Con, Je-Vais-Le-Tuer, le pseudo génie de bas quartier qui me casse les ovaires depuis que j'ai eu le malheur de croiser sa route. Et d'hériter de sa flûte de Pan. Clochette donc, à moitié nu, et décidant de prendre ses grands airs.
-Toi, shut up ! T’as jamais entendu parler du concept de la petite gêne et de la vie privée des gens ? J’suis presque nu nom d’un chien. Tu veux pas voir ça, sors immédiatement d’ici ! Arrrrrrggg ! Même plus moyens de se laver en paix !
-Qu'est-ce que tu fous là ?!
-Phoebe ! Putain de bordel de merde ! Mais qu’est-ce que tu as fait ?!
Permettez que j'en reste estomaquée pendant approximativement trois secondes et demi.
-Pourquoi tu m’as invoqué ici ?! Cette saloperie de malédiction, j’en peux plus !
-Ce que J'AI fais ?! C'est toi qui apparaît d'un claquement de doigt à moitié nu et c'est ma faute ?
Il rajusta sa serviette comme si ça allait changer quelque chose ( je suis presque sûre qu'il pourrait claquer des doigts et être entièrement habillé, ce sous-produit animalier est juste bien content de se balader à poil ) et m'attrapa par le bras avec une agressivité non contenue pour m'attirer à l'écart.
-Phoebe, ne le prends pas mal, mais à chaque fois que je te tombe dessus, c’est toujours l’apocalypse qui de suite nous tombe dessus. Pour nos survies respectives, je propose qu’on se rencontre dans un avenir que je souhaite aussi loin que jamais, lança Lazarus, la tête penchée vers Argh.
Je... A quoi ils... Never mind.
-Fais un vœu ! siffla Clochette. Par tous les Enfers, mais fais un putain de vœu ! Ça ne peut pas marcher… Toi… moi… cette vie commune ! OUCH ! Voilà que par ta faute je viens de marcher dans du verre cassé. Prête moi ta veste, pour m'improviser des chaussures. Vite, ça pisse le sang !
-Tu n'as pas idée d'à quel point je veux me débarrasser de toi. Chaque jour qui passe, chaque jour où je me réveille et où je te trouve ENCORE chez moi, en train de... de transformer mon salon en discothèque, ou ma cuisine en réplique des cuisines des Enfers, ou que tu fais de ma chambre un club d'échangisme, j'ai envie de te trucider. Je ne demande pas mieux que de me débarrasser de toi MAIS PAS A N'IMPORTE QUEL PRIX !
Tant que je garde le contrôle de la flûte, je peux essayer de trouver un moyen de... le supprimer lui, ou de supprimer ses pouvoirs. Si je fais un voeu, il est pratiquement impossible pour moi, pour qui que ce soit, de formuler quelque chose qui soit tellement précis qu'il soit inviolable, indétournable. Donc, je subis cet Enfer. Je ne suis plus chez moi dans ma propre maison, je n'ai plus de moment de répit, j'ai pratiquement la sensation d'être une SDF rendu à ce stade, et je ne peux en parler à personne parce que hey... qui va comprendre ? Qui ne va pas me pousser à le faire ce voeu ? Qui va réellement essayer de m'aider ?
Personne.
So it's me, myself and I...
Snif. Snif snif. Sniiiiiiifffffffff.
-C'est... c'est pas mon gel douche que je sens ? J'attrapais sa tignasse pour la porter à mon nez. Et mon après shampoing ! Après shampoing à la noix de macadamia, l'odeur l'emporte sur celle du shampoing, mais ça veut dire que mon shampoing y est passé aussi... Me dis pas que t'as encore vidé tous mes flacons ? C'est quoi la prochaine étape, porter mes petites culottes ? Je vais te tuer. Par tous les démons de l'Enfers, je vais te passer au hachoir à viande en commençant par là, menaçais-je en désignant du doigt ses parties intimes.
Sept fois en sept jours que je suis obligée de retourner à la boutique Lush me racheter de quoi me laver... Permettez que j'en ai ma claque.
-Oh. Et, ton pauvre petit pied ensanglanté ?
J'attrapais sa jambe d'une main, la relevant d'un coup sec, et lui montrait mon autre main, qui s'enflamma sous ses yeux.

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Il se passe clairement trop de trucs là. Et t’arrive plus à suivre. La reine des glaces qui te répond comme si elle pouvait être utile … T’as envie de la claquer. Sérieusement, qu’elle la ferme et arrête de foutre le feu. Ou que quelqu’un lui mette une balle dans la tête. Vous êtes des putains d’américains, il doit bien y en avoir un pas loin qui a emmené un flingue ? Personne ?

Toujours quand on en a besoin qu’ils sont absents.

Ceux qui ne sont pas aux abonnés absents, en revanche, ce sont les apparitions. Et tu ne sais pas d’où est arrivé le type quasiment à poil, mais il t’a clairement fait sursauter ce con ! Il en serait presque mignon, si t’étais pas déjà bien malade de ta transition vers l’état de mortel et que ton crush n’était pas une flaque qui se répand au sol.

En parlant de ladite flaque, d’ailleurs … Mais c’est qu’il reprend consistance, ce con ! Tu soupires de soulagement, intérieurement heureux de le voir en un seul morceau. Enfin il lui manque toujours une ou deux cases hein, mais y’a l’idée. Lazarus semble reprendre rapidement du poil de la bête et revient à son état normal ; celui où ton seul souhait serait qu’il la ferme. Même s’il a des bonnes questions, tu n’as ni la patience, ni l’énergie de te les poser.

Ce dont tu as besoin, maintenant, c’est d’un putain de burger. Bien sale. Et de calme. Et de sommeil. Ainsi qu’un truc de malade contre les maux de tête. Peut-être qu’après tout ça, tu seras capable de supporter ce lutin de malheur et te focaliser sur son cul. T’es bizarre, Harper … Depuis quand t’as besoin de quoi que ce soit pour être attiré par les beaux fessiers ?

Tu envisages de suivre ton gay luron ; te demandant s’il te dit au revoir ou si c’est une invitation. Jusqu’à ce qu’il parle de ton alliance. Et qu’en un instant, il te fasse vriller. Est-ce le fait d’être de nouveau humain, qui fait tout remonter ; si vite, si fort ? Ou sa façon de le dire, de t’inviter à faire le premier pas et – tu le sens venir – se jouer de toi une nouvelle fois ; quand tu seras à sa merci ? Tandis qu’il converse avec la pyromane comme si c’était normal, tu bouillonnes intérieurement et la chaleur commence à sévèrement monter autour de toi.

Il faut que tu partes, et vite.
Sinon tu vas vraiment le tuer.

Quand il propose son fameux Selfie, tu ne réfléchis pas. Et tu y vas. Tu t’avances vers lui et, avec toute la force qu’il te reste comme mortel, tu lui envoies une patate ; dans les gencives. Ton regard est dur, mais pas autant que le pic que ce con t’a renfoncé dans le cœur. Tu ne vérifies même pas s’il a dit vrai, à propos de l’alliance dans ses cheveux. Tu ne sais ce qui serait le pire : qu’il t’ait juste menti après que tu lui aies sauvé les miches : ou qu’il dise vrai et qu’il t’ait laissé souffrir tout ce temps ? Dans tous les cas, il s’en fout clairement de l’état dans lequel ça peut te laisser.

Alors pourquoi tu devrais t’inquiéter du sien ?

Sans un mot – Madame de Bonnes Valeurs sera ravie – tu traverses l’endroit et ravales ta rage ainsi que tes envies de meurtres. Sous tes pas, tout brûle d’un coup et tu laisses un avertissement assez clair, sur le fait qu’il ne faut pas venir t’emmerder ; ni maintenant, ni plus tard.

C’est quoi l’nom du jeu, déjà ? Ah oui.
Floor is lava.

“LIKE JESUS SAID, I'M GONNA WITH MY HANDS ABOVE MY HEAD.” & Comme il est déchirant de ne point céder à cette attraction divine ! Réfuter ce vide gargantuesque dans lequel il est toujours si bon de s'égarer. Seulement l'heure n'est plus au badinage, n'est-ce pas ? Puisque dans cette valse extatique, se joue un mal indistinct, pernicieux que nul ne peut épousseter. Et de son œil drapé du voile de la concupiscence, Aileen s'efforce de prendre part à toute cette agitation sans queue ni tête. Sûr qu'elle souhaiterait ne pas être ici. Ailleurs. Là où Ils pourraient se perdre sans égard, sans remord. Parce qu'il n'y a que cela pour Les rassembler, pas vrai ? Ce méli-mélo d'émois indicibles qu'Ils ne sont pas en mesure d'identifier. Un peu de dépendance physique, bien entendu. Peut-être un brin d'inclination; pudique et chevrotante derrière certains silences. Alors elle inspire bruyamment l'air autour d'Eux, profonde goulée de fraîcheur qui, elle l'espère, suffira à taire l'incendie sous la couenne. En vain. Cependant, la toubib s'entête à faire comme si. Farder l'indifférence est préférable. Admettre le pot-aux-roses serait bien plus effroyable encore. Car elle ne peut concevoir cette horrible vérité: face à Lui, elle ne s'appartient plus. Alors l'encéphale s'empresse de jeter son dévolu sur la panique générale. Faut dire que ce jeu de dupe n'est pas franchement évident, tandis que l'opium ne cesse de lui grignoter le bulbe. Mais où sont-Ils déjà ? Ah oui. Cette soirée: trop lourde, trop bruyante, trop arrosée, trop tout. Et d'agiter la caboche, afin de regagner la terre ferme, l'instant présent tout du moins.

« - La cabine..., qu'elle inspire péniblement, ...la plus proche est bien à trois kilomètres. Nous n'avons pas le temps pour cela.

En effet. La situation actuelle n'est plus qu'un joyeux bazar sans cohérence aucune. L'effroi souhaiterait la dévorer de bas en haut, mais la drogue absorbée semble retarder l'échéance. Chose plutôt utile, il faut bien l'avouer. Sans cela, sûr qu'elle se serait animée de terreur. Ce n'est pas tous les jours que l'on assiste à un tel spectacle ! D'ailleurs, cela lui rappelle brièvement l'épisode du mort encore vivant planqué dans le coffre de sa voiture. A croire que même l'univers s'enlise lorsqu'Ils se trouvent l'un auprès de l'autre. Evidemment ! Ce n'est qu'à Ses côtés, qu'elle se surprend à vivre quelques instants insensés. Serait-ce un signe ? Probablement. Mais l'heure n'est pas aux possibles alertes du destin.

Les dons seraient donc inversés ? Pas totalement idiot. Alors elle porte ses mirettes incertaines sur ledit barmaid, peu convaincue par les recommandations de Son partenaire. Aurait-elle suffisamment de courage pour venir empoigner ce dernier dans l'espoir que cela ne déclenche une vision ? Rien est moins sûr. Et pour cause; Aileen se voûte imperceptiblement, psalmodie un Dieu quelconque de bien vouloir lui venir en aide. De disparaître en somme. Si elle arbore souvent de grands airs, on ne peut pas dire que la psychothérapeute ne soit d'une grande témérité.

- Les visions... mais vous savez, ce n'est pas aussi simple que...    

Mais devant Ses prunelles galvanisées d'un espoir éperdu, Aileen ne peut que courber l'échine. Alors elle opine d'un bref hochement de tête, se redresse sur ses guibolles affolées. Le temps de contourner l'étalage de fortune pour se heurter à la mine déconfite du gaillard.

- Qu'est-ce que vous..., qu'il commence sans parvenir à achever son sermon, surpris d'être agrippé de la sorte par Aileen.

Derrière les paupières de Madame Irma se tisse alors le film d'un autrefois. Et c'est l'ignominie qui s'en vient lui déformer la trombine d'une appréhension nouvelle.

- C'est lui... C'EST LUI !

Mais là, sous sa coupe, Aileen s'étiole. Et tandis qu'elle aspire à tourner les talons, c'est d'une poigne dantesque qu'il la ramène vers lui.

- Derek ! », qu'elle geint dès lors, avant d'éprouver la vivacité d'une mandale tout contre sa pommette.     

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Stand up like a solider baby.

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Trois kilomètres ?! TROIS SALOPERIES DE KILOMÈTRES ?! Interloqué, je scanne les environs d’un regard scrupuleux et suspicieux. Dans cette mélasse des cons qui donnent le meilleur d’eux même pour nous livrer un léger aperçu de ce à quoi peut bien ressembler le sous-sol des enfers, je dois accepter l’évidence et admettre que courir ou marcher trois saloperies de kilomètres ça risque d’user jusqu’à la corde les souliers ! Et on est franchement trop ivres ou givrés pour se lancer corps et âmes en les affres de ce triathlon impossible. And then j’ignore ce qui me surprend le plus ; savoir que nous sommes isolés du reste du globe ou constater que ma toubib fétiche a fourni un calcule plutôt précis sur la distance qui nous sépare d’une quelconque issue salvatrice ? Trois kilomètres. C’est pas juste un calcule précis, ça, ma chouette, mais c’est à penser qu’on Lui a téléchargé entre les synapses la carte de Google Earth ! Une histoire de compas dans l’œil ou juste et tout simplement un passif de survivalisme dont j’en ignorais l’activité ? Mystère et boule de foutoir, comme on dit. À l’aube de Lui demander de nous sauver les miches en Lui proposant de nous improviser le signal d’un SOS en code morse en se servant de l’épais voilage de fumé qui nous emboucane comme devait s’emboucaner l’intérieure de la fourgonnette d’un hippie libertin cloitré dans la canicule d’un incandescent mois de juillet 70, (mais c’est que cette phrase se veut aussi longue que la fin du troisième volet de The Lord of the Rings !), mais ayant peur qu’on hèle dans le fin fond de ces bois une tribut occulte et adepte du cannibalise, (Tintin au Congo est la référence à incérer ici) mes lippes se scellent et je campe alors tous mes espoirs sur Son Nostradamus intérieur !

Et je La reluque avec ces grands yeux de Chat Potté sous LSD, déterminé d’élucider tous nos mystères et pourquoi pas puisque soyons fous : rompre ce satané mauvais sort qui s’acharne sur nous ! No shit, j’vais bientôt nous dégoter un trèfle à 4 feuilles si cela continu. Bien qu’Elle ne semble pas chaude (WTF ? Elle est toujours chaude, ma toubib) ; bien qu’Elle ne semble peu convaincue avec l’alternative, les barrages la Mirobolante cèdent et mi-figue mi-raisin Elle acquiesce et Se meut derrière le zinc. Enraciné dans le cadre du fervent spectateur qui au bout de sa vie n’en peut tout simplement plus de tout ce suspense, j’observe et supporte le tour de passe-passe en ne cessant de silencieusement clamer : Yes, you can !  You can do it ! Just do it !

- Je le SAVAIS ! beugle-je, manant à l’os, trop fier de notre légendaire complicité, martelant la surface poisseuse du zinc de mon poing alors que d’un synchronisme plus que parfait je vois celui du fautif venir s’imprimer sur l’albâtre de Son adorable pommette !

- AILEEN !

Nasty son of a bitch ! T’aurais embrassé les mains du Pape ou touché le portrait de La Joconde, ma chouette, que la gravité du châtiment n’en sera pas moins terrible ou sinon pire ! Un froid polaire s’empare de moi et ce n’est certainement pas à cause de la température ambiante. Hell, no. J’ai froid parce qu'il y a quelque chose de latent ou d'immonde qui s’éveille en l’abîme, une force ancienne et insupportable, qui me glace le corps… le myocarde aux abois, et la caresse de cette langue reptilienne me gèlera ainsi jusqu’à ce que l’ai expulsée de mon système. En moi le Sabbat de la Peine gronde et vers l’Ignoble ma rage rôde ! La lucidité, comme carapaté dans un sarcophage funèbre alors que j’outrepasse les remparts du bar d’une paume bouillante écrasée sur la surface et lestement bondir par-dessus le meuble non sans renverser au passage chopes de bière et autres vestiges.  

Ce sont ses dents ou une giclure d’hémoglobine (?) que je vois fuser par-delà le preste couloir que se creusent mes jointures dans sa tronche de dégénéré mental que je viens d’emboutir d’un uppercut si badass que cela m’émeut et un brin m’étonne ! L’azur vitrifié louche sur le boulet de canon qu’est mon poing, arborant l’air surpris de L'Homme de Néandertal découvrant la toute première étincelle de feu. Et l’extraordinaire étant par définition de courte durée, ces quelques micro secondes de distraction suffisent pour que le malabar rapièce ses méninges carillonnées et me rétame sur le coin de la gueule barbue une savate monumentale qui m’en décape presque une molaire et prestement m’expédie dans l’express d’un fictif roller coaster.

S’en suit d’un choc des titans, où étreinte de pas d’amour entre deux grosses brutes épaisses s’impose et que des reins soient poussées et puis embouties dans à peu près tout ce qui se déroule dans leurs dos. Une explosive épopée et onomatopée digne d’un générique d’un vieux Batman et dans les travers des pif ! paf ! et pouf ! fusés c’est mon pied qui marche ou plutôt dérape sur une bouteille de bière vide et qui me fait perdre l’équilibre. La trajectoire de ma descente du coude est donc compromise et égale au Titanic fonçant droit dans l’iceberg je le vois venir se heurter et puis s’écraser dans l’orbite gauche de ma toubib !

Enfer et damnation ! J’ai pas fait ça ? Dis moi que j’ai pas ça, ma chouette ?!

- TOUBIB ! Aileen ! Oh, non, fuck ! Ça va ? Vous n'avez rien ?!

J’viens de Lui asséner un black eye avec mon coude. Comment tu penses qu’elle va ou se porte, ma chouette ?! Et je me précipite à Son niveau, engouffrant Son beau, mais amoché minois au creux des mes paluches de panda empoté :

- Je suis désolé. Je m’excuse ! Je vous demande pardon ! J’voulais pas. C’est un accident. Ça fait mal comment ? Combien vous voyez de doigts ?!

Live For The Night .

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Owii ! Les preux fougueux ! Coulons dans l’immortalité ce moment d’épopée et rutilons nous les sourires Colgate par le biais de ce selfie tout choupinet que je veux capter de nos frimousses. Ce sera une anecdote hilarante à raconter à nos futurs enfants et mères porteuses. Parce que pour sûr de persuasion, je sens poindre en les confins loufoques de mon cocorico de cœur des sentiments et estimes à l’égard de ce bel adonis à la longue toison soyeuse et parfumée ! Qu’il oublie cette alliance de pacotille et songe à notre romance explosive et locomotive ! Notre histoire et union d’oignon sera une légende ! Je le sens et renifle du bout du pif ! Alors à catimini et petits trotinots je me rapproche de lui, lève doucement le bras en l’air pour dans l’écran de mon cellulaire essayer de harponner le chevelu de nos duos de jolies têtes ! Chose à peu près faite, les preux, c’est d’un pouce frémissant que je viens écraser le bouton de l’appareille photo et dans un synchronisme aussi effarant qu’éblouissant je me prends en plein dans le mille de mes incisives une ribambelle de jointures et la menotte poignée qui vient avec !  Une diète aussi soudaine qu’expulsive que l’on me contraint de bouffer à pleine lapée et qui déraille le jukebox de mon luron esprit ! Une pluie de confettis aux couleurs de la Pride jonche et explose dans mon champ de vision alors que j’ai l’époustouflante sensation se subir les relents d’un coup de foudre, mais dans les gencives et babines ! Ma caboche est propulsée sur l’arrière et c’est bien entendu tous les restes de mon gabarit et petons qui suivent la trajectoire.

C’est avec dangerosité que je retrouve mon équilibre, mes globuleuses mirettes floutées dans le confus et vaincus cherchant la source même de cette colère divine qui vient de s’abattre sur mes cognottes et quenottes. Pas trop persuadé de chez assuré de capter ce qui vient de se produire, c’est avec désastre et consternation que je vois s’éloigner dans le lointain son sexy back et cette rivière de flammes rutilantes qui derrière lui se déroule et répand comme le tapis rouge au festival de Cannes. Et comme un jour quelqu’un l'a dit :

- Love hurts, my love ! Je riposterai rien de point ! T’aurais quand-même pu attendre que notre selfie soit passé ! Là j’ai de coulé dans le béton de l’immortalité le souvenir de ton poing s’encastrant de chez s’enfonçant dans ma babouche de bouche ! Ce cliché ne nous rend vraiment pas justice ! J’ai l’air d’avoir une envie de chier qui ne passe pas et toi t’as tellement la rage au ventre que ça te gicle par les yeux et te donne des globes oculaires de piranha ! C’est vraiment navrant de chez désolant non mais regardez moi ça cette vision d’horreur et d’épouvante, grommelle-je, tout rouge de douleur et de déception, le pif collé contre l’écran de mon portable et me contenant de simplement tourner les talons pour me tirer le fion d’ici !

Cette rave party n’est plus ce qu’elle était et là où l’amour se meurt, les preux fougueux, c’est un Lazy malheureux qui s’envole vers un autre lieu !

Adieux.
Restez authentiques de chez moustiques.
Pleurez pas, on se retrouvera bientôt !
Peace, love et Kumbaya sur vous !
#thisistheend #freebritney #2Fab4U

just remember...

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- Aie ! Aie ! Aie ! qu’il geint, Alcatraz, les opalines diaphanes exorbités comme un merlan frit alors que la ma menotte de l’intempestive sauvageonne vient sans aucun préliminaire s’engouffrer dans la mouillure de sa chevelure aussi ébouriffée qu’échevelée, empoignant de généreuses poignées de mèches comme l’on vient déraciner une poignée de pissenlits sur le vert d’une pelouse qu’on entretient avec amour et soin.  

La liane tortueuse de son échine délicate exécute la servile courbette qui serait passible de non seulement lui tourner un rein ou deux, mais pourrait aussi le déclarer implacable vainqueur s’il participait à un concours de limbo inversé… Hey, take it easy, it's alive and fragile ! Élémentaire, espèce de Watsnouette à la main grimpette : qui saurait résister au parfum de ces noix de macada-machin et les bienfaits miraculeux de ces éprouvettes de produit de beauté ?! Personne ! Sauf celui qui se contrefout de son hygiène corporel et aime sentir la vieille Calvin Klein pas lavée depuis l’épisode de la Guerre Froide. Et veut-elle bien arrêter de le renifler ainsi ? Alcatraz se sent aussi claquemuré et cerné que le pédoncule d’un pétunia aux pétales pas tout à fait encore bien épanouies et déployées ! Et c’est aussi très castrateur pour sa pauvre virilité morcelée de part en part.

- Négatif ! Le hachoir à viande ne marche pas. Une cocue trahie a déjà essayé par le passé de m’y broyer dedans. Elle a tellement poussé jusqu’à l’usure que c’est le moteur qui a cramé avant que je ne me… hache… ce qui aura d’ailleurs déçu le saucissier du village voulant soulager son envie de belle et grosse merguez. J’lui aurais proposé la mienne, mais j’avais la gueule pleine de lames et résidus de viande.

Et puisqu’on ne parle pas la bouche pleine, Alcatraz s’est tût alors qu’on aura essayé de le trucider pour la mille et unième fois. Ah, la vie au royaume d’Elvendyr, y’a pas à dire, c’est trépidant ! (Le choix du mot est totalement intentionnel, réfléchi et bien placé !) Et au grand dam des boobs d’Amara, mais va-t-elle un jour comprendre qu’il est un genre de blatte muté dans le corps d’un homme pas tuable ?! Elle peut bien chouiner sur ses produits de beauté qu’elle doit acheter à toutes les semaines, mais lui il commence à s’en blaser de toujours lécher les vitrines pour se récupérer de nouvelles fringues puisque les autres brûlées, ensanglantées ou tout simplement dissous vers le néant. Il n’en peut plus. Ça doit cesser et s’arrêter. Il va devoir sortir de son chapeau de magicien luciférien un lapin suffisamment blanc et albinos qui sera passible de l’impressionner et convaincre de céder à Son souhait à LUI et ainsi se délier de ces enfoirées de chaînes mystiques. Huuuuuummmm…. Il pourrait lui bourrer son matelas de poils à gratter… inonder son garde-manger de fourmis… projeter sur les murs sa chambre des imagines de films XXX. Transformer sa garde-robe en la garde-robe d'Ivanka Trump  et faire de son manoir la réplique parfaite de la maison blanche… y encastrant dans le lot mister the president lui-même et toute son ignoble personnage ! AH ! MOUHAHAHAHAHAHAHA !!!! Personne ne voudrait ça chez-soi ! Même pas lui !

Tellement fourré dans le evil de ses idées, Alcatraz, qu’il n’a pas vu venir cette poigne sur sa cheville et l’éjaculation de cette flamme rutilante au creux de sa vile et menaçante paume.

D’une : what the hell is wrong with you ? D’hab, c’est les flocons, le froid et la neige qui te chient des mains. Pas ces effets de pyrotechnie à la Michael Bay style.
Petit deux : t’as déjà entendu parlé de la légende des kilts ? Dis-toi que pour les serviettes de douche c’est la même putain d’affaire et qu’Alcatraz n’est pas très chaud à l’idée se sortir ou griller la collation !

- LOVE, j’suis un DÉMON. Les FLAMMES, j’y suis né DEDANS !

Duh ! 1+1=2. 2+2 =…..
Et pourquoi certaines de ses paroles sont en majuscules, me demandez-vous ? C’est parce qu’il s’adresse à elle en bondissant sur son pied disponible, jouant sur les trémolos et échos de sa voix de démon féroce.

Et puis bat les couilles et le coquillard avec une babouche.
À pleines paumes, il vient saisir sa flamme et retrousse un visage victorieux vers elle…
Jusqu’à qu’une odeur de couenne roussie leur inonde les narines et qu’Alcatraz comprenne qu’il est Aleksey dorénavant et que OH MON DIEU MAIS LE FEU BRÛLE ET CALCINE !  

On se calme le she's just a girl and she's on fire s’il vous plait et quelqu’un peut-il bien lui expliquer ce qui se passe ici ?!?!?!

Neon Trees

« Oy with the poodles already. » Gilmore Girls

Aleksey pourra dire ce qu'il voudra : si ça saigne, ça peut mourir. Or, non seulement il saigne à en pisser le sang, mais en plus il souffre ! Autrement dit, il existe un moyen de l'occire une bonne fois pour toute.
J'ai déjà considéré l'idée d'utiliser mon voeu pour lui demander de se tuer, mais encore une fois... c'est trop risqué. En admettant que ce ne soit pas moi qu'il tue - et franchement, je ne parierais pas là dessus -, il trouverait un loophole et tuerait peut-être sa forme humaine uniquement, par exemple. De même que je pourrais faire le voeu qu'il perde ses pouvoirs. Ça me permettrait de le foutre à la porte avec un grand coup de pied au cul et il ne serait un danger que pour les nerfs de la populace.
...Quoi que. On aurait peut-être un tueur en série dans la nature.
Mais on pourrait toujours le tuer, donc ça ne serait pas si grave que ça.
Mais on en revient toujours à la même problématique de base : les génies sont des êtres instables... et lui plus que tout autre. Il pourrait me priver des pouvoirs, ou tourner mon voeu de manière à ne plus dépendre des pouvoirs de la flûte. Ou les deux.
Je l'aurai à l'usure. Soit il débarrassera le plancher, soit il finira dans un trou au fond du jardin. A bien y réfléchir, il serait intéressant d'écumer les bibliothèques d'Elvendyr afin d'y glaner un maximum d'information. Sait-on jamais, il existe peut-être un rituel pour le priver de ses pouvoirs... ou pour l'enfermer dans une lampe. Hm ! Idée à développer, tiens !
-LOVE, j’suis un DÉMON. Les FLAMMES, j’y suis né DEDANS !
Plus drôle que de « cautériser » la plaie à son pied à ma façon ? Le voir plonger une main assurée dans les flammes que je viens de créer et voir ses yeux exorbités en comprenant qu'il n'est plus un démon. J'avoue avoir eu mon moment de doute... Quoi que ce soit qui nous inverse nos pouvoirs ici, je n'étais pas convaincue qu'il en soit affecté...
Attendez...
Oh merde.
-Est-ce que ça signifie que tu es... un ange maintenant ?
Me mordant la lèvre pour ne pas rire, et réalisant que je ne peux pas davantage reprendre le feu que j'ai créer que je ne peux décongeler ce que je congèle habituellement, je criais ;
-Derek, on peut avoir de l'eau par ici ?
Oui, bon, je vais quand même pas le laisser cramer... Ça pue bien trop ! Et puis... un ange est capable de se guérir, non ? C'est le moment ou jamais pour en avoir le coeur net...

fiche by disturbed

just remember...

♫♪♫
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Pendant qu’il est occupé à se secouer la paluche à la manière qu’on secoue une bouteille de Coka ou avec la frénésie qu’on emprunte lors d’une époustouflante branlette, bien serré ses sourcils ne peuvent s’empêcher de se tricoter alors que la voix de sa bourreau se fraye un chemin en la cohue ambiante et vient se terrer dans le creux de ses esgourdes. Estomaqué, étonné et autres synonymes du même type, Alcatraz pose ses reluisantes diaphanes en les sombres fielleuses prunelles de son interlocutrice. Pour un peu, il en oublie sa main carbonisée et l’odeur de petit cochon qui s’en émane.

- Un… un ange ? Moi ?! AH ! HAHAHAHAHAHA ! La bonne et terrible blague ! Qu’il s’esclaffe, gosier tout grand ouvert et gorge bien déployée.

Pour un peu il s’en taperait la cuisse avec hilarité tout en se sentant pousser des ailes. Alcatraz ne peut pas être un ange. C’est impossible. Nenon. Im.Po.Ssi.ble ! Ou sinon c’monde de cons est sens dessus dessous et bientôt se sont les poules qui auront des dents.

- Qu’est-ce que tu as encore fait ?!

De suite il lui lance la pierre, non sans constater que les brulures et la carne rougeoyante et à vif doucement se régénère comme la queue tranchée d’un lézard. Ses célestes azurés d’ailleurs louchent sur les phénomènes, sa mâchoire se déboitant en un gigantesque petit « O » de frayeur alors qu’entre ses deux biscuits les informations font leur petit bonhomme de chemin. Par tous les enfers, tonnerres de braises, pour l’amour de tout ce qui est satanique et de flamme en ce bas-monde ; il est un ange. Le voilà coincé avec un myocarde immaculée, un cul béni et fervent partisan des divines babouches sacralisées. NON ! NAON ! IL REFUSE, ALCATRAZ ! Il n’en veut pas de ces harpes, célestes cantiques, langoureuses prières et vœux de chastetés. Il commence à peine à redécouvrir les joies épicuriennes des orgies, on ne peut pas si vite le cloîtrer au couvent et l’enchaîné à cette saloperie d’abstinence ?!

Aux abois, paniqué, Alcatraz gobe la très maigre distance les séparant, ses paluches d’ours mal léché allant saisir les épaules de sa despote dans un élan aussi désespéré que suppliant :

- Inverses tout ça. Inverses moi tout ça, Phoebe ! Tu voulais te venger de cette illusion de blattes que je t’ai l’autrefois illustré dans ce pot de confiture ? C’est le coup du boa constricteur  caché dans ta taie d'oreiller, que tu ne digères  pas ? Le nid de vipères grouillants dans le fin fond de ton bain ?! T’es rancunière et vicieuse à ce point ?!?!? Tu m’as invoqué ici pour me damner en me bénissant !?!?! Mais qu’est-ce qui t’as pris de me faire ça ?!?! Pourquoi !?!? Tu n’avais qu’à faire un vœu. Je ne veux pas être un ange. Nope. Non. No ! Inverses tout ça et maintenant !!!!!

Il gueule, Alcatraz… se cramponne aux épaules de sa marâtre, comme un mioche se cramponne à la jupe de sa mère. Au bord du billot, du gouffre et autres grandiloquentes lisières.  

- J’veux quitter cet endroit de---

Même pas le temps de finir sa phrase, que presque après trois petits coups de talon ; voilà que la fille du feu et le nouvel ange se téléportent diable sait où !

Nous ne savons pas où ils sont… mais on espère qu’ils ne l’emporteront pas au Paradis, right ?!