If you really want more, scream it out louder

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Pya. Jaimie. Les données parcourent la voie des airs, s’infiltrent en mes conduits auditifs et précieusement s’emmagasinent dans un joli recoin de ma caboche. Pintée, complètement torchée, il y a un risque sur deux pour que j’ai tendance à les mélanger et les confondre ; mais l’essentiel est que je n’oublie pas leurs prénoms ! Rares sont les occasions où j’ai le petit bonheur de me faire des amies, alors je ne vais pas la laisser me filer entre les doigts ! Surtout que la plus grande des deux brunettes est tout à fait craquante et adorable avec cette âme de bonne vivante qui lui colore l’auréole de jolies nuances et éclats. Je me sens comme un papillon de nuit qui inévitablement est attiré par la lumière. Faut juste savoir garder une certaine distance, pour ne pas se brûler les ailes, n’est-ce pas ?!

Heureuse, fofolle, pressée de retrouver les affres de cette soirée qui nous annonce un petit quelque chose de mémorable et épique, je clopine vers elles… me glisse entre elles, passant mes bras autour de leurs jolis cous pour tout fort les serrer contre moi et nous inviter à fouler le sol terreux de cette piste de danse improvisée et où même l’œil de cette gigantesque tornade ne semble vouloir s’essouffler ! Merveilleux, la plus petite des deux brunettes semble bien vouloir me donner une seconde chance et me faire la petite faveur de se prêter au jeu !

- Enchantée, Jaimie et Pya ! Notre trio de trois mousquetaires au féminin est composé de prénoms fort bien jolis !

J’sais pas si elle fait du sens, cette phrase, mais on s’en fout et le pas léger je nous faufile au travers de la foule, sombres prunelles auscultant les visages anonymes pour tenter d’y reconnaître les familiers.

- Moi. Connue ? Oh ! Il y a de popular chez moi, que mon amour inconditionnel pour la téquila et les conneries qu’elle me fait faire. Ha ! Ha ! Et je suis originaire de San Diego, issue d’une mère mexichrétienne… d’où l’accent et la gueule de latina. Comme on dit ! Et vous ? C’est votre première fois ici ? Et RD c’est votre ville ou vous êtes simplement de passage pour l’event de ce soir ?

Et à bâbord toutes, les Muchachas car les Niños sont juste là près des boîtes de son ! Péliades de sourire Colgate, de mirettes extasiés et de gueules d’amour qui n’en peuvent plus du charme du DJ et non sans gêne se pâme comme des groupies au salut de son podium. Raflant leur seuil, je libère mes nouvelles amies de mon étreinte, leur assène de gentils coups de bassin pour les convaincre de franchir un pas de plus et en retrait j’ouvre les présentations :

- Seb, Antonio, Greg, je vous présente deux nouvelles copines ! Jaimie et Pya !

De mon index, je pointe les deux jolies brunettes et bien entendu que je les confonds ! Heureux, chaleureux, le trio de dudes se rapproche des nouvelles arrivantes et s’empresse de dégainer la bise et les accolades hyper amicales.  Darling par ici, choupette par là, compliment donné à l’égard de leur coiffure ou chaussure. Elles sont adoptées, c’est clair comme de l’eau de roche !

hello darkness my old friend...

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Freedom. Un état éphémère que l’esprit apprend à expérimenter que trop tard et que trop rapidement. Un fruit délicieux, juteux et sucré, que l’on cueille par une harassante et bouillante journée de moisson et que l’on croque à belles dents. S’en abreuvant avec appétence et contentement. Fort malheureusement, la Liberté, tout comme le fruit délicieux, sont des saveurs et parfums qui finissent toujours par s’égrainer sur les papilles gustatives. Nous laissant dans le creux du gosier, un arrière-goût de cendres et de poussières. Le doux-amer d’une opportunité raté, pour un moment passé et une chance désormais révolue ! Ah, la Liberté ! Ce que cette petite et sombre connasse peut me manquer !

La Liberté de s’exprimer.
La Liberté de cogner.
La Liberté d’atomiser d’un magistral coup de boule cet espèce d’énergumène qui par un désastreux miracle s’est échappé de son Choo-Choo De l’Amour pour venir faire le pied de grue devant moi et nous improviser sur le tas ces quelques petits trots de valse lente aussi ridicule que grotesque ! Excuse you, l’ami, mais t’es vraiment au travers de mon chemin et j’ai le sens de la Vie à aller contempler/comprendre au fin fond d’un verre de rhum qu’il me tarde de siffler !

- Bah, là, boucle d’or ! Tu vas à droite ou à gauche ? J’ai vraiment envie de pipi et tu m’empêches de passer ! que s’exaspère le plumé rutilant, menottes plaquées sur son entre-jambe et tortillant du fion pour espérer calmer son urgence du moment.

À moi de le dévisager comme si je venais de faire la rencontre du 4e type, pour d’une main de manant le saisir par le col de son blazer et l’envoyer bouler sur le côté. Le petit contretemps perdu Diable sait où, j’emboîte le pas et ose aller me désagréger en l’épicentre même de ce torrent catastrophique. Braver cette forêt de carcasses dansantes et imbriquées les unes contre les autres, on s’en sort pas sans écraser quelques pieds et exploser les bulles de quelques adeptes des amours chimères ! Une fille qui roule une pelle à un gars, un gars qui roule une pelle à une fille, deux filles qui se tortillent, deux gars qui matent, deux autres qui se roulent une pelle et une fille qui roule une pelle à personne. Quel charmant et pittoresque exposé que voici ! Et dans l’effervescence de cette foule qui empeste la sueur, l’alcool et les hormones, le parfum d’une sombre et soyeuse chevelure plane au-dessus des pestilences et doucement se fraie un chemin jusqu’à mes narines hypersensibles. Une sorte d’errance et de transe,  qui de nature solennelle et mystique se mêle parmi les fadeurs d’ici-bas et imprègne sur les immondices un écrin de poésie. Vénusté nacrée et polis par les ans, dont les doucereuses et exquises houles de parfums nous rappellent celui des splendeurs orientales et nous ramènent vers les humeurs vagabondes. Songe à la Beauté, à la Vie après la Mort, à la Renaissance après la frigorifiante saison, au crépuscule qui règne sur les torpeurs diurnes, aux sybarites étreintes essoufflées, aux soupires qui ne savent jamais se mentir, à deux cœurs qui se connaissent par-cœur et ces Regards qui se complaisent mieux encore que les terres pleines---

OH ! ça va. Accouches, qu’on baptise, la guimauve ! Pas besoin de t’étaler durant cent ans de vie ! Pour toi, ça ne vaut plus grand-chose, mais pour certains ; les secondes comptent !      

Sibyllin soupire intérieur et drame apocalyptique. Silena.
Elle est là. À quelque part. Claquemurée entre partout et ailleurs. Mes traits de fer semblent enfin trouver baume à ces viles cicatrices me fracturant le marbre de la figure. Mes pupilles autrefois éteintes recouvrent une certaine lueur, flamme onduleuse qui me réchauffe l’âme et me berce dans les bras d’une sérénité que je désespère d’embrasser. L’état second est à ce point prolongé, que jamais je n’ai vu s’émouvoir les silhouettes badines autour de moi et les jeux de lumière épileptiques courir ou même radier les crânes fous.  Ce n’est qu’une fois gagné la périphérie du bar, qu’une savate bien placée me secoue et derechef me clou bien profond en les coffins de cette réalité exaltée. Les deux billes de saphirs louchent littéralement sur le glass que le barman habilement fait glisser sur la surface du zinc et que je rattrape d’une patte viscéralement chevronnée à ce genre de coutume et parade ! Un sourcil arqué est signe d’une longue et profonde interrogation alors que j’approche le nectar alcoolisé de mes lippes. Et au barman de me répondre :

- C’est votre sorcière préférée. Qui offre.

Silena. Mon éclat de Paradis, en l’Enfer. Une lumière, en les noires et sépulcrales Ténèbres. Un mirage, au cœur d’un univers qui à jamais se perd dans le frimas des échos et se meurt en l’ère polaire. Un---
Vas La retrouver. Au lieu de te complaindre et geindre dans tes utopies érotisées !

Force est d’admettre qu’il a raison, le furieux et impatient cerbère ! Alors mon pas s’enroule à la vertigineuse escalade de Son règne sur mes landes oxydées, rebrousse chemin et revient se perdre dans l’inextirpable forêt des corps qui s’ébranlent et dansent la vie. Une fille qui roule une pelle à personne, deux autres qui se roulent une pelle, deux gars qui matent, deux filles qui se tortillent, un gars qui roule une pelle à une fille et une fille qui roule une pelle à un gars. Dans ce charmant et pittoresque exposé, les deux billes de saphirs qui enfin transpercent les apparitions vestalies et qui viennent se heurter sur les monts et merveilles de Sa silhouette merveilleusement bien ciselée que je vois apparaître entre quelques troubadours survoltés.

Silena…

- Good evening, my bedazzling witch.  

La comédie se veut muette, l’espace d’un instant. Étrange et inattendu de se retrouver ici, au cœur de ce merdier impossible. Car, oui ! Hélas, la Liberté est un état éphémère que l’esprit apprend à expérimenter que trop tard et que trop rapidement...

@Charlize Flores représentait un personnage bien particulier. La jeune femme avait bien bu. Cela se sentait. Elle demeurait tactile et très sociable. Elle voulait se faire des amis. Présentement, elle accrochait ses deux nouvelles proies. Jaimie Langford la laissait agir même si elle ne demeurait pas très à l'aise dans un tel contexte. Pya Fuller lui avait tendu un vrai piège. Les Rave Party... elle avait assez donné étant plus jeune et elle avait bien payé ses écarts. Des séquelles restaient en elle. Arriverait-elle à passer à autre chose ? Les trois jeunes femmes faisaient connaissance. Jaim' se relâchait un peu pour faire plaisir à sa meilleure amie qui paraissait très enjouée de squatter cet endroit. La petite brune posait des questions. Elle permettait à la conversation de prendre vie et de ne pas faner. Charlize se réjouissait tellement. Les filles traversaient la foule. Les gens étaient collants et ils avaient du mal à laisser passer les autres. Tout était collé, serré. Heureusement, les filles ne demeuraient pas obèses et elles passaient partout. La discussion prenait forme. Flores usait beaucoup d'humour. Cela détendait l'atmosphère. Elle venait de San Diego, avec des origines mexicaines. Cela justifiait en effet son accent. Était-elle de passage pour la fête ou vivait-elle à RevealDown ? Elle ne l'avait pas précisé.

Euh... non. On habite à RevealDown et c'est Pya qui m'a traîné ici. Charlize lâchait les filles et elle effectuait sa petite danse du bassin, elle était vraiment hilarante et libérée. Elle présentait ses amis. Salut vous trois ! Devinez laquelle je suis, Pya ou Jaimie ? Il fallait bien rire un peu et abandonner la pression. Charlize coupait le délire, elle pointait du doigt les mauvaises personnes. Faux Charlize, c'est l'inverse. Soudainement, les bises et les accolades pleuvaient. Ces personnes étaient décidément très à l'aise. Jaimie se prêtait au jeu tout comme Pya. Vous allez bien ? Elle observait Pya et Charlize. L'une n'arrêtait pas de zieuter l'autre, c'était amusant et assez captable au final.

- C'est clair ! Je suis d'accord avec la jeune femme. Elle est cool. Je sens que l'on va passer une très bonne soirée avec elle. Je suis contente de pouvoir m'amuser et que ma meilleure amie se débloque. C'est important à mes yeux car elle va avancer. Le traumatisme va disparaître et je sens que Charlize,sans le savoir, va beaucoup y contribuer. Notre compagnie de la soirée nous emmène parmi la foule pour rejoindre ses amis. Je suis dans l'ambiance et je danse en même temps, tellement ravie de pouvoir faire des connaissances. C'est pour moi toujours intéressant et qui sait je trouverai peut-être une âme qui me plaira et avec qui je pourrai nouer un lien bien sympa.

- C'est donc ça tu es célèbre ! J'adore. Ta philosophie c'est la meilleure ! C'est pour cela que tu connais tout le monde. D'accord San Diego ne te manque pas ? Cette nana là me fait trop rire. Je me dis que je serai bien amie avec elle. Elle est si cool comme moi. C'est une personne spontanée. Elle plait ou déplaît j'imagine. C'est pas une fille prise de tête. D'accord. Sympa le mélange d'origine! Jaimie répond au reste.

Charlize nous traîne avec gentillesse vers ses amis. Elle est toute fofolle. Elle nous présente 3 beaux gars. C'est moi la plus heureuse à cet instant. Enchanté les gars. C'est moi Pya... Pya Fuller. Jaimie signale aussi l'erreur. Je fais la bise à tous. Ils sont tops comme Charlize. Ma soirée va être merveilleuse. Ils nous adorent je le ressens avec leurs dires et leurs attitudes. Je les aime bien aussi. C'est trop génial. Dites les gars, vous connaissez Charlize de où ? Ça va elle est pas trop embêtante avec vous ? Nous on a de la chance, elle nous fait passer une super soirée, à peine commencée. Jaim' joue le jeu de faire connaissance aussi. Je lui souris. Je me permets un immense sourire à l'égard de ma nouvelle connaissance qui est vraiment trop sympa de nous faire connaître des gens. Je danse toujours, enfin je me balance. Je profite aussi du son et de l'ambiance entraînante que la musique procure.

“LIKE JESUS SAID, I'M GONNA WITH MY HANDS ABOVE MY HEAD.” & Un brin d'insouciance dans cette parenthèse salvatrice. Les paupières closes un instant, Aileen en savoure l'apparente légèreté. Combien de décennies se sont écoulées depuis cette jeunesse candide ? Elle ne les égraine plus. Désormais, elle compte seulement l'ennui et son ramdam lancinant, redondant. Alors lorsqu'Il menace de s'étrangler, c'est un rire pure, d'une sincérité déconcertante qui lui échappe. Sûr qu'elle n'est pas idiote. Dans sa discrétion, Son petit manège n'est pas passé inaperçu. Pour cela que l'œil rieur se fait charmeur après cela. Elle aussi, elle brûle de Lui. Comme toujours. D'ailleurs, Aileen ne cherche plus à lutter. Peut-être est-ce les circonstances, peut-être s'en est-elle fait une raison. Toujours est-il qu'elle accueille la tumultueuse sans broncher. Un simple souffle qui se meurt entre ses lippes à peine entrouvertes. Un frémissement éhonté. Une plainte tout juste audible, tandis qu'elle croise majestueusement les jambes pour calmer l'incendie.

A son tour, c'est une longue et interminable gorgée qu'elle se fout dans le gosier. Dans un sens, tout ce petit monde est là pour cela: s'étourdir, s'abandonner, mourir encore et encore de s'éprouver enfin. Une fois de plus, elle ne s'effarouche pas lorsqu'Il lui présente quelques paradis factices dans un si petit pochon. La voix de sa mère détonne dans le lointain. La pousse à accepter l'offre, une lueur pernicieuse chevrotant dans l'Emeraude.

« - Essayez-vous de me corrompre Monsieur Morrow ?

Qu'Il fasse ce que bon Lui semble ! De toute évidence, il n'y a rien qu'elle ne pourrait Lui refuser. Ni une ni deux, Aileen impose alors à son organisme quelques émois synthétiques. Et d'une goulée frénétique, inhale la poussière d'étoiles. Hagarde, tandis qu'elle laisse la substance lui griser l'encéphale, elle ajoute:

- Je n'y opposerai aucune résistance.

De nouveau, ses mirettes s'en viennent épouser les siennes. Un sourire étincelant s'étiole sur ses lèvres pourpres. Elle pouffe; juvénile.

- Comment se porte votre... crampe ?, qu'elle ose demander, non sans jeter un œil en direction de son fuseau.

Et de reprendre son sérieux aussi sec, ponctuant le tout d'un raclement de gorge confus.

- Il fait une chaleur ici !... », qu'elle souffle tout en s'éventant avec sa main, étourdie par la fièvre et l'opium.

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Tu comprends pas quoi dans c'est peine perdue, Harper ?

Les révélations commencent fort et, le voyant vider son sac avec tellement d'entrain ; tu te dis que tu le tiens. Ce que tu tiens surtout, c'est un monologue qui s'enfonce dans un délire pas naturel, même pour lui. Ton ordre était simple et efficace, aucun moyen qu'il n'y ait d'échappatoire. Sauf si ... Sauf s'il s'agit de sa vision de la réalité sur l'instant et qu'il pense te dire la vérité. Tes yeux roulent et manquent de rester bloqués à l'intérieur de leurs orbites. Avec un peu de chance ils feront un tour complet !

Tu te disais quoi, toute à l'heure, au sujet des causes perdues ? Ne parvenant même pas à l'arrêter dans sa lancée, tu es obligé de l'écouter te vomir tout son trip. Obligé ? Nah, tu espères surtout y comprendre un pouillème de quelque chose, pour avoir le semblant de la queue d'une piste. T'y tiens vraiment à ton alliance, hein ? Heureusement que ça ne se sait pas, tu te ferais sûrement mener à la baguette pour une pâle copie ! L'avantage - s'il y en a un - c'est que le monsieur te fait réfléchir. Enfin ... Donner un peu de recul, de perspective quoi.

Ca tombe bien : t'as pas grand chose d'autre à foutre dans l'immédiat.
Dans le reste de ta non-vie aussi, soit-dit en passant.

Quelque part amusé par les détails et l'attention mignonne qu'il prend à te prévenir des dangers, tu as un petit sourire. Et c'est quand il finit enfin par se taire - Hallelujah - que tu lâches un long, très long soupire. C'est l'Impossible en personne, qu'il vient de te présenter. Comment tu peux espérer remettre la main dessus, chasser l'objet par toi-même, si tu démarres avec un tel handicap ? Son monologue t'aura au moins donné le temps d'y réfléchir et avoir une réponse aussi simple et efficace qu'évidente. A te demander pourquoi tu ne l'as pas eu dès le départ. Tes yeux bleus dans les siens, une nouvelle touche d'hypnose dans le regard et tu lui demandes ; la voix aussi charmeuse que tu te retiens d'étrangler ce petit con jusqu'à ce que mort s'en suive :

- Tu vas être un amour et la chercher pour moi, cette alliance. Tu sais à quel point j'y tiens et tu ne voudrais pas me décevoir, mhm ?

Pars, cours, vole, petit Poucet. Et ne reviens jamais.

Sauf s'il la retrouve vraiment, là ça peut se négocier. En attendant, tu iras t'en acheter une qui ressemblera suffisamment pour renflouer ton mal-être, calmer tes angoisses et te faire revoir tes priorités. Faut-il encore te le rappeler : à la base, tu cherches à éradiquer le mal. Pas le courser et lui rouler des patins. Pardon, ça c'est l'autre.

- Mais pas ce soir ...

Wait, what ? Qu'est-ce qu'il te prend, soudain ? Tu inspires longuement, le corps tendu à l'extrême et tes doigts qui jouent avec sa main. Puis le rapprochent doucement de ta personne, jusqu'à avoir son oreille à portée de tes lèvres.

- ... Ce soir, j'ai faim. Et t'es à moi.

Ah. Ah oui. Ah ça se sent très, très bien là. Pour que tu sois assez abruti de reporter à plus tard les douze travaux de ton demi-dieu pas net, c'est clair que tu dois avoir une sacré dalle. Ta main glisse le long de son flanc et vient presser contre le bas de son dos ; aide à faire la traduction instantanée - au cas où le pauvre en ait encore besoin - et tu prends une seconde pour poser un regard équivoque à ses copines.

- Vous nous excusez ? On revient vite !

Tu veux pas les inviter, tant que t'y es ? Avoue, t'y as pensé. Mais t'aurais pas pu gérer tout le monde et t'as déjà assez de mal à canaliser ton cinglé préféré. En parlant du monsieur, t'es-tu seulement demandé s'il était partant ? Peut-être qu'il ne veut pas de toi et ... Meh.

Le libre arbitre, c'est surfait.
Surtout parce que tu triches.

Neon Trees

« Oy with the poodles already. » Gilmore Girls

Ma confrontation avec Caleb m'avait laissée enragée. C'était l'effet que produisait cette petite sous merde sur moi. Et en un sens, rien que pour le pouvoir qu'il avait sur mes nerfs, il gagnait. Ce qui ne faisait que m'enrager davantage. Une fumée glaciale parfaitement incontrôlable s'échappait de mes paumes, chaque expiration de ma part rejetais cette même buée hivernale, et il était fort à parier que la température autour de moi avait chuté violement. J'étais une bombe à retardement polaire qui allait exploser d'un moment à l'autre.
Fais-toi violence, avait écrit l'Inconnu.
Me faire violence pour qui, pour quoi ? Qui devais-je trouver ici ? Que devais-je voir ? Une bande de guignols drogués jusqu'à la moelle ? Pourquoi ? Dans quel but ?
J'étais partagée. Je voulais rentrer chez moi. Je devrais rentrer chez moi. Je devais me calmer, et ce n'était pas ici que j'y parviendrais.
Mais la curiosité l'emportait. La curiosité l'emporterait toujours. Pourquoi était-il si important que je me trouve ici ?
Fais-toi violence.
Très bien. Café.
Je me dirigeais vers le bar, créant un léger verglas aussi volontaire qu'incontrôlé ( comprenne qui pourra ) autour de moi afin d'écarter les gens qui n'auraient pas fuit d'eux-mêmes ma température corporelle.
-Un café s'il vous plaît ! criais-je pour couvrir le brouhaha ambiant.
Le serveur obtempéra, se saisissant d'une... toute petite tasse.
-Wow wow stop ! Hého ! Stoooop !!!! Arrêtez tout !
-Vous ne voulez plus de café ?
-Ah si, si. Mais vous n'avez pas plus grand ?
Le serveur me regarda comme si j'étais un illuminé sortie tout droit d'un asile.
-J'ai bien peur que non...
-Hm... Okay. Vous avez bien des pintes ? Pour la bière ?
-Vous voulez une bière ?
-Non. La pinte en elle-même. Remplie de café.
-Je...
-La pinte. Remplie. De. Café, insistai-je, le regard ancré dans le sien, avec tout le sérieux du monde.
Le serveur finit par obtempéré tandis que je remarquais que j'avais pratiquement gelé tout le comptoir rien qu'en posant les mains dessus.
-Vous... voulez du sucre ? osa presque timidement le serveur.
Je répondais par l'affirmative et me retrouvais avec pratiquement un litre de café sous le nez. L'odeur aurait presque pu me calmer.
Presque.
Car à l'instant où je posais une main sur le verre, il fallut environ dix secondes pour que la quasi-intégralité du café soit... gelé. Et le temps que mon cerveau assimile l'information, l'intégralité de mon litre de café était rendu... un glaçon.
-You've got to me kidding me...
... Au moins la cuillère avec laquelle je mélangeais le sucre au café était restée coincée dedans.
Dépitée, je sortis l'espèce de glace au café improvisée et surtout parfaitement involontaire grâce à la fameuse cuillère à présent coincée à l'intérieur et essayais de grignoter mon café gelé. Comme le disait Lorelaï Gilmore : « I’ll drink it, shoot it, eat it, snort it, whatever form it’s in. »
-Comment est-ce que vous... ? commença le serveur, ne comprenant pas - à juste titre - comment j'étais passée d'une pinte de café brûlant à une glace de café géante.
-Comment est-ce que j'ai quoi ? répliquais-je avec toute l'innocence du monde.
Je profitai que d'autres clients viennent passer commande pour me détourner et chercher un point d'observation de la déchéance humaine un peu plus au calme.
Fais-toi violence.

fiche by disturbed

Stand up like a solider baby.

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Dans ce désordre, dans ce non-sens, je me surprends à y découvrir un certain règne. Cette nuit. Cette  nuit seulement, le monde des vivants hante la place d’ici-haut alors que celui des morts se rétracte ici-bas.  Dans l’ombre, la paix, ils se sont endormis et repoussés. Dans la lumière, le cancan et l’ivresse ; les vivants s’attisent et possèdent les sombres écrins de cette nuit. Funambules galvanisés. Fêtards désabusés. Ivres de tout et d’absolument rien. Regards vitreux. Sourires abêtis. Ces témoins insouciants et inconscients des malheurs passés qui à l’aube de la nouvelle ère dansent et chantent la vie. Je ne fais pas exception à la règle. Aileen non plus. Exquises sont nos douleurs et misères engourdies. Comme noyées en les flux étourdissants et lénifiants d’une absinthe exaltante qui du cœur à la tête sait distiller une forme de joie artificielle nous faisant sans pitié aucune sourire en l’ébène fallacieux. Moires d’opalescences qui dans cette forêt d’existences barbouillées ou châtrées prennent des allures de demi-lune et des apparitions comme fantomatiques. Myriade de sourires de Cheshire Cat qui dans le berceau de la Nuit, illustre progéniture de Chaos, sait reluire de folie comme mille feux étourdis et apparaître tout comme disparaître  dans la pénombre de ce pays des merveilles. Alice, ma chouette, ne craint plus de suivre le Lapin Blanc et au bord du précipice ne te tient plus. Laisses-toi tomber. Laisses-toi sombrer. Lâches-toi. Car… cette nuit, et cette  nuit seulement, aussi souvent que l’on peut voir un chat sans sourire, mais jamais un sourire sans chat ; le monde des vivants hante la place d’ici-haut alors que celui des morts se rétracte ici-bas ! Ouais, dazed and drunk, j’peux d’un battement de cils comme ça, outre passer les pratiques de la momification et nous sortir un songe d’Alice: Madness Returns. Pas ma faute. J’suis passé au travers du jeu la semaine dernière et torché comme ce soir il m’arrive d’alambiquer les analogies ! Les prestes pensées me visitent peut-être comme un moulin à vent, mais l’état d’esprit qui présentement recueille les inhibitions de ma ô combien vénérée et désirée Psy lui fait franchir le seuil de l’indécence avec l’élégance d’une Cléopâtre réincarnée qui nue (OMG) se pâme avec grâce et indolence dans son bain de lait d'ânesse… le tout, naturally, déballé sous l’œil époustouflé d’un César qui émoustillé et bluffé peine à garder sa couronne de lauriers sur son crâne carillonné par la visite de moult grivoiseries imaginés…    

Et ce qu’Elle chante et danse la Vie, ma toubib.
Et sans pitié aucune Elle sourit, Aileen !

- Vous corrompre ?! que je m’entends lui faire écho, le feu aux joues et le masque de la Surprise me surprenant avec stupéfaction les traits alors que l’Azur fauche l’Émeraude translucide et que la paluche de panda esquisse un semblant de mouvement de retrait…

Pour finalement et au fast forward de surcroît revenir se présenter vers Sa menotte et La laisser s’emparer de cette poussière de perlimpinpin. Bien entendu que je veux la corrompre, la docteure Davies. J’sais pas si t’as compris, ma chouette, mais les intentions ne sont pas nobles et très professionnelles. Le lien entre la psy et le patient ? Depuis longtemps corrompu et jusqu’à la moelle !  Elle le sait. Tu le sais. Je le sais. Alors pourquoi cette retenue et pudeur, de ma part ? Parce que mirettes indiscrètes ? Parce que pas seuls ? Parce que spectre de l’inquisition ? Mais j’en sais rien. J’suis ivre et complètement pété, tu te souviens ? Ce que je pense, ce que je fais, ça ne fait pas de sens… un peu comme ici, là, maintenant, alors que doucement mes yeux se ferment, lentement ma tête se penche vers l’arrière, que mon pouce et index viennent à quelques reprises pincer les courbures ailées du pif reniflant, après avoir inhalé quelques zestes et poussières blanches. Aheum !      

Les éclisses et particules se frayant un chemin vers la matière grise, sentant déjà les pourtours de cette fête endiablée prendre des éclats plus fervents, le sous-entendu de ma toubib rapidement trouve refuge à mon oreille et me fait grands ouvrir les mirettes. Bien sûr qu’Elle a remarqué ! Bien sûr qu’Elle doit en parler ! Bien sûr qu’Elle doit regarder ! Bien sûr que j’essaie de cacher, en venant contre le zinc m’accouder et cette fichue crampe l’occulter :

- Ça va. Elle va bien. Pour l’instant.

Pourquoi je Lui réponds ? Pourquoi j’ai l’impression qu’on parle de la pluie et le beau temps ? Confus, tendu, hagard, de biais je La reluque… las de souffrir et m’aliéner dans cette fichue distance qui me tient à l’écart et qui de toute évidence Elle en explose le moindre rempart. Ce linceul de bienséance me nimbant, comme criblé et mitraillé par l’assaut d’indécence qui soudain me tiraille. Obus sifflé de l’implacable démence qui dans le bourdonnement furtif me murmure sa litanie et explose derrière l’Azur l’aube rubigineux du Rouge Passion alors que grondent au creux des véhémentes entrailles ce tonnerre de braise !

Oui. Il fait chaud.
Très chaud.
Trop chaud !

- Aileen…

Les pierres de saphir viennent rencontrer Ses émeraudes où valsent dans l’abîme des pupilles, la flamme qui lascivement se trémousse et me berce vers le Vice et Sa malice. Doucement, ma paume glisse sur la surface du zinc, mes phalanges enjôleuses désespérées d’aller rencontrer et retrouver Ses carnes. Du bout des doigts, j’effleure ma convoitise, enivré par le désir bouillonnant dans mes veines, mes reins carbonisés par l’attirance despotique étourdissant mes sens, me faisant quasiment oublier l’endroit où nous sommes. Tels des vicieux serpents, mes phalanges s’enroulent autour des fins doigts…

- Qu’est-ce que…

Ça suinte. Transpire. Perle. S’écoule. Coule. Rigole. Là, entre nos phalanges entrelacées.
C’est liquide. C’est humide. C’est… de l’Eau ?!
Des fines, chatoyantes lames translucides qui dévalent en minuscules cascades sur nos carnes et paresseusement se déversent sur le zinc. La sensation d’avoir les mains comme deux champlures et les veines qui se prennent pour les gorges d’un aqueduc ! C’est quoi ce bordel !?

C’est la coke, right ?
J’hallucine ? C’est dans ma tête ?
C’est ma toubib… qui me liquéfie… genre littéralement ?
L’Azur qui avec effroi embrasse l’Émeraude…

- Aileen… Vos yeux. Y’a un truc qui cloche avec vos yeux !

C’est la drogue. La drogue et le désir.
Normalement, ça dilate les pupilles…

Live For The Night .

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Roooh ! Les preux ! Cette lueur de déception, dans son beau et séduisant regard.  Je la sens. Je la vois palpiter et briller. C’est aussi luisant que l’accoutrement qui m’accoutre présentement et impossible de ne pas s’en éblouir ! Globuleuses saphireuses tout doux noyées dans les océans troubles, un fragment de ma personnalité se voit persécuté et fâchée de chez peinée ! Il est déçu et dans les affres de ma dévotion nouvelle qui m’embrouille l’esprit, s’il y a bien une chose que je refuse de fuse ; c’est de décevoir ce séduisant apollon qui rien de moins de moi attendait la vérité ! Mais je la lui ai livrée sur un plateau d’or et de bon cœur ! De source sûr, ce que je lui ai dis, confié, c’est un secret d’état et de polichinelle ! À Elvendyr, mettre un objet de grande valeur en sûreté, c’est compliqué et alambiqué ! Cette cachette, personne ne pourra tomber dessus… même moi je doute d’y parvenir et pourtant :

- Ouiii ! Tout ce que tu veux mon joli ! J’y volerai, accouerai et nagerai ! Je traverserai tourment et marrant, pour retrouver, récupérer et te rapporter ton alliance ! Elle est à toi, mon tout beau !

Une promesse, aussi fidèle et unie que peut l’être deux fesses qui se connaissent. Y’a rien, absolument rien, que je ne ferai pas pour lui !  Il est mon Himalaya, mon rayon de soleil sur mon esprit lunaire, ma Bétadine sur ma plaie, la friture sur mes ailes de poulet, la solution au cube rubik, le vavavoom de mon effet, la raison du pourquoi et mon comment j’ai pas compris après chaque interrogation lamentée ! Il est mon tout et je lui dois absolument tout ! Aucun blizzard hurlant, désert cuisant, n’arrêtera cette quête et si à dos d’âne je dois traverser tout le royaume ? Et bien à dos d’âne je traversai tout le royaume et lui dégoterai cette bague et de main presque propre la lui remettrai ! C’est une promesse ! Juré, perché, je me crache dessus !

Et tel un morpion qui d’une baloche à l’autre saute, c’est à pieds joints, les preux, que je m’apprête à bondir dans la quête et accomplir ma Destinée… destinée comme destin…. Pas destinée comme cette teigne de Destiny qui pue du bec et raffole des bonbons bonbec ! Elle ne mériterai pas pareil assenassions de ma prodigieuse personnalité. Mister Quenottes ? Bien entendu que oui de chez pour sûr ! Il est mon Kilimandjaro, le bourgeon de ma pédoncule, la péninsule de mon pays, la pétunia sur ma tige, le pissenlit sur ma pelouse, la cédille à mon « C », le « C » au « Cul », la framboise dans mon gelato, le---

HIN !? Son bras fort, délicieusement masculin s’enroule autour de ma taille de guêpe, son "serpentin des merveilles" ne manquant pas de m’émoustiller le flanc de la région plein sud de mon petit gabarit tout fragilisé alors que la dentelle de son souffle vient avec douceur glisser et cajoler mon lobe d’oreille. Le murmure entendu embrase bien sûr les poussières poudreuses de mon désir, tandis que conquise comme une banquise lors de la débâcle du printemps, je fonds et fonce ! Qu’il me croque ! Qu’il m’avale ! Pour l’amour de Papi, mais que cet étalon sur mon gabarit cavale et possède mes plaines d’Abraham ! De moi à lui et de lui à moi ! Envers et contre tous, on se la touche sans douche et tousse ! Sa fontaine d’hémoglobine qui lui enduira les babines ! Son beau regard qui séduit et brille dans ma rétine !  Et les bottines de Destiny qui patinent ! J’ai oublié la présence de mes copines, tout dévoué et pelotonné à lui, je clopine !

Oh, les preux ! C’est ce soir ! C’est l’illustre Georgi de jour J ! Ma main orpheline qui agrippe les grelots de sa paluche alors que je cherche un endroit tranquille où nous pourrions laisser pour une ultime fois nos moustaches se rencontrer et se présenter ! Le feu aux reins, les papillons dans le ventre et les globuleuses mirettes enduites d’images voltaïques. Petit filou de mister Quenottes ! Je ne peux rien lui refuser. Je lui suis entièrement dévoué !  

Près de lui, ma personnalité s’écrase et prolonge !
Près de lui, je m’affaiblis et dégouline comme de la guimauve.
Près de lui, j’ai les guiboles qui ramollissent comme des spaghettis.
Près de lui, j’ai les bras qui s’allongent comme un chewing gum.
Près de lui, j’ai l’échine qui se détend comme la corde d’un string léopard au repos.
Nom d’une étoile de mer, les preux, mais tout près de lui ; je SUIS et DEVIENS un élastique !

- Mon tout beau… y’a quelque chose…

Même pas le temps de constater quoique ce fût, qu’à l’image d’une vieille chemise qui aura passé un peu trop de temps à l’essorage, je me flasque, me fripe, m’étire, m’allonge  et me déglingue ! Longs bras ballants de chaque côté de mon corps, longues et molles canne de serin aussi gluantes que du Jello, pantin dépouillé de toutes ficelles ; je m’écroule au bras de mon beau chevalier !

- Pour l’amour du fiel, mais qu’est-ce donc tout ce Gumby qui me drape et possède la carcasse !?

J’ai les membres qui se détachent, pas qui empruntent les allures du cul flasque et tout flagada d’une mamie de 300 piges !  

- PHOEBE ! À L’AIDE ! JE FONDS ET M’ÉLASTIQUE !  que je hurle, aux abois, toujours fondu dans les bras de mon mister Quenottes et repérant non loin la tignasse brune de ma sauveuse congeleuse de peton !

If you really want more, scream it out louder

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Est-ce que San Diego me manque ? La question de la jolie, sociable et charmante brunette me retombe dessus comme un kilo de briques sur le crâne. Assommée, j’en hallucine tournoyer autour de la caboche 36 statues de Cabrillo… en modèles réduits parce que sinon bonjour le badtrip ! Vague à l’âme et le spleen s’empare de moi. En toute honnêteté ? Oui, San Diego me manque. Atrocement et douloureusement. C’est ma maison. C’est chez-moi. C’est une partie de ma vie. C’est toute ma vie. C’est l’endroit qui m’a vu naître, c’est l’endroit où j’ai grandis, c’est l’endroit où je me suis épanouie et où j’y ai vécue mes plus reluisantes années ! La stèle de la famille Flores à jamais près de mon berceau. J’espère, lors de mes vieux jours, pouvoir aller mourir aux lieux où je suis née. Pas ici. À RevealDown. Cette ville de mystère et de l’épouvante. Là où j’ai toujours soif d’engourdissement, d’oubli, de voix familières qui sauraient exorciser mes démons intérieurs et d’une compagnie salutaire qui tel un flambeau dans la pénombre du crépuscule saurait mettre un peu de lumière en ces mornes et sombres journées où il ne fait jamais beau ! Ce vaste et brumeux cimetière, là où les étrangers et inconnus nous tendent les bras, comme effrayés d'un sort involontaire qui toujours rabat les échines vers la terre qui les réclame ! Prédire que je serai damnée aux portes de ce Purgatoire, jamais dans cent ans j’aurais poussé mon exile en cet endroit ! Berceau de ma déchéance et décrépitude !

Oh, cielo ! Mais que sont ces violons que l’on afflige et cet état d’esprit qui louvoie vers ce tortueux chemin sans bonheur ?! Je m’enivre pour oublier et m’ébrouer à la lumière des rêves artificiels et stérilisés ! Pas pour m’accabler de chagrin et à m’asseoir sur ces songes illustres de oh diantre mais comme elle devient moche ma vie ! Elle est chouette, ma vie ! J’viens de me trouver deux amies ! Un potentiel point d’encrage et d’attache. Des âmes avec qui connecter. Un semblant d’appartenance ! N’est-ce pas espléndido et refrescante !? Un véritable petit baume, sur le myocarde violacé d’ecchymoses ! Et j’ai beau être pintée jusqu’à la moelle, le malaise de la petite blonde ne passe pas inaperçue et je vois bien que sa meilleure amie, ce beau petit rayon de soleil, donne le meilleur d’elle-même pour l’épauler et l’accompagner dans les travers de ce mystérieux calvaire. Si je peux étouffer au cœur de ma propre folie, les souffles et tourmentes de son âme cabossé ; cela ne peut que m’exhausser vers un semblant d’Éden inespéré !

En retrait, souriante, heureuse, je croise les bras sous ma poitrine, dodeline du chef comme un frénétique bobble head alors que l’âme de cette époustouflante soirée s’empare à nouveau de mon long corps de liane. Les trois beaux gosses accueillent à bras grands ouverts les deux nouvelles arrivantes, qui en font tout autant et mon cœur de fêtard en rougit de fierté. Rendre l’utile à l’agréable, c’est toujours plaisant et lénifiant ! Les bribes de dialogues virevoltant à mes esgourdes :

- Ça va. Ça va. Et vous, mes belles chéries. La soirée ? Elle se déroule bien ? que se gausse Greg.
- Charlize, géniale ? Oh, saoule, elle est un véritable feu d’artifice ! Et encore la soirée est jeune. Elle n’est pas à son plein potentiel. Et mon petit doigt me dit que vous n’êtes pas à sous-estimer, Jaimie et Pya. Le feu sur la piste de danse, je parie que vous savez le foutre bien comme il se doit ! que surenchère Antonio.

- SEB !? OH, DIOS MIO ! Seb, est-ce que ça va ? que je m’enquiers, mon sourire peu à peu se décomposant et mes paupières tout grand s’ouvrant sur mes deux billes d’Onyx : Seb ! Qu’est-ce que t’as ?!

La question est rhétorique.
Il ne va pas bien. Mais alors là…
Para nada !

Spoiler:

Je m'éclate réellement. Les gars sont cool sérieux. Des vrais gentlemen ! Je me sens à mon aise. Je danse et me balance. C'est vraiment une soirée au top ! Je suis contente d'être venue ici pour aider ma meilleure amie mais aussi pour rencontrer de nouveaux gens, pour me lâcher et peut-être rencontrer un beau mâle. Je sais ça le fait pas de dire ça ça fait un peu "chaudasse" mais j'ai bien le droit de vouloir une compagnie. je commence à m'ennuyer sale seule...

- La soirée est géniale encore plus depuis la rencontre de cette petite perle. Charlize est trop cool. Ouiii géniale les gars géniale. Je ris comme une otarie. La honte ! Je vois ça et pas saoule elle est comment ? Je vois que là elle a bien bu mais je devine que sobre, elle est aussi sympa et fun. Quoi ? Elle peut faire mieux ? Hâte de voir ça ! Moi aussi je suis geudin vous verrez. Et Jaiimie aussi. On va bien rire les gars. Tu as tout à fait raison. Je fais un clin d'œil à cet inconnu. Je l'apprécie déjà. Je me mets à enchaîner quelques pas pour appuyer les dires de ce rigolo. Je me surprends à faire un bel enchaînement. Je ne suis pas rouillée loin de là. Je ne vois pas Séb qui se sent mal... Je le comprends juste en entendant "qu'est ce que tu as" et envoyant cet homme s'élever dans les airs. C'est une blague ? Je ne me marre plus... Tu fais quoi là ? Descend ! Tu as un assistant ?

“LIKE JESUS SAID, I'M GONNA WITH MY HANDS ABOVE MY HEAD.” & Un tressaillement indistinct trémule entre ses lombes. Un émoi pernicieux, qu'elle n'assimile pas immédiatement. Serait-ce ce paradis artificiel, cette poussière de fée ? Sans nul doute. Et elle en savoure les secousses. Se laissant submerger par ces flots impétueux, Aileen bascule sa petite tête vers l'arrière. Comme il est bon de succomber à ces vertiges effrénés ! Juvénile de nouveau, elle en occulte l'autour mais également la présence saugrenue qui l'accompagne dans son désordre mental. Derek, qu'attendez-vous de mes souffles éperdus ? Un rictus béat s'étiole alors sur ses lèvres écarlates. Pourrait-elle lui refuser quoi que ce soit finalement ? Bien sûr que non. Malgré la substance qui grise ses émotions, Il éveille en elle quelques sursauts incongrus qu'elle n'a jamais su appréhender. Qu'a-t-Il de plus qu'un autre manant ? Rien. Peut-être tout. Toujours est-il qu'elle est bien incapable de tourner les talons. Oh Derek, cessons donc cette vaine mascarade !... Ce brasier familier chevrote inlassablement, léchant plus encore ses sinueuses aspirations? Sans doute pourrait-Il s'emparer d'elle, là, tout contre le comptoir maculé d'alcool et de sueur, qu'elle n'y présenterait aucune résistance. Qu'importe les regards inquisiteurs et les messes basses. A cet instant plus rien ne compte, si ce n'est ce pincement accablant entre ses cuisses. Plongeant une fois de plus ses mirettes ahuries dans les Siennes, Aileen semble l'interroger. Quel maléfice Lui aurait-Il jeté pour exacerber ainsi ses désirs putrides de femme ? Sûr que tout est de Sa faute. Cela ne peut en être autrement. Pas qu'elle s'en plaigne. A dire vrai, ce qu'elle ressent à ses côtés est une bénédiction du ciel. Un véritable ouragan dont elle ne se lasse pas.

« - Derek..., qu'elle murmure à sa suite.

Mais elle ne remarque pas tout de suite l'agitation ambiante. La caresse à peine tangible sur sa main l'emporte loin, très loin, à mille lieux de cette forêt, de cette fête et de ce bar improvisé. Hagarde, elle papillonne des cils à plusieurs reprises. L'information semble ne pas se frayer de chemin. De l'eau ? S'Il n'en dit rien, Aileen la sent elle aussi, ruisselant par delà Leurs phalanges enserrées. Serait-ce son désir ? Le Leur ? Vient-Il de s'égarer entre ses chairs ? Elle en agite sa caboche, cherche à atterrir, mais l'opium la contraint à s'égarer plus encore dans quelques songes délirants.

- Derek, qu'elle répète.

Seulement une décharge s'en vient lui couper le sifflet. Derrière ses prunelles avides, le film d'un souvenir passé lui broie les méninges. Elle s'en serait étonnée, peut-être même qu'elle aurait eu peur si son esprit n'était pas à ce point embrumé. Au lieu de cela, Aileen guide sa menotte jusqu'aux abords de sa pudeur, discrètement, comme le ferait une lycéenne.

- Je nous vois sur cette table. Je le ressens encore. J'ignore pourquoi. Je ne comprends pas. Mais... »

... j'ai terriblement envie de vous.

code by solosands

Cette musique, cette musique devenait de plus en plus insupportable. Elle était forte, tellement forte ! Boum Boum... ces notes rappelaient de mauvais souvenirs à Jaimie Langford. Ces gens, pratiquement tous saoules, drogués, écervelés... ils vivaient un trip royal. Ils se fichaient de tout sauf de la fête. Jaimie baissait de nouveau la tête. Elle se coupait du monde. Des scènes lui revenaient en tête. Les gens... la musique... l'état de cette bête sauvage... cet acte horrible.... la jeune femme soupiraient tout en se frottant le visage. L'incompréhension... la honte... la déchéance... le reste... pouf, tout devenait difficile à supporter. Pya Fuller avait fait une erreur. Jaimie ne pouvait pas passer au dessus de tout cela. Elle faisait semblant. Elle tentait de s'amuser. Elle se rendait sociable. Mais non... elle ne pouvait pas ! Charlize Flores était charmante, ses amis aussi mais ils étaient comme tous ces dégénérés... saoules, drogués, présents dans une autre réalité. Pya Fuller s'intéressait à Charlize. Cette dernière semblait très attirée par la maman de Lola. Elle n'hésitait pas à la regarder différemment des autres. Ce détail était captable pour une observatrice comme Jaimie. Elle ne disait rien, les choses devaient se dérouler sans son intervention. Puis, quelque part, elle n'était déjà plus là. Soudainement, la donne changeait. Un des types, ami de Cha', se mettait à léviter. Pour quelle raison ? Les dons existaient mais il ne fallait pas forcènement en user publiquement. Il devait être tellement bourré qu'il ne se contrôlait plus. Cela pouvait choquer autrui. Pas Jaimie, ni Pya ! Ce monde ne leur était pas inconnu. Fuller effectuait un brin d'humour. Jaimie commençait à réaliser que la musique la dérangeait de plus en plus. Elle pensait à du classique et... étrangement, de la musique classique se dégageait des enceintes. Coïncidence ou pur hasard ? Jaimie pensait maintenant à de la pop notamment à Taylor Swift et rebelotte. Que se passait-il ? Elle ne possédait pas ce pouvoir: une forme de manipulation sonore. Quelque chose n'allait pas. La blonde interpellait sa meilleure amie, inquiète :

Pya ? Pya ? La musique, tu entends ? Je pense que ça vient de moi. Jaimie parlait de façon assez audible, les gens étaient tous plus ou moins déconnectés alors... elle pouvait s'exprimer librement. Écoute, je pense à Alanis Morissette. Hop rebelotte. Tu entends ? Je pense et je veux bouger cette bouteille d'alcool au sol. Rien... . Tu vois ? Je ne comprends rien ! Charlize adoptait un drôle d'air. Miss, ça va ?

Enfin ! Tu ne sais pas quelle divinité t'as entendu, tu ignores quel pacte maudit tu as du passer dans une vie antérieure. Mais les faits sont là : il est à toi ! Faut-il te rappeler, Harper, que tu ne dois ça qu'à tes dons lui ayant retiré son libre arbitre ?! Et que s'il était en mesure de raisonner de façon neutre - et perchée - il t'aurait sûrement déjà semé en sautillant partout, rien que pour se foutre un peu plus de toi ?

Peu semble t'importer dans l'immédiat et le sentir répondre à tes sollicitations te suffit ... Pour en demander encore plus. Tu as le souffle court et une Envie qui crève le plafond. Et qui va sûrement pas tarder à faire péter les coutures de ton pantalon. A présent planqués derrière un arbre, un poil plus à l'abri des regards indiscrets, tu peux te lâcher et l'embrasser sans relâche. Laisser tes mains parcourir sa peau si chaude, tes crocs chatouiller sa langue et tes yeux - plus-très-bleus - transpercer son âme.

Tu vas pour le croquer quand, canines de sorties, tu sens un truc bizarre. Tu as beau fermer ta mâchoire, la peau qui devrait céder sous tes crocs ne semble pas du même avis et résiste. Enfin ... Pas dure comme fer hein ... Tout l'inverse même. T'as l'impression de mordre dans du caoutchouc, le goût bizarre en moins. Comme pour confirmer qu'il se passe un truc pas net, tu entends ton cinglé préféré sur un ton que tu trouves étrange. Depuis quand il a l'air sérieux, voire grave lui ? Quittant son cou, tu le gardes dans tes bras et l’observes, circonspect, tandis qu'il t'échappe. Littéralement.

- De fuck ?!

Un petit mouvement de recul, particulièrement surpris, puis un Lazarus qui te demande ce qu'il se passe, inquiet. Avec autant de réflexion que cette situation peut avoir de logique - on frôle le zéro absolu, là - tu le serres contre toi, espérant que ça suffise à lui faire garder consistance. Visiblement non, tandis que monsieur se met à hurler à l'aide. Phoebe ? Toi t'en connais qu'une, dont tu te méfies un peu depuis qu'elle a manqué de peu de te geler les valseuses et ... Tout le reste de ta personne ! Et c'est vrai qu'elle est dans le coin ... Tu l'avais un peu oubliée, depuis que tu avait du reporter toute ton attention sur le cleptomane !

- Ca t'arrive souvent de ... Tu as un doute. Non, c'est sûrement pas toi qui l'a rendu tout flagada, vu comment vous étiez tendus comme des strings fraîchement essorés juste avant. A moins que ce soit sa façon à lui de te montrer qu'il n'a plus envie ? Faudra peut-être lui dire, qu'il n'a pas besoin de débander aussi fort pour que tu comprennes ! Ou ça n'a définitivement rien à voir ; et tu es sacrément con, Harper.

Ouep. Tout de suite beaucoup plus plausible.

Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, tu ne tardes pas à te sentir étrange, à ton tour. Les effets immédiats d'une MST sans avoir eu le plaisir de s'envoyer en l'air, tu ressens les premiers symptômes quand tes forces commencent à te lâcher. Ou que le poids presque mort devient vraiment lourd à supporter. Tu forces un peu plus et te surprends à sentir ton cœur battre plus fort ; puis sentir une étrange chaleur t'envahir.

C'est quoi ce bordel ?!

Tu fixes Lazarus, les yeux de nouveaux bleus et crocs rétractés, te sentant d'un coup vraiment pas bien. Faisant de ton mieux pour ne pas le laisser s'écraser comme un tas de nouilles trop cuites qui fuient la passoire ; tu as juste le temps de le faire s'asseoir contre le tronc de l'arbre ... Pour immédiatement finir plié en deux de douleur. Ca va pas, ça va vraiment pas là ... Deux pas vers la gauche, un en face et le buisson devient ton nouvel ami. Agenouillé, tu dégueules tout ce que ton corps n'arrive pas à assimiler. Beaucoup d'alcool, un peu trop de frustration et de regrets, ainsi qu'une quantité non négligeable de sang mélange à la bile.

Il te faut un temps pour revenir vers Lazarus, le regard aussi vide que ton estomac.

- T'as mis quoi dans mon verre ?

Pourquoi ça devrait être de sa faute ? Aaaaaaaah, oui. Un bon point en effet.
C'est toujours de sa faute.

Neon Trees

« Oy with the poodles already. » Gilmore Girls

Avec une mauvaise humeur d'autant plus décuplée que je n'avais plus la délicieuse odeur de café chaud pour me calmer les nerfs, je jouais des coudes pour traverser la foule et trouver un endroit plus au calme. Au final, tout ce qu'il me fallait, c'était un point d'observation, loin de tous. Un point stratégique qui me permettrait d'analyser la situation et d'essayer de comprendre pourquoi l'Inconnu avait tant tenu à ce que je rejoigne cette rave. Était-il là, lui aussi, à m'épier et à s'amuser de la situation ; prêt à m'aiguiller subtilement si je loupais ce qu'il voulait que je trouve ? Ou m'avait-il au contraire lâchée dans la fosse aux lions, surestimant ma capacité à comprendre la raison de ma présence ici et prenant le risque de me voir passer à côté de quelque chose d'important ? Ou, tout au contraire : y a-t-il seulement quelque chose à voir ? Le fond du problème n'est pas l'idée de perdre mon temps : c'est de perdre mon temps avec eux.
Alors qu'enfin j'atteignais un point légèrement plus reculé, là où les arbres se font plus dense, la lumière moins vive et l'obscurité plus présente, l'air sembla s'épaissir. L'atmosphère autour de moi se transforma en une chaleur sèche, quoi qu'étrangement supportable. D'étranges blop blop se firent entendre près de moi, et ce n'est qu'en baissant les yeux que je constatais avec effarement que mon café était en train de bouillir dans sa tasse.
Attendez.
On rembobine.
Mon café est en train de bouillir ?!
-PHOEBE ! À L’AIDE ! JE FONDS ET M’ÉLASTIQUE !
...WHAT ?!
Je cherchais autour de moi pour localiser la provenance de la voix de Lazarus, et c'est avec horreur que je le vis, ayant à peine forme humaine, dégoulinant de part en part, soutenu tant bien que mal par un autre type dont la tronche de vipère me revint vaguement en mémoire. Moins de soixante secondes plus tard, se fut à Tronche de Vipère d'agir comme s'il était sur le point de s'évanouir. Qu'est-ce qui nous arrive ? Je n'en menais pas bien large de mon côté non plus, la chaleur se refermant sur moi comme un étau, me donnant la sensation étrange d'être enfermée dans un sauna avec un sèche cheveux à pleine puissance pointé en plein vers le visage et un mal de crâne laissant supposer qu'une dizaine de batteurs y avaient élu domicile et utilisaient mon cerveau comme d'une batterie.
S'il était parfaitement évident que quelque chose ne tournait pas rond, voir Lazarus ressembler à de l'agar-agar qui n'aurait pas été laissée suffisamment longtemps au frigo n'en déclencha pas moins le réflexe parfaitement légitime de vouloir le congeler pour limiter les dégâts.
Le petit problème ? Ce n'est pas de la glace qui jaillit de ma main lorsque je voulus user de mon pouvoir. C'est du feu. Qui atterrit pile sur le tronc d'arbre où se tenait Tronche de Vipère, plié en deux et n'en menant pas bien large, et Lazarus qui allait finir par ressembler à une flaque humaine.
Je restais figée quelques secondes, mon regard allant de ma main au feu que je venais de créer.
-Merde, merde, merde, MERDE !

fiche by disturbed

Stand up like a solider baby.

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Bloody hell ! Que tout mon intérieur reprenne les structures d’un parc-aquatique, bien que je ne parvienne à saisir comment, je peux encaisser et m’y faire. Par un mystérieux/perturbant hasard, l’on a remplacé mon Phénix intérieur par la présence plutôt chelou d’un Kraken aussi moche que tentaculaire. C’est un échange craignos qui comme avec la radioactivité me fait redouter le pire ! Bob l’éponge, les poissons volants dans Mario Bross, Patrick Étoile de mer, Psykokwak, les sirènes du Roi Arthur, la famille Kardashian à la piscine publique… de suite, ma chouette, tu sens que l’adhésion d’un tel pouvoir chez moi n’est pas l’idée la plus génialissime du siècle et risque de partir en couille d’une minute à l’autre. Pardonnes-moi, Aquaman… excuses-moi, Poséidon ; si je fais de RevealDown une version 2.0 de l’Atlantide, c’est parce que je ne sais indubitablement pas ce que je fais ! J’ai beau essayer de mettre un peu de lumière sur tout ce bordel, mais le mieux que je trouve à faire c’est de m’enfoncer la tête si creuse dans le trou de balle d’un ornithorynque, que je vais finir par penser que c’est une casquette. PIRE ! Le caviar qui me sers de matière grise et le nid d’anguilles que l’on m’a planté là à la place des tripes me donnent envie de chanter under the sea, le tout en faisant du rodéo sur le dos d’un cheval de mer. J’dois vraiment arrêter les métaphores aquatiques, parce que comme le poisson, je vais finir par m’y noyer dedans…

Splish, splash, DONG ! est la sensation censurée et version pour enfant de ce qui peut bien se tramer down there. Vous nous revoyez sur la table, docteure Davies ?! Le frisson voltaïque dégringole sur l’échine, tel un cygne en oisiveté sur les moires coruscantes. Géométrie des astres diamantés qui fige les nerfs affligés sous la carne alors que l’intérieur tout entier s’ébroue à la renverse de ce grisant et fiévreux vertige. Un rayon de lune asservissant l’Azur, émoussé dans la brume asphodèle de cette blanche nuit, malgré l’étrangeté de cette délicieuse confession, c’est la réminiscence de nos ruines qui entière m’acclament alors que je La réclame… bananier grotesque et rustaud prenant racine sur ma gueule d’homme un peu trop près de ses désirs et instincts.

- À des fins purement scientifiques, docteure Davies, je propose que l’on revisite dans le présent cette vision du passé. C’est… pressant… urgent… de comprendre pourquoi et comment.

Même pas l’occasion de dégainer un petit wink de circonstance, que la cohue alentour m’arrache fatalement et cruellement de la contemplation de Ses émeraudes, m’emmenant à zieuter le Chaos avec un grand K qui assiège les badauds et cette forêt des pas merveilles. Nous étions si confortables dans l’œil de ce magistral et indicible typhon, que cela a occulter les reliquats de cette fête virant au cauchemar. Une indifférence qui d’ordinaire et de grâce se serait prolongée, si je n’avais pas croisé dans la débandade la tête d’une brune qui m’est aussi familière que chère. @Phoebe Parker  et sa version édulcorée de l’incendie à Rio…

J’sais pas pour toi, ma chouette, mais c’feu de joie, hormis dans le creux des reins et en compagnie de ma toubib, j’aimerais l’avoir nulle part ailleurs. Une force d’évidence et des choses qui éveille et secoue le « pompier » en moi… Aussi bien rendre utile ces deux champlures qui me servent de mains, right ?

Sauf qu’il y a un freaking bug dans le script ! Au moment où je fais volteface sur le feu de camp improvisé, à l’effet d’un pétard mouillé, les champlures de mes foutues paluches sont aussi secs que le Sahara ou le gosier de n’importe quel malheureux vivant au tiers-monde. Le WTF de mes yeux louchant littéralement sur mes deux impotentes alors que je cherche à trouver la raison exacte de ma sécheresse... et je la trouve comme un nez au milieu de la figure !!!!

C’est aussi clair que de l’eau de roche ! Une poignée de secondes s’éternise, où mes yeux scrupuleux jouent la navette entre mes deux mains et mon Oasis réincarné dans le corps de nymphe de ma ô mirobolante docteure Davies ! Ça coule de source, toubib ! C’est vous mon Trident, Aileen ! (J’suis ivre et affecté, excuses les analogies, ma chouette…) À mon imposante armature humaine à venir choir tout contre Sa tour d’ivoire et de nacre, enveloppant Sa taille de guêpe de mon bras protecteur et fort alors que nos destinées croisées se scellent comme nos lèvres se consument dans la fougue de ce baiser insensé…

Et autour de nous, tout ce qui est liquide et fluide s’anime dans un ballet prodigieux… genre que la fontaine musicale de Las Vegas peut aller s’habiller ! Tu peux pas. Test !

Et t’en fais pas, Phoebe, j’assure tes arrières !
Et oui, pour ceux que ça intéresse ; ça fait toujours Splish, splash, DONG ! down there…

Live For The Night .

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Croassement de boa et bois de flair, les preux, que jamais dans cent baloches j’ai mis un petit quelque chose de frauduleusement psychotrope dans son verre ! J’m’en souviendrais ! ouuuuu du moins presque. Nom d’une étoile de mer ! J’ai peut-être ajouté un petit soupçon de fantaisie dans son verre et sans m’en rendre compte de surcroit de crotte de babouin ! C’est fâcheux de chez colérique de l’admettre, mais les soupçons de mon tout beau mister Quenottes ont peut-être un chouïa de raison d’être. Je veux revenir en arrière, j’veux faire marche arrière, j’veux revoir passer la bobine du film de ma rocambolesque vie au ralenti et sous tous les angles… pour empêcher mon moi-même du Passé de verser dans le verre de mon adonis de promis ce léger soupçon de fantaisie ! Je regrette, nom d’une pipe à shit que je regrette de chez ogrelette ! Nous étions censés nous aimer jusqu’à ce que ça boulègue dans le 7e ciel ! Je voulais qu’il m’aime sur les orties, tout contre cet arbre, sur la pelouse et pourquoi pas même entre les cuisses de Chasteté, la cousine de Destiny ! J’voulais que sa belle merguez me chatouille la prostate, à la beauté qu’à un peton comme ça de s’enfoncer avec grâce et élégance dans une chaussette ou avec un peu plus de poésie une paire de collant ! Au-delà de quoi, dans le froc et tous les restes de mes membres … je me dégonfle et lui en proie à un cataclysme intérieur innommable va gerber et toute notre tension sexuelle et ses si précieux et séduisants boyaux dans ce buisson de nos fions dramatiquement chastes et insatisfaits ! C’est pas juste, les preux fougueux ! C’est d’une telle injustice et dentifrice ! J’veux revenir en arrière ! Je veux changer le passé et pour sûr nous damner les miches ! S’était le grand Georgie, vous vous souvenez ?!

Et sa minutie à mon égard me donne larme à l’œil. Il ne m’a pas lâché. Il ne m’a jamais laissé tomber. Malgré que mort et famine toquent si dangereusement à sa porte, mister Quenottes aura pris soin de mes chocottes et s’en ai pris plein les quenottes. C’est d’une tristesse et d’un romantisme fou ! Il me transcende et m’empale de sensibilité et reconnaissance. Je veux l’aimer sur les orties, dans l’entrecuisse de Chasteté et pourquoi pas l’entrecôte de Barnabé… ce filou d’ogre qui me doit encore sa collection de tire bouchon et paillasson !

- Je suis désolé, mister Quenottes ! J’ignore le fluide que j’ai laissé coulé dans ton verre, mais je suuiiissssss désolééééééé ! Mille excuses pour cette ruse !!!!!! Je regrette de chez Paulette !!!! que je confesse, pivoine de lamentations, dramatique et moustique alors que du revers de mes doigts de fée je cherche à me retirer la goutte au pif… mais le bras si mou et aussi long que la merguez de mon vampire d’amour, tout ce que je parviens à peine lever et cajoler c’est ce petit quelque chose de louche trainant parterre et à vu de pif comme ça me semble pas très hygiénique ! Nom d’une trufle à 4 feuilles, ce que je tâte comme ça…. C’est une capote souillée ?! Un tandem d’amoureux est déjà passé par ici avant nous ?! Scandale ! Notre nid d’amour, à jamais salopé par les poussières d’ange de deux autres personnes ! Mais qu’avons-nous fait pour mérité un sort pareil !? Grandiloquent comme une mère italienne vient s’accrocher aux chevilles de son bien aimé, les pommettes ruisselantes de larmes de crocodile, je me morfonds dans ma tritesse et liquéfie dans ma peine. Mon dos soigneusement accoté contre l’écorce du tronc d’arbre semblant vouloir ne former qu’un avec celui-ci alors ces spaghettis trop cuit qui me servent de membres se prolongent comme la tignasse de cette petite conasse de Raiponce.

- PHOEBE ! Douce jarretelle, te voilà enfin ! Aides-m----AAAAAAAAHHHHHHHH !!!!!!!

Hurler de frayeur avec la gueule aussi molle et ballante qu’une palette de chocolat qu’on aurait laissé fondre sous un soleil de plomb, les preux, c’est aussi olympique que superbement impossible ! Sur la peau des fesses, ma sauveuse congeleuse de peton nous aura atomisé non de glace ; mais de tout feu tout flamme !!!!! C’est chaud sa mère derrière et notre arbre de l’amour disparait dans un rideau de flamme !!!!!!!!!!

- Mais ch’est boi, cha !!!!!???? Choebe !!!!!!!!!!!!!!!! Michter Chenottes !!!! Cha brûle ! Ch’est chaud au dos !

La peur bleue de me faire roussir la couenne doit avoir accéléré le processus mon élasticité, parce que ma si jolie gueule d’entant ne ressemble plus à rien et que je m’exprime comme si j’avais un kilo de patates chaudes dans le gosier ! J’veux pas voir l’état dans lequel repose mon autrefois si beau corps, mais à voir la proportion de mes baguettes et guiboles, je devine de chez fouine que je dois avoir la dégaine d’un poulpe anorectique, avec des tentaculaires tentacules ! Et c’est avec la noblesse de cette créature d’eau douce et fonds marins que je fais rouler mes ventouses sur la pelouse, le cœur aux aboies et le trémolo dans la voix je chouine :

- Ch’est horrible ! Je chuis bellement bésolé ! Choebe, Michter Chenottes, bour ches choses que ch’ai bersé dans nos cherres !!!!!!!

Bulle d’amour, je réclame une bulle d’amour. C’est tel un Chewing Gum sous un banc public que je me colle tout contre les muscles et le corps d’apollon de mon bel amant perdu au teint olivâtre, l’enroulant dans l’étreinte de mes grandissimes tentacules… la molle et flasque cordelette d’un de mes longs bras faisant par mégarde un croque-en-jambe à ma sauveuse congeleuse de peton.

- À chroire que nos bouchoirs chont tout bouleverchés !!!! Mais pourchoiiii !?!?!?!

Tu ne sais vraiment pas c’est quoi le pire. Entre toi qui est malade à crever, plus vivant que jamais … Lazarus qui est en train de fondre contre l’arbre … Ou la déglinguée des glaçons qui débarque et … Vous met le feu au cul. Littéralement.

- Fuck !

Tu esquives le projectile enflammé de justesse, alors qu’il fait cent points sur l’arbre. Qui n’apprécie guère. Le tas de gomme juste en dessous semble aussi effrayé que toi et perd encore plus consistance. Ou comment tu en arrives à te demander : pourquoi personne n’a emmené de brouette à cette foutue rave ?!

Ne sachant pas si tu dois fuir la menace ou lui foutre un poing dans la gueule pour la faire revenir à la réalité ; tu te rabats sur ton coup du soir pour l’éloigner des flammes. Tu commences à le tirer, mais il semble s’allonger d’autant. Pendant ce temps, l’homme devient un peu plus difforme et même ses mots en sont difficiles à comprendre.

Entre ta faiblesse relative, la fatigue qui se fait à présent sentir et – quand même – ce putain d’arbre qui est en train de partir en fumée !! Tu perds patience et tu gueules sur Lazarus.

- CA, TU VAS ME LE PAYER P’TIT CON ! MAIS D’ABORD, ON SE BARRE D’ICI !

Dans ton coup de colère, tu remarques qu’une partie de ton corps devient bien plus chaude. Non, pas ton bas-ventre. Lui ça fait longtemps qu’il a calmé ses ardeurs et qu’il reste bien à l’abri de tout ce foutoir. Ce sont tes mains, qui semblent irradier de chaleur. Ca ne suffit pas que ça brûle juste à côté ? Faut aussi que tu te consumes dans la foulée ?

Tu te demandes un instant si c’est Phoebe qui cause ça chez toi, mais il suffit que tu secoues les mains et que tu te calmes pour que tout revienne dans l’ordre. Et que les flammes de l’arbre perdent en intensité. Wait, what ? Tu secoues un peu plus, mais il ne se passe rien. Alors tu soupires et te forces à te ressaisir, puisque l’autre n’en est physiquement pas capable.

C’est quand tu te calmes que la chaleur relative autour de toi semble aussi décroître. Et que tu commences ENFIN à remarquer l’évidence : la chaleur, tu peux la ressentir. Comme hypnotisé par les flammes, tu délaisses le marshmallow – qui n’hésite pas à te tripoter, le salaud – et approches ta main. C’est chaud, mais ça ne te brûle pas. Et plus tu restes calme, plus tu peux approcher et réduire la radiation.

Quand tu touches enfin l’écorce calcinée, celle-ci est tiède, presque froide même.
Ne serait-ce pas un peu ironique, pour une allumette sur pattes ?

- Oh putain … C’est ça ! C’EST CA !

Tu galères un peu à retrouver sa face, te retiens de faire une sale grimace et tentes de rester cohérent, quand tu lui expliques.

- Ressaisis-toi ! Sérieusement, pense à autre chose et surtout arrête de paniquer …

Tu sens de nouveau la texture bizarre de sa peau contre la tienne et, sans réfléchir, tu lui fous une claque ; sur ce qui ressemble au reste de son visage.

- FOCUS, YOU FUCKER !

Est-ce le tronc juste à côté qui vient de remonter en température ? Tu sais pourtant ce qu’il te reste à faire, Harper … Zen, reste zen.

Fais au moins semblant d’essayer.

If you really want more, scream it out louder

♫♪♫
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Oh, dios mio ! Je me balancerai moi-même un pain en pleine poire pour ces deux inutilités de questions que je viens de lui demander, à ce pauvre Seb. Il ne va pas bien et à voir les yeux de merlan frit qu’il nous darde, on comprend rapidement que même pour lui la situation lui échappe et qu’il ne pige que dalle. Comme une grosse conne à la cervelle complètement ravagée par la téquila et l’absurdité de la situation ; je me bidonne. Un rire gras, limite hystérique, nerveux… qui pour combler le tout finit par me remonter au nez. Je ris du nez et Seb, bien, l’amigo, il vole. Sans ailes. Sans élévateur. Sans câble. Sans rien du tout… il flotte dans les airs. Un phénomène de Poltergeist ? C’est ici et maintenant que nous allons découvrir que cette rave party a lieue dans une forêt hantée et qu’ici présentement nous foulons les ruines d’un ancien cimetière indien et que les mauvais esprits pour nous punir d’être trop vivants, jeunes, beaux et pochards vont nous posséder les corps jusqu’à ce que l’exorcisme s’en suive et que l’on ai avalé au passage quelques poignées de blattes et asticots ? Même ivre, même si plein de protéines, jamais au grand jamais je m’adonnerai à ce genre de diète et j’ai la nuque trop frêle pour consentir à ce que ma si jolie tête tourne sur un angle de 360 degrés.

Putaaaa de mierda ! J’aurais dû écouter les conseils de ma pauvre madre et aller me faire chier à l’église plus souvent. Bénie, lavée de la moindre pestilence de vice, peut-être que j’aurais eu une chance d’échapper à cet horrifiant remake du film The Exorcist. Et dans la frayeur que Seb prenne trop à cœur le rôle de la mioche possédée et moche dudit film et en vienne à nous gerber sur les têtes sa soupe aux poireaux, outrepassant mon envie de prendre mes jambes à mon cou, je me place devant Pya et Jaimie.

- Oración hola maría. ORACIÓN HOLA MARÍA. ORACIÓN HOLA MARÍA !!!!! que je prie, supplie, en prie, me signant de la croix et me disant que si j’avais à portée de main une fiole d’eau bénite, je la déverserai sur ce pauvre Seb toujours extase dans le sens gravitationnel du terme.

Sidérée, horrifiée, en quête d’absolution, je ne prête pas attention au petit tête-à-tête qui a lieu derrière moi et entre mes deux nouvelles amies, mais les esgourdes captant clairement bien le dupstep qui sous les yeux ahuris du DJ change pour une chanson de taylor swift et à la seconde d’après emprunte un rythme totalement différent… Oh, Dios mio ! Ces saletés de prières ne fonctionnent pas et cette foutue forêt est hantée par les ectoplasmes.

Faisant volteface sur l’aimable Jaimie qui s’enquière de mes déboires et appréhension, sur le bord de la syncope, je lui annonce, fataliste.

- Non. Ça ne va pas ! Cette forêt est hantée par la présence de fantômes qui aiment Alanis Morissette. Escuchando, Jaimie. Tu entends ?! C’est pas cette musique qui jouait tout à l’heure ! Et le pauvre Seb qui flotte… c’est l’œuvre d’un démon vengeur fou dangereux ! C’est trop Amityville pour moi ! Je veux rentrer chez-moi ! J’ai peur ! Je ne veux pas mourir ! Ooooohhhh dios mio ! Por qué ça n’arrive qu’à nous ces choses-là !? Il faut appeler SOS fantôme et vite !!!


Je me tâte pour trouver mon cellulaire, mais je ne le trouve pas puisque mon sac à main est paumé à quelque part. Ce qui ne fait que de plus ample nourrir ma névrose alors que je me cramponne aux bras des mes deux amies.

- Prêtez moi vos téléphones ! Nous devons absolument les appeler. Sinon, nous allons tous y passer !!!!!

La soirée devenait étrange. Le surnaturel prenait tous ses droits. Un ami de Charlize se mettait à léviter sans raison. Pourquoi affichait-il son don au grand public ? Pourquoi à ce moment précis ? Jaimie Langford ne comprenait rien. Son pouvoir se manifestait également, sans prévenir bien-sûr. Or, il ne s'agissait pas du bon : soit il était question d'une nouvelle capacité ou soit il se décuplait. Rien de tout cela, la télékinésie ne fonctionnait pas du tout. Jaimie tentait mais en vain... . Pourquoi pouvait-elle changer les ondes musicale ? C'était stressant. Elle posait la question à Pya Fuller qui ne savait pas lui répondre. Sa meilleure amie était tout autant surprise. Jaimie ne possédait pas les réponses à tout cela, elle était inquiète : la situation était si étrange et soudaine. La petite blonde savait juste qu'elle n'aurait jamais du venir à cette soirée. En tout cas, ces facéties l'occupaient. Elle oubliait le passé. C'était une bonne chose ! Charlize Flores riait de la situation. Elle était complétement défoncée, alcoolisée surtout. Elle devait s'imaginer en train de rêver. Or, ce n'était pas le cas et elle commençait à le comprendre au fur et à mesure de ses délires. Elle ne se situait pas dans un film, ni dans une hallucination. Tout cela était réel ! La belle flippait à mort. Elle ne le cachait pas. Jaimie devait la rassurer. Pour cela, elle devrait lui dire la vérité. Il fallait s'y prendre avec calme et douceur.

Euh... Charlize détend-toi ! Pya donnait son téléphone portable à Flores. Pourtant, Cha' disait que des bêtises. Le SOS fantômes n'existait pas. Charlize souhaitait juste comprendre. Elle était perdue et apeurée. Forcément, elle usait d'humour et de dérision. Calme-toi. Les fantômes n'existent pas vraiment. Elle soufflait. Comment lui expliquer ? Tu sais... si je te dis que j'agis sur la musique ? Tu me crois ou pas ? Démonstration. Je pense à Dua Lipa, sa nouvelle chanson. Du Dua Lipa passait soudainement sur les ondes. Et là, je vais dire Shakira. Rebelotte. Tu vois ? Les fantômes n'existent pas et ton ami peut voler. Par contre, je ne sais pas pourquoi nos dons s'activent, ni pourquoi ils changent. D'habitude, je déplace les objets par la pensée. Tu ne dois pas avoir peur, Charlize. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas mais tu ne rêves pas. Il te faut accueillir et accepter ce monde même si ça te paraît insensé. Ça va aller ? Tu n'es pas en danger. Pya reprenait son téléphone portable, Charlize n'en avait plus besoin. Tu n'as jamais rien vécu d'étrange, d'inexplicable ?

“LIKE JESUS SAID, I'M GONNA WITH MY HANDS ABOVE MY HEAD.” & La piqûre est terrible, dantesque. Comment parvient-elle à ne pas s'y laisser choir ? Aileen l'ignore. Car dans les méandres de sa caboche, les évènements d'antan persistent à l'ébranler un peu plus. Comme elle donnerait tout, son âme, juste pour que l'univers s'enlise et ne s'endorme enfin. Être seulement deux. Lui et elle. Elle et Lui. Tel un cosmos à Eux seuls. Cette vision céleste lui décoche un rictus lointain, songeur, tandis qu'elle s'immerge dans l'océan tumultueux de Ses mordorés. Une tempête doré et ocre, digne d'un Sahara agité. Elle pourrait en mourir, là, perdue dans ce tourbillon insensé, dans cette valse déchaînée. Sûr qu'elle y reconnaît les pourtours de ses propres névroses. Aliénée, toujours plus, de le savoir si loin et non dans les velours bruineux de son corps de femme. Serait-ce le stupre, peut-être l'alcool ? Elle ne saurait le dire. Néanmoins, c'est un brasier éperdu qui s'impatiente là où elle précipite sa dextre. Où donc se trouvent les convenances, Docteur Davies ? Docteur qui ? Aileen en occulte l'autour, finalement, bien qu'elle n'ose l'admettre tout-à-fait. Et la perspective de rencontrer un confrère, un patient, une connaissance quelconque ne l'anime pas plus que cela. Toujours lorsqu'Il est là. Ô délicieuse euphorie qui se plaît à corrompre l'encéphale malgré les risques et les dangers ! Un peu d'adrénaline boostée par cette effroyable menace. Jouvencelle à nouveau. Gamine égarée d'un autre hier.

« - Tout ce que vous voudrez, Docteur Morrow, qu'elle minaude, le timbre fiévreux et l'œil grivois.

Sûr qu'elle n'a point d'intérêt pour ce qui se déroule dans son échine. Pourtant, lorsque son partenaire favoris s'accorde une petite seconde d'errance, Aileen se surprend à faire de même. Wouaaaaaaaw ! Que ça s'écrie dans le brouhaha de ses perceptions. Trop camée pour appréhender quoi que ce soit, si ce n'est la présence familière auprès d'elle. A travers ses mirettes, l'univers a le goût d'un mauvais cartoon. Ou bien d'un Alice In Wonderland aux pourtours plus édulcorés encore. Un vertige lui prend le corps, dévaste son esprit avec la fougue d'un ouragan. Comment se prénomme-t-elle déjà ? Ai... Aïe ? Elle secoue la tête. Ce n'est pas le moment de s'égarer. D'ailleurs, il lui semble qu'elle se devait de garder un détail important en mémoire. Lequel ?

Peu importe.

D'une étreinte inopinée, Aileen se retrouve lovée contre la carrure tant chéri de son patient-préféré. En temps normal, sans doute qu'elle l'aurait repoussé, prétextant - à raison - leur posture délicate. Mais pas cette fois. C'est l'ivresse qui l'incite à répondre, à épouser de ses courbes féminines Ses apparats de mâle. Dieu ce que cela éclate en mille effusions dans le creux de ses reins ! Dans sa tourmente, sa menotte s'en vient cramponner le tissu qu'elle froisse frénétiquement entre ses doigts impatients.

- Derek, qu'elle souffle contre ses lèvres, que se passe-t-il ?

Oui parce que tout ceci n'est pas normal, n'est-ce pas ? Forcément. Cela ne peut en être autrement. Et malgré cela, elle L'incite plus encore à voyager en ses eaux incandescentes.

- On devrait, qu'elle inspire péniblement, peut-être comprendre ce qui... se passe... hm ? »

code by solosands

Stand up like a solider baby.

♫♪♫
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Oh-ho ! OH ! Oooohhhh !
De quelques, riquiquis, millimètres, sur la plante des pieds, ma chouette, je me hisse, les mirettes si largement ouvertes pour peigner l’éclat d’incrédulité qui présentement m’atomise la gueule, que les illustres simagrées de Mr Bean à côté des miennes ne seraient qu’un doux et navrant euphémisme et réduirait l’anglais clownesque au grade d’un amateur sympa et rigolo. Si je pouvais me flanquer tête la première dans le trou de balle d’une dinde de noël, pour ne serait-ce que camoufler tout ce matois qui soudain me jaspe, crois-moi, que je le ferais et j’en profiterai aussi pour pourquoi pas y comprendre cette saloperie de non-sens qu’est en train de prendre nos vies ! Fait est d’admettre que c’est toujours en les endroits les plus obscures et lugubres qu’on fini par comprendre ou trouver quelque chose. Moult choses, même. Parles-en, ma chouette, à Pinocchio et sa rocambolesque épopée dans le ventre de la baleine. L’ironie me sied à ce point si mal la dégaine, j’crois que c’est le moment propice pour signaler, en référence avec le « je suis un vrai petit garçon » ; que putain de bordel de shit j’suis pas fais en bois, docteure davies et que pour sûr ce panier à fruit que vous émoustillez innocemment comme ça a non seulement son effet escompté, mais me fait crisper les muscles du séant si fort que je crains à la fin de la soirée d’avoir la sciatique !

Pourquoi il faut toujours que ce soit un stupre d’apothéose entre nous ? Deux étincelles dans la voie-lactée des circonstances et existences qui jamais mieux ne brillent que lorsqu’elles s’amalgament et s’épousent d’une seule et même flamme. Cette étreinte chargée d’extase. Le coup d’un soir. Le coup d’un rêve. Et c’est la planète toute entière que l’on voudrait voir s’étioler en les mille couleurs de notre aliénant Ailleurs. Alchimie safranée et l’incurable fièvre me lovent en les rictus vénérien, Lui refuser ce qu’Elle vient chercher me gonfle les poumons d’air et autres grivoises onomatopées que je peine à étouffer dans le tombeau de ma plus que brûlante poitrine. Mes paumes baladeuses et avides se pressent et massent les éclats d’albâtres de la chair affolante de Son échine, les flous et fous parcours de mes frémissantes dextres venant se terminer sur la dégringole de Ses épaules alors que nos souffles déjà affectés s’ébattent :

- Aileen…

Mon murmure se perd minablement dans le degré de dangerosité qui par grand flux explose le baromètre, en crescendo parfait avec l’étrangeté de cette apocalypse totalement messed up qui se déchaîne autour de nous. C’est le genre d’emmerde que j’aime regarder avec une bonne bière froide et un bol de cacahuètes entre les paluches, au Devil’s Tail. Cela dit, qu’on se culbute ici et maintenant tout contre le zinc improvisé de cette rave party complètement foiré serait propice. Du moins, si nous étions dans un épisode de game of thrones ou true blood… et toute cette histoire avec ma nouvelle fluidité corporelle invite en mes synapses quelques rêvasseries aussi lubriques qu’innovantes.

- Comprendre ce qui se passe. Oui. Vous avez raison, dis-je laborieusement alors que la Raison elle-même peu à peu me gagne, que le cruel de notre réalité lourdement retombe sur nos crânes et que ma main droite paresseusement suit les pourtours de Son bras pour venir saisir et puis éloigner la Sournoise :

- Trouver une cabine…

Hin ?!

- Pour lancer un appel anonyme aux flics. Tout ce cirque va finir par tuer quelqu’un, docteure Davies. Pas que j’en ai de quoi à cirer, mais--attention, derrière-vous ! Que je la préviens, levant toute cette guimauve qui me sert de bras pour venir harponner en plein vol et à l’aide d’un geyser d’eau toute droite gerbée de ma paume une espèce de boule violète non identifiée et franchement louche qui finit juste par s’écrouler en flaque visqueuse sur la surface bordélique du zinc. Et cette plus que pittoresque vision me fait tilter sur un détail :

- Vous voyez le passé, Aileen ! Et je suinte comme un parc aquatique. Nos pouvoirs déconnent et s’inversent. C’est comme ça pour tout le monde ici. Ce qui signifie que quelqu’un ou quelque chose nous a fait ça !

Man, I'm awesome !

- Le barman ! Il a versé un truc dans nos verres. J’en mets mon bras au complet au feu ! Pour le prouver, il vous suffit de le toucher !

Euh…

- Pour avoir une vision de son passé ! Vous comprenez ?

Neon Trees

« Oy with the poodles already. » Gilmore Girls

C'est effrayant de se retrouver avec des pouvoirs qui ne sont pas les siens. Le pouvoir change, mais les réflexes restent les mêmes. On part avec une idée bien précise en tête, mais la finalité ne match pas avec l'attente de départ. J'ai créé ce feu, j'ai été à deux poils de kangourou de cramer deux personnes sans le vouloir. Mais mon instinct premier est de lever les mains à nouveau pour geler le feu. Alors même que, si on en considère mes mains qui ne sont littéralement plus que flammes à cette instant précis... je ne risque pas d'être en mesure de geler quoi que ce soit. Je veux ma glace. JE VEUX MON POUVOIR !
...Mes mains sont en train de cramer !
Sauf qu'elles ne crament pas vraiment, puisque actuellement, je suis le feu. Mais on dirait qu'on a aspergé de l'essence sur mes mains avant de jeter une allumette dessus, et c'est perturbant. Il faut que j'arrive à le contrôler, et il y a... trop de gens, trop de bruit, on est trop proche du portail et chaque fibre de mon être rejette l'idée d'avoir perdu mon pouvoir de glace pour celui du feu alors même que l'un comme l'autre me correspondent totalement. Et puis, il y a Lazarus qui parle et qui ne sait plus former les mots correctement parce qu'il n'a plus de bouche, ni même de langue ou de cordes vocales, et qui s'excuse de... de quoi d'ailleurs, qu'est-ce qu'il baragouine ?
-Ch’est horrible ! Je chuis bellement bésolé ! Choebe, Michter Chenottes, bour ches choses que ch’ai bersé dans nos cherres !!!!!!!
Inspire.
Expire.
Focus.
-C'est pas... toi, Lazarus. J'ai même pas pu le boire, mon café, tout c'...AAAARGHHH !
De l'eau. Des litres et des litres d'eau. Une véritable inondation. Un supplice comme on en fait plus. Vous savez à quel point, habituellement, j'ai du mal avec... la chaleur, le feu, les hautes températures ? Et bien, quand votre pouvoir est rendu le feu, recevoir de l'eau sur la gueule est... parfaitement... désagréable. Pour ne pas dire franchement pénible. Si les Détraqueurs existaient réellement ( quoi qu'on ne puisse présumer de rien lorsqu'il s'agit des pouvoirs d'Elvendyr ), je suis à peu près certaine que ce que je ressens est ce que doivent subir leurs victimes. Tout à coup, l'idée de se faire lentement aspirer on énergie vitale prend tout son sens. Je n'avais ressenti cela qu'une seule fois auparavant : à l'Obsidian Kingdom. Apparemment, l'élément radicalement opposé au mien m'affecte assez... violemment, quel que soit le pouvoir que j'utilise. Bon à savoir. Je crois.
Me tournant pour essayer de localiser la source de mon malheur, projetant au passage l'éventualité de lui arracher la trachée, je remarquais que la source venait de... Derek.
Oh non, je vais pas tuer Derek quand même.
Ou alors juste un peu.
Derek en fontaine à eau ?
Attendez, Derek a des pouvoirs ?!
-Derek. Derek. DEREK ! Si tu continues à m'asperger d'eau, je te jure que je te fais bouillir le sang jusqu'à ce que tu exploses ! Ou imploses. J'en sais rien. Ça sera le moment parfait pour moi le découvrir !
-Ressaisis-toi ! Sérieusement, pense à autre chose et surtout arrête de paniquer …
Et lui là, d'où je le connais déjà ? Cette... voix... Et puis c'est quoi ce conseil débile ? Ne pas paniquer ? DUDE, THE GUY IS MELTING. I'M FREAKIN' BURNING. HOW ARE WE SUPPOSED TO REMAIN CALM ?
Inspire.
Expire.
Focus
Attendez... café...
-FOCUS, YOU FUCKER !
Au moins, Derek a arrêté de jouer les fontaines ambulantes, c'est déjà ça...
-Tu veux qu'il se concentre sur quoi ? Tu crois qu'un simple effort de concentration va lui redonner forme humaine peut-être ? Idiot...
Riiiiiiight. C'est le type du Devil's ! Comment c'était déjà, April... Épron... Harpe... Har... Argh. On va l'appeler Argh. Parce qu'il m'exaspère toujours autant et que si je devais me souvenir de tous ceux avec qui je me suis pris la tête au court de ma vie, on en aurait pas finit.
Il me rappelle Silena. Comment les enfants l'avaient surnommée déjà ? Medusa ? Argh et elle sont les deux seules personnes jusqu'à présent à m'avoir réellement tenu tête sans se ratatiner comme des crêpes face à mes offensives. Et pour cela, je pourrais presque ( presque ) les respecter, si l'un comme l'autre n'avaient pas don parfaitement inné de jouer avec mes nerfs comme un chat avec une pelote de laine. On leur découvrirait un lien de parenté que ça ne serait pas étonnant... Oysh, vous imaginez le film d'horreur ?
Bonne nouvelle : la colère est toujours un bon leitmotiv pour mes pouvoirs, quels qu'ils soient.
Semi mauvaise nouvelle : je rêve ou je... fume ? Genre, l'eau sur moi qui s'évapore dans des volutes de fumée, pire qu'une casserole d'eau en train de bouillir ? So much for dignity...
-Shut up lançais-je à Argh, les yeux menaçant, l'index levé en signe d'arrêt avant qu'il n'ouvre encore la bouche.
Non pas que ça soit ce qui puisse l'arrêter...

fiche by disturbed

Va falloir que j'arrête de choisir du bleu pour tout le monde, ça devient redondant...

Live For The Night .

♫♪♫
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Je ne sais pas si vous vous souvenez ou savez l’effet que ça fait, lorsqu’on frappe à coup de spatule dans le bulbe d’un jaune d’œuf pas encore tout à fait cuit dans le fond d’une poêle ? Bah, le jaune d’œuf crève, s’affaisse et dégouline, les preux ! C’est à peu de choses près le phénomène qui se produit avec mon autrefois si mignon minois, suivant le vilain passage de la main chérie de mon étalon des prés joyeux qui pour me rapprocher du seuil de notre réalité surréelle de chez surréaliste ! Mon visage s’affaisse et dégouline piteusement sur le côté. Nom d’un corail, c’est que je ne dois plus ressembler à rien, si ce n’est qu’une flasque et molle étoile de mer échouée dans un bassin de pollution qui bientôt sera gerbé dans un caniveau à chiotte ! Quel triste sort et fin pour vous qui ne pourrez plus bénéficier de ma bonne humeur, mon optimisme et légendaire jargon ! Je vais me liquéfier en les bras de mon homme, sans jamais avoir eu la chance de jouir de son shakie-shakie-boom-boom-pow ! C’est moche et tristounet comme tout ! Ça fait des mois que je joue les allumeuses avec lui et ce qu’il en reste de notre passion ?! Qu’un tas de débris calcinés et fumant. Un peu comme la gueule de cet arbre juste là… non pas là…. Juste ici, oui, c’est ça, là, làààà.  Parfait. Vous le voyez, cet arbre, mais il est à l’image de notre tension sexuelle et tourterelle.

Et j’sais pas si vous avez essayé de regarder quelqu’un dans le blanc des yeux alors que vos propres yeux foutent le camp d’un côté et puis de l’autre sur votre visage, mais c’est difficile de chez très pointu ! Je dois donc levé mon chapeau melon aux caméléons pour de tels exploits visuels ! Malgré que je n’ai plus d’oreilles, la voix colérique de mon adonis de mister quenottes trouve malgré tout chemin à mon cœur et mes conduits auditifs. Je reste un instant ébaubie de chez ébahie devant sa requête. Me calmer ? Me concentrer ?! VRAIMENT ET AUTHENTIQUE ?! Comment voulez-vous, les preux, que je me tempère, alors que feu, mollesse et fonte est mon lot et fait de moi ce frétas difforme ?! Même Picasso se refuserait de me vouloir comme modèle ! J’ai l’air d’un burrito oublié sur la banquète arrière d’une voiture !!!!!  Zizanie et Discorde règnent partout autour de nous et je vais me flasquer jusqu’à l’infini. Je ne peux pas me calmer dans un tel état de panique !!!! Nom d’une baleine mais faites quelque chose pour me calmer et me faire focuser, les preux !!!!!! Je ne veux pas mourir comme ça alors que je n’ai jamais encore eu la chance de dérober à Mister Quenottes le joyeux précieux de sa semence ! Mais voilàààà ! Elle est là la solution, les preux ! Je dois focuser sur lui et seulement lui. Il est si chaud -genre, littéralement chaud- et craquant lorsqu’il se fâche comme ça après moi. Regardez ses charmantes et trognonnes ailes de narines qui ventilent à mesure que ses lippes s’égosillent à me vomir cette époustouflante colère de braiiiissseee et ses envoûtantes mirettes qui essaient de trouver et de comprendre de quoi est fait mon visage ! Ma sauveuse congeleuse de peton l’a affirmé de source pure et dure ; ce n’est pas moi la source de nos malheurs, mais quelqu’un d’autre. Je suis aussi blanc que blanche beige dans toute cette folle et pittoresque épopée !

Voilà, les preux, je le sens dans mes balls ; le zen revient à moi. Je me sens reposé et puis planer. Je suis mon propre havre de paix intérieures et mon propre jardin de sérénité. Je le sens, ça m’emplie d’un bienêtre profond, l’apaisement pur et brute du nourrisson bien repus s’empare de moi. Je respire. J’expire. Je respire et expire. Je me sens moins… mou… moins… flasque… Je me perçois durcir…. Rétrécir aussi. Je m’encroute dans ma forme originelle… gagne peu à peu de tonus… un peu comme une guenille trempée qu’on aurait laissé sécher sous un soleil de plomb. Mon faciès arbore la tactique d’un molletonneux matelas à la mousse mémoire et se rappelle où tous les orifices se doivent d’être ! Mes jambes, mes bras, rétrécissent comme ce morceau de linge qu’on aura lavé à l’eau bouillante. C’est magique ! C’est épique ! C’est moi et ma forme humaine et gringalette !  

- Nom d’un gras et géant homme ! Mais ça marche ! Regardez moi ceci et cela et puis tout ça ! Je suis moi, de chairs, d’os, de barbe, de cheveux et d’absence de testostérone ! Vous voyez de vos yeux vus, Mister Quenottes et ma sauveuse congeleuse de peton !?

Sur le point d’avoir des anges qui me sortent du poulailler, pimpant de chez content, je me relève sur mes longues cannes de serein, aide mon adonis à me rétablir sur ses petons à son tour et hasarde une scrupuleuse mirette sur les deux personnalités qui me tiennent compagnie :

- J’veux pas faire mon abajoue de rabat-joie, mais ces festivités sont d’une nullité sans borne ! J’ignore le pépin qui nous est dégringolé dessus, mais si je n’en suis pas le fautif, cela signifie que l’évitable coupable nous évite comme si étions l’herpes d’un lépreux ! C’est très gueux ! Et pouvez-vous m’expliquer comment toi tu fais du feu et toi tu l’éteins ce feu ?! C’est aussi complémentaire que les deux jambes à un pantalon cette coïncidence !

Je me gratte l’aile d’une narine, très songeur et penseur.

- J’y comprends rien, mais c’est confondu et confus nos dons. Je me carapate d’ici en vous souhaitant mes hommages et salutations. Mister Quenottes, fripouille, saches que pour la prochaine opportunité à saisir pour qu’enfin nous batifolons comme de vils fripons, je ne te refuserai rien. Je te dois ce cul, puisque tu me l’as sauvegardé de chez sauvé ! Et je vais te redonner ta bague d’épousaille. Elle est juste ici, cachée dans mes cheveux. Tiens, viens la chercher !

Je louche sur la brunette pendant que je lui présente ma tignasse.

- Phoebe, ne le prends pas mal, mais à chaque fois que je te tombe dessus, c’est toujours l’apocalypse qui de suite nous tombe dessus. Pour nos survies respectives, je propose qu’on se rencontre dans un avenir que je souhaite aussi loin que jamais.

Sourire Colgate.

- Un selfie entre camarades avant de se dire adieu ?!

If you really want more, scream it out louder

♫♪♫
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C’est non sans me faire prier, l’amigo, que ma tremblotante menotte vient s’emparer du portable qu’a la gentillesse de bien vouloir me prêter Pya, lui baragouinant un fébrile merci au passage alors que les noisettes affolés de mon regard paniqué s’abaissent sur l’écran tactile qui par sa lumière irradiante ne manque pas que m’éblouir la rétine durant l’espace de quelques secondes. Pourquoi je lui ai demandé son téléphone déjà ? Pour m’appeler un taxi et rentrer chez moi ? Pour m’acheter un billet d’avion et accomplir un allé sans retour à San Diego ? Pour me commander une pizza et me goinfrer comme un porc afin de bien engloutir mes aliénantes émotions sous une montagne de malbouffe ? Pour faire une petite recherche sur Google et trouver comme un semblant de tutoriel sur le comment bien accomplir un exorcisme sur un ami diabolisé sans avoir peur de se fourcher la langue avec les formules latines ?

Increíble. Alucinante. La névrose s’empare et gangrène de part en part ma matière grise. Si bien que je peine à déceler les colonnes de chiffres qui sur l’écran apparaissent, la peur, l’ivresse, la panique, venant jeter ce filtre de brume opaque dans mon champ de vision, semblable à une nappe inquiétante et repoussante. Sur le précipice d’une inextirpable catastrophe intérieure, c’est le moment propice et bienvenu que choisie Jaimie pour me tendre la main et m’empêcher de sombrer en le ressasse de ma conscience. Au départ trop loca, il n’y que les tambours de mon propre cœur battant la chamade que j’entends, les poumons au bord des lippes et cherchant mon air pour recouvrer une respiration normale.

- Qu’est-ce que…

Les mots de la petite blondinette trouvent rapidement refuge jusqu’à mes esgourdes, forçant mes folles prunelles à venir papillonner à ça et là sur les périphéries alentours, dressant les oreilles pour bien entendre ce que m’explique/montre la jeune femme. Efectivamente, la musique change au rythme des envies et pensées de celle qui présentement la contrôle. Claramente, le pauvre Seb ne semble pas être sous l’emprise d’un démon vorace, mais se contente de paisiblement voler au-dessus de ce cauchemar comme joli et charmant petit ballon gonflé à l’hélium. Les faits sont là et parlent d’eux-mêmes. Je ne peux le renier, mais ça ne fait aucun sens en mon fou esprit et pour m’empêcher de hurler ou dégueuler ma névrose je m’empare de mon crâne à pleines paumes, mes fins doigts de pianiste allant s’entremêler sur le cuir chevelu de ma sombre tignasse en bataille et aussi échevelé que le bahut autour.

- Oh, Jaimie ! Pero claro que si que j’ai vue des choses étranges et inexplicables dans cette ville de timbrés ! Des tonnes et des tonnes de phénomènes étranges et inexplicables même. Les fantômes n’existent pas vraiment, mais… les…. poderes mágicos oui ?! Je ne comprends pas. Je ne comprends rien ! J’suis en plein délire. C’est la tequila. C’est la sobredosis. C’est un mauvais rêve et je vais bientôt me réveiller !

Comme pour accuser ce souhait, je me rapproche de la petite brunette et de son amie Pya, les jauges de haut en bas et considérant l’option qu’elles ne pourraient jamais qu’être le fruit de mon propre imaginaire ; je viens les enlacer au creux d’une étreinte aussi chaleureuse qu’étouffante.

- Me semblait aussi que s’était trop beau pour être vrai. Moi ? Capable de me faire des amis aussi facilement et comme par enchantement ? C’est pas possible et à peine croyable ! Mon cerveau a vraiment créé de charmantes et chics filles ! C’est dommage, tellement dommage et triste de se dire que c’est la dernière fois que je vous vois. Je suis aux bords de la crise de nerfs. Je dois me réveiller. C’est urgent.

Sur quoi, je les libère, leur adresse un dernier sourire et me précipite vers la scène attitrée au DJ qui visiblement est au bout de sa vie et ne me remarque même pas escaler la tourelle d’haut-parleur. Juchée sur le haut de mon perchoir, je regarde s’animer et s’agiter la foule paniquée en contrebas, soupire en me disant que tout ça n’existe pas et que bientôt je vais me réveiller dans mon lit douillet et sécurisant. Je dois me fabriquer un coup de fouet… m’improviser cette désagréable sensation de chute libre qui à tous les coups nous réveille en sursaut la nuit dans notre lit. Me balancer tout en bas d’une tourelle de speaker me semble être l’option la plus propice et évidente. Alors doucement je lève les bras de chaque côté de mon long corps de liane, ferme les yeux, m’avance de quelques pas et m’apprête à faire le saut de l’ange en cette mélasse de gens aussi hystériques que…magiques…

Hahahaha ! Magique, c’est tellement divertido de penser comme ça !
Adiós rêve psychotrope, le moment est venu pour moi de me réveiller !