Stand up like a solider baby.

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Complètement pinté, mon pas lourd s'enroule à celui d’une silhouette floutée que je définis ou reconnais à peine. L’illusion me prend sous son aile et bien haut ma conscience ravagée voltige. Le blanc des yeux injectés de sang, les pupilles dilatées comme des balles, je m’enivre de ce moment de répit, m’en gave jusqu’à écœurement et en redemande encore ! Je m’enivre de ce moment de répit, me grise d’un espoir aussi futile que ce rêve stérile que l’on nous vend cette nuit. Et j’en redemande encore. Fontaine de Sang et de Jouvence que je bois goulument, qui me rajeunie de 10 ans et me ramène vers les brouillards pharmaceutiques d’antan. Et bloody hell que ça fait du bien ! Les mirettes à l’étrange lueur voltaïque rivées sur l’épaisse nuque du géant ferré drapé d’un trench coat brun clair à faire gerber, qui d’un bout à l’autre du circuit m’escorte et m’ouvre la marche comme le ferait Moïse durant la traversée de la Mer Rouge. Ce qui redore celui-ci d’une certaine dignité et respect alors que sa gueule de bulldog aspire à l’image d’une créature venue d’ailleurs et dont les ruines de neurones restantes  ont cessées d’êtres habitées depuis fort longtemps. Et j’en viens à me demander pourquoi est-ce que j’ai jeté mon dévolu sur lui et pas n’importe quel autre vendeur ? Disons qu’ici et maintenant, la drogue circule et se passe comme les hot-dog sur Time Square. Remonter à la Source devient un jeu d’enfant et c’est exactement pour cette raison que j’ai choisis ce pharmacien et pas n’importe quel autre névrosé venu des bas-fonds qui aura coupé sa cocaïne avec diable sait quelle saloperie ou produit ménagé quelconque. J’veux danser avec les éléphants roses, pas clamser en les affres d’un profond badtrip névrotique ! Grosso merdo, notre excursion sur le chemin de briques jaunes nous conduit jusqu’au salut d’une toilette sèche qui empeste le fauve à pleines narines.

Mon bonobo chérit pousse la porte chambranlante de sa grosse paluche et sans plus de cérémonie nous invite à rentrer en ce vide ordure nauséabond où s’allumer une simple cigarette risquerait d’atomiser et pas qu’eu peu une bonne superficie de ce vallon endiablé. Damn, the reek. C’est comme la famille Kardashian ; it can always getting worse...

- C’est pas ton premier Neon Trees, hin ?

Qu’il a le courage de me demander alors que moi je secoue paresseusement la tête pour lui répondre. C’est pas que je veux te pas parler, ma chouette, mais ça chlingue trop ici-dedans pour que je me convaincs d’ouvrir la gueule et risquer d’avaler au passage ces particules de caca qui à fond les ballons virevoltent dans l’air. Si tu pouvais te grouiller pour me donner ma poussière de perlimpinpin et que l’on s’empresse de prendre la poudre d’escampette. Ça m’arrangerait beaucoup. Hin, pardon ? -ça bourdonne dans mes oreilles.- Oh, ça fera tant ?! Et bien le voilà, ce « tant » ma chouette et merci pour ce petit ceci que j’harponne d’une patounne aussi empressée que désespérée. Sur le point de me sortir delà, la main du pharmacien se moule à mon avant-bras et m’immobilise raide là dans le cadre de porte. J’rêve où il a une lueur de concupiscence dans le creux des pupilles ?    

- On peut toujours s’arranger autrement. Tu sais ? Un échange moins matériel et plus… naturel… voire… fusionnel ?

Parce que ce gros colosse à la gueule de bulldog est gay !? Jamais dans cent ans je l’aurais vue venir, celle-là.  Une fois la surprise passée, je me contente de décliner l’offre d’un petit sourire benêt qui dans le sous-titre laisse sous-entendre comme un genre de « Gné ! Tu es bien généreux, ma chouette, mais branles-toi, okay ? » et enfin je me carapate delà avec l’abandon du 4e verre de whiskey. Je vais devoir me dégoter un autre pharmacien. Tristesse. Il commençait à me plaire, celui-là ! Et où ils sont ces cocktails à l’effigie de palmier et ombrelle que je me suis sifflé en début de soirée ? Ah, ouais. Au bar.

Et au zinc je zigzague donc !
Du moins, essaie. Puisque perdu en le flot tumultueux d’une foule extatique. Puisque coincé en sardine au beau milieu d’une mer de corps agités et lascifs qui se heurtent, s’effleurent, se trouvent, se rencontrent, s’assemblent, se jumellent, se perdent et disloquent en les houles endiablées d’une musique qui n’a pas finie de m’empaler le plexus solaire de son rythme colossal et grisant. Ouais, mon pharmacien de tout à l’heure va atrocement me manquer. Son Moïse thing me serait bien utile…

Live For The Night .

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- SELFIE, LES PÉTASSES !!!!!!!!

Saperlipopette, encore un, les preux ?! Eh bien à voir comment mon bras bien haut se hisse en l’air et essaie d’encadrer cette flopée de sourires Colgate qui dans le faisceau lumineux de la black light nous polarise le dentier de mille feux fluos, j’en déduis que bien entendu que ouais que pour sûr ; UN AUTRE SELFIE, LES PÉTASSES ! Cette ribambelle de sacoches qui brillent et ma flamboyante personnalité, sommes trop précieuses et génialissimement trop fabuleuses pour passer inaperçue ! Est-ce que vous avez vue de vos yeux vus, les preux, l’allure qui ici et maintenant me sied la longue carcasse de liane ?! Ça fait un an que je peaufine et potasse cette accoutrement tout de priceless vêtu et son effet sur ma dégaine originalement atypique est à couper n’importe quel respire ! Si, siiii, croassement de blair et de boa, si je mens, je culbute ti-père !

Longue et soyeuse toison entortillée en un chignon retenu sur ma caboche par un glow stick d’un turquoise criard. Pluie de paillettes multi-couleur inondant mon bouc de chèvre et rehaussant ainsi le teint rosée de mon si joli minois. Globuleuses mirettes recelées derrière le verre fumé d’une paire de sunglasses aviator en forme de cœur et qui brille dans la nuit. Les frêles épaules drapées du drapeau de la Pride et le torse imbibé de fluide fluorescent. J’ai l’air d’un ver luisant, dont les guiboles élancées s’empochent dans le plus fluo des leggins  de sport ultra moulant et me sied le séant de ouf de chez fiouf ! Effet vavavoom garanti et comme un phare dans la nuit j’ai attiré à moi moult greluches éméchées et elles aussi truffées comme le plus explosif des feux d’artifice ! Nous sommes les Fifth Harmony qui se mélangent à un peu de Nicki Minaj. Notre Madona intérieure, on l’a pas juste trouvé, mais littéralement conquise, les preux ! Et c’est fabuleux de chez pieu !  

- Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait, Lazzzyyyyyy ?!

Comble de bonheur, les preux, après avoir tiré à la courte paille (que je nierai avoir triché pour gagner), cette péliade de bimbos joyeuses ont convenue concevable de me désigner fière présidente et leadeur de notre charmante petite troupe à paillettes et ciboulettes ! Moi qui a toujours rêvé d’être présidente de quelque chose, vous pigez de chez compris, les preux, qu’en ce moment, j’ai la moustache qui frétille d’extase ! Gouverner ses mignons, il y a de quoi s’émoustiller les chignons, non ?!  

- Nom d’un gras et géant homme ! Cette chanson ! J’adore cette chanson ! Allons tortiller nos fions sur les boîtes de son, les girls ! que je propose pas, mais exige !

- Owwwwiiiiiiiiiii !!!!!!! J’aime les boîtes de son. Ça vibre sous les petons et c’est drôle !

- T’es tellement beau et génial, Lazzzyyyy ! L’event de cette année est tellement mieux depuis que tu es là avec nous !

Saperlipopette que je cœur de chez love, le Neon Trees ! Transformer ce brin de poumon vert en véritable wonderland et nous dégoter ZHE DJ du siècle ; mais que demandez plus au monde, huuuummmmm, les preux ?!

hello darkness my old friend...

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J’ai une chance de m’en sortir. Tout n’est pas fichu. J’ai confronté bons nombres big ass problem, dans cette chienne de vie. J’ai traversé bien des tempêtes, bravé la mer et contré les terres ! Remuant le ciel et les enfers, pour survivre à la guerre des 30 jours, pour devenir ce fléau que tout le monde redoute comme adore, aujourd’hui. Rien ne peut avoir raison de moi. Tout n’est pas fichu. J’ai une chance de me sortir de cette impasse. Je sais que je peux y arriver. Au nom de ma fierté. Au nom de ma dynastie. Au nom du Skull and Bones. Je dois tenir le coup. Je sais que je peux y arriver. Tout n’est pas perdu. J’ai une chance de m’en sortir.

- Bloom. Non. J’veux pas aller là-bas ! que je supplie, mes deux billes d’un bleu javellisé allant avec grandiloquence embrasser l’étendu du massacre. Auscultant ce bain de sang de mon regard circonspect et défiant. C’est un vrai carnage. Un vrai champ de bataille ! Et ladite bataille, elle n’est pas la nôtre ! Mais alors là, vraiment pas ! Suck an Elf !

- Nous avons pas d’autre choix, Salem. Toi seul peux sauver l’humanité des griffes de la bête. Tu le sais. Alors vas. Chante la vie. Mais ne la maudis pas, que me siffle mon bras droit à l’oreille, alors que ses grosses pattes implacables se plaquent sans aucune vergogne contre mes frémissantes omoplates et me poussent sans aucun ménagement dans le ventre du dragon.

Enfer et damnation. C’est la fin.
La fin du monde. Mon monde !
J’veux pas aller là-bas !

- Bloom. Non. Attends. J’suis pas prêts.
- Si. Tu l’es. Embrasses ta destinée, mon frère !

Et l’hécatombe, de toute sa lourdeur et effroyable ampleur, retombe sur moi. Enfer et damnation ! C’est trop. Trop de fluo. Trop de sourire. Trop de bonheur. Trop de paillettes. Trop de guiboles exposées. Trop de torses dénudés. Trop de lumières. Trop de danse lascive. Trop de french kiss. Trop de débauche. Trop d’amour. Trop de joie. Et surtout trop, beaucoup trop de traintrain humain et de LOVE qui à l’effigie d’un interminable et long serpentin tourbillonne autour moi ! Mille. Ils sont mille, à se cramponner par la taille, à se déboiter les hanches de cette grotesque démarche chaloupée. Ils beuglent tout haut et à qui peut bien les entendre que le Choo-Choo De l’Amour est en rail vers le monde merveilleux de la débâcle et rave apocalyptique !  

Un. Deux. Trois. Chaque visage que je vois prestement défiler sous mon nez, se retourne vers moi et me demande, d’un sourire étincelant, de me rejoindre à leur parade joyeuse et sooo lovely. Moi, grumpy as hell, drapé de ma dégaine de motard serial killer que l’on aura extirpé du creux d’un mashpit, restons transis sur le seuil de l’apocalypse. Incapable de définir si je dois pleurer ou rire d’une telle ironie !

Le bar. Je dois trouver ce maudit bar. Et vite !  
Bloom. Petit con ! Dans quel merdier m’as-tu encore foutu ?

Au diable la chasse du Mal incarné. Ce soir, on se met le feu !
Pas littéralement, hein ...

Ca fait des années, peut-être même une décennie que tu n'y es pas allé. Tu te demandes encore pourquoi. Mais aujourd'hui, pas de questions existentielles à la con ; tu as tout le reste de l'année pour ça. Bien que tu sois habillé le plus simplement du monde, soit d'un short noir en jean moulant et d'une chemise blanche à manches courtes - aussi cintrée que translucide - il te faut une éternité pour te pomponner. Coiffé, pas coiffé ? Un petit chignon ou les cheveux lâchés ? Bordel Harper, t'es pire qu'une meuf !

Une fois paré - et Converses aux pieds - tu uses et abuses de ta vitesse surnaturelle. Pas besoin de s'emmerder à se garer, risquer de se faire piquer sa caisse ou ne simplement pas la retrouver dans tout c'bordel. Les sons les plus graves te guident aisément au travers des bois et plus tu approches, plus tu sens ton excitation monter. Ainsi que le volume, dans tes oreilles. Cette année, t'as tout prévu : bouchons d'oreilles, qualité supérieure ! Si la pub est vraie et que ça sauve les couples ronfleurs de la rupture, ça doit pouvoir épargner l’ouïe sensible d'un vampire, non ?

Est-ce l'immortalité qui te rend si con ?
Plutôt l'idée du gueuleton à venir.

Parce que, la véritable raison pour laquelle tu t'infliges ça, c'est pas pour sociabiliser. Te bourrer la gueule et rouler des patins ; un peu quand même. Mais surtout pour croquer dans tout ce qui bouge ; te gaver de sang jusqu'à t'en péter le bide. Tu croises les premiers fêtards et constates que certains sont déjà bien imbibés. Petit à petit, tu progresses et rencontres de plus en plus de monde. Ton regard se balade, s'arrête sur quelques faciès à croquer ou des torses bien foutus. Sans compter ta main qui glisse sur les fessiers de certains, pour les prévenir de ton passage.

C'est ce qu'on appelle la Politesse.
Celle avec un grand P.

Avant de lancer le gueuleton, tu te dis qu'un petit apéro est de mise. Aussi, tu te rends au bar - abusant encore et toujours de ton hypnose en coupant la moitié de la file - pour commander ta boisson favorite.

- Un Mojito, s'il vous plaît.

T'es sûr de ton coup, là ?

“LIKE JESUS SAID, I'M GONNA WITH MY HANDS ABOVE MY HEAD.” & Et la voilà, Madone, pimpante dans son accoutrement trop étroit, trop jeune pour elle. Fichue secrétaire, qu'elle n'a toujours pas renvoyé ! C'est elle, bien évidemment, qui l'a poussé à sortir de ses pénates. D'ailleurs, elle virevolte comme un cabris, s'esclaffe telle une poussée d'hormones pour s'évaporer aussi sec dans la nuit. Ah, la bonne blague !... Alors perdue au milieu de la mélasse juvénile, Aileen soupire bruyamment. Plantée au milieu du passage, les bras ballants, elle regarde çà-et-là, espérant naïvement croiser un regard familier. Mais en vain. Oh, qu'elle maudit cette petite écervelée ! Et elle se jure de ne point l'épargner demain, quand le jour se fera douloureusement vif, et le son de sa voix horriblement aigu.

Que fait-elle ici déjà ?

Guidée par un ennui mortel, Aileen traîne sa frêle carcasse jusqu'aux abords d'un étalage qui semble s'apparenter à un bar. Du moins, espère-t-elle le rejoindre. Car dans son errance mortifère, la belle s'est enchevêtrée dans l'ivresse commune de silhouettes éperdues. Bousculée, étourdie par la fièvre d'une seule et même frénésie, elle peine à s'extirper de ce bourbier lancinant.

« - Pardon, qu'elle se hasarde à vociférer, tandis qu'un visage familier se détache de la foule, là, sous ses mirettes hagardes.

Derek ? Et d'un coup de hanche, se retrouve broyée contre son imposante carrure. La proximité si soudaine lui tord alors l'abdomen d'un hoquet familier.

- Bonsoir Derek. »

Peut-être que la soirée ne serait pas si futile que cela tout compte fait.

code by solosands

Quoi ? Tu veux aller à la Rave Party dans la forêt de Oak Valley ? J'entends bien... ???? Tu sais que je déteste ça... ! La dernière a été un échec ! Pourquoi ?

Il s'agissait de la fête du réveillon du jour de l'an. Il était question de passer un bon moment avec des inconnus pour célébrer le même élément : un rassemblement commun et clandestin. La musique et des jeux de lumières seraient présents. L'alcool et sûrement la drogue circuleraient sans problème. Ne fallait-il pas opter pour un autre style de soirée ? Plus calme et moins dangereuse ? Jaimie Langford le pensait. Pya Fuller avait confié Lola, sa fille, à sa voisine qui la dépannait en cas de besoin. Cette dernière avait soixante ans, elle vivait seule et elle adorait les enfants. La femme était stérile donc elle profitait d'aider ses voisins, avec une légère rémunération, pour partager des instants avec des enfants. Cela lui procurait un bien fou. Elle rendait service et elle se faisait plaisir. Alors, tout le monde était gagnant. Pya, la meilleure amie de Jaimie, avait prévu son coup. Pourquoi l'emmener dans une rave party ? La dernière était fatale, elle datait de presque quinze ans. Langford en gardait des séquelles. A l'époque, dans ce genre de manifestations, Jaim' avait vécu un viol. Pya n'avait pas pu l'aider car elle était tellement défoncée... . Après cela, Jaimie avait touché le fond. Depuis, elle ne s'acceptait pas physiquement. Elle n'avait jamais réellement travaillé sur cet événement. Elle s'occupait des autres avant elle. Pourtant, elle était très traumatisée. Elle n'en parlait plus du tout. Elle n'avait pas tourné la page. Elle se guérissait autrement en aidant autrui mais elle savait bien qu'elle conservait des blessures bien profondes. Que faire ? Pya se montrait convaincante. Elle avait préparé ses arguments. Jaimie saurait-elle passer à autre chose et penser qu'à la fête du nouvel an ? En tout cas, les voilà présentes à la rave party, elles avançaient dans la foule main dans la main. Jaim' fermait un peu les yeux, comme si la peur l'accompagnait.

Pya, t'es sûre que ça va aller ? J'suis pas bien, je n'ai même pas encore bu. Je le fais pour toi, pour nous : tu le sais ? C'était difficile. Des souvenirs lui revenaient en tête.

If you really want more, scream it out louder

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Eternidad. Cela fait bien une puta d’eternidad que je n’ai pas vadrouillée à la surface, que je n’ai pas respiré un bon bol d’air pur et tenue autre glass que mes éprouvettes chéries entre mes longs doigts de pianiste ! Se griser les neurones d’antiseptique, conversé avec les morts, éplucher leurs arcanes et pestilences ; ça va durant deux semaines, mais après c’est como quien diria un poco loco pour n’importe quelle santé mentale ! C’est pas parce que j’ai le traintrain quotidien d’une vie célibataire endurcie, que je me complais en les affres de cette solitude qui nuit après  nuit m’ennuie comme me désespère ! Deux semaines. Deux puta de semaines que je me farcie la filmographie complète de Jennifer Lopez, que ses histoires d’amour me font chouiner comme l’impossible et qu’en fin de soirée je me retrouve encore être en train de me rouler la bille en solitaire. C’est d’une tristesse épouvantable ! Et quand J-Lo From the Block commence à devenir ton spirit animal, tu dois reconnaître que le monde est rond et qu’il y a quelque chose qui ne tourne plus parfaitement rond chez-toi. J’ai besoin de sociabiliser. J’ai envie d’être reluqué, parce que mierda, malgré mon tempérament de butch invétérée ; j’suis quand-même bien foutue comme meuf !  Cette vie de bonne-sœur cloitrée dans son couvent, outre à ma mère mexichrétienne, ça ne rend service à personne !

Queen Bee disgracieuse, je louvoie et m’emmitoufle plus creux encore en la fournaise de cette forêt endiablée et tout d’énergie voltaïque drapée. Me nimbant les carnes hâlées et ruisselantes de la chaleur des corps anonymes qui de ces mêmes houles statiques se pressent et s’oublient vers un marasme d’étreintes impudiques et effleurements badins. Je me galvanise de cette euphorie artificielle qui se veut jumelle en les lucarnes de nos étrangères mirettes. Cette nuit, les âmes batifolent ne cherchent rien qui affole. Cette forêt de corps imbriqués n’attend que les délires des plaisirs noirs et mornes pour prendre véritablement vie. Et c’est pourquoi entièrement je m’y perds et abandonne. Des mains curieuses, futées, audacieuses, qui parfois finissent et viennent à mourir sur les courbes sybarites de ma silhouette de nymphe qui dans le malstrom et crescendo des émois libertins se trémousse et devient l’Instrument de tous leurs désirs. Le visage empourpré parfois balafré par les sombres ondulations de ma longue tignasse qui demain ne ressemblera qu’à une pelotonne de laine géante alors que juchée sur cette paire de louboutin hors de prix je commence à avoir les chevilles qui faiblissent. J’ignore depuis combien de temps j’exorcise mes démons intérieurs sur la piste de danse, mais le Sahara qui me sert de gosier m’alarme qu’il serait peut-être temps que je m’hydrate un brin.

L’âme ailleurs et partout à la fois, je parviens à m’extirper de l’effervescence non sans y égarer à quelque part une dignité déjà fragilisée et usée jusqu’à la corde. Louboutin ballotant paresseusement en les crochets de mes phalanges, bouteille de Tequila tenue par l’autre paluche et que je bois à même le goulot, pieds nus et clopinclopant je cherche à l’aveugle un endroit où je pourrais---

--je n'ai même pas encore bu…

Oh, cielo ! Mais ces palabres d’instinct m’attisent et m’interpellent ! Alors je fais volteface sur la source et m’empresse de lui présenter ma bouteille de tord-boyaux sous le pif.

- Demandez et vous recevez, mes chères ! Tequila. Et peut-être un peu de ma salive et de sueur sur le goulot. T’es pas dédaigneuse, j’espère !?

Espero, les amis. Esspppeerrrooo ¡
Qui elles sont, les donzelles ? J’sais pas. Mais comme excusé plus haut ; j’ai grave besoin de social. Donc. Je sociabilise =D

Neon Trees

« Oy with the poodles already. » Gilmore Girls

L'inconnu aux hibiscus avait encore frappé. Il m'avait fallu rejoindre la cuisine pour trouver le bouquet là, trônant sur l'îlot central, fidèlement accompagné d'une carte.

Participe au Neon Trees de ce soir.
Forêt de Oak Valley.

Le Neon Trees était une espèce de bruit de couloir. Depuis un mois, pratiquement tout le monde en parlait et anticipait, mais chacun se comportait comme si c'était un secret à ne surtout pas dévoiler. Des flyers avaient même été distribués dans les boîtes aux lettres - le mien avait d'ailleurs très rapidement rejoint la poubelle. Côtoyer du monde ? Ieurk. Plutôt m'ouvrir les veines !
-Merci mais non merci... marmonnais-je avant de jeter la carte.
C'est en me dirigeant vers le frigo que je trouvais une seconde carte qui y avait été aimantée :

Fais toi violence.

Je le hais.

φ φ φ

Et donc, me voilà, au fin fond de la forêt de Oak Valley, tympan à moitié explosés par une musique trop forte et qui n'a de "musique" que le nom, pupilles lacérées par un trop plein de lumières qui vacillent dans tous les sens et donnent très franchement à l'événement l'impression qu'on vient d'entrer dans une boîte de nuit ( autrement dit... le mauvais goût le plus absolu ), narines agressées par un mélange de drogue et d'alcool.
Je ne suis pas une personne qui aime les fêtes. Je n'y ai pas ma place et je ne veux pas y avoir ma place. Je veux qu'on me fiche la paix. Je veux qu'on me laisse avoir le cul dans mon lit devant un film ou une série, avec pour boisson forte un café serré imbuvable pour le commun des mortels. Je n'ai pas ma place ici. Je le revendique et j'en suis fière.
J'ai fais ce que tu m'as conseillé, cher Inconnu. Je suis venue. Je n'ai pas participé, mais je suis venue et c'est déjà plus que ce que n'importe qui aurait obtenu de moi d'ordinaire.
Les mots de la carte de l'inconnu aux hibiscus résonnèrent dans mon esprit. « Fais toi violence ». Nope. Va chier. Fallait être plus explicite, me dire quoi chercher, me donner plus d'informations. Si je reste ici, je les congèle tous et je les défonce à coup de batte de baseball.
Comment ça j'ai pas pris ma batte de baseball avec moi ?
Depuis quand ce genre de petit détail est-il supposé m'arrêter ?
Anyway.
I'm going home.

fiche by disturbed

Je me suis mise une idée en tête. J’ai eu une information qui a déclenché en moi une envie. Laquelle me direz vous ? Je veux guérir ma meilleure amie. La guérir de quoi ? Arrêter votre interview voyons. Je vais tout vous dire. Je veux aller à une super rave party avec Jaimie. Elle en est complétement traumatisée. Je ne suis pas une tyrante loin de là mais je vais soigner le mal par le mal. Je la veux pleinement heureuse. Je veux qu’elle ne soit plus mal avec l’idée de fête. Puis m****, on est jeune et on a besoin de se lâcher de profiter.
Attendez, je vois déjà votre question arrivée. Bah il y a eu quoi dans votre jeunesse pour Jaim' soit traumatisée comme ça ? Chut, je vais vous le dire aussi. A 16 ans, on s'est retrouvé dans une rave. On était pas des anges. Et moi j'ai bu, bu et re-bu. Oui je l'avoue. L'alcool, la drogue = ma came. Maintenant je suis sage comme tout. Ne vous méprenez pas s'il vous plait. Jaimie, elle s'est retrouvée seule et abandonnée et donc... je l'ai dur de le prononcer mais je vais le dire non sans émotion., elle s'est faite violée. Gros choc ! Grosse épreuve ! Elle a complétement vrillée en plus après ça normal... Et moi bah je m'en veux. Je l'ai encore dur. Je l'ai lâché. Je suis une sale meilleure amie. Je m'en suis voulue encore pire que ça à l'époque. Je suis nulle... J'aurai JAMAIS du.
Enfin voilà, elle ne va pas forcément bien avec ça, même si depuis elle en a fait du chemin! Je suis si fière d'elle. On va aller à cette rave et combattre ses démons ensemble. Je veux réparer ça. C'est mon vœu le plus cher.
On y est là. Elle me broie la main et se sent mal. je la vois fermer ses petits yeux pour ne pas trop être imprégnée des lieux. Je la comprends. Je vais la rassurer. Elle fait un grand pas ma best.

- Félicitations. Je te comprends. Je vois bien que ça ne va pas mais sache que tu vas être la plus heureuse ensuite. Tes démons vont partir. On va les combattre à deux. Je la lâche et je fais comme ci je faisais de la boxe. Aller fais comme moi boxe boxe, tape les ces démons !

Une femme arrive vers nous. Elle a un de ces style et une de ces allure : complétement bourrée. Trop fort ! Y en a qui attendent pas et qui profitent d'emblée. Je lui réponds, elle est cool. J'ai pas encore bu moi non plus. Je veux bien un peu de cette téquila. Je peux ?

Jaimie Langford fermait presque les yeux pour avancer à l'aveugle. Elle tenait la main de sa meilleure amie. Cette dernière devait sentir la force de la petite brune car elle la serrait un peu trop fort. Jaimie sentait la peur l'envahir. Elle se trouvait mal comme compressée, comme si tout le décor allait l'écraser. Son cœur battait la chamade. Des images du passé lui revenaient en tête. Elles étaient horribles... . L'instant était difficile à vivre et à supporter. Langford partageait ses impressions avec @Pya Fuller. Heureusement, la jeune femme était présente et elle propageait sa bonne humeur. Surtout, elle rassurait Jaim'. Pya se sentait coupable de ce qui était arrivée par le passé. Essayait-elle de réparer quelque chose ? Sûrement. Aussi, elle cherchait à aider sa best. Fuller possédait un plan. Tout était écrit. Elle félicitait son interlocutrice pour lui redonner du courage et de la confiance. Pya avait les mots. Elle faisait de son mieux pour accompagner Jaimie qui vivait quelque chose de pas facile. La maman de Lola effectuait une démonstration de boxe. Elle illustrait ses propos : combattre les démons de son amie. Langford souriait, elle voulait attraper de nouveau la main de Pya mais elle la regardait faire tout son cinéma. Soudainement, une inconnue s'invitait à la conversation : @Charlize Flores. Elle avait certainement entendu des brides de la conversation des deux femmes. Elle proposait à Jaimie de boire dans sa propre bouteille. Sympa les microbes, pensait-elle. Parano, elle se demandait s'il y avait autre chose dans ce liquide. Elle ne pouvait pas accepter. La brunette baissait de nouveau la tête laissant Pya gérer la discussion. De coutume, Jaim' aurait fait les présentations. Or, ce soir, elle n'était pas elle-même : son passé la tiraillait, un traumatisme la retenait.

IT'S SUCH A NIGH

We gon' be birds and fly, We're gonna set the world alight, We're gonna lose ourselves tonight, whoa

Une heure à peine qu'il est là, et c'est déjà la troisième fois qu'il laisse glisser au fond de son gobelet le nectar mordoré qui assèche plus qu'il ne désaltère sa carcasse enfiévrée à la fois d'alcool, de drogue et d'euphorie. Et ouais les guys, le Neon Trees, ce n'est pas seulement la célébration d'une nouvelle année, c'est surtout le vice à portée de main et la certitude de pécho, et pas qu'un peu ! A se trémousser dans la confusion de ces corps qui se chauffent et s'échauffent, à laisser ses mains baladeuses courir le long de courbes qui s'accolent sensuellement au rythme des basses hurlantes, on s'octroie forcément quelques alchimies fugaces - quelques baisers perdus dans l'ivresse du moment. C'est d'ailleurs en tendant une bière à une inconnue particulièrement plantureuse avec laquelle il a déjà échangé quelques pelles mémorables qu'il aperçoit une p'tite tête brune (@Phoebe Parker) aller à contre-sens du courant. Tiens donc, vous ici ? Y'a bien qu'une personne qui serait capable de tourner les talons à une rave aussi stylée. En quelques secondes, le temps de se demander si oui ou non, la foule la dissuaderait de le tuer et d'enterrer son corps sous un bosquet recouvert de vomi (probablement que non), il abandonne la blondasse, fonce vers la fugueuse, l'attrape par le col pour l'attirer vers lui et entourer ses épaules d'un bras pas forcément bienvenu. Non pas que ça l'ait dérangé jusque là. « Phoebeeee, qu'est-ce que tu fous, la fête vient juste de commencer ! » et, décollant son index de son gobelet rempli de bière, lui indiquer la masse enfiévrée se trémoussant sur les pulsions d'une musique entêtante. « c'est dans c'te direction qu'il faut aller. » C'est pas encore l'heure de rentrer chez toi, ma grande, tu vas rater le show ! Puis, considérant qu'il lui faudrait bien un os à ronger, le voilà qui lui chuchote au creux de l'oreille ; « à mois que la grande Phoebe Parker n'ai peur de se faire éclipser par son ex sur le dance-floor ? C'est vrai que j'ai de sacrés moves. » qu'il la nargue, presque certain qu'elle lui fera payer ce défi. En lui prouvant qu'il a tort, ou en lui arrachant le cœur pour le donner à bouffer aux écureuils. Option n°1, s'il vous plaît !

Neon Trees

« Oy with the poodles already. » Gilmore Girls

Vous connaissez le proverbe : « à part dans une situation de complète solitude - ce qui ne suffit même pas, dans certains cas aussi tristes qu'extrêmes -, on peut toujours compter sur la compagnie des imbéciles ». Ce soir n'y faisant pas exception, ce fut la raclure de macadam de mon Enfer personnel ( @Caleb Lynch ) qui m'empêcha de retrouver le confort glacial du manoir. L'imprudent eut même la bêtise la plus absolue de m'attraper par le col, avant de tenter de rattraper son geste en passant son bras autour de mes épaules.
Note à moi-même : me laver au Javel en rentrant.
-Phoebeeee, qu'est-ce que tu fous, la fête vient juste de commencer !
Mes poings se contractèrent.
Dites vous bien qu'un simple son sortant de la bouche de cet énergumène me mets les nerfs à vif et me procure le besoin semi-vital de lui ouvrir le ventre et de le pendre à un arbre avec ses propres intestins. Or on a déjà toute une phrase qui vient de sortir, sa façon de m'avoir accostée dès le départ ET son bras autour de moi.
S'il ne repart pas de cette soirée dans un sac noir, je mérite une putain de médaille.
-C'est dans c'te direction qu'il faut aller, crut-il bon de m'expliquer en pointant du doigt la foule que j'essayais précisément de fuir au départ.
Je vais le tuer.
Je vais lui arracher les globes oculaires et les lui faire bouffer.
Je vais lui enfoncer un poignard de glace en travers de la trachée.
Je vais lui ouvrir la cage thoracique et lui briser les côtes une à une.
Je vais lui foutre la tête dans un four à micro-ondes.
Y'a bien des connards de pourritures qui font subir ça à de pauvre animaux sans défense, en lui coinçant bien la tête à l'intérieur ça pourrait marcher...
Quitte à devoir la détacher sa tête en premier lieu...
-A moins que la grande Phoebe Parker n'ai peur de se faire éclipser par son ex sur le dance-floor ? C'est vrai que j'ai de sacrés moves.
Vous savez ce qui m'a VRAIMENT fait sortir de mes gonds ? Son souffle chargé d'alcool à mon oreille. Tu me cherches, Caleb. Tu me cherches, ça fait des mois que tu le fais, de toutes les façons possibles, te croyant peut-être invincible, refusant obstinément de croire à quel point je pourrais te faire du mal.
J'en.
Ai.
Marre.
Je fis brusquement volte-face et l'attrapais violemment à la gorge, de la fumée glaciale s'échappant de mes paumes. Dans un geste parfaitement contrôlé, ne relâchant pas ma prise, je m'accroupis, le plaquant à terre. Le regardant droit dans les yeux avec toute la haine pure et profonde qu'il m'inspirait, tout le mépris que je pouvais avoir à son égard, tous le dégoût que je pouvais ressentir, toute la rage qui bouillait en mon fort intérieur.
Je pourrais le congeler, là, tout de suite. Ça serait fini. Débarrassée de son auto-suffisance, de son air moqueur, de sa cupidité, débarrassée de tout ce qu'il était et de tout ce qu'il représentait.
-Tu vas dégager de ma vie, Caleb, pour toujours et à jamais. C'est mon dernier avertissement.
Ma main resta violement contractée autour son œsophage pendant encore quelques secondes.
Je pourrais lui arracher la trachée.
Je pourrais lui arracher les globes oculaires et les lui faire bouffer.
Je pourrais lui ouvrir la cage thoracique et lui briser les côtes une à une.
Je pourrais en finir ici et maintenant.
Regarde moi bien dans les yeux Caleb, ce n'est pas un jeu, même ton petit cerveau tordu ne peut interpréter ce regard comme autre chose que ce qu'il est : une haine puissante, profonde et inébranlable à ton égard.
Il me fallu un effort titanesque de volonté pour enfin lâcher ma prise et lui autoriser à respirer de nouveau.
Au risque de me répéter : je me tire d'ici.

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IT'S SUCH A NIGH

We gon' be birds and fly, We're gonna set the world alight, We're gonna lose ourselves tonight, whoa

Pourquoi ça finit toujours comme ça, avec elle ? Lui, déserté par ses airs mutins, luttant pour respirer ; elle, les iris luisant d'éclats meurtriers, hésitant à serrer un peu plus, juste un peu, pour acheter cette sérénité qu'il assassine si joyeusement. Plaqué à terre, incapable de résister à son étreinte glacée, il a perdu toute insolence, l'allégresse dissipée sous l'assaut de ce qu'on pourrait appeler leurs habituelles chamailleries. Il la taquine, flirte avec une lourdeur hypocrite - ça l'agace, elle le frappe, le saigne, l'agresse pour finalement se libérer de sa présence avec toute la violence qui la caractérise. Mais, cette fois, il sent que c'est différent. L'alcool et la drogue qui brouillent ses sens n'arrivent même plus à assoupir la limpidité de la menace qu'il parvient à déceler dans les fureurs de son regard érubescent, dans l'infernale pression qu'elle exerce contre sa trachée. Quand il pense qu'il est temps qu'elle desserre ses serres de sorcière, elle n'en fait rien - se contente de le mater, là, à mendier son oxygène, à s'étouffer du vide, de la peur qui serpente, froide comme la mort, le long de sa nuque. Ses poumons le brûlent, chaque tentative d'inspiration les emplissant d'un rien meurtrier, asphyxiant, dévastateur. Ses paluches s'agrippent désespérément aux avant-bras de la brunette, tentent de lui faire lâcher prise, lui signifier que le jeu a assez duré. Car c'est un jeu, pas vrai ? Tu vas dégager de ma vie, Caleb, pour toujours et à jamais. C'est mon dernier avertissement. Il s'en fige presque, la menace résonnant avec une clarté absolue contre les parois éperdues de son crâne. Elle le pense. Elle le pense vraiment. Elle irait, elle, Phoebe Parker, son ex, jusqu'à le tuer. Il en a la certitude, il le voit dans ses lucarnes embrasées d'une haine viscérale, et n'a même pas la force de l'ignorer - juste celle de défaillir, de sentir à l'ombre de ses paupières le néant réclamant sa conscience. Il est presque soulagé de la lui céder lorsque, finalement, vient la délivrance. La furie lâche enfin sa prise, et il roule sur le côté, inspire, tousse et crache comme un démon. Putain de folle. Il a du mal à respirer, à reconnaître le souffle effréné qu'est le sien lorsque respirer lui est de nouveau permis, aussi désordonné que les pulsations affolées de ce myocarde qui semble vouloir s'arracher de sa poitrine.

Et là, toujours penchée sur lui, elle le regarde comme à regret. Le regret de ne pas pouvoir aller plus loin, de ne pas pouvoir ôter de ses azurs l'étincelle de vie qui l'y importune. « c'est quoi ton problème, bordel ?! » qu'il gueule d'une voix rauque en se massant la gorge, assez fort pour que les fêtards autour l'entendent -  déjà, quelques regards ont dégringolé sur leur étrange duo. Disparue, la peur ; désormais c'est sa rage qui répond à la sienne, et avec autant d'intensité. Intrinsèque, elle s'entremêle d'une stupéfaction amère, d'un constat lancinant. Ce n'est pas seulement qu'elle aurait pu le tuer ; c'est qu'elle le désire, et si fort qu'il se demande pourquoi ça n'lui a pas crevé les yeux avant. « t'es qu'une putain de psychopathe, tu le sais ça ? ton dernier avertissement ? mais tu crois quoi sérieux ? que t'as le droit de m'tuer parce que je t'emmerde ? Va remplir une putain d'ordonnance restrictive, comme tout les putains de gens censés !   » elle le sidère. Son culot le sidère. Ses limites le sidèrent. Il accepte les coups, les injures, les rancœurs ; il consent aux reproches, aux tempêtes, aux excès. Mais ce besoin de le voir disparaître l'ébranle et l'insurge. Alors il se redresse sur ses deux guibolles, encore secoué mais plein d'une impétuosité furibonde.  « tu sais quoi ? vas-y, casse-toi. rentre dans ton petit manoir, mate une bonne série dégoulinante de bons sentiments. parce que je te jure que c'est la dernière nuit que tu vas y passer. Les prochaines, ce sera en taule. » et ouais Parker, y'a pas que toi qui sait faire des menaces. Son ton n'a plus rien de jovial - il est venimeux, belliqueux, fulminant. Va te faire foutre, et bien profond ! « j'pense que j'ai assez de preuves, t'en penses quoi ? » qu'il nargue avec âpreté, glissant une main frivole sur les rougeurs estampées sur la chair de sa gorge, qui deviendront probablement de jolis bleus. Alors il recule, ouvre ses bras dans une fanfaronnade exagérée, tourne sur lui-même. « et regarde, ça ! on dirait même que j'ai des témoins. » et, sur ces mots plein de sombres promesses, il s'empare du gobelet d'un des fameux témoins, le vide cul sec et le jette avec humeur à ses pieds avant de tourner les talons. S'il n'a pas ce qu'il veut, well, comme on dit, personne ne l'aura.

Stand up like a solider baby.

♫♪♫
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Ouais. Son Moïse thing me serait bien utile. Ras le pompon de tanguer, balancer, percuter, frôler, humer, titiller, presque ne former qu’un avec ces dessous de bras qui suintent et coulent comme les chutes du Niagara ! C’est encastré dans ce genre de pittoresque vision d’aisselles parfois imberbes ou pas, qu’on réalise que l’hygiène corporelle, pour certains, est une notion vraiment très personnelle et pas innée chez tout le monde ! Normalement pas dédaigneux, j’dois avouer que là y’a des putains de limites et que j’suis à une aisselle près de casser un bras. J’vous jure ! La prochaine caricature de Prince, Lady Gaga, ou encore Ariana Grande, qui trouvera excellente l’idée de me prendre pour trampoline ou coussin amortisseur ; j’lui enfonce le glow stick dans la narine droite et lui encastre si creux son masque de plume dans le fond de la gorge, que ça va finir par lui ressortir par le trou de balle ! J’sais pas si t’as déjà chié une autruche, ma chouette, mais j’suis pratiquement certain que l’expérience sera aussi mémorable que douloureusement désagréable ! Bref… Je suis en manque. Je dois atteindre ce maudit bar et c’est pas en s’improvisant ce petit jeu de Twister à la verticale, que je l’attendrai, c’maudit bar !

OH ! une bèche. Une ouverture, là, juste là entre deux filles qui twerk à la coque d’un Jean-Michmich franchement pécho qui fout pas grand-chose ! Empruntant la dégaine de ce bébé chat empoté qui lestement courbe l’échine et se prépare à bondir sur la vilaine brosse à cheveux de l’Humaine, j’emboîte le pas et ma figure de chaton s’estompe raide là. Parce qu’une séduisante et sibylline panthère noire par miracle s’arrache de la jungle des corps et me tombe dessus pour tout rond l’avaler le bébé félin ! Rassemblant les monticules de merveilles au creux d’une étreinte salvatrice qui surtout ne se fait pas prier pour s’enrouler autour de ce corps de femme, l’Azur flouté rencontre l’Émeraude vitrifiée et le vernaculaire sourire de banane qui présentement me lésionne le faciès enfiévré est l’exemple même que le bonheur se cache dans les petites choses simples ou inattendues de la vie !

- Docteure Davies. Bonsoir !

Mes carences de tout à l’heure, oh, what a wonderful surprise, raflent un vide supplémentaire et comme qui dirait plus urgent. Kinky. Horny. L’essaim qui présentement grouille et s’éveille au creux des boyaux est délicieusement douloureux. Une écharde presque nécessaire et vitale que le myocarde, désormais, ne peut plus se passer et se saigner pour. Enflammé comme un feu de Bengale, je déblatère un frustrant :

- Je vous offre quelque chose ?

Lorsque enfin béatitude nous gagne, comme l’on vient poser séants sur tabouret et paluches sur la surface bordélique du zinc, prunelles floutées accaparées à zieuter la caverne des merveilles qui non loin s’étale et se prolonge en une vaste devanture de tord-boyaux et boissons alcoolisées en tout genre.

Pitié, qu’Elle ne commande pas un sex on the beach ou n’importe quel drink qui a le mot « sexe » dedans ; parce qu’ici et maintenant je ne répondrai pas de mes actes !

Adossé tranquille au bar, à garder bien chaud un spot que certains aimeraient avoir - pour enfin consommer - tu observes et reluques ce qui traîne. Le Mojito descend plutôt tranquillement, signe que tu as de quoi t'occuper entre deux gorgées. Tu envisages d'en reprendre un, quand ton attention est attirée par un duo qui flirt paisiblement. La demoiselle est mignonne - faut l'avouer - et le monsieur est tout à fait à ton goût. Mais il ne te faut pas longtemps pour constater que tu ferais tache, si tu venais à t'incruster ;  surtout quand tu peux - littéralement - sentir la tension de l'homme. Les signaux qu'il envoie sont évidents à lire pour toi et tout ce que ça te rappelle, c'est combien tu as aimé ressentir ça, en présence de feu ton époux.

Ou comment la pensée dudit époux - du feu, surtout - te coupe immédiatement l'envie.

Pris d'une étrange colère envers toi-même, tu décides de retourner dans la foule ; flirter avec quelque chose d'autre que ton Mojito et tes souvenirs déprimants. Ca ne t'empêche pas de commander un Kiss Cool et de demander - ordonner serait plus juste - au barman

- Vous offrirez une paire de shots aux tourtereaux.

Tu t'en fous, c'est pas toi qui paie. T'éclipsant rapidement, tu te balades de groupe en groupe, te plais à passer à ras des gens avec ton verre bien haut, comme si tu t'efforçais de ne pas les déranger. T'en profites surtout pour humer leur odeur, voir si quelque chose t'attire. Mais pour l'instant, entre les relents de Whisky-Coca, un peu de dégueulis et beaucoup de transpiration ... Meh.

C'est un peu plus tard que ton oreille distraite - et protégée des basses par ces merveilleux bouchons d'oreille ... Quelqu'un vous en a déjà parlé ? Ca sauve même les couples de ... - croit reconnaître cette intonation aussi insupportable qu'elle te donne envie de venir l'emmerder. Madame Mojito renversé ! C'est quoi son nom déjà ? Boh, tu t'en fous ; tant que la reine des glaces n'essaie pas de te transformer en brochette, tu devrais te remettre de son courroux.

Ou pas.

Faisant mine de danser - enfin ... Bouger un peu en essayant de rester au rythme d'un beat dégueulasse - tu écoutes ce qui se dit. Apparemment, elle ne fait pas que des heureux. C'est bizarre, tu aurais juré lui avoir tenu des propos similaires, lors de votre première rencontre ... Une fois, c'est fortuite. Deux fois, c'est une coincidence. Trois fois, c'est un motif. Devrais-tu attendre qu'une autre personne vienne lui souffler dans les bronches, juste pour dire que tu avais raison ? Nah, t'es pas un sadique. Tu te contenteras de mater le popcorn en te régalant de la scène. Un truc du genre.

Reparti de plus belle à trouver un joli cou - surtout propre et pas trop malsain - à croquer, un vent léger de côté te fait soudain tourner la tête. Tu crois halluciner et tu te dis que tu dois être aussi cinglé que l'autre ... Mais l'odeur est toujours là. Ton cerveau s'en est imprégné et, marqué par la colère, il n'y a aucune chance pour que tu puisses te planter.

Ce connard est dans le coin.

Le pas aussi ferme que déterminé, tu traverses la foule avec un peu moins de swag ou de respect. Et tu le vois - ou tu le sens très, très fort. Ou les deux - te faisant dos. Avec sa crinière dégueulasse et son déhanché que tu aurais bien aimé chevaucher. Avant qu'il te plante ; te vole l'objet auquel tu tenais le plus au monde et se barre en chantonnant dans la tempête de neige. Bien sûr que tu as depuis relativisé. Ce n'est qu'une bague, un anneau de métal que tu pourrais très bien faire refaire ; une babio- ...

- Heeeeeeeeeeeey Lazarus, ça faisait longtemps ! Bonsoir mesdemoiselles !

Tu es déjà aux côté de l'homme, le bras sur ses épaules à entourer sa nuque ; prêt à la briser. Comme un bon ami, tu te rapproches pour le serrer un peu plus contre toi et lui murmurer

- Si tu te barres avant de m'avoir rendu ce qui m'appartient ... J'te ferai connaître un truc pire que la mort ...

Spoilers ?

Neon Trees

« Oy with the poodles already. » Gilmore Girls

Il se produisit alors quelque chose d'inattendu : Caleb réagit. Je ne l'en aurais pas cru capable. Il était du genre à faire dans son froc quand les choses s'envenimaient - ou à manipuler la réalité pour la faire coller à sa perspective. Rectification : il n'était pas du genre à s'en prendre à plus fort que lui. Ce qui en dit très long. Ça en dit long sur sa lâcheté, mais ça en dit également long sur sa façon de me considérer : il se croit supérieur.
-C'est quoi ton problème, bordel ?!
Toi.
Imperturbable, je commençais à m'éloigner. Mais Caleb n'avait pas fini. Il s'était trouvé un semblant de paire de couilles et il comptait bien s'en servir. Comme quoi, tout arrive.
-T'es qu'une putain de psychopathe, tu le sais ça ? Heu... HELLOOOOOW oui je le sais, je le revendique même ! T'en as encore beaucoup en stock des évidences du même style à déblatérer ? Ton dernier avertissement ? Mais tu crois quoi sérieux ? Que t'as le droit de m'tuer parce que je t'emmerde ? Disons que l'illégalité de la chose ne m'arrête pas. Va remplir une putain d'ordonnance restrictive, comme tout les putains de gens censés !
Ouais c'est ça. Comme si ça t'aurais arrêté. Et surtout, c'est pas comme si tu savais pas aussi bien que moi que mis à part ma parole contre la tienne, sur papier, il n'y a aucune preuve. Et franchement, pourquoi s'emmerder avec de la paperasse quand c'est aussi simple de soit te pousser à t'éloigner de ton propre chef, soit de me débarrasser de ton corps ? On se retrouvera en Enfers, t'inquiète !
-Tu sais quoi ? Vas-y, casse-toi. Rentre dans ton petit manoir, mate une bonne série dégoulinante de bons sentiments. T'as oublié de mentionner le café. Série et café. Parce que je te jure que c'est la dernière nuit que tu vas y passer. Les prochaines, ce sera en taule.
Celle là, je l'avais pas vue venir.
Je me retournais et verrouillais mon regard dans le sien, bras croisés. Tu crois me faire peur, Raclure ? Tu me connais pas, j'crois. M'enfin, c'est pas comme si t'avais un jour essayé.
-J'pense que j'ai assez de preuves, t'en penses quoi ? Et regarde, ça ! On dirait même que j'ai des témoins.
Et, comme pour fêter sa victoire, il vida un verre cul-sec et tourna les talons.
Je me demande ce que tu espères, Enflure. Que je te courre après en m'excusant, en me pendant à ton cou et te supplie de ne pas aller voir les flics ? Rassure moi, t'es quand même pas aussi con ? ...En fait si, t'es carrément aussi con.
-Vas-y, coco. Va voir les flics. Ça va être drôle.
T'es dans une fête clandestine, déjà pas mal torché, entouré de personnes bien bourrées et bien droguées qui, pour la plupart, ne se souviendront peut-être même pas de la soirée demain matin. Ça se terminera peut-être même à la morgue pour certains. Donc question fiabilité des témoins, on est bof-bof. Tu veux leur dire que ton ex, qui fait 55kg toute mouillée, a réussi à te plaquer au sol et à t'étrangler à moitié ? Et d'ailleurs, quitte à parler aux flics, autant les laisser savoir que tu me harcèles depuis des mois. Je me demande quelle version ils vont croire... Que moi, du haut de mon mètre cinquante-neuf, si facilement sous-estimable, j'ai pu réussir à t'agresser... ou que toi, tu ais pu simplement t'embrouiller avec un autre gars et que, ton égo mis à mal et ta lâcheté refaisant surface, tu as décidé de porter plainte contre celle qui te repousse depuis des mois et dont tu kifferais t'approprier la baraque ( et aux frais de la princesse qui plus est ).
Sinon y'a toujours la légitime défense. A supposer que t'aies un témoin jugé fiable, ou même plusieurs. Mais si tu en trouves, c'est à double tranchant. Quelqu'un t'auras vu me tirer par le col avant de te coller à moi. Encore une fois, tu me harcèles depuis des mois. Je me suis sentie agressée, j'ai réagis. Techniquement c'est même pas un mensonge, tu agresses mes nerfs ! Ça ne veut pas dire que je n'aurai rien, maiiiis tu t'en sortiras peut-être pas aussi bien que tu ne le penses non plus.
Et dans le pire des cas, tu sais quoi ? Okay, j'irai en taule. Mais t'as intérêt à ce que j'en sorte jamais.

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Live For The Night .

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Nom d’une étoile de mer, les preux ! Avec l’année pourrie que l’on vient de traverser, je ne le vous fait pas dire, que j’suis franchement heureuse de festoyer sa fin et lui dire adieu d’un bon coup de peton dans le fion ! Je le sens dans mes burnes, mes tripes, les boyaux ; que l’année 2020 sera extras et bourrelée de belles surprises ! Y’a une poignée de pessimistes qui pensent le contraire, mais moi j’ai confiance à la nouvelle année ! Il le faut de chez falloir, les preux bigleux ! Comme le dicton le dit si bien ; l’avenir appartient à ceux qui se couchent tard ! Avec les yeux de Morphée qui sont si loin de me séduire et tenter, j’ai pas besoin de vous dire que pour sûr de chez certain ; tard je me coucherai, cette nuit ! C’est une évidence qui se voit comme une truffe au beau milieu du minous ! Euh. Nah. Minois !

Moi, belle et jolie, avec ma ribambelle de clappeuses flamboyantes, nous nous éparpillons comme une trainée de poudre au sein de la mélasse de quidams tout d’alcool imbibés et de cavalcade possédés. Les corps enguirlandées en des chorégraphies hyper aguicheuses et affriolantes, orchestrées et menées par mon propre petit moi-même et surtout pas piqués sur Tik-Tok.

- Corde à linge ! Corde à linge ! On se cure l’oreille ! On se cure l’oreille ! On tourne la pâte à pizza ! On tourne la pâte à pizza ! Tapis de braise ! Tapis de braise ! Robot ! Robot ! Moulinet ! Moulinet ! Strike a pose ! Allons, les pétasses, mettez-y tout votre cœur !

La soirée est encore jeune et j’ai encore tous mes membres ou presque d’accrochés à moi ! J’en crois pas l’ouïe de mes ovaires ! Parlant d’ovaires et couverts ! En ce voile de vapeur et jeux de lumières épileptiques à couper au coureau, qui c’est que je ne vois pas se crayonner et comme une fleur apparaître dans le recoin de mon œil rieur ?! Bingo, coco ! Mister Quenottes, de chair et d’œuf, ici, là, présent et sexy comme un diable qui plus est ! Rooohhh, mon bel oiseau du paradis ! Ma séduisante combinaison de latex aussi ambulante que moulante et d’intensément ténèbres que volontiers je voudrais enfiler ! Ma belle grosse saucisse italienne, qu’il me tarde de déguster aux alentours d’un brunch rustique et idyllique ! Oui, viii, brunch, les preux, parce que ce soir on se couche tard et à pas d’heure. Comme expliqué plus haut. Suivez un peu. Rooohhh !!! Son bras de fer, protecteur, plein d’amour et de tourterelle vient sans aucune vergogne s’enrouler autour de mon cou, nous enchevêtrant les flancs l’un contre l’autre comme deux morceaux de puzzle égarés et enfin extirpés de cette vilaine craque de divan ! Son haleine suave et envoutante glissant sur la carne de mon lobe d’oreille comme une coulée de beurre fondue dans une poêle ! Et bon Dieu que j’en ai les guiboles qui fléchissent et les cervicales qui se lamentent comme une harpe… ou une chaudière mal entretenue… ou un marmot privé de dessert. Ou n’importe quoi qui râle et qui chouine. Vous avez l’embarras du choix et j’suis trop gay pour être farouche, cette nuit !

- Nom d’une baleine ! Toi ici, mon joli !!!!!! Mais quelle belle et fantasmagorique surprise ! J’suis tellement heureuse et toute chose de te voir ! Nom d’une pipe à pot, t’es toujours aussi beau et orgasmique ! beugle-je, la barbiche frétillante de bonheur, alors que le souvenir de notre petite séance de broutage de moustache est demeuré indélébile dans la discothèque de mon grivois petit esprit !

Faisant obstruction à ma flopée de mignonne qui se diabolisent comme des friponnes, mes sourcils fraîchement épilés bien serrés se froissent alors que je deviens la réincarnation même du mot « stupeur ». Un truc pire que la mort ? Y’a kewa, pire que la mort, les preux ? Et pourquoi il veut passer outre la mort ? Qu’est-ce que je lui ai piqué ? C’est aussi vague et flou que le triangle des Bermudes, c’te péripétie !

Et ça me percute le front avec la vélocité d’un TGV. Et je rougis comme une jeune pucelle et hirondelle ! Mister Quenottes parle de son petit cœur… bien que cucul-la-praline, sa métaphore et manière de parler me rend guimauve et aussi gluante qu’une giclée de morve dans un mouchoir ! Touché, sensible, grande romantique que je suis, à catimini j’essaie de lui faire face, mais c’est pénible avec un bras vampirique d’aussi serré autour du cou alors la rotation s’arrête à quelque part entre mon pelvis tout plaqué contre sa cuisse musclée et mon pif de bien enfoui dans le creux de son oreille. La posture n’est pas flatteuse, on va faire avec les preux !

- Tu penses que m’infliger outre la mort pourrait parvenir à faire effacer la pâmoison que tu ressens pour ma personnalité ?! Donner, c’est donné ! Reprendre, c’est volé, mon cher ! Et comment que tu veux que je te redonne ceci alors que c’est déjà bien encagé là-dedans ? Huuummmmm !? Demande-je, rusée, futée, comme une fine retarde, alors que mon index de farfadette se pose avec délice entre ses poétereaux découpés au couteau et redécouvre cette musculature d’apollon béni des dieux !

Et une illumination survient. Ébahie, choquée, j’ouvre grand les yeux, me contorsionne la nuque et tortille un peu la carcasse pour être capable de le regarder dans le blanc des yeux !

- À moins que tu ne me parles de ta cerise ? Si c’est le cas, mon tout beau, je ne peux pas te la rendre ! Comment veux-tu que je te la rende, on a même pas couchés ensemble ou presque !

Du moins… je pense ?
Je m’en souviendrai, non ?
Hum, les preux ?

If you really want more, scream it out louder

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Les mirettes sournoises et reluisantes comme deux barils d’huile, j’observe à tour de rôle et à tour de garde les deux demoiselles qui se retrouvent devant moi. L’une aspire au réconfort bucolique d’une hypnotique flambée crépitant dans la cheminée alors que la seconde aspire à la bienveillance d’un radiateur en panne. Et l’effet douche froide est durant les premières secondes saisissant et frigorifiant ! Mes sombres billes décontenancées et anesthésiées s’abaissant prestement vers la bouteille de fort que je tiens au creux de ma paume moite et que pleine de bonnes intentions je présente toujours sous leurs jolis mufles. Dédaigneuse ? Hypocondriaque ? Asociale ?  Je pue ? J’ai la lèpre ? J’ai une feuille de persil de coincée entre les dents et je l’ignorais jusqu’à présent ? Elle m’a vue gerbé dans un buisson ? Elle m’a vu roulé une pelle à quelqu’un qui a les lippes criblées d’herpes ? Nous sommes amies Facebook et j’ai pas liké l’une de ses photos ? Aye ! Aye ! Aye ! Dans mon esprit ravagé et dévasté dans les affres de l’alcool, le comportement de la petite brunette éveille mille et une questions existentielles. Heureusement que la plus grande, plus souriante et plus accueillante des deux brunes est là pour rattraper le tir !

- Oh, mais vas-y ! Sers-toi, mi amiga ! J’suis clean et aussi bénie que le cul sacralisé d’un ange !

Dans ma tête, cette affirmation sonnait très bien et je me rends compte que s’était seulement dans ma tête, hin ?! Toute sourire, candide, je tends la bouteille à l’amie et hasarde :

- Je m’appelle Charlize. Bien que de la nouvelle chair fraîchement balancée dans cette fosse aux lions, j’ai eu l’occasion de faire quelques agréables rencontres. Vous voulez que je vous présente à quelques unes de mes connaissances ? Ils sont gay, extras et super divertido !

Chafouine, j’ajoute d’emblée.

- Les présentations se feraient mieux si j’avais le petit bonheur de connaître vos prénoms. À moins que vous préférez que je vous rebaptise, mais pas sûre que vous allez apprécier vos nouvelles identités !

J’ai la finesse et subtilité d’un tank. Oh, ciiieeeellloooo !

- Merci miss, je me mets à boire une ou deux gorgée de son alcool ! Quel plaisir. Je suis une fêtarde et j’aime beaucoup ce type de soirée. Bon là je suis un peu Sam alors je vais faire gaffe mais je ne vais pas m’empêcher de boire un peu. Je protégerai mon amie certes et je ferai tout pour qu’elle s’amuse, quitte à être pompette et que je dois la porter. Je veux qu’elle se sente heureuse, libre et en sécurité. J’ai ce but pour ce soir. Il faut la soigner de tout ça !

Cette inconnue est trop fun, trop cool. Bon elle est saoule mais j’adore ! Son prénom est super jolie. Elle veut même nous présenter ses amis. Moi je ne dis pas non. Puis Jaimie doit sortir de sa bulle. Seule, je ne peux pas y arriver. Je lui réponds donc :

- Salut quel superbe prénom. Je suis Pya. Tu nous aurais baptisé comment ? Tiens je suis plus que curieuse. Je laisse Jaimie se présenter et répondre à tout ça. Perso, je veux bien que tu nous présentes. La soirée risque d'être plus sympa. On va bien s'amuser ! Cela te dit Jaim' ? Je ne l'obligerai pas. je fais ma moue toute mimi pour qu'elle accepte de se lâcher et de voir du monde. Puis Charlize est top, ça ne lui fera pas de mal de passer un moment avec elle. Tu as l'air d'être connue toi !

Jaimie Langford ne se sentait pas du tout à sa place. Cela pouvait se ressentir et même se voir à des kilomètres à la ronde. En effet, la petite brune baissait la tête comme quelqu'un qui souhaitait disparaître. Comme rarement, elle ne sociabilisait pas. De coutume, elle aurait accepté la discussion avec des inconnus sans souci. Présentement, elle rejetait le bel accueil de @Charlize Flores. Cette dernière se voulait accueillante et chaleureuse. Heureusement, @Pya Fuller prenait les devants. Elle ne refusait pas de boire dans la bouteille de la brunette. Charlize représentait un curieux personnage. Elle usait de termes espagnols. Aussi, elle évoquait ses connaissances. Elle promettait une belle soirée aux deux nouvelles arrivantes. Elle était fun ! Jaimie restait perplexe malgré tout. Elle n'avait pas confiance. Elle avait du mal à se laisser aller. Le passé lui revenait sans arrêt en pleine figure. Comment faire ? La discussion prenait forme. Charlize voulait connaître l'identité des deux femmes qui se trouvaient à ses côtés. Pya entrait facilement dans le jeu de Flores. Elle semblait à l'aise. Langford devait-elle faire de même ? Sa meilleure amie voulait qu'elle passe une bonne soirée, surtout elle désirait changer le passé, rectifier quelques erreurs. Il fallait essayer... .


Charlize c'est beau comme prénom. Jaimie sortait de son silence pour offrir un sourire à l'inconnue qui n'en devenait plus une. Moi c'est Jaimie. On veut bien voir tes amis. Tu viens d'où ? La jeune femme prenait sur elle. Elle tentait d'oublier le contexte.

Il n'a pas l'air de très bien te calculer ; étrange. Enfin ... Ca te plait aussi, hein, qu'il te qualifie de petits noms aussi aguicheurs ; avoue ! Bien que ça te réchauffe l’ego, ce n'est pas la raison première pour laquelle tu le tiens contre ta personne. Et il ne faut pas longtemps pour que deux de ses neurones paumés fassent enfin la connexion. Comme quoi, une menace bien placée, ça aide.

Tu peux lire ses réactions ; son regard rond, son cœur qui s'emballe et son pouls qui s'excite. Tu souris intérieurement : il réalise enfin. Tu attends beaucoup de choses. Qu'il te rende ledit objet en premier, ou qu'il s'excuse juste avant ; t'es pas trop regardant sur l'instant. Un peu trop bien retenu par ta prise, empreinte de colère et de frustration, il peine à se tourner vers toi et se frotte contre ton bassin. Ton corps se tend un peu plus et tu en as un frisson, te rappelant la chaleur de son corps contre le tien. Il fait soudainement chaud, là. Et puis ... Et puis il parle. Rapidement, ton sourire s'efface et c'est à ton tour d'avoir un regard étrange, vide. Il n'a pas ... Quand même ... Il n'aurait pas oublié et ... Pas ça ... Encore pire que tout ce que tu avais pu imaginer, le diagnostic est aussi immédiat que cruel.

C'est un tocard accompli, un abruti fini.
Un cleptomane ascendant poisson rouge.

Le pire ? C'est que même dans son délire, l'homme est loin d'être con. Il t'a lu comme un livre ouvert et te renvoie déjà dans tes vingt-deux. Pourquoi tu lui a promis quelque chose de pire que la mort ? Le massacrer, c'eût été bien suffisant ! Un peu gêné aussi, par les propos diffamatoires qu'il te tient, tu défais un peu ta prise. Bien sûr que non, il n'a pas volé ton cœur ! Le pauvre est six pieds sous terre, quelque part en Elvendyr et tu ne l'as toujours pas retrouvé.

C'est ça ... Même toi, au plus profond de ton être, tu n'y crois plus.

Le mortel est en train de retourner ton esprit comme une crêpe. Si ça continue, tu seras son jouet et le dindon de la farce. Non, ne transpose surtout pas cette idée pendant qu'il te caresse le torse. Trop tard. Tu déglutis, littéralement à deux doigts de lui rouler un patin aussi outrageux qu'emprunt de toute cette rage dans laquelle tu es en train de t'étouffer. Rage, rage ... C'est une question de point de vue, hein. Surtout quand le tissu tendu de ton short est en train de raconter une toute autre histoire !

Il continue à te parler et un détail vient te frapper. Il ne se rappelle pas, non plus, de tout le mal qu'il t'a fait ? Genre ... Littéralement ? Merveilleux. Tu t'infliges un véritable Enfer sur terre, pendant qu'il vit ses plus beaux moments ; dans l'insouciance et la frivolité. N'est-pas la plus belle des ironies ? Tu le menace de subir pire que la mort, alors que de vous deux c'est toi qui est coincé au Purgatoire. Tu peux tout lui promettre, il sera incapable de réaliser ou s'en inquiéter. Rien ne saurait lui manquer : peu importe ce que tu lui prendras, il oubliera et la minute suivante, sera déjà passé à autre chose. Inconscient de ses actes ou des conséquences.

Sauf si ...

L'espace d'un instant, ton regard retrouve cette lueur, cette énergie, cette rage. Un petit sourire se dessine, à la commissure de tes lèvres. Tu viens de trouver une interprétation de ce qui pourrait être pire que la mort. Que tu pourrais toi-même lui infliger, lui interdisant toute échappatoire. La machine à penser tourne à plein régime et tu l'imagine, misérable, à t'implorer à genoux devant toi ; que tu l'achève. Lui prêt à tout pour que tu le massacre, une bonne fois pour toutes. Peu importe la façon d'ailleurs, pour peu que son existence se termine, enfin.

Car il n'y a rien de pire, que d'exister sans pouvoir vivre l'instant présent.
Le dégoût de toute chose, l'ennui ultime : le Spleen.

- T'as raison, donner c'est donner ...

Pourquoi ne pas lui infliger toute de suite ta malédiction ? Tu penses avoir le contrôle de la situation, tout maîtriser. Tu te dis que tu as le temps et les moyens ; pourquoi ne pas faire durer le plaisir, tant que tu y es ? As-tu déjà oublié comment ça a fini, la dernière fois ?

- Mais j'veux les intérêts !

La clé contre son cou se détend et ton bras glisse, pour enfermer sa nuque dans ta main. Tu t'approches et réduis la distance entre vous, écrasant tes lèvres sur les siennes. Définitivement pas prêt à laisser le cleptomane filer avec tes sentiments, tu caresses son cou de ta paume, tandis que ton pouce vient le chatouiller, juste derrière l'oreille. Entreprenant et gourmand, ta langue file contre ses lèvres et tu en veux plus, toujours plus. Quand tu le libères enfin, pour que vous puissiez tous deux reprendre votre respiration ; tu souffles, satisfait :

- J't'avais pas dit ? C'est tellement mieux quand tu la ferme !

Éternel insatisfait, tu oscilles toujours entre plaisir et colère. Aussi, tu ne peux t'empêcher - l'ayant sous ton joug et pris au dépourvu - de l'interroger à grand coup d'hypnose.

- Avant que tu oublies de nouveau : t'en as fait quoi, de mon alliance ; celle que tu m'as arrachée quand on a presque couché ensemble ?

Tu comptes lâcher l'affaire, un jour ? Visiblement non, puisque tu n'hésites pas à pointer ton torse du doigt, là où une bague eu résidé en pendentif, il fut un temps. Espères-tu sincèrement une réponse ? Si en usant de tes dons ça ne marche pas ... C'est que le pauvre est réellement une cause perdue.

Vous serez deux, comme ça.

“LIKE JESUS SAID, I'M GONNA WITH MY HANDS ABOVE MY HEAD.” & Le hasard est incongru. Car, là, ramassée contre les pourtours de Sa silhouette massive, Aileen en occulte l'autour. Elle s'égare dans Ses méandres, dans le Mordoré céleste qui ravive en elle quelques exploits éperdus. C'est un tout, probablement. Et l'endroit et le contexte de l'instant. Quand autour d'eux la mélasse, avide et nécessaire, s'enlise de ne pouvoir s'échauffer un peu plus. A nouveau cette jouvencelle qu'elle s'efforce pourtant de claquemurer derrière une prestance familière, Aileen s'arrache à cette étreinte séduisante. Que ne donnerait-elle pas pour ne pas être ici. Avec Lui ? Elle remue caboche. C'est toujours ainsi lorsqu'Il est auprès d'elle: sur le fil du rasoir, irrémédiable. Alors, perdue au milieu de ce brasier incandescent qui semble faire écho aux aspirations gargantuesques qui grondent entre ses lombes, elle ne peut qu'admettre la tragique évidence: c'est Lui; que la moindre cellule frivole s'affaire à réclamer.

Il y a quelque chose d'extatique ce soir, quelque chose de palpable. Aileen le décèle au cœur de cette foule à l'allure d'un gigantesque feu de joie. De son nouveau perchoir, sans doute s'efforce-t-elle d'oublier la présence de Derek, tout du moins d'égarer un peu son esprit volubile. Mais en vain. Ses mirettes suintent le long de l'unique bout de tissu qui s'efforce de recouvrir ses chairs. Sûr qu'elle Le sent partout, même là, grâce au souvenir fugace d'une soirée confuse. L'a-t-Il seulement quitté depuis ce jour ? Rien est moins sûr.

« - Un After Sex, qu'elle demande, non sans esquisser un rictus ambigu.

Le pourpre lui lèche les pommettes après cela. Comme elle souhaiterait disparaître ! Ou peut-être qu'Il ne cesse enfin son calvaire ? Finalement, cela n'a jamais été simple à Ses côtés. C'est une évidence. Aileen inspire alors bruyamment, espérant encore regagner un peu son éternelle contenance.

- L'ambiance est plutôt... fiévreuse, qu'elle souffle, à la fois troublée et amusée, tandis que deux frénétiques s'immolent l'un l'autre non loin d'Eux.

Saisissant son cocktail, Aileen l'agite à travers un geste festif, puis s'empresse d'en ingurgiter une gorgée. Interminable. Histoire de faire passer plus rapidement la bienséance et le malaise.

- Je vous préviens; pompette, on ne peut plus m'arrêter. »

Et de glousser, consciente malgré tout, d'attiser quelques braises l'air de rien.

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NEON TREES

Wish I could shut my playboy mouth, How'd I turn my shirt inside out ? Control your poison, babe, roses have thorns, they say, And we're all gettin' hosed tonigh

« Tu ne sors jamais de ton labo ces derniers temps ! On a a peine eu le temps de se voir ! Et puis, c'est quand la dernière fois que tu t'es amusée ? » La critique lui arrache une grimace - sûr qu'elle s'amuse elle, à parcourir les dîners mondains en sa qualité de mécène. L'art, c'est joli, mais ça n'a jamais tué de vampire, ni guéri l'hybridité. Ses lippes se tordent de contrariété lorsqu'elle profère un « navrée que chasser de notre cher pays l'armée de parasites qui y ont élu domicile ne soit pas une activité aussi divertissante que vous ne le pensiez » agacé. Peut-être que son irritation tire ses racines d'une pénible vérité, celle qu'elle n'a plus lâché prise depuis longtemps. « L'humanité peut se passer de toi pendant une soirée, crois-moi » en toute humilité, Silena dirait que non, l'humanité ne peut certainement pas se passer de ses services - mais Elaine l'empêche d'exprimer son égocentrisme d'un ton autoritaire « et puis tu t'es contentée de m'envoyer une carte pour mon anniversaire, tu me dois bien ça » oh, well, sorry that you're birthday came after my oh so insignificant job. Saississant qu'elles ne lâcheraient pas l'affaire avant d'avoir obtenu son assentiment, elle s'autorisa un profond soupir avant de capituler ; « c'est bon, c'est bon ! vous avez gagné ... je viens. »

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A peine arrivées sur place, ses amies s'émerveillent des étoiles plein les mirettes, et se précipitent hâtivement vers la masse grouillante de danseurs fébriles, leur excitation serpentant jusqu'à elle, n'y gagnant rien de plus que le sourire octroyé par les verres de vin qu'elle s'était accordé pour survivre à cette douloureuse soirée. Ses deux bourreaux l'entraînent à leurs côtés avec insistance et, faute de pouvoir traîner du pied plus longtemps, Silena adopte leur cadence infernale. Elle a des milliers de choses plus signifiantes à faire, et là voilà au seuil de ces corps qui se trémoussent et s'arriment avec une sensualité toute relative, à s'assassiner les tympans sur ces basses rauques et entraînantes. Suivant avec une indifférence grisée ses comparses qui sautillent à travers ce cortège de décadence, c'est aux abords de la tempête que ses mires enténébrées s'échouent sur sa silhouette massive fendant la foule avec humeur. Well, well. C'est bien le dernier endroit où elle se serait attendue à trouver le loup-garou, mais la surprise enlumine son humeur encore taciturne, bordée de malices à concevoir. Un sourire prédateur se profile sur ses lippes et, d'un hurlement sinué jusqu'aux oreilles de ses compagnonnes, elle s'éclipse furtivement. C'est sans doute une très mauvaise idée mais ... la tentation est trop grande. Puis, n'est-ce pas ce qu'est cette soirée elle-même ? Une mauvaise idée ? Glissant à travers la masse fiévreuse et frissonnante pour rejoindre le bar où, selon toute probabilité, il ira se réfugier pour échapper à ce qu'elle imagine aisément être l'un de ses pires cauchemar, elle s'adresse au barman ; « vous servirez un verre de rhum au grand blond à la dégaine de motard, là-bas. Dites-lui que c'est de la part de sa sorcière préférée. » et, pleine de diableries, se fond dans l'amas de danseurs. Peut-être, qu'au fond, il est véritablement temps de lâcher prise.

Stand up like a solider baby.

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Contre les cloisons osseuses de mon crâne, sonne et se répercute le chant de l’illustre tamtam asiatique. Le genre de « doooonnngggg » retentissant et tonitruant qui dans la pulsation cataclysmique emporte avec elle le moindre soupçon de tonalité et vous abandonne au néant avec ni plus ni moins qu’un KO psychologique -indeed- monumental ! Rien. Je n’entends plus rien. La musique, les bribes de conversations, les éclats de rire, l’effervescence contagieuse de cette soirée endiablée, dans mon acouphène imaginée, ça s’ébroue et s’émousse ! Systeme failure. Alerte Rouge. Elle l’a dit. Elle a prononcé le mot et avec le séduisant accent britannique de surcroît ! C’est le début de la fin. Ou la fin d’un début ? J’sais pas. Je ne sais plus rien. Qui suis-je ? Où vais-je ? Que fais-je ?! Je. Ne. Le. Sais. Pas. Le mot tabou a tout court-circuité. Dans mon for intérieur, c’est la petite mort qui frappe, moleste les organes internes qui oublient durant quelques instants leurs fonctions vitales et primitives. Misérable dépouille affalée sur la table d'embaumement, à froid, puisque pas assez digne pour bénéficier de la protection d’Anubis, je sens ma cervelle se liquéfier, se faire empaler par un crochet et bien vouloir se carapater par les voies nasales. Pourquoi ma petite mort emprunte les pratiques de la momification ? J’en sais fichtrement rien ! Je te demande, ma chouette, pourquoi le ciel est bleu ou pourquoi les castors ne volent pas ? On sait pas. C’est comme ça et un point c’est tout ! Avec ma bombshell de toubib ;  c’est définitivement comme ça et un maudit point c’est tout !

- Je pendrai une bière. Et un verre d’eau, que je baragouine, vulnérable en les affres de cette aliénante tension sexuelle découpée au couteau qui du crâne aux pieds me transcende avec la vélocité d’un TGV. Maladroit, étrangement bienséant, fucking prude, je ravale de travers ma salive et sur mes rougeoyantes lucarnes  les paupières s’affolent. Victime de son charmant et indéniable sex-appeal, je me souviens que respirer c’est tout de même pratique pour rester en vie, alors d’une paluche de panda empotée ; je viens desserrer mon nœud de cravate et défaire un bouton de ma chemise. Ce qui s’avère aussi utile qu’un coup d’épée dans l’eau, puisque je n’ai pas de cravate ou voire même une chemise !

Subsiste et persiste l’émoi à la fois tant et si peu commun. Se gorge et s’engorge l’erratique, de ces troubles tensions voltaïques, issus d’un Tout magistralement vénérien et qui me fait prier l’imaginaire suranné. Au gré de mes humeurs posthumes, je ne suis rien de moins qu’ivre funambule cheminant un pas après l’autre sur le fil rasoir, palpable raideur, de notre Ailleurs néantisé vers le plus grisant des vertiges. Créature mutine, badine, désirable et vertueuse qui ce soir semble être drapée de forces lumineuses et radieuses. Come on ! Même sa manière de boire son drink fait écho à des puissances et évocations d’une nature érotisée et de ouf acclamée ! C’est digne d’une publicité de bière, où la demoiselle franchement bien foutue se désaltère le gosier avec sensualité et bonheur ! Une périphérie qui une fois de plus ébranle les contraintes de cette réalité en pleine commotion alors qu’une certaine pulsion aussi embarrassante qu’émoustillante s’éveille vers tu sais bien d’où je parle, ma chouette ! Oppressé, claquemuré, asphyxié contre les pans de mon jean qui sans aucune vergogne se déploie et à la fois m’écrase, rester assis sur le tabouret de fortune devient aussi inconfortable qu’impossible alors comme un singe sortit de sa boîte à malice je bondis sur les guiboles. Désespéré, priant pour que cette enflure de lèse passe inaperçue, je m’accoude tout contre le zinc, attrape ma bouteille de bière et en avale une généreuse rasade.  

- Je vous préviens; pompette, on ne peut plus m'arrêter. »

Et la généreuse rasade, avec la force d’un redoutable geyser, quitte le caveau de mon gosier. Jet torrentiel et aérien qui va se perde de l’autre côté du comptoir et heureusement sur la tronche de personne. La trachée pris d’assaut par une violente quinte de toux, je m’étouffe et me martèle le sternum de mon poing pour ouvrir mes voies respiratoires en carence.  I'm not gonna make it. We won't survive this. Tester et éprouver sa mise en garde ? Par tous les enfers, bien entendu que oui je le désire et ça se voit… peut-être même un peu trop…

Accaparé à recouvrer mes esprits, l’apparition furtive du barman capte mon attention une poignée de secondes, ne pouvant m’empêcher d’arquer le sourcil lorsque je le vois nous servir deux verres de shooter. Ça vient de la part de qui ? On ne le saura peut-être jamais, mais ce désinhibiteur et excellent aphrodisiaque est le bienvenu dans ma gueule ! C’est en acceptant l’implacable et incontournable évidence, que mi-figue mi-zinzin j’enfourne ma paluche dans la poche avant de mon jean, attrape mon sachet de drogue, profite de ce labeur pour subtilement dépêtrer et replacer le premier des sept chakras en plein éveil spirituel et qui me laisse le Mūlādhāra complètement en vrac !

- Vous en voulez ?! que je lui propose, faisant abstraction de Son sous-entendu, puisque de toute manière mon langage corporel fait preuve de beaucoup d'éloquence.

L’acier abîmé de mes azurs se heurtent aux jumelles mordorées, apprivoisant et interrogeant les merveilleuses lueurs immortelles qui de la pénombre irisée de Ses iris comme toujours sait frapper sur l’indomptable hurleur qui dans la cathédrale des côtes s’inonde de torpeur et oubli ce soir les indicibles noirceurs. S’enivrer de tout comme de rien. C’est ce que notre Ailleurs nous promet à chaque fois, lorsqu’enfin il nous ouvre Ses portes.

Live For The Night .

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Comme dans le récit d’Ali Babou et les Quarante Voyeurs, mon Mister Quenottes chéri prononce la formule magique et bien grand ma sésame s’ouvre, les preux ! Même pas le temps de gueuler un illustre « papier, ciseau, caillou » que hophophop comme ça il trébuche sur mes lippes et qu’affamé me les bouffes toutes cuites ! Bouche trop pleine pour gémir quoique ce fût, mirettes largement défaites comme l’œil frit d’un merlan offert en pâture sur un canapé fort bien gastronomique, j’assiste et réponds à ce bisou de la vie avec autant de passion et de fougue qu’il nous en faut pour que la cuisson spaghettis soient al dente ! Patte candidement et légèrement levée, trente-six chandelles dansant le boogie woogie autour de la caboche, alors que mes longs bras de mouche viennent ceinturer sa taille d’Apollon au creux d’une étreinte qui n’a de pudique que les vilains bouts de tissus qui nous écrouent et séparent. Poisseuse est cette langue qui comme une main dans un sac de chips, s’enfourne dans le creux de mon gosier et pratique sur mon propre appendice baveuse un tournicoti endiablé dans une série de salto avant et arrière tout à fait magistrale et sportive ! Peu gymnaste dans l’âme, tant accoutumé au râteau, j’avoue que ce roulage de pelle, aussi époustouflante peut-elle être, va finir par me verrouillé une tendinite ou un torticolis sur le bout de la langue, les preux visqueux ! Époumoné dans cette prouesse acrobatique, le suave de mon épiderme frémissant comme une tranche de bacon dans une poêle, il n’y a pas à dire que je suis extatique et moustique en le sillage de ses doigts tendrement experts qui savent si bien pétrir et courir sur la gibelotte de mes cervicales !

Aussi gay luron qu’un concombre qui se frotte sur le plus mûre des zucchinis, sur le point de finir en guacamole, notre dieu grec vampirisé m’accorde le salut et à la fois le bonsoir lorsque nos lippes imbriquées les unes sur les autres subitement se délivrent et délient. Sous le charme, empalé par son envoutement, je reste là, piteuse, tristounette, la moue constipée en cul de poulette alors que sur la région sud de mon anatomie ça fait pouette-pouette !

- Concrètement parlant, mon joli, mes lippes n’étaient pas totalement fer---

Même pas le temps de finir ce « concrètement parlant, mon joli », que mes bigleux et globuleux cobalt plongent et chavirent dans les abîmes hypnotiques de ses deux beaux puits de ténèbres. Pour l’amour du vice, ce qu’il a un regard ravageur et détrousseur de ma pauvresse de petite âme ! Son effet est là et me retombe dessus avec la délicatesse d’une queue de félin qui de plein fouet me savate le coin du cerveau ! Pâmé, envoûté, soumis, fleur bleu et à l’eau de rose, la voix dégoulinante de guimauve et servilité je lui avoue :

- Je l’ai caché dans un jardin secret qui sécrète des secrets ! Précieusement gardé dans un coffre-fort qui protège et renferme moult choses précieuses. La clé, je l’ai confié à un détraqueur de cerveaux féroces ! Pour l’obtenir… pour… pour l’obtenir… il… il faut prendre l’escalier du fond et tourner à droite. Ensuite… il y a une porte. Il faut ouvrir la porte. Après il faut franchir le pas… pour ensuite refermer la porte… parce que si on ne referme pas la porte, le jardin secret qui sécrète les secrets, bah… il n’est plus secret… une fois la porte refermée, il faut marcher trois petits pas et à la suite de cette distance parcourue il faut toquer trois petits coups de talon et ensuite… ennnsuiiitteee…..eeuuuuhhhhh…

Regard perdu dans le flou, j’arrête mon précis et détaillé récit pour reprendre mon souffle et ravaler ma salive. Le LSD et l’opium, c’est toujours Bagdad, dans mon gosier, vous comprenez, les preux !

- Ensuite il te faudra escalader le muret, prendre gaffe où tu poses les mains, parce qu’il y a des pierres qui sont pas très bien scellée. Ensuite, au sommet du muret, il faut marcher en équilibre dessus, pour alors grimper sur le toit en passant par la gouttière et peut-être demander à mère-grand de tirer sur la chevillette et la bombinette. Nous sommes au milieu du parcours ! Il faut prendre le temps de prendre le thé avec mère-grand. Elle est seule au monde et se ravie d’un peu de compagnie ! Elle offrira des gâteaux. Il ne faut pas les prendre. C’est un piège. De la drogue dure de chez coriace ! Même si t’as faim, il faut que tu résistes, d’accord !? Après le thé avec mère-grand, tu peux reprendre ton chemin ; il y a un raccourci dans le jardin de mère-grand… pour trouver le raccourci ; il faut tourner à gauche, ensuite à droite, légèrement s’axer vers le nord-ouest et calculer la position du vent avec des brindilles d’herbe. Oh, j’y pense, se faisant, tu peux tomber sur un trèfle à 4 feuilles ! Prends-le, ça porte chance !

Fier de ce petit tuyau, je lui wink un clin d’œil complice et opine vigoureusement du chef. Pour finalement reprendre mes instructions là où je les aies laissées…