Remember when we were so small.

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SUITE DE : UNTIL DAWN.
Quelques jours plus tard,
obsidian kingdom, elvendyr.

Oyez ! Oyez ! Soyez attentifs et plus qu’incroyablement globuleux, les preux !  Si, siii, globuleux les preux ! Ça rime, c’est drôle et ça se chante si bien : glo—glo-globuleux les preux ! Oh yaaass ! Oh, yeaaahh ! Ooooh vouiii, comme ça, coquine, j’aime quand nous tortillons ensemble nos fions sur ce radiateur aussi chaud que de la braise et qui oh surprise ne s’avère être rien d’autre comme mon pelvis de moi pour vous messieurs ! --- Hin, kewa, vous dites, mes amis lecteurs ? Je me perds dans mes fantasmes et conjonctures ?! BAWAIS ! Vous n’avez pas tord. Vous avez plutôt raison, même. On appuie sur avance rapide, sur stop, sur pause ou on rembobine le tout de cette scène. C’est comme vous voulez, je ne suis pas farouche ce soir et mes chakras sont bien enlignés avec les astres. Mais puisque c’est moi qui mène la décadence, je fais ce qu’il me plaît et décide de rembobiner le fil des dernières secondes pour que mieux vous vous y retrouvez dans tout ce bordel :

Oyez ! Oyez ! Soyez attentifs et plus qu’incroyablement globuleux, les preux !  Si, siii, globuleux les preux ! Ça rime, c’est drôle et ça se chante si bien : glo—glo-globuleux les preux ! Oh yaaass ! Oh, yeaaahh ! Ooooh vouiii, comme ça, coquine, t’as de si belles bottines que ça m’émoustille les babines ! J’ai une grande nouvelle à vous annoncer, il faut faire péter le champagne, sonner le clairon et exploser les paillettes… parce que je suis de retour chez-vous mes amis les Elvendyriens, (saintes fesses, c’est improposable, c’nom à la noix !?), après un mortel séjour chez nos amis les terriens ! Je vous ai manqué, je saiiiissss que c’est le cas, pas besoin de rouler des yeux comme ça et soupirer bruyamment votre ennuie, voyons, nous sommes entre-nous, j’sais lire au travers de votre petit air de dégoût et je sais qu’en ce moment même de la seconde précise, vous sautillez de bonne humeur de me revoir sur nos terres maudites et calcinées !  

Et là je sais de mon flaire de lynx, les choses qui présentement à la seconde précise vous traversent l’esprit. Vous vous dites « oh, diantre, mais qu’est-ce que notre bon vieux Lazarus manigance une fois de plus, alors qu’il a la tête d’enfournée dans ce machin à la lueur orangé un peu inquiétante et à la chaleur irradiée un rien brûlante sur sa couenne de porcelet toute douce  !? » D’une, c’est pas de vos oignons. De deux, chaque chose en son temps, j’y arrive aussi rapidement que je peux.

- Foutoir de pétales de roses et de fleurs ! Mais veux-tu bien t’encastrer là, qu’on n’en parle plus et que je puisse enfin me carapater d’ici avant que l’on me surprenne en train de commettre cet acte pas trop légal ! peste-je, dans ma barbe hirsute, m’extirpant la tronche de ce trou lugubre et allant plutôt y joindre mon moignon si tristement orphelin et esseulé.

Je ne sais pas si vous l’aviez constatez, mes preux globuleux, mais j’suis pas le caleçon le plus frais du tiroir… pour ne pas insinuer que je suis plutôt douillette et simplette comme âme…. Pour ne pas dire vraiment tarte et pas futée avec ces bidules scientifiques que je manipule avec le soin d’un manant. J’aime quand c’est précoce et à peu près bien fait -(tenez, parlant de précoce, je me demande comment se porte mon petit Kingsteen d’amour !? Wink!- comme affaire. Il va s’en dire que cette affaire-ci ; elle est lente, bourrée de préliminaires et jonchée d’une eau de rose à faire gerber ! En gros, foutoir de farfadets, c’est que je me fais chier !

- Mademoiselle Silena, vous ici, de si bonne heure en vos quartiers !?  

À peine cette interrogation rebondit-elle sur ma nuque, estomaqué, je redresse l’échine comme un « i », mais jamais je ne viens faire face à la voix incertaine qui s’adresse à moi, mais me confond avec quelqu’un d’autre. C’est vrai que moi et cette teigne de cleptomane de voleuse de main, nous avons la même shape, la même sombre et soyeuse tignasse… fort probablement les mêmes boots de cuir, nous nous vêtissions fort probablement aussi du même long et badass manteau en cuir lustré de peau de Niviagore… peut-être même que nos culs, à vu de nez, comme ça dans nos skinny jeans, peuvent paraître jumelles… MAIS JAMAIS Ô GRAND JAMAIS JE NE VEUX AVOIR PLUS AMPLES SIMILITUDES AVEC CETTE GUEUSE VOLEUSE ET SANS PITIÉ ! NENI QUE NON ! JE REFUSE !

- Mademoiselle Silena ?  

Que surenchère l’autre plouc dans mon dos alors que mes jolies pommettes si rapidement perdent de leur couleur. J’vous l’ai déjà dis, je ne suis pas le caleçon le plus frais du tiroir, alors l’idée de pousser subterfuge plus loin, d’emprunter une voix plus féminine que jamais, mais bien sûr que ça me traverse l’esprit et bien sûr que j’essaie de duper la mystérieuse personne qui me parle et me questionne ! Mais ça ne marche pas, parce qu’au moment où il pose sa main sur mon épaule, me force doucement à lui faire face, bah il voit ma barbe et mes beaux grands yeux d’un bleu javellisé … beaux grands yeux au regard un peu dingue et pas rassurant du tout à reluquer. Je lui concède, à ce pauvre gaillard.

- Mais… mais… diantre… que vois-je !? Mais vous n’êtes pas mademoiselle Silena !

- Vous avez, foi de grébiche, un sens de l’observation inouï, mon brave ! que je couine, sourire gredin aux lippes, tandis que je m’écarte de lui et subtilement me rapproche de la première lucarne que je croise dans ma future tentative d’évasion.

- Mais qui êtes-vous et que lui voulez-vous !?

- Je suis sa sœur jumelle. Ou sa mère. Ou son arrière grand-mère. Franchement, j’suis pas farouche aujourd’hui alors je peux être tout ce que tu veux ! Notre air de famille, de dos, toi-même tu t’y es confondu, nah ?!

- OH MAIS QU’EST-CE QUE CETTE CHOSE HORRIBLE ET RÉPUGNANTE QUE VOUS TENEZ DANS VOTRE MAIN, ÉTRANGER ?!

Oh-ho ! il n’était pas censé voir ça, celui-là !

- Oh, ça !? C’est une bien drôle d’histoire. Tout a commenc---

- Gardes ! GARDES ! OH VOLEUR ! OH VOYEUR ! GARDES !

Et c’est là-dessus que nos chemins se séparent. Même pas que je prends le temps d’ouvrir la lucarne, qu’à corps perdu je m’y jette dedans.
i believe i can fly… non, pas vraiment, non. Ça fait plus spouik et ouch une fois écrasé parterre.

• • •

Quelques jours après.
RevealDown, Floride.

Qu’avez-vous appris de ce flashback ?! Ma foi, pas grande chose, n’est-ce pas, les preux ?! Mais je vous assure qu’il est essentiel pour la donne. Il faut simplement faire preuve de patience. Ce que je suis à l’instant même, ainsi tout creux pelotonné dans un bosquet et épiant de mes yeux de merlan frit l’arrivée plus qu’espérée de ma prochaine victime. Un jour ou l’autre, il va bien finir par foutre le nez dehors, jamais je n’oserais croire qu’un peu d’air frais ne lui ferait pas le plus grand des biens ?!

Lazarus & Skylar

« Everything is possible. Even the impossible. » Mary Poppins Returns

Moins d'une semaine plus tôt...

Tout avait commencé avec un grattement à la porte d'entrée.
Scratch, scratch, scratch.
Infime. Inaudible. Les sonnettes n'ont pas été inventée pour rien. Le jeune Micelli avait procédé à sa routine matinale habituelle sans entendre, à aucun moment, cet appel de détresse. Il avait nourrit son chat, s'était fait un bon gros mug de chocolat chaud saveur spéculoos, avait margariné ses tranches de brioche et étalé une bonne grosse couche de confiture à la framboise allégée en sucre sur chacune d'elle, avant de se planter devant ses dessins animés du matin. Les dessins animés, c'est sacré !
Scratch, scratch, scratch.
Seul Hope, le chat que le petit brun avait sauvé il y a un ou deux ans de cela, reçu dans le creux de ses oreilles dressées ce son d'appel à l'aide. Il miaula jusqu'à ce que son papa lui débloque la chatière, sans que ce dernier ne songe, à aucun moment, à regarder derrière la porte. D'un autre côté, pourquoi l'aurait-il fait ?
Un véritable vaudeville se déroula derrière l'entrée, sans que Skylar ne s'aperçoive de rien.
Hope saute sur la Chose. La Chose esquive. Hope retente l'expérience. Il l'attrape. La Chose lui pince la langue, Hope lâche la Chose qui tente de s'enfuir ! Interception de Hope qui lui a bondit dessus. La Chose est piégée entre ses griffes. Hope joue avec, l'envoie d'une patte à l'autre, plante ses griffes sous sa peau... mais la Chose reprend du terrain et attrape Hope par le bout du nez ! La Chose s'accroche, Hope a du mal à respirer, secoue la tête, se roule sur le dos et... parvient à se dégager d'un coup de patte arrière ! La Chose vole... passe devant la fenêtre de Skylar... et atterrit dans le rosier ! Ouch, ça a dû faire mal... La Chose saigne, mais se relève. Elle se dégage habilement des épines, et jette à corps perdu dans la pelouse, sous le regard attentif de Hope... va-t-il lui sauter dessus à nouveau ? Hope patiente, observe la Chose, attend le moment le plus opportun et... l'attrape à nouveau avec une rapidité incroyable ! La Chose n'aurait jamais pu le voir venir ! Hope la secoue dans tous les sens, y plante profondément ses crocs, la Chose tressaute lamentablement sous la douleur eeeeeet... Hope remporte la partie !
Rectification, ce n'était pas tant un vaudeville qu'un véritable match de un contre un.
Satisfait, le petit chat rapporta son cadeau à son papa, dont il était certain qu'il serait heureux et fier de son exploit. La semaine dernière, il avait tellement aimé son cadeau ( un magnifique mulot bien dodu ) qu'il en avait pleuré et l'avait précieusement enterré dans le jardin pour que personne ne puisse le lui voler ! Aucun doute que ce cadeau là lui plairait plus encore.
Lorsqu'il ramena son cadeau à son père, ce dernier hurla d'un cri de fillette suffisamment aiguë pour réveiller tout le quartier et s'évanouit. De toute évidence, il serait en retard au travail aujourd'hui.
La Chose n'était autre qu'une main. Une main cadavérique, qui n'avait l'air quelque peu en vie que grâce au maquillage naturel de la terre qui s'était incrustée dans sa peau lorsqu'elle était venue s'échouer sur le perron de l'astrophysicien. Une main pleine de coupures dû à son voyage, et qui présentait à présent son lot de griffes, ainsi que quatre petits trous bien net là où le chat l'avait attrapée sans ménagement.
La Chose se mourrait. Perdre son corps était une habitude chez elle, son propriétaire était du genre négligeant. Mais cette fois ci, elle ne pourrait plus le réintégrer. La Chose le savait, le sentait, autant qu'une main puisse avoir conscience de ce genre d'événement. Elle ne sentait plus ce lien unique, ce lien normalement permanent avec son propriétaire. Il s'effritait. Elle percevait tout juste sa présence au bout de ce fil invisible qui les reliait, mais pas suffisamment pour le rejoindre. Et inutile de compter sur lui pour la retrouver. Perdre ses membres étaient sa spécialité. Un jour, sa tête se baladerait toute seule en dehors de son corps et il serait incapable de le retrouver.
En vérité, c'était même déjà arrivé.
Lorsque Skylar se réveilla avec un mal de tête carabiné, la Chose, appuyée sur son moignon, lui fit signe de doigt de s'approcher. Lorsque, avec toute la prudence du monde, le petit bouclé trouva le courage suffisant pour le faire, elle lui indiqua du doigt la feuille sur laquelle elle avait tenté d'écrire grossièrement le mot HELP. Puis elle tomba à la renverse. Car même les mains peuvent avoir des malaises.
Skylar Micelli n'a jamais pu résister à quoi que ce soit. Ni même à qui que ce soit d'ailleurs. La Main bougeait, la Main écrivait, la Main n'était pas un bout de cadavre comme il l'avait cru au début !
Et la Main lui avait demandé son aide !
Mais comment on s'occupe d'une main ?
Puisqu'il est bien connu que Google est notre ami, Skylar ouvrit son ordinateur et tapa « comment prendre soin d'une main » dans la barre de recherche.
Ainsi la Main eut droit à un lavage avec un savon hydratant exfoliant senteur noix de coco, un bain de citron et d'huile d'olive, un nettoyage des diverses plaies ( l'eau oxygénée ne lui plût visiblement pas, Skylar mit une bonne heure à la déloger de dessous son armoire et crût bon de la re-shampouiner à nouveau ), un masque pour les mains, une crème hydratante senteur rose et camomille bleue trouvable sous le nom Handy Gurugu, ainsi qu'une manucure maison comprenant coupage des ongles, polissage, et pose d'un vernis bleu Full Moon Party de chez Sephora. Satisfait de son oeuvre, le petit brun alla poser la main dans un plaid pilou-pilou moelleux et confortable, et la laissa près de la fenêtre au soleil.
La main fut baptisée Bambi et reçu au cours des cinq derniers jours plus de soins qu'elle n'en n'avait jamais reçu dans toute sa vie.
Quel dommage qu'elle ne soit en train de mourir...

Aujourd'hui...

Il est depuis longtemps fait avéré que Skylar Micelli est un petit pandi panda tête en l'air qui grimpe aux arbres. Si tête en l'air qu'il lui arrive parfois même de s'y endormir... et même d'en tomber, lorsque, par mégarde, il se met à bouger dans son sommeil. Sous l'oeil rond comme une soucoupe d'une chouette hulotte qui essayait de faire tranquillement sa nuit, le petit bouclé se mit à glisser, rouler de sa branche pour se lâcher... sur la tête d'un espion qui n'avait somme toute rien à faire dans son bosquet !

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Silence de vivant. Oui, ouiiii, de vivant ! Pas de mort, parce qu’à ma dernière visite sur Terre, des morts, j’en ai vu. Beaucoup. Beaucoup trop même. DAONC ! Ce qui se trame ici, c’est un silence de vivant avec, vous savez, les preux, tout le bordel de la faune alentour qui plane là pour souligner à quel point c’est austère comme Esther et aussi tendax qu’Ajax comme ambiance ? Chant de criquet. Souris qui trottine. Mouche qui vole. Boule de poussière qui passe. Pierre qui roule et qui n’amasse pas mousse. Hahahaha ! Qui c’est ce Pierre ? J’en sais rien. Pourquoi il roule et n’amasse pas de la mousse ?! Hahahahaha ! J’en sais encore rien, les preux vétilleux ! Je m’imagine simplement un certain Pierre rouler sans jamais amasser de la mousse et je trouve ça amusant, coquet et divertissant ! On peut faire tout plein de gag bateau avec cette connerie. Tel que ; vous savez c’est quoi la différence entre un Pierre qui roule et une brosse adhésive, les preux lentilleux ? C’est qu’à l’instar de Pierre, la brosse, ELLE, elle en amasse de la peluche et de la mousse !


HAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHA !!! C’est si drôle que je m’en tape joyeusement les cuisses !  

Mais bon. Trêve de frivole-rie, trêve de plaisanterie, c’est supposé être austère comme Esther, comme ambiance et là, tout de suite, la ficelle de mon string est tendax comme Ajax ! L’fion toujours fourré en ce petit nid touffu et verdoyant que je me suis charpenté dans le bosquet, mes mirettes d’un bleu épileptique sont immuablement là fixées et figées sur la porte d’entrée… qui jamais ne s’ouvre pour laisser poindre sur le porche l’Omen de mon sursit et énigme. C’dingue, les preux plantureux, il fait tellement noir comme dans le trou de balle d’un ours noir, dans cette maisonnée, que j’irais presque croire que le propriétaire n’est pas là et va finir par me passer le bonjour avec la surprise que nous procure généralement un ange qui tombe du ciel !

J’vais devoir apprendre à fermer ma grande gueule, parce que l’ironie de la vie est toujours là à m’attendre dans le détour pour me balancer sur la trogne sa friponne de tarte à la crème de citrouille ! Voici venu le doux songe qui présentement m’explose à l’esprit, alors que je me prends sur le crâne une tonne de muscles musclés et me rétame à plat ventre dans la terre, tel un crottin de cheval qui enfin se délivre du sac à caca ! Même pas le temps de dire bonsoir, que je me mange en pleine bouche mon pauvre moignon solitaire, m’encastre l’index dans l’oreille (ne me demandez pas quelle posture je pouvais bien avoir avant de me ramasser c’pot de fleur sur le crâne, moi-même je ne m’en souviens plus, mais les faits sont là) alors que le reste de ma face hallucinée vient se pâmer avec amour et passion dans le lit de pelouse. Je patauge dans la mouise un instant, essayant de me dépatouiller la carcasse de sous ce poids mort qui se casse la croûte sur mon échine alors que j’hallucine 36,8 bougies d’anniversaire autour de ma caboche sonnée.

- B’nom d’un b’tit homme ! (parler avec un moignon en bouche, c’est toujours pointu comme affaire) mais c’est b’igne d’un b’héâtre d’été, ce b’cabotinage ! que je ne peux m’empêcher de m’exclamer, ébahie alors que toujours mieux encore je fais l’asticot rampant sous lui.

Au bruit d’un bouchon de champagne que l’on vient de badass-ement sabrer, je retire mon moignon solitaire de ma jolie bouche, esquissant un rouler-bouler de princesse tout à fait gracieux, pour de mes visières de petites crapules venir reluquer l’auteur de cet assaut saugrenu et pour le moins spectaculaire :  

- Oooooohhh, toi, mon bouclé des îles ! Tu tombes à pique ! dis-je, coquette et aussi charbonneuse qu’une gaillette. Plein d’amour et d’eau fraîche, de mes longues cannes de bébé chevreuil, j’viens lui ceinturer ses hanches de pas de guêpe et attraper de ma paluche gauche cette beauté de main sur laquelle sans gêne je me rince l’œil ! Écoutez, mes preux globuleux, pareilles cuticules aussi parfaites, c’est pas à Elvendyr qu’on en trouve, okay !

- Dis-moi, mon doudou frisé, sais-tu c’est quoi la différence entre un Pierre qui roule et une brosse adhésive ?!

Bah, oui, j'ai osé, les preux !

Lazarus & Skylar

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Considérant l'affaire close, la chouette hulotte referma son oeil et poursuivit sa nuit. Les humains ne sont quand même pas culottés !
De son côté, Skylar émergeait difficilement. Il n'était que trop familier des réveils en sursauts, mais beaucoup moins de ceux qui vous donnent la sensation que votre coeur va s'envoler de votre poitrine ! Le nez dans le cou de l'inconnue sur lequel il venait de tomber, respirant ses cheveux longs malgré lui, Skylar se sentit gêné. Il n'était encore jamais tombé au sens propre et littéral du terme sur quelqu'un, et il fallait reconnaître qu'il ne savait pas trop comment appréhender la situation. Bien que se relever aurait été un bon point de départ... L'inconnue s'en chargea à sa place. Rampant pour se dépêtrer sur poids du bouclé, l'inconnu ( que Skylar avait prit pour une fille en raison de ses cheveux longs ) lâcha d'un accent qu'il n'avait encore jamais entendu :
-B’nom d’un b’tit homme ! Mais c’est b’igne d’un b’héâtre d’été, ce b’cabotinage !
Comprenant qu'il n'avait pas atterris sur une elle mais bien sur un il, Skylar rougit comme un coquelicot. Jamais il n'avait été proche ainsi d'un garçon, même accidentellement.
-Je... je suis désolé, vraiment désolé, je ne voulais pas...
Une roulade bizarroïde plus tard, l'homme se redressa de tout son mètre soixante-dix, laissant un Skylar bouche bée et statufié par terre. Il s'était affalé de tout son long sur le dos d'un garçon mignon et avait même mit le nez dans ses cheveux ! Il avait respiré ses cheveux ! Passant du rouge coquelicot au rouge cramoisie, l'Élémentaire tira une branche du buisson jusqu'à son visage et essaya de se dissimuler derrière, ne laissant transparaître que ses yeux et sa tignasse indomptable ( à moins d'y vider un pot de gel tout entier ).
-Tu crois qu'il m'a vu ? chuchota-t-il à son buisson, coulant un regard vers se dernier.
Comme à son habitude, ledit buisson resta de marbre.
-Oooooohhh, toi, mon bouclé des îles ! Tu tombes à pique !
Skylar cligna des yeux plusieurs fois. Son bouclé des îles ? De quelles îles ? Avant même de pouvoir lui poser la question, l'Homme du Buisson vint le relever en l'attrapant par la taille et en l'attirant à lui. Le nouvellement surnommé bouclé des îles déglutit difficilement. Pourquoi il venait de lui prendre la main ? Il allait lui faire une demande en mariage ???
-Je... vous... vous me cherchiez ? Je suis désolé d'être tombé sur vous ! Ça m'arrive parfois... Pourquoi vous étiez dans le buisson ? Vous êtes le bébé du buisson ?
Est-ce qu'un buisson pouvait mettre au monde des humains ?
Aucun livre ne l'avait pourtant jamais précisé...
-Dis-moi, mon doudou frisé, sais-tu c’est quoi la différence entre un Pierre qui roule et une brosse adhésive ?!
Le petit bouclé penchant la tête sur le côté, réfléchissant sérieusement à la question de son nouvel ami. Car oui, aux yeux de Skylar, gentillesse = amitié. Et puis, pourquoi l'aurait-il prit dans ses bras s'il ne voulait pas être son ami ?
-Est-ce que ça marche avec un Skylar ? demanda-t-il.
Le plus sérieusement du monde, l'astrophysicien se dégagea des bras du Bébé du Buisson, et se mit à rouler à même le sol sur quelques mètres. Lorsqu'il se releva, il était plein de terre et d'herbe. Revenant près de son nouvel ami, il émit son hypothèse.
-Si votre ami Pierre est comme moi, alors il amasse de la poussière sur lui ! La brosse adhésive aussi en un sens, mais elle en théorie, sa fonction première a été de permettre de l'enlever ! Votre ami Pierre et une brosse adhésive ont donc tous deux la possibilité d'accrocher la poussière, à cette différence près que la brosse adhésive lui permettra de retirer la poussière de sur lui-même. Bien que dans la finalité, il n'y ait pas réellement de différence. Les deux agrippent la poussière ! Vous avez un ami Pierre qui roule par terre ? Pourquoi il n'utilise pas un aspirateur, plutôt ?
C'était quand même une drôle de façon de nettoyer sa maison ! Et pas très hygiénique !

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Rooooohhhh ! Mes preux huileux, mais ce bouclé des îles est si mignon ! J’vous jure, j’vous le dis et juré craché j’me crache dessus, ce genre de spécimen est si rare à trouver ; qu’on a juste envie d’envelopper ce mignon dans un baluchon, de l’avoir à jamais pour compagnon, tel fion et chemise et rond et rond petit patapon voilà que ce mignon à bouclette me fait perdre les boulons… ou la raison. J’vous l’dis, j’suis pas farouche aujourd’hui alors  ça peut être tout ce que vous voulez pour achever cette rime qui est ma fois aussi extraordinaire sur moi, que ces skinny de pantalon, me moulant si bien le troufion ! Ça me rend si Fifilolotte que présentement j’en grelotte des quenottes !  J’vais m’arrêter ici avec les rimes, parce que sinon on va se perdre et j’ai déjà perdue une main alors ai-je vraiment besoin de vous dire que je ne suis plus en mesure d’égarer quoique ce soit de plus dans cette craque de divan, où moult croustilles et pastilles s’y trouvent ? Oui, ouais, yes, no, toaster, j’ai dis perdu et trouver dans la même phrase et alors ? C’est mon délire  à moi seul alors faites pas chier mémé avec vos nénés !

Non mais regardez-moi ce pauvre ti-père avec bouclette qui se confond de sincères excuses et va comme ça se cacher derrière cette branche de buisson. Mais non, reviens par ici, mon joli,  il n’y a pas mort d’homme ou feu au lac alors tout baigne comme nos belles bedaines alors que s’échouent sur les verges (oui, verges, les preux) nos belles baleines ! Pas de besoin de vous dire qu’on doit bien grands écarter les cuisses pour recevoir bélougas aussi balaises ! Il est si mignon, que j’ai envie de le séquestrer dans mon donjon et dragon… mais j’ai pas de donjon, aucun dragon, alors tout ce qu’il me reste est ma poche de pantalon ! Je sais d’office qu’il se plaira à vivre là où le soleil ne brille jamais et embrassera à pleine bouche cette fameuse poche ! Elle est aussi douillette que coquette, je vous le garantie ou argent remis !  

- BAH OUAIS QUE JE TE CHERCHAIS, MON BOUCLÉ ! À juste titre, je t’ai attendu toute ma non sainte vie ! que je lui confesse, saintes fesses, sourire radieux juché aux lippes, m’imprégnant de ces rencontres, comme un bout de linge s’imprègne de la javel alors que mes libidineuses mirettes louchent sur cette jolie paluche aussi doucereuse que le cul d’un ange bébé potelé et tout rose.  

Ce qui était au départ le présage d’une belle séance de rigolade avec tapettes sur les cuisses et convulsion de rires bien gras, devient un moment très sérieux et comme qui dirait l’autre : hyper scientifique. Je vois mon bouclé des ailes/îles, s’éloigner de ma chaleur humaine et étreinte, pour se vautrer sur le sol et accomplir la plus magnifique et dégourdie des roulages. J’ai quasiment envie de le rejoindre dans ce champ de pâquerettes, pour roule ma poule en couinant de bonheur en sa rafraichissante compagnie ! Je vois, j’ai vu, ce ti-père avec bouclettes est le genre de ti-père avec bouclettes, à prendre tout au orteil de la lettre et voire même peut-être les ongles… mais ça je ne suis pas encore sûr et ce n’est pas aujourd’hui que je suis paré pour percer ce mystère ! Ti-père avec bouclette prend tout au sens littéral du terme ! OH MY GODDESS DE SHAYSHAY-SHAENNNAAA, je le sens au fond de mes boules qu’on va s’amuser et beaucoup avec ce mignon petit bouffon à la main si douce !

Émerveillé, gay comme un concombre, mes longs cils fardés papillonnent sur mes yeux de biches alors que d’une enjambée de gazelle je me rapproche de mon mur des merveilles, main solitaire et baladeuse badinant doucement en la distance nous séparant, pour venir cueillir du bout de mes doigts de fée cette petite brindille reposant là sur sa mignonne épaule :

- Je ne sais pas pourquoi, ce Pierre roule parterre. Je ne sais pas ce que cela peut bien être un aspirateur. Mais une chose dont je suis persuadé, mon bouclé des îles, c’est que tu m’aspires dans la plus étourdissante et folle des spirales, confession très sincère, alors que coquette comme une mallette, de ce brin de brindille, je viens lui chatouiller les testicules… vous me prenez pour qui, hin ? Ce ne sont pas les burnes que lui je titille, mais simplement son joli petit mufle de rondoudou tout choupinet !

- Oublions ce Pierre, veux-tu !? Il est entrave à ce que je suis venu chercher et demander.

Sur quoi, me délestant de ce brin de brindille, je pose un genou au sol et lui présente à la hauteur du pelvis mon pauvre et malheureux moignon :

- Veux-tu bien me donner ta main, joli bouclé ?

Lazarus & Skylar

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-BAH OUAIS QUE JE TE CHERCHAIS, MON BOUCLÉ ! À juste titre, je t’ai attendu toute ma non sainte vie !
Le petit brun ouvrit de grand yeux ronds comme des soucoupes. Beaucoup trop de questions fusaient dans son esprit, trop rapidement pour être formulées à voix haute dans un premier temps. Ce monsieur le connaissait. D'où ? Comment ? Pourquoi ? Par quel biais ? Skylar aurait-il dû le connaître ( ou le reconnaître ) lui aussi ? Était-ce normal que ce ne soit pas le cas ? Sa mémoire ne lui avait jamais fait défaut, se pouvait-il qu'elle commence à faillir aujourd'hui ? Le petit bouclé battit plusieurs fois des paupières, l'air ahurit. Il l'avait attendu... toute sa vie ? Il ne connaissait pas grand chose à l'amour, mais Skylar avait déjà entendu cette formulation dans différents films romantiques ou dans des séries. Les rendus cinématographiques semblaient référencer ce type de propos sous le terme de coup de foudre. Était-il possible que ce grand gaillard aux cheveux longs et aux yeux d'un bleu orageux ait eut un coup de foudre pour... lui ? Non... Impossible... Si ? Était-ce réellement ainsi que les choses se produisaient ? On tombe sur quelqu'un, et d'un regard, tout change ? ...Oui, bien sûr que oui. C'était exactement ce que montraient les films ! Or un film, ça ne ment pas ! ...Enfin peut-être un peu. Parfois. Mais pas sur l'amour, n'est-ce pas ?
Fort heureusement, l'astrophysicien n'eut pas le loisir de poser ses questions. Son potentiel prétendant venait de lui poser une question qui semblait de la plus haute importance : quelle était la différence entre un Pierre qui roule et une brosse adhésive ?
La conclusion fut simple : en pratique, il n'y a aucune différence. En théorie cependant, la brosse adhésive a été créée pour accrocher la poussière, les peluches, les poils, les pellicules sur les vêtements. La différence résidait donc en ce fait que l'une a été créée pour accrocher la poussière tandis que l'autre avait un sens du ménage particulièrement étrange. Une autre différence notable aurait été que l'un était un composé organique, vivant, régénérant, un composé de cellules, de peau, d'organes, de flore intestinale, de biote, microbiote et j'en passe, tandis que l'autre était... un mélange de plastique et de feuilles à la propriété collante. En bref, l'un était par définition vivant tandis que l'autre était tout bonnement matériel.
A peine eut-il terminé son explication que son potentiel ( beau ) prétendant arriva à nouveau près de lui en deux grandes enjambées. Skylar en perdit sa fonction respiratoire pendant une bonne minute et demi. A demi conscient de ce qu'il était en train de vivre, le petit brun vit la main de son bel inconnu se rapprocher de lui. Si mille et une possibilité lui passèrent à travers l'esprit, son bel inconnu, lui, n'était venu que retirer une brindille de son épaule. L'Italien déglutit dans un GLURPS relativement sonore, tandis que diverses scènes de toutes les comédies romantiques qu'il avait pu voir se déroulaient dans son esprit. Son calcul n'était à peine valable 70% du temps, mais très souvent, l'amoureux a un geste semblable à celui de son bel inconnu avant de se pencher vers son bien-aimé ( ...ou sa bien-aimée ) pour l'embrasser.
Allait-il embrasser Skylar ?
Skylar voulait-il être embrassé ?
Était-il seulement prêt à l'être ?
Est-on un jour prêt à être embrassé, ou est-ce quelque chose qui nous tombe sur le coin de la figure tel un piano sans qu'on s'y attende ?
Était-il normal de se sentir ainsi à la lisière de l'évanouissement, avec cette sensation que tout ses organes se mélangent joyeusement dans l'entièreté de votre corps ?
-Je ne sais pas pourquoi, ce Pierre roule parterre. Je ne sais pas ce que cela peut bien être un aspirateur. Un Skylar en condition normale aurait probablement réagit à cela. Le Skylar actuel se sentait dans un état indescriptible avec des mots, toute langue confondue. Et c'était pas faute de sa part d'en connaître ! Mais une chose dont je suis persuadé, mon bouclé des îles, c’est que tu m’aspires dans la plus étourdissante et folle des spirales.
Et sur ces mots, il vint chatouiller le nez de Skylar avec la brindille qu'il avait gardé dans sa main.
Okay.
D'accord.
C'était officiel.
Skylar était amoureux.
Ou en tout cas, il avait de grand yeux ahurit, un coeur qui dégoulinait de sa poitrine, des papillons dans le ventre, un frisson dans le corps tout entier et une réelle difficulté à respirer correctement. Et une panique totale et intense parce que c'est bien beau de rêver à l'amour et de regarder des films dessus, mais avoir un inconnu mignon qui vous dit qu'il vous a attendu toute sa vie, qui vous appelle son bouclé des îles et qui lui fait à moitié une déclaration d'amour, C'EST PAS DU TOUT LA MÊME CHOSE, VOYEZ ???!
You make the boom boom into my heart, you send my soul sky high when your lovin' starts ; a jitterbug into my brain ( yeah, yeah ), goes a bang-bang-bang 'til my feet do the same... ♫♪
-Je... Tu veux dire que...
-Oublions ce Pierre, veux-tu !? Il est entrave à ce que je suis venu chercher et demander.
Après quoi la situation la plus belle et la plus improbable se produisit. Le bel inconnu posa un genou à terre et présenta au petit brun son... moignon.
-Veux-tu bien me donner ta main, joli bouclé ?
Entendons nous bien : évidemment qu'en aucun cas il n'est juste de rejeter quelqu'un parce qu'il a un moignon. Et ce n'est absolument pas le genre de Skylar. Et ce n'est d'ailleurs en aucun cas ce qu'il va faire. Mais on s'entend que pour une demande en mariage, présenter son moignon, c'est quand même pas ce qu'il y a de plus glamour ? Admettons la théorie du coup de foudre, du love at first sight et du happy ever after à la Disney dans un champ de lavande. On est d'accord que cette grande perche vient quand même de détruire ce qui aurait pu être un merveilleux moment ?
Skylar, heureusement, a encore des oeillères.
Est-il véritablement amoureux ? La vérité ne peut être que non, puisqu'il ne connaissent rien l'un de l'autre. De beaux yeux, une belle tronche, un sourire Colgate Total Extra White, des cheveux l'Oréal... ça ne fait pas la personne.
Il tiendra à Skylar de le comprendre avec le temps. Mais disons que oui, pour le moment, il pense réellement être amoureux.
Mais THANK GOODNESS, le petit brun ne s'y connaissait pas suffisamment en amour pour foncer la tête baissée dans un mariage... même si, théoriquement, ce n'était pas réellement la question qui lui avait été posée. Admettez que c'est exactement ce que l'on peut comprendre, lorsque l'on a aucun contexte et aucune explication !
-Je... Mais vous... On ne se connait pas encore assez ! Pour se marier, il faut se connaître ! Tout les Disney et les comédies romantiques le montrent ! Ou alors, il faut se saoûler et aller à Las Vegas... Mais l'alcool est mal et c'est même pas le vrai Elvis Presley qui marie les gens... Normalement, il faut sortir ensemble avant ! Le petit brun se mit à rougir violemment. Enfin... je ne voulais pas dire que... qu'on devrait... sortir... vous et... et moi ensemble, je veux dire... je sais que... enfin c'est... c'est... enfin... mais se marier c'est pire !!!! Si ça se trouve, vous n'aimez pas les chats ! Et moi j'ai un chat ! Je vais devoir me séparer de Hope, si on se marie ? Est-ce que j'ai le droit de dire n... Enfin non, pas de dire non, mais de repousser ma réponse à votre demande ? Mon papa une fois, il a voulu me marier à une fille... Mais je crois que je n'aime pas les filles... comme ça... Mais je crois que mon papa le savait, ça. Et que c'est pour ça qu'il a voulu que je me marie avec elle. C'est mon papa qui vous envoie ? Le petit brun écarquilla de nouveau les yeux, d'une peur pure, violente, qui prend aux tripes. Mon papa m'a retrouvé, c'est ça ? Il sait que j'habite ici et il vous a envoyé pour m'épouser et me séquestrer et me ramener à lui ? Pourquoi ? Pourquoi vous avez accepté ? Vous ne m'aimez pas, vous non plus ? Pourquoi personne ne m'aime ? Je n'ai rien fais ! Et puis, on ne se connait pas, je ne vous ai jamais vu moi, j'ai jamais pu vous faire de mal ! Est-ce que je vous ai fais du mal ? Je vous promets que ce n'était pas volontaire ! Je m'excuse, je suis vraiment vraiment profondément sincèrement désolé j'ai jamais voulu ça ! Je n'aime pas faire du mal aux gens, jamais jamais jamais jamais jamais jamais jamais ! Ni aux animaux ! Ni aux plantes ! Ni aux arbres ! Vous savez qu'un arbre, ça ressent les choses ? Une fleur aussi ? Moi, je crois que je l'ai toujours su, mais personne ne voulait me croire... Quelqu'un l'a prouvé scientifiquement ! Un végétal a peur, mal, mais aussi peut se sentir bien et en confiance ! Vous n'allez pas me ramener à mon père, pas vrai ? S'il vous plaît !!!! Pitié, pitié, pitié, pitié...
Il regarda son bel inconnu d'un regard larmoyant et terrifié, commençant à trembler comme une feuille. Son cauchemar allait-il recommencer ? Il ne voulait pas revivre ça. Il ne le supporterait pas, il le savait.

fiche by disturbed

Remember when we were so small.

♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.

Se… marier ?! C’est moi qui a un kilomètre de crasse, ou bouchon de cérumen dans le conduit auditif et qui a mal entendu… Autrement, j’ai parfaitement bien saisit ce que le mignon bouclé des îles a insinué et là je me retrouve aussi pantois que cette fois où l’on m’a élu grand et redoutable vainqueur du Chubby Bunny Challenge !? (Riez pas, les preux houleux ! Car s’enfourner dans le gosier plus 25 marshmallow… ET un joufflu lapin blanc souffreteux d’embonpoint ; c’est pas de la tarte ! Vous n’imaginez même les têtes que l’on tirés les scouts après pareil exploit et SURTOUT celle du pauvre animal qui ne comprenait plus rien à sa vie après ce preste périple dans ma caverne des merveilles !) M’enfin, je suis ébahis et pantois. Si le bouclé des îles ne s’attendait pas à une demande en mariage, imaginez moi un peu, hin !? Auriez-vous la décence et l’empathie d’un peu vous placer dans mon froc, je vous prie !? Je ne m’attendais pas à ça et là je me demande où j’ai bien pu me gouré pour ainsi tous les deux nous induire en erreur ? J’ai pourtant tout fais dans les grandes règles de l’Art, non ?  Une rotule posée parterre, moignon levé, paroles concises et brèves qui sans calambour aucun sont allés droit au but…

Demander au sens propre la main à quelqu’un, de nos jours, mouarf, c’est si complexe et compliqué ! Toutes ces formalités et politesses de duchesse, j’y comprends rien ! Jamais dans 100 ans je n’aurais envisagé que de trancher avec consentement la main de quelqu’un, cela sous-entendait une demande en mariage et voulait dire que je devrais passer le reste de ma non sainte vie avec le propriétaire du membre subtilisé ! Il aurait été comme qui dirait propice que l’on m’en avise avant, de ce détail, parce que j’aurais comme qui dirait pas été aussi polis et adorable avec l’individus en question ! Je vous le dis, les preux, trop de préliminaires tuent les préliminaires ! Outrepassant la nécrose intérieure que je suis en train de ressentir, comme parfois l’on vient à pressentir une envie plutôt incongrue de vouloir se bouffer un trio frites merguez avec soda et chausson aux pommes, lorsque nous sommes sous les influences de l’herbe à chat… attendez, les preux globuleux, avec cette analogie, je ne sais même plus où je voulais en venir ! Aaaaaarrrggg ! Mais ne voyez-vous donc pas toute la confusion et l’anarchie que ce mignon bouclé des îles éveille au fond du tréfonds de mon petite moi-même ?!

- Jeee---

Diantre, mais ce grand brun qui aime roupiller dans les arbres est un vrai moulin à paroles et est détenteur d’un passif fort bien chelou et dramatique ! Harry Potter peut aller s’rhabiller, car son histoire magique, c’est de la pisse de chat à côté d’un tel background émotionnel et traumatisant ! Non mais regardez le trembler comme des castagnettes, s’humidifier les mirettes comme une femme fontaine et se tourmenter les songes comme une Céline Dion après le trépas de son illustre René ! Je dois faire quelque chose pour le ramener sur Terre parce que sinon cette montgolfière de psychose peut le faire monter très haut et il en n’est pas question parce que j’ai vraiment besoin de sa paluche, voyez-vous ?!

Aux grands mots, les grands moyens !
Ce qui signifie que je me redresse, plante mes célestes azurées dans le blanc de ses yeux horrifiés, caricaturant mes lippes d’un sourire nébuleux et presque rassurant alors que de ma main orpheline et esseulée je farfouille les trop nombreuses poches de mon blouson en cuir, à la recherche d’un petit quelque chose de précis qui après mûres réflexions, que je me souviens j’ai précieusement dissimulé dans mon trooopp cooolll et awesome sac banane sans fond ET jaune poussin.

- Mais nom d’un géant homme, mon bouclé des îles, mais respires et expires, un peu ! Tiens, focus, regardes ce que j’ai là et t’offre en cadeau !

À ces belles paroles, je lui remets entre les paluches un joli pot Mason en lequel baigne paisiblement un charmant petit poisson rouge que j’ai piqué dans les labs de notre Silena chérie, me disant que ça peut toujours servir à quelque chose ces petites bestioles !

- Focus sur le poisson, mon bouclé des îles.  Tu aimes ça les animaux !? Alors je te l’offre en cadeau. Il est à toi. Focus dessus ! Focus sur lui mon bouclé !

Un ange passe et j’attends qu’il ne s’apaise et se calme, pour enfin tenter un exorcisme :

- Je ne connais pas ton paternel et ce n’est certainement pas lui qui m’envoi. C’est de mon propre béret et chef que je suis ici. Et je t’assure qu’on ne va pas se marier !

Grand bien nous fasse !

- Je veux ta main. Dans le sens où je viens de te donner un poisson rouge en cadeau alors tu me dois aussi un cadeau et ta main est parfaite ! Tu saisis ? J’en ai besoin d’une pour  mon moignon !

Je lui lève sous le pif ledit moignon, pour lui offrir imagine plus concrète.
Hum-huuummm.