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| crépuscule du soir | AILEEN | |
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nothing's gonna change my world Aileen Davies MESSAGES : 298 BARGE DEPUIS : 26/01/2020 ROYAUME : RevealDown, où bizarreries règnent et gangrènent le souffle.
| Sujet: crépuscule du soir | AILEEN Dim 26 Jan 2020 - 6:50 | |
| Aileen Davies Some of them want to abuse you | Lors de ce doux quatre juillet mille neuf-cent soixante et onze, ma tronche de cake est apparue dans ce monde apocalyptique qui s’avère être Londres. Vous pouvez le calculer au nombre de squelettes dans le placard, je déclare avoir quarante-huit automnes. Puisque que je n’ai pas eu l’occasion de choisir la chaumière dans laquelle je suis arrivé, ma classe sociale appartient à celle des hurluberlus riches. Défais de ce moule, c’est ce qui m’aspire joyeusement à devenir psychologue que vous avez le malheur de croiser aujourd’hui. Dans les grandes confessions, je peux également vous annoncer que je suis veuve, sans plus aucun amour qui saigne aux quatre veines et que l’étiquette d'être à voile et à vapeur se colle à mon front. Qu’est-ce qui me rend si spécial à vos yeux de biche émerveillée ? Bah, voilà d'une simple caresse, l'avenir s'esquisse sous les paupières, entre les parois étriquées de la caboche. Avec tout ça, j’appartiens à la classe des Wind of Change et qu’avec tout ça je me vois être un brin troublée par tout ceci.. Sans comprendre pourquoi, les gens me comparent à Carla Gugino. Mais l’habit ne faisant pas le moine, comme on dit ! |
Le cœur qui exalte et le souffle aux lippes. Dame courbe l'échine, pourtant félin revêche. Sûr qu'elle boufferait l'existence à belles dents ! C'est le pincement extatique entre les lombes. Celui qui ravage les sangs. Pourpre aux lèvres, sous la peau d’albâtre. Comment déceler ce qui trémule dans le carcan de chair ? La femme dans toute sa splendeur avec ce qu'elle a de plus sinueux. Fumée noire entre les alvéoles. Pourtant, d'une simple caresse dévasterait l'univers. Ô ces amours d'ébènes dans lesquels elle s'enlise ! Que ne ferait-elle pas pour ces instants d'ahurissements ? Madone; avec sa gueule froide, décharnée, se repaît des étreintes brûlantes qui, la nuit suivante, n'ont plus de paupière. Droite, la panthère dans son velours mortifère, dévore la vie, s'enivre du vide qu'elle redoute pourtant jusqu'à l’écœurement. Point d'harmonie entre l'Analyste et la Muse. Défaillance sardonique. Quand le soigneur s'en devrait être soigné. Quand la bouche s'en devrait lécher et non mordre. C'est la fillette apeurée sous la plastique attrayante. Celle qui dégueule son désarroi et sa solitude. Cette douleur constante d'un manque jamais rassasié. Sûr que la faim lui brûle les viscères ! Pour cela que le bidon gronde son anorexie. Le mal ronge. Il ne cesse de s'installer. Gangrène cérébrale. Menotte se tend au néant. Dernier appel. Expiation. Alors mirettes lorgnent la veuve noire. S'essayent à percer la cuirasse frivole. S'indignent, parfois, des ronds de jambes sans cohérence aucune. La chute est sourde. Indélébile. Sans odeur. Dieu qu'elle souhaiterait harponner une quelconque voile pour se maintenir à flot. Mais aucun mausolée n'est assez haut pour contenir son trépas. Et de sa folie, voilà qu'elle se farde, offrant à la face du monde quelques simagrées intrépides. TAKE A BITE OF THIS WORLD WHILE YOU CAN 1979 - Fête des mères.Glousse, le chiard du haut de ses quelques pommes. Et sous l’œil alangui de la bonne, dépose le joli papier doré près d'une tasse encore fumante. Rictus comblé sur sa petite gueule d'ange, le bambin s'impatiente néanmoins. Quand maman se lèvera-t-elle ? Une tendre pression sur son épaule détourne son attention une poignée de secondes. Pas besoin de palabre inutile. Madame Jones - la gouvernante donc - lui transmet toute sa douceur d'une unique caresse. Faut dire qu'elles n'ont jamais eu besoin d'échanger de longs discours pour s'appréhender. A l'effigie d'une seconde mère, il lui suffit d'un simple jeu de mains pour apaiser ses maux. Aileen ajuste la robe que papa lui a offert après l'une de ses trop nombreuses absences. Un bruissement au loin. La voilà qu'elle sautille sur place. La silhouette tant attendue s'ébroue çà-et-là, visiblement trop avide pour daigner adresser la moindre œillade à sa progéniture. Point désabusée, la gamine s'entiche de la main maternelle afin d'en attiser la curiosité. « Maman, regarde ce que j'ai fais pour la fête des mères ! » Un bref regard, trop bref. Et Madone se contente d'offrir un sourire à peine expéditif. « Merci ma chérie. » Aileen brandit la petite carte qu'elle a soigneusement rédigé la veille au soir, en cachette pour ne point réduire l'effet de surprise. Seulement, déjà, la chambranle claque derrière l'impétueux ouragan. Quelques propos baragouinés au loin lui rappellent qu'elle n'a jamais assez de temps pour lui conter une histoire lorsque la nuit s'en vient, ni même de lire son poème. Trombine s'obscurcie dès lors d'une tristesse refoulée. Et Madame Jones s'empresse de le couvrir de baisers désolés. « Je serai ravie d'entendre ton poème. » La moitié d'une risette s'en vient chasser les nuages dans ses mirettes. Ses petites égides se hâtent alors d'étreindre les courbes généreuses de la Dame. Grâce à elle, la solitude se fait moins vive. Heureusement. 1987 - Jour de l'an.La gerbe lui monte aux lippes. Affalée sur la banquette arrière d'un véhicule, l'adolescente s'efforce de contenir l'alcool qui mousse aux quatre coins de sa caboche. Que fait-elle ici déjà ? Menotte passe et repasse sur sa gueule ravagée dans l'espoir fou qu'une lueur de lucidité ne vienne éclairer sa lanterne. Mais en vain. Mirettes ne savent plus où se poser, ni même à quoi se raccrocher. Devant elle, deux voix échangent quelques informations qu'elle n'assimile pas. Elle reconnaît son nom. C'est un début. Il y a cette douleur, aussi, à son avant-bras. Pourquoi ? Relevant la manche jusqu'au coude, il lui faut trois minutes supplémentaires pour que le message ne traverse ses synapses. Un tatouage ? Sûr que ses géniteurs vont l'étriper. D'ailleurs, le cheminement de la soirée lui revient en mémoire. Et merde ! Si elle balise en premier temps, c'est l'hilarité qui lui prend le gosier par la suite. La fille Davies ramenée par les flics une fois encore ! Le tableau qui va suivre, Aileen le connaît. Ce n'est pas le premier. Un coup de frein, et voilà qu'une poigne douloureuse l'escorte jusqu'au perron. Après quelques explications puis une poignée de billets, la porte claque derrière les deux agents. Mélodie qui ponctue, finalement, la totalité de son existence jusque là. « Ivresse sur la voie publique ? Trouble à l'ordre public ? On peut savoir ce qui te prend ? » Un souffle lui échappe. Las. « Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? » Et elle rit, la gourgandine, galvanisée par les vapeurs d'absinthe et le zèle qui s'en vient avec. « J'sais pas, moi. Faudrait peut-être être là déjà pour le savoir. » Un revers comme unique réponse. Menotte frictionne alors la brûlure qui sèche la peau fine. « Comme si j'étais orpheline », qu'elle siffle avant de regagner sa couche. 2020 - De nos jours.La madone réajuste ses gants, lisse sa jupe déjà impeccable. Un œil au psyché, et voilà qu'elle accroche son propre regard. La tête haute, le menton relevé en une moue peu avenante, l'ironie du sort a souhaité qu'elle se claquemure derrière l'apparence de sa génitrice. Sourcils se froncent dès lors. Ce qu'elle peut lui ressembler ! C'en est écœurant. Sa petite tête s'agite d'un côté puis de l'autre, faisant reluire le bijou autour de sa nuque. Son alliance. Elle ne l'a jamais quitté. Elle lui rappelle ce qu'elle était autrefois, ce qu'elle est désormais. Sa jeunesse entachée par l'absence de ses parents, sa fuite vers un ailleurs nébuleux, le manque d'argent, les boulots dégradants... Dieu, qu'elle remercie Jay d'être entré dans sa vie. Même si le voyage fut court. Grâce à lui - du moins à son héritage -, son nom n'est plus synonyme de déception, mais d'un renouveau. Quant à ce qu'il s'est réellement passé, Aileen n'en parle jamais. Accident ou bien force des choses ? Faut dire qu'elle entretient le mystère, la saloperie ! Nul doute que la vérité est bien plus sombre encore. « Monsieur Morrow vous attend. » Un rictus s'en vient étirer ses lèvres pourpres. Un frisson lui caresse l'échine. Elle secoue caboche. « Faites le entrer. »
AS LONG AS THERE'S A MEMORY IN YOU MIND | Pseudo : Rhodes. Où as-tu donc connu le forum ? J'ai suivi le projet de loin. Serait-il indiscret d'en savoir un peu plus sur toi ? hm, actuellement je suis serveuse, je vis dans une maison à la campagne. J'adore écrire, lire, etc. Le forum, tu en penses quoi ? Il est beau. Vous êtes beaux. Tout il est beau. As-tu des demandes spéciales ? hm... not yet. |
Dernière édition par Aileen Davies le Ven 5 Fév 2021 - 7:05, édité 10 fois |
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nothing's gonna change my world Autumn MESSAGES : 688 BARGE DEPUIS : 21/05/2019 ROYAUME : Magnolia Light, Ether Kingdom
| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN Dim 26 Jan 2020 - 9:15 | |
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nothing's gonna change my world Derek Morrow MESSAGES : 4058 BARGE DEPUIS : 14/01/2019 ROYAUME : Empire State of Mind.
| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN Dim 26 Jan 2020 - 13:07 | |
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nothing's gonna change my world Kingsteen MESSAGES : 2054 BARGE DEPUIS : 07/11/2019 ROYAUME : Elvendyr - Topaz Kingdom - Au Manoir Cristal, qui lui appartient totalement désormais.
| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN Dim 26 Jan 2020 - 16:26 | |
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nothing's gonna change my world Invité
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nothing's gonna change my world Freydis MESSAGES : 1096 BARGE DEPUIS : 17/01/2019 ROYAUME : San Phoenix, Obsidian Kingdom, Elvendyr
| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN Mar 28 Jan 2020 - 18:10 | |
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nothing's gonna change my world Aileen Davies MESSAGES : 298 BARGE DEPUIS : 26/01/2020 ROYAUME : RevealDown, où bizarreries règnent et gangrènent le souffle.
| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN Sam 1 Fév 2020 - 12:43 | |
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nothing's gonna change my world Derek Morrow MESSAGES : 4058 BARGE DEPUIS : 14/01/2019 ROYAUME : Empire State of Mind.
| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN Mar 4 Fév 2020 - 22:53 | |
| - aileen davies a écrit:
- Le cœur qui exalte et le souffle aux lippes. Dame courbe l'échine, pourtant félin revêche. Sûr qu'elle boufferait l'existence à belles dents ! C'est le pincement extatique entre les lombes. Celui qui ravage les sangs. Pourpre aux lèvres, sous la peau d’albâtre. Comment déceler ce qui trémule dans le carcan de chair ? La femme dans toute sa splendeur avec ce qu'elle a de plus sinueux. Fumée noire entre les alvéoles. Pourtant, d'une simple caresse dévasterait l'univers. Ô ces amours d'ébènes dans lesquels elle s'enlise ! Que ne ferait-elle pas pour ces instants d'ahurissements ? Madone; avec sa gueule froide, décharnée, se repaît des étreintes brûlantes qui, la nuit suivante, n'ont plus de paupière. Droite, la panthère dans son velours mortifère, dévore la vie, s'enivre du vide qu'elle redoute pourtant jusqu'à l’écœurement. Point d'harmonie entre l'Analyste et la Muse. Défaillance sardonique. Quand le soigneur s'en devrait être soigné. Quand la bouche s'en devrait lécher et non mordre. C'est la fillette apeurée sous la plastique attrayante. Celle qui dégueule son désarroi et sa solitude. Cette douleur constante d'un manque jamais rassasié. Sûr que la faim lui brûle les viscères ! Pour cela que le bidon gronde son anorexie. Le mal ronge. Il ne cesse de s'installer. Gangrène cérébrale. Menotte se tend au néant. Dernier appel. Expiation. Alors mirettes lorgnent la veuve noire. S'essayent à percer la cuirasse frivole. S'indignent, parfois, des ronds de jambes sans cohérence aucune. La chute est sourde. Indélébile. Sans odeur. Dieu qu'elle souhaiterait harponner une quelconque voile pour se maintenir à flot. Mais aucun mausolée n'est assez haut pour contenir son trépas. Et de sa folie, voilà qu'elle se farde, offrant à la face du monde quelques simagrées intrépides.
OH MON DIEU !!!! MAIS JE FONDS COMME NEIGE AU SOLEIL ! CETTE PLUME ! DOUX JÉSUS, MAIS CETTE PLUME ! J'SUIS SI NOSTALGIQUE ET ÉMERVEILLÉE EN CE MOMENT ! RAAAHHH J'AI HÂTE D'EN LIRE PLUS MA BELLE !!!
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nothing's gonna change my world Nell Collins MESSAGES : 248 BARGE DEPUIS : 07/05/2019 ROYAUME : Reveal Down
| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN Mer 19 Fév 2020 - 12:50 | |
| Je plussoie Derek!!! Ta plume est d'une beauté et d'une poésie absolument déroutante! C'est vraiment tout doux à lire et je dois dire que je me suis régalée! Il me tarde de lire et de suivre l'évolution de tes RPs à venir. ÇA PROMET DU LOURD!!! Surtout avec Dédé! Quel bon choix de PV sérieux!!!!
Have fun!!!!
Et te voilà validé(e) mon petit humain ! La déesse Shaenna est ravie de t'accueillir dans son royaume. Avant tout, nous t'invitons à garder priorité sur tes acquis ! Ta tête de navet, Ton prénom super original, Ton pouvoir s'il n'est pas répertorié. Il est temps d'ouvrir ton journal de bord (liens/rps), te trouver un logis si tu ne veux pas vivre dans la rue avec Marcel le clochard, ton emploi ou même un lieu particulier qui ne fait pas partie de notre vaste univers. Viens créer tes scénarios et tes pré-liens !Tu as maintenant toutes les clés pour rejoindre notre royaume. N'oublie pas que l'eau te donnera le besoin de te rendre jusqu'à la source qui te conduira à Elvendyr ! Mais surtout, que tout ce qui est surnaturel est totalement de l'inconnu pour toi ! |
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nothing's gonna change my world Derek Morrow MESSAGES : 4058 BARGE DEPUIS : 14/01/2019 ROYAUME : Empire State of Mind.
| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN Mer 19 Fév 2020 - 17:17 | |
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nothing's gonna change my world Invité
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| Sujet: Re: crépuscule du soir | AILEEN | |
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