Un matin comme un autre dans la petite ville de Revealdown et pour Hunter Morrow, cela signifiait de se réveiller un peu trop tard parce qu’il avait fait la fermeture du Devil’s Tail la veille et qu’il manquait toujours cruellement de sommeil. Depuis qu’il dormait en solitaire dans son grand lit, il ne ressentait plus le besoin de profiter de la matinée, même s’il se levait dans les alentours de midi, il s’en fichait et faisait le fainéant jusqu’à ce qu’il devait se rendre au bar familial. Le grand gamin ne faisait malheureusement pas partie de ceux sur qui on pouvait continuellement compter et même s’il était actionnaire au Devil’s, il pouvait ne jouait pas toujours dans le bon sens. Son comportement avait souvent créé des tensions au sein de la famille Morrow-Davenport. Même qu’il s’éprenait parfois d’une légère colère envers Logan qui fut à un moment son beau-père à deux reprises. Rien n’était simple lorsqu’on voulait marier la fille du mari de sa mère faut dire. Par malheur, tout ça n’était que du passé, vu que ses fiançailles auprès de Majandra ne faisaient partie que d’un lointain souvenir, mais Hunt tenait toujours à elle – même s’il ne lui montrait pas toujours.

Enfin, Hunter Morrow venait de terminer de se préparer. Son frère Derek était de retour en ville depuis quelques jours et il s’était installé chez lui – maison de leur enfance d’ailleurs qu’il avait également partagé une vie commune avec Maja durant près de dix années. Il ressentait un sentiment positif du retour de son frère jumeau en ville pour tout dire. Avec tout ce qu’il vivait, Hunter en ressentait le besoin. Près pour partir jusqu’au centre-ville, Morrow sauta dans sa vieille camionnette défraichie qui résonna jusqu’au Devil’s Tail où se gara et entra à l’intérieur. Le bar n’était pas encore ouvert, mais il pouvait voir que son ex Majandra s’y trouvait déjà. Un petit sourire, Hunt alla retirer sa veste et tourna sa casquette dans le sens inverse pour rejoindre la brunette derrière le comptoir. « Hey Pocahontas ! Il n’a que toi d’arrivée ? » La questionna-t-il d’un faible sourire. Il s’ouvrit une canette de cola.

Cela faisait que quelques mois que Hunter ne faisait plus partit - de façon quotidienne- de ma vie. Depuis, ce fameux événement qui brisa totalement les fiançailles que j'avais avec lui, je vivais un peu sur un pilote automatique, je rencontrais des clients, je rentrais au bar et j'allais me coucher par la suite. J'avais aussi décidée de diminuer mes heures au bar, avec le total accord de Hunter, mais il faut dire qu'il n'avait tout simplement pas son mot à dire dans cette situation. Depuis novembre, j'avais décidée de prendre quelques clients à la maison de mon père - où j'avais réussi à créer un espace très adéquat pour mes futurs- et recevait depuis maintenant 5 mois des personnes que j'aidais au niveau psychologique. C'était plutôt très ironique comme situation, j'étais moi-même tout simplement en détresse psychologique, mais j'aidais mon prochain. C'était d'une importance capitale pour moi, c'était une façon de passer par-dessus Hunter sans aller dans la spirale de l'ombre, comme il avait si bien réussi. Majandra était une personne qui était emphatique et qui voulait laisser une deuxième chance à tout être humain, mais Hunt... avait réussi à briser quelque chose en de-dans de mon être. En fait, je ne voulais même pas savoir pour qu'elles raisons il avait fait son geste. Je m'en contre-fichais. Et malheureusement, Hunter ne semblait aucunement touché par cette séparation, car il s'enfilait toutes les femmes qui pouvaient mettre dans son lit.

Ce matin, je m'avais levée du bon pied, cela faisait quelques temps que ça n'avait pas été le cas. Aujourd'hui était un nouveau jour et je le sentais dans mon être en entier! Depuis quelques semaines, une nouvelle énergie passait au travers de moi et j'en étais très heureuse. Je m'avais rapidement habillée et préparée pour aller tôt au bar et préparer celui-ci pour la soirée. Étant donné, ma récente séparation, j'avais retourné habiter chez mon père et chercha toujours un nouvel appartement, alors le chemin de la maison jusqu'au bar se faisait très rapidement. J'ouvris la porte et me mit à la tâche, jusqu'à ce j'entende quelqu'un rentrer à l'intérieur. Après avoir essuyer la totalité de mon verre, je levai la tête vers mon ex conjoint et fronçais les sourcils. Il avait une manière si perverse de faire comme si de rien n'était. « Pocahontas est bien seule. Allez, mets toi à la tâche, on a beaucoup à faire. » Je pouvais comprendre le vouloir de Hunter. C'était beaucoup plus facile de faire comme si rien n'était, mais je sus rapidement que j'en étais incapable. La seule chose qui me revenais sans arrêt était cette fameuse soirée, des deux corps ensemble. Je fis un petit sourire en coin pour lui montrer que rien ne m'atteignais, même si c'était tout simplement le contraire.

Le grand brun se retrouvait devant celle qu’il aimait depuis la maternelle. Comment un puissant sentiment comme un amour de jeunesse pouvait s’extirper aussi rapidement trente quelques années plus tard ? C’était presque impossible, mais Hunter avait toujours agis ainsi. Il savait qu’avant de lui avouer son ressentit à son égard et commencer leur romance, les années s’accumulaient tandis qu’ils avaient des amants et des relations par ci et par là, sans vraiment se poser réellement. On ne pouvait même pas compter sur les doigts d’une main le nombre de femmes qui passèrent dans le lit du charmeur qu’il était à l’époque – et qu’il était toujours maintenant qu’il reprenait du service sur le banc des célibataires. Morrow ressentait toujours quelque chose de puissant pour Majandra, mais jamais il n’aurait le culot de lui démontrer – pas aussi récemment après leur séparation. Il profitait de son nouveau statut et continuait à s’occuper. La drogue continuait à passer par moment dans son esprit, mais jusqu’à présent, il résistait à la tentation – ce qui était surprenant pour Hunter qui plongeait continuellement dans toutes sortes de vices depuis qu’il était gamin. Du moins, ce n’était pas totalement gagné, vu qu’en ce moment, il jouait l’argent du bar à des matchs de poker donc…

Ainsi, face au petit commentaire qu’il formula à Majandra, cette dernière semblait exiger de son aide. Morrow se trouvait assis sur le bout d’un des tabourets et s’appuyait contre le comptoir. « Je trouvais pourtant que tu te débrouillais bien beauté fatale ! » Il se moquait en se redressant pour faire le tour du comptoir. Hunter voyait l’état des frigidaires complètement vides. Il tira les caisses qui s’accumulaient dans la petite pièce voisine pour faire le plein pour la soirée qui s’amorçait bientôt. Il leva subtilement le regard pendant qu’il bossait en directement de Majandra où son fessier était juste à la bonne hauteur. Dieu qu’elle possédait un cul remarquable et qu’une envie de lui prendre lui vint, mais bon, elle le prendrait surement mal – surtout via la situation et il calma ses ardeurs. « Les parents sont revenus de leur coloc à New York ? » Demandait-il pour faire la conversation.

Depuis la séparation entre moi et Hunter, tout semblait un peu noir et terne. C'était difficile de passer à autre chose lorsque ce n'était pas une séparation tout-à-fait nette. C'était une connerie de son ex-fiancé qui avait mit fin à ses nombreuses années d'amour. En fait, l'important dans cette phrase était de savoir que j'étais toujours et définitivement en amour avec l'homme qui se tenait à mes côtés. C'est ce qui était difficile, je devais faire comme si ne rien n'était, mais je vivais en de-dans de moi une si forte répulsion envers lui. J'étais toujours entrain d'essuyer les nombreux verres qui me restaient sur le comptoir du bar. Je regardais son visage, ce visage qui me manquait tellement depuis plusieurs mois, celui où j'avais pris l'habitude de l'embrasser à chaque matin et où je pinçais régulièrement les joues. Rapidement, je détourna mon regard de Hunter et continuait, m'acharnais même sur le verre que j'avais dans mes mains. Depuis mon retour en temps plein dans le bar, j'évitais très souvent de lui parler et de lui répondre. Je me concentrais souvent sur la tâche qui était devant moi et souvent les verres d'alcool que les clients me donnaient aidait beaucoup a oublier ce que je vivais depuis les derniers mois. Je parle beaucoup du côté négatif de la fin de cette séparation, mais ce n'était pas seulement négatif. La séparation m'avait aussi donné une certaine liberté que j'avais oubliée pendant les années avec Hunter. Cette liberté m'avait donné la possibilité d'enfin d'ouvrir le petit cabinet de psychologie que je voulais tant avoir depuis l'obtention de mon diplôme. J'étais fort heureuse de pouvoir aider les gens autour de moi et RevealDown ne manquait pas de gens à aider.

Je le regardais s'appuyer sur le comptoir et le contemplait rapidement. Il n'avait pas changé, toujours avec un look un peu négligé. Il semblait un peu plus fatigué qu'à l'habitude, mais maintenant ce n'était plus mon problème. Il m'avait détruite seulement pour une soirée de plaisir. « Ah ! Je peux devenir aussi la seule propriétaire, si tu fou rien. Ça me dérange pas, mais le but d'un équipe, c'est de travailler ensemble. Alors, bouge. » Je lever les yeux au ciel et continuait à essuyer mes verres. Je le regardai remplir les frigidaires. Et rapidement je sentis un regard sur le bord de mon fessier et me retournai pour le regardai et me retournai légèrement pour éloigner mon postérieur de son visage. « Tu crois vraiment que je ressens pas ton regard » dis-je en mettant mes poings sur mes hanches et j'ajoutai rapidement un petit sourire en coin. Malgré, ma forte résistance... Ces petits moments me faisait toujours rappeler ce que je vivais avec lui. « Je crois bien que oui, je n'ai pas vu mon père souvent ces temps-ci. Je travaille beaucoup depuis quelques temps. » Je déposai enfin les verres et nettoyait rapidement les comptoirs et me retournai encore vers Hunter.

Comment coordonner ce genre de relation lorsqu’on devait bosser et partager un commerce avec son ex-fiancé ? Hunter démontrait qu’il jonglait parfaitement bien avec la situation, mais intérieurement, ce n’était pas gagné non plus. Il ressentait ce besoin de la dévorer du regard et de la désirer à chaque fois qu’elle se trouvait face à lui. Il la trouvait toujours aussi belle et sexy et l’envie de s’approcher d’elle, de poser une main sur sa hanche et de lui échanger un délectable baiser venait lui hanter la pense à chaque jour de sa misérable vie. Comment avait-il osé la tromper ? Comment avait-il osé lui briser le cœur ? Même Hunt ne pouvait répondre à ces questionnements. Il se sentait terriblement mal intérieurement, mais il n’oserait pas lui avouer ses vrais sentiments. Il préférait jouer la carte de l’homme bête qui ne savait pas à quel point ça pouvait la faire souffrir. Face au commentaire qu’elle lui lança sur la gestion du bar, Morrow fronça les sourcils. « C’est pas comme si j’étais pas toujours fourré ici alors ne me met pas le manque de gestion sur le dos Lady M. » Il grognait tout en continuant à remplir les frigidaires qui se trouvaient sous le comptoir. La vue du derrière de la belle le laissait baver intérieurement, mais malgré toute attente, sa discrétion ne semblait guère la duper. Davenport se déplaça et ne s’empêcha pas de lui formuler un petit commentaire. BAF. C’était bien ce que Hunt aurait voulu faire. « Alors arrête d’agiter ce joli petit cul devant mes yeux, tu sais que je ne peux résister. » Il sourit sans vraiment s’en rendre compte. Hunter se releva après avoir terminé sa tâche. Il fit un bon pour s’assoir sur le comptoir tout en attrapant le linge à vaisselle sur le rebord du comptoir – même s’il n’en faisait aucun usage. « Faudrait peut-être que tu lui touches également un mot sur le manque d’investissement dans le bar alors. Je ne suis pas l’unique mouton noir de la famille darling ! » Il rigolait tout en fixant le téléviseur au fond qui diffusait un match de football.

Nous étions toujours dans un terrain minée, j'avais de la difficulté à savoir où était la limite entre nous. Je ne savais pas quoi pensée, je ne savais pas quoi faire et je ne savais pas comment me comporter autour de lui. Je n'avais pas envie de le voir, mais en même temps j'avais qu'une seule envie, de le prendre dans mes bras. En ce moment même, j'ai seulement envie de prendre mes jambes à mon cou et de partir aussi loin que possible de lui. Notre relation, n'est aucunement saine et je ne me sens pas bien si proche de lui. En fait, c'est ce qui est le plus difficile à vivre.. C'est d'avoir constamment des émotions contraires à son égard et malheureusement, je ne sais pas si j'aurai la force de tenir longtemps. J'étais maintenant rendu à essuyer les nombreuses assiettes qui ont été utilisées et de préparées certaine pour la soirée qui allait bientôt commencer. Je lui fis une remarque sur son aide qui n'était pas très aidante.. Et je leva rapidement les yeux au ciel dû à sa réponse. « Tu ne mérites même pas que je répondes à ça. » Cela était venu un peu une coutume de ma part.. De lui répondre le plus sarcastiquement possible. En fait, pour la première fois de ma vie, je rêvais de vengeance et je voulais qui paie et qu'il ressente toute la peine qu'il a réussit à me faire vivre dans les derniers mois. « Oui, j'ai bien vu ça avec la femme dans le bureau. T'as pas su te retenir une soirée. Y'a fallu que tu assouvisses ce besoin si énorme.. » La colère s'était répandu comme du venin dans mon sang et il m'avait ouvert grand la porte. La seule chose que je savais faire maintenant était de rentrer dans l'ouverture et blessée le plus que je pouvais. Par contre, je vivais maintenant un certain malaise et je me sentais si mal d'avoir était si méchante... Mais en même temps, je n'étais pas celle qui trompée. C'est bien lui. Je le regardais s'asseoir sur le comptoir, je soufflai.. Parce qu'il savait très bien que je détestais quand il faisait cela. Je m'éloignais de lui rapidement et alla voir notre alcool. Il fallait que le tout soit rempli pour la soirée. Je regardais rapidement la caisse enregistreuse. « Tu pourrais toujours lui dire par toi-même.. Je suis pas la seule co-propriétaire. » J'osai un petit sourire surtout qu'en plus, je venais d'installer un froid entre nous par mon commentaire passé. Je me concentrais sur ma tâche et n'osait plus regarder vers lui.

Si quelqu’un entrait au Devil’s Tail en ce moment, il était évident qu’il ressentirait un frisson lui parcourir le corps tout entier parce qu’il se dégageait une véritable tension en ce moment entre nous et ça n’avait rien de sexuel. Majandra gardait un certain ressenti à mon égard et même si elle tentait de la camoufler, je pouvais ressentir qu’elle affrontait mal notre situation actuelle. Je ne pouvais rien faire pour détendre l’atmosphère et ce n’était pas parce que je n’avais rien tenté. Maja ne méritait pas que notre histoire se termine de la sorte, ni que je la fasse souffrir comme ça, mais bon… je n’étais pas au meilleur de ma forme l’an dernier – l’accident m’avait poussé à me remettre en question sur ma vie entière, mais surtout à tout gâcher ce qui allait bien. Je me rappelais encore des conseils de mon amie Nell – l’ex-femme de Derek et mon médecin traitant – et malheureusement, je n’avais rien fait pour aider la situation. Majandra se trouvait là face à moi et me balança en pleine face ce qui s’était passé entre moi et cette ancienne employée minable… « Fallait s’en attendre hein… pas capable de ne pas remettre cette histoire sur le tapis une foutu fois… combien de fois je dois m’excuser pour que tu me lâches les baskets avec ça putain de merde ! » Je rageais. J’en avais marre de son comportement et je ne voulais pas que ça devienne aussi désagréable de bosser avec elle. Nous travaillions au Devil’s depuis la fin de nos études. Pourquoi tout devait changer désormais. Je n’avais plus rien à ajouter au propos de ce que j’avais abordé au commencement sur la gestion du bar et de nos parents. Je croisais les bras en serrant des points. « On est adulte merde ! On peut pas continuer à travailler ensemble…. Maja… c’est pas nous ça. » Dis-je en espérant l’amadouer un peu. Nous avions toujours été si complice. Je saute d’un bond hors du comptoir pour avancer d’un pas vers elle et la réserve d’alcool. Je pose une main sur le comptoir à côté d’elle pour l’empêcher de continuer à avancer. Je lève une main pour la poser sur la pointe de son menton et lui sourit, plongeant mon regard dans le sien. « Maja… pitié… » Et les yeux de biches venaient de se dévoiler sur mon visage.

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