Si elle m'aurait téléphoné un autre matin, j'aurais peut-être pris la chose du mauvais côté, sauf que là, nous étions mardi et l'été approchait de sa fin. Rien de trop embêtant pour nous vu qu'il ne s'agissait pas d'un vendredi enflammé au Devil's Tail. Majandra devait faire le chiffre entier au bar, mais je ne pouvais pas lui en vouloir. Elle régurgitait tout ce qu'elle avait dans le bide depuis son réveil. C'était sans doute préférable qu'elle reste au lit. Je lui assurais que j'allais gérer aujourd'hui. Depuis nos derniers débats avec mon ex, il fallait dire que j'envisageais notre relation d'un nouvel œil. De la voir se livrer à moi de la sorte démontrait clairement que je continuais à l'attirer, voir qu'elle m'avait pardonné en quelque sorte mes frasques de l'an dernier. Certes, je n'agissais pas souvent comme le bon gars, voir plutôt comme le pire des enfoirés, mais je tenais sincèrement à celle que je connaissais depuis les couches. Majandra continuait à me faire rire. Elle était un vrai support pour moi et j'espérais ne pas refaire les mêmes erreurs du passé. Ma conscience ne jouait pas souvent dans l'équation, mais je devais faire l'effort de la supporter. Nous n'avions pas encore tant discuté de notre situation, notre relation ni même de ce qui s'était passé, mais je savais que nous étions vers une réconciliation. Enfin, c'était le calme plat depuis le début de l'après-midi au bar et je laissais Wendy – notre serveuse continuer à gérer la place tandis que j'allais au centre d'achat faire quelques emplettes pour le bar. Rien de bien intéressant mise à part des serviettes en papier et quelques autres besoins pour la cuisine et les toilettes. Je tirais un panier remplis de plusieurs paquets de papiers hygiéniques lorsque je vis Majandra au loin. Je ne portais pas attention sur ce qu'elle regardait, mais j'arrive derrière elle, frolant le devant de mon carosse sur ses talons. «  Mademoiselle Davenport, on fait l'école buissonnière? » Dis-je à la fois rieur et surpris. Il était vrai que nous étions dans une pharmacie. Elle pouvait s'acheter des produits contre la gastro, mais ça ne m'était pas venue à l'esprit.

Tout le monde le sait je ne suis pas celle qui ne veut pas travailler au contraire, j'ai affronté des situations dignes d'une tempête digne d'un capitaine même lorsque Hunter et moi étions en guerre alors, quand j'appelle au secours c'est que je ne suis réellement pas en mesure de faire quoi que ce soit.

J'ai littéralement passé la nuit à côté de mes toilettes pour y laisser chaque micro centimètre de mes tripes, moi qui suis de nature robuste face au microbe que le monde peut créer jour après jour, je peux dire que je n'ai pas l'habitude d'être dans un tel état. J'ai tenté par plusieurs tentatives de rejoindre mon lit, mais à peine quelques minutes dans celui-ci que les toilettes redevenaient mon meilleur ami. C'est pour cela que j'ai lancé un SOS pour qu'on me remplace pour cette journée que je devais tenir de base... Par chance où par miracle Hunter a accepté sans faire d'histoire de me remplacer, mais je sais que je suis redevable, mais étrangement cela ne me dérange pas. Depuis notre folle aventure sur le comptoir de sa cuisine je dois dire qu'être en sa présence est quelques choses qui me soulagent, je ne ressens plus cette haine... Étrangement bien que je ne pensais pas y parvenir je l'ai pardonné pour ses erreurs passées. Je sais que beaucoup dirait que je suis folle, mais je ne contrôle pas ce que je peux ressentir pour cet homme qui depuis toujours m'attire comme un aimant. Nous n'avons pas eu le temps, la chance où je ne sais quoi de parler de ce qui à pu se produire ce soir-là, mais j'ai le sentiment et l'espoir que nous allons reconstruire notre relation passée... Il est évident que je me voile peut-être la face, mais j'espère au plus profond de moi qu'un nous est toujours possible.

J'ai fini par m'endormir sur la cuvette des toilettes et quand je me suis réveillé les nausées m'avaient quitté, j'ai donc tenté de manger quelques choses contre la gastro, mais j'ai directement atterri la tête la première dans l'évier pour y laisser le peu de riz que j'avais réussi à avaler. Ma main c'est posé sur mon ventre et c'est à ce contact qu'une constatation met arrivée... Je suis restée comme une idiote devant mon évier à compter les jours pour ensuite aller au calendrier pour vérifier. Je crois bien avoir compté une bonne dizaine de fois avant d'admettre que je n'ai pas été indisposé depuis un moment.

La main sur le ventre et sur ma bouche, je crois que je suis restée un long moment pensive dans la cuisine avant de sauter dans un jean, un haut et de me passer un coup de fraîcheur facial et buccal. Je n'ai pas attendu bien longtemps pour quitter mon logement et rejoindre la pharmacie du coin. J'ai rapidement trouvé le rayon que je recherchais, mais une fois devant tout le choix de marques différentes je me suis retrouvée comme une idiote.

Je suis donc devant le rayon désiré et j'ai en main gauche un test clearblue qui apparemment signale le nombre de semaine tandis que dans mon autre main j'ai un test clearblue qui semble ne pas donner les semaines. Je m'apprête à poser celui qui ne renseigne pas les semaines quand je sens quelques choses me heurter et qu'une voix que je connais et reconnaîtrait parmi cent me fait sursauter. Je sursaute tellement que j'en perds lâche un test et celui-ci tombe dans le caddie de Hunter. Je tourne la tête pour le regarder, ma main est sur mon cœur << Tu m'as fait peur ! >> dis-je oubliant le temps d'un instant dû à la peur que je suis en train de regarder des tests de grossesses.

De nature gamin, j’avais aussitôt provoqué Majandra en la voyant à la pharmacie. Je me disais qu’elle ne devait pas aller si mal si elle arrivait à se rendre jusqu’au centre d’achat pour faire ses emplettes. Même que j’aurais pu me déplacer avoir su pour lui procurer ce dont elle avait besoin. Quand ça ne va pas, c’est pas le moment de jouer les indépendantes. Mon panier venait de se poser contre le dos de ma prétendante et malgré ma petite blague, j’éprouvais un fort sentiment de joie en la voyant. Au premier regard, je vis quelque chose tomber dans mon panier, sauf que je ne porte guère attention à ce que c’était. De toute façon, ce dernier s’avérait être plein de divers items pour le bar, donc facilement glissé entre deux. « J’imagine bien, tu semblais vraiment aspirer par la lecture des boîtes de … » J’arque un sourcil en tentant de voir ce qu’elle pouvait bien regarder. Mon cerveau ne suivait évidemment pas et ne captait pas qu’elle regardait les tests de grossesse. Lui, il avait remarqué les boîtes de préservatifs juste à côté et il suggérait aussitôt qu’elle venait acheter des condoms. « Oh putain Maj, ne me dit pas que tu m’as fait te remplacer au Devil parce que tu recevais une tournée de Monsieur au gros atout dans ton appartement, parce que là, je le prendrais vraiment pas ! » Quelle idée de se faire porter pâle pour baiser dans mon dos. Je pensais que c’était pardonnée et qu’on pouvait reprendre où nous avions laissé notre histoire. Je comptais d’ailleurs remettre cette partie de jambe en l’air. « On sait tous les deux qu’on n’en utilise pas … alors ne joue pas les innocentes Majandra Davenport ! » Incitais-je sévèrement. Mes sourcils fronçaient et ça signifiait que j’attendais une explication de sa part. On dirait qu’en ce moment, je venais de perdre l’envie de rigoler.

Il est la dernière personne que je m'attendais à voir ici et surtout maintenant ! Autant dire que j'aurais préféré croiser n'importe qui sauf Hunter puisque je sais avec certitude que si enfant il y a, il est le père. Mon cœur bat à mille à l'heure, il défie les lois de la physique. Je suis presque certaine que les battements de mon cœur contre ma cage thoracique peuvent être entendus de tout tellement, il est violent et fracassant. Non, seulement, il m'a surprise, effrayé, mais je suis également prise sur le fait est et connaissant Hunter, je m'attends à une crise de panique.

Je l'informe donc qu'il m'a fait peur puisque c'est le cas et il me confirme que j'étais prise dans la lecture des boîtes que je tenais en mains puis, il se stoppe d'un coup et je m'attends déjà à ce qu'il m'interroge concernant le pourquoi du comment j'ai besoin de ses boîtes... Mais au lieu de partir sur ce qui est réel, il me parle d'une tournée d'homme chose qui me fait froncer les sourcils étant donnés que je ne comprends pas pourquoi il me parle d'orgie où je ne sais quoi. Je continue de le regarder << Quoi ? Mais qu'est-ce que tu me racontes ? >> je comprends parfaitement ce qu'il pense, mais c'est en voyant les condoms que je n'avais pas vus jusqu'ici que je comprends totalement et j'écarquille les yeux << Mais ça ne va pas ou quoi ? J'ai une tête à me faire sauter alors, que je suis censé travailler Hunt ? >> me prend t-il réellement pour ce que je ne suis pas ? J'ai le sentiment d'être une fille facile pour lui subitement et je déteste cela puisque je réalise qu'il peut être jaloux, mais je reste agacer parce qu'il peut penser de moi. Sa nouvelle phrase me fait froncer les sourcils et j'attrape des plusieurs boites de test de grossesse pour lui lancer sur le torse << Qu'est-ce que tu peux être con par-moment ! Au lieu de jouer le mec jaloux, tu pourrais t'intéresser un minimum à moi ! >> dis-je en levant les yeux au ciel lui balançant une dernière boite sur le torse qui elle aussi tombe dans le panier de celui-ci et je m'éloigne doucement de lui avant de me stopper pour revenir vers lui et prendre une boite d'un test qui indique les semaines d'un geste brusque tout en le fusillant du regard. Je n'étais déjà pas bien et l'idée d'être enceinte me glaçait le dos alors, ses accusations m'ont rapidement monté au cerveau.

Perplexe face à la réponse que pouvait me fournir Majandra, je restais de marbre, bras croisés sur mon torse et prêt à écouter ce qu’elle pourrait bien m’inventer. Je ne changeais pas, bien que je ne pouvais croire que Maja s’envoie en l’air avec n’importe qui d’autre que moi, je n’arrivais pas à expliquer la raison de sa présence face au présentoir à préservatifs. Étonnement, elle ne semblait pas comprendre ma réaction et je trouvais cela bien douteux. « Bah j’sais pas. Ne pense pas que je vais commencer à utiliser ça, le Hunter Express a visité le fond du Majandra Tunnel des millions de fois sans sa couverture, je ne verrais pas pourquoi ça changerait. » Je continuais à garder les bras croisés comme si je boudais. Enfin… je boudais réellement. Mes dents se serraient et j’écoutais les mots de Davenport comme si je ne saisissais rien à ce qu’elle me comptait. Pourquoi elle s’emportait de la sorte ? Elle se mit à me jeter des boîtes de tests de grossesses. J’arque un sourcil, ne comprenant aucunement la raison de cette attaque. Elle reprend sa course aussitôt et j’abandonne mon panier sur le champ. J’avais une des boîtes qu’elle venait de me lancer en main et je tapote l’épaule d’une femme corpulente près de moi. « Tenez ! J’espère pour vous que ce sera positif ! » Et je rejoins Majandra en l’agrippant doucement par le bras pour la tourner en ma direction. « Sérieux arrête Maj ! Je t’ai remplacé quand tu m’as dit en avoir besoin, je t’ai fait jouir 4x l’autre soir, je ne pense pas que tu peux dire que je ne m’occupe pas bien de toi. Tu as tes règles ou quoi ? » Ajoutais-je en roulant les yeux, relâchant la tension de mes épaules, démontrant à quel point j’étais découragé. De toute façon, comment pourrais-je penser une seconde qu'elle venait s'acheter des tests de grossesse. C'était une évidence que je ne voulais pas d'enfant et ça, elle le savait très bien.

Parfois, Hunter me surprend puisqu’il est encore plus stupide qu’en tant normal ! Je sais pourtant qu’il est un homme intelligent, mais il cherche jamais plus loin que le bout de son nez, et cela, à le don de me faire sortir de mes gongs comme en cet instant où je viens à lui balancer un tas de tests de grossesse sur le torse. J’ignore ce qui vient de me mettre dans un état de folie aussi important et impulsif, est-ce le fait est qu’il pense que je m’envoie en l’air pendant mes heures de services où qu’il estime avoir le droit de visiter le tunnel Majandra sans couverture sous prétexte qu’il y est déjà passé plusieurs fois, mais de toutes évidences ses réactions m’ont fait exploser dans un lieu public bien malgré moi. Je m’éloigne du rayon et lui par la même occasion, mais quelques secondes plus tard, je sens sa main agripper mon bras doucement, il me pivote pour que je me tourne vers lui et mon regard se pose sur celui-ci. Je sais parfaitement que notre relation est inachevée, je sais également qu’il a une facilité monstrueuse à ma laisser sur le bas-côté pour trouver du réconfort avec une autre tout comme je sais que les doutes qui me font penser à une grossesse peuvent le faire paniquer… Je sais ce que la pression, la dépression, la dérive à fait de nous puisque je garde toujours en mémoire l’image de son membre siphonnant le tunnel d’une autre et j’avoue que j’ai peur que cette nouvelle le fasse disjoncter une fois de plus. J'ignore, si je serais capable d’encaisser un autre coup bas de sa part et pour le moment, je ne préfère pas y penser.
Mon regard est dans le sien et je fronce les sourcils en l’entendant me dire ce qu’il pense, mon index se pose sur son torse d’une manière agressive pourquoi ? J’en ai pas la moindre idée, mais j’ai besoin d'extérioriser ma peur, ma panique, mon désarroi et malheureusement c’est sur lui que cela tombe après tout quelle idée a t'il eu d’être au mauvais endroit au mauvais moment ! Je le fusille du regard mettant une pression sur le bout de mon doigt présent sur son torse << Le Hunter Express mettra une couverture si le tunnel Majandra l’exige ! Ce n’est pas parce que tu es un privilégié qui parcours ce tunnel avec fidélité que tu dois te croire tout permis ! >> dis-je en levant le ton sans même m’en rendre compte, puis j’éclate subitement tel une bombe à retardement et je le pousse avec mon doigt << NON ! JUSTEMENT, HUNTER, LE HUNTER EXPRESS A BOUCHER LE MAJANDRA TUNNEL ! >> je me rends compte du volume de ma voix quand je remarque des clients nous regarder et je passe ma main sur mon visage en soupirant fortement en posant mon regard dans celui de l’homme que j’aime par-dessus tout << Excuse-moi >> je viens à murmuré en gardant mon regard dans le sien… A t'il comprit ? Va t-il courir entre les rayons pour rejoindre la sortir et me laisser ici comme une idiote ? De la part de Hunter, je m’attends à tout sans exception.

Peu importe ce que je pouvais bien dire à Majandra, elle semblait mal le prendre. Elle était énervée et je commençais sérieusement à l’être. Le pire là-dedans, c’est que je ne comprenais même pas pour quels motifs. Je continuais à la regarder, on voyait qu’elle n’appréciait guère mes propos – usant d’une grande ironie que même moi, je décelais. J’agissais de la mauvaise façon et je devais me reprendre, sauf que la rage qui bouillonnait soudainement en moi m’empêchait d’agir normalement. Lorsqu’elle stipulait que je devrais me protéger dans l’avenir, je ne savais pas comment prendre ses mots. Était-ce à mon encontre… je ne comprenais pas bien la subtilité et Majandra semblait un peu trop en faire usage. « Et puis quoi encore ? Il va falloir que je demande la permission d’aller labourer ton jardin maintenant ? Plus que tu vieillis, plus que tu deviens compliqué à saisir. Je te rappelle que ce n’est pas que moi qui a voulu qu’on s’envoie en l’air sur le comptoir de ma cuisine l’autre soir ! » Hurlais-je à travers la pharmacie. C’était évident que maintenant, tout le monde nous entendait et pouvaient s’enthousiasmer face à ce soap opéra en direct. Lorsqu’elle ajoutait que le tunnel était bloqué, je sentis mes sourcils se froncer subitement. Elle veut dire quoi par là ? Mes dents claquèrent entres elles et je soupirais déjà plus qu’en temps normal. « Quoi ? Pour de petites moqueries, tu mets fin à nos séances de baise torride ? Tu es un gros bébé Majandra Davenport ! » Je venais de reculer d’un centimètre lorsqu’elle me piqua du doigt et je me mis à éviter son regard puissant. J’étais malaisé et je savais que tout le monde nous écoutaient. Je me retourne en levant les bras en l’air. « Ok ! Retournez acheter vos laxatifs et vos pilules pour perdre un peu de votre cul flasque et foutez nous la paix ! Elle ne veut plus baiser avec moi, j’ai compris, vous avez compris, maintenant du vent ! » J’étais à la fois fort offusqué par la situation, mais également déçu. Je ne pensais pas qu’elle allait me rejeter, j’étais certain qu’après cette nuit ensemble, que nous étions enfin à nouveau sur la même longueur d’ondes.

De toute évidence nous n’arrivons pas à nous comprendre puisqu’il ne saisit pas l’histoire des préservatifs, mais ce qui me choque le plus c’est bien ce qu’il vient de me dire. J’ai le sentiment de ne pas avoir le choix avec lui comme-ci, il avait le droit de me labourer le potager quand cela lui plaisait<< Je te rappelle que je suis le potager et que je me fais labourer quand j’en ai envie Hunter alors, oui aux dernières nouvelles on demande avant de commencer ! >> dis-je en le fusillant du regard et j’écarquille les yeux << Quoi ? Il me semble que tu étais tout autant d’accord que moi ! Je ne t’ai pas entendu dire non au contraire Hunt’ je dois te rappeler dans quel état tu étais après voir envoyer l’engrais ? >>je parle des couteaux en l’air et ce genre de chose… Cette conversation devient clairement n’importe quoi et j’en ai parfaitement conscience, mais je n’arrive pas à me ressaisir puisqu’il ajoute continuellement une couche. Je lui dis que le tunnel est boucher, mais le message ne semble pas passer puisqu’il comprend que je veux stopper nos séances de baise torride, mais ce qui me déplaît ses son insulte que je trouve totalement déplacé peut-être parce que tout part du mot bébé dans le fond << Un bébé moi ? Tu me fatigues >> dis-je en le regardant désespéré après lui avoir demander de m’excuser puisque cette dispute et mon état me fatigue totalement, je n’ai pas dormi de la nuit et j’ai toujours l’estomac qui tourne. Tout le monde nous regardent je le sais, mais la réaction de Hunter me surprend, il ne semble pas apprécier être le numéro 1 du show. Je me rends compte qu’il n’a pas compris ma venue ici et encore moins ma présence dans le rayon… Je soupire en lui disant alors pour ne plus se donner en spectacle << On peut se rejoindre chez moi dans quelques minutes pour discuter ? >> je regarde autour de nous les regards sont fuyant, mais toujours présent << S’il te plait >> je tente de rester calme d’être courtoire alors, j’espère réellement qu’il va accepter et se comporter comme un adulte parce qu’autrement je ne sais pas comment je vais réagir, mais j’ai le sentiment que je vais exploser tel un bouchon de cocotte minute.

Combien de temps prendrais-je pour allumer ? Personne ne le savait et ce qu'il fallait savoir à mon propos, c'était bien que l'ironie et les sous-entendus, c'était clairement pas ma tasse de thé. Quiconque de censée aurait compris les motifs de Majandra présentement, mais moi, c'était le néant, je ne voyais pas plus loin que mes propres désirs et jamais je n'aurais imaginer qu'elle aurait pu se questionner sur sa situation actuelle. Toujours très énervé, je tentais de reprendre mon souffle, parce que présentement, je ne faisais qu'inspirer profondément dût à la colère que je ressentais intérieurement. Pourquoi elle me faisait encore ça. Il fallait croire que peu importe le moment de nos vies, nous étions toujours très à fleur de peau - sur un peu tous les sujets de la vie. Cela faisait de nous un couple complètement imparfait, sauf que d'un sens, je tenais beaucoup trop à elle pour la laisser filer malgré nos embrouilles quotidiennes. "Ok. j'ai compris, prochaine fois, je vais t'envoyer un mail de confirmation avant de te sauter dessus." Je roule les yeux digne d'un enfant de 4 ans qui commençait à être un peu trop nombriliste. Bien que Maj tentait de calmer le jeu avec mon énervement, ainsi que la clientèle qui nous dévisageaient, je ressentais un certain besoin pour elle de me parler. Mais pourquoi voulait-elle me parler à ce point ? C'était pourtant bien clair non ? Je détestais de plus patienter pour apprendre quelque chose. Je n'étais clairement pas doué pour ça.... "Tu as besoin de me dire quoi ? J'ai pas la journée à perdre pour des conneries Maj, je bosse tu le sais... c'est toi que je remplace. Bordel que j'aurais préféré m'empifrer de Poulet frit devant La Casa de Papel..." J'espère qu'elle comprenait la stupidité de la situation.

Je sais qu’Hunter est bien souvent nombriliste et qu’il ne voit pas plus loin que le bout de son nez, mais je sais aussi qu’il sait prendre soin d’une personne qu’il aime seulement aujourd’hui, j’ai envie de le frapper de lui arracher les yeux pour les écraser avec mes converses. Il est en train de me rendre dingue puisque je ne comprends plus rien à cette conversation, il remet en question le moment que nous avons passer ensemble hors le souci n’était clairement pas là ! Oh non, le problème tenait dans mes mains en ce moment même. Je lève les yeux au ciel quand il me parle de mail de confirmation bon Dieu, il va finir par me faire exploser << Arrête tu veux Hunt ? Tu es en train de me faire perdre patience ! Ne te comporte pas comme un gamin pour une fois >> je ne sais pas quoi lui dire puisque je n’ai pas la certitude que je suis enceinte et lui provoquer un arrêt cardiaque sans que cela soit certain n’est pas réellement dans mes projets puisque je compte bien profiter du Hunter Express prochainement enfin, si mon estomac décide de foutre la paix à mes tripes. Je tente de calmer le jeu en lui demandant gentiment et poliment de venir chez moi pour que nous parlions, mais une fois de plus, il joue son petit malin, mais surtout, il me fait comprendre que je ne suis pas la priorité. Je ne sais pas pourquoi je suis encore surprise puisque dans le fond, c’est Hunter… Par-contre ses dernières paroles viennent à me faire froncer les sourcils et malgré moi et le calme légendaire que j’invoque je viens à lui dire d’une manière sèche, mais pourtant poser << Moi j’aurais préférée dormir cette nuit au lieu de rejeter mes tripes, moi Hunter j’aurais préférée être au bar en ce moment même avec une pinte à la main tout en faisant les comptes, bordel j’aurais préféré être n’importe où que dans cette putain de pharmacie pour acheter un putain de test de GROSSESSE ! >> le dernier mot quitte mes poumons, si brusquement que je ne contrôle pas l’intensité du volume de ma voix. Je le regarde toujours dans les yeux et je soupire fatigué de me battre avec lui surtout pour des conneries pareil << Pour une fois Hunter, s’il te plaît dis-moi que je peux compter sur toi >> je murmure limite ses paroles pourquoi ? J’en ai pas la moindre idée, mais je sais que j’ai peur de sa réaction en ce moment même… Ouais, j’ai peur, peur de le perdre une fois de plus… Peur d’être seule quoi qu’il puisse se passer quoi que ce test puisse dire.

Blablablabla. Les filles, c’était tellement compliqué à comprendre et je ne voulais pas jouer les machos en citant ce proverbe culte. Je ne cernais pas l’agissement de Majandra et je ne comprenais aucunement les motifs qui la conduisaient à agir ainsi. Je n’étais pourtant pas si bête que cela non ? Elle passait son temps à se plaindre de mon comportement. J’étais celui que j’étais et elle me connaissait depuis les couches. Elle devrait l’accepter depuis toutes ses années non ? Je me gratte l’arrière de la casquette qui était positionné à l’envers sur le dessus de ma tête et je pince les lèvres toujours bien énervé par ses paroles. « Je ne me comporte pas comme un gamin, merde Majandra, c’est toi que je ne suis plus. » Un long soupir accompagnait ma phrase, croisant les bras face à la situation. Je voyais qu’elle s’emportait et je savais qu’elle ne me laisserait pas tranquille sans lever un peu le ton. J’avais surement abusé, mais elle n’arrêtait pas de faire de drôles de sous-entendus dont je n’arrivais pas à cerner les sens. Malheureusement pour moi, lorsqu’elle usa du terme : GROSSESSE. Là, mon monde s’écoula. Je sentis une certaine tension partir de ma colonne jusqu’au bout de mes orteils, une chaleur m’envahissant et un engourdissement au niveau du cerveau. Elle ne venait pas de me dire ça sérieusement ? Ma bouche s’ouvrit, mes pupilles rondirent et un drôle de son sortie de mes cordes vocales. « Que…que…QUOI ? » Hurlais-je en baissant la tête vers le panier que je trainais, ayant le test de grossesse qu’elle avait préalablement échappé. « Tu te fous de ma gueule putain Maja !!! T’es foutrement pas enceinte là ! Non… non non non non ! » Continuais en paniquant, secouant la tête dans tous les sens. Je clignais sans m’en rendre compte des yeux sans cesse. « C’est IMPOSSIBLE merde, j’en veux pas de mioche ! D’la merde, des cris, d’la bave, tu sais que j’ai jamais voulu de gosse, pourquoi tu me fais un coup pareil. » J’attrape ma casquette d’une main et la lance dans mon panier pour me tirer les cheveux, tournant sur moi-même dans le magasin. Mes yeux sautaient sur mon regard, je sentais ma bouche s’assécher. « Tu t’en débarrasses, prend ta journée pour aller enlever ça de là, puis ce soir, rejoins moi à la maison, je te sers une bonne bière froide et on va se marrer d’accord ? » J’étais sérieux, il était hors de question qu’une autre alternative soit pris en compte. Je la fixais, comme si rien au monde n’existait autour de nous présentement. J’avais l’air limite d’un accro à la drogue complètement en manque. Même mes tempes accompagnaient mon choc en sursautant.

 
Accepter Hunter ? Il y a bien longtemps que c’est fait puisque je suis tombée amoureuse de cet idiot alors, que je n’étais qu’une enfant et que malgré ses conneries, son comportement et sa manière d’être mes sentiments n’ont jamais changer au contraire, ils se sont amplifier. Je pense que je dois avoir un côté sadonique puisque je sais parfaitement qu’Hunter est un enfant et qu’il ne grandira jamais. Autant, il peut être un parfait petit ami autant, il peut être le diable en personne… D’ailleurs, il est ainsi en amitié également.
Instable puisqu’on ne sait jamais quel genre d’humeur le parcours… Il m’informe qu’il ne me comprend pas pourtant, je suis certaine que le dernier de cette planète aurait compris ! Fatigué de tourner autour du pot je décide sur un ton d'agacement de lui dire ce que moi j’aurais préféré faire ! C’est au moment même où je balance le mots Grossesse que je remarque une tension attaquer les traits de son visage, mais également la raideur de son corps.
Il est surpris, étonné pire encore il se décompose totalement devant moi, je m’attends à ce qu’il soit déconcerté par la nouvelle, mais quand il me hurle dessus je fronce les sourcils puisque je ne pensais clairement pas qu’il me hurlait dessus.  Je remarque son visage glisser sur son panier pour ensuite l’entendre m’affirmer que je me fou de sa gueule, je le vois paniquer et j’ai qu’une envie me coller contre lui pour le calmer pour sentir la chaleur de son corps contre le mien...Dieu que j’ai besoin d’un soutien en ce moment même, je fais un petit pas vers lui pour lui prendre doucement sa main, mais voilà qu’il reprend la parole et l’entendre dire qu’il ne veut pas de mioche me fait plisser des yeux… J’ai toujours su qu’il ne voulait pas d’enfant en même temps quand on sait l'irresponsable qu’il est cela va sous le sens, mais l’entendre me le dire maintenant alors, qu’il y a des chances que je porte le fruit de notre amour me refroidit, mais c’est ses dernières paroles qui me font monter en pression telle une cocotte minute sur le point d’exploser << Un coup pareil ? Tu te fous de moi Hunt ! >>. Je n’arrive pas à croire qu’il pense que c’est voulu surtout venant de moi, si j’avais voulu lui faire un coup de pute de la sorte ça ferait bien longtemps que je l’aurais fait et je n’aurais pas attendu que mon âge soit une menace pour mener une grossesse à terme.

Comme toujours Hunter commence son spectacle puisqu’il retire sa casquette se tire les cheveux et tourne sur lui même comme un malade mental à la recherche de sa queue. Pourquoi avait-il toujours le besoin d’être aussi…. Je ne trouve pas les mots pour le qualifier. Voilà qu’il termine sa petite danse et qu’il reprend, je me suis attendu à ce qu’il me dise qu’on allait faire ce test ensemble et qu’on trouverai une solution, mais non. Une petite voix dans ma tête me dit “ C’est Hunter, tu t’attendais à quoi Majandra”.
Le regard noir puisqu’un voile de colère et de ténèbre c’est deposer dessus, je te réponds << Pour le moment Hunter, je vais aller pisser sur cette languette et voir le résultat ! Et SI et je dis bien SI, c’est positif je peux te garantir que je vais revoir certaine de mes priorités ! >> dans un sens il m’écoeure puisque pour lui tout semble facile, mais en réalité il n’est que égoïste << Écoute moi bien Hunt’, si il s’avère que je suis enceinte la seule et unique chose dont je vais me débarrasser, s’il continue à se comporter comme un trou de cul c’est du père de cet enfant ! >> je suis sèche et froide dans mes mots, mon cœur est en alerte prêt à se défendre tandis que ma voix elle est glacial << Pour une fois dans ta putain de vie Hunt faut que tu portes tes couilles ! >>. Je soupire profondément en fermant un cours instant les yeux et malgré ma colère je lui tends la main pour lui demander de venir avec moi pour découvrir le résultat, je lui laisse une porte acceptant une fois de plus son caractère et les mots qu’il a pu dire… Mais combien de temps aurais-je la capacité à toujours lui ouvrir la porte ?  

Je ressentais les gens autour de moi disparaitre tout doucement, le crépitement des néons, le bruit de la caisse enregistreuse qui scannait des articles, les roulettes d’un carrosse, plus rien. Mes yeux étaient là, à cligner sans cesse, sans espoir, ni sans but. Je fixais Majandra et tentais de reprendre le contrôle sur ma personne. Je savais que je venais de dépasser les bornes en réagissant de la sorte, mais comment pouvais-je faire autrement ? J’avais toujours été certain d’une chose dans la vie. Que je ne serais jamais père. Je voyais Derek et Nell, j’adorais cet enfant, mais je savais aussi que je n’avais jamais à m’en occuper. Je ressens plus que jamais la déception de Maja envers ma réaction. Je baisse le regard, fuyant le sien. Que devais-je faire, qu’allais-je faire si elle était réellement enceinte. « Anyway, tu ne peux pas te débarrasser de moi.. on a un business ensemble, des parents en commun et Revealdown c’est aussi gros que le cul de Madame Bocanti. C’est certain qu’il a des racoins, mais on risque de se croiser n’importe quand… » Oui, j’usais d’une dose d’humour malgré le chaos qui me frappait en pleine tronche, mais ça avait toujours été mon auto-défense. J’enfonce à nouveau mon visage dans le creux de mes mains et lève les pupilles vers Maj qui m’informait que avec ou sans moi, elle garderait cet enfant, qu’elle s’en allait pisser sur ce bâton pour obtenir un résultat. Je soupire, me mordant la peau à l’intérieur de la joue dût à mon excès de rage. « Allez… je t’accompagne. » J’étais beaucoup trop lâche pour compléter ma commande. Je laisse ainsi mon panier en plein centre de la pharmacie, suivant Majandra jusqu’à la caisse pour payer son unique achat. Mon regard restait avide, sans expression, sans attention envers ceux qui m’entouraient. Je sentais mon cœur s’emballait, ma respiration trembler et ma bouche s’assécher. Je craignais le pire…

J’ai toujours voulu un enfant, mais la vie n’a jamais été en accord avec cette envie et puis l’homme que j’ai choisi pour faire ma vie n’était clairement pas prêt à devenir père et les années ont passé et j’ai vieillis et lui aussi… J’ai tellement vieillis que je ne pensais plus tomber enceinte pour dire vrai je pensais avoir recours à des moyens spécialisé puisque mine de rien j’arrive sur la quarantaine.
Je n’ai jamais imaginer et surtout pas ses dernières années que je tomberais enceinte naturellement et pourtant, je me retrouve dans cette pharmacie à me battre avec Hunter devant un public à l’oreille attentive. Je l’écoute me dire qu’en tout cas je ne peux pas me débarrasser de lui puisque nous avons un business ensemble, des parents en commun et une ville aussi petite qu’un noyau d’olive ! Il semble certain de ce qu’il me dit, oh il est même persuadée de ce qu’il avance. Je passe doucement ma langue sur mes lèvres en lui disant << Revoir certaine priorité >>, mais je suis certaine qu’il ne doit pas comprendre de toute façon en ce moment même je suis certaine qu’il est capable de rien comprendre puisque le mot “ Enceinte “ doit avoir un effet violent pour lui.
Je lui demande de porter ses couilles pour une fois et je suis surprise quand il me répond qu’il m’accompagne, il n’imagine pas le soulagement que je ressens suite à sa réponse malgré le manque d’expression dans son regard sans attention pour le public je passe en caisse et je paye mon unique achat en regardant Hunter du coin de l’oeil. La nausée me reprend et je mets doucement la main devant la bouche par chance je parviens à ne pas étaler le déjeuner d’avant hier sur la caisse.
Je quitte la pharmacie en ne disant rien, c’est tendu entre nous oui, je le ressens il est pas dans son état normal autant dire que je crois même ne l’avoir jamais vue avec un visage aussi décomposé.


Après quelques minutes nous arrivons chez moi, une fois dans mon appartement je retire mes chaussures que je laisse dans l’entrée et je pose la boite sur le comptoir en lui demandant << Tu te sert, si tu veux boire quelques choses >> après tout Hunter me connait mieux que personne je suis donc certaine qu’il sait où sont les verres puisqu’il connaît ma logique et mon organisation. Je remonte mes cheveux en un chignon rapide puisque c’est le crayon sur le comptoir de ma cuisine qui me sert d’attache et j’ouvre la boite où je prends la notice que je lis attentivement. Pour la première fois de ma vie, je vais faire un test de grossesse, je stresse, j’angoisse, j’ai peur et mon coeur menace de rendre l’âme à tout moment << Je vais … Tu vois >> dis-je en lui offrant malgré la situation et ses paroles blessante qui voulait dire que j’étais limite une pute un sourire et je pars vers les toilettes où je fais ma petite affaire. Je pose le test utilisé sur le lavabo des toilettes et je quitte les toilettes après mettre laver les mains. Je reviens vers Hunter en le regardant, il ne me semble pas avoir bouger. Je m’approche de lui doucement en lui disant << Il faut attendre quelques minutes >>, j’ai envie de l’embrasser de me coller à lui, mais je doute qu’il soit réceptif en ce moment. Je finis par me reculer et sortir de la poche arrière de mon jean ma carte bancaire que je pose sur le comptoir, je prends un verre d’eau et je bois quelques gorgées attendant ses fameuses minutes.


Quand enfin les trois plus longues minutes de ma vie furent passer, je prends la main de Hunter et je le tire jusqu'à ma chambre où j’entre et je vais directement à la salle de bain relié à ma chambre, je prends le test et je regarde l’homme que je vais peut-être perdre définitivement cette fois. J’hésite à regarder la bandelette et mon regard glisse sur le test doucement. Mes yeux restent figé sur la bandelette et un tas de scénario possible traverse mon esprit brouillant ainsi toutes mes pensées raisonnable et optimiste. Je déglutis doucement et je tends le test à Hunter alors, que je marche vers mon lit où je m’assois au bord en fixant le sol au fond de moi j’aurais aimer que ce test soit négatif pour ne pas perdre l’homme que j’aime… Mais cet enfant est bel est bien présent et il grandit en moi depuis quatre semaine. Je relève doucement la tête et je regarde Hunter et la languette présente dans sa main et je viens à dire doucement << Je ne t’oblige à rien >>, il et important pour moi qu’il sache que je ne veux pas le piéger. 


 

La route nous conduisant de la pharmacie à l'appartement de Majandra, je la faisais de manière régulière, voir, c'était devenue un automatisme lorsque je conduisais entre le centre-ville, le bar, chez elle, chez moi, enfin, vous comprenez le genre. Mais cette unique fois, je pouvais considérer que le temps s'était écoulé sur un fuseau horaire complètement différent. J'eus la malheureuse impression que plus d'une heure s'était écoulé jusqu'à la résidence de mon ex-copine - copine, ex, enfin je ne sais moi-même pas comment l'appeler. Mon coeur se serrait, je n'arrivais pas à comprendre comment c'était possible, ni comment j'allais faire pour élever un gosse - si telle était le résultat. Pourquoi je n'avais pas pris plus de protection, je me voyais perdue, mais en même temps, je me sentais également fort mal pour la réaction que j'avais préalablement eue suite à son annonce. Je passais une fois de plus pour le pire des trous de cul et ça, faut croire que ça me collait à la peau. Majandra était sans aucun doute la femme la plus patiente sur cette Terre. N'importe qui aurait fuit il y a bien longtemps, mais elle, non. Maja restait toujours là pour m'offrir son soutien et son amour. Je ne savais même pas ce que j'avais fait pour mériter une pareille attention.

Après m'être installé dans le salon de son appartement, je lève le regard vide en sa direction. Seulement mon menton daigna lui faire signe. Lorsqu'elle s'installe dans la salle de bain, je décide de me lever. Faisant les cents pas dans la cuisine, j'ouvre le réfrigérateur et me débouche une bière que j'engloutis d'une unique gorgée. Le revers de mon bras essuie la mousse de houblon et je pose la bouteille vide au comptoir. Je rejoins ainsi Majandra une fois son urine en contact avec le test, prêt à attendre le résultat. Moi qui avait l'habitude d'être la plus grande gueule de Revealdown, je n'avais RIEN à lui dire. Que quelques sons, à peine audible sortaient de ma bouche. J'avais limite l'air d'avoir un problème mentale.

Une fois dans la chambre, je fixe le test, sans y voir le résultat. Majandra l'observe et je sens mon coeur s'arrêter. Elle me le tend, m'informant que je n'étais pas obligé de continuer. Ça voulait tout dire. J'attrape le test et constate le résultat positif. Majandra était enceinte. Je me laisse tomber à ses côtés et laisse ma joue s'appuyer contre son épaule. Tout se bousculait dans ma tête et aucun son ne sortait de ma bouche..

Avoir un enfant un jour est une idée qui mettait clairement passer puisque je suis tout de même dans la quarantaine… Mais avoir un enfant de Hunter ? Autant dire que jamais je n’aurais imaginé cela possible ! Notre relation est passé par bien des étapes et celle d’avoir un enfant n’a jamais fait partie de nos plans… Je reconnais que le fait est qu’il me trompe n’a pas non plus fait partie de nos plans et surtout pas des miens, mais un enfant c’est un autre niveau un tout autre niveau puisque cela va nous engager pour la vie… C’est pour cela que je viens à lui dire que je ne l’oblige à rien. Je le connais et je sais qu’il peut faire n’importe quoi à cause d’un coup de flippe surtout que celui-ci pour lui doit être énorme.
J’entends déjà les rumeurs à mon sujet… J’entends déjà notre famille parler pour nous et j’ai parfaitement conscience du bordel que va être cette grossesse, mais je sais que je vais la mener jusqu’au bout avec le consentement de Hunt’ ou pas. Quand il pose sa joue sur mon épaule, je tourne légèrement la tête en le regardant le temps d’un instant qui me semble être aussi long qu’un tour du monde aucun son, bruit ne se fait entendre même les mouches ont déserté la pièce. Je cligne doucement des yeux et je brise délicatement ce silence en prononçant le prénom de mon amant, de l’amour de ma vie < Hunter…>>. Je le connais mieux que n’importe qui sur cette planète dans cette vie et je sais que je ne suis pas en mesure de lui demander quoi que ce soit, ni même de le forcer à quoique ce soit. Ma main glisse doucement le long de son bras et elle termine sur la sienne, doucement mes doigts s’entremêle au sien et j’ajoute << J’ai envie de vivre cette aventure avec toi à mes côtés… Que tu sois présent le matin à chaque réveil, la nuit et à tout moment que la vie nous offrent… Je t’aime depuis que je suis gamine et cette connerie ne me lâche pas >> le bout de ma langue hydrate doucement mes lippes et je reprends << Moi, je sais ce que je veux Hunter… >> ma main quitte doucement la sienne, mon coeur est crispé par la peur de te voir partir, mais je sais aussi qu’avec toi rien n’est jamais gagner. Je sais parfaitement qu’à tout moment tu peux me laisser tomber comme tu as déjà pu le faire auparavant. Je me lève doucement du lit et j’inspire << A toi de savoir ce que tu veux >> dis-je en le regardant attentivement passant une main dans mes cheveux pour les remettres en arrière et j’ajoute << Peu-importe ta décision, je la respecterais et si tu as des conditions par rapport à cet enfant, je l'accepterais. >> le regard sur lui, je lui offre une porte de sortie puisque je suis prête à suivre ce qu’il veut lui sans penser à moi une fois de plus. Mais je sais que cet enfant à besoin d’un duo uni et non pas d’une personne qui ne sait pas ce qu’elle veut alors, je lui laisse une chance de prendre sa décision. Il peut me demander ce qu’il veut comme le fait est que personne ne sache le père de l’enfant je l’accepterais et j’encaisserais la réputation… Puisque je ne veux pas le piéger et que je n’ai jamais voulu aller contre sa volonté, mais je sais aussi que sa décision nous sera probablement fatale.

Je semblais rester avec ce goût amer en bouche. Je n'arrivais pas à voir les choses de façon clair et précise. Je ressentais que Majandra exigeait une réponse rapidement sur ma position envers ce futur enfant à naître. Je n'avais jamais voulu devenir père. J'étais à peine responsable pour m'occuper de moi-même et je savais à quel point ma liberté en prendrait une claque. Je ne connaissais rien de la paternité, encore moins sur les enfants. Je n'étais pas un oncle très présent pour l'enfant de Derek, je n'avais jamais su être à l'aise en présence de jeunes. J'étais moi-même un grand enfant. Comment pouvais-je prendre la responsabilité qu'un enfant soit sous ma garde... de le protéger... mais malgré tous ses doutes, une part de moi tenait déjà à cette idée qui grandissait dans le ventre de mon ancienne copine. Maja voulait garder et élever cet enfant et je savais parfaitement que je n'arriverais pas à la côtoyer au bar, à Revealdown ou dans les souper de famille en sachant que ce petit bonhomme (parce que oui, c'était clairement un garçon) serait mon fils. Je tourne la tête et lève doucement les yeux. Ils pétillaient dût à l'émotion. Une larme coulait même sur le rebord de ma joue. Je rattrape les mains de Majandra qui venait de les lâcher. Je la fixe droit dans les yeux et nos regards ne firent que se fondre durant plusieurs secondes. "Majandra... je sais .. je sais que tu attends beaucoup de moi... je sais que je suis un adulte immature et que j'ai très peu de bon sens... j'arrive à peine à tenir ma piole en état, à payer mes factures et à me lever à des heures descentes... je sais que je ferais un père horrible... mais... j'ai beaucoup trop d'orgueil pour te laisser élever notre fils seule... Je vais clairement être un père ignoble et tu risques de m'en vouloir jusqu'à la fin de tes jours... mais je vais être là... je vais prendre mes responsabilité pour une fois dans ma putain de vie et je vais te supporter dans toutes ses étapes.... je suis amoureux de toi depuis tellement longtemps Majandra Davenport. Je ne peux pas continuer à te faire fuir, à te laisser tomber... si tu veux d'un boulet comme moi.. je veux être le père de ton enfant..." Je continuais à la regarder, pleurant doucement, ne sachant pas contrôler cet assaut de sentiments qui me retournaient présentement.

Je sais ce que je veux avec Hunter, je le sais depuis le départ depuis le jour où mon regard fut en âge de comprendre ces choses-là. Depuis le jour où mes pupilles innocentes ont été capturées par ton énergie, ton rayonnement je me souviens encore de cette journée et de la profondeur de ton regard quand enfin tu as daigné remarquer ma présence.
Aujourd’hui encore l’intensité de ce regard de ce souvenir arrive encore à éveiller en moi les sens d’un frissonnement, j’ai toujours su que tu es l’amour d’une vie, d’une éternité. Mais je sais que tout n’a pas toujours été pareil pour toi, je sais que la vie nous a fait prendre des chemins différents quelque temps suite à l’une maladresse de ta part, maladresse que j’ai décidé de pardonner pour mon plus grand bien puisque ton absence m'étouffe à petit feu. Je sais également que mêler un enfant à notre histoire n’est peut-être pas la meilleure chose qui peut nous arriver, mais je n’oublie pas que l’enfant est le fruit de notre amour de mon amour envers lui… Il est ma chance d’être un jour mère, ma chance d’embellir notre amour et il est pour moi hors de questions de détruire ce petit être qui n’a rien demandé à personne. Immature, irresponsables nous avons été en nous grimpant dessus sans aucune protection et ce bébé n’a pas lieu de payer le prix d’une idiotie.
Mon regard sur ta personne, j’attends une réponse mon coeur tressaille sous l’angoisse de ta réponse puisque je le sais celle-ci signera notre relation d’un arrêt où d’une continuité. La balle est dans ton camp et j’ai peur que ton arrogance, ta maladresse, ton immaturité prennent le dessus puisque je le sais, il n’y aura aucun retour en arrière.
Après tout ce que nous avons vécue et le mal que tu m’as fait, je suis aujourd’hui devant le mur qui me laisse le choix d’escalader où tout détruire, ma décision dépendra des paroles suivantes qui vont glisser sur tes lippes. Angoissé, le coeur affolé, le regard brouillé par un voile de brume qui est le filme qui recouvre mes émotions, je t’observe d’un regard que je n’ai jamais déposer sur toi auparavant. Je suis déterminé à vivre avec cet enfant avec toi où sans toi même, si pour cela je dois quitter la ville et ma famille même, si pour cela je dois ignorer ta présence même, si je reste vivre dans cette ville même, si pour cela je dois renoncer à la chaleur de tes bras et la douceur de tes lèvres. Quand tu prends la parole, ma salive stagne dans le fond de ma bouche signalant de la détresse puisque mon corps ne réagit plus aux fonctions vitale et programmer naturellement, mon regard est dans le tien. Tes mains chaudes récupèrent les miennes, mais je ne faiblis pas. Je t’écoute, je me délecte de chacune de tes paroles aussi claires qu’elle puisse être… Je ne suis guère surprise d’entendre que tu es un adulte immature que tu ne sais pas te gérer tout seul et que tu seras un père horrible, c’est exactement ce genre de parole que je m’attendais et je sais déjà que la suite ne sera pas favorable pour un avenir ensemble, je ferme doucement les paupières comme pour me protéger de la douleur que tu vas m’infliger. Tu continues et tu places un “Mais” et mon coeur rate un battement et tu me parles de ton orgueil et je grimace doucement avant de t’entendre continuer, mes paupières sont toujours closes j’attends le coup de grâce, je sais qu’il arrive pourtant, c’est un “ Je vais être là” qui caresse avec délicatesse mon âme, j’ouvre doucement les yeux, le fond de ma pupille signale un étonnement tandis que l’éclat dans mon regard s'éclaircit pour laisser place à la flamme vivifiante de notre amour quand tu avoues être amoureux de moi. Un sourire incontrôlé, mais sincère prend place sur mon minois et l’angoisse est ravagée par le bien-être, l’amour et la joie. Mon regard dans le tien je cherche la faille dans tout ce que tu viens de me dire, mais je ne la vois pas, il n’y a pas de ‘Mais’ seulement de la sincérité et de l’émotion. Mon rictus s'agrandit et des perles de bonheur roulent lentement sur mes joues rosies. Mes mains quittent les tiennes pour doucement rejoindre ton visage qu’elles capturent doucement et je colle mes lèvres sur les tiennes collant doucement mon corps contre le tien pour savourer ta chaleur. Mes lippes caressent les tiennes avec amour, fougue, passion quelques secondes puis, je recule doucement collant mon front contre le tien et je murmure en sentant le bout de tes lèvres sur les miennes dû à la proximité de nos visages << Je vais t’en faire voir de toutes les couleurs >> un petit pouffe de rire quitte glisse sur les lippes et je caresse doucement ton visage de ma main en murmurant dans un souffle presque inaudible << Plus de mensonge, plus de souffrance juste nous et notre amour >> doucement avant qu’il ne puisse répondre mes lèvres retrouvent les siennes.

En affirmant que j’allais être présent pour elle, je me lançais dans une très grande aventure, sachant parfaitement que je venais de combler tous mes temps libres pour les dix-huit prochaines années. C’était encore fou dans mon esprit. Je n’étais pas non plus hâtif du grand jour.. ça allait surement me prendre un certain temps d’adaptation. Je secouais la tête intérieurement pour me permettre de réaliser officiellement mes dires. Mes craintes m’envahissaient, mais pour le moment, je les laissais dans un racoin de mon esprit et laissais mon âme prendre le dessus. « Promis. » Dis-je. Était-ce sincère… à voir, mais pour le moment, je le pensais. J’embrassais Majandra, lui remettant son baiser suite à sa petite moquerie qui me fit rire à mon tour. Mes paumes se posèrent sur ses joues tout en y glissant mes lèvres chaudes contre les siennes. C’était un moment unique et je me sentais complètement chamboulé, chamboulé au point que sans que je ne m’en rendre compte, j’étais en train de nous faire léviter, moi et elle, nous étions assis dans le vide pour finalement atteindre le plafond et se cogner le dessus de la tête sur le luminaire, hurlant de douleur, je retire mes lèvres des siennes et rouvre les yeux. Une de mes mains se mit à me frotter le crâne tandis que je constate ce qui continuait d’arriver. Nous étions toujours en plein vol. « Holy fucking shit ! » Lançais-je pour finalement voir la pression relâcher et nous voir chuter sur le dessus du lit. Un grand « Woah! » suivait notre chute et rapidement, je me redresse vers mon âme sœur, échangeant un second regard confus. « Merde, c’était quoi encore ça… tu penses que c’est le mioche qui a un pouvoir spéciaux et qui nous attaque à l’intérieur de ton bide ? » Mes pupilles se rondirent face au choc.

J’entends déjà les gens dire que je suis totalement naïve en offrant une nouvelle chance à Hunter, j’entends déjà mes amies me secouer dans tous les sens verbalement pour tenter de comprendre ce qui ne tourne pas rond chez moi, mais je m’en fiche. Les paroles qu’il vient de dire et sa promesse me font un effet qu’il n’imagine pas ses simples mots me rendent heureuse comme jamais je n’ai pu l’être, je retrouve mon homme, mon amant, mon meilleur ami, mais nous allons devenir encore bien plus puisque nous allons devenir parent et cette étape je n’aurais voulu la vivre avec personne d’autre. Je sais qu’il n’est pas rempli d’assurance, je sais qu’il est un peu pétochard et qu’il peut s’enfuir dès qu’il commence à avoir peur, mais étrangement pour une fois j’ai le sentiment de pouvoir m’accrocher à lui comme si pour la première fois je vais enfin pouvoir lui faire confiance les yeux fermés sans avoir de peur, de doute. Quand il pose ses lèvres sur les miennes je souris doucement répondant avec une douceur infinie à se baiser son petit rire me réchauffe le coeur et ses mains sur mes joues me font fondre de bonheur. Naturellement mes lippes caressent les siennes mes mains se pose doucement sur le haut de son torse et tout semble disparaître autour de moi, de nous. J’ai l’impression que le temps d’un instant le monde autour de nous s’est simplement évaporé, j’ouvre les yeux subitement quand le haut de mon crâne heurte quelque chose et je me fige en gueulant << PUTAIN ME LÂCHE PAS ! >> ma réaction est stupide puisque j’ignore totalement comment cela ce fait que nous sommes perchés sur le plafond, mais je m’accroche à lui comme une sangsue pire encore ! Comme une femme ENCEINTE APPEURE. Sans que je ne comprenne le pourquoi du comment d’un coup je tombe en chut libre, mais je ne lâche pas Hunt qui semble être mon parachute, nous atterrissons sur le lit et je ne bouge plus les yeux grand ouverts je fixe le plafond. Je suis limite paralysée parce que je viens de vivre quand il se redresse mon regard rejoint le sien, je cligne plusieurs fois des yeux sans rien dire un moment puis, je me redresse en disant << Les trucs chelous ses que quand tu es avec moi Hunter >> sans le vouloir je le regarde de haut en bas avec insistance comme si mes yeux sont devenus en un claquement de doigts un rayon X << Tu es sûre que ce n’est pas simplement toi ? Je veux dire ta toujours été spécial alors… peut être que tu es spécial et chelou ? >> je le regarde avec une suspicion << Tu crois qu’on perd la boule et qu’on imagine des trucs ? >> j’écarquille les yeux << Je ne veux pas finir à l’asile >> je viens à chopper le col du haut de Hunter << Je ne veux pas ! >>.

La peur m’envahissait soudainement. Je ressentais l’inconfort m’enfler la tête à un point où je me sentais tout en sueur. Que se passait-il ? Je n’étais pas tant friand des hauteurs en temps normal et le niveau du plafond n’était surement pas considéré comme une hauteur à avoir la trouille, mais le simple fait que nous lévitions sans expliquer comment me foutait une de ses chiennes. Mes yeux clignèrent, je sentais la pression des ongles de Majandra entrer dans mon dos et je serais des dents aussitôt. « Je te lâche pas, mais toi non plus, ne me lâche pas ! » Hurlais-je à travers la pièce. Mes yeux se fondaient dans les siens, je sentais la peur m’envahir tout comme elle et c’est alors que la pression se dissipa et nous retombons aussitôt cul sur le lit. Je n’expliquais en rien tout ce qui se tramait présentement, mais je ne pouvais pas assumer que ces pouvoirs surnaturels étaient provoqués par mon être. J’avais assisté à plusieurs évènements étranges depuis quelques années à Revealdown (les spectres dans les bois, les vampires, entres autres…) mais je ne pouvais me faire à cette idée. Je dévisage Majandra qui panique un peu en me pointant du doigt. « Non, mais arrête, c’est clairement pas de ma faute merde… ça ne m’arrive jamais … autrement… » Et je me souviens de cette fois avec la porte du supermarché qui avait volé à quelques mètres dans le ciel… mais je n’osais pas lui en toucher un mot sans prendre le blame pour tout ce qui se passait entres nous depuis quelques temps. « C’est clairement… quelque chose d’autres, c’est clair… on n’est pas fou… arrête… » Dis-je en essayant de me convaincre.

 Je ne comprends rien à ce qu’il se passe avec lui, je ne comprends pas du tout et pourtant, je tente de comprendre oh ! Je sais parfaitement qu’il y a des choses qui se passent dans l’ombre puisque j’ai quand même vu de mes propres yeux un humain se changer en loup… Et je sais que je ne l’ai pas rêvé, mais volé ? Punaise ce n’est clairement pas normal … Bon OK, je dois avouer que se transformer en bestiole à quatre pattes n’est pas normal non plus et puis, finalement qu’est-ce que la normalité ? Ce que je sais par contre avec certitude, c’est que le souci ne vient pas de moi ! Alors, je me permets de le dévisager un peu, est-ce que je le trouve repoussant puisqu’il est étrange ? Non, bien sûr que non, mais je dois avouer que je reste un peu sur mes gardes… Après tout, je ne sais pas quel tour de passe-passe il cache dans ses manches. Je croise doucement mes bras sur ma poitrine et je lui réponds << Si, ce n’est pas toi qu’est ce que tu veux que ce soit ? >> dis-je en levant un sourcil convaincu que tout vient de lui << Si, nous ne sommes pas fous et que cela ne vient pas de toi donne moi une autre explication ? >> je lève un sourcil signe que je défie sa logique à toute épreuve. Je m’avance doucement vers lui et je prends ses deux mains en le regardant droit dans les yeux << Tant que tu ne te transformes pas en loup… moi ça me va >> dis-je sérieusement en me collant doucement à lui ayant ce besoin débile d’être contre lui << ça se produit à chaque fois que tu te sens comment ? >> cherchant une explication à la chose, je reste sur l’idée que le souci vient de lui et non de moi, mais je l’aime malgré tout.