Understands that it starts with a whisper.

♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.

Sous l’éclat ivoirin d’un croissant de lune suspendu dans l’éclat crépusculaire d’un ciel mélancolique, comme immergé des entrailles dépeuplées de la cité malfamée, contraste sur le tapis cendré, deux ombres.

- Je tombe mal, je repasse, donc ? Ma voix est naturellement suave, mélodieuse, basse et vide de tous émois. Mon regard translucide, léthargique, considère avec quiétude l’immondice du spectacle qui jure très fort sur la pertinence. En bon entendeur, le destinataire de ce sarcasme murmuré tourne la tête vers la source, le mouvement à peine esquissé, que la semelle caoutchouteuse de mon boots de cuir est tout ce que sa vision intercepte. Comme une poupée de chiffon, le corps du vampire part comme une balle dans les profondeurs de la nébulosité, avant de s’affaisser tête première dans la broussaille de l’un de mes orges les plus précieux. Après avoir assené ce coup de talon phénoménal sur la joue de cette abominable raclure, sans même daigner pauser les yeux sur la pauvre Toussoteuse qui vomit ses poumons dans la brousse de ce qui se planifiait être ma prochaine récolte de céréales secrètes qui rendent le goût de ma bière si unique, j’outrepasse les remerciements et le baiser torride en enjambant le corps de la demoiselle toujours couchée parterre. Safe and sound. Now, darling, get the hell out of here… please ?

Moi qui ne faisait que ma coutumière ronde nocturne pour m’assurer de l’état de mes vergers, me voila baisé et pas qu’un peu avec l’apparition de ces deux clowns !

- Vous êtes durs de la feuille, ma parole, les crocs-blancs. Ou votre dépendance pour le goût du sang vous emmène inlassablement à dépasser les bornes ! Une règle. Une foutue règle à respecter.

Oui, je sais. J’ai l’air d’un vieux disque rayé qui ramène toujours le même putain de refrain… mais ce sont eux qui n’écoutent pas et osent toujours me défier.

- Sur le territoire du Skull and Bones, aucune violence ou autre diffamation n’est toléré !

Le cul blanc se relève sur ses deux spaghettis qui lui servent de jambes et slalomant entre mes plantes précieuses, décide de vouloir prendre la poudre d’escampette. L’enfoiré ! Ni de une, ni de deux, le fanal que j’avais entre les pattes, dans l’achèvement d’un lancé bien précis, vient finir sa course derrière le crâne du vampire qui pour la deuxième fois ce soir mord la poussière.

- Tu crois aller où, comme ça, le mort-vivant ? Que je grogne alors que le loup renfrogné au creux de mes entrailles nourrit que davantage ma soif de rage et me rend soudain fort bougon.

- MERCI ! POUR L’AMOUR DU CIEL, MERCI !!!!

What the f….
C’est la meuf, clichée au possible, qui rampe jusqu’à moi et vient s’accrocher à mes chevilles telle une pleureuse désespérée. J’essaie de m’en séparer, mais la garce, elle a une poigne drôlement solide !

Et cerise sur le cake, le vampire se relève comme un singe sortit de sa boîte et détale dans l’ombre de la forêt.

- FAIT CHIER ! Demois—madame---VOUS---LÀ—MAIS LÂCHEZ MES JAMBES !  

Voilà qui me fait une belle jambe !
Et moi qui avais rendez-vous avec mon petit brunet pyromane préféré cette nuit. Je le vois déjà se foutre de ma gueule en faisant intrusion dans cette scène grotesque !

Le dos posé contre un des murs de la taverne, Layden attendait l’arriver de son cher ami Salem. La nuit était tombé, le croissant de lune régnait dans le ciel accompagné de ces minuscules étoiles. Les mains enfouis dans les poches de son jean, Layden avant la tête penché vers le bas, en jouant avec une roche au sol. Il se contenta simplement de l’aligner au centre de la lumière. Illuminé par une des lumières extérieur de la taverne, il se demandait encore ce qu’il faisait là à attendre l’arrivé miracle de son ami. Plusieurs minutes s’était écoulé et bien que se n’était pas toujours dans ces habitudes là sincèrement il se demandait s’il devait entrer ou attendre encore un peu.

Le planning de ce soir? Il n’avait pas réellement déterminé s’il s’agissait d’une séance d’entrainement ou juste discuter avec son bon vieux chum. Idéalement les deux. Et encore, Salem ignorait la bonne nouvelle qui occupe l’esprit de Layden et il n’avait qu’une hâte s’était qu’il se pointe enfin le visage. Mais plus le temps file, plus l’impatience le gagnait.

— Salem pour l’amour du ciel dit moi pas que tu m’as oublié.., murmurai Layden tout bas avant de partir à sa recherche.

Alder Lake. Le territoire des lycans. Un endroit dont Layden n’était pas si habituer que ça mais connaissait les lieux grace à Salem, mais aussi avant tout grace à Callum avait sa mort. La forêt était leur environnement. Alors Layden se lança dans un premier temps dans l’un des sentier. Il poussa le feuillage à l’aide de ces mains et fonça tête baissé dans se décors vert mais sombre. Ne souhaitant pas déclencher le feu dans cette forêt, Layden n’usa pas de son pouvoir. Et heureusement. Pile au moment où il redresse la tête il fut face par un vampire qui se jette droit sur lui avant de tomber raide au sol, frapper par une lanterne.

Constatant le combat, le vampire à ces pieds, il releva les regard vers Salem qui avait lui aussi une douce à ces pieds. Un vampire était littéralement entrain de le supplier de lui laisser la vie sauve. Layden leva les bras au sol.

— Alors tu commence le party et tu m’invite même pas, affirma Layden pour rigoler.

Lorsque le vampire devant Layden tenta de se relever pour constater qui se tenait devant lui. Il n’eut pas le temps de comprendre ce qui venait de se dérouler que déjà son corps devenait cendre. Oui, Layden n’avait pas de mal à tuer quand il s’agissait de vampire. Une main sur son épaule et les flammes prend possession des pores de sa peau. Une chaleur l’enveloppe et sous ces yeux le vampire prit feu, Ils ne sont pas sur leur territoire et ce n’était surtout pas lui qui avait fait le plus gros.

— Je ne savais pas que tu les aimais aussi collante, ajouta Layden pour taquiner son ami.

D’autant plus qu’il était curieux de voit comment Salem allait se libérer de son emprise. Layden avait alors croisé les bras, songeur. Comptait-il l’aider? C’était d’autant plus amusant de le laisser se déprendre après la perte de temps à l’attendre.

Understands that it starts with a whisper.

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Et pouf ! Les restes cendreux de ce petit connard d’enfant des ténèbres s’étiolent dans la fraicheur de la nuit comme une traînée de poudre. Un clignement d’yeux. Un clignement d’yeux à peine et le voilà qu’il n’est plus, le vampire ! Mes deux pierres de saphirs doucement se plissent en de fines mirettes suspicieuses, auscultant le jeu des ombres pour en vain essayer d’y comprendre le sens, alors que de la profondeur de la forêt un léger craquement de bois se fait entendre et par la même occasion faisant fuir la faune alentour. En cet instant maraudeur et larcin, je m’empresse d’aller écraser mon index sur les lippes de la demoiselle toujours cramponnée à ma jambe et à la suite du silence imposé je focalise mon ouïe hypersensible sur les ondes qui palpitent aux aléas des humeurs de notre bonne et vieille Mère Nature.

Une voix familière et le profilement d’une silhouette qui doucement se délie du gouffre des bois. Dans le flamboyant sillage laiteux de l’astre lunaire, j’entraperçois le minois moqueur de Layden qui me salut d’une blague bien placée à l’égard de la Désespérée qui définitivement en n’a pas finit avec ses pleurniches et désarrois...

- Ha ! Ha ! Ha ! Quelle blague délicieuse, Layden ! Que je tique, bougon, essayant par de légers battements de jambe de me séparer de la prise de la donzelle.  

Je le vois croiser les bras et juste ne rien faire pour me venir en aide. Je suppose que la vengeance est un plat qui se mange froid et pour mon cas, je me le prends, ce plat, à la température glaciale et pour ainsi dire polaire ! Il fait la moue parce que je ne me suis pas présenté à l’heure convenue. C’est de bonne guerre, je détesterai, qu’on me pose un lapin.

- N’empêche que tu lui dois la vie. Avec ton intrusion tout feu tout flamme, je croyais avoir affaire à un ennemi supplémentaire. Heureusement qu’elle s’accroche à moi, comme ça,  parce que sinon… Fiouuuff !  

- Mais arrêtez de parler de moi comme si je n’étais pas là. Regardez. Regardez-moi, messieurs ! Je suis morte de peur et vous… VOUS ! vous discutez de tout ça comme si je n’étais pas là et je crois que je commence à le prendre personnel… parce que vous…VOUS---

Et toc, plus de demoiselle en détresse qui pleure sa vie et le reste de sa miséreuse existence. Cette dernière est allée rejoindre les bras de Morphée après le passage de ma paume de main sur son front. Roh, c’est rien pour la tuer ou de méchant, juste un petit coup de patte sur la caboche -avec une force lupine bien ajustée- pour simplement la faire tomber dans les pommes. Bref, la demoiselle, à pleine face, est retombée parterre et j’en profite pour me dégager d’elle comme si elle avait la lèpre.

- Leçon numéro une, mon tout feu tout flamme préféré : c’est pas parce que tu sauves la miss, que tu es obligé d’écouter ses jérémiades et ou pire encore de te la jouer psy, dis-je, en me courbant au-dessus de la belle endormie pour l’attraper par le bras et la balancer comme une poche de patate par-dessus mon épaule.

Fardeau sur l’épaule, je me rapproche du brun et laisse retomber la miss dans ses bras… ou du moins s’il a le réflexe de la rattraper parce que sinon basta la meuf.  

- Leçon numéro deux : Merci pour le barbecue vampirique. Il se serait fait la malle sans foi ni loi si tu n’avais pas été là. Aller, viens, on dépose la miss et on commence enfin cette séance d’entraînement.

Sur quoi, sans me soucier à savoir si Layden est à l’aise de charrier l’inconsciente, j’emboîte le pas sur le sentier.