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 but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS)

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Derek Morrow

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Derek Morrow

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MessageSujet: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyVen 29 Mar 2019 - 21:35


Now the mind must be woken.
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Mes yeux d’un bleu étrangement livide se lèvent doucement vers la foule qui commence peu à peu à remplir par de grandes houles l’espace bouillant et cacophonique. Le Devil's Tail. Un endroit agité par l'ombre et l'ébène qui soulève néanmoins son lot de nostalgie et l’amertume des souvenirs qui s’embrasent comme des feux prodigieux en mon crâne devenu puits sans fond des rappels. Contrairement à mon frère jumeau, au reste de la dystasie Davenport-Morrow, le business familial ne m’a jamais interpellé et j’erre comme qui dirait en dehors de ma zone de confort, ce soir. Je me demande encore si c’est une bonne idée…

Si seulement j’occupais un poste différent. Je pourrais être videur, ou encore n’importe quoi d’autre ! Mais il fallait que je suive les conseils de mon psy, sous prétexte que cette expérience serait bonne et bénéfique pour moi. Moi qui vous apparais aussi enjoué que la rubrique nécrologique du journal local et qui se voit être aussi chaleureux qu’un iceberg embaumé. Et on ne parle même pas de mon sens du dialogue qui se voit être aussi rempli que l’estomac des enfants du tiers-monde. Terré derrière le zinc, où s’agglutinent une péliade de quidams aux pifs rosis et aux yeux brillants d’ébriété, j’achève d’essuyer les restes d’un verre qu’on a accidentellement renversé, m’apprêtant à foutre les vestiges dans le backstore, lorsqu’une main moite et molle s’agrippe à mon avant-bras avec la flasque volonté de celui qui a ingurgité un verre de trop.      

- Duuuuuddeee-euh ! Y’a c’gars qui a gerbé ses boyaux dans les chiottes et laissé traîné son sac de stomie dans le lavabo ! C’est dégueulasse et ça pue ! Fais quelque chose, duuuuudeeeeee-euh !  

Ici, là, maintenant, tout de suite, j’ignore ce qui me choque le plus. D’apprendre qu’un gars est présentement en train de se chier dessus par le bid ou que ce soit moi qu’on a interpellé pour aller nettoyer ce pestilentiel… bordel. Encore indécis sur mon choix, je regarde s’éloigner l’ivrogne répugné et assume l’inoubliable scène que je vais être sur le point de vivre.

- Hunt’ ! Il y a un gars, à quelque part, qui est en train de se chier dessus par le bid et il parait qu’il a re-décoré nos toilettes de sa petite touche perso ! j’annonce cela à l’oreille de mon frangin, beuglant le tout pour couvrir la fracas ambiant alors que je contourne le bar.

- Je trouve sac à merde et tu t’occupes des chiottes ? Ou tu trouve sac à merde et je m’occupe des chiottes ?

Dans les deux cas, ça reste un plan de merde…


Dernière édition par Derek Morrow le Dim 31 Mar 2019 - 9:43, édité 1 fois
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Hunter Morrow

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptySam 30 Mar 2019 - 10:09

Tout aurait pu ressembler à une journée ordinaire, mais rien ne le serait. Tout d’abord, c’était avec chance qu’il pouvait considérer la présence de son frère jumeau – Derek – qui quitta Revealdown plusieurs années auparavant. En plus de l’accueillir à la maison, le voilà maintenant à prendre ses responsabilités au bar de leur famille. Un peu d’aide ne ferait de tort à personne. Ils se démenaient sans cesse pour permettre au Devil’s Tail de survivre. Certes, Revealdown est une ville assez touristique et il n’était pas rare de voir une foule rejoindre le centre-ville chaud de la petite ville de Floride – mais la caisse n’en était pas pour autant bien garni. Hunter ne pouvait rien faire parce que jusqu’à présent, il arrivait à bien camoufler les petits bonus qu’il encaissait en douce sur la trésorerie du Devil’s. Ainsi, la soirée semblait plutôt agitée pour le moment. La clientèle était assez dispersée. Certains trainaient près des tables de billards tandis qu’une quinzaine de personnes dansaient sur la piste de danse. Quant à Hunt, il nettoyait des verres doucement en discutant au comptoir jusqu’à ce que son frère s’approche de lui. Morrow tourna le regard vers le brunet qui lui soufflait des paroles bénites à l’oreille – ou presque. Un dégoût vint frapper le regard du barman qui grimaça aussitôt. « Holy shit Derek ! C’est quoi son problème de venir chier dans notre bar ! » Hurla-t-il – parole qui fut par chance un peu coupé par le son de la musique ambiante qui résonnait à travers la pièce, sauf que les quelques habitués du comptoir venaient d’avoir un accès direct à leur petite conversation. « En temps normal, on envoie Vincent s’occuper des taches de merdes, mais ce p’tit con a demandé congé… alors faut croire qu’on va devoir s’en mettre pleins les bras…. Je m’occupe du nettoyage bro. » Dit-il en faisant un signe de la main comme on en faisait à l’armée. Il attrapa la serpillière dans la salle des employés et se déplaça jusqu’aux toilettes.
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Freydis

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyVen 5 Avr 2019 - 23:42



but the devil's not into details

- feat. Hunter & Derek -


Mon coeur bat le rythme dans ma poitrine. Il tambourine avec acharnement contre ma cage thoracique, qui elle, suit la cadence de ma respiration qui se veut haletante. Ce tempo endiablé me bourdonne dans les tempes et résonne sur les parois de mon crâne, si bien que j'ai du mal à m'entendre penser. Mes idées s'entrent-choc et se mêlent en créant un foutoir historique dans mon esprit déjà plutôt désordonné. Et là maintenant, malgré l'état d'urgence dans lequel mon corps est plongé et qui ordonne systématiquement à mes jambes de courir depuis tout à l'heure, je prend tout de même le temps de m'arrêter. De réaliser pleinement. De savourer cet instant. Une minute, une seule. Et soudain, j'ai de nouveau huit ans. Je suis allongé avec mon père, le regard bourré d'admiration, à l'écouter me décrire son monde, comme s'il s'agissait d'un conte de fée dont il était le héro. Il était le mien du moins. Je bois ses paroles et ça me fait autant de bien qu'une limonade sucré et fraîche un jour d'été étouffant. J'en redemande!

J'ai toujours caressé le rêve quasi impossible de pouvoir franchir le passage menant à la terre. De rencontrer d'autre terriens et d'avoir ainsi le bonheur de m'imprégner de cette culture dont on m'avait souvent vanté les avancés technologiques de même que le mode de vie industrialisé si différent du nôtre. Ce monde m'a toujours interpellé. C'est sans doute pour cette raison que toute ma vie durant j'ai amassée et collectionnée des petits objets provenant de la terre, déniché ici et là à Elvendyr. Les opinions divergeaient bien souvent en ce qui concerne la fonction de ces fameux objets tombés dans l'oubli. Personnellement j'adorais laisser mon imagination divaguer et se perdre sur des pistes parfois complètement loufoques.

Mais je dois absolument ramener mon esprit sur le droit chemin. Mon but. Ma mission, de la plus haute importance. Je cligne donc des yeux, comme pour effacer mes rêveries et m'éclaircir les pensées. Sans plus attendre j'avance vers mon destin. Vers cette ville qui m'appelle depuis ma plus tendre enfance. RevealDown. Là où mon père est né. Où il a grandi. Où il est allé à l'école, s'est lié d'amitié et est même tombé amoureux. Cette ville est le théâtre de toutes les histoires que mon père m'a raconté et plus j'avance, plus je sens une fébrilité s'emparer de mon coeur. Et si ce n'était pas comme je m'imaginais? Et si il m'avait menti? Tellement de questions qui se bousculent dans ma tête. Les arbres se dressent devant moi, pensant faire obstacle à ma route, mais il n'en est rien, je me faufile agilement entre eux. J'avance vers la faible lumière qui embrasse la cime des arbres, et le bruit au loin m'indique qu'une ville se trouve immanquablement droit devant. De temps à autre, je prends le temps de me pencher pour examiner le sol et valider que je suis toujours sur la bonne voie. Je reconnais les empreintes de chaussures des deux vampires que je traque depuis Elvendyr. Là est ma mission; mettre la main sur ces suceurs de sang et les éliminer avant qu'ils ne sévissent sur terre. Lorsque nous avons eu ouï dire que des vampires avaient quitté Crimsondale avec l'idée de faire une petite virée sanglante à RevealDown, nous nous sommes tout de suite mobilisé pour trouver un moyen de les stopper avant que ça ne dégénère. Je me suis bien sure porté volontaire. Depuis le temps que je rêvais de traverser la faille, j'avais désormais une défaite pour y faire mon tour. Il faut dire que j'ai énormément de chance d'habiter tout près de mes beaux-parents, qui sont toujours partants pour prendre soin de ma fille en cas d'urgence. Ils ont mon entière confiance et je sais que Gyda est en sécurité avec eux. Ce qui m'allège déjà grandement le coeur... car je ne peux que le concéder, je suis une mère surprotectrice très protectrice.

J'émerge alors de la forêt pour tomber sur ce qui m'a tout l'air d'une longue route recouverte de quelque chose que je n'ai jamais vue jusqu'ici. C'est noir comme l'ébène. Rien à voir avec nos routes de sable, de terre et de gravier. Mon visage esquisse alors un sourire ravi. Enfin quelque chose de nouveau. Quelque chose d'inconnu. J'avance mon pied et le dépose sur l'étrange surface, constatant la rigidité de ce recouvrement totalement intrigant. Je m'avance de quelques pas et tourne sur moi-même, cherchant dans quelle direction les vampires avaient bien pu se lancer. Je constate alors que les traces ne continuent pas l'autre côté! C'est malin ces routes dures comme de la pierre... pas moyen d'y suivre une piste. Je décide donc de suivre mon instinc et de me diriger en direction du bruit et des lumières. C'est sans doute là que je les retrouverai. J'avance donc d'un pas aussi rapide que décidé vers ce que je crois être la ville de RevealDown, et j'espère ne pas me tromper en pensant que j'y rencontrerai mes petits amis les buveurs de sang. Je dois absolument les trouver, avant que l'un d'eux ne tue quelqu'un. Ma détermination accélère mon rythme de marche, malgré la fatigue qui s'empare de mes jambes. Je sais que j'approche....

Néanmoins, tout à coup, j'entends un puissant grondement au loin. Et avant même que je n'ai le temps de me demander de quoi il pouvait bien s'agir, deux puissantes lumières se braquent sur moi et m'aveuglent avec insistance. Mon bras droit se porte automatiquement devant mon visage pour faire obstacle à la luminosité qui m'agresse les yeux. Je fais quelques pas de côté, espérant m'écarter de sa trajectoire. Je vois alors un gros... Un... hum... je ne saurais dire. C'est bête, j'ai l'impression d'avoir le mot perché juste sur le bout de ma langue. Je ne me souviens plus comment ça s'appelle, mais mon père m'en a déjà parlé de ces trucs métalliques avec des roues, qui avancent excessivement vite, et ce sans chevaux. Un grand bruit sonore retentit alors et j'entends une voix surgir de cette grosse boîte métallique.

- ÇA VA PAS LA TÊTE!!! ESPÈCE DE FOLLE!! QU'EST-CE QUE TU FOU AU BEAU MILLIEU DE LA ROUTE!!!! T'ES SUICIDAIRE OU QUOI!! C'est la voix d'un homme. Un Terrien sans doute. Son bras sort d'un trous dans sa boîte et s'agite vigoureusement dans les airs, alors qu'il passe à côté de moi comme un coup de vent.

WOW!!! Trop géniale!      




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Dernière édition par Freydis le Jeu 2 Mai 2019 - 12:46, édité 2 fois
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyVen 12 Avr 2019 - 9:44


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Devoir s’en mettre plein les bras…
Je ne veux pas parler au nom de mon cher jumeau de frère, mais pour ma part, si c’est possible, j’apprécierais ne pas en avoir jusque là ! Pendant que Hunt’ s’arme de sa serpillère et disparaît vers les chiottes, un boulon pet dans ma caboche et me met au mode soldat qui recherche l’un de ses hommes en proie à un danger imminent. J’me dis qu’un gars avec de la merde qui lui sort du bid, ça ne passe pas inaperçu et doit forcément se remarquer de très loin. En sondant la foule où se démènent les âmes vagabondes et frivoles, je réalise que ma petite quête se résume à chercher une aiguille dans une botte de foin. Les bienfaits de l’alcool rendant la clientèle drôlement éphémère, pour ainsi dire inattentive, chaque quidam semble comme sorti de lui-même et s’élance vers les péchés de luxure ou de gourmandise. Un avion pourrait s’écraser sur le toit du bar, que personne s’en rendrait compte et poursuivrait ses activités comme si de rien n’était. Je ne peux compter que sur moi et moi seul.

Avec l’éclairage tamisé, aux jeux de lumières épileptiques qui éventrent la pénombre comme des lasers, mon réflexe est de me fier à mon odorat et essayer de renifler l’odeur de crottin qui peut embaumer l’air fiévreuse. Un cuisant échec, hormis de la sueur, le malstrom alcoolisé, le tabac et les parfums bons marchés, je ne flaire que dalle et dois m’en remettre à une aveuglante excursion dans tout le périmètre. De long, en large, à traverse, je déambule et me fraye un chemin, les obstacles rencontrés sur ma route me donnant l’impression de réaliser un triathlon alors que je commence à vadrouiller sur la piste de danse. Parmi le tourbillon de masculin qui se frotte sur le féminin, ou le féminin qui se tortille sur le féminin, je repère même pas l’ombre de mon merdier ambulant tandis que des géants speakers tonnent et crachent une musique endiablée qui soudain agite les danseurs comme les spermatozoides avant la fusion à l’ovule. L’idée de sortir de là me traverse à peine l’esprit, lorsqu’une greluche hystérique m’agrippe sauvagement par le col de mon t-shirt et me beugle dans la tronche un tétanisant :

- C’est ma tune ! OH MON DIEU ! C’EST MA TUNE ! HIHIHIHIHIHIHIHIHIHI !

Horrifié, j’outrepasse mon envie de la gifler, me disant que l’inhibition d’une fille saoule, c’est comme les chaussettes qui disparaissent dans la sécheuse et essaie doucement de m’éloigner d’elle. Mission accomplie, mais une poigne molle et moite s’attache à mon bras et m’oblige à porter attention sur la nouvelle entrave.

- Duuuuuddeee-euh ! Y’a c’gars qui a gerbé ses boyaux dans les chiottes et laissé traîné son sac de stomie dans le lavabo ! C’est dégueulasse et ça pue ! Fais quelque chose, duuuuudeeeeee-euh !    

Impression de déjà-vu ? Moi aussi, les gars, moi aussi. Blasé, je prends néanmoins le risque de demander :

- Tu sais où il s’est barré ?

- Ouaiiiis, duuuudd-eeuuhh ! Il est parti dans cette direction, duuuuddeee-euh !

Alléluia ! Sans demander mon reste, je quitte la piste de danse et accours dans la direction plus ou moins bien montrée. De ma grosse paluche d’ours mal léché et luné, je pousse la porte du Devil's Tail et immerge sur le trottoir. Je me dis qu’une fois sorti de là-dedans, l’air frais me fera du bien et idem pour la tranquillité extérieure… Mais vous savez ce que le Dalai Lama a un jour dit ? Ouais, moi non plus. Mais le klaxon qui explose dans la nuit qui s’accompagne d’un crissement de pneu sur le bitume et les injures d’un chauffard mettent en veilleuse mes espoirs. Ma foi, j’avais oublié comment RevealDown était une ville aussi possédée et étrange. Il y a quoi dans l’eau de la ville, dis donc !? Alarmé par le tintamarre, mes huileuses diaphanes s’élèvent vers la rue où deux silhouettes se profilent. Comme si une grosse flèche en néon lumineux était perchée au-dessus de sa tête, je retrouve enfin mon merdier ambulant qui clopinclopant tel le canard boiteux qu’il est s’approche de la demoiselle qui pour une raison lugubre fait le pied de grue dans le milieu de la chaussée.

- S’cuse moua, m’dam, t’aurais pas vu ma stomie traîner à que’part ? J’l’ai perdu, j’pense…

Je me rapproche des deux hurluberlus, profitant de l’interrogation pour m’inviter dans le passionnant dialogue et simplement dire :  

- Vous avez laissé vos effets personnels dans les chiottes du bar, monsieur. Venez avec moi et on va voir ce qu’on peut faire. À l’heure qu’il est, mon frère doit certainement l’avoir récupéré…

L’autre gars avait raison, il pu et il est dégueulasse ! Sans trop savoir par quel membre l’harponner, j’invite l’évadé de l’asile à bien vouloir me suivre alors que je lance un regard désolé à l’autre demoiselle qui se tient debout sur la chaussée tel un Bambi qui fait ses premiers sur la glace. Elle n’est pas vilaine à reluquer et est plutôt mignonne avec ses fringues de hippie…

- Navré pour ça. En dédommagement, venez prendre un verre au Devil's Tail. C’est la maison qui offre !

C’est Hunt’ qui sera heureux d’apprendre que je lui ramène une nouvelle bombasse cliente. Avec de la chance, au bout de la nuit, jusqu’au petit matin, lui ou moi finirons entre ses cuisses. Hum-hum. Et c’est dans la joie et la bonne humeur que je retourne avec Merdier Ambulant dans le bar, à la recherche maintenant de Frangin et Stomie !
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Hunter Morrow

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptySam 13 Avr 2019 - 11:26

C’est dans ce genre de situation que Hunter pouvait crier haut et fort qu’il détestait vraiment son boulot. Pourquoi ne pouvait-il pas envoyer son larbin habituel s’occuper de tout ce merdier – héhé ouais, je l’ai cherché loin celle-là – l’homme soupirait en laissant son frère prendre son chemin. Quant à lui, il fit une halte jusqu’à la salle des employés où il dénicha une paire de gants de vaisselle jaunes qu’il installa sur chacune de ses mains, il enchaina avec un masque qu’on utilisait pour le nettoyage à fort produit et un chapeau à l’effigie du Devil’s Tail. Ce n’était pas vrai qu’il allait s’en mettre plein les bras. Il franchit de nouveau le bar et s’enfonça dans la foule pour se rendre jusqu’à la salle de bain. Certains clients se mirent à rire en le voyant déambuler de la sorte, mais il s’en fichait. Il allait même jusqu’à faire un doigt d’honneur à l’un des habituels qui riait bien de sa gueule. « Va te faire foutre Johnson ! » Et il poussa du revers de son coude la porte de la salle de bain, laissant exploser cette odeur nauséabonde à ses narines. « Holy fuck, sweet shit from darkness, godddddd que ça pue le plus profond de l’enfer ici merde ! » Il posa son avant-bras devant son visage en ayant une forte envie de vomir. Morrow fit le nettoyage complet et s’occupa du sac de stomie du client qu’il glissa dans un sac de plastique qu’on utilisait pour mettre des glaçons. Il alla jusqu’à l’arrière-boutique, le posa sur la table à côté de la boîte à lunch de l’un des serveurs et alla jusqu’à l’extérieur qui donnait sur une ruelle. Hunt poussa un grand toux qui lui donnait une de ses envies de vomir, souleva le dessus de la benne à ordure et y jeta les serviettes qui servirent au nettoyage de la cabine en question. « C’est la dernière fois que tu viens chier dans mon bar, enfoiré ! » Dit-il en y jetant son masque, ses gants et en retournant à l’intérieur. Une bonne séance de désinfection et hop, de nouveau en plein cœur de l’action. C’est à ce moment qu’il vit son frère avec sans doute cet idiot du village. « Amène ce sale con derrière, son lunch est sur le table. » Dit-il en roulant les yeux. Il vit ainsi une jeune inconnue suivre de loin – l’air perdue – à l’intérieur du bar. Hunt fit le tour du comptoir et s’ouvrit une bière pour faire passer le goût - ??? – il s’avança après une bonne gorgée et s’appuya contre le bar vers la brunette tout sourire. « Du sang frais en ville, Cendrillon ? » Dit-il à l’égard de la femme qu’il ne connaissait toujours pas le prénom. On ne pouvait dire comment, mais toute cette histoire de chiotte venait de s’évaporer soudainement.
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Freydis

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyVen 19 Avr 2019 - 17:26



but the devil's not into details

- feat. Hunter & Derek -



Devant moi se dessine progressivement les contours caricaturés de cette ville qui a bercée mon enfance. Mon esprit fertile l’avait soigneusement imaginé sous toutes ses coutures, et avait érigé un portrait bien précis de ce que ce monde devait être. Et là maintenant, en cet instant fatidique de mon existence, je ne peux m’empêcher de me demander si ma vision enfantine était fidèle. Si tout sera comme je l’avais scrupuleusement imaginé. Chaque pas que je fais me révèle un peu plus de détails, mettant en lumières des années de mystères et de suppositions. Et c’est comme déballer un gigantesque cadeau au ralentit. J’ai soudainement le goût d’accélérer la cadence. Et malgré leur épuisement, mes jambes m’obéissent d’emblée et précipitent le rythme. Je veux que tout déboule, je dois savoir. Le suspense a suffisamment duré. Il faut que j’arrache les rubans, que je déchire le papier et retire tout ce qui me fait entrave au contenu de ce paquet tant espéré, qu’on a gardé pour moi dans un autre monde pendant trente ans. L’excitation me gagne. Non, elle me frappe plutôt de plein fouet devrais-je dire! Elle me perfore la poitrine et explose dans mon cerveau qui est déjà submergé par les miroitements lumineux et colorés jaillissants dans le panorama comme un impressionnant feu d’artifice. Et je me dis que c'est encore plus impressionnant que ce que je m'étais imaginé.

Malgré l’heure tardive, la ville est en pleine effervescence. Les commerces sont partout, répandus comme de la mauvaise herbe. Ils sont étroitement collés les uns aux autres et sont surplombés par de grandes affiches lumineuses qui éclairent la route et les passants. C’est tout le contraire de San Phoenix, qui une fois la nuit tombé, devient alors un théâtre sombre et lugubre, dont la seule étincelle de vie provient des flammes vacillantes des lampadaires à l’huile longeant les allées désertiques. Chez moi, la nuit appartient aux vampires et est synonyme de mort. Par conséquent, les habitants ont plutôt tendances à demeurer chez eux, en sécurité, une fois l’astre solaire disparue dans le lointain de l’horizon.

C’est là, contre toutes attentes, que j’aperçois enfin les deux nigauds que je traque depuis beaucoup trop de kilomètres. Ça fait déjà plusieurs années que j’ai appris à suivre une piste. Cela nous permet de chasser en cas de besoin, mais surtout, de retrouver la trace des vampires indésirables qui se dispersent comme des parasites sur les autres territoires. D’autant plus que lorsqu’ils sont seuls, ils sont beaucoup plus faciles à vaincre. Je me sens enfin plus calme, soulagée de les avoir débusqués avant qu’ils ne sévissent et ne souillent ce monde, qui a été jusqu’ici épargné de la noirceur des ténèbres. Je vois au loin les deux individus, qui se fondent dans la masse, s’aventurer dans un bâtiment d’où s’échappe un rythme qui m’est complètement étranger. Mon regard les a épinglé et même s’ils ont disparu de l’autre côté de la porte, je continue de fixer ce point bien précis qui m’attire comme un amant. Malgré toute cette agitation dont je suis victime, j’ai remarqué que les passants marchent le long des pavés qui longent la route sombre et dure comme de la pierre. Cette dernière semble être réservée aux grosses boîtes métalliques sur roues. C’est donc avec soin que je regarde des deux côtés avant de traverser la route.

- S’cuse moua, m’dam, t’aurais pas vu ma stomie traîner à que’part ? J’l’ai perdu, j’pense… Un hurluberlue vient d’apparaître dans mon champs de vision, entraînant avec lui une odeur absolument infect. Il entrave ma route et semble s’adresser à moi dans un langage qui m’est familier, mais dont j’ai bizarrement du mal à décoder la signification. Je me fige sur place. Mon visage affiche d’abords les traits de la surprise, puis laisse rapidement place à l’incrédulité. Et je bégaie quelque chose d’à peu près aussi incompréhensible que lui.

- Je… hum… excusez-moi, je n’ai pas bien compris. C’est à… moi que vous parlez ? Je me désigne en pointant un doigts peu assuré dans ma direction. Mes sourcils sont froncés et mes yeux cherchent machinalement autours de moi, afin d’être parfaitement certaine que je suis celle à qui il s‘adresse, espérant presque que ce ne soit pas le cas. Je n’ai absolument aucune envie de passer une minute de plus en sa présence. Mais je demeure néanmoins polie. Vous avez… vous avez perdue quoi ?

Voilà qu’un autre individu se mêle de la partie. Un homme. Dans la trentaine, je dirais. Contrairement au vieil homme décrépit qui sent mauvais, celui-ci fait bonne figure et surtout, il parle avec des mots que je comprends. C’est pour moi un soulagement de constater que les humains de la Terre parlent toujours la même langue que nous… enfin, celui-là du moins. Le nouveau venue s’adresse d’abords au malodorant, le rassurant en lui indiquant avoir retrouvé ces effets personnels. Il l’invite alors à entrer dans le commerce juste derrière lui pour les récupérer, celui-là même où sont entrée les vampires il n’y a pas cinq minutes. Puis il se retourne vers moi et me lance un regard désolé. Et je reste là, bêtement, à l’observé, comme s’il venait d’une autre planète. Et je réalise que c’est le cas. Il s’excuse et me propose de prendre un verre au Devil’s Tail. Je lève alors les yeux vers l’écriteau derrière lui qui arbore le même nom et un sourire se dessine immédiatement sur mes lèvres.

- Je vous suit. J'acquiesce avant de m’avancer vers lui pour lui emboîter le pas. Je ne peux faire autrement que de saisir cette occasion. Et ce n’est pas pour passer plus de temps avec ce Terriens franchement pas désagréable à regarder… c’est simplement par pure obligation professionnelle. Enfin, je m’en convaincs assez fermement pour y croire moi-même.

L’intérieur est plutôt sombre, mais pourtant débordant de vie et d’action. Je remarque alors que je me trouve dans un bar, comme nous en possédons plusieurs à Elvendyr. Néanmoins, l’ambiance y est très différente, probablement dût à sa musique endiablée qui ne ressemble en rien à ce que j’ai l’habitude d’entendre. J’ai du mal à discerner les instruments utilisés. Ça sonne futuriste. Et ça donne l’irrépressible envie de bouger. Mes yeux regardent partout et nulle part à la fois, pendant que je tente de me frayer un chemin entre les corps. Un autre homme derrière le bar s’adresse à celui qui m’a invité. Je le regarde alors s’éloigner avec le malodorant et je me dis que le mieux à faire c’est de rester à l’écart et de repérer les vampires à distance. J’appuie donc mon dos contre le comptoir du bar me permettant ainsi quelques minutes de repos, le temps de faire un repérage visuel des lieux. C’est à ce moment qu’une voix masculine retentit juste derrière moi, de l’autre côté du comptoir. Je me retourne pour y faire face. Et je ne peux m'empêcher de trouver qu'il y a quelque chose de réconfortant et de chaleureux dans le regard de cet homme et dans la façon dont ses traits se plissent quand il sourit. Ses yeux sont posés sur moi, ce qui me confirme qu'il s'adresse bel et bien à moi... mais.. il vient de m’appeler comment déjà ? Cendrillon ?

- Oh, désolé… il y a erreur sur la personne. Dis-je en lui adressant un petit sourire navré. J’hésite une seconde. Je ne devrais peut-être pas, mais je lui tend la main en guise de présentation. Je m’appelle Freydis.



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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyLun 29 Avr 2019 - 9:59


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Accompagné de la Belle et le Puant, tout juste que nous immergeons dans la vision périphérique de mon frangin, je ne peux ignorer sa mine renfrognée et sans prendre de détour il me balance :

« Amène ce sale con derrière, son lunch est sur le table. »

C’est une manière polie et aseptisée de l’envoyer manger de la merde, comme on dit. Empruntant les gestes à l’ordre grommelé, d’un vague haussement de menton, je définis la voie à utiliser, mais Stomie dévisage les environs avec le regard illuminé d’un touriste japonais sur Time Square qui ne sait plus où porter le voyant de son appareille photo et se fascine d’un rien. Bon. Ne me dites pas que je vais devoir lui prendre la main et le guider jusque dans l’arrière boutique ? À croire que ce petit enfoiré infect est télépathe, parce qu’à peine l’interrogation faite dans les replis vaseux de mon sombre esprit, que je sens sa main moite et collante s’accrocher à la mienne, l’air de me dire : Allez, papa, on va être en retard à l’école et miss Feutch m’a promis des heures de colles si s’était le cas !

Et à la manière de Dorothy qui s’élance sur le chemin de briques jaunes (pour lui) et à celle de ce sacralisé barbu à babouche qui charrie sur son dos la Croix (pour moi), on entame notre poursuite du malheur au travers de la foule qui se fend en deux comme l’aurait fait Moise et son bâton magique face aux eaux de la mer rouge. Se balader avec un gros sac de bouse écœurant humanoïde, ça aura au moins eu une efficacité et sans tamponner personne nous arrivons à destination.

- S’cuse-moa ‘sieur. Mais j’---ai une grosse envie d’faire pipi.

Pendant que de la merde lui coule sur le bid et qu’on peut nous suivre à la trace parce que ça chlingue à ce point ? Hum. Je ne crois pas, non.

- Et on ramasse notre sac à caca et on s’en va d’ici. Oui, comme ça, c’est bieeennn. Trèèsss bieeeennn ! Que je chantonne à la prose émerveillée, incitative et encourageante de Mister Bambou, cet animateur de camp de vacance qui aime un peu trop son job et a visiblement un retard mental.

Mon attention est toutefois portée sur une distraction nouvelle, dans le genre de deux mecs aux regards de fauves et à la gueule de boxeurs qui immergent dans la salle des employés en ayant l’air de chercher quelque chose.

- Désolé, messieurs, mais cet espace est réservé au personnel. Si c’est avec l’un des propriétaires que vous voulez faire affaire, l’un de ces derniers est justement au comptoir. Allez le voir et il se fera un plaisir de s’occuper de vous.

Ni plus, ni moins, ces rescapés des entrailles de Rocky Balboa qui s’est accouplé avec Terminator tournent les talons alors que moi je retourne mon attention sur Stomie qui tient son joli petit sac en papier entre ses poisseuses paluches. Satisfait de ma sale besogne, j’escorte notre petit problème jusqu’à la porte de l’arrière boutique et le balance d’une manière civilisé à la rue… pour finalement revenir sur mes pas et retrouver mon frangin en compagnie de la mystérieuse étrangère. Wink-Wink…

- Hunt’, la « situation » est réglée…

Et au même moment, dans la salle des employés, le barman, présentement en pause café et désireux de casser la croûte, prend son sac en plastique, sans nécessairement y porter attention, mais le parfum qui s’en échappe, lorsqu’il ouvre ce dernier…

- PUTAIN DE BORDEL DE MERDE, QUI A MIS DE LA MERDE DANS MON LUNCH !?

Le cri de meurtre se fait entendre jusqu’au zinc et à nos oreilles.
Hum. Oops ?
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Hunter Morrow

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyMar 30 Avr 2019 - 20:58

Accoudé contre le comptoir, j’admirais la beauté naturelle de la demoiselle qui venait d’entrer à l’intérieur de mon bar. Aucun maquillage ne bordait son visage et pourtant, elle était à tomber. Comment pouvais-je m’imaginer que cette naïveté fraiche et soudaine puisse m’enivrer de la sorte. Lorsqu’elle s’adresse à moi, l’air confuse par ce surnom affectif que je venais de lui suggérer, je ne pus m’empêcher que d’éclater de rire. « Et bien, enchanté Freydis. C’est un prénom plutôt… original dit donc ! Bien que Cendrillon vous va également comme un gant … et je ne dis pas ça parce que vous semblez digne du plumeau et du torchon ! » Avais-je été trop loin ? Je me sentais un peu maladroit dans cette conversation. Un rire nerveux continuait à vibrer à travers mon diaphragme. Je lève un verre vide que je pose sur le comptoir. « Laissez-moi vous payer une consommation et laissez-moi deviner, vous êtes plutôt Vodka Framboise ? ou Bloody Ceasar ? » J’attendais une réaction et une réponse de sa part. J’optais toujours pour l’un de ces francs sourires.

C’est alors que mon frère revint vers moi, m’informant que le problème de « merde » était finalement réglé. J’opine doucement satisfait de la situation. « Ni vu, ni connu hein. » Dis-je un peu trop vite vu qu’on entendit aussitôt – et malgré la musique qui résonnait à travers le bar – l’un de mes employés hurler. Mon sourcil se dresse aussitôt et j’échange un regard malaisé avec mon frère. Je pose rapidement mon attention vers cette jolie Freydis. « Ne vous en faites pas, c’est pas des choses fréquences ici. » Je ne voulais pas la faire fuir. Après tout, si elle était touriste, je savais que la réputation de la place était encore à se faire. « Laissons le faire… de toute manière, je lui ai toujours dit que ça maman faisait de la cuisine de merde. » Je m’éclate de rire en espérant que ma petite blague fasse rire également les habitués du comptoir. Les deux hommes en noir finissent finalement par rejoindre la salle de bain des hommes qui étaient enfin propre.
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Freydis

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyJeu 9 Mai 2019 - 0:15




Étonnement, me voilà en train de me présenter officiellement à un Terrien. Un de ces êtres qui évolue dans ce monde fascinant qu’il me tarde ardemment de découvrir depuis ma plus tendre enfance. Et je brûle présentement d’une curiosité qui ne m’a pas habité depuis longtemps! Des dizaines de questions fleurissent en moi et meurent d’envie de se répandre à la volée, comme des aigrettes de pissenlits… mais je m’efforce de les contenir. Chaque chose en son temps, surtout ne bousculons rien, me dis-je. J’ai déjà fait un tour visuel des lieux. J’ai étudié l’allure du bar et le positionnement des objets ainsi que des meubles dans la pièce, j’ai aussi écouté attentivement le son de la musique provenant des haut-parleurs, et j’ai observé l’accoutrement de ces occupants…

Mon père possédait un bar à l’époque. Peut-être qu’il ressemblait à celui-ci? Je ne peux m’empêcher de me questionner à quel point ce monde a évolué en trente-neuf ans? Combien les choses ont changé depuis. Je m’attarde à songer à la tournure des événements si mon paternel était toujours le père aimant de mes souvenirs de jeunesses. Pour moi, il ne fait aucuns doutes que nous serions venues sur Terre ensemble. Ça aurait été notre moment privilégié père/fille. Il m’aurait sans doute fait découvrir la ville et m’aurait montré les décors de toutes ces histoires qu’il m’a racontés, tout en s’étonnant lui-même de constater à quel point les choses peuvent changer au fils des décennies. Je croyais m’être habitué à son absence… mais là, bizarrement, je réalise qu’elle me pèse. J’aimerais qu’il soit là. Enfin, le vraie lui. C’est étrange… Je balais immédiatement cette sensation de vide profond, en concentrant plutôt mon attention sur la personne qui me fait face. J’ai l’estomac noué par le trac, alors que ma main se tend vers mon interlocuteur, qui a tout d’un boute-en-train. On voit tout de suite qu’il possède des aptitudes sociales et conviviales particulièrement développées. Quelque chose qui est bien loin de mon tempérament. Son sourire est à la fois amusant et rafraîchissant, et bien vite, il chasse les appréhensions qui s’étaient installées en moi. Puis, il m’informe que mon prénom est plutôt original.


- Oui, ce n’est pas d’ici…

Je baisse les yeux un instant, alors qu’un petit sourire se trace sur l’angle de mes lèvres. Je ne suis pas certaine de l’identité de cette fameuse Cendrillon avec laquelle il me confond, mais je me suppose qu’elle se trouve être une servante ou quelque chose dans ce genre vue la façon dont il en parle, faisant allusion au plumeau et au torchon… et je ne sais pas trop comment réagir face à cette méprise. Disons que je ne me sens pas particulièrement flatté. Néanmoins je décide malgré tout de l’accompagner dans sa rigolade, m’esclaffant alors d’un rire aussi sincère qu’il m’est possible de feindre, au vue de mes incompréhensions. Je remarque alors que son rire se veut quelque peu nerveux. Malgré mes efforts, il a dut ressentir le malaise. Comme pour passer à autre choses, il s’empare d’un verre vide et le dépose sur la surface du comptoir entre nous. Puis il me propose de me payer une consommation, me suggérant deux choix de breuvages. La vodka je connais, on en consomme de l’autre côté du passage… mais le Bloody Caesar, ça ne me dit absolument rien. En fait juste le mot « bloody » à lui seul, suffit à me couper l’envie et je me presse donc de conclure en pointant le Terrien du doigt, comme s’il avait deviné:

- Vodka framboise, ce sera parfais! Dis-je sur un ton dissimulant une petite touche de complicité. Comme si on se connaissait déjà d’emblée.

C’est là que j’entends la voix de l’autre frère. L’homme séduisant aux cheveux sombres qui m’a invité à entrer tout à l’heure et qui m’a en quelque sorte débarrassé du malodorant qui m’avait approché. Mon visage se tourne alors dans sa direction, et je ne peux m’empêcher de songer au fait qu’ils sont très différents pour des frères! Pas seulement sur le plan physique. Même l’attitude qu’ils dégagent mutuellement se trouve complètement à l’opposée. D’un côté il y a un bon vivant, souriant et ultra sociale, alors que de l’autre côté je décèle un tempérament plus flegmatique, voir plus sombre. On dirait qu’il ne se sent pas à sa place ici, ou du moins, pas comme son frère. Hunt’ qu’il s’appelle apparemment. « Hunt’, la « situation » est réglée… » Que je l’entend annoncer, alors qu’une plainte retentit presque aussitôt du couloir d’où il revient. La voix en question surplombe la musique ambiante, et accuse haut et fort quelqu’un d'avoir mis de la merde dans son lunch. Et je ne peux m’empêcher de froncer les sourcils, me questionnant, à savoir si je dois interpréter ses paroles au sens propre ou si c’est une expression purement Terrienne dont j’ignore la véritablement signification. Mon regard se balade entre les deux frères. Ils ont l’air plutôt embarrassés… et ce malaise rampe bien vite jusqu’à moi. Ok. C’était au sens propre! Le dénommé Hunt’ tente aussitôt de me rassurer en plaidant que ce n’est pas chose fréquente ici. Honnêtement, je ne sais pas trop quoi penser. Mais rapidement, mon attention est retenu par deux silhouettes familières… juste là derrière, au-dessus de l’épaule du frère ténébreux (appelons-le comme ça en attendant de découvrir son véritable prénom), loin derrière lui. Je les vois immerger du couloir pour disparaître derrière les portes de ce qui semble être les toilettes pour hommes. Entre temps, Hunt’ avait préparé mon verre et voilà qu’il le dépose devant lui, à mon égard.

- Merci…

Ma voix est un peu évasive, car mes pensées sont présentement occupées. J’attrape le verre et le lève légèrement, hésitant... me questionnant bêtement à propos des mots qu'utilisent les Terriens en levant ainsi leur verre à leurs confrères… alors je me contente d’un sourire sincère, avant de boire cette vodka framboise cul-sec. Puis je redépose le verre sur le comptoir. Mes papilles sont ravies d’avoir été éveillées par ce petit goût fruité/sucré et ma gorge me remercie de lui avoir enfin fournis quelque chose de frais après une si longue course-poursuite. Mes poumons se vident de satisfaction et j’échange un sourire avec le barman.

- C’est vraiment délicieux! Merci, j’étais assoiffée...! Je me mords les lèvres et inspire du courage à la pelle avant de lancer: Excusez-moi, je dois aller aux toilettes… c'est juste là? Dis-je en pointant en direction du couloir, feignant ne pas trop savoir où me diriger. Au dernier moment, arrivant à sa hauteur, je jette alors un coup d’œil vers le frère ténébreux et lui sourit, avant de me diriger vers l'endroit tant convoité. Mais plutôt que de pousser la porte menant à la salle de bain des femmes, j’entre dans celle appartement à la gente masculine, et ce, sans la moindre petite once d’hésitation. Bah quoi, je chasse les vampires…. C’est du sérieux!
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptySam 25 Mai 2019 - 8:57


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Malgré le hurlement de l’employer pas content de constater que les deux fameux sacs ont été malencontreusement interchangés, je prends néanmoins le temps et l’occasion. L’occasion de souffler un peu et de bénéficier de la présence de notre belle et nouvelle cliente qui -je le sais que trop bien- fait appel à la force des choses et l’écho de la nature humaine, quand je vois mon frère lui offrir son plus beau sourire Colgate et lui roucouler ses plus belles paroles de drague. J’vais pas lui blâmer de se prêter ainsi au jeu de séduction, il faut dire que la belle ténébreuse est d’un minois unique, avec un regard vert-mordoré qui nous assure avoir tout vu et nous promet de nous en faire voir plus encore ! Et que dire de son sourire ? Il brille et étincelle les miroitements les plus beaux et que très rarement entraperçue dans ce bled. Il s’émane quelque chose de magnanime et d’ensorcèlent. Un charme dont elle n’en a pas nécessairement confiance et dont elle en jette les divins sortilèges sans outrance.

Et je sors des velours charmeurs de sa personne, reviens sur terre, lorsqu’elle me donne le privilège de contempler les trais éthérés de sa figure de porcelaine en tournant la tête vers moi et plus précisément les chiottes. À son annonce, je ne fais qu’opiner approbativement du chef et lui offrir mon plus beau sourire niait, l’air de dire ; Non, ma belle, j’étais pas en train de t’étudier sous toutes les coutures et de mentalement saliver pour toi !

Pendant qu’elle s’éloigne, juste avant qu’elle ne disparaisse dans la foule, je prends néanmoins le temps de reluquer son arrière-train, la commissure de mes lippes dégoulinant dans une moue approbative et pas du tout déçu de ce bon séant féminin qu’est se balance aux aléas de ses pas…

- Diable, elle est bien foutue, cette fille ! Que je ne peux m’empêcher de confier à mon frère pendant que je me retourne vers lui et me rapproche du zinc.

- Tu l’avais déjà vu avant, dans le coin ?

Un intérêt qui marque.
Un intérêt qui laisse sa trace.
Une belle ecchymose, aux nuances carmines du rouge passion, qui est porté tout droit sur mon cœur qui encaisse un peu mal le coup.

J’en oublie complètement la présence de l’employer pas content et de Stomie qui est rendu Dieu sait où…
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Hunter Morrow

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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyJeu 13 Juin 2019 - 20:20

Bien que la situation ne coule pas comme je le voulais, je sentais tout de même que cette jolie Freydis passait un agréable moment en notre compagnie. Elle semblait venir de très loin et je l’appréciais déjà. Elle était naïve et d’une fraicheur absolue. Je voyais que cette petite comparaison à Cendrillon avait éveillé un certain malaise à l’intérieur d’elle et je m’en sentais relativement mal. Mon bras alla gratter le derrière de ma tête en guise de mal être, mais je tentais de camoufler tout ça avec un bon grand sourire et un shooter de vodka à mon tour. Après tout, elle avait choisis et je ne pouvais pas la laisser boire toute seule. Nous voilà donc prêt à s’engloutir le petit verre que Freydis se lança. « Pas trop de grimace, il en a là-dedans ! » Dis-je en tapant sur mon bras comme si je devenais Hulk et que je détenais une force surhumaine. Je tournais la tête vers Derek qui s’approchait de nouveau du comptoir. Freydis suggérait que c’était rafraichissant. « Dans ce cas, après ta p’tite pause fleur de printemps et chant de colombe, je t’en réserverais un autre. » Je me tourne vers les clients en les fusillant du regard. « La place est réservée hein. » Et voilà qu’elle quittait. Derek venait de me rejoindre et c’est lors qu’il fit un petit commentaire sur la mystérieuse demoiselle. Je lui souris. « Non jamais. J’imagine que c’est les vacances d’été qui l’amènent.. et si on est chanceux, elle vient de déménager et on va l’avoir dans les pattes plus souvent. » Et je la vis franchir la toilette des hommes. Je pousse un petit cri en levant la main. « Non, c’est pas celle là. Freydis !! » Et je m’empresse d’aller la rejoindre d’un pas rapide en déambulant à travers la foule.
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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptySam 17 Aoû 2019 - 2:09

En franchissant la porte des toilettes masculines, je me retrouve bizarrement accueillis par une odeur des plus inattendu... et disons-le, pour le moins déplaisante. Bien évidemment je n'avais pas dans l'idée de me retrouver bercé par une agréable brise florale printanières en me pointant ici. Néanmoins, je ne m'attendais pas non plus à cet étrange cocktail nauséabond. Un mélange de matière fécale et de citron frais. L'odeur de citron est en vedette, mais les effluves excrémentiels demeurent hélas bien présente. Cette note fétide qui flotte comme un fantôme dans la pièce ne manque pas de me rappeler avec dédain le parfum du gros malodorant m'ayant intercepté tout à l'heure. Il doit être passé par ici... immanquablement. Les traits de mon visage se déforment aussitôt en une grimace de dégoût, alors que mon regard ausculte soigneusement les détails de la pièce dans laquelle je viens de pénétrer. Étrangement, elle resplendit de propreté. Comme si on venait de la nettoyer soigneusement. Ce qu'on vient de faire, j'en suis certaine. Il s'est clairement passé quelque chose ici et je ne tiens ABSOLUMENT PAS à creuser d'avantage pour le découvrir. Puis j'ai d'autre chats à fouetter.

Ces deux vampires, en l’occurrence.

L'un des deux est occupé devant l’urinoir, la braguette ouverte, alors que l'autre, tout juste à côté, replace quelques mèches de cheveux rebelles qui refusent de se soumettre au mouvement de sa coiffure généreusement enduite de gel. Le dernier me remarque du coin de l'oeil et cesse ses activités, tournant plutôt la tête dans ma direction. Il me reconnait sur-le-champs. Je le sais, à en juger par les traits de son visage qui me laissent entrevoir l'espace d'une seconde l'étendu de ses appréhensions. Ses yeux s'abaissent vers mes mains et remarquent qu'elles sont vides. Pas d'arme. Pourtant, il sait pourquoi je suis là. Il sait que sa soirée n'aura pas la même saveur qu'il ne l'avait espéré. Elle aura bien le goût du sang... mais pas celui des Terriens. Disons plutôt, du sien. Du leur.

- Écoutez les gars, vous savez que vous n'êtes pas les bienvenues ici. J'incline légèrement la tête, remarquant la pointe d'une paire de chaussures dans une cabine fermée. Je sais que je dois choisir soigneusement mes mots, car la plus part des Terriens ignorent l'existence de notre monde ou même celle des vampires. Et pour leur sécurité, il s'avère que c'est mieux ainsi. Le vampire aux cheveux plaqués se rue immédiatement sur moi avec sa vitesse décuplée et il me saisit aussitôt à la mâchoire. Et si on allait régler ça à l'extérieur? Dis-je sans sourciller. Puis je baisse la voix et ajoute. Ce serait ennuyeux de finir ici... vous valez mieux que ça... Ma voix renferme une pointe aiguisé d’arrogance, qui écorche son orgueil. Ses doigts se resserrent si fort sur ma maxillaire que je peine à retenir la douloureuse plainte qui explose dans ma gorge.... ou pas.... Terminé-je entre mes dents. Sans crier gare, je lui mords la main, tout juste entre le pouce et l'index. Si fort que le goût ferreux de sang envahit bien vite ma bouche.

Monsieur cheveux lisse ne semble pas du tout aimer (et avec raison), car il lâche sa prise à mon visage et me saisit plutôt le bras, m'envoyant aussitôt balader vers le comptoir. Une de ses mains agrippe l’arrière du col de ma veste, me plaquant fermement contre la surface du meuble, alors que l'autre me tord pas gentiment le bras dans le dos. Je gémie entre mes dents serrés, sentant mon bras sur le seuil de la fracture. Le pire avec ces sangsues, c'est bien leur super-vitesse.

- T'aurais pas dût nous suivre. Me crache-t-il à l'oreille. Puis il fait un signe de tête à son acolyte en lui lançant: fouille-là! Alors des grosses mains se mettent à me tâtonner à partir des épaules, pendant que l'autre, penché au dessus de moi, occupé à me faire une de ces clef de bras de balèze ajoute. Je sais qui t'es! T'es la bâtarde de James. Je remue un peu sous sa prise. Une vermine impossible à éradiquer à ce qu'il paraît....

- C'est vous la vermine! Lançé-je entre mes dents tâchés de sang.

C'est alors que la porte de la salle de bain s'ouvre à la volée, laissant apercevoir le petit minois de Hunter. J'avoue être présentement dans une position assez délicate; maintenue face contre le comptoir, bras tordu vers l'arrière par un homme, me surplombant de toute sa carrure... alors que l'autre s'est figé, les mains baladeuses placées de chaque côté de mes cuisses. Comme je vois sa mine se décomposer, je m'efforce d'esquisser un sourire - fort peu convainquant, j'en conviens - dévoilant une rangée de dents rougît.

- Hunter, tout va bien... Je t'assure! Tout est sous contrôle.

La vampire aux mains baladeuses se redresse alors de toute sa prestance et initie quelques pas en direction du barman. Bon... c'est pas bon. Ça n'augure pas bien du tout!

- T'as compris? La demoiselle à dit que tout allait bien... Tu peux disposer.

Je serre les dents, appréhendant la suite des événements. Je prends une grande inspiration et envoie un coup de talon rapide et précis dans les parties de celui qui retient mon bras. Ce dernier étouffe une douloureuse plainte et se replie légèrement contre moi. Au même moment je sens sa prise se relâcher. J'en profite pour pivoter sur moi même et retourner mon bras dans le bon sens, me retrouvant alors face à lui. Je prends avantage de sa position légèrement courbé vers l'avant, apposant mes mains sur chacune de ses épaules avant de lui envoyer mon genoux violemment en plein visage. Du sang jaillit de son nez. Il se redresse, les main plaquées contre son visage, mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Je lui envoie mon pied directement à la hauteur du thorax, l'envoyant valser dans l'une des cabines, affalé contre la cuvette des toilettes. Ce serait certainement le bon moment pour le coup fatale, mais je m’interrompt, remarquant Hunter en fâcheuse position face au vampire, qui vient carrément de le propulser dans le couloir à l'extérieur de la salle de bain.

Eh merde!


Dernière édition par Freydis le Mer 23 Oct 2019 - 0:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyMar 20 Aoû 2019 - 22:20

Je courrais un peu paniqué en direction des toilettes pour finalement pousser la porte et voir Freydis suspendu contre le mur – tenue par l’un des hommes. Non, mais qu’est-ce qui se passe là-dedans ? Je pousse un grand cri en laissant la porte se rabattre derrière moi. « HEY ASSHOLES ! C’est quoi votre foutu problème de toucher à une dame. » Sans attendre, je me mis à courir en direction de la jeune femme qui venait de rejoindre mon bar. Pauvre femme sans défense. Est-ce qu’elle se faisait agressée ? Je ne voulais pas que la réputation de mon bar se fasse tacher non plus par un drame pareil et cette jolie et gentille demoiselle ne méritait pas de se faire attaquer par des inconnus. Les hommes, tous des porcs… Je cours en sa direction pour lui balancer mon poing en pleine tronche. « Oh fuck ! » Rageais-je en ressentant la douleur suite à mon coup. Malheureusement pour moi, l’autre individu ne semblait pas prêt à me laisser et m’attrapa par le collet pour me donner l’un de ses coups de tête qui me sonnait. Je perdis aussitôt pied et tomba au sol. Je tente de l’attraper dans ma chute, mais il s’avère beaucoup plus habile que je ne pouvais l’être. Il m’attrape aussitôt de nouveau par les deux bras et me propulsent à l’extérieur de la cabine droit dans le couloir face à la piste de danse endiablée. Personne ne me portait attention, tout le monde s’éclatait et la musique était beaucoup trop forte pour qu’on puisse décerner le moindre bruit de combat. Je tente de me redresser en posant une main sur mon crâne douloureux. Je titube jusqu’à l’intérieur pour revoir les deux hommes continuer à s’attaquer à Freydis qui semble assez douée pour le self-défense. « Holy shit. » Lançais-je sans vraiment m’en rendre compte. Elle était douée… mais je ne pouvais pas la laisser tomber. Je cours de nouveau vers l’homme pour recevoir un coup de poing en pleine tronche si violente que je fonce droit contre le miroir de la commodité qui explose dans mon dos et tombe au sol, inconscient.
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MessageSujet: Re: but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) but the devil's not into details. (HUNTER + FREYDIS) EmptyMer 23 Oct 2019 - 2:56

Je me sens à la fois flattée et terrifiée de voir Hunter prendre courageusement ma défense face au vampire qui le surplombe comme une ombre sinistre, porteuse d'un mauvais présage. Pourtant, le Terrien ne semble pas intimidé le moins du monde par la prestance de son antagoniste. Il a du en voir d'autre dans sa vie de barman! Mais pas des comme lui... il ne sait clairement pas à qui il a affaire! Il ne le sait pas encore, mais il ne fait pas le poids. Un humain son type ne peut explicitement pas venir à bout d'un vampire... c'est impossible! Non seulement parce qu'il ne possède aucune faculté surnaturelle susceptible de lui prodiguer un quelconque avantage, mais de surcroît, il ignore les atouts hors du commun de son adversaire. Son ignorance mêlé à son imprudence le mènera immanquablement à sa perte... enfin, si je n'agis pas au plus vite! Mais je ne resterai certainement pas là, les bras croisé à le regarder se faire démolir.

Là tout de suite, j'ai la main qui me démange. J'aimerais bien sortir mon cran d'arrêt - dissimulé à l'intérieur de ma botte, mais la présence de Hunter m'en empêche, car contrairement à Elvendyr, les armes ne sont pas d'usage de ce côté du passage. Je m'approche donc rapidement du gros balèze (qui vient tout juste d'envoyer le Terrien valser à l'extérieur des toilettes) et sans crier gare, je lui assène un bon coup de pied dans les flancs, histoire de capter son attention. Tactique qui s'avère positivement fructueuse, car il se retourne d’emblée, le poing fermé, prêt à me frapper. Comme j'ai une bonne formation au corps à corps, je demeure stable sur mes pieds, talon au sol. J'esquive le premier coup en me penchant, puis bloque le second d'un geste circulaire de l'avant-bras, en profitant pour tenter un coup directe sous sa mâchoire, mais sa tête dévie mon assaut de justesse et il m'envoie un violent coup de coude dans l'estomac, qui me propulse au moins deux mètre plus loin, le souffle complètement coupé.

Je tousse à plusieurs reprise, franchement sonnée et me redresse à quatre pattes. Mon estomac s'empresse aussitôt de contester cette décision en se tordant, m'assaillant d'une douleur vive à l'abdomen. Je me voûte un peu, les bras tremblants, sur le point de  vomir le contenu de mes tripes sur le carrelage... mais la vague passe et j'arrive à réprimer cette envie. Bien vite, je me relève... tout juste à temps pour voir Hunter valser droit vers le miroir avant de terminer sa chute sur le plancher, parmi les éclats de verres. Il semble sonné. Enfin, espérons que ce n'est que ça! Au moins maintenant je peux me servir de mes atouts. Rapidement je sors le cran d'arrêt de ma botte et appuie sur le bouton situé sur manche, laissant apparaître une lame affûtée.

Ok, finit la rigolade.
Passons aux choses sérieuses.

Je m'élance vers le gros balèze et avec des gestes vifs ma lame fond sur lui. Tantôt elle jaillit de la droite, je me penche, je pivote et la voilà qui arrive de derrière, entaillant une blessure tout juste entre ses côtes. Mais par malheur, j'ai manqué son coeur! Ce n'est pas grave, la danse continu. Un autre grand point fort des vampires, c'est qu'il ne se fatiguent jamais vraiment! Ce qui complique un peu les choses, avouons-le. Aussi, juste pour hausser un peu le niveau de difficulté, voilà que l'autre vampire (celui aux cheveux lisse) revient à lui et se joint à la danse. Deux cavaliers pour moi toute seule, je n'en demandais pas tant!

Alors que le grand balèze me saisit par derrière, immobilisant ainsi mes bras le long de mon corps, je profite de son soutient pour me donner un élan, projetant mes jambes en l'air et une fois à la hauteur de son acolyte, je les enroule autour de son cou et avant de leur laisser le temps de réagir, j'effectue une torsion mortelle qui lui brise la nuque. Tout mollement il s'affale au sol, alors que son ami, pour sa part, me tient toujours immobile. Ses bras me serrent présentement si fort que je peine à respirer. Je sens l'une de ses mains me relâcher et descendre le long de mon corps. Je profite de ce relâchement pour tenter de m’échapper, mais même en usant d'une seule main, il arrive à me retenir. Son autre main attrape la mienne. Celle qui tient le cran d'arrêt. Il l'immobilise. Il serre si fort que je sens mes os craquer sous ma peau, ce qui m'arrache un cri de douleur duquel il se délecte d'un grand sourire sadique. Sous l'effet de la douleur je relâche aussitôt mon arme, qui tombe sur le sol en un cliquetis sonore. D'un mouvement de pied, mon assaillant l'envoie hors de porté. Je suis désormais désarmé et à sa merci, mais pourtant, il continue de serrer sa prise, tant et si bien que je hurle. Mes genoux faiblissent et je m'affaisse au sol, paralysée par la vive douleur de mes os qui se brisent.

- Tu vas regretter de nous avoir suivit jusqu'ici... Si je ne peux pas avoir le loisir te tuer, je peux au moins me réjouir de te voir souffrir!

Son autre main me relâche, me laissant m'écraser faiblement à ses pieds... sans cesser pour autant de me broyer la main. Des larmes embrument ma vue. MAIS, soudain, à travers le floue, je réalise que je gis au beau milieux de dizaines de morceaux de verre brisés. Subtilement, alors que le vampire est beaucoup trop occupé à me regarder souffrir le martyre, je tâte le sol et m'empare d'un morceau tranchant. Malgré ce revirement qui pourrait pencher en ma faveur, je ne laisse rien paraître. Je continu d'endurer la douleur. juste. encore. un. peu. Je le laisse avoir l'impression que je ne peux plus rien contre lui... que je suis vaincu et vulnérable, avant de profiter de ce instant d'inattention, pour lui prodiguer le coup fatale.

Le morceau de verre s'enfonce en plein au bon endroit dans sa poitrine.
Soudain, sa peau craquelle et pèle avant de se disperser en millier de petites particules de poussière. Je m'empresse de faire la même chose à son ami avant qu'il ne reviennent d'entre les morts. Bientôt la poussière recouvre le sol et se mêle aux éclats de verre et aux tâches de sang. Mon sang. Ma main droite est en sang, pratiquement tout mes os du tarse et des métatarses sont broyés. Je n'ai pas trop envie de constater les dégât. Je sais qu'elle guérira. Tant qu'à mon autre main, le tranchant du verre l'a entaillé, mais comme la blessure est peu profonde, elle est déjà presque entièrement guérit. J'utilise donc cette main pour ramasser mon cran d'arrêt et le fourrer de nouveau dans ma botte. Puis je m'approche de Hunter et pose deux doigts dans son cou, grandement soulagé de sentir une faible pulsation sous sa peau. On entend alors la chasse de la toilette retentir... oups, voilà mon signale de départ! Le gars était assis sur le bol depuis de début et je n'ai pas trop envie de me confronter à ses nombreux questionnement, c'est pourquoi je juge bon de déserté sur-le-champs.

Je fourre ma main blessé à l'intérieur de ma veste pour la dissimuler, sors en trombe de la salle de bain et me faufile entre les corps qui ondulent, jusqu'à arriver à la hauteur de grand brun aux yeux fascinants. Quand il pose son regard sur moi, je me liquéfie aussitôt sur place, sentant mes genoux faiblir - et j'essaie de me convaincre que c'est la douleur de ma blessure qui me fait cet effet.

Comme j'aurais aimé que la soirée se termine autrement.
Hélas je dois absolument lui dire ces quelques mots qui sépareront nos chemins:

- Ton frère s'est fait tabasser dans les toilettes... il a l'air plutôt mal en point. Je tourne la tête vers la porte des toilettes, puis ramène aussitôt mon regard vers celui du ténébreux. Tu devrais aller voir.

L'inquiétude se lit facilement sur ses traits et alors qu'il s'élance au chevet de son frère, je me dirige plutôt dans le sens opposé, soit vers la sortit... bien embêté de laisser un tel bordel derrière moi. Mais bon... c'est quand même mieux que des corps. Ce qui aurait été le cas si j'aurais laissé les vampire sévir ce soir.






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