Holy shit ! Une issue et vite ! Je vous en prie ! N’importe quoi ! J’serais même prêts à foncer la tête la première dans le cul sacralisé d’un ange, s’il le fallait, mais je vous en prie ; débarrassez-moi de ce big ass problem ! J’veux pas mourir, pas comme ça ! Putain, je ne veux pas mourir ! Dans tout ce foutoir, je ne sais même plus où me jeter et où aller. Ce labyrinthe sépulcral, aux voies étroites, à l’horizon bourbeuse, sinueuse, il me guide vers ce nulle part d’à peu près précis, que je sais reconnaître qu’avec grande peine. Je cours. Je cours. Je cours. Je saute et enjambe les obstacles de justesse, à la dernière minute près, mais la menace me talonne comme mon ombre. Les semelles caoutchouteuses de mes vieux Converses mordent, agrippent hargneusement le parterre de gravelle, me propulsant aussi loin que permis vers ce vaste aveugle qui se déploie devant moi. Le bruit de mes pas de courses rebondit en écho contre les parois cendrées de ces gorges cimentées qui me paraissent tellement toutes identiques. Je cours. Je cours. Encore et toujours. Je slalome les voies restreintes qui me séquestrent comme un rat et semblent ainsi sournoisement me guider vers une mort que je refuse de me dire certaine. Je cours si vite, si loin, que j’arrive presque à me botter l’cul avec le flanc de mes talons. Que trop tard, j’aperçois le virage un tantinet trop p'tit, que trop tard, je me rends compte qu’il y a un mur d’édifié là, que trop tard, je me dis que je devrais freiner net et que trop tard je le fais. PAF ! dans ma face de p’tit con, à pleine gueule, à la grosse pelle, j’embrasse ce foutu mur qui… merde… qu’est-ce ça fout là ? Éberlué, KO, 36 chandelles tournent autour de ma tête aux idées plus très claires alors que j’entends les pas feutrés de mon ennemi furtif qui se rapproche dangereusement de moi. J’voudrais me secouer les neurones pour retrouver mes esprits, j’voudrais voir plus clair au cœur de cette noirceur, j’voudrais reprendre ma course folle où elle a été interrompue… Bref… je voudrais bien des choses, trop de choses en si peu de temps…
Le temps, mon plus pire ennemi ! Et parlant d’ennemi, voilà que mon big ass problem réussi ENFIN à conquérir et rafler mon niveau. Moi, le nez pété toujours joliment aplati contre la paroi de ciment, je ne réagis point, laissant les grosses mains de géant violemment s’abattre sur mes frêles omoplates et sentir ces mêmes grosses mains dégueulasses agripper ma veste en cuir d’une poignée que je constate très ferme et généreuse. Des grommellements rauques, gutturaux, indéchiffrables, giclent dans mes oreilles, sentant l’haleine nauséabonde de mon présumé interlocuteur venir coquettement chatouiller le lobe de mon oreille gauche. Merde… je ne veux pas mourir…. Pas comme ça…
- BALTHAZAAAAR !!!!!!!!!!! que je hurle avec fureur dans le noir, à m’en vomir les poumons ; élan tellement désespéré et tellement con ! Pas le temps d’agir, pas le temps de dire plus, comme si je ne pesais pas moins d’un seul kilo à peine, le titan Vampire resserre que davantage son emprise sur ma veste, me sentant tiré et propulsé sans aucun ménagement sur l’arrière… BAAAaaAAALTHAZAAaaaaAAAAAaaaaAAR !!!
Avec la hardiesse et la vitesse de celui qui pratique régulièrement le geste, Titan-Vampire me happe violemment la nuque et la ganse de mon jeans… Au début, je ne comprends pas trop à quoi est-ce que tout cela peut bien rimer… mais les secondes s’évasant… je finis par saisir et franchement la posture dans laquelle je repose présentement est très loin de me faire une belle jambe…
Comme une vulgaire poupée de chiffons, en beuglant un hurlement de guerre bestial, le gros colosse me soulève à bout de bras, tout là-haut, au-dessus de son énorme crâne chauve et reluisant de blancheur.
Va-t-il littéralement me péter l’échine ? Va-t-il tout simplement me bazarder sur l’infini et plus loin encore ? Pour l’instant, on ne sait pas trop ; la grosse bêbête pas belle du tout semble hésiter sur ce qu’elle manigancera de ma pauvre carcasse…
Ce n’était pas censé se produire ainsi. Je n’étais pas censé avoir cette grosse brute épaisse de collé si près au cul. Tout va de travers. Le plan ne se déroule définitivement pas comme prévu. Et pourquoi c’est moi qu’on finit toujours par chopper et sur qui on vient se passer les nerfs ? Merde, c’est écrit quoi sur mon front ; gros tas empoté, bon à embrocher et transformer en sushi, ouvert 24/24 et même disponible les jours fériés ?
- LA TALISMAN, ROBERTO ! YÉ SAIS QUE TOU L’A AHEC TOA !
Robert ? Qu’est-ce que c’est que ce Robert ? Non seulement mon tortionnaire a un baragouin de mal de ventre, mais en summum il n’est même pas fichu de se souvenir de mon prénom ? C’est vraiment cette chose qui va mettre fin à mes si jeunes jours ? VRAIMENT ? Crever avec un semblant de dignité et de crédibilité… s’était hélas trop demandé, peut-être ?
Dernière édition par Lazarus le Mer 24 Avr 2019 - 7:50, édité 1 fois
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Freydis
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Sam 20 Avr 2019 - 21:12
- CE N’EST PAS CE QUE NOUS AVIONS CONVENUE!!! Ma voix s’élève et se répercute violemment sur les cloisons blanches de cette pièce, d’une propreté presque irréel. Et là maintenant, je n’ai qu’une envie… décrocher les œuvres abstraites décorant les murs et empoigner les plantes vertes beaucoup trop zen pour ce qui fulmine en moi, puis de les lui balancer une à une dans sa sale gueule de manipulateur hypocrite. Mais je me contente simplement d’imaginer la scène. Juste une seconde... avant de me ressaisir. Je pince alors les lèvres et y presse mes doigts nerveux, comme pour empêcher une kyrielle de bêtises d’en débouler. Puis je prends une grande inspiration et me voûte au-dessus du bureau, en y posant mes mains, avec un semblant de calme manœuvrant mon corps. Je plante un doigt ferme sur le bureau, et alors que mes yeux lui lancent des éclairs presque tangibles, je reprends la parole. Vous m’aviez promis qu’un médecin de Cobalt Island la verraitaujourd’hui! Nous avons fait tout ce chemin et j’ai… Je serre les dents. j’ai fait tout ce que vous m’aviez demandé. Je n’en ferai pas plus, c’est compris! Nous avions un marché Ignalius! Jeveuxvoir ce médecin!!!
- Il y a eu un contre temps et comme je vous ai déjà expliqué le médecin qui était supposé venir à Azuria ne pourra malheureusement pas nous honorer de sa présence aujourd’hui. Et de ce fait… les supérieurs ont demandé à ce que vous effectuez ce dernier service pour eux. Vous verrez ce médecin, soyez sans craintes Mademoiselle Freydis… mais pour cela, il vous faut suivre les directives.
- Les directives!!! Un rire empreint d’ironie s’échappe de ma gorge alors que je lève les yeux au plafond, l’espace d’un instant. Pas une fissure ne sillonne la pièce. Pas une toile d’araignée, ni même une poussière. Je retourne alors mon attention vers mon interlocuteur et le pointe du doigt en m’adressant à lui d’un ton plus arrogant que je ne l’aurais souhaité. Je veux bien faire vos petites commissions aux quatre coin des royaumes, mais voler, ça, il n’en est pas question!
- Je vous interromps tout de suite Mademoiselle. Il n’est absolument pas question de vol. Ce talisman appartenait à une sirène des profondeurs qui a été tué avant de s’en faire dépouiller. Nous voulons seulement que vous récupériez le bijou de mains mal intentionnées…
- Et les vôtres sont bien intentionnées, c’est ça… ? J’ironise en le dévisageant, un sourcil arqué. Puis je secoue vivement la tête. De toute façon, même si je voudrais me plier à votre volonté, je ne peux pas. Ma fille est avec moi… Je pointe la porte derrière moi, sachant pertinemment qu’une fillette de dix ans attend de l’autre côté. Ma fille, celle pour qui je ferais tout. Je ne vais certainement pas l’entraîner dans vos manigances…
Ignalius me renvoi un petit sourire alors qu’il farfouille dans les tiroirs de son bureau. Il en ressort rapidement un petit sac en cuir, qu’il laisse tomber sur le bureau provoquant un bruit métallique de pièces qui s’entrechoquent.
- Mes supérieurs ont pris soin de laisser suffisamment d’unités pour que vous et votre fille puissiez profiter d’une chambre de motel au bord de la plage, services et repas inclus, avec un petit supplément en guise de dédommagement. Il pose ses coudes sur la surface lustré de son bureau et entrecroise ses doigts, les traits de son visage s’étirant en un sourire qui a tout d’une fausse expression bienveillante. Je suppose que vous pourrez profiter de la liberté qu’engendre ce luxe pour mener à bien votre mission? Ce sera comme des vacances pour la petite….
* * *
Les derniers rayons du soleil ont laissé place à la noirceur abyssale de la nuit, alors que l’astre solaire, devenu orange écarlate, est allé se coucher quelque part dans l’horizon. Là où le ciel et la mer se touchent et s’enlacent pour des siècles et des siècles. Le vaste étendu bleu, miroitant sous la lueur de la lune et des étoiles perchées là-haut, prodigue à cette ville un petit quelque chose de spéciale, que nulle autre ne possède. Malgré l’heure tardive, l’air est encore lourd et humine. Je sens mes vêtements me coller à la peau et la sueur a commencé à perler sur mon front et a coller les quelques mèches de cheveux qui se sont frayé un chemin hors de ma queue de cheval. Je suis vêtue d’un tee-shirt, démunit de manche, révélant ainsi mes épaules dénudées sur lesquels repose la ganse de mon carquois, qui lui, ballote dans mon dos, remplis de flèches aux pointes acérés. Ça fait déjà environ trois heures et des poussières que je vadrouille dans la ville à la recherche d’indices, ou d’informations pouvant m’être utile. Et pour l’instant je n’ai pas l’impression que j’arriverai à quoi que ce soit ce soir. Dans ma poche arrière de jeans repose un bout de papier jaunît sur lequel est dessiné l’objet tant convoité que je dois impérativement retrouver. Je suis allé traîner du côté du marché noir d’Azuria Creek et j’ai vagabondé sous les tentes de fortunes, discutant avec les marchands. J’ai flâné d’une table à l’autre, cherchant désespérément le talisman, sous la lueur des lampes à l’huile, mais en vain. Je me dis alors qu’il serait sans doute préférable de rebrousser chemin et reprendre les recherches demain matin. À la lumière du jour. Sur le chemin du retour, j’entends du grabuge s’élever d’une ruelle, tout juste à quelques pâtés de maisons. Je me mords la lèvre, hésitant entre m’en éloigner, ou plonger tête baissé. Et comme je suis plutôt spontanée, je décide de laisser mon instinct me guider en direction du bruit. Plus j’approche et plus les sons deviennent clairs. Un cri de panique me motive à accélérer le pas, jusqu’à ce que je me retrouve face à une impasse au bout de laquelle de dessine deux silhouettes, me faisant dos. Je distingue vaguement deux hommes. L’un tenant l’autre à bout de bras, jusque au-dessus de son crâne dégarnis. Je ne devrais peut-être pas m’en mêler, mais je sors tout de même une flèche et je place mon arc de façon à viser dans la bonne direction, c’est-à-dire sur l’assaillant. Mon but n’étant pas de le tuer, mais plutôt de l’effrayer ou encore de le blesser, advenant le cas où il tenterait de s’en prendre à moi.
- Hé vous… Lâchez immédiatement cet homme et écartez-vous de quelques pas, les mains bien en évidence, ou alors je tire.
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Lazarus
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Mer 24 Avr 2019 - 19:31
Je peux la sentir autour de moi… à côté de moi. La Mort et son inséparable amant : le Malin. Main dans la main, ils se tiennent, accompagnent ma lugubre déambule, pour orner de soufre et d’horreur chacun de mes pas qui lestement écorche le pavé sablonneux. Je peux les sentir marcher tout près de moi, leurs destructrices présences s’immisçant dans le prolongement de mon ombre dégingandée qui s’allonge sur le sol et se mêle sinistrement aux formes abstraites de la route désertique. Il y a ces lieux cruels que l’on retrouve et regagne comme des fidèles consacrés. Il y a ces lieux où les formes glissent droit devant et ne deviennent que sombres choses uniformes à la pénombre grandissante. Il y a cet endroit où je sens que je deviens cette sombre chose qui s’harmonise à la pénombre grandissante. Ces ombres dansantes qui semblent m’aspirer et m’avaler. Elles semblent comme glisser et sinuer en les creux sillons de mon visage, oscillant sur le cave de mes joues et les cernes bleuâtres creusés sous mes deux sentinelles azurées. Il y a un temps et moment où l’obscurité s’installe en moi et rend grâce à la volonté du royaume de l’Onyx. Parce que pour commencer à vivre, il faut que je continus d’y survivre…
Dans le crépuscule surchauffé d’un soleil d’après-midi qui a tout fait bouillir, je repère facilement l’âme opaline et rongée par les crocs ivoirins d’un croissant de lune accroché dans le bleu nuit d’une toile constellée. Elle se présente à moi telle une fenêtre de beauté qui s’ouvre sur un monde resté merveilleux et idyllique. Prose tragique. Brutale poésie. Sa silhouette m’apparaît tel un violoncelle, dont les langoureux échos des cordes éraflés nous frémissent une mélodie macabre et céleste pour le monde d’ici-bas. Clope au bec, même la cendreuse fumée qui s’échappe d’entre mes lippes lugubrement rieuses semble être coloré par le souffle dédaléen des ténèbres.
- Esterel, que j’avise banalement et simplement.
La dénommée, affligée par sa course folle qui l’a guidé jusqu’ici, se retourne vers moi, essoufflée et haletante. Elle ne cherche plus à fuir ou s’enfuir. Elle me regarde, droit dans les yeux et comme à chaque fois que cela se produit, j’y aperçois dans le creux des pupilles, les confins d’un esprit éclaté dans une explosion de lumière divine et badine. Paradoxe de ce qui est le commencement et l’achèvement. Si elle voulait me dire quelque chose, avec elle, ses vœux de damnés se sont éteints, sous le passage preste et sifflotant de ma lame qui s’est invité en les chairs de sa gorge désormais ruisselante de pourpre et de cramoisie. Pendant qu’elle se tord à l’image d’un minable petit insecte que l’on écrase sous son pied, pressé par un temps que je n’ai plus, je m’affaire à fouiller ses poches et tombe sur une lettre d’adieux qui met en lumière les circonstances de son meurtre.
- Vile petite futée, va ! Et le talisman de Borkasteus, t’en as fait quoi ?
Nom mystique à couché dehors, je le concède…
• • •
- Hé vous… Lâchez immédiatement cet homme et écartez-vous de quelques pas, les mains bien en évidence, ou alors je tire.
Un peu comme ces petits anges sodomisés par la cime d’un sapin de noël sur lequel on les juche religieusement, je larvouille toujours du haut de mon perchoir et ne peux m’empêcher de froncer les sourcils à l’arrivée surprise, mais bienvenue, de la voix samaritaine qui résonne derrière nous. Au même rythme que ma propre confusion, j’entends celle de l’affreux du dessous qu’il prend la peine de ponctuer la sienne d’un guttural « Hun ?» si bécasse et vide d’intelligence que ça en devient caricaturé. La brute abrutie fait aller son tiers de neurone et convient qu’il est peut-être propice à ce qu’il obéisse à la mise en garde, faisant résonner ces deux enclumes qui lui servent de pieds sur le sol alors qu’il fait leeennnnttteeement volte-face sur ma sauveuse. Je parie qu’il saigne du pif après pareil effort mentale, j’dirais même que perché où je suis, j’arrive même à sentir l’odeur de cramer sous son cuir chevelu…. Qu’il ne possède pas, bawawawawawawawawawawawaw !
Boule à Z : Tou penséeeyy, que mo---moa mi-miéchant, jaune fille ?! Roberto, coupâble !
C’est complètement faux votre honneur. Il tient d’où cette accusation ? Il n’a même pas de preuve ! Pause. Rewind. Play : Pendant qu’elle se tord à l’image d’un minable petit insecte que l’on écrase sous son pied, pressé par un temps que je n’ai plus, je m’affaire à fouiller ses poches et tombe sur une lettre d’adieux qui met en lumière les circonstances de son meurtre. Pause. Avance rapide. Play. CROTTE ! La lettre. La foutue lettre ! J’l’ai pas zigouillée. Je l’ai même laissé sur le corps d’Esterel. Je peux chier dans mes skinny, dites ?
Je crains pour ma vie, là. Clairement, la ténébreuse demoiselle qui nous garde en joue n’a pas l’air de rigoler. Boule à Z semble peu à peu comprendre ce message…
- HiiiiiiiiIIIIIiiiiiii !
Ça c’est moi et mon cri de fillette qui comme un étron retombons et se rétamons au sol. Libéré du balaise, je prends le temps d’encaisser le choc de ma chute, pour ensuite me relever et m’approcher de mon ange gardien. Si elle pouvait embrocher l’Abrutis, franchement, ça m’arrangerait beaucoup. Hum…
- Pour l’amour du ciel, merci ! Meeerrrcciiii beaucoup ! J’avais si peur ! Vous me sauvez la vie ! Dis-je, poussant le drame jusqu’à plaquer le dos de ma main sur mon front et rabattre vers l’arrière mon échevelé de toison de princesse et observer plein de reconnaissance mon archer favorite. Je bigle des mirettes pour gratter, épurer et sculpter ce visage de porcelaine qui se cache dans la pénombre de son arc et la cime saillante de sa flèche. Oooooh qu’elle n’a pas l’air de rigoler, celle-là ! Je dois me barrer et vite. Vite avant qu’elle ne repère la supercherie.
- Cela dit, ma femme et mon enfant m’attendent pour le dîner. Je dois malheureusement vous quitter. Je suis désolé.
Sur quoi, je donne une pichenette sur le bout de la flèche, imite une salutation distinguée avec jupette imaginaire et décide de prendre la poudre d’escampette en prenant jambe à mon cou…. Un peu trop dans le sens propre du terme alors qu’au niveau des rotules, alors que j’amorce mon premier pas de course, mes deux cannes de serein se détachent et me font piquer du nez….
CROTTE !
Et le talisman de Borkasteus décide que c’est le moment propice pour sortir de ma poche et de glisser sur le parterre….
CROTTE PAR DEUX !
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Freydis
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Sam 27 Avr 2019 - 17:02
Les hautes cloisons qui nous entourent forment un espèce de piège étroit qui se referme sur nous, et je me trouve hasardeusement planté en travers de sa seule issue possible. Enfin la plus facile, car il serait tout à fait envisageable, avec un peu d’agilité, de monter sur le rebord d’une fenêtre et de prendre appuis sur les roches et les failles dans les murs texturés, afin de se hisser sur les toits. Mais d’une façon ou d’un autre, ces deux-là ont le malheur de se retrouver sous mon joug et j’ai la réputation d’être une tireuse hors pair, alors à leur place, je me tiendrais tranquille et j’obtempèrerais. Sous mon œil méfiant, le géant s’exécute, en se tournant leeennnttteeement sur lui-même, effectuant ses gestes le plus prudemment que ses grosses souches puissent lui permettre. La lueur de la lune éclair les traits de son visage qui m’apparait soudain étrangement familier. Mes yeux se rapetissent et je prends environs six secondes pour relier les éléments. Ça y est, je sais où j’ai vue cet homme! Ou plutôt cette créature. C’est un vampire de Crimsondale! Un des sbires d’Illyria qui se prénomme Balthazar. C’est surtout un grand ballot qui a tout dans les muscles et un petit rien dans la cervelle, mais qui exécute sans broncher les moindres petits désirs capricieux de sa reine chérie. « Tou penséeeyy, que mo---moa mi-miéchant, jaune fille ?! Roberto, coupâble ! » S’indigne-t-il en affichant une moue, qui se veut trompeusement innocente. Mais je ne suis pas dupe! Mon arme pointée vers lui, effectue un bref mouvement vers le bas, suivant la direction de mes pupilles dorés, qui le somment sévèrement de déposer immédiatement sa victime au sol. Ce qu’il accomplit sur le champ, comprenant sans doute que je n’hésiterais pas une seconde à le transformer en poussière, le cas échéant. Il faut croire que ma réputation me précède.
« HiiiiiiiiIIIIIiiiiiii ! » Ça, c’est le petit cri aigue, digne d’une bouilloire en surchauffe, que laisse échapper le présumé homme qui foule enfin le sol, atterrissant sur ses pieds chancelants. Je fronce les sourcils, dubitative, et l’examine rapidement de haut en bas, me questionnant sur les motifs ayant poussé le gigantesque colosse à s’en prendre à lui. Cet inconnu est peut-être un ennemi d’Illyria, ou encore possède-t-il quelque chose qu’elle convoite? Des informations, ou un objet? Je ne peux m’empêcher de soupçonner la reine des vampires d’y être forcément pour quelque chose. Les sangsues ne se baladent généralement pas si loin de leur territoire sans raisons apparentes.
L’étranger se lance alors dans une cascade de remerciement, prenant rapidement des tons ridiculement mélodramatique. Et je reste là, à l’observer pousser la note assez loin, pour qu’une lueur de suspicion s’empare de mon regard et le transperce. Il s’approche alors de moi en m’indiquant qu’il doit rentrer car sa femme et ses enfants l’attendent pour le dîner…. Ce qui est assez improbable vue l’heure tardive. Non mais, il est sérieux ? Il pense vraiment s’éclipser comme ça et s’en tirer à si bon prix! Que non! Alors qu’il passe à côté de moi, après avoir envoyé une petite pichenette sur la pointe de ma flèche, je l’interpelle :
- Minute Roberto! Je me retourne vivement dans sa direction et change de cible. Je crois que tu…. Et je n’ai pas le temps de terminé ma phrase qu’il prend son élan, prêt à s’enfuir. Grave erreur! Il n’ira pas loin. Je reste tout à fait stoïque et me concentre afin de lui viser les jambres… puis, l’improbable se réalisa. On entend un étrange bruit de craquement à donner froid dans le dos et l’homme s’effondre soudainement au sol. Mais ma flèche n’est pas encore partie... alors quoi? Il s’est simplement foulé la cheville, ou quelque chose dans le genre… sérieux? C’est d’un ridicule! Je remarque alors un objet brillant sur le sol juste à côté de lui. Mon cœur manque un battement. LE PENDENTIF BORKAJSAISPASQUOI !!! Celui que je cherche depuis des heures. C’est carrément utopique de croire que j’étais prête à baisser les bras il y a quelques minutes et que ce bouffon me l’offre finalement sur un plateau d’argent en se foulant la cheville. Et c’est pourtant ce qui vient de se produire. Enfin, tout n’est pas gagné! Je m’élance vers lui, alors qu’il tend désespérément la main vers l’objet pour le reprendre.
- JE NE FERAIS PAS ÇA SI J’ÉTAIS TOI!!
J’arrive à sa hauteur et rapidement, je lui attrape le bras, le tort vers l’arrière et le plie dans son dos, alors que mon pied s’écrase au creux de ses omoplates, pour l’immobiliser au sol, face contre terre, dans une position peu élogieuse. Mais, mais, mais, mais… quelque chose d’étrange se produisit. Encore le curieux bruit. Ça vient de lui… et tout à coup, je perds l’équilibre vers l’arrière, entraînant son bras avec moi, alors que le reste de son corps demeure au sol. Je ne peux alors m’empêcher d’échapper un petit cris strident, affichant une mine horriblement dégoûtée.
Et c'est à mon tour de me retrouver au sol...
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Lazarus
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Lun 13 Mai 2019 - 10:00
La situation s’expose considérablement. Semblable au talisman de Borkasteus qui se fait la malle de la poche de mon blouson et décide que c’est le moment venu pour briller sous le clair de lune et mettre en lumière tous mes méfaits. L’archée ne semble pas croire à ma prestation de demoiselle en détresse et je ne me demande même pas pourquoi. L’art dramatique, se mettre dans la peau d’une personnalité qui n’est pas aussi fabuleuse que la mienne, j’ai le regret de m’avouer que ce n’est pas ma force et mon talent ! À deux bras de devenir homme-tronc, affalé sur le ventre, je veux ramper jusqu’à ma précieuse lubie, parviens même à l’effleurer du bout des doigts, la pointe de ma petite langue rose, sous l’effort de ma concentration, franchissant la barrière de mes lippes crispées à l’imagine d’un petit clitoris bombé d’excitation et qui patiente la vague grisante du nirvana des plaisirs coupables. Main tendue droit devant et doigts qui s’agitent dans le vide obscur de la nuit comme si je recherchais la prostate dans le creux du fion de Monsieur, j’suis à une simple cuticule de récupérer ce salopard de fuyard de talisman, mais le pas feutré d’une svelte silhouette -que je vois apparaître que trop tard du coin de l’œil- fait s’écrouler comme un château de cartes mes espérances alors qu’elle m’agrippe sauvagement par le bras et replie impitoyablement ce dernier dans mon dos comme une fragile et mirliflore aile de poulet alors qu’elle me fait bouffer la gravelle d’une violente plante de pied écrasée dans mon dos.
- Blonnnnnweffffwef ! Neeeoonnn ! Ne baises pas ç---
Crack et scrouch ! Ou scrouch et crack. Pardonnez le manque d’indulgence à l’égard de l’ordre des sons de mon bras qu’on vient sans aucun ménagement de me déboîter, j’suis comme qui dirait trop préoccupé par le fait qu’il est actuellement déboîté. Et mon visage demeure écrasé parterre et je mange la poussière. Joie !
- Ah, chuper ! Merchi ! Cha va prendre une bie bour le reblacer ! Que je chouine, frustré comme un petit diablotin, les dents couvertes de sable et la bouche pleine de cailloux.
Désormais à un bras de devenir homme-tronc, avec l’agilité miséreuse d’une mouche à qui on a arraché les ailes, je me relève lorsque le poids du pied ressenti dans mon dos s’allège et viens m’asseoir en observant piteusement mes jambes désarticulées sur le travers et qui me donnent des airs plutôt familiers avec les poupées de chiffons de ma défunte sœur que je me plaisais autrefois de massacrer à coup de hache… parce que oui, mes tendances sociopathe remontent à très loin. J’essaie d’extirper ma jolie frimousse à l’air médusée de la jungle de ma belle chevelure en bataille, postillonnant sables et poussières au travers de jurons tout à fait légitime alors que le songe fataliste me traverse d’un éclair éblouissant la cervelle. J’ai besoin de mes deux mains pour refixer mes jambes et m’éloigner de cette caricature de Monsieur Patate.
Je jette un regard affolé autour de moi, à la cherche de mon membre…
- Cha ! Ch’est à boi, boleuse de bras !
Ce qui est génial avec ce pouvoir poisseux, c’est que je conserve un lien télépathique avec chacun de mes membres et que quand je les perds, je peux les commander à distance et c’est exactement ce qui se produit lorsque mes yeux malicieusement se plissent et que par la force de la pensée j’ordonne à ma main de se libérer de la prise qui la maintient en otage... L’attaque est brutale, violente, instantanée et surtout infaillible…. Au niveau de ses côtes, mes jolis doigts de fée commencent à la chatouiller alors que le reste de mon bras orphelin s’agite dans tous les sens ! Mouahahahahahahahahahaha ! J’suis tellement vil et méchant ! La voleuse de bras en pleine bataille sanglante avec mon membre, à une envie près de gassouiller des enfantins giligilis de circonstances, non loin derrière j’entends le vieux et gros bougre qui s’active.
- LAAAAA talismAAaaaaNNNNnnn ! À Moaaaa !!!! Qu’il gueule, l’Abruti, entamant le mouvement qui incite à une course zélée en direction de notre bijou précieux…
Élan fou que j’achève heureusement, m’affalant sur le flan, agrippant au passage ma jambe gauche, pour aller faire un croc-en-jambe à boule à Z qui minablement s’écroule parterre à son tour alors que moi j’amorce un conquérant roulé-boulé et abandonne sur le terrain mon autre jambe. Je roule jusqu’à la hauteur du talisman de Borkasteus, m’en empare de ma seule paluche restante et sans mettre fin à ma roulade.
- Hahahahahahaha ! Ch’est boi le beilleur ! Hahahahahaha-AAAAHHHHHHHHH !
Qu’on peut m’entendre gueuler de frayeur, alors que ma carcasse roulante vient embrasser la pénombre caverneuse d’un canal en bord de route que je n’avais pas du tout remarqué !
CROTTE PAR TROIS !
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Freydis
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Mar 18 Juin 2019 - 12:53
- Par Helix, mais qu’est-ce qu… Cette exclamation quitte ma bouche un quart de seconde après que mon fessier eu heurté lourdement le sol poussiéreux. Je tends mon bras devant moi, observant avec dégoût le membre de cet homme pendouiller mollement devant mes yeux dubitatif (j’imagine déjà vos esprits s’échauffer, mais je vous interromps tout de suite dans votre élan, ce membre en question s’avère être un bras). Ok, je m’avoue complètement médusée – dégoutée surtout, mais aussi médusée, oui. Sérieusement, il faut me croire, je n’avais absolument aucune intention de lui arracher un membre avec cette clef de bras – que j’ai d’ailleurs utilisé plus d’une fois, sans pour autant frôler le résultat actuel. Je connais les limites de ma force, qui demeure tout à fait typique de n’importe quel Natif de ce monde. Ce n’est pas là que réside mon talent à moi. Bien qu’il ne m’aurait pas déplu de posséder une force surdéveloppé. Au contraire! Je me suis déjà attardé à songer à tous les avantages que ce don aurait pu me conféré, néanmoins de mon point de vue actuel, il m’apparaît plutôt violent d’envisager les dégâts que j’aurais pu engendrer.
Je l’observe se redresser difficilement à l’aide de son bras restant, constatant avec incrédulité qu’il ne semble pas bouleversé, ni même inquiet de se retrouver amputé de la sorte. La ribambelle de jurons qu’il déballe en replaçant sa toison rebelle me laisse entendre qu’il est surtout très irrité. Je cligne des yeux à plusieurs reprises, toujours aussi décontenancé. Cet homme est svelte – dans les soixante-dix kilo je dirais, néanmoins malgré cette chétivité, son bras n’aurait certainement pas dût se rompre de la sorte, aussi facilement qu’une branche de bois sec qu’on disloque de son tronc. C’est anormal. Mais il n’y a pas que son bras qui cloche, ses jambes aussi ont une drôle d’allure. Elles sont complètement distordues, comme si elles étaient inanimées et qu’il n’en possédait plus le contrôle. « Cha ! Ch’est à boi, boleuse de bras ! » Me lance-t-il la bouche pleine de gravas en crachotant.
Voleuse de bras! Mais je n’en veux pas de cette « chose » moi!
Et c’est alors qu’un truc vraiment bizarre se produisit (Bon c’est pas comme si le début de cette épopée avait été très cohérente non plus). Le bras jusqu’ici inanimé commença à gigoter sous mes yeux horrifiés. Il s’allongea vers moi et ses doigts se mirent à me… chatouiller au niveau des côtes. Prise au dépourvu, j’essaie de résister à l’envie de me tordre de rire, mais je n’y arrive pas. Des gloussements s’échappent de ma gorge alors que je remue dans tous les sens, essayant tant bien que mal d’éloigner cette « chose » de moi, afin qu’elle cesse ce supplice. Je vois alors du coin de l’oeil le géant s’élancer vers le bijou en gueulant. Je cherche à me relever, toujours aux prises avec les taquineries de ces cinq petits doigts diaboliquement agiles. L’homme bizarrement désarticulé s’élance sur son flanc et attrape l’une de ses jambes – aussi facilement que je lui ai retiré son bras et s’en sert tout bonnement pour faire un croc-en-jambe au gros bêta, qui y perd pied et s’effondre lourdement de tout son long. Je fronce les sourcils. Ok, alors avec tout ce que je viens d’observer, j’en déduis que… c’est donc cela son don? Je me souviens avoir entendu parler de ces capacités propre aux Natifs de l’eau sur les bancs d’école. Néanmoins je n’en avais jusqu’ici jamais observer en vraie. C’est troublant je dois dire.
Voilà ce tordu qui se met à rouler sur le côté en attrapant le pendentif tant convoité au passage, tout en se moquant qu’il est le meilleur… je penche la tête sur le côté en fronçant à nouveau les sourcils, le voyant foncer immanquablement vers le canal en bord de route. Il va s’arrêter avant. Il l’a vue. Non? Je confirme qu’il l’ignorait en le voyant disparaître au creux du canal dans un grand « AAAAHHHHHHHHH ! » qui se répercute contre les cloisons qui nous entourent. Avec urgence, je tends ma main libre vers mon arc, toujours affairée à me débattre contre les giligili de cette main un peu trop collante à mon goût. Néanmoins, avant que ma main n’atteigne ma précieuse arme, je vois la grosse paluche du grand chauve s’en emparer. Et sans me laisser le temps de m’opposer à cette prise d’otage, il brise mon jouet en deux! L’indignation se lit sur les traits de mon visage, alors qu’il jette les deux parties distinctes de mon arc par terre comme un vulgaire déchet.
- Oh ÇA c’est vraiment méchant Balthazar! Sur ces mots, j’arrache de force la main qui s’accroche au tissus de mon t-shirt et je la lui balance directement en pleine tronche, où elle s’aggripe goulûment comme à la poitrine de sa mère. Le vampire tombe à la renverse, tentant désespérément de retirer cette « chose » de son visage dans lequel elle enfonce ses ongles sans ménagement. Je ne pensais pas qu’on en était à se faire ce genre de coup bas !
Dis-je le souffle court, tout en me relevant. Mais alors que j’engage le pas vers l’autre zigotto échoué dans le canal un peu plus loin, Balthazar me fait savoir qu’il n’a pas dit son dernier mot. Il empoigne ma jambe d’une main, alors que de l’autre il continue son combat contre la main zombie qui semble vouloir l’écorcher vif. Aussitôt, je perds pied et me retrouve à nouveau au sol, envoyant une ruée de coups de pieds vers mon assaillant.
- LÂCHE-MOI ESPÈCE DE DÉGÉNÉRÉ!
Je passe mon bras dans mon dos, attrape une flèche dans mon carquois et la plante férocement dans la chair de son avant-bras, lui faisant aussitôt lâcher sa prise sur ma cheville. Il hurle de douleur, alors que ses doigts se crispe sous la puissance de la douleur. D’un pas frustré je laisse Balthazar derrière et m’avance plutôt vers le canal, sortant une seconde flèche, que je pointe vers l’individu détenant l’objet que je convoite.
- Je passe une très mauvaise soirée, alors je te conseil de me donner gentiment le pendentif si tu ne veux pas subir les frais de ma mauvaise humeur….
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Lazarus
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Dim 14 Juil 2019 - 15:16
Je me souviens de cette fois. De cette ultime fois où je m’étais réveillé aux côtés d’une vieille échevelée édentée et à l’œil de verre qui la faisait bigler comme une ignoble chèvre écervelée. La surprise, elle n’était pas à ce niveau. Non. Nenon. Neni. Elle était plutôt au niveau de mes poignets. J’en avais un de ligoté à un barreau de la tête de lit et le second… complètement dénudé de ma main droite. On me l’avait arraché et volé ! Au travers du brouillard de mon réveil, à ce moment-là, j’étais parvenu à dissocier les formes d’allures spectrales et de constater que la vieille vicieuse bique se touchait le bourgeon du plaisir avec ma pauvre main volée et j’entends encore aujourd’hui les beuglements d’animal égorgé que provoquait chacune de ses jouissances. Pareille vision, de si bon matin, ça marque un homme ! Ça marque si profondément un homme que ce soir je commence à ressentir la même excitation que ce matin-là. Parce que oui, les pas plus fabuleux que moi, je confesse que me faire arracher les membres, c’est pour moi quelque chose d’érotique et d’aphrodisiaque. Savoir que des gens se trimballent avec une partie de mon admirable et sexy petit moi-même, c’est extrêmement séduisant !
Ne pas être coincé dans un caniveau, je serai fort probablement en train de couiner de plaisir et de me prévoir une belle pause tendresse avec moi-même. MAIS ! le talisman de Borkasteus demeure ma priorité et j’espère sincèrement me tirer de cette épopée avec tout mes membres et sans me faire embrocher par la flèche de notre Cupidonne. Pas besoin de sa pique en plein coeur, de toute manière, je suis déjà assez en amour avec ma propre personne !
La voix résonne vers le plus haut. Elle me force à trousser le nez vers les airs et de chercher dans la pénombre cette silhouette féminine que je sais reconnaître maintenant que trop bien. Moi qui suis présentement en train de chercher une issue en rampant comme une chenille épatée (diminutif de : sans pattes), pour sortir vainqueur de ce fichu canal, je peux vous dire que je n’arrive même pas à la cheville de cette guerrière et que je sais qu’elle m’en flanquera une si jamais j’émoustille une fois de plus sa mauvaise humeur.
- Je reconnais cette fougue, cet esprit obstiné et cette rage de vivre ! On la repère généralement dans les cœurs des Natifs de l’Obsidian Kingdom ou celui d’une mère, que j’affirme, indubitable dans ce que je sais avoir deviné et pour essayer de gagner du temps et finalement trouver cette satanée issue ! Ce qui ne s’avère pas facile, lorsqu’on a une archée qui n’attend que le faux pas de votre part pour vous balancer sa flèche.
- Fille ou garçon, le petit chérubin et fruit de vos entrailles ?
Parler bébé en de pareils circonstances, je le reconnais, ça fait bizarre… Mais j’espère sincèrement que cela apportera un sursit !
- J’ai un marché à te proposer. Tu me refiles mes jambes et mon bras. Le talisman, ensuite, il sera à toi !
Elle est libre ou non de l’accepter, ce marcher !
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Freydis
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Mer 21 Aoû 2019 - 13:38
Je déteste Ignalius. Je déteste ses requêtes. Et là maintenant, je déteste cette satané ville qui sens le poisson. Ce n'est pas la première fois qu'à cause d'Ignalius, je me retrouve dans la merde jusqu'au cou. Et dire que j'ai beau remuer ciel et terre pour arriver dégoter tout ce qu'il me demande, de son côté, il n'a toujours pas été en mesure d'accéder à ma requête, ayant toujours un contre-temps ou une complication quelconque pour illustrer ses retards. Mais je ne suis pas dupe. Je sais qu'il se paie ma tête. Qu'il se sert de moi, de mes capacités et de mes motivations. Mais je me sens démunie. Au pied du mur. Je ne sais pas je ne sais plus vers qui me tourner. Et j'en ai marre de nager à contre-courant, malmenée par les remous tumultueux, aspiré immanquablement vers les abysses. Je suis seule dans ma barque, seule dans mon océan de malheurs... et je lutte. Je lutte pour tout ce que je crois juste. Pour tout ce à quoi je tiens. Je lutte parce que c'est tout ce que je sais faire. Mais lutter ce n'est pas vivre. Lutter c'est à peine survivre. Et je donnerais toutes les vies que j'ai dans ma manche pour n'en vivre qu'une, mais pleinement, au près de ma fille, sans tracas, sans malheur. Juste vivre, tranquille. Mais je crois que la vie a d'autre projet pour moi. Alors j'essaie simplement de suivre le courant... sans trop dériver.
La pointe de ma flèche se rapproche un peu plus de l'homme, de ce petit bout d'homme... enfin, de ce qu'il reste de lui. Mon visage passe dans un filet de clarté argenté, alors que je me voûte tout juste au dessus de lui. Il parle trop. Beaucoup trop. Je me surprends alors a considérer l'idée de l’assommer d'un bon coup précis, pour ensuite le fouiller tranquillement une fois inconscient. Perspective fugace que je m'efforce de chasser de mon esprit, mais qui devient de plus en plus alléchante au fil de ses allégations. Mon regard se rapetisse, basculant brutalement vers la méfiance lorseque je l'entends parler d'Obsidian Kingdom et de l'instinct maternelle qu'il croit déceler chez moi. Il s'aventure sur un terrain dangereux celui-là! Et quand il me demande le genre de mon enfant, je serre aussitôt les dents, appuyant vivement le pointu de ma lame contre son torse.
- Je te conseil de la fermer. Lui murmuré-je comme un conseil tranchant.
Et contre toutes attentes, je ne dois pas être suffisamment convaincante, car il ose repartir sa machine-à-parole de plus bel, me proposant un marcher qui se veut supposément alléchant. Alors je ne peux m'en empêcher; je laisse échapper un petit rire rauque et amer, secouant légèrement la tête en signe de désapprobation. Encore un autre qui veut se payer ma tête, tient donc! Je pose alors la semelle de ma botte contre la main restante de l'homme-presque-tronc et, après avoir lancé un regard furtif vers Balthazar - toujours occupé avec la main baladeuse, je prends le temps de lui répondre.
- C'est vraiment hilarant que tu penses être en position de marchander. Dis-je d'un ton acerbe. J'ai quelque chose d'autre à te proposer Roberto... Je fronce les sourcils et désigne son bras restant avec la pointe de ma flèche. Et si je prenais cette main et que je te l'enfonçais bien profond où je pense, histoire de voir si en ouvrant la bouche tu peux nous faire des coucous? Cette pensée me chicote depuis tout à l'heure...
Je serre les mâchoire. Mon petit sourire malin s'efface, me laissant de marbre, le temps de laisser cette idée faire son petit bout de chemin dans les recoins poussiéreux de son esprit. Qu'il puisse assimiler que je ne rigole pas. Mes poumons se vident sèchement et j'entreprends une petite fouille corporelle... mais... je m'interrompt, prenant conscience du silence.
Oh merde!
Je me jette au sol - enfin, sur l'homme que j'étais occupé à fouiller - au dernier instant, évitant le projectile de justesse. C'est Balthazar qui vient de me lancer la flèche que je lui avais planté en travers de l'avant-bras. Et vue la super-force des vampires, l'objet en question aurait facilement pu me transpercer. Toujours perché juste au dessus de notre ami démembré, je me relève prudemment sur mes avants-bras, histoire de voir ce qui se trame au-delà du canal. Ça n'augure rien de bon. Balthazar semble complètement hors de lui, brandissant la main de l'homme-presque-tronc dont il a réussit à se départir et qu'il maintient d'une poigne de fer. Puis, il donne un coup de pied sur une des jambes qui traîne par terre.
- ROBERTO!!! DONNÉEYY MOI LA TALISMAN, OÙ JÉ TÉ JOURE QUÉ JÉ RAMAINE TES MEMBRÈS CHEZ MOI ET J'EN FÉ USÂGE PERSONNÉL. TOUAAA PÂS VOULOIR ÇAAA ROBERTO!!!! Il serre un peu plus la petite main animé entre ses grosses paluches. Les doigts se tordent bizarrement. Mon regard s'abaisse alors vers Roberto, examinant l'expression de son visage, histoire de valider si ses membres sont toujours sentient une fois détachés de son corps. Je valide assez vite. TOUA PÂS VOULOIR ÇAAA!!! HAHAhahahAHAHahahAH!!! répète-t-il cette fois accompagné d'un petite rire presque troublant.
Et c'est ennuyeux, mais je profite de cette douloureuse diversion pour continuer ma fouille, tâtant bien vite une proéminence contre sa cuisse (arrêtez encore de vous exciter, je veux dire: dans la poche de son pantalon). Je m'empresse alors d'y glisser ma main, extirpant aussitôt le talisman. Je m'en empare... le fourre dans ma propre poche. Puis, je passe par dessus Roberto en lui glissant un:
- Bonne chance... au passage, et je m'empresse de longer le canal poisseux à quatre pattes, à la manière d'une souris voleuse, jetant quelques coups d'oeil furtif par dessus mon épaule.
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Lazarus
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Mer 4 Sep 2019 - 16:09
Si je pouvais oser penser, tout à l’heure, que les événements s’enchaînaient beaucoup trop rapidement, j’dois vous avouer, les amis lecteurs, qu’il en n’est absolument rien pour l’instant présent. Le temps que le gros doigt d’une divinité quelconque de l’Ether Kingdom me touche de sa suprême illumination et que je comprenne que je me suis peut-être aventuré sur un bien dangereux sujet de conversation, je sens la semelle d’une chaussure venir s’écraser sur les quelques os restant de ma pauvre paluche complètement réduite en compote sous pareille moyen de pression. Cette archée à l’œil acéré d’un faucon a vraiment les nerfs en boules et est parée à absolument tout risquer pour récupérer ce qu’elle est venir conquérir dans notre gluant royaume de crustacés et triton ! Moi, de connivence avec les bestioles à sang froid, je ne peux m’empêcher de la dévisager avec de grands yeux de merlan frit alors que ma bouche se contorsionne en une moue rappelant la gueule poisseuse des poissons nettoyeurs, pour illustrer la douleur cuisante qui me parcourt présentement chaque fibres nerveuses de ma pauvre main écrabouillie.
- Aie ! Aie ! Aie ! Mais pourquoi –Aiiiieeee- Vous m’appelez tous Robert—Aiiiieeeeee-euh—o!?
C’est une question qui se demande, non ?! Où il a été écrit, dans l’Histoire, que ma lâche de mère me détestait à ce point pour m’affubler d’une identité aussi hideuse que couramment trop latino-terrienne ? N’empêche que cette guerrière des temps modernes n’est pas folle et dupe. Elle a vu claire, comme au travers du cristal, dans le subterfuge que je lui balançais grossièrement…
- L’anatomie, ma belle, ça ne fonctionne pas comme ça ! De toute, j’crois que les reflux gastriques et excréments risquent en premier lieu de te passer le bonjour avant ladite paluche que tu veux m’enfoncer où tu penses. J’ai mangé, ce midi, le plus répugnant des fish and chips et depuis ce temps j’ai des ballonnements qui inévitablement me donneront la chiasse ou la gerbe… ou du moins si j’suis encore en vie pour aller asseoir ce qui me reste de carcasse sur le trône…
Ouais, je suis un redoutable moulin à paroles. J’y peux rien, c’est un mécanisme de défense et je suis comme qui dirait en danger de mort présentement alors il devient inévitable que les mots défilent encore plus rapidement que les événements qui s’enchaînent. Et je ne sais pas où elle a trouvé affriolant, comme ça, pendant la discussion de mon transit intestinal, l’idée de se voûter au-dessus de moi et de laisser courir sur les ruines de mon corps ses jolies petites mains fouineuses.
- Hihihihihihi ! Hohohohohohoho ! Mais arrêteuh, tu me chatouill---Hihihihihi !
Cette nana est dotée de ce don inné pour me laisser recracher les onomatopées les plus castratrices de l’histoire des bruits et sons humains ! Mais je sais ce qu’elle cherche avec autant de frénésie ; le talisman. Cet objet précieux que nous sommes tous en train de s’amouracher éperdument et avec un léger soupçon de sadisme. Mais l’œil de faucon de mademoiselle l’archée fera inévitablement mouche. Le bijou, après ma chute grotesque, j’ai pris le soin de le cacher dans un lieu hyper sûr et introuvable… j’suis comme l’un de ces putains de coffre-fort verrouillé à doubles tours et qu’on a enterré à quelques part dans les landes calcinés du royaume de l’Onyx alors que la clef est caché bien creuse dans l’estomac du premier fou j’aurai convaincu de le lui faire avaler. Bref, elle ne le trouvera jamais et j’en mets mon bras complet au feu !
Tordu de rire, rouge comme la couenne d’un méchoui à point grillé, le souffle court, j’essaie de lui affirmer que sa petite fouille corporelle restera comme le ramassis de ce soir : infructueuse, décevante, pour un rien accaparante et aussi dégarnie que la bouille de notre cher Balthazar. Il me vient toutefois une autre phrase en bouche, lorsque dans un élan de passion (???), elle s’élance de tout son poids plume sur moi et que je me retrouve nez-à-nez avec le pif de mon agresseuse. Elle a le regard ahurie de celle qui vient d’éviter et de justesse l’envolé d’un objet non identifié et lorsque le sifflement aigue dudit projectile se fait entendre à une mèche de cheveux de mon oreille, je fais rapidement l’équation : Balthazar lui a relancé sa flèche de cupidon et notre histoire pas d’amour peut bien se poursuivre :
Baltazar qui tempête non loin et cogne sur quelque chose. Un hurlement de douleur poussé de ma part. Des mains qui me refouinnent. En second hurlement de douleur poussé de ma part. Une main qui rampouille vers mon bas-ventre. Et le lion qui veut désormais sortir de sa cage.
- Euh—Ouch---Non—Ma chérie—Ouch---Ça c’est pas la bonne proéminence, que je prends néanmoins la peine de lui roucouler à l’oreille et le sourire gredin aux lippes. Elle a beau se rapprocher de mes bijoux de famille, jamais elle ne mettra la main sur ce qu’elle convoite aussi obstinément. Pourquoi ? Parce que : j’suis comme l’un de ces putains de coffre-fort verrouillé à doubles tours et qu’on a enterré à quelques part dans les landes calcinés du royaume de l’Onyx alors que la clef est caché bien creuse dans l’estomac du premier fou j’aurai convaincu de le lui faire avaler. Bref, elle ne le trouvera jamais et j’en mets mon bras---
Hin ? Quoi ? Pardonnez-vous, les amis lecteurs ? Elle me murmure quoi comme ça et détale à quatre pattes avec quoi en main ?! Non mais comment elle a fait pour le retrouver ?
- HEY, ATTENDS---MAIS COMMENT T’AS FAIT POUR LE TROUVER ?
Il. N’en. N’est. Pas. Question. Hors de question qu’elle nous quitte comme ça ! Têtu comme une mule, avant que boule à Z se la rapplique sur moi, je prends le temps de joindre mon pouce et index entre mes lèvres et d’un sifflement/postillon de rappeler au pied mes jambes qui de par cloche-pied bondissent/reviennent à moi comme des gentils toutous bien dressés. L’image n’a pas de prix, je vous le concède et avant que boule de billard me balance son point à la tronche, je lui gueule, comme une jeune effarouchée qui joue à touche-kéké pour la première fois de sa vie :
- C’est pas moi qui la tiens, c’est Ellllleeeee !
- Touaaa Diré Kewwwwaaaa, Roberto ?!
- C’est pas moi, c’est EEEEEEelllllleeuuuhh !!!!
- Ah, vouais ?
- Oh, oui !
- Aaaahhhhhh, vouaiiiiiissss !?
-Oh, ouiiiiiiii !!!!!!!!
Bref, notre petit dialogue se poursuit durant de trop longues secondes, ce qui donne le temps à mes jambes de continuer à sautiller vers moi et joyeusement. Pendant ce temps il y a notre archée voleuse à l’œil de faucon qui a toutes les occasions du monde pour nous distancer et c’est à cette réflexion que Balthazar se relève et entame sa furieuse chasse à la femme dans le canal. Abandonné à mon sort, aussi borné que les deux autres, alors que je suis si près de récupérer mes deux jambes, non sans peine, je parviens à me rétablir sur mes deux trognons et d’entamer une série de sautillages pour rattraper ceux qui nous ont quittés.
Vous connaissez l’ordre de la chaine alimentaire ? Il y a la souri qui court, derrière elle il y a le chat qui chasse la souri alors que derrière lui l’on retrouve le chien qui lui pourchasse le chat alors que derrière le chien il y a le maître qui court après le chien ? Bah, pour en ce moment, rappelez-vous simplement de ces détails :
Souri = Archée voleuse à l’œil de faucon. Chat = Balthazar et son crâne dégarnie. Chien = Lazarus et ses trognons. Maître = Deux jambes qui bouing bouing comme des perdues.
Qui remportera la course ? Oh, ça… on n’en sait encore rien… Mais l’idée que le canal se débouche dans un dédale encore plus profond et sombre ne semble pas du tout nous effleurer l’esprit et pourtant on le devrais… mais comme des étrons sans cervelles l’on poursuit notre débandade jusque dans les égouts du royaume…
CROTTE PAR QUATRE !
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Freydis
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS) Mar 28 Jan 2020 - 12:29
Jamais. Au grand JAMAIS je n'aurais pu imaginer une seule seconde - et ce même dans mes pires scénarios envisageables, qu'un jour je jugerais approprié de me jeter volontairement dans la cavité incertaine des égouts d'Azuria Creek! "C'EST ABSURDE! DU GRAND N'IMPORTE QUOI!! JAMAIS ÇA N'ARRIVERA!" Voilà ce que je vous aurais sans doute rétorqué, d'un air fortement dégoûté. Mais enfin, la théorie possède toujours une certaine marge d'erreurs, et j'ose prier Yorys pour que le talisman de Borkajsaispasquoi justifie amplement le désagrément de se mettre dans la merde jusqu'au cou, afin de le préserver de mains potentiellement mal intentionnées. Et puis, dans mon cas la gadoue m'arrive tout juste à la hauteur des chevilles, ce qui n'est pas si mal quand on y pense... ça aurait pu être pire, non?
C'est pas vrai? Non?
Voilà, s'en est finit! Je n'ai plus de dignité! Elle s'est fait la malle tout juste au moment où mes pieds ont atterrie dans la gibelotte odorante stagnant tout au fond des canalisations. Amour-propre, fierté, honneur, appelez-les comme vous voulez, tous se sont évaporés d'un coup, me laissant pour seule compagne, cette odeur infecte qui s'accroche désormais à moi comme à une nouvelle conquête inespérée qu'elle ne voudrait plus jamais quitter. Et, alors que je sprint dans un tonner de "splish, plash" aussi bruyant qu'odorants, je désespère à l'idée de voir ce parfum me coller à la peau bien au-delà de cette mésaventure, dont je ne risque pas de me vanter à qui que ce soit.
Il fait noir là dessous. Un noir total. Mes bras sont tendus, tantôt sur les côtés, tantôt en avant, pour éviter de me prendre une cloison dans la tronche. Au mieux de mes connaissances, je tente d'imaginer la cartographie de la ville afin de visualiser mon trajet dans son sous-sol. Mais en vainc, je ne connais pas Azuria Creek sur le bouts des doigts, et dans la pénombre de ses entrailles, après un certains nombre de virages hasardeux, j'en viens à perdre le fil. Mais je ne m'arrête pas pour autant. Pas tout de suite! Je ne peux me le permettre, car l'écho qui me succède m'indique immanquablement que quelqu'un est à mes trousses. Ce qui me rassure tout de suite en ce qui concerne la valeur de ce fichu pendentif. S'ils se sont aventurés eux aussi dans ces canalisations échappant à toutes les règles d'hygiènes primaires, le butin doit certainement en valoir le désagrément! Alors à grandes enjambées salissantes, je fais au mieux pour le (ou les) distancer, faisant fi de la nausée qui me prend à la gorge de temps en temps et me donne des soubresauts répulsifs qui passent à un cheveux de me faire renvoyer mon dernier repas. Courage, encore quelques mètres.
Je stop enfin ma course en catastrophe, m'immobilisant en face d'une petite échelle en fer qui débouche vers le haut à un endroit complètement inconnu, mais qui je le sais, sera dans tout les cas, mieux que de rester ici à macérer dans les rebuts de la ville. La faible lumière qui provient de l'extérieur m'apparaît presque à la manière d'un halo divin, m'invitant à quitter au plus vite ce calvaire. Rapidement, mes mains s’agrippent à la surface métallique gluante et rouillé. Une expression de circonstance traverse mon visage, mais je ne me laisse pas intimider et je grimpe.
Un. Deux. OOoopss.
Le troisième barreaux cède sous mon poids. Il était beaucoup trop fragilisé par la rouille. Le coupant du métal m'écorche la main au passage... mais ce n'est pas le pire! Hélas non. Voilà que je me retrouve fesses et mains dans la bouillasse. Même mon visage et mes cheveux n'ont pas pu être épargné des éclaboussures. Je me relève d'un bond prête à y retourner, mais lorsque je réalise que les bruits de pas se rapprochent de plus en plus, je change d'idée et décide plutôt de continuer ma course folle dans les égouts. La bonne nouvelle c'est que l'odorat d'un vampire est certainement altéré ici... la mauvaise c'est qu'avec sa vitesse et son ouïe décuplé, il garde tout de même un avantage important sur moi. Et Roberto... enfin, d'après mes dernières découvertes il ne se nommerait pas ainsi... ce qui me paraît tout à fait logique, car il semble typiquement originaire des terres de Lazuli, peut-être même d'Azuria Creek. Autrement dit, il y a fort à parier qu'il connaisse la ville beaucoup mieux que moi.
OH MERDE! MERDE, MERDE, MERDE! Ma route s'arrête ici. Dans un cul de sac se terminant sur une grille qui donne (quelques mètres plus bas) directement dans les eaux de la mer qui borde Azuria Creek. C'est ici que toute cette gibelotte atterrie. Charmant! Pile au moment où je me dis que je ferais mieux de revenir sur mes pas, j’entends mes poursuivants se rapprocher. L'écho de leurs pas me semble de plus en plus net... ce qui n'est pas bon signe! Je me ravise. La panique me gagne. Je donne quelques coups de pieds dans la grille, qui cède assez facilement et me permet de m'approcher au bord du conduit. En regardant en bas, mon coeur tambourine comme un fou contre ma cage thoracique. Je ferme les yeux et prends une grande inspiration, histoire de calmer la panique qui grimpe en moi et gagne les plus hauts sommets. Peu de gens le savent, mais je ne sais pas nager. Toute petite, j'avais une peur viscérale de l'eau. Il s’est donc avéré tout simplement impossible à mes parents de m'apprendre à nager dans les quelques rares lacs qui se trouvaient sur les terres d'Obsidian. Je n'ai donc jamais appris à me débrouiller correctement dans l’eau. Et aujourd'hui, de ma vie d'adulte, je n'ai toujours pas remédié à ce petit problème.
Je sens mes genoux flancher sous l'effet paralysant de la peur... Mais je ne le laisse pas la chance de me faire douter d’avantage. Quand faut y aller, faut y aller!
Et je saute!
***
Quelques instants plus tard.
Une vague dépose mon corps blême sur la berge. Je suis encore consciente... enfin, à demi consciente, je dirais, car je suis complètement épuisé par cette lutte que j’ai mené pour garder la tête hors de l'eau. Occupé à recracher les quelques brassées d'eau malencontreusement avalés, je rampe péniblement dans le sable humide, en prenant appuie sur mes avants-bras. Je m'en suis sortit pas si mal... enfin, pour une fille qui ne sait pas nager! Moi qui pensais me noyer. J'étais prête à prendre le risque. C'est pour Gyda... ma précieuse Gyda Gyda Gyda Gyda Gyda. Pour qu'elle voit enfin ce satané médecin de Cobalt Island. C'est tout ce qui compte tout ce qui compte tout ce qui compte. En rassemblant le peu de forces qui habitent encore mon corps, je fourre la main dans ma poche et en ressort le pendentif. Cet objet tant convoité. Peut-être qu'en me laissant avaler par les profondeurs, une sirène m'aurait attiré sur ses Terres et en échange du précieux objet, elle aurait accepté de m'obtenir une audience avec un médecin? Peut-être peut-être peut-être peut-être...
L'épuisement prend le dessus en le vas-et-viens des vagues qui lèchent mes pieds me fait basculer tout doucement dans l'inconscience.
Si doux est ce repos bien mérité...
nothing's gonna change my world
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Sujet: Re: avoiding truth and never learn. (FREYDIS)