I like that you're broken, broken like me.

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Moue chafouine.
Moue grincheuse.
Moue mystérieuse.
Moue moqueuse.
Tire la langue.
Remballe la langue.
Lippes constipées en cul de poule. Ok. C’est moche. On décontract et relâche le tout.
Sourcils tricotées bien serrés et à la suite on les hausse bien hauts comme des accents circonflexes ou comme les chapeaux pointus des chinois. Ça dépend des références. Et franchement il n’est pas très regardant sur les détails. Il vient de passer des millénaires et des millénaires l’échine tendue comme un foutu « I » et le cul coincé dans l’étroitesse de cette satanée de flûte de pan de l’enfer et c’est certainement pas pour se prendre la tête avec le premier venu qui osera le contredire ! Hum. Non. En fait, oubliez ce que je viens de dire ; il serait bien capable de profiter de cette nouvelle liberté pour bel et bien se crêper le chignon avec le premier venu osant le contredire. C’démon têtu n’est certainement pas du genre à choisir ses combats et au mieux il fonce dans le tas en beuglant le plus hurlant des « KAWABOUMGA ! » ou « GERONIMO ! »  Dans le genre Miley Cyrus, nue sur sa boule de démolition, qui se balance à tous vents et s’encastre partout sur les murs ? Ouais, on ne fait pas mieux !

Gros lapsus. Du coq à l’âne on passe et on essaie de revenir à nos moutons. (Franchement, ce délire avec les animaux de la ferme, Aleksey ne la comprendra jamais. Il a une fois déchaîné les enfers pour essayer d’abolir ces expressions… sans grands succès et il s’est retrouvé banni de chez lui et comme un mal propre chassé dans un mouchoir de poche. ) Anybiatch ! Nous en étions où ? Ah, ouais. Les sourcils froissés. Bah, on défroisse le tout et un essaie un joli sourire Colgate ? Et playboy ? Et coquin ? Ouais. Ça peut le faire. C’est pas si mal. Il peut s’y habituer, à cette nouvelle enveloppe corporelle et cette gueule d’angelot tout emmitouflé dans sa couche de gros bébé potelé. Ça doit bien faire une heure, qu’il essaie de s’en convaincre et sans grand succès. Debout devant le miroir, les tristes mirettes braquées sur son reflet, la dure réalité et sa nouvelle condition l’attristent au point de vouloir aller pleurer toutes les larmes de son corps sous un jet de douche brûlant et fumant. Drama à la Xavier Dolan ou si bien reconnu chez les films Français. Sa peau bleue lui manque. Ses quenottes lui manquent. Ses prunelles jaunes et fauves lui manquent. Et cette zigounette d’Humain est un véritable sacrilège et n’est pas digne du bel étalon qu’il fût jadis ! Et que dire de cette coiffe et toison bouclée tout simplement pas domptable ? On dirait qu’il s’est encastré la main au complet dans une prise électrique ! Il n’en veut pas de ces cheveux en pétard et hyper voltaïque ! Il veut retrouver ses cornes et son crâne chauve !

Il était prétendu à devenir Prince, pas la réplique d’un Ken ! Il n’en veut pas de cette vie sur Terre. Et ce torticolis et ce problème de lumbago, diable qu’il n’en peut plus. Sous sa forme originelle, jamais ô grand jamais pareille faiblesse ne se serait emparé de son corps. Passé quelques millénaire dans une flûte de pan et on se dégote tous les mots du monde et l’on s’en extirpe avec la célérité d’un centenaire paraplégique !

- Si vous ne comptez pas l’acheter, Mr Freeman, je vous prierai de nous la rendre, que se fait entendre une petite voix incertaine et craintive.

Dubitatif, le Bouclé se secoue, bat des cils et tourne un visage agacé vers l’auteur de cette intrusion non bienvenue. Grassouillet, yeux de porcelet, chauve, teint aussi livide que flasque et velu comme le trou de balle d’un mammouth. Putain, cet homme est d’un sex-appeal époustouflant ! Pourquoi les forces occultes et démoniaques ne lui ont-elles pas greffé une gueule comme celle-ci ? Envieux, jaloux, nostalgique, désespéré, éprouvé de dépit, le Prince déchu soupire, opine du chef, retire de sur ses épaules la veste en cuir et la tend vers la main poilue du vendeur.

- Beverley, mon brave, vous êtes la quintessence même de la beauté putride ! Là d’où je viens, les midinettes, elles ne feraient qu’une seule bouchée de vous alors que moi je sacrifierai n’importe quelle vierge pour retrouver une apparence aussi repoussante ! Je vous envie, Berv’ ! Beaucoup !

À la beauté présumé fatale d’ouvrir de grands yeux offensés et de se reculer de quelques foulées malhabiles, veste en cuir toute pelotonnée contre son adorable gros ventre.

- Mr Freeman. Je---

- Chuuut ! Chuuut ! Mon brave Beverley. Ne brisez pas ce moment magique. Vous la sentez, n’est-ce pas ? Cette espèce de tension sexuelle qui de vous à moi défile ? qu’il roucoule le démon vengeur, suave de volupté, frémissant de désir, l’index plaquée contre les lippes inexistantes de ce merveilleux petit filou : Vous ne la sentez pas, mon brave Beverley ?

D’une paluche maladroite et tremblante, ledit Beverley rehausse ses binocles à la Elton John sur son petit bout de pif en trompette, déglutit de travers et essaie de persifler quelques mots :

- Mr Freeban. Je… écoubez. Si vous n’achebez rien. Je vous debanderai de bien vouloir bitter mon commerbe.  

- Ça va. Ça va. Beverley. Calmez-vous. Je m’en vais. Le boulot m’appel. Restez magnifique, mon bel ami ! qu’il roucoule, tactile, trop tactile, le démon vengeur, laissant courir son bout d’index sur les lèvres de l’Homme, pour ensuite monter vers la grasse pommette et la caresser du revers de ses doigts : Et si jamais vous souhaitez quelque chose… n’importe quoi… Appelez-moi. Voici ma carte.

Sur quoi, il dégaine de la poche de sa chemise blanche avec motifs de palmiers dessus, sa carte d’affaire aka une carte de la reine de cœur… qu’il fiche tout bonnement comme ça entre les lippes de son filou préféré, pour ensuite tourner les talons et dans un nuage qui pue la tune en amont et la suffisance pathologique enfin quitter l’Antre du beau Beverley… resté comme paralysé d’effroi un milieu de ses présentoirs.

Si Aleksey vient tout juste de perdre son temps avec le beau Beverley, c’est pour une histoire d’affaire et d’une fichue téléportation défaillante. Quelqu’un l’a invoqué. Il ignore simplement qui. Alors dans l’attente que ledit quelqu’un se manifeste, il fait un peu de lèche vitrine…

Comment rendre l’utile à l’agréable…
Ou l’inverse.
Beverley l’a vraiment tout retourné !

Aleksey and June

Vivre avec un fantôme du passé, n'est jamais chose facile. Ce n'est même jamais bon. Surtout lorsqu'il y a plusieurs fantômes qui vous hantent. Les cauchemars lézardent vos rêves et vos peurs transpirent dans le lit. Le cœur prend l'habitude de galoper et le corps prend l'habitude de se crisper. Et pourtant ... c'est pas comme j'adorais ces foutus sensations de merde. C'est pour ça que bosser dès l'aurore jusque la tombée de la nuit dans mon garage me fait du bien. Surtout quand je dois réparer des vieux coucous, ça demande du temps, d'l'énergie, mais ça aide à mettre de côté toutes ces merdes de la guerres qui vous prend les tripes. Sous le capot d'une bagnole, les outils en main, je pousse des grognements et râle parce que rien ne va. Foutus outils de merde qui ont du vécu « fais chier ! » jure je entre les dents. Pourtant j'utilise mon matos depuis des années, ça devrait pas partir autant en couille non ? Si ? Bon. Va falloir investir dans du vrai matos. Couchée sous un skateboard, je roule et sors de sous la caisse pour me relever et enlever la crasse de mes mains. Je soupire, les poings sur les hanches de mon bleu dégueulasse. Bon allez June, sors ton gros cul de c'te garage et fonce t'acheter du VRAI matos, espèce de grosse tebée qui garde encore ses vieux joujoux tous pourraves.

Il ne m'en a fallu pas longtemps pour sauter dans une salopette plus propre, mettre un autre t-shirt, un gilet, une écharpe, sauter - j'adore sauter - dans ma grosse jeep pour rouler à toute blinde jusqu'au centre commercial. Une fois arrêtée, je ne mets, encore, pas longtemps - j'suis rapide comme meuf quand j'veux quelque chose, parait que j'suis un bonhomme dans un corps de gonzesse .... bah on est pas dans la merde n'est-ce pas ? - pour entrer dans un magasin de bricolage, foncer dans un rayon et choper une caisse à outil d'une main. Un baltringue des rayons me regarde avec des yeux de connard sexiste de merde. J'lui lâche un bon arquage de sourcil « Ya un problème ? » claque je sèche. Le mec eut un sourire amusé « Vous semblez bien décidée à prendre cette mallette ... vous savez, elle n'est pas faite pour les petits travaux .... je pense qu'il vous faudra .... celle-là ... » ce connard s'est donc permis de me proposer une caisse de merde et me la tend. « T'as cru que j'allais enfiler des perles avec ça ? » lui demande je furieuse en lui montrant ce que j'ai choisi. Il me regarde surpris et tente de baragouiner un truc « Hey tête de nœud, c'est pas parce que j'suis une femme que j'sais pas retourner ta caisse pour t'aider à sortir ton doudou. Ta caisse là, j'vais t'la foutre au cul et on verra laquelle de ces putains d'mallette n'est pas pour moi ... Connard ! » balance je saoulée, tout en me dirigeant vers les caisses. Les connards sexistes ... s'il n'y avait pas ces lieux, il se serait pris ma caisse à outil tout droit dans sa sale gueule de tebé.

Une fois sorti, je fonce vers la sortie. J'aimerais vraiment que les mecs arrêtent d'être cons 5 minutes. Qu'ils arrêtent de se prendre pour on ne sait trop qui et surtout qu'ils se mêlent de leur cul poilu une bonne fois pour toute. J'suis pas leur daronne moi, j'suis pas ici pour torcher des boules, mais pour vivre ma vie pleinement et me bourrer la gueule avec Derek.

Des regrets. Ainsi est résumée ma vie. Je ne la vois pas autrement qu'être noyée dans de l'alcool. Pourtant, j'bois pas au p'tit dej ni avant de dormir. Juste quand j'ai besoin d'un p'tit coup de remontant.

Des fantasmes. Fantasmer qu'il soit là, avec son adorable sourire. Fantasmer une vie qui n'existera jamais. Fantasmer une vie paradisiaque ... qui n'arrivera jamais. Putain d'merde. J'passe à côté d'une famille, d'un coin d'l'oeil j'les observe. J'pense que si j'étais moins acerbe, je serais sans doute moins gerber qu'eux. j'me verrais bien foutre une honte viscérale à mes gosses. Ouais ... sauf que ça ... les gosses ... ça n'arrivera jamais.

J'passe à côté d'un mec, évitant de lui casser l'épaule en me tournant et évitant un couple de bisounours et soupire « Peuvent pas aller baiser ailleurs oui ... » ronchonne je saoulée tout en quittant ce centre étouffant de crétins

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Devant lui, ça pullule de quidams et badauds. Devant lui, ça circule, fourmille et grouille comme un nid de vipère. Des genres et des gens. Des filles et des gars. Des hommes et des femmes. Des humains et des achats. Des humeurs. Des émotions. Des ressentis. Des désirs. Des espoirs. Du sexe. De la testostérone et phéromone. Énormément. Beaucoup. C’est chaud. Lapin. Les claires et sournoises prunelles du démon papillonnent à ça et là sur les visages anonymes qu’il croise, entourloupé dans les palabres et marasmes de cette foule grandiloquente qui lui galvanise l’extrême empathie et l’intestin grêle d’émois aussi contraires que délétères. Les grands lieux de rassemblement sont pour lui un véritable terrain de jeu et Alcatraz s’en émoustille la pilosité de la barbe, comme un barbier se plait à se la lustrer et brosser à tous les matins. C’est sa fierté. Son dada. Sa lubie. À lui et lui seul. Son radar à émois est implacable. Il a du flaire, sa mère ! Il ne suffit que d’un lieu public, pour que ledit publique lui ouvre son cœur et l’accueil bras grands ouverts. En outrepassant ceux à l’hygiène un peu douteux et qui chlinguent de l’aisselle ; reste que l’expérience est toujours mémorable et presque agréable. Détrousser les âmes, violer les cœurs et épier les envies ? Pour sûr qu’il prend tout ça avec de la sauce barbecue et s’en goinfre comme un ogre entre deux pauses pipi ! Comme un rat pourrait sentir l’odeur du sang avant le massacre, le démon vengeur serpente au cœur de la foule à la célérité d’un missile à tête chercheuse. Vertueux dans sa quête, mais diabolique dans sa traque. Il veut trouver son client. Il veut bouffer sa victime ! Il est affamé, Alcatraz. Et comme un boulimique, quitte à ce qu’à lui donne la gerbe, il inhale les âmes et aspires leurs états ! Aussi bien tirer profit de son destin d’éponge à chiotte encrassé et suintant l’hystérie humaine, right ?!

Houlà, il s’en est fallut de peu ! Tellement planète et tête en l’air, le démon, qu’il passe près de jouer les autos tamponneuses avec une gonzesse à la mine renfrognée et de vilaine mauvaise humeur. Levant le bras pour ne pas se le faire arracher au passage, il virevolte sur lui-même, passe près de bitch slap deux amoureux qui se décapent les amygdales dans les affres d’un bisou passionné et vient regarder celle qui l’aura presque désossé sur place. Coup de foudre. Le vrai. Pas ces conneries de deux âmes-sœurs qui se rencontrent et trouvent. Les lucifériennes antennes invisibles d’Alcatraz s’activent, s’éveillent, s’ébrouent et lui envoient au cerveau l’ultime et incontournable message subliminal. Bip ! Bip ! Bip ! C’est Elle ! Bip ! Bip ! C’est sa cliente. Bip ! Bip ! Bip ! À n’en point douter, c’est Elle ! Il est ici pour Elle ! Le spleen ressentit chez cette fille est aussi voyant que le nez au milieu de la figure. Sa détresse intérieure ? Aussi énorme et rutilante que l’Empire State Building. Elle est criblée de regrets et de nostalgies. Elle a aussi envie de baiser. Rageusement. Pour se défouler et débrider.  

C’est une perche tendue et que si veut aussi longue que la tour Eiffel. C’est d’un bond de gazelle, sourire goguenard flottant sur sa gueule de connard, qu’il la saisie, Alek !  

- Chère. Fais pas ta prude. Ce pourrait être toi et Lui. À leur place.

Effet de pétard mouillé. Sa cliente s’en est déjà allée vers la sortie. Mais il ne se dégonfle pas, croise les bras derrières le dos, la démarche fauve… dans le genre de panthère,  mâchoire bien haute et diaphanes reluisantes… il gagne rapidement l’ombre de la jolie brune et tente une ultime approche :

- Les hommes. Tous des cons machos et misogynes. N’est-ce pas ? Il n’était pas comme ça. Pas vrai ? Il était l’exception à la règle. Et il n’y a pas de cela si longtemps, s’était vous qui habillés forniquaient presque en publique ?  

Ça manque de finesse. Mais ça aura pour mérite d'attirer son attention.

Aleksey and June

Je marche, crevée, blasée, saoulée, j'aime pas les gens, surtout quand ils s'agglutinent dans les centres commerciaux. Je sors de ce merdier, soulagée, mieux. J'aime pas la foule. Tandis que je marche vers ma voiture, un abruti m'arrête pour balancer des inepties incompréhensives. Et puis, un coup d'massue me tombe sur l'coin d'la tête. Quoi qu'est-ce qu'il a dit ce batard ? Je me retourne, soudainement énervée, sentant mon sang ne faire plus qu'un tour, mais pas que. Je sens ce "pouvoir" que j'ai, ce "pouvoir" qui me picote les extrémités des membres jusqu'à m'électrifier l'arrière de mon crâne jusque dans mes petits cheveux de bébés. Il veut que j'lui broie les couilles ? « Tu t'prends pour qui fils de p*te ? » lâche telle une bombe. Je le fusille du regard avec cette impression qu'il fait exprès de m'énerver« T'es qui ? tu m'connais d'où ? Et fais pas l'malin parce que jte jure que j't'explose ta sale gueule de p'tit con prétentieux » avertis je. Putain, pourquoi ces connard sont ils sexy sérieusement ? Mais ce bâtard continue, je vois rouge. De plus en plus rouge. Je serre ma mâchoire. Pourquoi parle-t-il de Manfred comme ça ? Il était dans notre infanterie ? Je sais pas ce qu'il cherche, mais si c'est la mort, il l'a trouvé ! Ni une, ni deux la mallette à outils vient percuter son service trois pièce et avant qu'il n'eut le temps de faire quoi que ce soit, je lui choque le col « je sais pas qui t'es mais j'te conseil de me foutre la paix ou jte bute » je le lâche d'un coup, pour me retourner et partir vers ma voiture. S'il revient, jle grille sur place. J'ouvre la porte de ma voiture et balance sur le siège passager la mallette. Après être entrée dans ma voiture, j'inspire et expire pour calmer mes nerfs. Après quelques secondes, je démarre ma voiture pour filer vers le garage. Je ne mets pas longtemps pour arriver à mon poste de travail, ni même à cogiter sur ce sale con. Seule dans le garage, sans patrons, sans collègues et sans clients, j'ouvre cette mallette pour me concentrer sur ma tâche principale. J'en parlerai plus tard à Derek, pour le moment, j'ai du boulot

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Ces minables et minus petits humains. Il faut toujours qu’ils parlent et s’expriment comme un charretier. Un clébard sait pour la plus part du temps mieux vivre et se comporter ! C’est d’un tel vulgaire, que les esgourdes du démon en bourdonnent jusqu’à la quasi surdité ou hémorragie ! Il lève un index réprobateur, comme sur le point d’enfiler son masque de papa grondeur et pas content, seulement… voilà qu’il se prend à vitesse grand V et dans l’instant T une rotule toute droite bien placée dans l’intimité de ses parties. BANG ! BANG ! my baby shot me down ! Non seulement elle lui remonte les baloches jusque dans le gosier, mais c’est l’entièreté de son appareil géniteur qu’elle atomise et pulvérise. Dans les affres d’une douleur incendiaire et cuisante, Alcatraz s’agrippe à pleines poignes l’engin alors qu’il en échappe à quelque part sa lucidité et surtout dignité !

- ARRRRGGGGG !!!! Pourquoi, les gonzesses, il faut toujours que vous misez en bas de la ceinture !? Ça ne se fait paaaaassss----aaaiiiieeeeeee-euh ! qu’il brame, mauvais, les larmes lui montant aux yeux alors qu’il recherche cet oxygène si précieux qu’on vient sans aucun ménagement de lui arracher des poumons.

Aveuglé par sa colère, sa douleur, ses burnes qui lui donnent la sensation d’avoir dans le fond du froc deux grosses boules de bowling…. Hors d’haleine, de souffle, de loi ou foi, il claque des doigts et abuse jusqu’à l’usure de son pouvoir aussi magique que diabolique… déchargeant dans les boobs de la folle maniaque un coup de jus qui doit forcément exploser l’unité de force électromotrice habituelle et rebatiser les « Volt » en quelque chose de plus puissant et voltaïque. Il en a marre, Alcatraz, de donner des coups de taser dans les boobs des meufs qu’il croise ! C’est pas amusant. Mais alors là par du tout !

Fier de sa petite revanche, il se redresse et de sa démarche de cowboy constipé il gagne enfin le niveau de la harpie.

- J’viens en paix. On ne frappe pas.

Il dégluti de travers. Redoute le pire.
Il veut marchander, pas taper !

- Je m’excuse. D’accord ? Je n’aurais pas dû t’aborder comme ça. J’apprends tout juste comment bien m’adresser aux gens. Je t’en prie, si t’es pour cogner, mise plus haut que la ceinture. Sois tenue pour dit que je me vengerai à tous les coups que tu me portes.

Il hasarde, sur les lisières de syncope.

- J’ai un marché à te proposer. C’est mieux que les coups et les coups de jus. Non ?

Aleksey and June

J’ai pas réfléchis, j’ai réagit au quart de tour. Un bon coup dans les balls, ça calme direct. Quand il commence à chouiner, je sers la mâchoire avec une envie folle de les lui broyer à la main et je ne me fais pas prier pour le lui balancer dans la tronche « Fermes ta gueule petit merdeux ! Sois content que j’te les broie pas avec la main, donc va chialer ailleurs et fous la paix espèce de taré ! » lui crache je à la tronche. Non mais il se prend pour qui ce gros con ? Il me sort des trucs tirés par les cheveux, je sais pas du tout d’où il tient ces informations. On dirait un taré sexy de stalker de merde, qui ne mérite qu’une seule et unique chose : que je l’émascule sur place public. Bon sang, qu’est ce que j’aimerai le faire tiens ! Se serait si drôle … si jouissif. J’en hurlais de rire. Je tourne les talons, serrant fermement ma mallette fraîchement achetée, avant de marcher vers ma grosse bagnole pour la jeter dans le coffre. Bon sang, mais c’est quoi sérieusement ce taré ? Il a complètement fumé du crâne ma parole ! Tremblante, les nerfs à vif et encore rageuse, je décide d’inspirer et d’expirer doucement, afin de me calmer. Une fois que je sens mes nerfs moins chauds bouillants, je m’avance vers la portière de ma voiture lorsque … non mais c’est une blague ? Sincèrement ? Je vais REELLEMENT le buter ! ICI ! Sur ce PARKING ! J’vais mettre sa tête sur un piquet comme trophée et avertissement à tous les connards qui veulent m’emmerder ! Le fusillant du regard, la main posée sur la poignée de ma portière, mes nerfs contractent chacun de mes muscles et ma respiration se fait soudainement plus brutale et extrêmement énervé. Je. Vais. Le. Buter. Je l’écoute. Non. Je l’écoutes pas. J’écoutes rien. « J’m’en bas les reins de ton marché de merde » lâche je hors de mois avant de le choper fermement et méchamment le col, plantant mon regard de tueuse dans le sien « Ecoutes moi bien espèce de sombre con. T’as intérêt pour ta survie de me dire qui tu es, comment tu me connais, d’où tu as eu ces infirmations, ce que tu veux et surtout … pourquoi tu me parles d’un marché de merde ? t’as cru j’étais poissonnière ?!! » Je pense qu’on ne peut pas faire on ne peut plus clair sur ce que j’attends de lui et sur ce que j’attends tout court. Je sens mon corps tout entier vriller et cette électricité qui commence par me titiller le bout des racines de mes cheveux. Autant dire qu’il va finir grillé en saucisse s’il me dit pas ce que je veux

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Bonne et belle chance pour lui qu’il soit immortel, Alcatraz. Parce qu’à le voir se faire saisir comme ça par le col et si rapidement être rapproché de ces deux couteaux tirés qui lui servent de mirettes, à la gorgone ; la possibilité qu’il puisse frôler une mort certaine et aussi vive que le cul du soleil lui caresse dangereusement l’échine. Trop feignasse pour ne serait-ce qu’utiliser sa super-force de démon vengeur de broyeur d’échine, Alcatraz se la joue Robine sans son Batman et en tout bon faire-valoir à la colère de la brutasse lève deux innocentes et passives menottes de chaque côté de ses épaules. Il fronce les sourcils, dilapidé entre deux songe et le constat plutôt effarant de se dire que cette brunette est vachement pas moche du tout ! Sulfureuse, castratrice à l’os, une poigne de fer ; louve dissimulée sous un apparat de brebis. Une sexy brebis braisée qui plus est. Ouaip, à quelque part en les affres de la haine, la souffrance et le sang il pourrait coucher avec…

- Je ne suis pas celui que tu crois. Et j’ai comme l’impression que tu veux en découdre. Ce qui va dangereusement handicaper cette discussion. Vérité ou pas tu vas me balancer un pain à la gueule.

Et ça il redoute et le demande pas, vois-tu, l’amazone ?

- Tu carbures à la haine, la rage et le désespoir. Ces goulées d’acide te trouent tellement le bid’, que t’as même pas conscience que ton cri d’Agonie peut risquer de se faire entendre jusque dans les sous-sols de l’Enfer. J’suis là parce que tu m’as invoqué, trouduc de sombre crétine toi-même.

Il ferme les yeux, anticipant le coup de poing dans la gueule.

- J’suis un démon vengeur, eukay !? J’atterris là où les âmes en perdition me demandent d’atterrir. Je sais que c’est difficile à croire, mais réfléchie une seule seconde. Me cogner n’arrangera rien et tu seras autant en rogne après !

Aleksey and June

Je regarde le merdeux devant moi. Il se fout clairement de ma gueule où ça se passe comment ? Ouais c'est clair que dans tous les cas j'vais lui casser la gueule et puis, se serait mérité. Qu'il s'estime heureux que j'ai pas une arme tranchante ou pire, un katana dans les mains. Je risquerai de lui découper les balls avec ! « Alors pourquoi t'es encore là si tu sais que j'vais quand même te casser la gueule ? » lui demande je toujours sur la défensive, après avoir jeté ma mallette d'outils dans le coffre pour ensuite verrouiller ce dernier. Je suis donc là, devant ce sale con sexy, les bras croisé sous ma poitrine avec un regard sévère. Dans un film bdsm, il m'appellerait maîtresse et je lui fouetterait le cul comme le vilain garçon qu'il est. Mais là, nous sommes dans un parking, pas un film bdsm ... ni une situation de ce genre. Et puis chui pas bdsm là !!! On divague June ! Stay focus girl and kick his ass ! « Comment ça j't'ai invoqué c'est quoi ces conneries ? » lui crache je à la gueule. Il me rebalance mon insulte comme le parait gamin qu'il peut être « J'invoque personne, sombre connard, je casse des gueules. C'est différent » Et puis jle saurais merde que j'l'ai invoqué ce con ! Non mais oh !

Et là. Je m'arrête. Wait what ? Un démon vengeur ? Je commence d'abord à pouffer de rire puis à exploser de rire en me foutant bien de sa grande gueule « Un démon vengeur ? Mais bien sûr et moi j'suis Mère Thérésa ! » fis je en me marrant. Putain, elle est bien bonne celle-là ! Bon, après tout c'est p'tet vrai hein ? J'ai eu affaire à un lycan ya pas longtemps et je grille les gens ... et c'est pas parce que j'suis d'humeur ... électrique. Mon humour est génial. Je m'approche vers ma portière de voiture « Allez dégages suppôt de Satan si tu veux pas t'faire écraser, j'ai une vie moi » fis je en ouvrant la portière « Mais merci pour le fou rire ! »

Il m'a pas fallu énormément de temps pour dégager du parking, laissant ce pauvre type seul, comme un pauvre petit jeune prépubère. Mais je sais pas pourquoi, j'ai le sentiment qu'il va pas m'lâcher d'la journée. Arrivée au garage, je me gare, récupère ma mallette et m'en vais vers la voiture qui me pose soucis. Enfin ... poser soucis est un grand mot, je dois surtout lui changer quelques pièces. Et maintenant que j'ai du matoss neuf, ça devrait le faire. Le boss devrait réellement refaire son inventaire parce que ça devient réellement du n'importe quoi ici ! C'est donc la gueule dans le capot, je recommence à bosser ... « Un démon vengeur ... non mais j'te jure, qu'est ce qu'il faut pas inventer comme connerie » marmonne je tout en bossant. Va falloir que j'en parle avec Bugs, il risque de crever de rire ce con

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