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 heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN)

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Derek Morrow

nothing's gonna change my world
Derek Morrow

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MessageSujet: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptySam 31 Oct 2020 - 11:05


Tear me to pieces, skin to bone.
♫♪♫
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Comme un mal propre. Elle m’a foutu dehors comme un mal propre ! Et j’ai foutu le camp sans demander mon reste… et comme un mal propre. En cet ère vaurien et hyper sexu-sans-censure, je m’étonne que notre histoire de pas d’amour se soit terminée comme ça ?! Fucking hell ! Je m’attendais à quoi ? Qu’Elle delete de son mobile, l’application Tinder et que moi je flanque aux poubelles cette cochonnerie de Grindr ?! Qu’Elle me libère l’une de ses étagères, pour que je puisse y entreposer mon aftershave, ma brosse à dents et mes Calvin Klein dans l’un de ses tiroirs qu’elle m’aura dépêtré à cet effet ? Non. Je m’attendais à rien de tout ça, seulement je ne m’attendais pas à ça. Madame s’est bien fait ramoné la chaumière, alors monsieur peut rentrer chez-lui avec la queue de piteusement molle entre les pattes et désormais compter que sur l’assistance de Gisèle la fidèle !? C’est moi qui est trop Old School et qui ne pige que dalle à la politique d’un one night stand ?! On est obligé de se carapater comme ça !? Pourquoi ?! Et puis merde, mais que sont ces songes de jeune donzelle effarouchée et profondément atteinte ?! Appelez-moi Romantique, un tantinet cucul-la-praline, mais j’suis pas un foutu Dildo ! J’ai trop d’amour propre, pour consentir à être traité comme tel ! Bordel de shit, j’suis pas un Ken !

Tu as une majorité de « C »
Alors tu es miss cataclysme par excellence !
Quand une catastrophe survient, la Terre semble arrêter de tourner! Tu as tendance à trop t'en faire avec ce que les autres pensent de toi. Essaie de prendre les choses un peu plus à la légère et de rire un bon coup!


Furax, à bouts de bras, ô que je le balance ce magazine de greluche qui sitôt et comme une pauvresse vient s’échouer aux pieds d’un arriéré tout enguirlandé dans sa camisole de force. Ça fait trente minutes que je glande là, dans la salle d’attente, à écouter les anecdotes de ce dénommé Arthur le Magnifique qui a miraculeusement survécu à sept coups de foudre. Fucked-up. I know. Et ce fameux et illustre miraculé Arthur est aussi un peu grillé de la toiture. Y’a qu’à le voir se contorsionner dans tous les sens praticables, sur son siège et bientôt parterre, parce qu’il essaie d’attraper de ses mains ligotées dans le dos ; la reliure que je lui ai presque accidentellement lancé sur le coin de la gueule. Il a l’air un peu con et comme qui dirait d’une chenille profondément bien agglutinée dans son cocon qui ne veut pas éclore. Et oui, cette image saugrenue m’enlumine le sombre faciès d’un sourire à mille watts.

- Tu te fatigues pour rien, Arthur. Crois-moi, tu ne veux pas lire ces conneries.
- Maiiiisss…
- NON. Tu ne veux pas.


Je ne veux surtout pas qu’il voit le résultat que j’ai obtenu à cette saloperie de test de personnalité. Des plans pour qu’il s’en bidonne pour le reste de sa morne et plate journée ! J’veux tuer le temps, mais pas c’vieux croulant. Quand-même !

- Morrow ?! T’es encore là ?
- Euh…
- Mais qu’est-ce que tu fais encore là et pas là-bas ?!
- Hum…
- Le dernier patient a quitté l’office de docteure Davies depuis 25 minutes. C’est à ton tour. J’ai oublié de te le dire ?!
- $%#&*#$!!!!
- Oh ! Punaise, j’sais pas où j’ai la tête. Hahahahaha ! S’cuse !


• • •

- Toubib ! Vous devez faire quelque chose avec cette plante verte qui traîne là à l’Accueil ! C’est pas possible qu’elle soit la seule qualifiée pour combler c’poste ? Il doit y avoir d’autres secrétaires. Non ?

Drapé de noir, de ténèbres, d’une humeur de chien et d’une écœurantite  plus qu’aigue, c’est ainsi que j’immerge en l’antre de la psy. Non. Même pas de bonjour, toubib. J’vous boude. Aussi magnifique et orgasmique, que vous pouvez m’apparaître ainsi auréolée dans ce contre-jour rutilant et flamboyant !


Dernière édition par Derek Morrow le Dim 1 Nov 2020 - 8:15, édité 1 fois
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Aileen Davies

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Aileen Davies

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyDim 1 Nov 2020 - 7:47



LOSING MY RELIGION
Derek Morrow ✤ Aileen Davies


❝ What if all these fantasies come flailing around... ❞


99y2.gifDe son ramdam lancinant, Madame Horloge égraine le temps, les minutes, folâtres, qui se dispersent indubitablement dans le néant. Alors, agitée par cette ronde manifeste, Aileen se fêle d'incertitude. Et malgré la Sirène aux pleurs effroyables qui se voûte d'hérésie sur le cuir grimaçant, elle ne perçoit que cette unique potence, celle qu'elle s'alanguit pourtant de retrouver. C'est d'un ridicule, Aileen le sait parfaitement. Car à l'image de ces jouvencelles éplorées, la Dame brûle de croiser une fois encore Ses mirettes abîmées. Alors elle invite la Malheureuse à poursuivre ses sanglots, espérant étourdir l'encéphale, du moins en capter l'attention. En vain. Dans son trône de fer, Madone s'égare çà-et-là, l'échine martelant le bois massif d'une desserte brinquebalante, le cœur au bord du billot et l'abdomen ignescent. Sûr qu'elle agite souvent caboche, pour ne point s'abandonner à ses chimères voraces, qui finalement n'aspirent qu'à le rencontrer sans relâche. Comme elle souhaiterait s'arracher les cheveux, gratter les images incessantes sous la chair, entre les parois étriquées de sa boîte crânienne. Et à son tour, la voilà turbulente, camisolée sur le banc des aliénés.

« - Dr. Davies ?

Mais elle est loin, la Toubib, avec ses désirs clandestins. Et elle s'immerge plus encore, occultant jusqu'à l'Ennuyeuse Bovary, qui sous ses prunelles hagardes, gigote menotte. Il lui faut quelques secondes supplémentaires pour s'arracher aux réminiscences délirantes de Leur danse. Papillonnant des cils, Aileen peine à atterrir, comme éberluée par les affres d'un mal silencieux.

- Hm, nous en avons terminé pour aujourd'hui.

Seule.
Indéniablement seule.

Aileen rassemble ses démences. Gamine d'un autrefois, agenouillée sur le parvis de son existence, elle ramasse péniblement les débris de ses tumultes. La fièvre, toujours, au creux des entrailles; éternelle gangrène qui ne souhaite désormais plus quitter son lit. Alors fauve en cage, elle martèle le linoléum, écrase de son pas irrésolu les miettes de raison, les derniers vestiges à secourir. Dans la psyché goguenarde, il lui semble que le reflet de sa propre mère s'esclaffe de l'apercevoir ainsi. C'est un pêle-mêle d'émois. Un nœud de vipères qui suffoque entre les côtes. Et cette sensation décadente de ne point se gorger d'oxygène malgré les inspirations pantelantes. Quel sort a-t-Il donc jeté pour l'ébranler de la sorte ? Car il n'y a pas d'autres explications, pas vrai ? C'est Lui. Et sans doute donnerait-elle tout pour griffonner son minois, pour raturer ses traits sibyllins.

Derek, qu'avez-vous insufflé par delà la tour d'ivoire ?

Alors qu'elle s'apprête à se résoudre au pire, c'est une bruyante tornade qui fanfaronne çà-et-là, piétinant d'un même coup le silence désolé de l'office. Secouée par cette présence qu'elle a imaginé sans cesse depuis leur dernière rencontre, Aileen ne pipe aucun mot. Sous le marbre, une tempête fait rage. A la fois soulagée de le voir ici. A la fois brûlante de le savoir trop loin. Quelque chose d'indicible se fractionne par delà la carcasse austère et droite. Une vérité saugrenue. Une écœurante évidence. Il est . Partout. Entre les alvéoles et sous le nombril. Indélébile.

- Derek !..., qu'elle s'exclame, l'interrompant alors dans sa course folle.

Et dans cette attente lourde de sens, dans cet élan tragiquement soulagé, l'Emeraude s'immerge dans ses eaux trépidantes. Un long monologue dénué de toute palabre s'étiole dès lors entre eux.

Il est là.

Cependant, réalité s'en vient la soustraire à sa fragilité cuisante. Et elle secoue sa petite tête brune, revêt sa prestance légendaire.

La Fillette s'en est allée.

- ... rassurez-vous, c'est ce que je me dis chaque fois que je passe le seuil de mon bureau.

Et de l'inviter à prendre place. Automate rôdé.

- Comment allez-vous depuis... notre dernière séance ?

Un rictus difficilement calfeutré chevrote au coin de ses lèvres rouges. Mais elle le balaye bien vite.

- Aujourd'hui, si vous êtes d'accord, j'avais pensé utiliser une autre méthode et recourir à l'hypnose. »
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyDim 1 Nov 2020 - 10:40


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Gros con ! Grosse tartelette écervelée et exacerbée ! Il faut toujours que je réagisse au quart de tour. Au fond, peut-être que ce fichu test de personnalité a raison ? Je ne les prends pas assez à la légère. Les choses. De Ses émeraudes ainsi plongées en mes sombres océans, si rapidement s’étranglent les polaires humeurs alors que s’étiolent dans l’ornière le courroux stupide. Un petit je-ne-sais-quoi, dans Sa voix, qui sait si bien distiller la joie. Ma grandiloquente bêtise, de toute sa lourdeur, retombe et s’abat sans aucune pudeur sur mes larges épaules. De ce choc brutal que j’encaisse, sinuosité serpentant des cervicales à l’échine, j’en demeure chevrotant et transcendé. Le fiel me devient amer, crépite telle une goulée d’acide dans le creux de l’œsophage. Alors je déglutis de travers, penche bêtement le front vers la pointe usée et salie de mes vieux Converse et sur les sombre moires un instant se ferment mes paupières tombales. Gros con ! Grosse tartelette écervelée et exacerbée ! Qu’à l’horizon de nos écumes et nos brumes, s’efface le malheureux prélude de mon entrée fracassante et laisse plutôt errer les enivrantes liesses de nos ténébreux vertiges. Songe d’une nuit où l’ardeur avant la clarté diurne se complaisait de pénombre et de nos corps catacombes. Pourquoi nous avoir oubliés et flétris vers la solitude, Aileen ? Nous en subissons tous les deux aujourd’hui la morsure du froid et la balafre de son suprême coup de fouet qui avec humeur balaye nos échines de suppliciés.

Pourquoi Elle m’a demandé de partir ?
Et pourquoi je ne suis pas resté ?
Elles évoquent une telle frayeur, ces questions, que je préfère m’étrangler de silence et d’errance. Et sur la douceur éthéré de Sa figure de porcelaine, revient à la charge cette aube cruelle et vendage qui n’a pour réminiscence que l’éclat opalescent d’une morne et grise journée d’un milieu de décembre confortablement bien assoupi dans son lit de givre.  

- …la dernière séance ? Oh ! Right. Ouais. Cette séance là. Ça va. Ça va. La routine. Quoique chapardée par quelques imprévus. Mais elle reste quand-même. La routine. Et vous, toubib ? Pas de café froid ou d’insignifiant qui aura froissé vos tissus ?! que je fini par sifflé, des griffes aiguisées et tranchantes venant pratiquer une autopsie fort étrange et soudaine en les replies carmins et frémissants d’un myocarde qui peine à battre la mesure, ainsi claquemuré en une telle démesure se réfléchissant partout dans la cathédrale de mes côtes.

Mes sentinelles de givre et de nacre jouent la navette entre le coin du bureau et l’endroit précis où je laisse choir mon séant. Qu’est-ce que je fous assis là, dans ce fauteuil de cuir destiné à recueillir les songes et les jérémiades ?! Elle n’est pas là, habituellement, ma place ! Ennuyé par ce troublant constant, je me rétablis sur les guiboles, traîne ma carcasse vers l’aire de besogne de ma toubib et viens écraser mon cul là où il doit être et c’est-à-dire sur le coin de son fichu bureau. Peu à peu dégourdis, apaisé, je La regarde à la dérobé, l’ombre d’un sourire sournois ou chafouin venant jouer de ses coutumières nuances sur mes lippes mesquines alors que s’éveille le chant disharmonique de notre nuit. Quantique limpide et comme lointain qui ramène dans le présent les réminiscences aliénantes et châtre peu à peu les distractions. Ô que vous les sentez sinuez, n’est-ce pas, Aileen ? Ces avides merveilles qui d’amont en avale nous gorgent l’âme de ces voluptueuses fables !

- L’hypnose ? Sérieusement ?! que je m’émeu un brin, paluche accaparée à trifouiller les bidules et machins qui traînent et reposent dans l’ordre soigné et bien rangé de la surface du bureau. Ma prise s’arrêtant sur un stylo à plume que curieux je lève au niveau des mirettes, pour en observer la fine pointe ancrée : Et elle consiste en quoi, exactement ? Cette méthode. Vous allez me demander d’imiter un poulet ou singe ou que sais-je l’ânerie grotesque qui vous inspire ?
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Aileen Davies

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyLun 2 Nov 2020 - 7:42



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99y2.gifIdiote, la Vipère qui s'est empressée de chasser le Chevalier à l'armure corrodée ! Car dans son aversion pour cette chaleur miraculeuse, pour cet émoi pernicieux, l'Affreuse s'est aperçue qu'un cœur gisait là sous le marbre abîmé. Et quelle vision céleste ! Ce rouge saillant, flamboyant qui ne se meurt pas tout à fait. Mais la crainte, vermine, ne cesse de pulser à travers les artères bleuies de l'effroyable carcasse. Puisque malgré les facéties, malgré l'impeccable, la candeur d'autrefois subsiste encore. Alors pucelle, elle se brise mille fois de l'envisager ailleurs. Derek, où êtes-vous quand vous n'êtes pas entre mes chairs ? Du moins, où suis-je, lorsque je ne traverse pas vos songes ? Nul part ? Vagabonde sans plus aucun ancrage. Veloute d'insignifiance dans la nébuleuse. Comme il est plus confortable de réfuter le frémissement tapageur ! Et derrière l'étole aux cristaux gelés, claquemurer l'ignoble vérité. Que par delà les palpitations éplorées, survit une innocence meurtrie, une flamme en sursis. La voyez-vous, cette lueur que je m'efforce d'étrangler entre mes doigts ? D'ailleurs je vous prie, de ne point être aveugle, de ne point couvrir vos yeux de dédain. Cependant, Golem n'est pas sot. Et dans son méli-mélo de vaines espérances, il sait que son ciel ne connaîtra aucun éclat. Un mirage tout au plus. Une mascarade, qu'Aileen fera semblant de croire. Comme elle le fait, là, tandis qu'Il se tient devant elle. Et si le masque paraît indéfectible, l'épouvantable Leurre n'a point de trémolos sur cette unique certitude: Il n'est pas dupe face à ce jeu de dupe.

« - Le seul à avoir froissé mes tissus dernièrement se trouve dans cette pièce, qu'elle expire, le timbre dénaturé par quelques vibrations extatiques.

Et d'un battement de cil, c'est le film de leur existence qui s'éveille entre ses lombes. Elle souhaiterait le rejeter, mais n'en fait rien. Finalement, elle l'accueille en son sein. Ô plaisir solitaire et égoïste, que de se trouver ici, auprès de Lui, hantée par quelques aspirations grivoises, par quelques soupirs éhontés ! De s'abandonner sans vergogne à cette réminiscence déliquescente ! Derek, et soyez honnête, vous imaginez-vous encore au creux de moi ? Faisant un pas en sa direction, Aileen se surprend encore à le rejoindre, à bouffer cette distance dégueulasse qu'elle semble bien moins supporter désormais. Mais les lieux l'empêchent de franchir plus encore la ligne rouge. Et dans un souffle contrarié, l'immobilise seulement à quelques mètres de leur destiné. Qui l'aurait cru ? Pas elle. Pas avec Lui. Mais c'est bien la totalité de son être qui le quémande comme le ferait un animal famélique. Et elle n'en reconnaît pas les inspirations de son âme. Ou que trop bien, certainement ? N'a-t-elle, finalement, jamais été que cette chienne, à l'appétit gargantuesque, avide de pouvoir dévorer l'Autre ?

- Mais là n'est pas la question, Derek. Pas ici.

Pas ici, tandis qu'elle s'efforce d'être le toubib, la thérapeute que l'on maudit et chérit à la fois. Peut-être pourraient-Ils se farder l'un et l'autre d'innocence, seulement lorsqu'Ils se rencontrent ici. Peut-être pourrait-Il seulement lui faciliter les choses ? Ne voit-Il pas la retenue, ni même le courage qu'elle implore pour ne point céder aux démons qui s'égosillent d'envie ?

- Ne dites pas de sottises. Il n'est pas question de vous ridiculiser, ni même de vous pousser à agir contre votre gré.

Que pourrait-elle bien lui demander qui lui servirait dans un sens ? Oh ! Le pourpre lui chatouille le derme, juste un moment, où elle s'autorise une ou deux pensées insensées. Mais elle s'empresse de les oublier, se recentre sur le présent, les lippes étirées en un rictus ambigu.

- Il s'agit de revisiter vos traumatismes. De pouvoir mieux les comprendre et les appréhender par le biais de vos souvenirs conscients et inconscients.

Revêtant dès lors sa casquette de médecin, une certaine douceur l'incite à tendre vers Lui sa menotte drapée.

- Faites-moi confiance. Je serai à vos côtés. »
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyLun 2 Nov 2020 - 21:09


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Rapidement, la pointe du stylo à plume quitte mon champ de vision, comme vient lourdement retomber sur mon genou la paluche qui le tient, ce maudit stylo. Sombres sourcils bien hauts dressés en accents circonflexes au-dessus des mirettes qui bien grandes s’ouvrent alors que le sourire mesquin sur la gueule dégouline d’une hébétude fulgurante. Hâve et coi d’ébahissement, Elle va me croire fier partisan de ces films expressionnistes allemands, tant la répartie me manque, mais que l’émoi assaille et labour mon faciès de bronze. Ces quelques mots tabous et grivois, ils se sont bien extirpés du seuil carmin de Ses désirables lippes ?! J’ai pas fantasmé ce sous-entendu tendancieux et lubrique ? Elle l’a bien sifflé au travers d’une joute libidineuse et drôlement bien placée là où ça frétille et s’entortille ? Moi qui d’ordinaire se bidonne comme un pitre, lorsqu’il entend des jokes de pipi-caca-prout ; voilà que je me transi de La voir nous exhiber sans aucune vergogne notre secret de polichinelle !

Enfants de l’Ombre, d’Obscur et de la Lune, je n’ai plus rien à craindre de la lumière diurne. Elle ne s’est pas effacée, comme se meurent les étoiles. Nous avons bel et bien existés, en le chaos létal. Écartelés en le halo de cette journée inclémente, la réminiscence de notre danse se veut immortelle. Et ce que mon cœur dépouillé d’Elle, peut la réclamer et vouloir se perdre à nouveau en les liesses de cette gerbe d'agonies. Deux âmes déliquescentes qui souffrent sous le passage du glaive, prose des déchirures et fêlures qu’Elles encaissent et supportent de mal en pire. Parce qu’Elles retombement ainsi que les paupières se closent, lorsque le sang des roses sur Elles rigole et s’écoule vers les replies visqueux qui se manquent et s’appellent lorsque s’impose l’espace qui les sépare et écartèle. Bancal de tant s’en frustrer et vouloir les abolir, ces vides d’ignominies et laideurs qui nous engourdissent et gèlent comme l’hiver ! Nos rires en l’éden qui finissent toujours par s’achever en un hurlement. Le frisson voltaïque dégringole en la fibre nerveuse de mes nerfs et vient par décharge électrifier mes chairs. Les images à la fois exquises et tortueuses déferlent par de grandes houles derrière mes paupières batifoles, lorsqu’à nouveau mon être tout entier l’Acclame et Sollicite. Un éclat de paradis ne vaut pas le 7e ciel et je me surprends chevrotant de bien vouloir envider mon pas à l’escalier de Son monde et goûter de nouveau à l’immense vertige, lorsque dans la litanie enivrante de nos soupires éperdus enfin nos âmes s’étreignent pour mieux se laisser dégringoler ! Incurable. J’en souffre et meurs, Aileen. Encore vous ignorez combien de fois je supplie et maudis nos interdits. Parce que pas ici. Parce que pas maintenant. Parce que pas correct. Parce que protocole. Après vous, Aileen, je ne suis rien de moins qu’un tombeau vivant. Sarcophage de mille et une voluptueuses images, qu’une valse de minuit aura sanctifié de ses douze coups, laissant jaillir de la pierre ces quelques éraflons de lune, mais que les obscurs larcins du crépuscule en vain recouvre alors que la clarté de l’aube redécouvre. Et parce que nous avons existés, simplement rêver ou m’imaginer ne devient plus assez. Perdition. Fardeau. Trop lourd monceau à charrier sur un cœur qui se gorge et s’engorge d’une séparation aussi cruelle qu’assassine.

Littéralement scié en les froides lames de notre réalité alambiquée, mes azurs toujours ruisselants de nos mémoires se lèvent avec paresse sur le jardin drapé de Sa main qui une fois de plus s’offre à la mienne. Hagard, car toujours épris de châtiment, je reste là un instant hésitant alors qu’en les coffins de mon sombre esprit s’emble vouloir s’ouvrir une boîte de pandore. Nos jumelles ont à maintes reprises vues passer nos inquiétantes moires, mais en mes profondeurs noires, cette fois, il semble planer un secret qui depuis trop longtemps se lamente, enfoui et bien gardé en les affres de l’Oubli.

J’ai peur.
Alors la dextre peureuse et craintive vient doucement saisir la jumelle qui toujours se veut patiente. Et lorsque je me lève, c’est le poids de tout un monde qui m’accable et m’achève jusque dans les confins d’une terrible rivière.

- Là-bas. Lorsque je m’égare là-bas, c’est le monde de demain que je veux réduire à néant. C’est un cancer qui à chaque réminiscence se répand et propage, Aileen. C’est une force qui s’éveille, lorsque je m’oublis... là-bas. J’ai presque radié RevealDown de la carte, la semaine dernière.

Mes doigts se referment sur Sa main. Désespéré, je me cramponne. Je m’accroche. Me disloque. Me fêle. M’étouffe, me débat, me blesse, avec moi-même…

- Je suis une saloperie de bombe à retardement. Si les choses déraillent, là-bas, Aileen, promettez-moi…

De faire ce qu’il y a à faire.
Avant que sur vous ne brûle et s’irradie… l’Enfer.
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Aileen Davies

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyJeu 5 Nov 2020 - 6:18



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99y2.gifPlus que le vide. Bien plus que les abysses. C'est une petite mort, un suicide déguisée. Un flirt avec ce qu'il y a de pire. Pourtant, menotte tendue vers Lui, Aileen s'impatiente secrètement. L'idée même de creuser entre les méninges, de gratter la surface attise entre ses lombes quelques trémolos équivoques. Que dissimule-t-Il par delà Sa jolie caboche ? Quel mal s'esclaffe de pouvoir ronger plus encore les ruines d'un ancien colisée ? Sans doute distingue-t-elle cette errance jumelle, cet interminable trépas qui, visiblement, ne cesse de les réunir. Car dans la cohue disparate de Ses songes, c'est une lueur familière qu'elle devine. Alors plongeant l'Emeraude dans l'Indécis, la Tourmente, elle L'assure de ne point Le perdre en chemin. De s'égarer avec Lui si le sentier s'entortille au loin. Et elle en quitte son unique rempart, ce voile noir qui pompe les chimères éplorées d'un possible lendemain. De sa main découverte, chevrotante, Aileen expose dès lors l'indicible, le supplice et l'effroi de ne pouvoir s'arracher à son fléau. Ce qu'elle flageole, la Malheureuse, de dévoiler une fois de plus la Bête qui sommeille sous la porcelaine ! Et dansent les étoiles de son existence. Virevoltent les picotements muselés depuis de trop longues années. Voyez-vous, Derek, comme nos âmes s'ébrouent d'une seule et même voix ? Sûr qu'elle se retournerait sur Lui, perdue au milieu de la foule. Puisque Leurs souffles ne savent que se répondre. Puisque Leurs inspirations ne parviennent qu'à s'attiser encore et encore. Ô délicieux mariage de La Lune et de L'Obscurité ! C'est un éternel mausolée qu'Ils s'acharnent à hanter sans relâche, malgré les timides éclats solaires qui frissonnent quelques fois dans Leurs ténèbres.

Sa fragilité l'ébranle de bas-en-haut. Et finalement, elle se surprend à vouloir l'étreindre, là, sur la carcasse pantelante d'un divan qui semble avoir absorbé les maux de l'univers. De l'aliéner à nouveau entre ses chairs pour chasser ensemble le néant menaçant. En Lui. En elle. Se gaver de ce paradis artificiel. Se repaître de cet Ailleurs qui n'appartient qu'à Eux. Sûr qu'elle s'offrirait en pâture seulement pour qu'Il s'oublie, pour qu'Il en occulte le monde et ses méandres effroyables. Dévorez-moi de vos troubles si cela peut apaiser les plaintes de votre cœur. Gorgez-vous de mes soupirs si cela peut taire l'éternelle fontaine de vos suppliques. Et elle s'approche, la Toubib, grignote la distance à ne point franchir. Qu'importe la bienséance et les convenances ! C'est un havre de paix qu'elle aspire à Lui dédier. Madone s'écaille dès lors; femme dévouée aux caprices d'un irrépressible époux. Que ne Lui donnerait-elle pas dans le fond ? Mais Ses doigts autour des siens l'arrêtent promptement. Comme médusée par cette caresse inespérée, Aileen esquisse l'ombre d'une complainte qui, très vite, se meurt dans un souffle défaillant. Alors l'ivresse d'un autrefois lui revient en trombe, miasme douloureux au creux de l'abdomen. Voûtée au dessus de Leur union, de cette valse turbulente, il lui faut quelques instants pour se soustraire à ce joug démentiel. Derek ? Où sommes-nous, finalement, lorsque nous ne sommes pas époux ? Et de papillonner des cils afin d'annihiler le nœud délicieux sous le nombril. Sur les lippes, c'est un sourire vulnérable qui s'ébat péniblement. Les phalanges se resserrent, exercent une pression délicate. Tandis que par-delà les mirettes éberlues, Aileen se laisse sublimer par les échos frileux d'un avenir possible.

« - Je ne vous lâcherai pas la main, qu'elle souffle, le myocarde aux abois, je serai l'ancre qui vous ramènera ici, auprès de moi.

Alors prudemment, elle L'encourage à venir prendre place sur le sofa. A ses côtés, cependant, elle instaure une proximité qui n'a de sens que pour Eux.

- Ayez confiance, qu'elle expire doucement, et fermez vos yeux.

Silencieuse un moment, Aileen contemple les traits orageux de son minois, effleure sa tempe du bout des doigts.

- N'écoutez que moi, que le son de ma voix, et emmenez-moi là où la douleur ne cesse de vous mordre. »
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyVen 6 Nov 2020 - 19:44


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Maître ou Amante de mes songes grisants ? Les jeux auxquels nous avons joué jusqu'à présent sont terminés. Nous ne pouvons plus s’en détourner. C’est là, perché vers le zénith douceâtre et sinistre. Juché dans les paillers du dôme éternel. À quelques milliers d’années lumières. Sinon plus. Comment le saurais-je ? En la ferveur blanche et mère du jour, ou cloitré en l’ébène et l’essaim des constellations du soir, c’est l’Ailleurs qui doucement se profile et nous concède son bastion oriental. Alors que tout près d’Elle complètement je me perds vers l’Ouest. Difficile de trouver un point de repère, lorsque Ses liesses lentement s’endorment sur nos rêves qui sommeillent. Comment être autre chose, sinon qu’indolence et torpeur mêlée ? Comment se vouloir autrement, sinon fiel et d’égout ? Lorsque séparés et déchirés en les torrents de nos impossibles. Sur les ruines de nos corps catacombes plane et erre toujours la réminiscence de nos poussières d’hier et nos cendres de demain. La distance qu’Elle gruge à catimini n’a pour perdition que d’insuffler en les replis visqueux de mon âme orpheline ce mal liturgique et cataclysmique. Il ne peut en être autrement, non ? Une douleur sismique, comme extirpée des bas-fonds de l’enveloppe charnelle, qui dans la pénombre gronde et vrombit sa fureur diurne. Une résonnance aussi lugubre que la nuit, mais aussi claire que le glass. Un semblant d’écho de tous les âges qui depuis les gouffres remonte et laisse vibrer aux portes de la conscience une douce mélancolie… qui au final n’a de doux que le songe qu’il véhicule. Car sur le myocarde bruissant, fleurit avec paresse et hâte ce germe de nostalgie qu’Elle a, petit à petit, enraciné et cultivé en la vase carmine et présumée stérile de mes landes. L’Émeraude et l’Azur à jamais hantés par l’oriflamme de cette Passion irraisonnée qui dans l’épouvante d’un crépuscule rouillé par l’hémoglobine, nous aura éprouvé jusque dans les confins de l’Univers. Ramenés sur Terre, sur mon cœur désormais coule l’encre et la sève des images à jamais gravées dans ma mémoire. Ce rêve éternel, pour un Ailleurs que nous ne pouvons plus atteindre. Simplement se contenter de le regarder planer loin devant. Comme perché vers le zénith douceâtre et sinistre qui de son sourire sardonique se joue et rie de nous à belles dents.

Notre histoire qui se comprime, comme le cœur et la cervelle qui s’abîment. Cette vérité enfin exalté et qu’Elle recueille en son sein d’une extrême bonté et douceur. Maître ou Amante de mes songes grisants ?  Au final, quelle importance ? Par delà les myriades du rappel infernal, que vous soyez de givre ou de flamme, d’infâme ou de poésie, de sel ou de marbre, Aileen, de vous, je veux m’enivrer et m’étourdir d’absolument tout ! Me balafrer les sens aux zéphyrs de Ses soupires fiévreux. Laisser planer ce quelque chose de plus beau, lorsque dans tout l’enivrement d’un monde qui se veut nôtre ; l’on vient se recueillir pour mieux se guérir. Laisser gouverner sur les lambeaux de mon cœur, ces quelques éclisses de paradis, lorsque galvanisé par Son feu létal, je désire m’émousser et me défaillir au plus profond d'Elle. D’une union aussi délicieuse qu’inévitable, le besoin d’Elle surpassant et des très loin celui de la Chair,  parvenir à laisser se prolonger les cicatrices et dulcifier tous les maux d’une seule et même errance. Des douleurs, horreurs et laideurs siamoises. Des douceurs, torpeurs et cœurs miroirs. Les jeux auxquels nous avons joué jusqu'à présent sont terminés. Nous ne pouvons plus s’en détourner. Passent les hideux tourments et retombent les masques. La fine couche de vernie est grattée, Aileen. La Nuit qui d’ordinaire vous drape, doucement se fatigue et se lasse. À la poursuite de votre envie la plus profonde, de ce souhait qui jusqu'à présent est resté silencieux, est-il possible, Aileen ? Est-il possible qu’au travers de cette vulnérabilité qui sur vous se pâme, une aube nouvelle sur votre cœur se lève et me redessine d’une lueur nonpareille ? Le puis-je ? Le veut-elle ? Je n’en sais rien. Ce qu’Elle attend de moi, je le ferai. Ce qu’Elle veut de moi, je le deviendrai. Magnifique ou Horrifique. En ce monde d’ici-bas, l’on m’a forgé pour Elle.  

- Ne me laissez plus partir.

Jamais. Ramenez-moi et gardez-moi auprès de vous. Soyez ce soupçon de Liberté, en cette prison de soufre et de tartan qui avant vous se voyait être mon centre de l’Univers.

C’est l’expiration de mon âme, sur les cordes usées et déraillées de ma voix, qui se fait entendre. Sublime et merveilleuse Nephilim qui d’une simple caresse dompte et apaise les chimères, arcanes et suppliques, lorsque docile, servile, sous le charme, mon enveloppe de glaise lourdement s’accable sur l’encensoir des suppliques universels et mauditement humaines. Au songe de revoir tout ce que j’ai perdu, mes traits se consolident vers leurs usuelles ténèbres alors que fatalement mes paupières tombales sur l’orage qui se profile en mes azurs se ferment.

Sa voix sait si bien être la caresse qui sait ramener à la vie les morts. Les crocs ne tardent à percer les chairs, pour y infuser dans le flux violacé et violenté de mes veines ; le poison de sa coutumière douleur.

Les affres de la réalité palissent, vieillissent et avec empressement se fanent. Myriades de ténèbres après myriades de ténèbres, le vertige remonte dans l’âme et d’une lenteur assassine aspire à nous approcher vers les sépulcraux abîmes.  Tourbillonne… tourbillonne encore la grande roue de fortune. Le Diable damne son pion. Nulle question de hasard. Il fait son choix. La bille tournoie... la grande roue aussi. Le myocarde à l’effroi, dans la poitrine mortelle.

La bille s'arrête. La grande roue se fige.
Et soudain c'est la spirale infernale de ma vie qui s'arrête avec elle.
Et le Diable nous échappe à quelque part entre Purgatoire et Gouffre.

• • •

L’acier de mes opalines fauche notre naufrage alors que devant nous se crayonne, coup de pinceau après coup de pinceau, le sombre tableau. Artère de jaspe, aux parois blanchâtres et criardes, où circulent les badauds grisâtres/olivâtres et de pastels vêtus. Ils vont, reviennent, l’échine voûtée par le poids de la gangrène qui les ronges et nécroses, parfois à petit feu, parfois instantanément. Une poignée d’exilés. Une poignée de condamnés. Dans ce monde fade, pestilent, malade, comme daltonien ; ils cherchent un peu de chaleur et de couleur. Les rayons de lune ou de soleil rarement ne viennent visiter ces malades.

Je reconnais l’hôpital.
Je reconnais chacune de ces âmes vagabondes et oubliées qui y errent. Puisque indispensables, dans la réminiscence. Incontournables, dans ce décor froid et oppressant. Mon antre qui se galvanise et emplie de leurs indicibles murmures. Terrible torture. Un rayon d’hiver me traverse, m’empale, exhale son souffle de nacre qui bien haut remonte dans la cathédrale de mes côtes et fige l’erratique dans la prison de glace.  Et je me souviens qu’Elle est là. Avec moi. À mes côtés. Alors mon cimetière de déboire avec effroi se presse contre le jardin de Sa main, mes phalanges s’emmêlant et s’entrecroisant aux jumelles alors  que fredonnera bientôt l’horrifique leitmotiv.

You're just too good to be true
Can't take my eyes off of you
You'd be like Heaven to touch
I wanna hold you so much


Elle s’échappe de nul sait où, cette musique. Sabbat cruel. Un vide abominablement comblé. Une jetée de poésie blasphématoire, sur les hématomes de mon monde qui bientôt ne deviendra que tourbillon de larme, de désespoir et de sempiternel crépuscule.

At long last, love has arrived
And I thank God I'm alive
You're just too good to be true
Can't take my eyes off of you


Cette chanson.
Cette nuit-là.
C’est ici où tout a commencé. C’est ici où tout s’est arrêté.
L’origine du Mal.
Mon Mal.

Et je me revois sortir de la chambre 206.
L’air sortis d’une tourmente.
Le cœur au bord des lippes.
La peur au ventre.
La rage qui se mélange au sanglot.
Comparses de prédilection, qui d’ère en ère roulent.
Nell me suit peu de temps après. Catatonique. Désarmée. Éteinte. Une âme malade qui se perd parmi les autres âmes malades. Son cœur de mère, dès l’instant mis en terre.
Le poids de ce monde fou et déchaîné m’accable et s’abat comme un écoulement de boue sur ma carcasse de père endeuillé. Incapable de rester debout, je m’écroule à genoux, paumes à plats sur les tuiles blanches et froides. Nell me rejoint. M’enveloppe de ses bras protecteurs. Baumes sur nos plaies, mais une jetée d’acide sur nos blessures. La brulure. Trop récente. Trop récalcitrante. Et mon hurlement d’effroi qui ne parvient à couvrir le brouhaha ambiant. Les bribes de cette satanée chanson.

Pardon the way that I stare
There's nothin' else to compare
The sight of you leaves me weak
There are no words left to speak
But if you feel like I feel
Please let me know that it's real
You're just too good to be true
Can't take my eyes off of you


- Hailey...

Ma voix semble vouloir mourir au gouffre de l’éternité. Mon étau se serre tout contre Sa dextre. Mon visage pétrifié par l’horreur se tourne vers vous, les lucarnes de mon âme viciées par le mirage impie de mon désarroi et chagrin qui cherchent et implorent l’Émeraude. Ne me laissez pas. Je vous en prie. Ne me laissez pas. Exhaussez cette prière, avant que la peur  ne se transforme en cette Bête venue d’ici et d’ailleurs qui folle et parée revient pour mieux tout entier nous avaler au creux de sa gueule immonde.

- Aileen. Je ne peux pas. C’est en dehors de mes forces.

Je regrette, mais revivre le trépas de ma fille ; c’est au-delà de tout entendement.
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Aileen Davies

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyDim 8 Nov 2020 - 4:18



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99y2.gifNe me laissez plus partir. L'Emeraude se fêle, se fracture. Fontaine d'éclats souffreteux. Et la douleur transpire jusque dans les tréfonds de son être. Serpent sinueux qui, de son venin létal, claquemure le myocarde dans un sempiternel trépas. La porcelaine se fissure. Alors s'esquisse dans la pénombre du carcan de chair et d'os la silhouette nébuleuse d'une femme, fragment d'une innocence désuète, particule délicate d'une vie manquée. Ne me laissez plus partir. Se raccrocher à ce souhait inespéré, cette supplique délétère. Tandis que la gamine délaissée s'éveille d'une torpeur mortifère. Tout s'anime d'un émoi singulier. Entre les côtes. Sous le givre. C'est l'existence qui s'ébroue de ne point avoir connu de liberté. Et Aileen l’éprouve ; cette soif intangible, ce besoin indéfectible. Puisqu'Il insuffle quelques désirs incongrus par-delà la tour d’ivoire, recouvrant alors les dernières cendres de résilience sous un velours séduisant. Cependant, Madone ne cherche pas à s’en défaire. Au contraire, elle l’accueille en son sein ; de nouveau juvénile et insensée. Elle souhaiterait le blâmer pour cela. Du moins le rabrouer un peu. Mais l’illusion la berce de chimères adorées. Et des « peut-être » semblent chevroter au loin. De quel sort s’est-il entiché pour l’ébranler ainsi ? Ne me laissez plus partir. Ça résonne entre les alvéoles et sous la langue. Litanie délirante à laquelle elle s’abandonne néanmoins sans vergogne. Point de sens à ce maléfice ! Mais, victime consentante, Aileen se laisse transporter par ces flots impétueux. Aucun ancrage pour lui éviter ce vertige des sens. Seulement cette quiétude détonante qu’elle ne parvient pas tout-à-fait à appréhender. Ne me laissez plus partir. Elle en meurt un peu plus. Et de se briser ainsi ; pluie de cristaux éplorés sous Ses mirettes hagardes. Resserrant alors la poigne autour de Sa dextre, empressée, avide de souffler cette unique prière :

Ne me laissez plus vous chasser.

***


Happée par les réminiscences d’un éternel calvaire, Aileen cramponne les doigts qu’elle broie finalement entre les siens. Car dans la cohue de Ses meurtrissures, une seule s’arrache à ses consœurs. La pire de toutes. Alors l’Effroyable dodeline, s’enroule autour de Leurs méninges. Et devant Eux, le théâtre d’une vie s’anime d’ombres et de ténèbres. Impuissante, elle contemple Sa chute, Son désarroi. Le vernis s’écaille ; veloutes sanglantes dans l’atmosphère. Les paupières s’ébattent d’assister à cette mise-en-scène déchirante. Sans doute donnerait-elle l’impossible pour l’arracher à ce tourment. Mais elle n’en fait rien. Spectatrice muette et désolée, elle contemple les affres torrentueuses de Sa perdition. Menotte écrase les os, malmène la peau délicate. Insupportable est le drame qui se joue, là, seulement à quelques enjambées. L’iode lui brûle la rétine, tandis qu’un nœud s’en vient étrangler les palabres qu’elle voudrait lui murmurer. Derek, ne sentez-vous pas ma main dans la vôtre qui vous implore de ne point vous perdre malgré l’ignominie ?

Son invocation trémule çà-et-là autour d’Eux. S’émiette alors les remparts de cette vision d’outre-tombe, vacille les pourtours de cette tragédie térébrante. Affolée par la secousse, Aileen s’affaire à Le ramener auprès elle. Et de le contraindre à ployer l’échine, comme l’on tournerait le dos au passé. Le nichant par-delà l’étreinte méphitique de ses bras, l’étouffant entre les parois éperdues de son corps de femme, elle absorbe les complaintes ; à la fois éponge et amante. Mais ne Le laisse en aucun cas quitter les vestiges de Son éternel tombeau. Entre Eux, le temps s’étiole. Combien de minutes, combien d’heures s’égrènent par la suite ? Aileen n’en sait rien. Qu’importe les convenances à présent ! Ne me laissez plus partir. Comment le pourrait-elle ? Alors ses égides l’emprisonnent un peu plus. Jamais plus.

« - Il le faut, que tombe néanmoins la sentence, un voile de tristesse dans le timbre, à travers chaque syllabe.

Comme elle se déteste d’agir de la sorte ! Mais le remède réside là, à travers cet Enfer qu'Il se doit de braver. S'extirpant alors de cette union salvatrice, Aileen s'immerge dans l'océan tempétueux de ses pupilles. Quelque chose s'ébrèche une fois de plus sous le marbre sépulcral. Et d'un pas, forcer la distance acerbe, navrante.

- Vous devez libérer ce qui gît en vous. Ici, nous sommes chez vous. Il n'y a rien que vous ne puissiez faire.

Une plainte, un souffle sibyllin s'échappe d'entre ses lippes. Agitée par l'insinuation qu'elle semble proférer, Aileen chancelle imperceptiblement. Ici, vous pouvez libérer la Bête qui sommeille.

- Nous sommes là, pour ça. Je suis là, pour ça », qu'elle se condamne.

Car dans ce pêle-mêle d'émois, cette géhenne, Aileen lui autorise le pire, lui retire ses chaînes, pour finalement le délester d'un poids et de ce qui gronde derrière la bienséance.
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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyLun 9 Nov 2020 - 21:01


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Perdu en le sein de l’immense Tragédie, là où le charme funèbre se joue et règne à plaisir sur l’Amer, le Médiocre et l’Hideux ; je vois à l’ombre de mon cri, briller et déjà doucement périr les flammes de ma vie. Sur la glaise de mes traits viennent doucement sinuer et serpenter les esses de ce trop vif amour fêlé qui ici comme ailleurs m’apostasie de la moindre aspiration de paix et me damne sur les galets incendiaires des éternels supplices ! La chute est immortelle et pantin dépouillé du moindre larcin de ficelle, je me disloque et écartèle en la pénombre de ce gouffre qui goulûment se gorge de vertige et calomnie. Savoir que la caresse du néant finirait par si profondément me brûler, à l’ombre de mon cri je me serai éloigné et vers mes noires et réconfortantes ténèbres, je me serai lové.  Ce détour sur le long et sinueux chemin de ma chienne de vie m’écœure comme me crève de peur. Les torrentueuses plongées dans les jumelles, je me surprends à chercher en les éclats de jade, cette résonnance de l’âme qui pourrait par miracle me faire violence lorsque tout s’écroule et tombe autour de nous. Mais Elle n’en fait rien. De compassion nacrée, Elle se voile, ma toubib. D’une douceur brodée dans les veinures de givre, Elle s’enveloppe, Aileen. D’hiver et de froid, je suis rué, docteure Davies !

Et non loin là-bas les tristes et sentencieux simulacres se déchirent et crucifient sur la guillotine de l’existence.  Deux âmes fêlées et brûlantes gisant sur les dallés glaciales. Résidus et rebus d’une vie qui ici et maintenant les a rejetés et puis condamnés sur les neuf cercles de l’Enfer. Aucune place pour la résistance, lorsque le cœur n’y est plus. Abrutis de résiliences, l’Hérésie, la Colère et la Violence viennent avant les larmes et la réelle potence. Poitrines décavées, pour des crânes évidés, l’écho à l’infini se perd et résonne en les intérieurs de cette mère et ce père absents. Ils auront beau hurler à la mort et à la lune, au berceau du chagrin, la Mort frappe sans cérémonie et le ciel en demeure insensible ! Et de mépris, de meurtrissures, de calvaires, de dégoûts, d’effrois, ces deux enveloppes de chairs s’emplissent. À tel point que les sacs s’éventrent et laissent s’écouler la bile à outrance ! Et cette giclée incendiaire sur leurs chairs maudites les redessine de ces choses hideuses qui à l’avenir n’attiseront en les éclats anesthésiés de leurs regards, que le spectre d’une étrange pitié ! C’est ici et maintenant, qu’ils ont cessés de se chérir. C’est ici et maintenant, qu’ils ont commencé à se démolir ! Deux étrangers. Deux oubliés. Seuls. Incroyablement seuls, en le brasier suffocant. Agonisants, au cœur des condamnés. Immolés, au cœur des sacrifiés.

Échine ployée, visage démuni sans tracas et sans feinte profondément emmitouflé dans le creux de Son épaule, mes immondes charognes précieusement protégées en les bordées ensorcelantes de Ses ruines, voilà la divine comédie qu’Elle s’échine à me faire regarder. Et Diable que je peux La haïr pour ça ! Il est des douleurs ou drames à ce point si insurmontables, Aileen, que vouloir les diviniser viendrait à éveiller du fond de l’âme des fracas plein d’épouvantes. Et je suis assez fou et désespéré pour les écouter me parler ! Et trop dévouée et enchaînée, Elle me laisserai converser avec ces étranges voix d’Outre-Monde. Macabre et horrifique théâtre des erreurs inhumaines ! Quelles sont les horreurs qui délicieusement nous gangrènent, alors que dans cette charmante étreinte nos deux cœurs se brouillent d'une même et morbide valse ?  

Carnes, carcasse et charognes frissonnantes après l’étreinte relâchée, toujours les torrentueuses ombrageuses cherchent un écho de l’âme en la brillance de l’Émeraude. Bizarre, le front solennel et sage de La Marionnettiste semble renfermer les desseins isolés de ces sibyllins charmeurs de serpents. Insolite et séduisante, Elle s’essouffle de tendres ruses, pour sans pâlir nous avancer vers un but précis et périlleux. Une nuance voltaïque traversant l’Azur, de réticence un instant je m’emmure alors que d’Elle je m’éloigne malgré la meurtrissure :  

- C’est ça que vous voulez !? C’est ça que vous cherchez ?! Non. Je refuse. Trouvez-vous un autre dingo pour nourrir une telle folie, toubib ! que je blasphème, dans l’atmosphère étouffante de ce couloir de la mort où au loin une pluie de flammes et de ténèbres dans la démesure se lamentent. Le Déni.

Lion en cage, je vais et reviens, devant Elle. Sidéré par Ses propos aussi inouïs, je m’exhume de la torpeur et m’écume dans l’horreur. Elle se condamne et c’est infâme. La Colère :

- BORDEL, AILEEN ! MAIS QU’EST-CE QU’ON FOUT ENCORE LÀ ?! SORTEZ-NOUS D’ICI !

Arrogant.
Fou.
Claquemuré.  
Je marchande alors :

- C’est ce que vous me demandez ? C’est ce que vous désirez ?! Fine by me.

Et l’amont de charognes que je suis fatalement et lestement se bouge enfin. L’œil vicié de tourmente carmine viscéralement braquée sur la cible à abattre : mon double affligé par les stigmates d’une immortelle souffrance. Cette âme condamnée à prendre racine en les entrailles putréfiées du Malheur. Vieille souche abandonnée au hasard des vents et le ravage des parasites qui se ravitaillent du peu de bois qui lui reste. Reflet écœurant que je ne supporte plus et m’exalte au doucereux mouroir ! De mes paumes bouillantes et impitoyables, son crâne mortel est sitôt broyé au cœur de l’étau. L’arrachant sans aucune pudeur de l’étreinte de mon ex femme, je l’agenouille sur le gibier de potence et acclame l’appétence ! Le mouvement sec de la nuque brisée, nette, est esquissé d’une précision chirurgicale alors que ce pantin abandonné de quelconques déplorables ficelles gît déjà en les coffins immondes de l’Oubli. Et en les affres de ce suicide utopique, elle se crayonne là, à quelque part entre Misère et Épouvante. Nell.

La Dépression. Fruit de mon sordide imaginaire, dans ce théâtre des erreurs inhumaines, elle n’est que le fantôme d’elle-même. Une projection somnambule. Une belle endormie, en ce monde de cauchemar. Je m’en approche, rafle son niveau. Une envie de mourir une deuxième fois, qui explose dans le plexus solaire alors que doucement je pose un genou parterre et viens noyer mes cruelles hérésies en ses deux billes mordorées. Elle ne me voit pas. Mais moi je vois. Je la vois. Véritablement. Sa douleur. Sa peine. Son désespoir. Sa lumière. Ses ténèbres. Sa brutalité. Sa douceur. Sa vie. Sa mort. Son déclin. Sa salvation. Ses contraires et travers. Ses guerres et enfers, qu’elle mène à l’intérieur. Affligé, accablé, les barrages cèdent, flanchent et un flot inespéré inonde le pare-brise de mon regard vitrifié de crédulité. Du revers de mes doigts, je viens effleurer les carnes caramélisées de sa pommette enfiévrée de larmes, balayant au passage le vestige d’une boucle d’ébène qui s’est égaré sur son doux visage. Ma main meurtrière ne sait véritablement plus comment chérir celle qui un jour a porté et mise au monde notre enfant. Car ce que le revers de mes doigts désormais effleure à la légèreté des éphémères, ce n’est jamais que poussières et cendres éparses qui dans la poésie de curieuses arabesques s’envolent et virevoltent au loin en le blanc couloir de la mort.

Vaincu.
Atterré
Écartelé.
Je me redresse sur le haut de ma tour de soir. Lustre funèbre et incendiaire. Je Lui fais volteface, une semence de vie et de mort, dans la gorge qui s’étrangle et s’essouffle. Ne me laissez plus partir. Je vous en prie, ne me laissez plus m’évanouir. Je peux m’enlaidir, mais je refuse de vous maudire ! Et je cannibalise la distance, mère de nos déboires, qui nous sépare. Châtrant sans aucune pudeur les barrières d’impossibles et d’interdits, lorsque mon amont de charognes heurte et de plein fouet Ses ruines diluviennes. Ma main meurtrière venant saisir et emprisonner au cœur de sa geôle, Son cou fragile et mortel. Défiant. Désemparé. Destructeur. Démolis. L'Azur qui cherche l'Émeraude, veut admirer les vestiges oxydés nos passés à ce point sournoisement dévastés. Le front appesanti qui cherche et trouve le salutaire appui alors qu’à l’aveugle je l’Adosse contre la paroi de plâtre et l’Encage de mes ignominies écœurés.

- C’est ça que vous cherchez, Aileen ? C’est ça que vous réclamez ?!

Ruines d’une colère qui se lasse et fatigue, qui d’un doucereux murmure Lui érafle Sa peau de poupée d’albâtre. Et avant que sur mon échine ployée ne retombe la sentence, un peu de nos indicibles fiels et ténèbres qui dans le sillage de nos souffles entremêlés se fêlent alors que comme en sursit mes lippes acclament la fièvre en venant avec fougue capturer les Siennes...

L'Acceptation.
La Délivrance.
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Aileen Davies

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyJeu 12 Nov 2020 - 6:09



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99y2.gifEt bientôt la complainte d'une démence profonde s'étiole autour d'eux. Les pourtours de Leur univers s'écaillent, veloute de cendres dans l'atmosphère. Tout se meurt. L'existence elle-même se retire de ne vouloir assister à cette tragédie désolante. Rage s'enlise. Derek n'est plus. Dans cette cacophonie des sens, elle se ramasse dans un recoin sinueux de cette vision funeste. Ô la mort, putride mort, s'en vient étreindre entre ses bras décharnés les abîmes de cette sempiternelle agonie ! Et elle, elle se fêle toujours plus. Car par-delà les espérances fébriles de percevoir un nouveau jour, c'est une tourmente familière qu'elle contemple silencieusement. Alors muette, du moins incapable d'esquisser le moindre sourcillement, Aileen se heurte inlassablement aux dissonances qui trémulent dans le lointain, entre les alvéoles. Pourtant, elle aimerait Lui tendre la main, L'étouffer entre ses bras de femme-amante, de femme-médecin. Mais prostrée, là-bas, comme le serait un animal pris au piège, elle ne sait qu'agiter sa petite caboche. A croire que le drame qui se joue sous son nez pourrait prendre fin par ce simple réflexe. En vain, bien évidemment. C'est un long pèlerinage qu'il Lui faut parcourir afin d'enrayer un peu de douleur. Et gueule la béatitude, l'effroi méphitique de se perdre une fois de plus en chemin quand aux abords de son heure s'effondre le mirage de ce minois adoré. Derek ? S'agenouillant dès lors pour cajoler la dépouille volatile, Aileen éprouve les affres d'une fracture éthérée. Le marbre s'ébrèche. Et c'est l'ombre de cette fillette oubliée qui s'indigne de ne pas pouvoir se draper de Son désarroi. Derek, si vous saviez comme je suis navrée de ne parvenir à souffler cette croix qui, sur vos épaules, s'affaisse chaque jours un peu plus.

« - Derek, je..

Mais c'est un voile noir qui L'aveugle et Le perd. Hagard, probablement désorienté, Il se rue vers Son seul point d'ancrage, vers Son unique échappatoire. Une seconde, Aileen aspire à fuir la menace qui semble planer au dessus de Leur couche. Cependant, la poigne autour de sa gorge, claquemurant son souffle dans un étau despotique, l'ébranle de bas en haut. Désarçonnée à son tour par la violence de l'instant, elle ne cille pas immédiatement. Car dans les tréfonds de son anatomie de femme, une brûlure pernicieuse crache d'inspirer à nouveau. Sûr que l'Emeraude s'égare de cette tension délétère qui, des pieds à la tête, anime son âme de cette chaleur endormie. Abîmée par les sillons nébuleux de son errance, Aileen cramponne la manchette dans l'espoir fou de s'arracher à la tempête que déclenche cette férocité nouvelle. Néanmoins, elle ne s'ébat pas longtemps. Puisque dans Son désordre excentrique, Il s'empresse de l'attirer auprès de Lui, dans Son irrémédiable chute. Et d'écraser toute Son aigreur contre ses lèvres, dans ce baiser insensé qui n'a pas sa place ici. Eberluée sans doute de Le sentir tout contre elle, il lui faut quelques secondes supplémentaires pour en assimiler les fondements. Une part d'elle-même s'insurge de se savoir si faible, tandis qu'une autre s'affaire à Lui répondre, comme soulagée de l'exhaler enfin. Alors Aileen s'abandonne à Ses suppliques, s'offre en pâture au néant qui Le ruine. Poupée de chiffon entre les serres avides d'une colère gargantuesque, elle revêt le costume qui lui est tendu. A la fois victime et bourreau. Néfaste et innocente. Et résonne au loin la mélopée lancinante du glas. Point d'éclat dans Leur ciel mortifère. Seulement ces vestiges, cet immense mausolée dans lequel Ils s'emmurent de Leur plein gré.

Consumez-moi de vos défaillances. Je suis vôtre.

Un bruissement de tissus. Une sensation familière. Une plainte. Le décor s'effrite. Et par delà l'obscurité pesante, c'est une toute autre scène qui s'éveille. Alourdie par ce qu'elle devine poindre, Aileen se soustrait à Leur étreinte. Plus loin, dans le repli d'un souvenir éperdu, c'est une vieille chimère qui s'extrait d'un sommeil éternel. Le colimaçon de la demeure familiale louvoie sous ses yeux, tout juste illuminé par les lueurs assoupis du petit soir. Et c'est une dispute que l'ouïe décèle dans le lointain, l'étage martelé par la démarche virulente d'une mère aux abois. Alors l'épouvante s'en vient lui mutiler la trogne. Ce n'est pas possible, n'est-ce pas ? Pourtant, une silhouette se découpe parfaitement devant la lucarne baignée d'une aura fantomatique. Ses lippes esquissent l'ombre d'une invocation, une prière avortée. Mais cette vision céleste lui coupe définitivement le sifflet. Tout son être réfute cette vérité cuisante. Pitié. Aileen se voûte dès lors, hantée par les secousses d'un châtiment inconcevable. Non. Seulement les voix ne cessent de s'élever, ne cessent de s'achopper. Et dans un infernal tohu-bohu, une carcasse dévale finalement les gradins. Un silence de mort chevrote alors. Avant l'infamie, l'effroyable, l'insoutenable. De son œil spectateur, Aileen considère sa propre césure. Car ce qu'elle fût ailleurs se cabre, s'effondre et puis se meurt, là, échouée sur les décombres d'un amour controversé.

- Qu'est-ce que tu as fais !?, que beuglent l'Actuelle et la Désuète d'une même doléance.

Puis, soufreuses, s'étendent auprès de l'Inanimé, auprès d'Elle, l'âme morcelée.

- Je t'aime... »

Si la pauvre vision d'elle-même se voit soulever de terre par une mère soulagée d'avoir tu les fragrances d'une tendresse éhontée, la Spectatrice, elle, s'abandonne à sa mimèsis.
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Derek Morrow

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptySam 14 Nov 2020 - 11:11


Tear me to pieces, skin to bone.
♫♪♫
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Et au brasier ardent, nos souffles se perdent, immolés au cœur des flammes qui avec appétence lèchent et consument cet univers de malheur. On s’égare dans le pire. On se perd en l’inextirpable forêt des mal-aimés. Myriades de ruines et dédales de décombres. Vestiges et reliquats étayés de nos souvenirs sataniques. Squelettes et fantômes aux coffins et à l’âme si noire.  Futaie et sibyllines profondeurs qui auront pour service de mieux nous accabler de leurs couleurs d’autrefois. Un ailleurs qui s’écaille, une âme qui s’émaille et un cœur qui déraille.  Ô que je la vois, cette funèbre araignée, de nuit drapée, de nouvelles lueurs baignée, se pendre et balloter habilement au bout de son fil reluisant et gluant ! Ô que je la vois, broder, tisser et nouer les doubles chaînes ! Toile et réseau de soie qui se tisse et fignole comme les souvenirs s’étiolent et dégringolent ! Des éclats de voix qui s’essoufflent, s’époumonent, souples et serviles couleuvres qui ondoient et glissent vers ce qui existe et persiste. Nœud, nid, essaim grouillant et palpitant des mémoires vipères qu’on ne peut plus taire et soustraire. Horreur rampante vers le myocarde et la matière grise. Tristes captifs de Son propre guet-apens alors que s’ébrouent les poussières du Temps. On s’égare dans le pire. Et dans cette forêt des mal-aimés, l’Azur qui ne se détourne pas, contemple l’horreur dissidente, les lois de la Nature, assiste à l’éveille de cette créature à huit pattes qui affamée et prédatrice s’émerveille. Suprême, elle tisse sa toile, claquemure les doubles chaînes, charriant sur le duvet reluisant de son dos l'ombre des abîmes. Elle s’affaire dans son œuvre, cultive la soie qui prend des ampleurs tentaculaires alors que le réseau funeste de ténèbres reluisantes drape la macabre conscience. Ce n’est qu’une question de temps, avant que la proie s’y pâme et succombe. Ce n’est qu’une question de temps, avant que la veuve noire, mère de Ses déboires, ne l’Avale en ce sordide reflet miroir ! Ce passage vers un éternel mouroir !

Se délient et libèrent de la Bouche de l’Enfer, ces charmants simulacres de Lucifer. Vives, éclatantes éclisses d’une énigme mortuaire qui dans cet autre âge n’a pour âme que la chimère et sourde misère. S’essoufflent le courroux despotique et furies arides. Implose et prend place ce théâtre d’Ombres et Ténèbres qui dans le ballet obituaire orchestre la sinistre dernière heure. Hâve de stupeur, d’un synchronisme macabre avec la dépouille qui à la lourdeur d’une stèle vient s’éteindre sur le marbre des morts, je tressaille et défaille. Persécuté, jusqu’au plus profond de l’âme. Marqué, profondément balafré, par delà les folles alvéoles et les écrins de chairs meurtries. Dévoré, goulument avalé, sans aucune pitié déchiqueté, dans la gueule dantesque de ce maléfice impossible et inextirpable. Insurmontable et insupportable, est ce théâtre des erreurs inhumaines qui présentement l’Accable avec violence et véhémence ! Ce que je donnerai, ce que je sacrifierai sur l’autel des suppliciés, pour charrier sur mon propre dos le poids de ce soir implacable qui irrépréhensible l’Écrase jusqu’au lancinant Purgatoire ! Grisé de condoléances, atterré de chagrin, je ne demeure qu’une ombre parmi tant d’autres. L’Azur, métallisé de compassion, qui doucement embrasse l’échine de la Réelle qui se voûte sous les fardeaux et maux de l’aliénante et cruelle existence.  

Et je l’entends, la sinistre et sombre symphonie. Cet effroyable et insupportable concert vrombissant au lustre rubigineux de ce calvaire immortel. Litanie désarmante et abrutissante de suppliques parjurées dans la décomposition du dégoût et de la haine. Accidentel et imprévu témoin de ce tribunal des âmes qui non loin se déroule et avec froideur La juge. Coupable, condamnée, parce que vous l’avez aimée. Jugée, profanée, parce que d’Elle, toute entière, vous vous aveuglez et étourdissez. Sanctifiée, maudite, Aileen, pour avoir un jour connu les liesses grisantes et douceurs lénifiantes d’une belle et grande histoire d’Amour. Et j’entends sonner le clairon sur les coups de un, deux, trois. Et je les entends se lamenter ces cordes de violon affligées. Et je les sens frémir et lentement mourir les octaves de cet orgue qui autrefois vibrant pour l’hymne des heureuses épouses, désormais gémit et vomit la prose mortuaire de la malheureuse disparue. Et vous, belle et triste éplorée, n’êtes que le chœur miséricordieux d’un chant liturgique qui raconte le Désarroi et le Drame. Et cette voix de l’au-delà à jamais errera et pleurera sur les reliquats étayés de nos souvenirs sataniques.

On s’égare dans le pire. On se perd en l’inextirpable forêt des mal-aimés. Myriades de ruines et dédales de décombres. Les tintements assourdissants des chaînes qui s’entrechoquent et des rouages qui se frottent jusqu’à l’usure. Squelettes et fantômes aux coffins et à l’âme si noire. Quelle immonde machinerie ! Quel ignoble personnage ! Indigne d’être mère ! Dégueulasse, parce qu’elle en parait si fière ! Et je vous plains, vous, Aileen, et votre triste endormie. Victimes de la nuit. Victimes de sa manière de bénir et maudire cette vision de la vie. J’en maudis la laideur et l’horreur ! Je plains la morsure, le venin et la piqûre ! Faible et vaurienne créature à huit pattes, qu’une simple plante de pied ne pourrait écraser et pulvériser ! Les poings se compriment, les ongles mordent les paumes et je ravale mon fiel.

Indésirable visiteur en les confins de Ses arcanes, je reste en retrait et ferme les yeux. Ce que je donnerai, ce que je sacrifierai sur l’autel des suppliciés…

Le Temps.
Je Lui offre le Temps.
Ce Temps, qu’on Lui a sordidement arraché.
Ce Temps, qu’elle Lui aura, dans les élans des horreurs fauves ; prohibé.
Le Temps d’Aimer. Le Temps de l’Aimer.
Le Temps de la chérir. Le Temps de la voir partir.
Le Temps des adieux.
Le temps de lui dire adieu.
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Aileen Davies

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Aileen Davies

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MessageSujet: Re: heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) heart made of glass, my mind of stone. (AILEEN) EmptyJeu 19 Nov 2020 - 6:21



LOSING MY RELIGION
Derek Morrow ✤ Aileen Davies


❝ What if all these fantasies come flailing around... ❞


99y2.gifPar delà l'impitoyable sépulcre, la Bête, l'Immonde se fracture, puis se dissout. Ne reste que cette gamine, ramassée sur elle-même, persécutée par les coups incessants d'une éternelle torture. Et de ses mirettes troublées, Aileen poursuit la lente ascension de sa génitrice. Car le long de ce chemin de croix, Celle d'Autrefois se meurt indéniablement. C'est ici que le marbre s'est étendu, tel un long manteau drapé de ténèbres. De ses bras doucereux s'est empressé de claquemurer souffrance et perdition dans la nébuleuse. Au cœur des prunelles jumelles, c'est sa propre perte qu'elle devine malgré l'infinité de sanglots. Voilà l'instant, celui qu'elle garde entre ses alvéoles; le ticket vers l'Enfer qui est devenu son existence actuelle. Menotte passe et repasse sur ce visage qui ne l'a jamais quitté toutes ces années, aspire à balayer la mort sur les traits endormis. Mais il n'y a que le vide; écho souffreteux, qui ne cessera de lui répondre après cela. Alors les paupières se ferment, refoulent la triste réalité. Peut-être pourrait-elle revenir plus loin, aux abords d'un souvenir moins chagrin ? Elle se fait violence. Force les remparts infaillibles de ses méninges. Mais elle en a oublié les lisières et les teintes. A trop réfuter l'insurmontable, le moindre souffle s'en est allé; chassé. Le remord lui fauche le myocarde, lui arrachant alors un cri démentiel, faisant vriller l'autour. Comme elle se déteste de ne pas avoir étreint cette douleur, de ne pas l'avoir entretenu. Désormais, il ne lui reste qu'un néant sidérant dans lequel elle ne cesse de s'égarer encore et encore, à la conquête d'une vaine réminiscence. Elles ne sont plus. Même derrière les paupières closes, entre les parois de l'encéphale. Seulement trépassées; dans le palpable et l'immuable.

« - Pardonne-moi...

Mais, friable, l'univers se disloque. Et part en lambeaux la vision d'outre-tombe. D'abord surprise, elle saisit le minois délicat entre ses mitaines, dépose un ultime baiser sur ses lèvres glacées. Ce qu'il fait froid d'un coup ! Dedans, le givre reprend ses droits comme le ferait un venin tenace, pernicieux. Vrombit dès lors la bedaine famélique de Leur illusion. Affolée par la suite, elle s'affaire à Le rejoindre, saisissant Ses épaules dans une étreinte nécessaire. La bâtisse chevrote et se démantèle. Les ruines entre ses côtes reprennent leurs droits. Point d'accalmie, finalement. Jamais. Enfle, l'obscurité cuisante. Souffle, la brise inextinguible. La géhenne s'en vient à nouveau. Aileen L'emprisonne, s'accroche frénétiquement à Lui, tel un noyé autour d'une balise. Et de se perdre par delà Ses égides; petit animal sauvage, ravagé par les affres du temps. Dans le lointain, une complainte détonne, une supplique qu'elle sait factice. Elle l'appelle. Elle l'asticote. Perfide tentation ! Et si elle restait là, avec Elle, dans cette ronde méphistophélique, insensée ? Sûr qu'elle hésite. Mais Il est là, Lui aussi. Et Il la ramène sur terre, du moins la garde auprès de Lui. Son unique présence suffit à l'ébranler. Alors elle s'en gorge; avide et éperdue. Puis Les éloigne d'ici.

Il lui faut quelques minutes supplémentaires avant d'ouvrir finalement mirettes. Quelques minutes où elle se fait violence pour ne point sombrer dans l'inconstance. Que s'est-il passé ? Aileen n'en sait rien. Néanmoins, terreur et douleur lui broient encore les tripes. Alors elle agite caboche, s'arrache bien trop vite à cette proximité familière. Etourdie sans doute, elle cherche quelque chose, même infime sur lequel se reposer en vain. Inspirant profondément l'air âcre, Aileen ne daigne pas même jeter la moindre œillade en Sa direction.

- Bien, qu'elle commence, bredouillante, nous-nous poursuivrons cela à notre prochaine séance.

Et de Le chasser indirectement, une fois de plus, chaque fois qu'Il semble s'approcher un peu plus du cœur sous le vernis.

- S'il vous plaît », qu'elle implore, tournant alors l'échine pour ravaler ce qu'elle sent poindre sous le poitrail.
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Derek Morrow

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Derek Morrow

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THE END
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