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 Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek)

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June O'Connor

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June O'Connor

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MessageSujet: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyVen 21 Fév 2020 - 19:30


Bugs & Lola
Je l’aime. On s’est retrouvé, pour ne plus s’quitter. Plus jamais. Je l’aime à en mourir, je l’aime à en être malade, je l’aime à devoir le suivre. Mon frère. Mon frère d’une autre vie, je t’ai r’trouvé grand con. Je t’ai sauvé le corps, tu accours sans hésiter pour sauver mon âme. J’aime tes bras, ton odeur, nos câlins, ton rire, ton énergie. Tu peux pas savoir comment tu me rassures. Avec toi, mes barrières disent merde. J’espère que tout va être comme avant ou du moins un avant en beaucoup mieux. Mais en tout cas, on s’lâche plus. Je pleure dans tes bras, tandis que tu me dis clairement que rien n’est d’ma faute. Mais je culpabilise tellement, c’est d’ma faute. Mais … tu peux pas savoir comme ça m’fait du bien qu’on me le dise clairement, yeux dans les yeux, cœur sur le cœur. C’est pas ma faute. Je souris. Je vais pouvoir y croire, parce que je suis pas seule. Je ne suis plus seule.

Les larmes laissent passer aux rire, aux chansons. On se lâche plus. Main dans la main, se serrant très fort, comme par crainte de se perdre une nouvelle fois à jamais. J’en crèverais si j’te perds. Vraiment. J’pense que je m’ôterais la vie si tu meurs. Et on mettrait sur notre tombe Ci-gît Bugs et Lola, deux crétins qui se sont crus dans un Cartoon. Mais t'vas pas mourir, on va vieillir ensemble. Mon bro', mon soulmate. On va vieillir ensemble.

Deux débiles débarquent et se laisse hyper par la chanson, j’aurais pu les envoyer chier, mais je me laisse aller joyeusement et hurle à qui veut l’entendre que je veux me mettre … une bonne race alcoolique. On va éviter de se mettre des mines, ça fait mal hein ! Bon. BREF. Une bouteille glisse vers ma main, je souris à Bugs qui ouvre la sienne. Du rhum. Mon amour d’alcool. J’vais pouvoir vomir ses tripes. On danse, on chante, on boit, on trinque, je rote parfois. Et on se remémore « PUTAIN LES JEUNES !! Une fois, Bugs avait masses de gonzesses qui voulaient l’baiser. Elles me jalousaient tellement, on s’faisait passer pour un couple tellement d’fois j’en pouvais plus comme c’était drôle. Bref … et donc y’avait cette … atta’ … j’sais pus … elle s’appelait comme cette sale blondasse lààààà !!!! » je m’impatiente et donne des claques à l’épaule de Bugs et donne un coup de poing lorsque je me souviens du nom « ALEXIANNE !!!! Elle a voulu m’faire passer pour LA grosse salope du régiment … tu t’souviens comment elle a pris cher ? » on met nos mains sur nos bouches, on glousse. Les deux gosses veulent tout savoir. Je me marre, hoquette et rote un coup avant de me calmer « Et donc Alexianne elle m’avait faite passer pour la grosse salope parce qu’elle pouvait pas pécho Bugs dans son pied … d’ailleurs … ya que MOI et MOI seule qui l’appelle comme ça capish ? Sinon j’vous fous c’te bouteille dans l’cul !! » avertis je aux jeunes qui de suite disent « oui oui compris M’dame !!! » braves gosses … « donc un jour j’en ai eu marre, j’l’ai endormi et elle s’est réveillée au petit matin en sous-vêtements, attachée au poteau avec comme magnifique son de réveil, elle en train de se faire tringler comme une truie par trois mecs. C’était tellement sublime ! » je pose sur ma bouche le bout de mon pouce et index que j’embrasse « D’habitude j’fais pas ça, mais elle m’avait cherché et jouait les saintes nitouches, elle assumait vraiment rien. Mon crew savait qui j’étais, ouais j’peux m’envoyer en l’air 5 fois dans la semaine et alors ? ça ne fait pas d’moi une grosse salope, juste une nana qui aime baiser … par contre elle, a eu un comportement de salope, et toi qui débarquais … rolalalaaa j’ai cru qu’elle allait mourir … quoi qu’elle a fait une tentative de suicide hein et ça j’te l’avais pô’ dit !! » finis je par révéler « c’est moi qui l’ait trouvé. Elle allait s’pendre. J’l’ai détaché et foutu une grosse claque dans sa gueule et j’l’ai engueulé. Bon après yavait pas intérêt à s’qu’on la fasse chier mais elle devait arrêter d’être une connasse … bah sérieusement, ma raclée ça l’a aidé. Putain … qu’est-ce que j’en ai foutu des raclées … j’adore mettre des baffes c’est tellement drôle »

Les souvenirs et rire s’enchaînent jusqu’à ce qu’on décide de tout fermer. Et de se retrouver devant ma porte. Je sais même pas comment on a réussi à arriver qu’on est arrivé. Je sais qu’il avait réussi à fermer à clé. Il était concentré comme une tomate pour fermer le bar donc au moins ça, c’est acté. Ensuite, on a dû zigzager, bras d’ssus, bras d’ssous, chantant à tue-tête. J’arrive à ma porte, l’ouvre à la volée, la ferme à clé et explose de rire et puis … Shhhhhhhhht …. Je m’arrête et hurle de rire « Mais keske chui con ! JE VIS TOUTE SEULE !!!!! » là, j’enlève mes godasses et ma veste que je laisse trôner en vrac à l’entrée, je laisse tomber mon sac et m’avance vers les escaliers « Allez viens, on va … dormiiiiir » dis je en le dirigeant vers ma chambre « En face, c’est la chambre d’amis … mais d’abord … » je cours vers les toilettes pour me vidanger. Et pas par en bas. Non non non … Mon corps est bien élevé. Arrivé à la maison, il a une alerte quand le foi a dit merde pour gérer l’alcool, mon corps a décidé d’autoriser toutes les vannes à s’ouvrir pour … se vidanger, comme s’il y avait une alarme à vidange « ALERTE VOMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII GOGOGOGOGOOOOOO ON VIDANGE UN MAX !!! A SEC S’IL FAUT !!! QU’ELLE GERBE JUSQU’A N’EN PLUS POUVOIR MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHA ». Mon corps est cruel. Très cruel.

Une fois le corps complètement purgé, je tremble de tout mon long, me relève complètement fracassée et me dirige vers la salle de bain pour me passer de l’eau chaude sur le visage et me rince la bouche. Là, je me brosse mollement les dents, me regarde dans le miroir. On dirait une déterrée. Mais ça m’fait rire. Je crache, me rince, prends un bain d’bouche, crache et rince. Je crache beaucoup … héhé … enfin, je me fous à poil pour me laver de la tête au pied. Oooooh ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis j’vais bien dormiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir !!! Jadooooooore la sensation de l'eau chaude sur mon corps fracass. Je sors de la douche, prends un peignoir et me dirige en traînant des pieds vers mon lit. Je me fous à poil, me jette dans mon lit et sous la couette et … pouf bonne nuit les petits.

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Dernière édition par June O'Connor le Sam 22 Fév 2020 - 19:12, édité 1 fois
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyMer 26 Fév 2020 - 17:46


If we don't fuck this whole thing up.
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Le lendemain matin...

Cette chaude nuit du mois de février, nous l’avons engorgée cul sec et avec la soif d’un déshydraté en plein Sahara. Douce comme le whiskey de Tennessee et avec un arrière goût caramélisé qui nous rappelle un léger soupçon de notre vie d’avant. Lola et Bugs sont de retour et c’est certainement pour vous jouer un mauvais tour ! S’enivrer pour ne plus savoir penser. S’émécher pour ne plus s’étioler. Il n’y a pas plus divin comme élixir, que d’entendre les enfants sourire et de si bon matin à la rue accourir…

???

Bug dans le putain de script. Dans le quartier où j’vis, bien que triste à dire, il n’y a pas de mômes… il n’y a que des vieux croulants avec chaise roulante et le seul écho d’une âme qui vive que l’on peut risquer d’entendre le matin c’est le râle d’agonie de madame Dudley qui encore une fois souffre d’une pierre aux reins. Ça et le bruit des vagues, of course, parce que mon frangin et moi, nous sommes de vrais petits bobos floridiens à ce point clichettes qui adorons le bord de mer. Même pas que j’entends les gargouillis de l’océan sur la berge, de la où je suis perché et confortablement niché ! Outre le cancan des rejetons matinaux, je crains d’entre le sombre bataillon d’un escadron de moustiques ou n’importe quoi ayant des ailes et qui comme des damnées bourdonnent autour de ma tête ankylosée d’un mal de crâne carabiné.  L’une de ces petites connasses, d’ailleurs, profite de mon réveille comateux, pour venir se poser sur l’un de mes pieds évadé de la protection de toute couverture et enfoncer son enfoiré de dard dans ma plante de patte. Maugréant un râle qui prouve que les hommes du Neandertal ont bien existés, je tire ma lourde tête de contre l’oreiller et viens poser mes céruléennes anesthésiées sur ce pied qui désormais me démange comme une saloperie d’ITS.

???

Il y a un autre bug dans le script. Par défaut de voguer dans le grisant nuage alcoolisé d’un lendemain de veille encore flouté, j’ai comme qui dirait pas encore intercepté certains détails forts dérangeants et troublants… genre comme ce rideau de chevelure cendrée qui telles des lianes quelques mèches sont restées entretaillées dans les poils hirsutes de ma sombre barbe au moment où j’ai redressé la tête… ou encore mon bras protecteur et fort qui voilà quelques secondes à peine ceinturait les vallons sybarites d’une taille de guêpe dessinée au couteau… alors que mon armature humaine glaiseuse se retrouve présentement toute blottie en position cuillère avec cette enveloppe charnelle perdue dans l’océan des draps et que je n’arrive à voir la figure… cette rassurante et réconfortante chaleur humaine qui s’émane de nos carnes mises à nue comme un ver et qui maintenant que je le réalise N’A TOUT SIMPLEMENT PAS LIEU D’ÊTRE PARCE QU’AU NOM DU PAPE ET SA FRATRIE ÇA N’A ABSOLUMENT PAS LIEU D’ÊTRE !

Horrifié, épouvanté, estomaqué, autres synonymes du même gabarit, j’ai soudain la paupière qui tressaute de nervosité alors que la valse fantomatique de faux souvenirs d’horreur immergent dans les affres de mon esprit et qu’enfin je parviens à foutre une figure sur la plastique de cette mystérieuse femme qui ronfle encore sa vie toute collée à moi…

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH ! NON ! NON ! NENI ! NENON !

Je refuse. Je refuse toute conclusion ou éventualité aussi tordue. Ça ne fait aucun sens ! Nenon. Neni. NON ! Comme si j’avais besoin d’une gifle supplémentaire à la gueule, je me sépare de cette étreinte pernicieuse, m’assied droit comme un « I » sur le matelas, lève les draps et découvre avec effroi un effet Tchernobyl revisité à notre sauce… NON ! pas notre sauce, dit comme ça c’est dégueulasse !

- AAHHH !!!! AAAAHHHH ! C’EST HORRIBLE ! NON ! NENI ! NENON !!!!

Effarouché à un niveau qui ne peut même pas se décrire, je roule sur le matelas, la panique envenimant toute notion cognitive, ma roulade ne me guide par sur mon côté du lit et me voilà qui roule et déboule sur la tenue d’Eve de Lola et me rétame comme un tas de bouse sur le parquet. Même pas que je lui souhaite bon matin, je me contente de lui arracher de sous la tête son oreiller et de la foutre sur mon jardin secret qui pour l’amour du ciel j’espère lui est resté secret !

- C’EST… OH MON DIEU ! J’ÉTOUFFE ! DE L’AIR, IL ME FAUT DE L’AIR… J’VAIS GERBER, LOLA !
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June O'Connor

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June O'Connor

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptySam 29 Fév 2020 - 15:39


Bugs & Lola
Couchée sur lui, je dors. Ou plutôt, je ronfle. Comme un dragon. Ou un camion. Ou un tank. Un camion et un tank ça dort ? Bah non. Comme un dragon alors ! Et puis j'fais du bruit, ça racle la gorge. J'fais pas gaffe que le corps chaud et douillet se barre. Du coup, je bouge de l'autre côté. Mon lit est bien chaud, les draps sentent bon, c'est agréable. Donc je dors. Encore. Je continue quoi. Et puis .... un cri strident me tape les tympans. Je grogne et me recroqueville en boule, parce qu'il m'fait mal aux oreilles. « Shhhhht ... dors ... » grogne je. Mais il m'a réveillé. Rooooh il a quoi princesse Sissi à chialer ? Et alors que j'allais dire quelque chose un corps m'écrase, j'eus un cri étouffé tandis qu'il me vole mon coussin « PUTAIN MAIS T'ES DINGUE ??? » je me mets assise sur mon lit, les cheveux qui disent clairement merde, mon visage imprimé par les plis d'poils du torse de .... Bugs. J'arque mon sourcil.

Ok. On se souvient. Je ferme les yeux alors qu'il couine. Je veux pas lui dire ta gueule. Je pourrais, mais non. Mon pouce et mon index droit massent l'entre de mes yeux, qui sont fermés, sourcils froncés « Alors ... j'arrive au Devil's Tail. On se voit Youhouuu Bugs, Lola, j'suis content blablabla on boit blablabla je chiale parce que j'ai tuer Flynn pour éviter qu'il me tue blablabla on chiale blablabla tu m'chantes ma chanson ... on est rejoint par deux dingos on boit et ... » plus rien.

Je soupire, à moitié réveillée et décide de me lever du lit, me dévoilant à poil, regardant des marques de copulages. Rien. Je regarde à terre. Pas d'capote. Je descends du lit et regarde Bugs la gueule en vrac « J'ai envie d'chier » fis je en marchant, toujours à poil, vers mes toilettes pour ... démouler mon cake. Je reste quelques instants, m'essuie (sinon c'est sale), file dans la salle de bain, me lave les mains, chope mon peignoir. Je soupire à l'aise avec ma gueule de con. Je zappe la partie bobo tête et nausée, que je reviens dans la chambre et CLACK « Joli ti' cul bro » fis je en riant

J'ouvre mon armoire et lui jette un peignoir « Mets ça et arrête de chiales ... j'ai pas mal à la chatte on a pas baiser, juste dormi à poil. Je dors toujours à poil après m'être lavée d'une soirée d'cuite ... ah et ... j'crois que j'ai gerbé » fis je en fronçant mes sourcils « Tu veux voir si ma chatte est rouge au pire ? » lâche je en riant ... parce qu'il a un peignoir rose avec une capuche licorne, il est trop mignonne ...

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyMer 4 Mar 2020 - 17:12


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Une giclée d’acide dans les yeux. Enfer et damnation, elle se lève, révèle et dévoile. C’est trop pour moi. C’est beaucoup trop pour moi ! Je ferme les yeux et mes paupières présentement se blindent comme du béton armé. Je suis mon propre coffre-fort. Rien ne peut m’atteindre. Mon intérieur est un océan de sérénité et de platitude… je suis cool ! Je relaxe…

- CO—COMMENT ÇA T’AS ENVIE D’CHIER ?! ET MOI J’AI ENVIE DE GERBER, TU T’EN TEMPONNE ROYALEMENT LE COQUILLARD, C’EST ÇA ?! Que je ne peux m’empêcher de larmoyer, aux abois, frôlant la syncope et embrassant à pleine bouche une névrose forte séduisante en ce décor des plus angoissants.

Vulnérable, incapable, pourquoi pas érable et autre mots finissant par « able », de mes mains tremblotantes et moites je resserre l’oreiller contre mon pelvis alors que mes céruléennes paniquées auscultent les périphéries pour en vain trouver ce petit con de Calvin Klein ou mieux encore cette petite poufiasse de Levi's ! Rien. Pas l’ombre d’une paire de jeans ou boxer gît inerte sur le parquet de cette chambre pernicieuse, mais je réalise avec effrois que je suis dos à la lucarne et que les minis répliques des backstreet boys ont une vue plutôt dérangeante et en contre-plongée de mes lunes !  PUTAIN DE BORDEL DE MERDE DE FUCK DE SHIT DE CRAP ! il ne me manquait plus que ça, traumatiser les rescapés de la fausse couche avec cette vision du plus beau cul de l’Amérique, en ce doux matin du mois de février. Aussi rouge qu’une pivoine, un peu trop en retard, je m’écarte de la fenêtre et clopine vers un recoin de la pièce où enfin je pourrais me sentir un tant soit peu en sécurité parce que je ne sais pas pour vous mais être nu comme ça en compagnie de votre sœur de cœur qui se coule un bronze dans les chiottes et qu’on n’a pas vu depuis perpette et que maintenant on en a un peu trop vu ce matin c’est pas ce que j’appelle baigner dans un océan de prozac ou autre anti psychotique…

Et comme je commence à m’apaiser, voilà que la source de toutes mes angoisses reviens à la charge et en profite on the go comme ça pour me fouetter la fesse droite de sa main bien mise à plat et un peu trop virile à mon goût. Effarouché, estomaqué, tel un écureuil, je couine et esquisse une cabriole qui ne possède absolument rien de très masculin… un genre de figure de mort de cygne qu’une ballerine un peu lobotomisée et à foison épileptique accomplirait avec désastre à un tournoi franchement très amateur. Je n’ajoute rien sur le sujet de mon p’tit cul, parce que c’est vrai qu’elles sont belles mes fesses… bien qu’il soit étrange qu’elles soient admirées par le regard de June… parce que depuis Nell, y’a comme qui dirait pas grandes ferventes admiratrices ayant eu l’occasion de se rincer l’œil sur ces deux beautés…  

À peine le peignoir de licorne virevolte dans les airs, que désespérément m’en empare et l’enfile comme si ce bout de tissu était le prolongement de mon corps ou même une deuxième couche de peau. Une lueur d’espoir enfin me réchauffe le cœur alors que Lola me partage ses impressions sur notre scène de crime et d’après son œil d’expert en la matière le tout peut me sembler élémentaire mon cher Watson.

- Ew ! J’ai la gueule d’un gynéco, peut-être ?! Ça va, je te crois, que je chouine, la face constipée en une moue de dégoût alors que je cherche à préserver le peu de chasteté qu’il me reste.

Retroussant les manches du peignoir sur mes avant-bras, j’enfile avec fierté la capuche de licorne parce que les licornes c’est la vie et que j’ai la gueule de bois alors ça aide un peu… tandis qu’un flash plutôt bruyant et peu ragoutant me reviens à l’esprit comme peut resurgir de l’oublie ce morceau de puzzle que l’on retrouve enfin entre les craques d’un divan.  

- Ouais ! T’as gerbé. Tu m’as gerbée dessus, alors qu’on escaladait les quelques marches de ton porche ! Ça me revient !

À cet éclair de génie, à l’étage inférieure, l’écho d’une sonnette retentit, suivit d’un martèlement furax et impatient sur la porte. Je vous parie ma paire de Calvin Klein égarée, qu’il s’agit d’une des mères de l’un des minis backstreet boys qui après la vision divine est allé pleurer dans les jupons de maman…

Shit !
Et c’est le cas de le dire avec l’odeur d’eau de boudin qui en fumet s’émane depuis les chiottes…
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June O'Connor

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyVen 20 Mar 2020 - 20:19


Bugs & Lola
Trop la gueule dans l'cul. Trop le cerveau qui dit merde, trop le bide qui gargouille et trop de Derek qui chouine. Je le regarde alors qu'il s'agite comme une « Oooh la vierge effarouchée calmos ! Pète un coup ...  » lâche je blasée en allant ... bah au POTIT COIN pour faire la MEGA GIGA GROSSE COMMISSION « Jte conseille d'aller en bas si tu veux utiliser un toilette ! » hurle je depuis le toilette avec un sourire satisfait. Une odeur de toilette s'échappa de mon boule. Aaaah ... le popo du matin .... j'adore. Je suis tellement plus relax et mon bide va enfin arrêter ... bah d'me faire chier ! Une fois retournée toute propre dans la chambre, me voici en train de cacher ma tenue d'Eve devant un Adam qui est toute retournée. Ma pauvre pucelle. Je me mets à rire, avec un rire graveleux des cavernes, face à ce cri de « Pucelle ... t'es une pucelle mon chou » fis je en grinçant de la gorge, me foutant ouvertement de sa gueule, tout en fermant mon peignoir. Je le regarde, avec un sourire, et mon peignoir avec des chatons partout. Là, il met sa capuche, il me fait tellement rire avec sa bouille et cette corne de licorne. Je m'avance vers lui et le tourne vers le miroir pour nous contempler « On est pô ch'tit mignon comme ça ma licorne ?  » dis je en regardant sa corne « Elle m'donne envie d'la toucher » fis je en mimant un geste obscène devant le miroir, avec un rire amusé et fier. Oui, je suis fière d'être con. J'arrête mes conneries et lui fais un bisous sur la joue avant de me diriger vers .... une coiffeuse. Alors cette merde trop mignonne, c'est mon caprice. Je voulais une coiffeuse. Surtout pour y foutre des photos d'nous tous. De ma "famille". J'avais pas besoin, mais j'avais envie. Là, je sors une brosse alors qu'il continue de s'agiter. Je me brosse ma touche de cheveux et soupire. « Alors arrête de chouiner, ya pas mort d'homme. Bon ok on s'est retrouvé à poil dans le même lit, mais sérieusement ... qu'est ce que ça peut foutre ? » le regarde je alors sérieuse. A poil ou habillée, tant que j'étais avec lui dans le lit, tant qu'on pouvait rendormir comme des gosses ensemble, sans que personne nous voit et nous fasse chier. Qu'ils arrêtent tous leur connerie de "nieunieunieuuu l'amitié homme/femme ça n'existe pas nieunieunieuuu" putain d'puceaux d'merde. Coincés du cul. Ya toujours pour le cul et les sentiments dans leurs affaires là. Moi, les sentiments amoureux ça a tué deux hommes que j'ai aimé. Alors que là, l'amitié fraternelle que je ressens pour Derek ... bah ça l'maintient en vie. Il est toujours là face à moi. Et là, il se remémore des trucs. Je mets ma main sur la bouche et pouffe de rire « Oui merde !!! Ooooh c'était rigoloooooo !! » fis je en riant alors que la sonnerie retentit. Derek devint blanc. Je soupire et mets correctement mon peignoir. Je reviens vers lui, lui refais un bisous, lui tapote la joue, les mains sur ses épaules et lui souris. Rien à foutre de l'autre qui hurle en bas « Vas t'laver ... j'm'en occupe » fis je avant d'enfiler une pair de chaussons licornes - putain j'suis vraiment une gamine de nana ! MAIS ELLES SONT TROP DOUCEUH !!! - de filer en bas. Là, j'ouvre et fais face à une maman .... qui sait pas trop si elle doit être rouge de couleur ou de je sais pas trop quoi « Miss O'Connor ... écoutez ... je ... euh ... C'est juste pas possible cette odeur !!! Et il faut vraiment que vous m'étiez un rideau à votre fenêtre !!!! » hurla-t-elle ou plutôt râla-t-elle, parce que ... elle savait pas trop ce qu'elle devait faire on dirait. Elle regarde partout autour d'elle, comme pour chercher un motif pour m'engueuler, mais je la regarde avec l'air de lui demander "parles femme qu'est-ce que tu m'veux ?" mais je crois qu'elle a été un poil perturbé par ... mes chatons. Aaaah les chatons ... « Oh ... oui pardon pour le porche, je vais nettoyer un peu plus tard, je vais juste mettre un coup d'eau rapide, histoire d'enlever l'odeur mais ... écoutez je ... » je fais une tête toute émotive, me tenant à la porte, là, je simule ... un truc « J'ai retrouvé un ami hier soir, j'le pensais mort et il s'est avéré qu'il était toujours en vie, nous étions tous deux engagés dans l'armée, il y avait une mission, ça s'était mal passé, on a dû être séparé et ... de fil en aiguille ... » et là ... je me mets à pleurer. Agissant comme une noble jeune femme, je mets ma main sur ma bouche « On a vécu des choses horribles vous savez ? » ... et ça c'était quand même vrai malheureusement. La mère de famille s'attendrit et finit par me prendre dans ses bras « Oooh ... Miss O'Connor, il ne faut pas vous mettre dans cet état .... hein ? En plus vous sentez bon des cheveux ! » elle m'enlève de ses bras, je continue de pleurer et hoche doucement la tête comme une enfant. Elle me sèche les larmes et me sourit « Bon. Ecoutez ... je vais vous offrir un rideau ... ne refusez pas j'insiste ! Je vois bien que ... voilaaaa ... il vous faut vos marques hein ? » je la regarde et souris. Mais quelle douce abrutie j'ai là « Merci beaucoup, c'est très gentil » et puis elle s'en va. Je lui dis au revoir de la main et rentre dans la maison. Là, je souris et enlève ces larmes de fausses chouineuses « Bon. Voila qui est fait ... » Là, je file rapidement vers la cuisine, prends le seau de ménage, le rempli d'eau, revient vers le proche pour le jeter sur le vomi. Puis, je rentre, pose le seau à l'entrée et remonte à l'étage pour me revautrer dans le lit

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyVen 27 Mar 2020 - 14:11


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Je l’excuse et lui brame pardon !? Vi… vierge effarouchée ? Elle n’a pas osée ?! Nooonn. Siiii ? Mais noooonnn ! Ouiii ?! Moi, une… une vierge effarouchée ?! Elle déconne ? Elle a trop fumé la moquette ou merde ?! Elle vit sur quelle planète et dans quelle stratosphère ?! Moi, une… une vierge effarouchée ?! Putain, mais elle ne pouvait mieux dire, l’amazone-canadienne ! Il n’y a pas plus sacralisé, prude, chaste et pure que mon cul et moi-même ! S’il y a bien une chose qui me différencie de mon frère-jumeau, c’est ce trait de caractère ! J’suis un homme monogame, fidèle, timide, assez fou pour aimer me bourrer la gueule, mais pas assez zinzin pour partir en excursion lubrique dans la faune floridienne ! Pour moi, une nuit d’amour, c’est synonyme d’un toujours plus un jour et tant mieux si on peu sceller notre union par les liens sacrés du mariage ! D’accord. D’accord. Avec le triste background que j’ai, il va s’en dire que cela ne m’a pas trop réussit, mais que voulez-vous ! J’suis de la vieille école et j’adore les principes un peu clichettes !

Ma vie de célibataire est plutôt modeste et tranquillos. Posé à la maison, j’adore me mater en rafale les American Pie et chouiner un bon coup au-dessus de mon bol de céréales en regardant The Notebook. Ceux qui trouvent que l’histoire d’Allie et Noah est d’un tendre à faire gerber, c’est que vous êtes roux et n’avez pas d’âme aucune ! C’est l’une des plus belles histoires d’amour que je n’ai jamais vu et le bouquin est encore mieux ! Si je vous surprends à me dire que c’est un roman pour les tapettes, alors je vous confirme votre cas est désespéré et que vous n’avez jamais regardé un vidéoclip des Village People ! ÇA c’est gay ! Avouer ouvertement que le sex-appeal de Ryan Gosling ne me laisse pas indifférent, ça aussi c’est franchement gay et je l’assume !

Avec ce pedigree, on comprend mieux pourquoi est-ce que je m’affole comme une bonne-sœur et sois déjà en train de me planifier une petite retraite chez-elles pour me purifier l’auréole et blanchir mon petit cul d’angelot. J’ai pas l’habitude de me réveiller en tenu d’Adam dans un lit étranger et j’ai surtout pas l’habitude de le faire avec ma sœur de cœur ! C’est dégoutant et j’suis bon pour 2 séances chez ma psy pour m’exorciser de cette tourmente ! Sa désinvolture m’irrite comme me trouble ! J’ai pas sa candeur, sa frivolité et son indifférence. Elle a des ovaires trempés dans du béton armé, la Lola !  Hilare, elle se rapproche de moi, m’agrippe par les épaules et nous fait nous retourner devant le miroir. Dans ces costumes aux couleurs flashy, nous avons l’air de deux cartoons un peu bouffons et bisounours. Je reluque nos reflets dans le miroir avec l’air halluciné de celui qui découvre dans son jardin des agroglyphes extraterrestres.

Renfrogné, je me contente que de la parjurer dans ma barbe, ne pouvant voiler la moue répugnée qui présentement me décompose les traits glaiseux alors que la gredine canadienne me mime une obscénité supplémentaire, pour par la suite papillonner jusqu’à sa coiffeuse. Pendant qu’elle essaie de dédramatiser la situation, mes azurés rougies de dégrisement et de fatigue croisent la péliade de clichés qui orne son meuble de fifillette. C’est pute, ça ! C’est franchement pute et attendrissant, ces photos de nos gueules ! J’peux pas fondre pour ce petit pécher mignon… j’suis supposé être en beau fusil contre elle !

- Qu’est-ce que ça peut foutre ? Toi t’en as peut-être rien à chier, mais c’est pas mon cas ! J’suis peut-être trop fleur bleue pour toi et  je m’en balance comme l’an 30 ! J’suis une putain de pucelle sensible et prude et je l’assume ! Se… se réveiller à poil avec sa meilleure pote c’est pas normal ! Tu entends, c’est pas normal et ça ne se fait pas, June !

Nenon, que ça ne se fait pas ! Que dira, Nell, si elle vient à le découvrir ? Que dira Freydis, si cette connerie vient à se faire savoir ?! C’est pas la meilleure technique de drague ! J’essaie de changer de vie. J’essaie d’être quelqu’un de mieux et de bien. Pour ma santé mentale et état d’esprit qui depuis trop longtemps pataugent dans la mouise.  

À la lumière des réminiscences de la vieille, un sourire malgré tout étire la commissure de mes lippes, parce que le souvenir d’elle qui vomit ses tripes et boyaux est tout simplement priceless ! Une bonne vengeance et excellente punition ! Et la sonnette retentit et mon caribou des bois va d’office affronter la menace… alors que moi docile je file à la salle de bain pour me rafraichir un peu en laissant couler sur mes cervicales entremêlés un jet d’eau glaciale.  Creux pelotonné dans ma robe de chambre licorne, j’ai l’air d’un gros cotton candy et pour la peine je mordrai à pleines dents dans le tissu !

Un charivari extérieur à la salle de bain me fait comprendre que June en a terminé avec la voisine et je devine qu’elle est déjà de retour sous la couette pour comater et décuver son résidu d’alcool dans les veines. Sale môme, sourire de petit chenapan, j’entre dans la chambre à pas feutré, agrippe la bordure du matelas pour sans aucun ménagement tirer dessus et le retourner sur le côté du lit !

- OH QUE NON TU VAS PAS DORMIR ! T’AS LES BOYAUX ENTORTILLÉS COMME UN ROLLER COASTER ?! QU’EST-CE QUE ÇA PEUT FOUTRE, HIN ? DEBOUT, J’AI LA DALLE ET J’SUIS DE MAUVAIS POILS SI J’AI PAS MON PREMIER CAFÉ !  

Chieur, je ne lui donne même pas le temps de me beugler ses jérémiades, que je m’éclipse de la chambre, dévale l’escalier 4 à 4, pour débouler à la cuisine, attraper casserole et cuillère en bois et faire carillonner dans toute la maisonnée le plus bruyant des tintamarres ! Elle va s’en prendre plein la gueule, ce matin ! Ça, je vous le garantie.
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June O'Connor

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptySam 4 Avr 2020 - 19:19


Bugs & Lola
Mon sang ne fait qu'un tour, je fusille Derek du regard « OH ÇA VA MERDE !!! » Hurle je complètement furieuse qu'il me fasse une scène aussi ridicule que celle-là « Tu m'rappelles comment on s'est réveillé la dernière fois hein ? Dans les bras là d'l'autre avec le sang d'nos frères et sœurs sur les mains !!! » continue je d'hurler telle une hystérique, l'émotion qui me gagne et une envie de roter que je tais dans un racle de gorge, mon poing devant la bouche. Je soupire, j'suis fatiguée. Quand j'suis fatiguée, la tête qui bourdonne et des envie d'bouffer, j'ai la gueulante facile. Fuck June. Fuck Derek. Fuck les morts. Fuck Bugs et Lola « Ya pas mort d'homme, juste tes yeux chastes de p'tite pucelle » gronde je tandis que la voisine tambourine à la porte. Je roule des yeux et oscille la tête tout en soupirant.

Une fois après avoir envoyé Derek à la douche - il a intérêt sinon j'le jette dedans - je me débarrasse de la voisine fissa avec mon petit air de chaton mignon, agrémenté d'une histoire de soldat revenu de guerre en pensant que son ami était mourru. Bref, un drama à l'américaine qui fait bien bien BIEEEEEEEEEEN chialer les chaumières sa mère. Je finis par monter et m'enfoncer dans le lit, la couette jusqu'au sommet du crâne, ressemblant à une grosse larve dans son cocon, prête à devenir un papillon. Enfin, le papillon c'est pas maintenant. C'est après ma sieste. Sauf que ma sieste est écourtée par un trou du cul qui a décidé d'me faire chier.

Ô toi. T'as oublié qui j'étais.

« BALLEKOUILLE QUE TU SOIS D'MAUVAIS POIL !!! MOI J'BOUDE PLUS QUE TOI !!!!!!!! » hurle je sous la couette. Mais il a pas dit son dernier mot, alors je me mets assise soudainement, enlevant ma couette de la tête, découvrant une tête de dégénérée, avec un sourire de tarée psychopathe de ses morts. Le regard lumineux d'une idée à la con brille, il brille de mille connerie « DEREK BUGS MORROW SORS DE CETTE CHAMBRE OU JTE POURSUIS AVEC MON TETON FIRE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! MOUHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAAAAAA » hurle je complètement allumée, ouvrant mon peignoir, mais pas totalement, juste pour qu'il puisse voir un léger bout de sein. Ou qu'il se l'imagine. Mais en attendant, j'ai fini par me lever et courir derrière lui comme une tarée, dévalant les escaliers, les bras en l'air en hurlant comme une folle à liée, le peignoir presque ouvert complètement.

Et puis j'me mets à rire et à me rhabiller. Mais surtout à rire de ce rire si légendaire. Je ris, je pleure de rire, je chiale et re ris et repleure de rire avant de me jeter dans les bras de Derek pour calmer ce rire de l'enfer « Veux une journée chill plaid bouffe avec toi » fis je, gamine que je suis avant de le lâcher, sourire, plus doux le sourire cette fois, aux lèvres. Je lui remets sa capuche sur la tête et lui caresse ses potites joues pour les pincer comme une grand-mère « Mon potit potit potit Dede » fis je avec une voix de gaga, l'emmerdant avec ses joues dans tous les sens et lui mettant une claque de plus en plus forte sur une joue.

Je finis par lui choper la main, toujours comme une grosse fucking gamine que je suis, et l'emmène dans la cuisine « J'AI FAIM !! » annonce je bruyamment et une fois dans la cuisine, je nous sors de quoi nous ravitailler des placards sortant le bacon et les oeufs pour les faire cuir.

Vous y croyez vous ? Les Bunny enfin réuni ? Moi j'y crois toujours pas ... j'suis dans un rêve éveillé. Et j'veux qu'il dure encore et toujours ... ce rêve éveillé ...

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyMar 14 Avr 2020 - 13:43


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Ce réveil matinal d’entre les morts et la gueule de bois aurait pu emprunter un avant-gout de printemps, mais ma mauvaise humeur de gros ours mal léché a bien vite ramené dans ce bahut des fous un climat nordique et polaire. L’éclair de pudeur se dissipant doucement dans l’oublie, pour faire dégouliner sur mes traits un mélange de regret et d’horreur mêlé. Sa dernière réplique est un effet détonateur et dans les affres de mon esprit tout explose. Myriade de débris, souvenirs clairsemés, méandre traumatique et la pluie des réminiscences suinte sur les parois de mon horrifique imaginaire comme la plus gâtée des patines. L’Afghanistan. Notre dénier déploiement. Ce qui s’est passé là-bas ? J’ai horreur d’en parler et j’ai horreur de le revivre. Elle le sait. Par tous les Enfers, qu’elle le sait !

L’armée ne nous a pas épargnés.
L’armée ne nous a pas réparés.
L’armée a simplement colmaté.
L’armée a simplement retardée la cocotte minute que nous sommes.

C’est peut-être pourquoi, ce matin, est-ce que tout part en vrille et en couille aussi facilement ? Se retrouver, après si longtemps, après tout ce que nous avons donnés ou sacrifiés, investies ou tout simplement engagés, ça fait remonter sur les horizons, ces prisons de verres qui trop fragiles éclatent à la moindre secousse, laissant jaillir mes délires les plus pires. Je n’ai pas sa frivolité. Je n’ai pas sa ténacité. Je n’ai pas sa rage de vivre et sa folie de survie. Au grand défit, tous les deux, nous avons vaincu la Peur, mais il m’arrive encore de redouter ou d’appréhender les hordes et attelages qui toujours de leur terribles sillages me pourchassent et rattrapent dans l’Ombre et mes propres pénombres. Combien j’essaie de fuir, de m’enfuir… la vérité est qu’à toujours, bien à vif sous cette carapace de vétéran éclopé, l’on parvient à voir reluire les terrifiantes blessures.

Ronchon, grognon, près de frôler l’infarctus, mon solo de drum improvisé s’achève, mais la tempête encore sévit en ce beau matin du mois de février, essayant de fuir l’exhibitionniste hilare et néné à l’air qui trop rapidement me rattrape dans le détour de ma connerie. Mirettes farouchement closes, je ne la vois peut-être pas s’échouer sur moi avec la délicatesse d’un remorqueur, mais je la sens se pâmer sur ma frémissante carcasse avec sa pluie de confettis et de paillettes mutilcouleurs. Avec ses paluches d’étampées comme ça sur ma trogne de déterrée, avec cette manière qu’elle a de me pétrir les joues, j’ai l’impression de revivre les calvaires de mon enfance avec mémé qui à chaque fois nous voyait mon jumeau et moi, ne pouvait s’empêcher de nous pincer/gifler les joues comme ça en gazouillant que nous étions les jumeaux les plus beaux de notre arbre généalogique… il est vrai que Richard et Paul, nos grands-oncles, sont franchement moches…

- Arrête ! Ça va, ça va ! Beugle-je dans ma barbe ébouriffée, visage congestionné par l’inconfort et essayant au mieux d’éviter ces élans trop chaleureux et accaparants.

La trêve est bienvenue, je réajuste sur mon crâne la capuche de licorne et la laisse me trainer vers la cuisine et la péliade de comptoir. J’ai la dalle aussi. Mais ma dose de caféine est primordiale, après matinée aussi folle que pernicieusement troublante.

- Pour le netflix and chill, on va devoir se reprendre. C’est moi qui ouvre le Devil's Tail et j’ai l’inventaire des dernières commandes et livraisons à faire. Une vraie partie de plaisir, je ne te le fais pas dire ! Dis-je alors que tout naturellement comme ça j’arpente les périphéries de sa cuisine, fouille dans ses armoires, pour trouver filtre à café, café lui-même et tout ça pour bien entendu faire couler dans la cafetière : DU CAFÉÉÉÉ !  

- Mais j’ai le temps de p’tit dej’ avec toi et te faire chier encore un peu avec mes discours de madone effarouchée, que j’ironise, tendre et vrai sourire de suspendu aux lippes alors que de mon pouce et index j’lui pince son pif de clown.

- Désolé pour la durite. C’est que le consanguin, ç’a jamais été mon doux péché mignon, vois-tu ? Et une cuite comme la veille, disons que ça fait un baille que ça ne m’est pas arrivé. Une amie à moi m’a récemment traîné à un meeting des AA et ma levée de coude depuis ce temps n’aura jamais été aussi folle qu’hier soir…

La bonne blague !
Le café achevant les dernières gouttes dans la carafe, après une excursion et recherche qui aura duré quelques minutes, je trouve enfin les mugs et déverses le liquide fumant en ceux-ci et déposant le mug de mon caribou canadien dans une main pas accaparée à faire le petit déjeuner.

- Tu sais que t’es tante… du moins… que tu l’as été durant 5 ans ?

Je lui balance cette bombe comme ça ?
Bouarf, il faut croire que oui…

- T’as jamais eu la chance de la rencontrer, mais je sais qu’elle t’aurait adoré, que je siffle, en plein vol plané en ces choses que normalement j’essaie de refouler et que pour moi garder…  

L’armée ne nous a pas épargnés.
L’armée ne nous a pas réparés.
L’armée a simplement colmaté.
L’armée a simplement retardée la cocotte minute que nous sommes.
Et le détonateur de ce matin aura tout fait explosé…
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June O'Connor

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyLun 11 Mai 2020 - 13:42


Bugs & Lola
Je gronde, comme une grande soeur gronde le petit frère. Je gronde sans m'excuser alors que j'aurais pu l'faire. Mais j'doire dire que je n'en ai rien à carrer qu'il soit prude face à moi. J'avais son sang dans mes mains. J'avais leur sang dans mes mains. J'l'ai traîné, mes mains sous ses aisselles, j'l'ai traîné en lieu sûr "Laisses moi mourir ici" qu'il m'disait. J'ai pleuré. Non. J'ai déjà perdu mon meilleur ami. Mon meilleur amour. J'perdrais pas mon frère. Moi j'meurs pour toi. Toi, tu vis. Moi je survis pour nous. Toi, tu vis. Moi j'prends tes douleurs. TOI. Tu vis. Vis pour nous, je serais ton bouclier. Je serais ton épée. C'est tout ce que j'peux servir pour l'instant. De bouclier.

Fais chier. Vas chier l'boulot. Viens, restons dans not'bulle. Restons ensemble. Mais faut pas. Faut qu'on s'bouge le cul. Assise sur une chaise, j'le regarde arpenter ma cuisine. On est deux gosses perchés, mais j'suis sans doute la plus perchée des deux. Même s'il dira le contraire, j'suis la plus perchée. S'tout. Que ça lui plaise ou non. J'suis la plus perchée « On fera ça une prochaine fois, on s'boira une bonne binouse, des pizzas et NETFLIX ! » fis je avec une voix de bonhomme sur la fin, levant les bras comme une barbare. Je baisse les bras et souris, il a au moins l'temps de ptit dej

« T'excuses pas ... » fis je alors la mine chafouine « J'sais combien c'est important pour toi notre amitié. C'est juste que ... on s'est plus revu depuis longtemps. J'ai pas réfléchi sur le coup. On a vu et vécu tellement d'trucs ensemble que pour moi, ce genre de situation ... j'm'en fou. Jpréfère te retrouver à poil dans mes bras que moitié mort » fis je avec un léger sourire, le coeur serré.

J'peux pas enlevé ces images de ma tête, ni enlever ces blessures. C'est là, c'est ancré dans ma peau, mon âme et mon cœur. Je serais à jamais détruite et j'm'en voudrais toujours de beaucoup de choses. Je tique cependant à sa mention des AA. On peut croire qu'on a été tous les deux très affectés par bien des manières de notre passé « J'savais pas que ... t'étais chez les AA » fis je avec un léger sourire en coin, culpabilisant maintenant de l'alcool de la veille. Si j'avais su ...

Si j'avais su, je n'aurais jamais rencontré Derek. Si j'avais su ... il n'aurais jamais été mon frère. Il me reste plus que lui. Et il peut pas savoir combien j'peux le chérir maintenant.

En tout cas s'trou d'balle ne perds pas un instant pour me faire réagir ! « PUTAIN D'MERDE !!! J'AI LOUPE CA ! » lâche je étonnée, tapant mon poing sur la table, faisant voler au passage les couverts qui s'y trouvaient « Elle s'appelle comment ? T'as une photo ? J'veux voir sa bouille ! J'ESPERE QUE T'ES UN BON PAPA SINON JTE PETE LA GUEULE !!! Tu lui as parlé d'moi ? »

Oui. Je sais pas parler normalement. Faut que je menace. Faut que j'sois sanguine aussi. Faut que j'sois con. J'y peux rien si le frère de ma vie est d'venue popa et que ce couillon ne m'en avait jamais parlé. En même temps, j'lui en veux pas. Parce que j'lui ai jamais parlé non plus.

Putain de culpabilité et de rancoeur. J'ai perdu du temps ... faut qu'on l'rattrape
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyLun 8 Juin 2020 - 12:31


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L’Enfer. Traverser cette chienne de vie, sans l’avoir à mes côtés, c’est un putain d’Enfer ! Elle avait mon sang sur les mains et je la suppliais de me laisser mourir ici… de quitter les tambours et nos hécatombes, pour embrasser sa survie et contrecarrer la trajectoire damnée de son étoile. Mais elle est restée. Mais elle s’est accrochée à moi. Elle est restée et s’est accrochée à ce fardeau de chairs en bouillies que j’étais alors que notre monde littéralement implosait et nous torpillait. Les corps qui tombaient comme des mouches. Les geysers de sang et confettis de carnes déchiquetés qui comme de sinistre papillons virevoltaient autour de nous. Les parfums et arômes qui se mélangeaient et souillaient les sens. Seul point de repère en ces couleurs de la Guerre qui nous balafrait étaient ses deux billes de jade… braquées au creux des miens… ce rempart salutaire qui m’a empêché de sombrer dans cette obscurité sépulcrale et vertigineuse.

Mon sang sur les mains, l’âme ecchymosée de deuils et le cœur noircit d’un chagrin d’amour quasi blasphématoire par la tragédie de sa poésie. Elle m’a sauvé la vie, mais à quel prix ? La Mort, avec elle, a toujours eu ce drôle de sens de l’humour. La Mort, avec nous, a toujours su bien s’inviter en nos vies, nos sommeils, nos rêves et nos souvenirs. Nous l’avons de tatouer sur les carnes et d’implanté dans la fibre de nos os. Après la Guerre, après l’Horreur, il est d’une réalité monstrueuse où les effluves amers de chairs consumées et brûlées ne nous dérangent plus. Tout comme la torpeur intarissable de ce vague torrentiel qui nous engouffre des pieds à la tête. Ni la constance de cet étouffement absolu de la moindre tonalité, les tympans tiraillés dans un intolérable cillement aigu, écorchant, assourdissant… lorsqu’on se retrouve au cœur d’une foule trop grande et trop fourmillante qui nous rappellent les tambours des bombardements. Oui, la Mort a toujours eu ce drôle de sens de l’humour et l’alcool est une excellente eau-de-vie pour apprendre à rigoler avec Elle et engourdir les moires.

June. Ma sœur. Grande ou petite sœur… parfois je me surprends à me demander qui est le plus vaillent et courageux de nous deux. Elle. Sans aucun doute. Ce matin, encore une fois, elle en est la preuve la plus vivante. À l’aurore, avec le soleil qui se lève, la réalité qui doucement s’installe, malgré la vie qui nous a temporairement éloignés, malgré mon travers et mes factices foies de pudeur, June est restée. Elle est restée. Comme avant. Comme l’autrefois. Comme cette nuit-là. Putain que la Mort a ce drôle de sens de l’humour !

- Je crois que ma petite durite de ce matin est ma manière maladroite de me faire comprendre que ces nuits passés l’un dans les bras de l’autre… m’ont manqués. Douloureusement. T’as raison. Nous avons tout vécu ensemble… à poils ou avec des vêtements ! Et franchement dans les deux cas, j’peux te dire que tu fais chier avec ton corps de bombasse ! Avec toute l’alcool que tu peux te siffler, comment tu fais pour ne pas arrondir du bid et garder une telle silhouette ? Dis-moi ton secret et avec un peu de chance la prochaine fois je ne jouerai pas les pucelles effarouchée !

Un tendre sourire, suivit d’une petite œillade de circonstance lui est adressé alors que nous nous accaparons à nous cuisiner un p’tit dej… petit-dej qu’il me tarde de mettre sous la dent parce que merdasse que j’ai la dalle !

- Hey ! T’excuse pas. Ma visite chez les AA m’a été aussi douteuse que peu fructueuse. Et notre petite veillée d’hier soir m’a fait comprendre que je ne suis pas paré à devenir un homme adulte et responsable. C’est d’un ennui, cette étiquette !

Une lueur étrange vient ternir mon regard alors que ma sœur de cœur s’émerveille de la petite nouvelle que je suis en train de lui répandre. À sa demande, ma paluche de panda farfouille les poches de la robe de chambre, pour en y extirper mon téléphone et chercher une photo d’une belle petite métisse aux yeux clairs. Le portrait tout craché de sa mère. Notre petite fille. La prunelle de mes yeux. Prunelle de mes yeux que j’évite volontairement de regarder et que je m’empresse de déposer dans les mains de June.

- Hailey. Elle s’appelait Hailey.

Je me racle la gorge, ferme un instant les yeux et viens prendre appuie de mes mains sur la surface du comptoir.

- L’ombre de la maladie a longuement plané sur la famille que nous formions. Mais en 2015… Hailey perdait son combat contre la leucémie. Nell et moi n’avons jamais su remonter la pente.

Un soupire las franchit la barrière de mes lippes alors que je me redresse et laisse rouler quelques gouttes d’eau saline sur mes joues empourprées.

- Je sais que mon frère t’a raconté des ragots sur mon divorce. Autant que tu sois mise au courant des vraies affaires.

Oui, la Mort a toujours eu ce drôle de sens de l’humour et l’alcool est une excellente eau-de-vie pour apprendre à rigoler avec Elle et engourdir les moires.

- June… comment on fait pour survivre à ça ? Comment on fait pour passer au travers de tout ça ? Comment t’as fait pour rester… après Manny… après la guerre ?

Ses deux pierres de jade… seul rempart qu’il me reste et m’empêche de sombrer dans l’obscurité…
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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyJeu 11 Juin 2020 - 17:22


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Bugs & Lola
Je me souviens qu'il était là. Contre moi. Couchée sur mes genoux. Que j'étais là, le dos voûté, le protégeant des balles, de la poussières, des caillasses. On était à l'abri. Juste un instant. Il y avait du sang partout. J'l'avais pris dans mes bras. J'l'avais câliné. J'le berçais. Plutôt crever que d'partir sans toi. J'mourrais pour toi. J'mourrais avec toi. J'vivrais JAMAIS sans toi.

Putain.

J'ai vécu sans toi. Sans toi dans ma chienne de vie. Tu sais pas comment c'était dur. Les cauchemars. Les cris. Les pleurs. Les hurlements. Les disputes. Les crises. Le corps qui part en vrille. L'esprit qui s'enfonce. Le psy qui t'aide comme il peut. Le psy qui te donne des cachets. Le psy qui te redonne espoir. Le psy qui m'a encouragé à aller vers toi. Mais j'avais putain d'peur. Peur que tout ça c'était parti en morceau. Peur de t'avoir perdu. Peur ... de te perdre. J'ai vécu dans la peur. La tronche dans un trou. J'ai vécu dans le déni.

Mais maintenant ... j'veux vivre putain. A tes côtés. Pour toujours.

Je souris. En coin, avec légèreté. J'hausse les épaules « Parait qu'c'est les nerfs » fis je doucement. J'ai pas b'soin d'me cacher avec lui. J'ai jamais eu b'soin d'ça « Tu sais comment je suis, toujours à bouger. Je cours le matin tôt ou alors j'fais quelques tractions avant de dormir quand l'insomnie m'emmerde ou que ... »

Un voile sombre passe devant mon visage « ... mes cauchemars me hantent »

Un regard brisé se lève vers lui. Mais je reste souriante, parce qu'il faut putain d'sourire à la vie. Ce regard brisé se répare dans ses yeux. Il est doux, il est apaisé « Mais ... merci du compliment pour ce corps de bonne gonz ma couille ! » fis je en ne manquant pas de jouer les beaufs et de rire « Ouais, l'sport ça aide à garder un corps de grosse cochonne » et vas y que j'lui lance un clin d’œil séducteur juste pour l'emmerder ! Putain j'vous jure j'en peux plus d'mes conneries.

June .... t'es vraiment qu'une grosse conne. Une. Grosse. PUTAIN. De. Conne. « Merde Derek j'suis désolée ... » j'culpabilise et j'm'en veux. Mon coeur se brise pour lui. Des larmes sortent pour lui « On s'en branle de ce qu'a raconté ton frère »

J'en ai rien à foutre de tout le monde. Sauf de Lui. Mon Derek. J'me lève, faisant grincer ma chaise et je cours pour le choper dans mes bras et le serrer contre moi. Je déglutis. Putain. June. « T'as vraiment une soeur beaucoup trop conne » fis je le cœur serré. Ses questions me surprennent de plein cœur. Je reste contre lui. Comment je fais ? Je survis juste ... je survis. Je le serre contre moi.

« En restant en vie. Pour lui. Parce qu'il voudrait pas me chercher en Enfer par la peau du cul » répondis je doucement, toujours contre lui. Je desserre mon étreinte, embrasse sa joue et caresse son visage avec un sourire bienveillant, même si triste. Avec ce regard doux, même si brisé. « J'suis restée en vie parce que ... me tuer se serait hypocrite. J't'ai sauvé la vie, j'ai pas voulu mourir là-bas, alors j'avais pas l'droit de mourir ici. Et toi c'est pareil, t'as pas l'droit d'mourir. T'as pas l'droit pour elle » dis je en espérant avoir dit les choses bien. Je suis pas très douée pour ça, mais j'essaie de faire comme je peux.

« Derek ... » je fourre mes yeux dans les siens, mes mains sur son visage « On est en vie putain ... toi et moi. On est là. T'es là. Je suis là » je souris, heureuse « Et ... même si on a perdu beaucoup d'être derrière nous. Qu'on a les ailes brûlées, décapitées, détruites ... maintenant tout est possible. Parce qu'on est ensemble »

Mon front touche le sien.
On est ensemble.
Ensemble, tout est possible.
On est même invincible.

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) EmptyDim 14 Juin 2020 - 12:32

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MessageSujet: Re: Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Bugs et Bunny s'en vont dans un terrier (Derek) Empty

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