The hunter's moon is shining

ft. Soraya McKenzie.

(C) CSS by Disturbed.

Qu’est-ce que c’est ?!

La brume d’un rêve à peine évanouie continue de flotter autour de moi à la manière d’un nuage de corbeaux, dont les ailes duveteuses m’enveloppent encore, cherchant à me renvoyer d’où je me suis enfuis. Un monde floue à la lisière du fantasme et de l’horreur, oscillant entre la réalité et la chimère, quelque part parmi mes anges et mes démons qui mènent un éternel combat. Certaines nuits, je m’extirpe de mes rêves en poussant un long cri d’agonie, me redressant dans mon lit, le front humide, le cœur complètement bouleversé, les doigts crispés à blanc contre le tissu de mes couvertures. Mais pas ce soir! Enfin, je ne crois pas avoir crié, ni même m’être agité. Pourtant, je suis bel et bien là, assise au beau milieu de mes couvertures, qui visiblement ont été hâtivement repoussé, mais pourtant je ne ressens pas l’animosité habituelle qui succède ces horribles cauchemars. Mes sens sont bizarrement engourdit par ce brusque retour à la réalité, mais petit à petit, en clignant des yeux, j’arrive à chasser les relents de sommeil qui flottent toujours au-dessus de ma tête. Les deux émeraudes de mes yeux scrutent expéditivement les sinuosités de chaque pan de murs qui me confinent à  cette petite pièce, alors qu’un étrange sentiment vient me nouer l’estomac. Vous savez cette intuition qui s’emparent de vos tripes et qui vous sommes que quelque chose cloche.

Je crois que j’ai entendu quelque chose!
C’est ça qui m’a réveillé. J’en suis certaine.

Autant animé, que terrifié par cette certitude, je me lève et sors aussitôt de ma chambre. Les lattes du plancher de bois chantent leurs doux grincements sous le poids de mes pieds, qui se dirigent d’un pas pressé vers la pièce adjacente. En tournant la poignée, j’entrouvre la porte, qui elle aussi ne se la joue pas silencieuse. Les rideaux encadrant la fenêtre tout au fond sont écartés, laissant ainsi la lueur douceâtre de la lune venir caresser le sol, de même que le pied du lit, dévoilant chaque petits plis de couvertures, révélant étrangement l’absence des courbes de la silhouette qui est sensé s’y trouver. La nausée me gagne comme une gigantesque vague, alors que je fais irruption dans la chambre à coucher de ma fille, espérant vainement que ma vision m’ait joué des tours. Mais la couchette est bel et bien vide. Mon cœur a déjà commencé à tambouriné contre ma cage thoracique lorsque j’entreprends d’arpenter un bout à l’autre de cette maison.

- Gyda! GYDA! Que je m’entends crier. Mais les murs se moquent de moi et me renvois les vibrations de ma voix sans jamais m’adresser de réponses. Je dois me tromper. Elle doit être là. Dans la cuisine en train de se servir un verre d’eau. À la salle de bain? En bas au salon? Elle ne peut pas être dehors! Elle ne peut pas! Pas à une heure pareil! Mais plus les secondes de silence s’évaporent, plus je me rends à l’évidence que mes craintes s’avèrent fondés. Et j’ai le tournis tellement mon cœur se débat dans ma poitrine.

Je manque de trébucher en descendant les petites marches du porche. Mes pensées courent plus vite que mes jambes dans l’herbe. Je pense que je n’ai jamais couru aussi vite. La distance entre la maison et l’écurie ne m’a jamais paru si étroite. J’ouvre les grandes portes de bois à la volée en continuant de crier son prénom. Quatre petites lettres lancées comme une poignée d’étoiles dans le ciel endormit, et personne pour exaucer mon vœu le plus cher. Je me rends jusqu’au dernier enclos tout au fond, après avoir pris la peine de tourner la tête tellement de fois qu’il m’est impossible d’en faire le décompte. Les bêtes s’agitent, ressentant sans doute cette tension tout à fait palpable qui plane autour de nous. Je libère ma jument, appelé affectueusement Moon, et sans prendre le temps de lui installer une scelle, je prends appuie sur le rebord d’une planche de bois et me hisse sur son dos en l’enjambant. J’agrippe sa crinière ébène et lui donne sans plus tarder le signal pour s’élancer.

*  *  *

Je me suis trompé. Je ne pensais pas avoir été victime d’un mauvais rêve en me réveillant tout à l’heure, mais c’est faux… je nage présentement en plein cauchemar! J’arpente la ville depuis vingt bonnes minutes, à la recherche de ma fille qui manque à l’appel, en compagnie de quelques voisins alertés par mes cris. Après avoir fouillé l’écurie, je me suis rendu chez mes beaux-parents – qui sont aussi mes voisins, pour vérifier qu’elle n’était pas chez eux. Elle y passe beaucoup de temps. J’espérais tellement l’y trouver. Je m’accrochais à cet espoir, mais il est rapidement mort entre mes mains. Donc me voilà en train de parcourir chaque pâté de maison de cette satanée ville, sous la lueur des lampadaires à l’huile qui renvoient sur le sol terreux de fragiles cercles de lumières. C’est là que je l’entends.

Un cri….
Un cri de détresse provenant de la forêt qui borde la ville.
Et je suis convaincue que c’est Gyda…

Guidée par mes mouvements, mon cheval s’élance en direction de cette protestation. Je connais les raccourcit à prendre. Je ne vois que ce point dans la nuit, comme si un halo lumineux m’indiquait son emplacement. Arrivée à l’orée des bois, je descends de ma jument… que dis-je, je saute en bas de façon tout à fait précipité. Et je ne prends même pas le temps de la caresser et la remercier de cette folle course à travers la ville, je suis en mode survie. Mon esprit est sur le pilote automatique et je ne cesse ne me dire que s’il lui est arrivé quelque chose je n’y survivrai pas… et même si je sais que je suis invulnérable, je suis persuadé qu’il me serait possible de mourir de chagrin si on venait m'arracher ma raison de vivre...

Je cours, les fines branches me fouettent le visage, mais j’essaie de porter mes bras devant moi pour les éviter. Je tente également de ne pas m’emmêler les pieds dans les racines. Ça y est, j’approche, j’entends des voix. Je vois des silhouettes se définir. Si quelqu’un a osé s’en prendre à ma fille il vient de signer son arrêt de mort. C’est alors que je reçois quelque chose en plein dans l’estomac. Mon souffle est coupé. Ça fait un mal de chien! Je pousse une longue plainte, en tombant dans la terre et les feuilles, portant instinctivement une main vers ma blessure. Le tissu de mon t-shirt commence à s’humidifier. Je sais que je saigne abondamment. Logique, puisqu’une flèche est plantée là. Je serre les dents pour encaisser la douleur qui m’assaille. Puis je lève la tête, clignant des yeux à quelques reprises pour chasser les larmes qui les ont mouillés, espérant y voir un peu plus clair. C’est elle que je vois. Gyda! Une arbalète repose entre ses mains tremblantes et inexpérimentées. L'arme est pointée sur moi. D’après l’expression de son visage je me doute que ce tir était accidentel. Le rire d’un autre individu me force à examiner le reste de la scène. Je dénombre cinq individus – des vampires de Crimsondale sans doute, ainsi que deux autres enfants, dont un aux mains de leurs assaillants.

- Maman!!! S’écrit-elle des larmes pleins les yeux. Je tends tout de suite une main vers elle pour l’interrompre avant qu’elle s’effondre dans une cascade d’excuse. Ce n’est pas le moment, elle doit rester forte.

- Ça va… Recharge ton arme… Gyda… Ne les… Ne laisse pas s’approcher! Dis-je la voix entre coupée par des spasmes de douleur. Je tiens fermement la flèche plantée dans mon abdomen. Je sais que pour guérir je dois la retirer. Appréhendant la douleur à venir, mes mâchoires se serrent... puis je tire d’un coup sec. Un gémissement s’échappe d’entre mes lèvres et je tombe vers l’avant, mes paumes ensanglanté rencontrant le tapis de feuilles recouvrant le sol. Ma vision s’embrouille… j’entends de l’agitation, mais j’ai un mal fou à me relever de contre terre.

Aller… un petit effort!

Tous mes membres tremblent, mais armé d'une volonté de fer, j’arrive à me redresser sur mes jambes un peu faiblardes. Ma vision encore un peu trouble, repère un vampire avec une flèche planté dans l’épaule. Elle l’a manqué. Elle s’affaire à recharger son arbalète lorsque je vois la créature s’élancer dans sa direction. Serrant la flèche ensanglantée entre mes mains, je m’élance et me jette sur lui avant qu’il n’atteigne Gyda.

Et nous tombons à la renverse.

THE HUNTER'S MOON IS SHINING

@FREYDIS & @SORAYA MCKENZIE

C’était la première fois depuis longtemps que je m’aventurais à Elvendyr, cet autre monde dont m’avaient si souvent parlé mes parents. Pourtant, s’ils connaissaient son existence, ils n’y avaient jamais mis les pieds, comme s’ils n’avaient jamais trouvé le moyen d’y pénétrer. Ou alors, ils n’ont jamais demandé à leurs enfants de s’y rendre avec eux et eux y allaient… Quoiqu’il en soit, c’était une première pour moi et pour une première, je me retrouvais à Obsidian Kingdom, un lieu réputé pour être un repère de vampires et je compte bien y trouver des réponses. Mon obsession est de retrouver l’assassin de mon mari, je pense qu’il s’agit d’un loup-garou, un membre de sa propre meute qui aurait eu des envies de vengeance. Quelle que fut sa raison, je voulais me venger, j’étais pleine de colère et celle-ci devait se retourner contre quelqu’un. Qui de mieux que celui à l’origine de ma peine ? Sauf que je ne savais pas encore que les loups-garous y étaient pour quelque chose. Pour l’instant, je savais ce que ma famille avait bien voulu me faire croire…

Bref, je parcourais ce nouveau royaume, sur mes gardes, ne voulant pas prendre de risques. C’était un endroit que je ne connaissais pas du tout, il me fallait rester prudente et à pas très feutrés, j’avançais dans ce que j’imaginais être une forêt, faisant le moins de bruit possible quand j’entendis des bruits de bagarre. Celle-ci semblait avoir commencé, j’entendis une petite fille crier « Maman » et je sentais toutes les larmes dans sa voix. Mon cœur ne fit qu’un tour et si discrète au début, je me mettais à courir pour voir ce qui se passait. Quand j’arrivais enfin à la scène, je vis cinq hommes autour d’une petite fille qui tenait une arbalète vers le sol, elle semblait vouloir la recharger. Mon sang ne fit qu’un tour quand je vis la petite sur le point de se faire attraper par l’un d’eux. Je me mets en route pour la sortir de là quand je vois une femme surgir de nulle part pour se jeter sur l’homme en question. Ils tombent tous les deux et je peux distinguer du sang sur le flan de la jeune femme. Immédiatement, je sors ma petite hachette de mes bottes pour aider la jeune femme et mettre à l’abri la petite. Je m’approche d’elle et dit dans la précipitation :

« Reste-là, je vais aider ta maman ! Surtout garde l’arbalète droite comme ça et si quelqu’un s’approche, tire ! »

Je lui rechargeais son arme tandis que je la mettais à l’abri, là où elle avait les cinq vampires dans le viseur, ainsi, personne ne pouvait la surprendre par derrière. Puis, je m’élançai vers le vampire qui tenait en joue la jeune femme et lui tranchais la gorge d’un seul geste. Les autres ne prirent pas leur temps pour s’élancer vers moi et me mettre hors d’état de nuire. Deux vampires me tombent dessus en même temps, je m’esquive pour les laisser se percuter et être un peu vaseux, j’en profite alors pour couper la tête de l’un des deux puis, l’autre me saute dessus. Il tente de me mordre tandis qu’un quatrième s’approche de moi et que le cinquième s’approche de l’enfant. J’entends la petite crier et quand je risque un coup d’œil, je vois qu’elle a réussi à planter le pieu là où il fallait. Encore un de moins. Mais, les deux autres étaient virulents. Je mets un grand coup de pied dans le ventre de celui qui était sur moi et il percute celui qui arrivait. Je récupère un morceau de bois que je vois par terre, taillé comme un pieu et je l’envoie d’un coup sec et parfait dans le cœur du premier tandis que j’esquive l’attaque du dernier pour venir lui trancher la gorge avec ma hachette que je venais de récupérer. Les cinq vampires étaient à terre et moi, j’étais essoufflée. Je repris ma respiration doucement, mettant mes mains sur mes cuisses. Puis, je me rappelais les deux filles que j’avais laissée seule et je m’approchais de la petite fille en disant :

« Bravo ! Tu as réussi ! Viens, on va aller voir si ta maman va bien ! »

Sans se le faire dire deux fois, la petite fille prit la main de la brunette et elles se dirigèrent vers la mère qui était toujours près du corps d’un des vampires. Je m’approche d’elle quand sa fille me lâche la main et va se blottir dans les bras de sa mère.

« Ca va ! Vous voulez que je regarde votre plaie ? Ca m’a l’air salement amoché ! »

Dis-je simplement en m’approchant doucement. Je n’avais aucune intention mauvaise et je ne voulais pas que cette femme croit le contraire. Je rangeai donc ma hachette et m’accroupis à ses côtés pour jeter un œil à sa blessure.

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ft. Soraya McKenzie.

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Les arbres dansent. Ils s'enlacent deux par deux et s'adonnent à une valse endiablé dont je peine à suivre le rythme. Leurs branches se tordent devant mes yeux vitreux et leur troncs d'ordinaire si robustes, ondulent comme des brins d'herbes sous l'essouflement de mes divagations. Le sol, tant qu'à lui, se mouvoit sous moi à la manière d'un doux bercement sécurisant, immitant les vagues du vaste océan qui borde Lazuli kingdom. Tout les sons qui m'entourent son sourds. Je ne distingue plus rien. Comme si on avait immergé ma tête sous l'eau. D'ailleurs, je manque d'air. La forêt m'avale. Je sens mes paupières si lourdes qu'il m'apparaît complètement insupportable de les garder soulevé encore plus longtemps.
...
....
.....
Je me laisse emporter par le courrant.
Je me noie dans cette étrange quiétude qui m'enveloppe comme du cotton.
.....
....
...

- MAMAANNN!!!

...
....
.....

Cette voix, tout droit sortie d'un autre monde m'extirpe de ma torpeur. Gyda? D'un effort surhumain, j'arrive à soulever mes paupières et à tourner lentement mes deux émaraudes dans sa direction. Les contours de sa silhouettes sont floue et se dupliques à la manière d'un spectre vaporeux. Je cherche à reprendre mon souffle, mais un étaux me comprime la gorge. Des mains. Ce sont des mains. Des doigts glacés sont placé de part et d'autre de mon cou et empêche l'oxygène d'accéder à mes poumons. Voilà donc la raison de mes divagations (Ça et les litres de sang que je viens de perdre, en l'occurence). Un vampire assis par dessus moi est en train de m'étrangler et moi, je me laisse innocemment bercer par la mort comme un nouveau né dans les bras bienveillants de sa mère.

NON! Hors de question. Gyda à besoin de moi. Mon corps remue sous le poids de mon assaillant et mes mains tâtent l'herbe à la recherche de ma flèche qui m'est tombé lors de notre chute. Au même moment, une ombre nous surplombe... on aurait dit la mort en personne venue me chercher. Comme si elle cherchait à m'accompagner elle-même dans l’au delà et s'assurer que je n'en revienne plus. Mais il faut croire que ce moment n'est pas encore venue, car une fraction de seconde plus tard, je reçoit des éclaboussures de sang au visage. Mais pas le mien! Le vampire s'effondre juste à côté de moi, pendant que mes poumons avalent de l'air à grandes goulées, loin d'être rassasiés. Je tousse et me masse vigoureusement la gorge, m'efforçant à retrouver mon souffle à travers ma tranchée où siège une sensation de brûlure intense. Ma vision est désormais plus clair et j'entrevois à travers les sinuosités des racines la pointe brillante d'une flèche. Celle qui m'a traversé l'abdomen tout à l'heure. Je tends le bras, l'empoigne et frappe le vampire au sol d'un bon coup précis en pleins coeur, qui le transforme immédiatement en un nuage de cendres nébuleuses. Puis, je m'empresse de rassembler mes forces pour me relever de contre terre, constatant alors que l'ombre qui m'a portée secours est en faite une jeune femme. Une femme possédant, de toutes évidences, de grandes habiletés au combat. Je la vois manier son arme et éliminer les vampires, un par un, sans s'épuiser. Bien vite, ils sont tous hors d'état de nuire. Gyda, pour sa part, est demeurée à l'écart, accompagné de l'un de ses camarades, tenant les monstres en joue, au cas où la situation dégénérerait. Je suis soulagé de constater qu'ils n'ont rien. Mais hélas, un problème demeure: Où se trouve le troisième enfant que j'ai vue tout à l'heure. Aie-je halluciné cette troisième silhouette infantile?


La guerrière s'approche des enfants et les accompagnent jusqu'à moi avec une bienveillance qui me rassure. Épuisée, je me laisse tombé à genoux, à la hauteur de ma fille, qui elle me redonne mon arbalète et glisse ses bras autour de mon cou en sanglotant.


- Maman, je te demande pardon...


Mes mains caressent son dos pour la rassurer, pendant que je chuchote des faible "Chhhh" à travers la cascade cuivré de sa chevelure qui sent bon la lavande. Notre sauveuse m'adresse alors la parole pour la première fois, me demandant si je souhaite qu'elle ausculte ma plaie. Mes yeux s'abaissent doucement vers le tissus de mon t-shirt déchiré et imbibé de sang humide et avec un petit sourire en coin, je lui réponds:


- C'est très aimable, mais vous n'aurez pas à de vous donner cette peine. Je lève le bas de mon vêtement pour observer le trou laissé par la flèche. Une telle blessure met plus de temps à guérir qu'une simple coupure superficielle... mais je sens déjà qu'à l'intérieur la majeur partie des dommages est déjà majoritairement régénérée. J'ai la chance de posséder un don assez incroyable, qui m'a déjà permit de me relever de pires situations. Mais cela n'empêche... vous avez été d'une aide inestimable... je vous suis redevable. Vous avez sauver ces enfants! Lui dis-je en lui baissant légèrement la tête en guise de respect.


- Maman... i--il n'y avait pas que Helgi et moi... Bégaie Gyda en échangeant un regard avec le garçon qui l'accompagne. C'est un de ses camarades de classe. I--Irvine était aussi avec nous, m--mais elle a prit peur et elle s'est enfuis. Précise-t-elle sur un ton d'urgence. Mes poumons se vident et je me relève en serrant les dents pour retenir une faible plainte. Ce n'est pas encore la grande forme... mais on fera avec!


- D'accord. Ne vous inquiétez pas, nous allons la retrouver. Je remarque l'inquiétude transpirer de leur regards et m'empresse aussitôt d'ajouter: Saine et sauve... Je caresse leur joues tour à tour. Et pendant ce temps, vous aurez largement la temps de me raconter ce que vous fabriquiez à une heure pareil au beau milieux des bois... avec MON arbalète... Ma voix est dure et elle les poussent a baisser leur regards penauds vers le sol.

- Écoutez guerrière, Commencé-je en m'adressant à la jeune femme que je n'avais jamais vue dans le coin. Je m'avançais en spéculant qu'elle voyageait que qu'elle n'était que de passage sur les Terres d'Obsidian. Je n'ai pas grand chose à vous offrir en remerciement pour ce que vous avez fait pour nous ce soir... mais j'ai de quoi vous nourrir et vous abreuver, et un endroit convenable pour que vous puissiez vous reposer tranquille cette nuit. Enfin, à moins que vous ne deviez immédiatement continuer votre route?

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@FREYDIS & @SORAYA MCKENZIE

En venant ici, je ne m’attendais pas à devoir sauver des enfants des griffes de vampires mais à quoi je m’attendais en venant ici ? Je n’avais pas grand-chose à espérer puisque j’étais dans un monde bien différent de celui dans lequel j’habitais. Pour autant, je ne pensais pas que je finirais, à ma première visite, à me battre contre des vampires. Les vieilles habitudes avaient la dent dure, j’avais vite remarqué que je n’avais pas perdu la main. J’avais toujours ces vieilles habitudes que j’avais apprises aux côtés de ma famille, ces mêmes habitudes qui faisaient de nous des chasseurs hors pairs. Pourtant, pendant des années, j’avais décidé de ne plus chasser, non, je voulais mettre mes compétences au service des forces de l’ordre, pour aider d’une autre manière. Mais, tout avait changé à présent, maintenant que mon mari était mort, je n’avais plus qu’une idée : trouver les loups-garous responsables de sa mort. Bizarrement, mes parents m’avaient parlé d’une meute et je n’avais pas mis en doute leur parole. Non, aveuglée par la peine, j’avais préféré les croire et me mis à la recherche des assassins de mon mari...

A présent, j’étais imbriquée dans une histoire avec deux - trois apparemment - enfants et une adulte blessée. Quand je lui proposais mon aide, elle souleva son t-shirt et je vis que la plaie commençait déjà à se refermer.... Elle était spéciale mais jusqu’à quel point ? Je savais que les lycanthropes se régénéraient, en était-elle une ? Elle me précise que son don lui a permis de se sortir de situations graves mais qu’elle m’était redevable. Je pouvais peut-être en profiter pour lui demander de l’aide concernant mon affaire. Je souris un peu et je réponds :

« Ça n’était que normal mais je prends note de votre proposition ! J’aurais peut-être besoin de vos connaissances de ce monde ! »

Dis-je avant d’être interrompue par une petite tête blonde qui crie après sa mère. Elle semble un peu paniquée, elle dit qu’ils n’étaient pas que deux mais trois mais que la troisième s’est enfuie parce qu’elle avait peur. La panique se lit sur son visage mais sa mère arrive facilement à la calmer, en tout cas, elle fait tout pour.  Apparement, les petits s’étaient accaparés l’arbalète de la mère et s’étaient enfuis dans les bois... Ça n’était pas très malin mais c’était un truc que faisait souvent les enfants. Mais, la brune sait comment faire comprendre, presque en douceur, qu’ils n’ont pas bien agi et je les vois baisser les yeux, l’air désolé. L’inconnue se tourne alors vers moi et me propose l’hébergement et le couvert. Vu l’heure, j’avoue que ce ne serait pas de refus. En plus, plus rien ne la retenait sur terre. Évidemment, j’avais mes amis proches et que je ne voulais pas laisser mais question boulot, j’avais été mise au repos à cause d’une histoire qui avait mal tournée... J’avais utilisé mon arme bourrée et j’avais blessé quelqu’un... Ça la foutait mal, très mal.

« Je vous remercie et j’accepte avec grand plaisir, je commence à fatiguer et j’ai encore une longue route ! »

Dis-je en regardant les petits puis, je pose la question :

« Besoin d’aide pour retrouver le troisième larron ? »

Je suis inquiète pour cet enfant et ce, même si je ne sais pas qui elle est. C’est mon métier qui m’a apporté ce genre d’empathie. Ou plutôt, je crois que je suis née avec, contrairement au reste de ma famille. C’est bien ça qui me différencie d’eux et ce que je ne sais pas encore, c’est que ce pouvoir est le pouvoir qui est endormi en moi.

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