Sujet: can't turn back the tide. (hunter) Dim 3 Nov 2019 - 16:38
Edel Makinen & Hunter Morrow
can't turn back the tide
Un soupir de soulagement sonore traverse mes lèvres peinturées d'un rouge vif alors que mes paupières camouflent mes iris exténuées. Mes pieds me remercient, me rendent pratiquement hommage, de les libérer de cette torture qui dure depuis des heures. Pourquoi s'inflige-t-on une telle souffrance, nous les femmes ? Pourquoi porter des escarpins aussi hauts et aussi serrés des soirées complètes alors que le confort de petites ballerines était à notre porté ? Je ne suis définitivement pas la bonne personne pour répondre à ces questions, étant une esclave depuis des années de cette torture vestimentaire. Mais que voulez-vous ? Ces jolies souliers noires aux talons pointus donnent l'illusion de jambes de rêve ! Et tous les moyens sont bons pour attirer les regards aguicheurs de la gente masculine et même ceux jaloux des demoiselles à leur bras. Qu'est-ce qu'une chanteuse ne ferait pas pour avoir un peu plus de pourboire.
Une fois la délivrance passée, je quitte le hall d'entrée de mon vaste appartement pour me diriger instinctivement vers la chambre à coucher. En chemin, je me tortille les bras vers mon cou afin de défaire cette fermeture éclaire qui résiste à mon emprise. Mais j'en gagne finalement la bataille avant que je ne perde patience et ne la déchire d'un coup de désespoir. Je me départis de ma robe moulante et la laisse choir à mes chevilles avant de l'enjamber. Je traverse la chambre et franchis la porte de la salle de bain afin de sauter directement, sans plus de cérémonie, dans la douche. Oh oui, j'en rêvais depuis maintenant des heures. J'en rêvais depuis le moment où un ivrogne avait perdu pied et m'avait renversé presque la totalité de son verre dans mon décolleté. N'ayant pas prévu une tenue de rechange, je m'étais empressée de sécher le tissu collant dans les toilettes avant de monter sur scène. Des effluves de vieille bière me montaient aux narines à chaque mouvement que j'effectuais. Alors oui, je suis pressée de me départir de cette odeur immonde !
C'est ce que j'appelle le bonheur ! De l'eau bouillante qui déferle sur mon corps courbaturé par cette longue soirée à m'époumoner sur la scène du casino. J'adore toujours autant mon art, mais il faut me rendre à l'évidence que je n'ai plus dix-huit ans... Mon corps me le fait sentir. Après une bonne dizaine de minute sous la douche, je mets fin à mon petit bonheur et sort de l'habitacle. Alors que j'ébouriffe ma longue chevelure doré à l'aide d'une serviette, je perçois faiblement la sonnerie de mon téléphone. J'arrête mon geste et tend l'oreille afin de confirmer mes doutes. D'un bond, je quitte la salle de bain - oui, oui, complètement nue - et je m'élance vers le hall d'entrée. Je cherche des yeux mon sac à main et fouille maladroitement à l'intérieur afin de trouver l'appareil. Au moment où je mets la main dessus, la sonnerie cesse. Vaincue, je hausse les épaules et entame le pas vers la salle de bain pour terminer ma toilette. En chemin, le téléphone vibre entre mes mains, attirant de nouveau mon attention. Curieuse, je le lève à la hauteur de mes yeux et aperçois la notification d'un message vocal. Qui peut bien me laisser un message à cette heure tardive ? Je porte l'appareil à mon oreille et je reconnais automatiquement sa voix rauque. Mes yeux roulent jusqu'au plafond. Ma mâchoire se crispe. Mes épaules s'affaissent. Pas encore.
* * * * *
Je pousse la porte du bar déverrouillée malgré l'heure de fermeture déjà dépassée et me retrouve dans un environnement beaucoup trop familier. Pas que j'ai l'habitude de me tenir dans les tavernes - même si un verre de temps à autres, ça détend -, mais bien parce que ma génétrice avait décidé d'y passer toutes ses soirées. Jusqu'à s'endormir sur le comptoir, complètement ivre. Je foule le plancher du Devil's Tail de mes bottes - cette fois sans talon - et, lorsque j'aperçois sa silhouette effondrée sur le bar, une vague de tristesse traverse mes prunelles. J'ai passé le stade du découragement ou même de la colère. Depuis aussi loin que je me souvienne, elle avait eu ce vice. Celui de l'alcoolisme. Et malgré mes interventions - et même celles de mon frère à une certaine époque -, elle n'a jamais réussi à surmonter son démon intérieur. Et je n'ai jamais compris pourquoi elle ressentait ce besoin viscéral de se saouler la gueule. Après un temps, j'ai juste arrêté de chercher, de vouloir comprendre. Aujourd'hui, j'essaie seulement de l'aider comme je peux, c'est-à-dire de la ramener chez elle saine et sauve afin qu'elle puisse dégriser de sa soirée.
« Ma' » que je l'interpelle doucement, une fois à sa hauteur.
Je secoue son épaule et je n'ai qu'un grognement comme réponse. Je prend place sur le tabouret à ses côtés et enfonce ma joue dans le creux de ma paume en laissant sortir un court soupir. Chère Anja.
Sujet: Re: can't turn back the tide. (hunter) Mar 12 Nov 2019 - 19:37
Fallait dire qu’en tant que barman, on en voyait de toutes les couleurs. Aux vieux ivrognes cochons qui passaient leurs soirées à épier la gente féminine du coin de l’œil jusqu’à la vieille cougar en manque de sexe qui s’éprenait de n’importe quel jeunot moche et en manque. Tout ça me faisait tellement rire, mais j’avais grandis dans ce milieu et je connaissais désormais tout le monde qui y passait. L’ambiance au Devil’s Tail s’avérait être très sympathique au final. De bosser avec mon frère Derek, avec ma mère et son mari, c’était du gâteau, mais depuis mes infidélités qui avait mis fin à mon histoire de longue date avec mon amie d’enfance Majandra. C’était réciproque des deux côtés, on s’évitait et c’était surement mieux ainsi. Ce soir, c’était ma soirée et je devais dire que c’était plutôt calme. Rien à voir avec les grandes soirées de fin de semaine ou en pleine été. Je servais quelques verres. La piste de danse était déserte, quelques habitués jouaient au billard, rien de bien vibrant. La musique rock tournait en fond sonore et rapidement je compris que je devais réagir un peu. La mère de mon amie Edel s’avérait comme dans ses habitudes écraser contre le comptoir du bar à ne plus savoir bouger le moindre centimètre de son corps. Beaucoup trop saoule pour recommander, donc, pas mieux pour le business. Je fis donc ce que je devais faire. Contacter sa fille pour l’aviser de passer la récupérer. Après une petite heure – sans doute la temps qu’elle se prépare et débarque, je la vis franchir le pas de la porte. Un petit sourire au loin pour la désigner d’un mouvement du menton tandis que j’allais porter la commande d’un couple assis dans le fond. Après le paiement de la facture et la réception d’un généreux pourboire que j’enfonce dans le creux de ma poche, je retourne au comptoir. Un petit sourire compatissant à l’égard d’Edel et je pose mon cabaret non loin. « Cette fois-ci, ça n’a pas pris deux heures qu’elle était dans cet état. Est-ce que je te sers un p’tit truc en attendant qu’elle réussisse à se relever ? » Je lui fis un clin d’œil – de support plutôt que de jugement.
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Sujet: Re: can't turn back the tide. (hunter) Dim 24 Nov 2019 - 16:21
Edel Makinen & Hunter Morrow
can't turn back the tide
Je contemple avec un regard qui exprime un mélange de tristesse et de tendresse la femme qui m'a mise au monde. Le visage étendu sur le comptoir du bar, elle n'a plus conscience de rien, profondément plongée dans un sommeil d'ivresse. Je pourrais facilement lui en vouloir de s'infliger cette torture et de me l'imposer en retour. Mais je n'arrive pas à ressentir la moindre colère ou rancune à son égard. Je perçois au contraire une mélancolie infinie de la voir aussi mal au point, d'avoir besoin d'engourdir son esprit soir après soir. Certes, mon père qui la quitte (ainsi que ses enfants) et le décès de l'un de ses deux enfants ont certainement contribué à entretenir cette mauvaise habitude. Et si j'ai cru un jour qu'elle parviendrait à s'en sortir et renoncer complètement à l'alcool, aujourd'hui j'ai un peu perdu espoir. Pas que je n'ai pas confiance en sa volonté et sa capacité à passer par-dessus cette épreuve, mais bien parce que je refuse de la voir souffrir. Je crains d'autres conséquences ou gestes graves, alors que l'alcool me semble inoffensif. Bien entendu, les dommages sur son corps doivent être importants rendu à ce stade. Mais jamais je n'ai eu à l'apporter à l'urgence, jamais je n'ai eu peur pour sa vie. Peut-être que ce jour viendra, mais pour l'instant, j'aime mieux tolérer que de la confronter.
Une voix familière brise ma contemplation, venant confirmer que ce soir était plus prématuré qu'à l'habitude. Ce n'est pas une surprise, ça arrivait de temps à autres qu'elle ne prenait même pas le temps d'apprécier son premier verre que déjà elle était intoxiquée. Je lève le regard vers le barman qui m'offre un sourire bienveillant et compatissant. Je ne peux que lui rendre la pareille et acquiescer à ses dires. Si ce n'était pas de Hunter et du personnel du Devil's tail, j'aurais probablement trouvé ma mère nombre de fois inconsciente dans les ruelles. Ce n'est pas tous les bars qui acceptent de la laisser dormir ou faire du grabuge dans leur établissement et d'appeler sa fille pour qu'elle s'en occupe. Mais Hunter a toujours fait preuve de bonté et d'empathie à son égard. J'ai toujours apprécié son humanisme et sa tolérance. Avec les années, j'ai appris à connaître cet homme intègre et attentionné. Bien sûr, il peut démontrer des défauts comme tout le monde, surtout lors des mauvaises journées, mais qui n'en a pas ? Je préfère nettement les gens transparent qui n'ont pas peur de montrer leur vraie nature que les hypocrites qui se cachent derrière une façade.
« Je pense que c'est la meilleure idée que j'ai entendu aujourd'hui, » que je réponds à la question du barman en étirant un sourire sincère. « Une pinte de rousse, s'te plait. »
Je me suis souvent demandée pourquoi je n'ai pas développé la même dépendance que ma mère. Il y a certainement une part de génétique dans tout ça, non ? On entend souvent que ce type de problème se transmet de génération en génération, surtout si les enfants sont exposés jeunes à ce vice. Pourtant, je n'ai jamais eu l'appel à la dépendance. Et je n'ai jamais eu le dégoût de l'alcool non plus. Je ne me suis jamais empêchée de boire, je ne me suis jamais souciée de créer une relation malsaine avec l'alcool. C'est paradoxal et je me suis longtemps questionnée sur le sujet. Mais je dois tout simplement me rendre à l'évidence que je n'ai pas ce gène en moi.
Je me redresse sur le tabouret, observant mon ami préparer mon verre.
« Merci - encore - de m'avoir appelé. Il va bien falloir que je trouve un moyen de te remercier autrement après tout ce temps ! Enfin, tant que c'est légal. » Je le pointe du doigt avec sarcasme en ricanant.
Il n'y a aucune insiinuation dans mes paroles, simplement de la taquinerie. Enfin, il y a malgré tout un fond de vérité, j'aimerais bien un jour pouvoir le remercier autrement qu'avec un simple "merci" !
Sujet: Re: can't turn back the tide. (hunter) Sam 22 Fév 2020 - 10:32
Je ne pourrais dire depuis combien de temps la mère de Edel venait au Devil’s tail, mais à tous les coups, c’était pour moi la chose la plus convenable à faire – soit appeler sa fille pour qu’elle s’en occupe. Je savais qu’elle n’allait pas très bien et d’appeler la police ou la sortir à l’aide d’un coup de pied dans les fesses, je savais que ça n’aiderait personne. Je souriais à mon amie – parce que oui, avec les années, je pouvais désormais dire que Edel était une amie. J’attrape un verre pour lui verser un verre de rousse que je lui tendis. « Voilà très chère. » Je m’appuie contre le comptoir et l’écoute. Elle semblait réellement mal face au comportement de sa mère – ce qui était compréhensible – et voulait me remercier en retour. C’est sans surprise que je compris au premier abord une connotation sexuelle qui me fit marrer. Évidemment, la jolie blonde comprit qu’à m’observer et se rattrapait pour exprimer ce qu’elle voulait réellement dire. Je m’éclate alors de rire. « J’accepte toutes les offres de toute manière princesse. » Dis-je en levant les bras dans les airs, comme si je voulais démontrer que je n’étais en aucun cas coupable. Mon regard se pose un court instant sur le corps inerte de sa mère. C’était désolant à voir, mais bon, en tant que barman, on en voyait continuellement des comme ça. Dès que tu as terminé le boulot ou que tu as quelques sous dans ton compte de banque, hop, on passe nos soirées au bar. C’était bon pour mes affaires, mais pas pour la santé d’autrui malheureusement. Je pouvais tout de même dire que j’avais fait ma bonne action et j’avais tous les mérites – sans être trop égoïste pour une fois. « Et toi, ça va bien ? » Je voulais m’en assurer. Il se faisait tard et il ne restait plus grand monde. C’était une soirée assez calme pour tout dire. Malgré tout, je fus assez surpris d’entendre la porte ouvrir et de voir trois hommes baraqués franchir le pas. J’arque un sourcil en leur faisant un signe de la tête. Ils se dirigent vers l’arrière de la salle et prennent place à une table. « Juste une petite minute beauté blonde. Je reviens. » Un clin d’œil et je me dirige vers eux. « Bienvenue au Devil’s les mecs. Je vous sers quelque chose ? » Un des hommes me regarde et se mit à rire. « Morrow hein. Ton père nous doit beaucoup d’argent…. » Je fronce les sourcils. « De l’argent… mon père ? Vous voulez surement parler de mon beau-père… mais sérieux dude, reglez vos problèmes avec lui, il sera là demain. En attendant, je vous offre la bière, ça vous va ? » L’autre homme se lève et me fait face. « Ok. Ok. On se calme merde… je ne veux pas d’ennui ! » C’est à ce moment qu’il dévoila ses crocs. Un vampire, putain de merde… moi qui ne faisait que découvrir que le mal existait, fallait que je voie un autre vampire dans mon bar….
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Sujet: Re: can't turn back the tide. (hunter) Sam 25 Avr 2020 - 11:57
Edel Makinen & Hunter Morrow
can't turn back the tide
Comme tout bon barman, il me sert ma pinte de bière avec adresse, tout juste assez remplie pour que la mousse vienne égaliser le bord du verre. D'instinct, ma main vient entourer le verre, sentant la fraîcheur du liquide me refroidir la paume. Un sourire s'étire sur mes lèvres aux dires de Hunter. Ah ! Un vrai tombeur ! Si normalement ce comportement macho venait profondément m'agacer et me faire rouler des yeux, Hunter me fait réagir d'une toute autre manière. Enfin, il me fait sourire plutôt ! Son ton amusé allège ses paroles qui pourraient être facilement mal interprétées. Et puis, après toutes ces années à se côtoyer, je sais bien que rien ne pourrait se passer entre nous. Plutôt beau garçon, certes, mais nous avions chacun nos histoires de coeur, pas besoin d'en ajouter une couche, non ? Alors que je m'apprête à répondre à la question de mon vieil ami, les mots se bloquent dans ma gorge, interrompus pour la porte qui laisse passer de nouveaux clients. Je jette un oeil furtif derrière mon épaule pour constater trois hommes faire leur entrée. J'acquiesce aux excuses du barman qui retourne au boulot. Du coin de l'oeil, je m'assure que ma mère est toujours en vie. Respiration lente, profondément endormie. J'ai le temps de savourer cette petite pinte de rousse avant qu'elle ne retrouve ses esprits. Je trempe mes lèvres dans la liquide ambrée et prend une longue gorgée satisfaisante. Je sens la fraîcheur de la bière descendre le long de mon oesophage, me faisant soupirer de délice. J'en avais bien besoin.
Malgré la trame sonore qui joue en arrière-plan en permanence, le bar est plutôt silencieux ce soir. Même si j'avais voulu faire l'oreille sourde, je n'aurais eu d'autre choix que d'entendre la conversation de Hunter et ses trois nouveaux clients. Tentant d'être discrète, je jette un coup d'oeil vers la scène et mes sourcils se froncent légèrement. L'attitude des trois hommes n'a rien d'amical et un mauvais pressentiment m'habite soudainement. Mon coeur manque un bon dans ma poitrine alors qu'un des hommes se lève soudainement. Instinctivement, je saute de mon tabouret, tous mes sens aux aguets. De cet angle, je ne parviens pas à voir parfaitement le visage de l'inconnu, je ne pourrais le reconnaître de cette manière, mais si je me fis au regard de Hunter, quelques chose ne tourne pas rond. Sans m'approcher de la scène, je demeure debout à côté du bar et pose ma main sur mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans.
« Hunter ? Tout va bien ? » que je lance avant de profondément regretter d'avoir ouvert la bouche...
Un second homme se lève de son siège et me fixe droit dans les yeux avec une telle intensité que j'oublie presque de respirer. Il se rapproche d'un pas rapide et, malgré un désir d'éviter toute confrontation et de m'enfuir, je demeure bien droite, la main tenant mon téléphone d'une poigne ferme. En deux clignements de yeux, l'homme se retrouve à quelques centimètres de mon visage et je sens sa main robuste entourer mon poignet.
« N'y pense même pas, » qu'il murmure d'une voix menaçante.
Mais ses paroles résonnent de manière lointaine à mes oreilles alors que j'aperçois deux longues canines être dévoilées au travers de ses lèvres. J'aimerais me convaincre qu'il s'agit d'une hallucination, mais son grand sourire narquois me permet de confirmer que je n'ai pas perdu la tête. Soit cet homme est né avec des dents anormalement similaires à ceux d'un vampire, soit il est... Quelle pensée incongrue ! Alors que je me débats avec mes propres pensées, la main du baraquée qui entoure mon poignet me force à lever le bras et à fracasser mon téléphone contre le comptoir du bar. L'impact est d'une telle force qu'il résonne dans tout mon bras. Ce n'est que quelques secondes plus tard que je ressens une brûlure vive alors que le verre s'est brisé contre ma paume et s'est incastrée dans ma peau. Mon visage se décompense dans une moue de douleur et d'incrédulité. Mais qu'est-ce qui se passe ? Je n'ai aucunement le temps de répondre à ma propre question que mon bourreau me prend de nouveau en grippe, cette fois par la nuque, et m'écrase le visage contre le comptoir pour me murmurer à l'oreille :
« Mêle-toi de tes affaires et restes tranquille. »