Sujet: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Ven 29 Mar 2019 - 21:35
YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. 11h49 AM. La journée prenait doucement le dessus sur la brume qui recouvrait une partie de Revealdown depuis le début de la matinée. On ne pouvait pas dire non plus que le jeune Hunter Morrow en profitait vraiment vu qu’il finit par quitter son lit à peine vingt minutes plus tôt. D’un mouvement de tête au ralenti, il observa l’heure qu’indiquait son réveil matin. Pourquoi devrait-il se lever ? En fait, Hunt s’avérait être co-propriétaire de la taverne du coin qu’on nommait The Devil’s Tail et aux côtés de sa famille, ça lui arrivait plutôt régulièrement de rester jusqu’à l’aube pour y fermer les lieux. La tête lourde et le pas titubant accompagnant l’abus de shooter payé par les différentes – et ravissantes d’ailleurs – clientes du bar. Comment pouvait-on avancer lorsqu’on se trouvait à devoir bosser avec celle qu’on avait presque épousé ? En fait, depuis la fin de sa relation avec Majandra, Hunter plongeait dans une mélancolie profonde. Il se tapait tout ce qui bougeait et n’osait même plus espérer rencontrer l’âme sœur – la bonne. D’ailleurs, Hunt savait très bien que Davenport gardait un œil sur lui. Il le ressentait lorsqu’il déambulait le parterre au Devil’s. Il ne comptait pas lui donner de faux espoirs – surtout qu’il acceptait être l’unique cause de leur séparation…. Enfin, Hunter ne se souvenait de plus grand-chose de la veille, mais il se rappelait d’un détail – plutôt important même – Derek, son unique frangin revenait à Revealdown aujourd’hui. « Oh dammit ! » lança-t-il en roulant hors de son lit, retirant son boxer pour sauter aussitôt sous la douche. La petite maison de Morrow s’avérait être celle où il avait grandi aux côtés de sa mère et de Derek du coup. Après le mariage de Victoria et sa relation avec Maja, c’était lui qui avait repris la résidence qui jonchait la plage. C’est dans un élan de bonne humeur qu’il hurlait à tue-tête la chanson de Alice Cooper qu’il aimait tant – soit Poison. L’homme se savonnait la tête doucement, ne sachant pas à quel heure Derek se pointerait au domicile familiale.
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Derek Morrow
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Dim 31 Mar 2019 - 10:35
Il se passe quelque chose d’étrange lorsqu’on revient enfin à la maison. Surtout lorsqu’on la quitte en se disant et se persuadant que c’est la dernière fois qu’on la voit. Mains toujours crispées contre le volant de ma voiture, je tourne la tête et observe les éclisses d’autrefois qui s’érigent par-delà le verre du pare-brise. Surplombant un horizon azuré à la surface lisse et calme comme un miroir, s’élève tel un mirage la maison de mon enfance, où sont précieusement conservés les souvenirs avant l’errance. Rien n’a véritablement changé. Au gré de la patine du temps que je peux voir sur le porche, au gré de la peinture qui s’écaille à certains endroits, je dois reconnaitre que mon frère a bien conservé le souvenir que je peux avoir de ce lieu comme figé dans la dérive du Temps qui tente vainement de contourner le point de non-retour. Repoussant les humeurs changeantes de Mère-Nature qui voudrait reprendre son règne sur ce bout de terre paradisiaque.
Au loin souffle les plaintes de la mer qui se tord et roule paresseusement sur la plage jonché de sable blanc. Je ne peux retenir la commissure de mes lippes de se retrousser en un subtil sourire, me laissant bercer un instant par le rythme presque appuyé des vagues. Je dois avouer que---
Toc. Toc. Toc. Ou l’art de péter la bulle à quelqu’un !
- Excusez-moi, monsieur… mooonnnsIIIIIIIiiieur ! Je dois vous dire quelque chose !
Fataliste, d’un index pas du tout enchanté, j’appuie sur le bouton qui rabaisse la fenêtre du côté passager, là où la tête d’un vieux schnock en costar a fait son apparition et qui présentement me reluque d’un petit air suspicieux.
- Étant voisin des Davenport-Morrow depuis quelques années, je peux vous demander ce que vous fabriquez là, dans leur stationnement, à espionner ainsi leur propriété ? Est-ce que vous êtes un agent de recouvrement ? Si c’est le cas, je peux savoir en quoi ils sont---
- Je ne suis pas un agent de recouvrement, que je souffle dans un soupir las, relevant la fenêtre, agrippant mon sac de voyage qui repose sur le siège voisin et m’extirpant de mon bolide avant de le verrouiller. J’ignore volontairement la présence de ce voisin trop curieux et intrusif qui cherche simplement à venir renifler les petits potins croustillants qu’il pourra raconter à sa femme, ce soir, au repas et autour d’une bonne bouteille de vin. Je peux comprendre pourquoi il est là à me suivre jusque sur le porche de mon ancienne demeure, mais la raison pour laquelle il est vêtu d’un costar, si tôt le matin, ça reste un grand mystère…
- Ma petite femme adore Hunter ! Il nous rend souvent visite. C’est un brave garçon ! Vous saviez qu’il était propriétaire du bar de son père disparu et mort dans le tremblement de terre qui a frappé la ville en 1980 ? C’est une histoire---
Ce dégueuli d’information qu’on m’éclabousse à la figure, c’est presque inquiétant. Dans le genre vieux stalker obsédé, on ne fait pas mieux et je ne veux qu’une chose : rentrer chez-moi et me cacher sous le lit pour fuir ce malade mental en manque de social ! Je suis mort de fatigue, le voyage a été long et en ce moment je puise dans une réserve d’énergie que je ne possède plus ! Dans les finesses d’un savoir-vivre plus ou moins correct, j’ouvre la porte et la referme rapidement sur le pif du vieil écornifleur. Dans le hall d’entrer, ce qui m’accueille sont les échos d’un des grands classique d’Alice Cooper et l’interprétation assez convaincante de mon jumeau qui se la coule douce sous la douche.
L’envi d’agripper mon smart phone et d’immortaliser ce moment mémorable sous forme de vidéo est plus forte que moi. Et c’est à la course que je monte l’escalier et viens faire le pied de gru devant la porte de la salle de bain, portable entre les paluches et sourire de petit con sur les lèvres.
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Dim 31 Mar 2019 - 16:51
Se tortillant dans tous les sens, Hunter continuait son interprétation des plus extravagantes tandis qu’il referma le conduit d’eau d’un geste rapide de la main. Hop, un pas en dehors de la douche et aussitôt il frotta à l’aide de sa serviette le dessus de sa tête. Un léger sourire au passage en s’observant dans la glace, Morrow ouvrit la porte de la salle de bain dans son plus simple appareil lorsqu’il comprit qu’un individu se trouvait devant lui – cellulaire à la main. Ses bras s’agitèrent dans tous les sens en coupant net la chanson qu’il hurlait depuis quelques minutes déjà. C’est à ce moment qu’il comprit qu’il ne s’agissait que de son frère jumeau qui s’éclatait bien de la situation. Sans qu’il ne contrôle quoi que ce soit, le cadre représentant une photo de son paternel suspendu devant la cage d’escalier qui conduisait au rez-de-chaussée se détacha de son soutien pour aller s’éclater contre le parquet du premier. Certes, la situation ne mena vraiment personne à s’en rendre compte, sauf qu’il s’agissait bel et bien d’une première représentation du pouvoir de télékinésie que Hunter commençait à développer. « Sweet shit of god, Derek ! Tu m’fais quoi là ! » Hurla-t-il en finissant par abaisser la serviette qu’il tenait dans la main pour le positionner devant ses attributs masculins. Une autre personne – Hunter s’en serait senti gêné, mais ce n’était que Derek. En tant que jumeau, rien ne pouvait vraiment les complexer sachant qu’on les avait élevés ensemble. Enfin, Hunter ne s’attendait vraiment pas à la présence de son frère qui avait quitté Revealdown depuis tellement de temps. « Mais tu es vraiment à la maison bro ! » S’exclamait-il de nouveau en le serrant dans ses bras, malgré qu’il était encore semi-trempé. Il se redressa ensuite en entourant sa serviette comme il se devait autour de sa taille. « Non, mais je ne rêve pas buddy, tu étais en train de me filmer ? Juste que c’est pas juste ma voix de rossignol qui va se retrouver sur le net maintenant hein… » En faisant référence au fait qu’il l’avait surpris nu. L’homme poussa un petit rire à la fois amusé et un tantinet nerveux.
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Lun 1 Avr 2019 - 9:35
Il n’y a pas à dire, depuis que nous sommes sortis de l’utérus de notre mère, Hunt’, il a toujours été le plus confient en ce qui regarde ces attributs masculins et la manière avec laquelle « il me tend la perche » le prouve indéniablement bien. Il y a une fraction de seconde, où je reste là, figé, complètement transis dans un éclair de stupéfaction absolu. Il y a toujours ce reflexe stupide, comme automatique, qui fait que l’on regarde là où on n’est pas supposé le faire et je le constate lorsque mes sentinelles de givre s’abaissent tout bonnement sur le service trois pièces de mon frangin, le smartphone tenu entre mes mains effectuant la même descente. À la lisière de l’inceste, cette scène plutôt louche gagne un point supplémentaire, lorsque la seule pensée qui me traverse présentement l’esprit est : qu’avec pareil arsenal, il est clairement prouvé que nous ne sommes pas des jumeaux identiques… Et finalement je possède un point commun avec Majandra : sous toutes les coutures, nous connaissons notre Hunter National !
C’est une manière plutôt originale de rattraper le temps perdu… l’écart des années nous ayant séparé se voyant long… très long… si vous voyez ce que je veux dire. Hum. Embarrassé, je m’empresse de foutre mon téléphone dans la poche arrière de mon jeans, ouvrant grands les bras pour recevoir l’étreinte d’un Hunter trempé et en semi tenu d’Adam. Malgré l’étrangeté de la situation, je le sers tout fort contre moi et lui assène deux bonnes claques viriles dans le dos.
- Tu parles ! Miley Cyrus avec sa boule de démolition peut bien aller se rhabiller. Elle ne t’arrive même pas à la cheville, avec cette vidéo, mon cher frère !
Après m’être dilaté la rate un bon coup, je m’éloigne de lui et hausse les épaules, désinvolte, l’air de dire : bah, oui, frangin, je suis rentré au bercail et ça fait plaisir de te voir !
- Je suis vraiment content de te voir le pif, toi ! Et au passage, ce que tu as fait de cette vieille baraque, c’est génial ! Je ponctue mon ravissement en embrassant d’un grand geste de bras l’amplitude de la maison de notre enfance, engageant le pas dans l’étroit couloir, pour y découvrir les nouveautés. Le bleu javellisé de mon regard ruisselant des braises attisées par le souffle des mémoires glissant sur les meubles, les bibelots qui m'entourent, m’attardant sur les cadres cloués aux murs alors que le vague à l’âme remonte son ivresse dans les replis froissés de mon âme fêlée. État d’esprit qui brusquement s’endort dans l’ombre, lorsque le bruit de verre crissant sous mon pied me rappelle à l’ordre et me fait pencher sur ce que je viens d’écraser.
Une photo de James Morrow. Notre paternel. Le spleen détesté s’empare de moi, attrapant ce mirage d’autrefois pour simplement murmurer un :
- Content de te revoir aussi, papa.
Pour finalement me redresser, m’approcher de mon frère jumeau et lui remettre entre les mains le fameux cadre.
- J’sais qu’il est tôt, mais je prendrai bien une bière. Pas toi, frangin ?
Mauvaise idée. Surtout lorsque la dynastie des Morrow coule dans nos veines.
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Lun 1 Avr 2019 - 18:58
On pouvait bien considérer cette situation des plus « awkward » mais pour Hunter, ce n’était rien de bien intimidant – en fait, peut-être mise à part le fait que Derek venait de tout filmer cette scène. Il ne voulait pas finir sur le net et entre youtube et youporn, il ne semblait plus avoir de barrière face à une vidéo pareille. Enfin, le brunet fixait son frère toujours bien étonné de le voir. La réplique salace qu’il venait de lui balancer le laissa pouffer de rire. Faut croire que malgré le temps passé, son jumeau n’avait pas changé. Il possédait toujours une excellente répartie et un sens de l’humour propre à lui. « Tu publies cette vidéo et c’est tes couilles que je te fais bouffer ! » Bien entendu, il plaisantait. Hunter voyait que Derek s’enthousiasmait de la nouvelle décoration de la maison familiale. Il le suivit à travers le couloir, la bouche ouverte de gratitude. « Ouais, disons que j’ai voulu m’approprier un peu la place. Avec la déco vintage de m’man et le manque de goût de capitaine Logan, j’ai fait de mon mieux pour rendre la piole à mon image. » Il roulait les yeux en faisant référence à son beau-père qui ne lui pardonnait pas du tout les frasques récentes de ce dernier. Fallait dire que de tromper Majandra, de plonger dans l’abus de drogue et tout depuis la dernière année, ça n’avait pas aidé à leur bonne relation. Hunter laissait donc son frère s’approcher des escaliers – lui toujours en serviette – il arqua un sourcil en voyant le cadre qui s’était décroché du mur. « Eh bien… faut croire que papa voulait également te souhaiter bon retour en ville ! » Lorsque Derek suggéra une bière, le sourire du jeune barman changea. On pouvait même y voir de la joie dans son regard. « Oh fuck ! J’ai une folle envie d’une bière justement et anyway, ça fait tellement longtemps qu’on ne s’est pas vu, il faut reprendre le temps perdu, n’est-ce pas cowboy ? » Il se tourna pour franchir le pas de sa chambre, retirer sa serviette et enfiler un pantalon et un tee-shirt au logo du groupe rock ACDC. Il se tourna vers le couloir et hurla à Derek. « Le frigo est plein, sert toi ! » Dit-il pour finalement descendre et rejoindre le rez-de-chaussé.
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Derek Morrow
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Mer 3 Avr 2019 - 9:36
Je ne peux qu’approuver les paroles de mon frangin. Il n’y a pas un blaireau, ici-bas, qui ne connait pas l’aversion et mépris le plus pur que je peux avoir à l’égard de ce blanc-bec à la gueule d’ange qui malheureusement nous sert de beau-père. Malgré les années, mon éloignement, cette pilule ne passe toujours pas et me laisse sur les papilles le goût acerbe de la trahison. Le jour où je vais accepter son putain de mirage avec notre mère, les poules auront des dents et ma propre relation avec mon ex-femme sera digne d’un conte de fée ! Mais il n’est pas question des romans savons de notre famille, mais plutôt de la déco et un doux sourire ironique se profile sur le marbre austère de ma figue. Avec la tapisserie du style Marie-Antoinette dans le salon et l’ameublement champêtre de la cuisine, j’suis pas étonné que Hunt’ souhaite y pâmer son territoire et se départir de ces figurines de grands coqs en résine… harmonisés aux « jolies » assiettes décoratives clouées au mur de la salle à manger et qui mettaient en valeur le petit faible que notre mère pouvait avoir pour les poules mexicaines. Et on ne parle même pas des armoires jaunes poussins !
La tête plongée dans le frigo, j’attrape deux fraîches bouteilles de bière, les décapsules et m’empresse d’approcher le goulot à mes lippes qui s’en pourlèchent presque. La rasade d’alcool dégringole dans mon œsophage, les bienfaits lénifiants de son liquide ambré allant répandre ses patelines effets sur mon système nerveux et me détendent déjà. Du coin d’œil, j’aperçois la silhouette, maintenant fringuée, de mon frère et lui tends la bouteille sous le pif.
- On trinque à quoi, frérot ? Nos retrouvailles ? Ou une autre nouvelles croustillantes que tu es sur le point de m’annoncer ?
Il doit avoir des tas de trucs à me raconter... genre le divorce de maman avec son mister fabuleux. Du moins, c'est ce que je souhaiterai entendre...
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Jeu 4 Avr 2019 - 19:04
Depuis son exile de Revealdown, il fallait que les nouvelles entre Derek et son frère ne se faisaient que très rares. Ce n’était déjà pas commun de voir Hunter parler au téléphone ou sur les réseaux sociaux non plus – même qu’il ne touchait presque jamais son téléphone portable. Il possédait un compte facebook, mais la dernière fois qu’il y avait mis le pied, il vivait encore avec Majandra. D’ailleurs, il se demandait si son statut indiquait toujours qu’il était fiancé avec la belle brunette. Ah oui. Tandis que Derek exigeait des informations sur ce qui se tramait en ville et chez les Morrow depuis son départ, c’était surement le moment de lui informer de ces dernières frasques qui lui avait couté son histoire avec celle qui partageait son cœur depuis qu’il était enfant. Bien que ça avait pris des années avant qu’ils ne s’avouent leurs sentiments – accumulant les conquêtes – leur relation avait tout de même su se démarquer des autres durant près de dix années, ce n’était pas rien après tout. Morrow attrapait ainsi la bière que lui tendit son frère et la porta vite à sa bouche. Il but une bonne gorgée et sauta d’un bond sur le tabouret près de l’ilot de la cuisine. « Thanks bro ! » Commença-t-il avant de lui répondre en réfléchissant quelque peu avant de lui offrir une réponse. « Trainquons à ton retour en ville et le fait que la maisonnette ne soit plus complètement vide. Parce que tu dois t’en douter, mais Majandra a foutu le camp. » Il leva les épaules et reprenant une gorgée. « Pas de la ville, ni du bar, mais nous deux c’est fini, tout a explosé l’automne dernier. » Avouait-il sans lui tendre la perche sur les détails croustillants pour le moment. Son regard se dévia vers l’extérieur où on pouvait y voir un puissant soleil dans le ciel.
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Lun 8 Avr 2019 - 16:07
Le souffle coupé, ma gorgée de bière passe définitivement de travers et je la recrache presque en m’étouffant. Du dos de la main, j’essuie mes lippes poisseuses de salive et d’alcool, pour finalement déposer ma bière sur le marbre de l’ilot et dévisager mon frère avec le même petit air sceptique que devait afficher Clinton lors de l’élection de Trump. C’est pas sérieux, il se fout de ma gueule ! Eux, séparés ? En quel honneur ? Il s’est passé quoi, l’automne dernier, alors que j’avais la tête dans l’cul ?! Qu’est-ce que j’ai raté ? Ils semblaient nager en plein bonheur et donnaient l’impression d’êtres amoureux fous l’un de l’autre. Inséparables, de manière presque agaçante, ils semblaient chier des p’tits cœurs écarlates et manger des licornes au petit déjeuner, tant on croyait aux joyeusetés de leur vie de couple ! J’ai même pensé durant un temps que Hunt’ allait se passer la corde au cou en demandant la vilaine mégère en mariage… faut croire que même une chika comme Maja a ses failles et limites.
- Il s’est passé quoi l’automne dernier ? que je prends le risque de demander, sans trop savoir quoi dire d’autre… parce que franchement, j’ai beau ne pas apprécier Chika, la nouvelle me scie les deux jambes et les bras m’en tombent encore !
J’observe mon frère, mon regard s’assombrissant à l’approche du spectre de l’inquisition qui vient troubler mes pensées et leurs paix fragiles. J’connais Hunt, je sais dans quel genre de vermine il peut se complaire et se vautrer. J’ai une vague idée du néfaste poison qui le ronge et nourrit. Sans qu’il en ait la voix, il a toujours mené une vie de rock star.
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Mar 9 Avr 2019 - 20:26
Endossé la responsabilité de sa rupture de plus d’une dizaine d’année de couple – suivant une longue amitié venant de l’enfance – ce n’était pas facile, mais en ce moment, Hunter se trouvait auprès de son frère jumeau Derek et il savait qu’il pouvait lui parler ouverture. D’un sens, Hunt avait beaucoup souffert de la fin de sa relation de longue date avec la belle Majandra, mais encore, il ne lui avouerait jamais. Il était beaucoup trop fier pour admettre ses torts et préférait jouer la carte du parfait salaud qui n’assumait rien du tout. L’homme portait sa bouteille à sa bouche pour boire une gorgée de motivation et il poussa un léger rire qui se voyait plus malaisé qu’amusé. « Hum… disons que j’ai joué un peu les idiots. Je ne sais plus si je t’en avais parlé – ou maman doit t’en avoir parlé de toute façon ? L’accident de voiture que j’ai eu avec Maja l’an dernier. Ça m’a mis chaos durant plusieurs semaines et disons que suite à ce merdier, ce fut la descente aux enfers pour moi bro… je suis devenu accro aux medocs qu’ils m’ont prescrits… et j’ai tellement perdu le cap que j’ai couché avec l’une de nos serveuses… une minette sans cervelle qui me plaisait pas du tout… mais j’avais ce besoin… je n’arrivais plus à remettre tout l’amour que Majandra me donnait et ce fut immanquable. J’ai tout saboté, elle nous a surpris et bien… maintenant tu vois où nous en sommes… » Il leva les épaules comme pour démontrer à son frangin qu’il ne pouvait rien faire de plus. Il se sentait mal, mais il assumait. « Par contre, ne raconte rien à Pocahontas hein ! Elle me croit insensible et c'est bien correct ainsi... » Il ne savait pas pour quel raison, mais en plus de donner toujours de petits surnoms à tout le monde – ce dernier faisait partie des préférés qu’il collait à la peau de Davenport. Peut-être son teint foncé et sa longue chevelure brune ? Il ne pouvait répondre, sans compter qu’il ne se souvenait même pas avoir regardé ce dessin animé débile dans son enfance.
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Derek Morrow
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Jeu 18 Avr 2019 - 9:35
Impassible, mais attentif, c’est à peine si j’ose cligner des yeux ou bouger d’un poil lorsque Hunt’ me raconte l’Enfer qu’ils ont tous les deux traversés. Certes, Victoria m’avait parlé de tout ça, alors que je passais ma convalescence à l’hôpital psychiatrique et que j’avais suffisamment assez de lucidité pour me souvenir de ces dramatiques conjonctures. Il est quelque chose d’entendre ce désastreux récit de la bouche de ma mère et il en est une autre de l’entendre de la bouche de mon frère jumeau. Nous sommes là, face à face, nos esprits torturés dans les méandres de ce morne tête à tête où dans le soulèvement des regrettables souvenirs, les contacts semblent irréels dans les contrastes qui se massent et s’embrasent.
C’est qu’une seule fois après avoir contemplé les restes de son cœur brisé et crucifié sur l’autel des suppliciés, que je respire enfin et que mon attention se recèle piteusement derrière mes paupières doucement abaissées. Sans prendre le fardeau de mon frère sur mes épaules, il n’empêche que je suis profondément désolé pour lui et laisse la nébulosité un instant ecchymoser mon palpitant qui se presse dans ma poitrine.
- Ne t’en fais pas avec ça. Je ne vais rien lui dire… même si ton silence est pour moi une grossière erreur et que tu devrais lui parler.
À l’instar de moi, mon frère est un trou du cul non assumé et les bavures stagnent sur lui à l’opposé de couler comme sur le dos d’un canar. Il s’encrasse dans son bourbier et les situations peuvent finir par déraper comme une motte de beurre sur la poêle. On peut faire quoi avec ça ? Essayer de le contrôler ? Finir par gronder et se mettre en colère contre lui ? Dans la nature profonde de quiconque, aller à son encontre se résume à devenir comme un insecte et se sentir misérablement minus face à l’aspiration humaine. Je peux néanmoins essayer de le guider et être de bons conseils… pour rattraper toutes ces fois où je n’étais pas là pour lui…
- Hunt’, tu m’inquiètes. Beaucoup. Depuis ton accident, pour être honnête. Je---
Toc. Toc. Toc. Où l’Art de péter, par deux fois, ce matin, la bulle à quelqu’un.
Encore ce vieux schnock en costar et son culte un peu inquiétant à l’égard de mon frangin ! Il fout quoi, là, sur notre balcon, à marteler de son long doigt crochu la façade de verre de notre porte patio ?
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Sam 20 Avr 2019 - 11:53
La lumière recouvrait la salle principale de la maison familiale – mais ce n’était guère surprenant sachant que la majorité du bâtiment était recouvert de fenêtre. Fallait dire que papa avait l’esprit grand lorsqu’il avait imaginé le plan avec l’architecte, mais bon, on ne pouvait pas lui en vouloir. La vue sur la mer était époustouflante et à chaque fois qu’on recevait de nouvelles personnes, c’était toujours avec surprise qu’ils découvraient le terrain.
Cela faisait un moment que je n’avais pas eu une bonne discussion avec mon frère et déjà qu’il me faisait la morale On pouvait dire que j’étais proche de lui, mais ce n’était pas pour autant que j’acceptais tout ce qu’il pouvait me conseiller. Lui-même n’avait pas toujours pris la bonne voie – le bon chemin vers la réussite et la stabilité, mais bon… je lui fis un faible sourire pour lui démontrer mon intérêt sur ce qu’il me comptait et je bus une gorgée de bière. « Qu’est-ce que je devrais lui dire ? Lui reparler de cette histoire risque de tout gâcher et la rendre encore plus mal non ? » Je me sentais coupable certes, mais pas à ce point. Et voilà que Derek me parlait de ses inquiétudes à mon sujet. Je ne lui laisse même pas le temps de terminer sa phrase que mes yeux se mirent à faire la grande roue. J’allais le couper dans sa lancée – et d’une manière peu courtoise – mais on toqua à la porte. Je lève la tête. Je grogne sans vraiment m’en rendre compte. « Holy Fuck ! Gaston…. J’en peux plus de ce gros con… » Je pose ma bière sur la table en voyant qu’il s’imposait une fois de plus et avança jusqu’à la porte. « ON PEUT VOUS AIDER ? » Dis-je sur un ton des plus sarcastiques limite parodique. Gaston me regarde en ne prenant même pas en compte le ton que je lui disais. « Ouin. Je reviens de l’épicerie et il avait un gros spécial sur les cannes de pois. Tu en achetais 5 et ils t’en donnaient une gratuite… mais à maison, on mange pas ben ben ça des pois, alors je me demandais si ça vous tentait, je peux vous en donner, comme ça vous n’allez pas vous casser la pense à chercher quoi manger.. » Je pouffe d’un rire que je tue aussitôt en fronçant les sourcils sévèrement. « Non, mais c’est sérieux là ??? Je mange pas de cette merde-là, allez au bout de la rue chez Raven Brown, je suis certain qu’elle serait intéressée, bye ! » Dis-je en refermant la porte patio dans le nez de Gaston qui levait le doigt pour répliquer, sauf que ce mouvement coupa la conversation et je n’entendis qu’un mais. Je ferme le rideau et tourne les talons vers Derek. « Il me tape. J’en ai rien à foutre, si c’est pas ses cannes de petits pois, c’est un restant de bœuf bourguignons qui goutte la chiasse ou un manque de sucre pour ses gateaux…. Je ne sais pas s’il a compris que ce n’est plus maman et Logan qui vivent ici… » Je soupirais en me laissant tomber sur mon tabouret.
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Derek Morrow
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Ven 26 Avr 2019 - 10:13
Sourcils froncés, mirettes bridés en de fines lignes suspicieuses, j’observe l’échange entre mon frère jumeau et ce rescapé de l’âge de la préhistoire qui a lieu à quelques mètres de moi. Si j’trouve que le vieux est envahissant, je ne peux m’empêcher de remarquer le manque de tact et de courtoisie de frangin qui, et j’en suis persuadé, s’il avait pu lui balancer à gueule une tarte à la crème fouetté, il l’aurait fait. Il y va un peu fort et un peu brutalement avec c’type retraité qui a du temps à tuer et ne demande qu’à entretenir des relations civilisés avec ses voisins… qu’il semble apprécier sincèrement et dépendamment. J’avale plusieurs lapées… et ainsi que plusieurs rasades… et pour finir quelques gorgées de ma bière… maintenant vide, pour me faire patience et tempérance.
- En tout cas, avec ce que tu viens de lui dire, je crois qu’il va l’avoir saisit ce détail et ne reviendra plus t’embêter avec sa bouffe de p’tit monsieur improvisé cuistot, que j’ironise, déposant ma bouteille vide sur le marbre et me levant de mon tabouret pour venir me planter devant la porte coulissante recelée derrière le rideau : Je te trouve dur avec lui. Dans le genre vieux, ridé, plissé et flasque, il est mignon et charmant, que je siffle, sarcastique as hell, alors que de mon index j’écarte légèrement le sombre tissu et glisse un œil entre les rideaux pour aller contempler le dos courbé de notre voisin chéri.
- BORDEL DE MERDE DANS LA COUCHE SOUILLÉE !
Il y a quelque chose qui cloche…
- Hunt’ ! Hunter, le vieux, il… il… putain, j’y croit pas !
À la l'allure d'un chat qui traquait sa proie, il a bondit sur l’écureuil et maintenant il se casse la croûte dessus !
- Tu le savais carnivore comma ça ?!
Et putain mais pourquoi il est vêtu d’un costar !?
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Mar 30 Avr 2019 - 19:43
Je ne savais pas si Derek s’avérait être du côté de cet abrutis de Gaston, mais juste à l’idée qu’il vienne encore se mêler de ma vie, j’en avais les poils des bras dressé. Il m’énervait comme personne et j’avais la malchance de l’avoir comme voisin. Je soupirais à nouveau suite aux propos de mon frère qui le défendait un peu. « T’inquiète pas, ce vieux con va finir par retrouver une autre raison de se mêler de notre vie.. d’une manière ou d’une autre. C’est pas la première fois que je l’envoie chier de la sorte…. En plus. Il est même pas client au bar, alors je l’emmerde. » Dis-je avec insistance. Je vide à mon tour ma bouteille de bière, voyant mon frère se lever et suggérant qu’il allait nous servir à nouveau. Je le regarde du coin de l’œil, arquant un sourcil en analysant ce qu’il faisait. Il l’épiait à travers le rideau. Ça ne valait pas la peine. Ainsi, lorsqu’il s’exclama avec force, je sursaute sur mon tabouret. « Qu’est-ce qui se passe D. ? » Lui hurlait-il pour reprendre le même ton qu’il venait d’employer – mais encore là, il m’avait stressé avec tout ça – je me lève donc pour le rejoindre, écoutant ses dires qui me laissaient complètement perplexes… « Arrête de te foutre de ma gueule » … jusqu’à ce que j’y jette un regard. Tout mon corps fit un bon, pour me voir arracher littéralement les rideaux de la vitrine. Je fixais mon voisin qui dégustait ce bout d’écureuil comme le ferait un animal sauvage. « Non, mais il a complètement perdu la tête ce barge ! » Dis-je en me tirant la tête. Je m’avance doucement pour le fixer et il se tourne pour nous regarder. Je pousse un grand hurlement en tentant de reculer et refermer le rideau face à nous. Je tourne les yeux vers mon frangin blanc comme un drap. « C’est un psychopathe merde ! Hannibal Lecter en personne putain. » Continuais-je à crier. « Fuck ! À noël, c'est lui qui a fourni la tourtière ! »
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Derek Morrow
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Mer 22 Mai 2019 - 9:47
Figé par les machinations horrifiques. Paralysé par mon sang qui se glace dans mes veines. La langue du froid sibérien de la frayeur qui me lèche l’échine, dresse le fin duvet sur ma nuque et mes avant-bras. Transi, littéralement, devant la porte vitrée qui me présente une scène des plus dégueulasses et impossibles ! Stoïque d’incrédulité, je reste là à observer le vieux croulant en costar qui, tout courbé sur son snack, arrache le manteau de poil qui recouvre les chairs de la petite bête -toujours en vie, bordel- qui se débat vainement alors que les dents humaines pénètrent la graisse et que les éclaboussures de sang coulent entre les ridules de son menton.
Pas sûr que les symptômes de mon choc post-traumatique apprécient pareille vision et mon système nerveux me le fait avec horreur savoir. Quelque chose d’électrique, de brûlant, s’éveille au fond de moi, me mordille les nerfs et court-circuite le fil de mes pensées. J’voudrais fermer les yeux, mais j’en suis incapable, comme si on m’avait collé les paupières aux sourcils avec de l’adhésif, pour m’obliger à regarder cette scène révulsante et répugnante.
Hunt’ est aussi répugné que moi et me partage son dégout avec grandes convictions. J’en viens même à comprendre l’aversion qu’il pouvait avoir à l’égard de son voisin et regrette amèrement la sympathie que je ressentais pour lui. Pour en beurrer une couche supplémentaire, le voilà qui me révèle la provenance de la délicieuse et succulente tourtière que nous avions tous mangés, l’an dernier et à tous les autres putains de noël.
- QUOI !? HUNT, T’ES PAS EN TRAIN DE ME DIRE !?
Mes paroles sont enterrées en-dessous d’un violent reflux gastrique alors que je sens mon cœur se chavirer dans le creux de ma poitrine. C’est en dehors de mes forces, j’ai la nausée et sentant le magma remonter, j’accours vers le lavabo de mon frère et vomis tout ce que mon estomac contient.
- Maja a mangé de cette merde. Nell a avalé c’t’e bouse également. Ma fille, putain, ma petite fille, a fort probablement bouffé de l’écureuil ! Que je gueule, entre deux dégueulis, la face dans l’évier.
Nous qui se demandait pourquoi est-ce que maman souffrait d’indigestions, à chaque foutu noël… En terminant de couvrir de gerbe le creux du lavabo de mon frère, je me redresse, pris de rage et d’offense à l’égard de ce Gaston de mes burnes qui a abusé de la gentillesse de mon frère pour nous faire bouffer de l’écureuil et qui sait pire encore ! C’est pire qu’un viol, c’t’histoire ! Essuyant mes lippes poisseuses du dos de ma main, noir de colère, vert olive de dégout, j’accours vers la porte patio, l’ouvre à grande volée et m’apprête à aller casser la gueule de ce vieux salopard !
- Hey, connard !
Mon élan est si vite arrêté sur le balcon, parce que le vieux tourne son regard fou sur moi et m’affiche le sourire sanglant d’un Hannibal assoiffé de chair. Mon frère ne pouvait pas faire meilleure comparaison, tout à l’heure. Et digne d’un film d’horreur centré sur les histoires de possession, le Gaston balance sa proie sur le côté pour, à 4 pattes, accourir vers la maison et gravir l’escalier en rampant comme les meufs dans les films d’exorcisme.
Je gueule comme une fille horrifiée, fais demi-tour et pénètre à nouveau dans la maison. Je veux fermer la porte derrière-moi, mais le vieux Gaston est déjà là, presque sur le seuil et reluque mon frère avec une expression sinistre dans le fond des pupilles.
- Monnnnsssiiiieeeuuuuuur Hunter, je dois vous parleeeerrrrr !
Sa voix ressort tout droit de l’exorcisme d’Emily Rose !
- Mooonnnnssiiiieeuuuuuur Hunteeerrr, nouuuussss, à la maisssooonnn, on ne mange pas ça des petits pois. Vous saveeeezzzz ?! Il y avaiiiittt un spécial à l’épicerieeeee ! Vous voulez l’une de mes conserveeeeeees ?
- Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond avec lui !? Et pourquoi il t’apprécie autant !?
De l’autre côté de la porte, on l’entend ramper jusqu’à nous et plaquer ses vieilles mains contre celle-ci.
- Monnnnssiiiieeeuuuuuuur Hunteeeerrrrrrrr ! Vouuuusss aimmmmeeezzz la taaaarrrteee aux pommmmmeeessss !?
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Jeu 23 Mai 2019 - 21:37
Plus que j’y repensais, plus que j’en avais des mots d’estomac. Comment pouvait-on connaître Gaston depuis quoi, notre naissance sans savoir qu’il était dérangé à ce point ? Je me souvenais de tous les petits plats qu’il ramenait à la maison et à quel point maman était satisfaite de sa présence à ses côtés. Même qu’à une époque, je pense que Logan était jaloux de ce vieux con. Une chance qu’elle ne s’était jamais jeté dans ses bras – enfin, bordel, j’espère que ça n’était jamais arrivé !! – Une double et horrible image venait de me traverser l’esprit. Maintenant, je devais mourir. Je ne pouvais plus vivre avec de pareilles images. Je constatais que Derek n’en pouvait plus de cette pensée et qu’aussitôt, il régurgitait dans le lavabo – que je venais d’ailleurs de nettoyer – et me balançait tous les souvenirs qui lui remontait à la pense à propos de Gaston et son club des petits déjeuners. Même moi, ça me donnait la même envie. Je vis Derek qui ouvrit la porte pour hurler à notre voisin qui se retourna tel un zombie et se mit à courir à quatre pattes jusqu’à la porte que j’aide à refermer fermement. Je ferme le loquet, me tourne pour attraper l’un des couteaux qui trainaient sur le comptoir. « Ça m’apprendra à ne pas fermer mes rideaux pendant que je matte du porno… » C’est la seule raison qui me venait en tête. « Pervers. » Dis-je en sachant que je n’avais jamais eu de gêne à faire ça depuis l’adolescence, ne pensant pas que la maison voisine pouvait voir tout ce qui se tramait à l’intérieur de ma chambre. Ça n’avait surement aucun lien, mais bon. Je tape d’un coup ferme dans la porte tandis qu’il n’arrêtait pas de citer mes paroles. « FERME TA PUTAIN DE GUEULE VIEUX CON DE PYSCHOPATHE DE FOUTU CANIBALE ARRIÈRÉ !!! » Je lui montre mon arme blanche en main, mais il se mit à rire. C’est à ce moment qu’il se retourne pour attraper le vieux nain de jardin qui trainait près de la porte. Mes yeux étaient stupéfaits au point où mes pupilles rondirent. « Je savais que j’aurais dû me débarrasser de ses putains de gnomes hideux après le départ de maman…. » Et aussitôt je ressentis le vibrement du bout de pierre contre la paroi de la porte vitrée résonner jusqu’à l’intérieur de ma colonne. Je recule d’un pas en échangeant un regard avec mon frère. « On fait quoi…. On va se cacher au sous-sol ? Parce que j’ai comme… pas tellement envie de me battre avec cette chose. Déjà qu’à Halloween, quand on était gamin, je n’allais même pas frapper à sa porte et son costume de Madame Doubtfire foutait déjà moins la chienne qu’en ce moment…. » J’attendais sa réponse pour réagir. La porte allait céder…
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Derek Morrow
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Jeu 13 Juin 2019 - 9:37
Avec horreur, je vois la figurine du nain de jardin être propulsé en ligne bien droite sur la porte vitrée, qui de suite ne tarde pas à laisser apparaître la gigantesque toile d’araignée à l’endroit exacte où le projectile est rentré en violente collision avec la planche de verre. Et le vieux débile carnivore que nous voyons revenir à la charge et fragiliser dangereusement la seule barrière qui nous sépare de lui avec ses poings peut-être vieux, mais solides comme le roc. La fameuse toile d’araignée qui se dessine sur le verre prend une ampleur tentaculaire sous la force de l’impact, entendant distinctement trop bien les crissements de verre fêlé alors que les cicatrices reluisantes se prolongent et s’allongent pour consteller la porte qui bientôt va nous céder. Chaque coup porté rendant plus sonore et plus grave encore le tintement de la vitre ébranlée, dont le sinistre écho se répercute contre les parois de mon for intérieur à la manière qu’ont de résonner ces monnaies d’échange que l’on balance dans le vide caverneux d’un puits sans fond pour le simple dessein d’y faire un vœu.
La voix de mon jumeau de frère se fait entendre, mais semble ressurgir du néant, du cauchemar, tant je peux sentir doucement mon esprit s’envoler et abandonner mon enveloppe de chair périssable qui bientôt sera à la merci du fauve sanguinaire.
- Au sous-sol ? Que je peux m’entendre hurler, prenant une maigre et piteuse poignée de secondes pour jauger mon frère du coin de l’œil… que je découvre armé d’un couteau de cuisine et visiblement pas paré pour s’en servir.
BAM ! TIC ! BAM ! TIC ! BAM ! TIC...TIIIICCCC ! Le tintamarre horrifique me pousse à reporter mon attention sur la menace. Voilà que le vieux Gaston essaie de faire exploser la façade de verre à l’aide d’une chaise de patio alors que les crissements de verres craqués n’est que funèbre annonce du prolongement des lézardes ruisselantes qui ne tissent que plus grand encore cette foutue toile mortifère !
- Je---je sais pas si s’enfermer dans un endroit lugubre avec ce vieux timbré est une bonne idée !
BAM ! BAM ! TIIICCC… TIIIIIIIIIIIICCCCCCCC !
- JE SAIS PAS ! JE RUSH, PAPIER ET CITEAU MA VIE, LÀ, HUNT’, !
BAM ! TIIIIC ! BAM—BAM ! CRACK ! POUF ! Et le non impossible se produit. La porte cède et explose par myriade de verres clairsemés et ruisselants qui sitôt constellent le sol alors que le vieux finit par rentrer dans la demeure de sa démarche sinistre avec ses quatre pattes comme disloqués. La cible qu’il prend ? Bien entendu, nous et nos viandes humaines bien trop appétissantes.
Sourire carnassier aux lippes ensanglantées, il nous baragouine un :
- Monnnssiiiieuuuur Hunter !
Pour finalement bondir sur nous avec l’agilité d’un fauve… Grand saut de lion affamé que je désamorce d’un coup de pied asséné sur les côtes du vieux qui perd patte et s’écroule lourdement parterre. Malgré mon dégoût, malgré ma frayeur, une force/rage de survivre, acculé avec un sérieux taux d’adrénaline, me convainc à l’immobiliser au sol en m’asseyant à califourchon par-dessus et en plaquant mes paumes moites sur les frêles épaules de Gaston…
Gaston qui se débat en-dessous de moi, tandis que sa gueule claque dans le vide à l’image d’un piranha et que j’essaie d’éviter les dents du mieux que je le peux.
- Poignarde-le, Hunter ! POUR L’AMOUR DU CIEL, MAIS TUE CET ENFOIRÉ OU SINON C’EST NOUS QUI ALLONS Y PASSER !
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Jeu 4 Juil 2019 - 20:36
Figé face à l’horreur qui se produisait devant nos yeux. Je ne savais pas dans quel sens aller. Je n’arrivais même plus à réfléchir tellement l’angoisse prenait le contrôle de tout mon âme. J’appréhendais le moment où la porte céderait – parce que oui, avec son état, c’était évident qu’elle allait exploser en mille morceaux d’une minute à l’autre. Derek suggérait que d’aller au sous-sol ne semblait pas être la meilleure des idées. Quoi faire maintenant ? Je craignais le pire et je savais que même si je lui hurlais n’importe quelle insulte. Il n’allait pas nous foutre la paix. Mes dents grinçaient au rythme que le bout de gnome frottait sur la paroi vitrée de la porte. « Dit moi pas qu’on est coincé ici putain Derek. C’est certainement pas Gaston qui va réussir à me foutre en l’air merde ! » Criais-je en agitant les bras dans tous les sens. Vint finalement l’inévitable…. La vitre de la porte-patio explosa et la vitre recouvrit un vaste territoire sur le plancher de la cuisine. Je tenais toujours mon couteau en main, sauf que notre voisin décida de sauter littéralement sur mon frère. Je sursautais en reculant d’un pas, entendant Derek me hurler de le poignarder. Je fixe l’homme, puis mon arme, puis mon frère et l’homme de nouveau en tremblant de tous mes sens. « Non, mais tu es cinglé Derek, je ne vais pas tuer notre voisin ! » Je ne pouvais pas commettre un meurtre après tout ? L’homme tourna la tête – celle-ci venait de faire un 360 pour finalement me dévisager. Je pousse un hurlement si fort et si aigu qu’on devait m’avoir entendu sur la plage voisine. J’aurais bien pu avoir honte de ce geste effeminé venant de ma part, sauf qu’en ce moment, je n’y pensais pas. Je décidais d’agir lorsqu’il reposa son regard pour tenter d’assassiner mon frère et j’enfonce aussitôt le couteau dans le dos de Gaston. Une fois. Deux fois. Trois fois. Je n’allais certainement pas faire comme dans les films d’horreurs et le garder en vie. Je n’arrêtais pas, le sang giclait dans tous les sens. J’en étais recouvert. J’avais l’impression que mon cœur allait explosé tellement que je tremblais. L’adrénaline prenait le dessus sur ma personne. De la sueur froide perlait sur mon front, mais je n’arrêtais pas. « VA TE FAIRE FOUTRE ENFOIRÉ !!!!!! » Me mis-je à hurler pour tomber sur mes genous et arrêter mon mouvement, je n’arrivais pas à décrocher l’arme de ma main qui était crispé sur le manche. Mon regard était avide. Je n’arrivais pas à croire que je venais de commettre un meurtre.
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Derek Morrow
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Dim 14 Juil 2019 - 18:22
Comme cadeau de retour, je trouve que l’assassinat futur d’un voisin vieux comme la planète et qui a sauvagement traumatisé mon enfant avec sa cuisine peu ragoutante, c’est trop pour moi. Il n’était pas possible que je puisse savourer mes retrouvailles avec mon frère, avec un esprit à peu près saint et pour un petit moment à peu près reposant autour d’une bonne bière froide. On aurait parlé de tout et de rien, prendre le pouls de chacun de l’autre et on aurait passé à autre chose ensuite. Mais il fallait que ce vil Gaston intervienne et salisse pour le reste de ma vie tous les souvenirs que je pouvais conserver de mes noëls en famille. J’ai jamais douté de l’étrangeté de ce vieux bonhomme, mais jamais au grand jamais je pensais qu’il pouvait être à ce point dérangé entre ses deux biscuits.
Il est écrasé à la lourdeur d’un cheval mort sur moi, paré à ne faire qu’une seule bouchée de ma barbiche et de l’entièreté de mon visage. De mes énormes paluches, je le retiens par les épaules et priant pour que mon frère se ressaisisse afin de me sauver la vie.
C’est une question d’auto-défense. On a pas le choix d’en arriver là. Le vieux, il le fait bien comprendre. La police, après tout ce foutoir, pourrait n’être qu’en notre faveur, non !?
Et la pluie de coups de couteau s’abat sur le dos de notre ennemi juré. Le sang giclant par les trop nombreux orifices qui se creusent dans les chairs lacérées. Le bruit de la peau qui se déchire, du flot carmin qui nous éclabousse et de la gorge survient ce râle guttural que seul un agonisant maniaque ne peut hurler.
Il se passe ce moment ou dans cette simple seconde, l’éternité défile et semble figé dans une glace cet instant tout à fait effroyable. Le corps dépourvu de vie s’écroule pour de bon sur moi et ne manque pas de m’asphyxier alors que mes céruléennes javellisées par l’effroi se posent sur un Hunter écroulé à genou parterre et au visage ensanglanté.
- Hunt—Hunter, putain de bordel de merde—Ça va ? Tu n’as rien ?
Par de grands efforts, je parviens à repousser sur le côté le… cadavre. C’est en rampant presque je remonte au niveau de mon frère et que je m’agenouille devant lui. En posant mes deux mains de chaque côté de ses épaules, je parviens seulement à lui dire.
- S’était lui ou nous, Hunt. On s’est simplement défendu. Tu… tu nous as sauvé le cul, mon frère.
J’espère sincèrement qui ne va pas être rongé par la culpabilité. Et la sombre idée me traverse ainsi l’esprit… Les flics, on ne peut pas compter sur eux. Pas avec nos casiers judiciaires et les sales réputations qui nous pourchassent comme la lèpre.
- On… on va devoir cacher le corps. On a pas le choix, sinon… on va finir en prison…
Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter Jeu 18 Juil 2019 - 19:58
Tout ce sang. C’était presque épeurant à voir. Même que je n’en avais pas vu en aussi grande quantité depuis mon accident l’an dernier impliquant Majandra et moi. Certes, personne n’était mort ce jour-là, sauf que j’en gardais un certain traumatisme. Ce drame m’avait conduit dans l’enfer de la drogue et avait agis comme un poison dans la relation que j’entretenais depuis une dizaine d’année avec ma meilleure amie d’enfance. Mes mains tremblantes, le couteau finit par se décrocher de mon emprise pour vibrer sur le plancher du sol. Je baissais le regard perdu, fixant la couleur macabre recouvrant mes mains et une partie de mon linge. Je me recule sur moi-même pour venir m’endosser au comptoir de la cuisine. Mes pupilles n’arrivent plus à quitter le cadavre de Gaston que venait de repousser Derek. Il s’adresse à moi, sauf que je n’avais pas l’impression qu’il était près de moi. Je tremblais. Je vivais un traumatisme, un vrai. Je devais me ressaisir. Mes yeux finissent par rejoindre celle de mon frangin et du revers du coude je frotte le devant de ma barbe pour tenter de retirer le sang près de ma bouche. ‘’ je…je…je…’’ je tremblais littéralement. Je pris une grande respiration lorsqu’il suggérait qu’on doive cacher le cadavre. ‘’ C’est certain… jamais un policier ne croira notre histoire… c’est… c’est… c’est fou… moi qui a toujours le mot sur tout… je suis bouche-bé… tu… tu as une idée… la forêt ? Je connais un secteur… oû personne ne va jamais…’’ Dis-je en reprenant doucement de lucidité face à la situation. Ce n’était pas le temps de paniquer. C’est alors que le téléphone situé sur la petite commode dans le salon se mit à hurler. Qui appelait. Je lève le regard et échange ma réaction avec Derek. C’est alors que le répondeur s’enclenche, laissant le message s’entendre à travers la maisonnée. ‘’Hunter. C’est maman. J’imagine que Derek doit être arrivé à cette heure. Je termine mon chiffre dans une heure et je passe vous rendre une petite visite. J’espère que tu as bien fait ton ménage, la dernière fois que je suis passé, c’était une vraie scène de crime. À plus tard bisou.’’ Et le message arrêta. Mon regard restait avide en fixant Derek. Comment avait-elle utiliser le pire exemple pour décrire la situation dans lequel nous nous trouvions.
À SUIVRE - TERMINÉ & VERROUILLÉ
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Sujet: Re: YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter
YOU'RE POISON, RUNNING THROUGH MY VEINS. ft derek et hunter