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 [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas

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Phoebe Parker

nothing's gonna change my world
Phoebe Parker

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MessageSujet: [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas EmptyLun 10 Mai 2021 - 15:11




Malphas & Phoebe
« Je suis une rumeur. Un murmure. Une pensée qui réveille en sueur tous les salauds de ce monde au beau milieu d'une non-nuit. Et vous, vous êtes un salopard. » Nevernight

Le corps a une capacité adaptative plutôt bluffante quand on y réfléchit. On s'adapte à l'Enfer. On s'adapte à la chaleur. On s'adapte à l'hypoxie ( quoi qu'on ne s'adapte pas vraiment aux répercussions à court et à long terme qu'une hypoxie, d'autant plus prolongée, a sur le corps ). On s'adapte à nos nouvelles faiblesses, et on parvient même à créer de nouvelles forces. On s'adapte au manque de confort, à l'hygiène douteuse. On s'adapte à vivre à Pandémonium. En fait, on adapte nos limites, à un point où au final, d'une certaine manière, on parvient même à les repousser un peu plus loin encore.
You learn to live and die and then to live... You learn to live without...
Ça fait cinq mois que je suis prisonnière de ce territoire. Cinq mois que chaque jour, je rejoins la frontière la plus proche pour essayer de quitter ces terres carbonisées. Cinq mois que, systématiquement, je me heurte littéralement à un mur invisible. Cinq mois que je tente chaque jour quelque chose de différent : un nouvel endroit, une nouvelle façon de quitter cet endroit maudit ; pratiquement tout ce à quoi vous pourriez penser a soit été tenté, soit est en projet pour les prochains essais. Sans résultat.
Une altercation malheureuse avec la police de San Phoenix m'a amenée à avoir un... deuxième job si l'on peut dire, malgré moi. Je ne suis pas vraiment des leurs, mais mes compétences au combat et leur besoin quasi vital de personnel depuis la libération de toute la pourriture de l'Enfer a poussé un lieutenant plus ou moins bien avisé à me faire une proposition simple : les aider, ou finir en prison pour attaque sur un policier ( ainsi que refus d'obtempérer, refus de déclarer son pouvoir, ce genre de choses ). Ça fait trois semaines et la hiérarchie s'arrache déjà les cheveux. Les coiffeurs songent à les récupérer pour en faire des postiches.

Le sergent nous a donc envoyés Jesper et moi dans l'un des quartiers les plus malfamé de San Phoenix. La recrue qui évite la taule et le bleu qui ne sait même pas lever un flingue sans trembler... lâchés dans un quartier déjà peu fréquentable avant l'ouverture des bouches de l'Enfer, devenu l'un des plus grands mouroirs de la ville depuis qu'Amara a prit sa revanche. La police est en manque d'effectifs, mais nous envoient sans un battement de cil au casse pipe. Vis à vis de moi, c'est du raz le bol ( apparemment, il faudrait suivre les ordres, même les plus débiles, quoi qu'il en coûte. Have you met me ? ) ; vis à vis de Jesper, c'est du rien à foutre. Dans les deux cas, c'est une mise à mort sans autre forme de procès.
But guess what ?
I'll be back.
-T'es pas obligé de venir avec moi, Jesper. Sarge en saura rien.
-Je vais pas te laisser y aller toute seule, s'écria-t-il d'un air mi-atterré, mi-apeuré. Et si tu te fais tuer ?
-Et si on se fait tuer tous les deux ? répliquais-je.
Il ne trouva rien à y redire, si ce n'est un glapissement incontrôlé à l'idée, probablement, des centaines de morts atroces qui pouvaient l'attendre. Malgré tout il avança à mes côtés.
Je respecte le fait qu'il veuille affronter des créatures démoniaques en dépit de sa peur, mais j'aurais franchement préféré qu'il prenne ses jambes à son cou. Non contente de devoir le babysitter, je vais devoir perdre du temps et de l'énergie à le protéger parce qu'il ne sera pas fichu de se défendre là où habituellement, je n'ai à me préoccuper que de moi.
Je peux encore comprendre que les flics en soient à recruter n'importe qui, sous n'importe quel motif, juste pour essayer de renvoyer la vermine d'Amara en Enfer.
Mais quand même, faut pas déconner... Jesper ? Sur le terrain ? Mettez-le sur un bureau, donnez lui de la paperasse, mais l'envoyez pas se faire massacrer... Autant l'estampiller direct "chair fraîche offerte - avec les compliments de la police de San Phoenix" !
-Bon par contre, l'uniforme là... ça va pas le faire. Faut qu'on te trouve autre chose.
-Q-Quoi ? Non, on peut pas, c'est... on a pas le droit !
-Écoute, là tout de suite, je suis ce qui se rapproche le plus d'un instructeur pour toi. Tu vas pas te balader dans ce quartier avec ça sur le dos. On est supposé choper le gars qui fait du trafic d'organes avec des démons, et accessoirement les démons qui vont avec, c'est pas en ressemblant à un flic que tu vas nous permettre de les approcher ! Tu gardes ton badge, tu gardes ton flingue, mais tu changes de tenue. Tiens, enfile ça, ajoutais-je en lui balançant à la tronche des vêtements en train de sécher.
-Y'a quand même une procédure, marmonna Jesper en obtempérant malgré tout.
-Y'a aussi une procédure qui doit dire qu'on envoie pas un bleu et une meuf en probation sans agent certifié dans le coin de plus pourrit de la ville, and yet here we are ! Réveille toi un peu. On nous envoie volontairement en mission suicide, c'est pas en suivant des procédures qu'on va survivre ici !
Pour être honnête, je ne suis même pas certaine qu'on survive à cette visite. Grâce aux entraînements d'Absolem, j'ai une meilleure endurance, un meilleur contrôle de mes faiblesses, mais de là à faire le poids face à un cartel de démons... J'ai horreur d'être aussi faible ici. J'ai horreur de devoir douter de moi. J'ai horreur de me lancer dans des emmerdes en me disant que cette fois, je pourrais ne pas gagner. En ayant pleinement conscience que je pourrais finir par tout bonnement m'écrouler en plein milieu du combat.
-Au fait, c'est quoi ton pouvoir ?
-La vision thermique. Je peux détecter la chaleur qui se dégage des êtres vivants, ce qui les rend plus repérable, même si un œil normal ne les remarquerait pas au premier abord.
C'est officiel, il est pas aidé ce gamin... et moi non plus au passage. Si au moins il avait pu, je sais pas moi... claquer des doigts pour faire exploser ce qu'il veut ? Ça, ça aurait été utile !
Vision thermique, mon cul...
-Et le tiens alors ?
-Impatience chronique.
Je rentrai dans le bar qui nous avait été indiqué au briefing, Jesper sur les talons. Si l'aspect extérieur annonçait déjà la couleur quant au type d'établissement et de clientèle, l'intérieur parvenait à être pire encore. Les odeurs, les dégaines, les comportements, le langage... inutile d'être pyromane dans l'âme pour avoir envie de bloquer les issues et de foutre le feu à ce ramassis d'ordures.
Nous nous dirigeâmes jusqu'au comptoir du bar afin de commander et de se poser, observer et essayer de grapiller des informations. Un Jesper tremblant se retrouva avec une bière tandis que je me retrouvais avec du jus de chaussettes appelé ici « café ».
-C'est infecte, grimaçais-je.
C'est officiel, j'aurai tout enduré...
-Tout est meilleur avec du whisky, mam'selle, objecta un... un sac à merde à côté de moi, en versant la moitié de son verre dans ma tasse.
-...Cadeau, concluais-je en glissant ma tasse à côté de lui.
Avant que vous ne tombiez de votre chaise en vous demandant qui je suis et où est passé la véritable Phoebe, j'ai un plan. Ou en tout cas un début d'idée qui partira en live bien assez tôt. Pour l'instant, je préfère ne pas me faire trop repérer... En tout cas, pas comme ça.
Après quelques minutes à réfléchir à comment me lancer, je me tournais vers les barmaids et tapais sur le comptoir pour obtenir de l'attention.
-S'cusez moi... l'est où vot' patron ?
-Qu'est-ce que tu lui veux ? répondit avec animosité une petite femme rondelette. Y t'plaît pas, l'service ?
-J'voudrais y causer affaire. Y'a des rumeurs qui parlent de certaines... marchandises... qui transitent par ici pour les Whyos. Mon frère et moi, on veut en être.
-Ton f...
Je donnais un coup de pied à Jesper avant qu'il finisse sa phrase.
-C'ton frère, lui ? demanda la serveuse d'un air dubitatif.
-On a pas l'même père, répliquai-je en haussant les épaules, comme si j'avais l'habitude que les gens puisse remettre en doute notre prétendu lien de parenté. Not' mère est malade. On a besoin de fric.
-Z'avez pas l'air si mal fagotés qu'ça pour des qui ont besoin de fric, ricana la vieille.
-On peut s'donner l'air qu'on veut avec les affaires des autres, contrai-je d'un rire narquois. Pis faut ben faire un effort pour un entretien d'embauche, relançai-je en plantant mon regard dans le sien. On connait bien l'coin. Et on sait s'servir de not' boîte à poux. On peut au moins faire un essais... voir si l'patron s'serait content.
Dans l'idée, on nous conduit au patron/trafiquant, et on lui règle son compte. Dans l'idéal, les démons qui rachètent la marchandise ensuite sont là et voit pour exterminer tout d'un coup.

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Malphas

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MessageSujet: Re: [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas EmptySam 15 Mai 2021 - 13:02


Phoebe Parker & Malphas

Trouble's coming


Blotti dans ma boîte de carton humide, je commence tranquillement à retrouver mes sens. Pas bon signe. Je sens mon hémicorps droit complètement engourdi par les dernières heures passé étendu sur le sol bétonné de cette ruelle crade. L'esprit légèrement embrouillé, je soulève des paupières lourdes et dévoile un regard vide. Damn, le buzz était profond. Heureusement, j'avais eu le temps de me rendre jusqu'à ma tanière de fortune avant de perdre carrément la carte. D'un grognement guttural, mon corps se retourne difficilement vers la gauche afin de relâcher la pression sur mon côté droit. Mon dos heurte le sol froid et humide, provoquant un frisson désagréable le long de mon échine. Le gros bémol de se défoncer la gueule ? Dégriser quelques heures plus tard. Mais quel moment pénible ! La réalité qui te frappe de plein fouet alors que tu étais en paix dans ce monde de licornes et d'arc-en-ciel.

« Tu t'souviens de Tybalt ? Grand maigre avec un oeil qui louche ? C'est lui qui m'a donné l'info... »

La ferme... Laissez-moi méprimiser mon existence en paix. Parce que je sais que trop bien que dans moins de 24h, je vais devoir retourner dans ce trou à rats qu'on surnomme le Moonchild Domain et astiquer le cul de ces putains de Hunters... Laissez-moi échapper à ma réalité le temps de quelques heures encore... Ignorant les voix extérieures qui traversent aisément l'épaisseur de ma boîte de carton, je fouille d'une main maladroite les poches de mon jeans souillé par la crasse de cette ruelle. Une brève recherche de mon pantalon suffit pour constater que je suis à sec. Merde. Mes deux paumes viennent se plaquer de chaque côté de mon visage recouvert d'une sueur froide. Mon crâne tambourine alors que des frissons continuent de secouer mes membres douloureux. Signes de sevrage.

« J'te jure, mec, leur stock est insane ! »

Cette fois, les voix parviennent finalement à être analysées par ma cervelle au ralenti. Stock ? Quel genre de stock ? Avec grand peine, je me redresse sur mes coudes et tend l'oreille avec plus d'attention.

« Et on peut en avoir du fraîchement coupé ? » qu'interroge la voix la plus aiguë.

« Man, t'auras jamais d'aussi frais ailleurs ! S'tu veux, on peut aller faire un tour maintenant, » que le deuxième propose.

Je me relève complètement le tronc du sol, ma tête venant soulever mon abri de fortune.

« C'est à deux coins de rues d'ici ! J'connais l'boss, j'suis sûre que t'auras un bon prix. »

Aveuglé par cette sueur froide et cette migraine qui s'agrandit de manière exponentielle, je me redresse sur mes jambes flageolantes et scrute avec espoir la ruelle plongée dans la pénombre. Au dernier moment, j'aperçois deux silhouettes disparaître au coin. Si ça c'est pas de la chance !

* * *

Note à moi-même : ne jamais écouter deux démons sans cervelle discuter dans une ruelle crade en se réveillant d'un fix de plusieurs heures. Certaines informations risquent de m'échapper !

Ce que j'ai cru être une chance sans égale s'avère être... une vraie emmerde. La tête percutée par cette putain de migraine incessante, je me surprend à être entouré d'âmes effrayées, recroquevillées dans chaque recoin de cette cage beaucoup trop petite pour le nombre de prisonniers. Déterminé à embrouiller de nouveau mon esprit avec une quelconque salopperie, j'avais mis les deux pieds dans une énorme et puante bouse, réalisant bien trop tard mon erreur. Une fois dans le bar, tel un pauvre junkie désespéré, j'avais abordé la barmaid avec mon air le plus nonchalant possible.

« Il paraît que le stock est insane ici... » Suivi d'un clin d'oeil pas du tout forcé.

Real subtle... La dame m'avait dénudé de la tête au pied et, affichant un sourire plutôt inquiétant, m'avait incité à la suivre vers l'arrière du bar. Elle m'entraîna dans un escalier étroit et sombre, menant au sous-sol des lieux. Déjà, il y avait eu plusieurs, voire d'innombrables, drapeaux rouges que j'aurais dû détecter avant de suivre aussi aveuglément une parfaite inconnue.

« Humain, » que j'ai entendu la voix pas du tout mélodieuse de la petite dame grassouillette déclarée à une bande de colosses pas beaux.

J'ai à peine eu le temps de mettre le pied sur le béton de la cave que déjà quatre paires de mains m'entraînaient un peu plus profondément dans les ténèbres de ce sinistre repère. Malgré la pénombre, j'ai réussi à apercevoir une immense cage remplie de gens tous plus paumés les uns des autres.

« C'quoi c'bordel ? » que je parviens distraitement à articuler.

J'ai senti alors une aiguille s'enfoncer de manière très peu délicate dans mon bras et bientôt je me surpris à observer une seringue m'injecter un quelconque liquide dans le muscle. What the... Sans plus de cérémonie, les colosses me jettent dans la cage avec tous ces joyeux lurons et referment la porte à double tour. Hum. Something's not right.

Faisons le point. Je suis tombé sur une drôle de piquerie... Les gens t'injectent une salopperie dans le bras et t'enferment dans une pièce commune pour vivre ton buzz en toute sécurité ? Ça sonne comme une arnaque, parce que je n'ai pas du tout l'impression de planer. Leur stock, c'est de la merde !

« Hey ! L'gros bras ! Quelqu'un peut m'dire c'quoi c'bordel ? »
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Phoebe Parker

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MessageSujet: Re: [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas EmptyDim 30 Mai 2021 - 15:28




Malphas & Phoebe
« Je suis une rumeur. Un murmure. Une pensée qui réveille en sueur tous les salauds de ce monde au beau milieu d'une non-nuit. Et vous, vous êtes un salopard. » Nevernight

Dans l'idée, on nous conduit au patron/trafiquant, et on lui règle son compte. Dans l'idéal, les démons qui rachètent la marchandise ensuite sont là et voit pour exterminer tout d'un coup. Dans la réalité en revanche... rien ne se déroule aussi aisément que prévu.
-En supposant qu't'ais raison, gamine, j'bosse pas avec des amateurs. Z'avez pas la carrure pour le job.
-Aller viens, Phoebe, on y va... marmonna rapidement Jesper en essayant de me tirer en arrière, sans y parvenir.
Bon Dieu qu'il est con. Mais qu'il est con ! Non, ça je vous le confirme, il a pas la carrure pour le job l'effrayé de service ! Il a la carrure pour aucun job en fait ! En une phrase, il ruine tout ce que je venais de construire. Génial, bravo, merci beaucoup Du-Con-La-Joie !
-Écoute ton frère... Phoebe, ricana notre interlocutrice.
-Toi non plus t'as pas spécialement la gueule de l'emploi, la vioc. Même moi je sais que je viens de foirer. Trop d'animosité. Ça veut pas dire qu't'as pas les couilles pour. Lui, il les pas a, concédai-je en désignant Jesper d'un geste de la tête et en ignorant son air outré. L'a toujours eu la belle vie quand son vieux était encore là. Mais y s'ra pas un problème, continuai-je en me tournant vers lui, parc'que l'petit pois qu'il a dans l'cerveau, y lui sert qu'à obéir aux ordres, dis-je en appuyant un doigt sur son crâne et en repoussant sa tête en arrière. Pas vrai, p'tit frère ? sifflai-je.
Je lançais à Jesper un regard noir. J'étais déjà en train de me faire violence pour ne pas lui ouvrir le ventre et en offrir ses organes à la vieille pie. Ça pourrait faire son petit effet : si je suis capable d'ouvrir le ventre de mon propre frère, je suis capable d'aller très loin. Mais j'ai bien l'intention de nous ramener au poste en vie tous les deux, pour avoir le plaisir de toiser cette petite merde qui nous sert de Sergent et lui faire savoir que s'il veut se débarrasser de nous, il devra faire le sale boulot lui-même.
Le problème en revanche, c'est que maintenant, mon histoire tient encore moins la route. On était supposé bien connaître le quartier tous les deux, subitement mon prétendu - et soudain demi - frère est un fils à papa bien élevé qui a toujours eu la vie facile. Si on sort de là vivant, je lui colle mon poing dans la gueule.
Jesper eut au moins le bon sens de simplement hocher la tête sans rien dire. Bien... c'est déjà ça.
-Tu m'prends vraiment pour une conne, pas vrai ? J'vous donne trois secondes pour dégager d'mon bar si vous voulez pas que j'serve vot' sang à mes prochains clients, décréta la petit vieille en croisant les bras.
Et juste comme ça, quatre vampires se retrouvèrent autour de Jesper et moi, montrant les crocs. Je ne vois que deux raisons pour lesquelles des vampires feraient la sécurité pour un bar humain : ils ne se considèrent pas comme au dessus des mortels, ou ils y gagnent quelque chose. See where I'm going with that ?
-Aller viens, Phoebe, répéta un Jesper tremblant en me tirant par le bras. Viens, on se tire... Phoebe, ragea-t-il en tira un peu plus fort en voyant que je rechignais à bouger.
-Qu'est-ce que c'est que ça ? grogna un vampire, l'oeil attiré par un rayon de lumière se reflétant dans quelque chose à la ceinture de mon collègue.
Son badge. Parfait... Vraiment... parfait.
-Boss. C'est des flics.
La vieille dame rattrapa au vol le badge que lui avait lancé son gros bras. De mon côté, j'hésitais. Après plusieurs minutes de réflexion, je décidais que l'imprudence de Jesper était de bonne augure. Ils étaient à deux doigts de nous faire quitter le bar, précisément à cause de lui. Mais là, c'est sûr, on ne risquait pas d'en ressortir de sitôt. Quitte ou double les gars. Quitte ou double.
Un seul geste de la patronne suffit à ses gorilles pour nous "escorter" à l'arrière du bar avant de nous pousser sans ménagement à travers les marches d'un escalier sombre et tortueux.
-Quand on sera sorti d'ici... change de carrière, grognai-je à mi-voix à l'attention de mon boulet de service.
On nous jeta sans ménagement dans une cellule déjà bien remplie d'humains de tout genres. Hommes, femmes et enfants, entassés, l'air hagard pour la plupart. J'atteris avec très peu de grâce sur l'un de nos nouveaux compagnons de cellules avant d'être à mon tour le matelas personnel de Jesper.
-Au moins on est là où on voulait, lançais-je avec légèreté, histoire de relativiser.
Jesper me regarda d'un air interloqué, comme s'il avait affaire à une folle sortie d'un asile.
-... ON VA CREVER !
Ça va, pas besoin de dramatiser non plus...

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Malphas

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MessageSujet: Re: [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas [FB] « I’ll tell you a secret. The really bad monsters never look like monsters. » | Malphas EmptyDim 13 Juin 2021 - 11:02


Phoebe Parker & Malphas

Trouble's coming


Tel un félin enfermé dans une cage, je longe les barreaux d'un pas anxieux, faisant d'incalculables allers-retours. Ça m'a pris quelques minutes avant de comprendre qu'il ne s'agit visiblement pas d'une piquerie ni d'un salon de thé. Enfin, il y a bien des enfants perdus et effrayés dans cette prison ? Et même les adultes, hommes et femmes, semblent ne pas être en ces lieux de leur plein gré. Tous entassés les uns sur les autres, ça me laisse que très peu de place pour me dégourdir les jambes, déterminé à obtenir des réponses à cette mascarade grotesque.

« Hey ! J't'ai posé une question ! » que je tente à nouveau alors que je m'adresse à une silhouette sombre à l'autre bout de la pièce. « Vous faites quoi, là ? C'quoi la salopperie que tu m'as injecté dans l'bras ? Mmmh ? Hey ! Gros balourd ! C'est à toi que j'cause ! »

La silhouette reste immobile, mais je peux sentir de loin son animosité s'envenimer. J'en n'ai rien à cirer s'il pète un câble. Je n'ai jamais demandé à ce qu'on m'enferme avec une bande de crados pour servir de jouets à des démons. Et si c'est ça le but de toute cette histoire ? Ils capturent des humains pour s'amuser lorsqu'ils le désirent ? S'amuser à nous torturer, à nous faire perdre la tête ou encore pire... nous accoupler ?! De ma longue vie, l'idée de me multiplier en faisant des mini-moi n'a jamais fait partie de mes plans ! Encore moins dans une cave humide et glauque comme celle-ci avec des bêtes stupides et hideuses comme celles-là. J'empoigne fermement deux barreaux de mes mains moites et hausse le ton, sentant la panique me faire trembler de la tête aux pieds (ou seraient-ce encore des signes de sevrage ?).

« PUTAIN ! T'AS TROP DE CIRES DANS LES OREILLES ?! OU T'ES JUSTE CON ! »

L'amoire à glace se redresse soudainement de son siège et s'avance étonnamment vite vers la cage. Le cerveau toujours au ralenti, je n'ai pas le réflexe de m'éloigner des barreaux, laissant tout l'aisance du monde à ce démon hideux de me fracasser les jointures avec sa matraque qu'il a sorti de nul sait où. Je jure entre mes dents serrées alors que je m'éloigne d'un pas chancelant du bord de la prison.

« Tu la fermes ou t'as besoin d'un coup de main ? » qu'il demande de sa voix rauque et menaçante.

Nope. Ça va. Je suis assez grand garçon pour comprendre quand c'est le temps de se taire ! Enfin, je le crois bien...

Notre petit échange sympathique et amical se fait soudainement interrompre par un vacarme assourdissant en provenance des escaliers. De nouveaux visiteurs ? Come join the party ! Deux inconnus se font bousculés jusqu'à ma joyeuse bande d'âmes encagées. Heureusement, nous n'étions pas du tout à l'étroit dans ce cachot bien douillet. Avant même de pouvoir distinguer les deux nouveaux venus, une des silhouettes vient me frapper de plein fouet, m'obligeant à m'allonger de tout mon long sur le sol crade de la cave. Et comme si ce n'est pas suffisant, une autre masse vient s'ajouter à la pyramide, me coupant littéralement le souffle pendant de longues secondes. Rien pour améliorer cette migraine qui me tambourine les tempes depuis une heure. D'un effort surhumain, je parviens à me dégager de mes fardeaux, l'air s'engouffrant péniblement dans mes poumons affaissés.

« ON VA CREVER ! » Mélodie qui me fait aussitôt bourdonner les oreilles.

« C'pas nécessaire de nous défoncer les tympans, mec, » que je lui somme d'un ton suppliant.

Les fesses toujours encastrées dans le béton, je tente de retrouver un peu la raison alors que je m'attarde un peu plus longuement sur nos nouveaux compagnons de cellule. Une femme et un homme, plutôt jeunes, et... familière ? Mes soucrils se froncent au moment où je constate que le visage de la brunette m'est étrangement familier... Oui, ses traits durs, son expression agacé, sa silhouette svelte... Bingo !

« Hey, mais c'est toi ! » Ouais, un peu plus de précision aiderait. « Ton appart', il y a une ou deux semaines, j'cherchais quelque part pour dormir, la fenêtre était pas verrouillée ? Ouais, tu t'souviens ? T'as perdu la carte et tu m'as sorti à coup de balais dans l'cul ! Ha ha ! »

Ouais, Ha ha, c'est vraiment très cocasse comme histoire ! La coïncidence l'est davantage que le souvenir. Enfin, j'étais défoncé cette nuit-là - comme toutes les autres d'ailleurs - et j'en avais marre de dormir sous la pluie. Je m'étais furtivement infiltrée dans le premier logement que j'ai pu trouvé et j'avais quelque peu profiter des commodités. Un petit encas et une petite sieste sur le matelas. La locataire n'avait pourtant pas apprécié mon intrusion... L'altercation fut brève, mais suffisante pour distinguer son visage enragé et le graver dans ma mémoire.

« Drôle de coïncidence, hin ? » Hilarant. « Qu'est-ce qui vous amène ici ? »

Tell me, qu'est-ce qui vous amène à être kidnapper par des brutes sauvages dans un bar louche de San Phoenix ? À mon avis, je ne suis pas encore tout à fait sobre pour me réjouir de recroiser une femme aussi explosive qu'elle dans des circonstances aussi critiques que celles-ci. Va falloir que je retrouve un peu la raison si je ne voulais pas finir en brochette !
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