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 [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem

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Phoebe Parker

nothing's gonna change my world
Phoebe Parker

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ROYAUME : Obsidian Kingdom, San Phoenix



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MessageSujet: [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem EmptyVen 7 Mai 2021 - 12:26




Absolem & Phoebe
« But I could never string enough words together to properly express how much I want to hit you with a chair. » Hamilton

Il faut se méfier de ce que l'on souhaite. Toutes les fois où je me suis dis que j'aurais voulu vivre à une autre époque, une époque plus ancienne, j'aurais peut-être dû préciser, à minima, dans mon monde et dans un climat tempéré où il ne fait pas 40° tous les jours.
Accessoirement, j'aurais peut-être pu préciser que je ne voulais pas subir chaque foutue seconde de chaque foutue journée quelque part entre l'évanouissement et le « Ci-gît Phoebe Parker. Elle nous aura bien fait chier ! ». Ou encore que, quitte à me retrouver prisonnière, sans pouvoir, avec la sensation constante d'être sur le point de crever, peut-être au moins éviter que les bouches de l'enfer se déversent sur tout le territoire. J'sais pas. Peut-être. Une idée, comme ça.
Cela fait maintenant deux mois que je suis bloquée ici. Deux mois que je me demande à quoi ça va me servir de me lever le matin, et si je vais tenir sur mes jambes jusqu'au soir. Deux mois que je me demande comment on peut survivre sans oxygène.
Deux mois que je ne suis que l'ombre de moi-même.
J'veux pas crever ici.
Ou en tout cas, pas comme ça.

Mon regard se posa sur la scène du Midnight Sun, le bar dans lequel j'avais finir par réussir à me faire embaucher, avec bien du mal. Je l'avais joué façon Burlesque : après trois refus, j'avais simplement fini par prendre un plateau et vider des tables, prendre des commandes, servir. Le patron avait fini par plier.
Bon, depuis le temps, il ne se passe pas une journée sans que l'on m'agite la menace de renvoi sous le nez. And yet, here I am.
Il est exclu que je monte sur scène. Je sais que je peux m'écrouler à tout instant, c'est devenu quelque chose de récurrent depuis que je suis dans ce monde. Je manque d'oxygène, je ne serais plus capable de tenir une note comme je le faisais... avant.
Pour l'instant, m'assenais-je mentalement. Je n'en suis plus capable pour l'instant.
Quelqu'un claqua des doigts sous mon nez.
-Hey poupée, un whisky j'ai dis. Maintenant.
Deux secondes plus tard, le type se retrouva la main soudée au comptoir à l'aide d'un couteau, à hurler tout son saoul. L'ajout du whisky sur la plaie ne parut pas l'aider à se calmer.
-Parker ! T'es...
-Virée, ouais, je sais, terminais-je à la place de mon boss. Qu'est-ce que je vous sert ? ajoutais-je à l'intention d'un couple qui venait de s'asseoir.
-Heu... le type là, il vient pas de vous...
-Virer ? Si. Ça lui passera, répliquais-je en haussant les épaules.
-Elle m'a planté un couteau dans la main cette pute, s'étrangla l'imbécile.
Prudemment, le couple s'éloigna du comptoir et quitta l'établissement sans demander son reste.
-Continue comme ça et le prochain sera... j'observais son visage, faisant mine de réfléchir ... dans ta gorge, peut-être. Ou dans ton oeil. Peut-être juste... ici, dise en posant un doigt entre ses sourcils. Tu ferais peut-être bien de faire gaffe à ce que tu dis. Et arrête de pisser le sang, t'en fous partout... râlais-je en lui lançant un torchon à la figure.
Sentant un malaise poindre le bout de son nez, je me retournais afin d'essayer de cacher mon mal-être soudain et avalais un énième verre d'eau. Et par verre, entendez plutôt carafe.
Je fermais les yeux et me retenais au bois, essayant d'inspirer et d'expirer aussi tranquillement que possible. Pitié ne fais pas un malaise, pitié ne fais pas un malaise... Tout mais pas un putain de malaise.
Le moindre mouvement requérant un peu trop d'énergie me mettait à plat. Envie de vomir, envie de m'évanouir, besoin d'aller m'allonger, fatigue... le moindre effort me mettait K.O. J'en ai... marre. Tellement marre. Je veux rentrer chez moi.
Je veux ma maison.

When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash, or even make a sound ?
Did I even make a sound, did I even make a sound,
It's like I never made a sound,
Will I ever make a sound ?


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Absolem

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MessageSujet: Re: [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem EmptyMer 12 Mai 2021 - 11:50


Badda-da-dah, badda-da-bah-bah. Coming out'cha mouth with'cha blah, blah, blah. Zip your lip like a padlock. And meet me in the back with the Jack at the jukebox. I don't really care where you live at. Just turn around boy, let me hit that. Don't be a little bitch with your chit chat.


Mille million de tonnerres de braises ! Mais pourquoi faut-il qu’ils se sauvent toujours, hum ?!

- On ne bouge pas ! qu’il ordonne, un genou planté entre les omoplates du suceur de sang qui comme un sac d’asticots s’agite et se meut sous la lourdeur de son poids, faisant avec exaspération lever les enténébrés du milliardaire vers la coupole céleste. Le canon de son Colt Paterson quitte la cible mouvante pour venir se nicher sur la nuque de l’hybride : Pas bouger j’ai dit !

La prescription se fraie vivement un chemin en les synapses décédées de la sangsue et en toute sobriété Absolem peut achever de le mobiliser, le ligoter et sans aucune délicatesse l’asseoir à pied de dune alors qu’il fléchit rotules pour d’un claquement de doigts bien sonore capter l’attention de son prisonnier : Hey ! Ton copain, il se carapate où comme ça ?  

-

Bien entendu qu’il ne pipe mot. Ils ne pipent jamais aucun mot de toute manière. Résigné, Abe’ soupire, range son Colt en le fourreau de ses reins, extirpe de la poche de sa veste slime son mouchoir de poche (assorti au grenat de sa cravate et ses chaussettes, of course !) pour imbibé de le bout de tissu d’une généreuse lampée de chloroforme ; la sangsue s’en bidonne allégrement et s’en taperait joyeusement la cuisse s’il n’était pas ligoté dans le dos. Absolem en parierait sa chemise… hum… peut-être pas tout compte fait : c’est du coton Topazien et en rupture de stock alors on oubli pour la chemise, mais le Dieu Soleil reste immuable sur son impression.

- Tu… tu penses me faire compter les jouvencelles avec ça ?
- C’est mixé avec de la verveine. Il annonce la fatalité en simple constat, comme s’il parlait de la bourse avec quelques soporifiques camarades au fumoir lors d’une soirée mondaine quelconque.
- Oh bon sang…

Indeed, marvelous scumbag. Indeed !  Et sans plus de cérémonie, l’énorme et épaisse paluche du milliardaire s’étampe sur la blanche frimousse de la sangsue qui à pleines narines inhale les volutes de la toxine et 3 jouvencelles plus tard il ronfle sa vie trépassée à ses pieds. Ceci fait, embêté d’avoir laissé s’échappé l’autre crétin de crocs blancs sur l’horizon, Abe’ se redresse de tout son longanime funèbre lustre et contemple, mains sur les hanches, l’océan sablonneux d’un air morne qui dans le sous-titre exalte un « zut alors » fardé d’un petit « mercredi » tout injurieux.

- Tu le trouveras au Midnight Sun.

Interloqué, sifflet coupé, Abe’ fronce les sourcils et tourne un saugrenu minois en direction de cette illustre voix providentielle. Là-haut, au sommet de la dune, dans le contre nuit d’une coupole sans astres et sans lune, une silhouette se délie de l’ébène et d’une prestance aussi céleste que sibylline dévale son perchoir avec la grâce d’un elfe maraudant sur les plaines enneigées.

- Hum ! Merci du tuyau. Monsieeeeur ? qu’il s’interroge, Abe’, drapé de son usuelle méfiance.
- Ça n’a aucune importance. Tu n’as qu’à te dire que je suis un ami.
- J’ai pas d’amis.
- Oh ! Mais j’ai jamais insinué que j’étais ton ami, Absolem.


Ugh ! Le caustique et la répartie de cet homme déjà le gonflent ! Il n’est pas d’humeur. Il n’est jamais d’humeur pour ces conneries. Le mystérieux inconnu doit s’en douter, car il se rapproche de lui à catimini pour venir déposer dans le creux de sa paume un bracelet gourmette en obsidienne et une poignée de pétales d’Hibiscus séchés. À la vue du bijou, quelque chose se casse et par éclats clairsemés  accable son plexus scolaire fragilisé et douloureux. Il reconnait ce bracelet. Abe’ le lui avait offert, pour souligner le jour de son Harvest…

- Le Midnight Sun, Absolem.

• • •

Tu ferais peut-être bien de faire gaffe à ce que tu dis. Et arrête de pisser le sang, t'en fous partout...

Qu’est-ce que la vie ? Sinon une succession d’événements et d’inconnus qui s’entrechoquent constamment ? Abe’ est venu à cet endroit, de toutes évidences, pas pour ce genre d’interlude et toujours immobile dans le hall d’entrée c’est avec ostentation que de son pouce il caresse l’anneau de sa chevalière ; un rayon de lune traversant les ébènes flavescents et sépulcraux de son cauteleux regard scannant tout ce sanglant et fou bordel.  

La scène se joue au ralenti. Il voit le malaise de la serveuse. Il la voit vaciller en les affres de ses tournis. Comme le vertige l’enivre, devant elle, c’est la carcasse du gueux qui, noircit par son orgueil ecchymosé, s’agite avec l’énergie d’un grandiloquent besoin de représailles et empoigne de sa main non empalée sur le zinc le manche de l’ustensile ; alors le milliardaire s’ébroue d’un reflexe inné qui ne s’explique pas et sans essuyer ses pieds s’encastre en le fracas de ce sketch impossible ; la semelle de sa chaussure au cuir lustré allant rencontrer la bordure d’une assise vacante qu’il repousse d’une savate aussi gracieuse que calculée et qui grinçant sur ses quatre pattes glisse jusque derrière le comptoir et vient terminer sa course au moment précis où le précieux séant de la serveuse étourdie vient s’écraser/s’asseoir dessus ; l’empêchant in extremis d’embrasser le parterre dans sa chute.

Ceci fait, la panthère noire louvoie en l’âtre, des bougies, allumées à certaines tables, s’éteignant inexplicablement dans la trajectoire de son félidé et hermétique sillage. Arrivé aux côtés du gueux misogyne à la menotte embrochée, Absolem le salut de son étau arrimé à sa nuque, lui broyant les cervicales de ses robustes phalanges, pour le forcer à courber l’échine et imprimer le flasque de sa bajoue dans la flaque vermeille de son propre sang. Du coin de l’œil, il voit le rutilement rougeoyant de la lame ; Abe neutralise et désarme la menace…

Son poing furtivement se grave sur le flanc du minois, l’argent incandescent de sa chevalière chauffé à blanc faisant fondre la carne fine et délicate d’une tempe carbonisée et marquée du sceau de sa prestigieuse usine pharmaceutique. Dans un stupre de géhenne sirupeuse qui empeste la peau calcinée, dans les cris et les larmes, le client lâche le couteau et abdique. Abe' fait de même et aux tables les bougies mystérieusement éteintes se rallument ; à la grande surprise des romantiques attablés.

Après avoir gracieusement glissé un généreux pot-de-vin dans la poche de chemise d’un vigil baraqué, Abe’ exige à ce que le trouble-fête soit expulsé du lieu et une fois ceci fait il contourne le zinc pour venir ausculter les vertiges et étourdissements de la serveuse. Il se penche à son niveau, dépose un linge imbibé d’eau sur sa nuque alors que de son autre main il lui présente un verre d’eau :

- Vous êtes enceinte depuis combien de mois ?

Impossible qu’elle soit tout simplement victime d’un coup de chaleur.
Bien sûr que nom ! Cette idée ne lui traverse pas l’esprit, à Absolem. Si la serveuse arbore cette dégaine de mur de sauna, c’est parce qu’elle a une brioche au four ! Seule explication possible. Seule conclusion admissible.  

Oui, parfois, il peut être un peu con, Abe…
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Phoebe Parker

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MessageSujet: Re: [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem EmptyVen 14 Mai 2021 - 12:30




Absolem & Phoebe
« But I could never string enough words together to properly express how much I want to hit you with a chair. » Hamilton

Si vous avez déjà fait un malaise vagal, alors vous savez comment ça se passe : vous le sentez arriver, et pratiquement rien ne l'arrêtera. Encore moins la ritournelle « ne t'évanouis pas, surtout ne t'évanouis pas, pense à autre chose ». If anything, cette ritournelle que l'on s'impose inévitablement ne fait qu'empirer les choses.
Et si vous avez déjà fait un malaise vagal, alors vous savez que vous passez les pires minutes de votre vie en sachant parfaitement que vous devez accepter le malaise, alors que simultanément, votre cerveau continue à lutter pour ne pas faire un shutdown du système. Le pire moment d'un malaise vagal, ce n'est pas tant le malaise en lui-même que cette phase pré-malaise où l'on n'arrive pas à se laisser partir. La pression monte et monte encore, jusqu'à ce que finalement...
Finalement quoi, en fait ? On ne perd pas totalement connaissance. On ne se souvient pas de ce qui se joue autour de nous, mais on reste conscient. On entend les bruits autour de nous, on sent quand on nous touche ; on est juste incapable de... réaliser tout ça. Tout est brumeux, on est davantage dans un état de demi-sommeil que de demi-malaise. Et tout à coup... la brume disparaît, les sons deviennent des mots, les sensations deviennent une main qui vous touche, et quand enfin on se sent apte à rouvrir les yeux... le reboot système a fait son œuvre et on pète le feu. Je ne me suis jamais sentie aussi bien, aussi forte, éveillée, alerte et énergique qu'en me réveillant d'un malaise vagal. Ça ne dure jamais bien longtemps, la chaleur finit par me rattraper et l'Obsidian en lui-même semble accroître sa pression pour me faire payer les cinq minutes où enfin, je vais presque respirer normalement, où enfin je redeviens moi-même, mais... ça fait du bien.
Faut bien qu'il y ait un bon côté...
-Vous êtes enceinte depuis combien de mois ?
Apparemment, quelqu'un était venu m'aider. Apparemment, quand on s'évanouit, la norme, c'est de venir vous faire chier... Vous savez, les bien pensant qui veulent à tout prix vous envoyer à l'hôpital, qui vont vous dire de ne surtout pas bouger, de ne...
Attendez, il a dit quoi là ?!
-En-quoi ? Je ne suis pas enceinte, ça va pas la tête ?!
Je me relevais prestement en attrapant le verre d'eau que l'inconnu me proposait au passage. Enceinte... Qu'il attende au moins d'avoir une raison valable de m'en vouloir avant de me souhaiter une horreur pareille !
-Non pas que ma vie privée vous regarde, mais... Mon père est un élémentaire d'eau, ma mère une élémentaire de feu. J'ai juste cet... état de santé étrange, qui relève de l'ordre de un cas sur un million, qui fait que la partie "eau" de mon code génétique ne s'accorde pas super bien avec ce territoire. Mais j'adore San Phoenix. C'est chez moi ici. Au final, c'est qu'une question d'adaptation.
J'avais élaboré cette histoire afin qu'on me foute la paix, et elle avait plutôt bien fonctionné jusqu'à présent. Je n'avais aucune intention de dire la vérité à qui que ce soit, et contre toute attente, il était beaucoup plus facile de croire en un bug génétique rare qu'en... quoi que ce soit d'autre.
-Merci pour le verre d'eau, ajoutai-je en poussant l'inconnu de l'autre côté du comptoir, du seul côté autorisé aux clients. Je vous sers quelque chose ?
La chaleur s'abattit de nouveau sur moi, accompagnée de sa fidèle compagne l'hypoxie, et je devins à nouveau douloureusement consciente de chaque source de chaleur dans la pièce. La chaleur d'un trop plein de corps entassés au même endroit, la chaleur de la cafetière, la chaleur retenue par les murs, la chaleur émise par mes doigts autour du verre, la chaleur expirée à chaque respiration... Mes cheveux sur ma nuque... les sentir sur ma peau m'obséda soudain plus que n'importe quoi d'autre. Comme si... comme si la chaleur qu'ils permettaient à ma nuque de contenir était une main serrée autour de ma gorge.
Je bus une nouvelle gorgée d'eau, suivie d'une deuxième, avant de couper un citron et d'en presser le jus juste au dessus du verre. Entre autres anti nauséeux et rafraîchissant, le citron était plus ou moins mon seul allié ces derniers temps. Idéalement, j'y aurais ajouté de la menthe poivrée. Ou même de la menthe tout court. Mais dans ce putain de monde à la con où pratiquement rien ne correspond à ce que je connais... intense lemon therapy it is.

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Dernière édition par Phoebe Parker le Lun 31 Mai 2021 - 12:18, édité 1 fois
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Absolem

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MessageSujet: Re: [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem EmptyDim 30 Mai 2021 - 11:10


Badda-da-dah, badda-da-bah-bah. Coming out'cha mouth with'cha blah, blah, blah. Zip your lip like a padlock. And meet me in the back with the Jack at the jukebox. I don't really care where you live at. Just turn around boy, let me hit that. Don't be a little bitch with your chit chat.


Les sombres sourcils du milliardaire se froissent alors que de ses incisives il se triture l’intérieur de la lèvre inférieure. La réaction de la serveuse le mystifie un peu ; il a l’impression de lui avoir demandé quelque chose d’indécent ; quelque chose du style « t’es plutôt levrette ou missionnaire, comme amante » ?  Remarquez que s’était sa prochaine question… mais Abe’ n’est pas du genre à bâcler les préliminaires alors comme le Porto il aime que les choses se bonifient avec le temps. BREF ! il sait pas où il a mis le doigt, mais il sent et comprend rapidement que pour la brunette c’est une corde sensible. Chose qu’il peut comprendre, avant la venue au monde de sa nièce, avant sa rencontre avec Kingsteen, la fibre paternelle ? Soit elle n’existait pas ou soit d’un profond sommeille elle croupissait à quelque part froissée dans les méandres de ses instincts primitifs. Mais contrairement à la brunette, s’imaginer être père n’a jamais été synonyme pour lui de malédiction ou de mauvais sort. Cela invoquait tout simplement un mode de vie qui ne lui correspondait pas… du moins… c’est ce qu’il a toujours prétexté, mais au fond le virtuose de la Lumière c’est peut-être laissé influencé par les appréhensions de son ex-femme. Heidi ne voulait pas être mère… à tout dire… il y a peu de chose qu’elle voulait de lui ; porter son enfant figurait au sommet de la liste des choses indésirées. Here we go again, ce putain de spleen et de cœur encore trop gonflé/crevé d’amour pour Elle !

Dans le délabre enténébré de ses deux pierres d’Onyx, quelque chose s’abime comme une brume d’amertume infini nage avec paresse parmi le crépuscule lointain de son regard.  Seulement pas l’ombre d’un émoi délétère ne vient froisser le bronze de ses traits éthérés, doué pour les mascarades et subir ces marasmes à l’intérieur du treillis recourbé de ses côtes, il s’empresse de se redresser, en parfaite symbiose avec la silhouette affaiblie de la serveuse qui semble retrouver ses ériges tout feu tout flamme ; sa captivante palabre trouvant (et avec intérêt) chemin jusqu’aux esgourdes du milliardaire qui sans broncher ou s’offusquer se laisse pousser de l’autre côté du zinc.

Ses antennes rapidement s’émoustillent et s’ébrouent. Les confins de l’étrange, les anomalies de chromosomes, ces cas de maladies orphelines touchant qu’un faible pourcentage de Natifs, croyez-le, Abe’ connaît ; sa fabrique même subventionne ou participe à certaines recherches et expertises cliniques qui sont à l’issue de quelques médicaments pouvant traiter sans malheureusement guérir ces quelques laissés-pour-contre de la médecine : l’histoire de cette serveuse l’étonne, le fascine et l’intrigue !  Du tout du long de sa carrière, c’est la première fois qu’il entend parler d’une anomalie pareille. Avide de s’en repaitre un peu, l’ogre famélique demeure cependant aussi coi qu’un cloître, attentif aux symptômes et faiblesses de la souffreteuse étourdie qui se presse du jus de citron dans son verre : les cauteleuses prunelles du milliardaire scannent et épluchent jusqu’au plus fin détail les pourtours du décor et le contenu des étagères derrière le zinc ; il repère ce qu’il cherche et plein d’effronterie revient se planter derrière le comptoir. Il veut pas l’emmerder ou jouer les pédants condescendants. Ou s’il le fait, il ne s’en rend pas compte… ce sont les vieilles rengaines et habitudes :

- Attendez…

Juché sur le haut de son impérial 1 mètre 96, gérant ferré qu’il est, Abe a simplement besoin d’étirer le bras (sans tiptoe !) pour atteindre la dernière étagère et saisir au creux de son poing la fiole tout à l’heure repérée. Il sourit, lit l’étiquette, opine du chef et tend sa trouvaille vers les mains de la serveuse :

- Le Basilic. Ça pourrait pour un peu vous soulager…

Une herbe aromatique antioxydante qui pousse uniquement à Magniola Light et que les gens tuent pour s’acquérir. Comment Abe savait que s’était là ? Parce qu’il a lui-même vendu ces fioles au cuisinier… étant d’une certaine manière fier investisseur du Midnight Sun et en bons termes avec le propriétaire du bar. (Ils étaient dans la même classe. Lol-euh).

- Versez-en dans votre nourriture et ensuite gardez le flacon. Voyez cela comme un cadeau.

Wink de circonstance et s’imaginant désormais partenaire de crime avec la serveuse, Abe’ se sert lui-même deux phalanges de bourbon et s’en retourne s’asseoir sur un tabouret : en bon et gentil client qu’il sait être parfois…

- Et pour l’amour d’Helix ; posez-vous deux secondes et assied-vous !

Il n’y a pas le feu au lac !
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MessageSujet: Re: [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem [FB] « When you're falling in a forest and there's nobody around, do you ever really crash or even make a sound ? » | feat Absolem EmptyLun 31 Mai 2021 - 14:58




Absolem & Phoebe
« But I could never string enough words together to properly express how much I want to hit you with a chair. » Hamilton

Vous voulez savoir un secret bien gardé que je n'admettrai jamais Ô grand jamais ? Je me bats chaque jour contre moi-même pour ne pas baisser les bras. Je me bats chaque jour contre moi-même pour ne pas pleurer chaque matin, et chaque soir, et chaque moment entre deux où je peux me retrouver seule. Pour ne pas simplement laisser le désespoir s'abattre sur moi et me voler encore un peu plus de mon essence. J'ai toujours affronté mes problèmes, refusant de me laisser abattre. Parce que je savais qu'il y avait quelque chose que je pouvais faire. Que rien n'était perdu tant que je pouvais encore me relever et combattre. Mais ici, c'est différent. Ici, je ne peux même plus dépasser mes limites ; ce sont mes limites qui me dépassent. Ici, un geste de trop et je m'écroule. Ici, je suis... faible.
-Attendez…
De nouveau de mon côté du comptoir, le grand brun attrapa une fiole sur l'étagère du haut... vous savez, cette étagère que je n'aurais jamais pu atteindre du haut de mon mètre cinquante-neuf ?
-Le Basilic. Ça pourrait pour un peu vous soulager…
Mes yeux papillonnèrent entre lui et la fiole quelques secondes. Malgré moi, une boule de gratitude se forma au fond de mon être, et pendant un millième de seconde, je ne parvins pas à le cacher. Je voudrais détester ce type. C'est quoi ça, cette... gentillesse ? D'où ça sort ? Pourquoi ? Comment je suis supposée réagir à ça, moi ?
-Merci, parvins-je à formuler.
Merci. Il avait eu droit à deux merci en l'espace de même pas cinq minutes. J'ai l'impression qu'on essaye de m'arracher les cordes vocales.
-Versez-en dans votre nourriture et ensuite gardez le flacon. Voyez cela comme un cadeau.
Sur quoi il m'adressa un clin d'oeil complice et se servit d'autorité un verre d'alcool avant de rejoindre, comme si de rien n'était, son tabouret du côté client. Il ne manque pas d'air celui là !
-Et pour l’amour d’Helix ; posez-vous deux secondes et assied-vous !
J'étais déjà à deux doigts de lui sauter à la gorge quand d'autres clients, inspirés par Monsieur Muscles, décidèrent de venir se servir tout seul. Trois d'entres eux passèrent de mon côté du comptoir tandis qu'un autre se hissait par dessus pour attraper une bouteille. Sans lâcher Monsieur Muscles des yeux, j'attrapais un couteau et le lançais droit dans l'épaule d'un des types, qui se mit à hurler.
-AAAAARGH MAIS ÇA VA PAS, SALOPE !
Me dirigeant droit sur lui, je retirais sans ménagement le couteau, lui arrachant quelques cris de douleur supplémentaire... accompagné d'une nouvelle flaque de sang qu'il faudrait nettoyer plus tard. Je lui abattis une bouilloire en cuivre sur la tête et, dans un effort extra rendu possible par l'adrénaline de la colère, je le soulevais d'un bras et l'accrochais à une poutre avec le même couteau que celui que je lui avais envoyé dans le bras.
-D'autres amateurs pour venir se servir ?
-PARKER ! TU VAS PRENDRE TES CLIQUES ET TES CLAQUES ET...
-ME BARRER, OUI, JE SAIS ! Toi, grognais-je après le petit merdeux qui pensait pouvoir se tirer avec une bouteille d'alcool sous sa veste. Tu reposes cette merde tout de suite ou tu vas finir la tête la première dans les égoûts.
Je tendis la main et le gamin ( qui devait avoir dix-sept ou dix-huit ans ) me rendit docilement la bouteille après un temps d'hésitation.
Je déglutis, tentant de garder contenance et de ne pas vaciller ou, pire encore, m'écrouler une fois de plus. Je n'en n'avais pas finis.
-Quant à vous, grognais-je derechef à l'attention de Monsieur Muscles. Primo, vous repassez encore une fois de ce côté du bar et je vous colle la tête dans le poele. Ne croyez pas que, sous prétexte que vous avez cru m'aider, et j'insistais bien le verbe croire, vous avez le droit de faire ce que bon vous semble. Deuxio, merci pour votre conseil ( BON DIEU JE VAIS ARRÊTER DE LE REMERCIER UN JOUR OUI OU MERDE ? ), et croyez bien qu'il est apprécié, mais vous n'avez pas plus l'autorité pour m'offrir une herbe qu'il ne m'est même pas donné de vendre ici que vous n'avez l'autorité de venir vous servir vous même à ce comptoir. Tercio, je n'ai ni besoin de m'asseoir, ni besoin de me poser, et je vous serai gré de garder vos bons sentiments pour vous.
Sur ces bons mots, j'allais servir un grand verre de sang ( directement prélevé à la source, tant qu'à faire d'avoir un humain sous le coude qui pisse le sang ) à un vampire habitué et avec qui je m'entendais pas trop mal. L'occasion pour moi de ne pas laisser voir à Monsieur Muscles que je fermais les yeux et tentais d'apaiser mon besoin grandissant de faire de l'air avec mes mains, du papier, n'importe quoi du moment qu'il y aurait de l'air.
-Pute à vampires, grogna un autre client en me voyant me montrer polie et courtoise avec l'un des rares clients du coin que je parvienne encore à supporter.
J'attrapais l'homme par le cou et, consciente que je ne parviendrais pas à conserver ma poigne de part le fait très simple que mes forces s'amenuisaient à vitesse grand V, j'enfonçais mes ongles dans sa trachée.
-Écoute moi bien, raclure de macadam. Si tu ne fermes pas ta grande gueule et que tu ne dégages pas d'ici vite fait, la pute à vampires va te couper ce qui te sers de couilles et te les faire bouffer. Pigé ?
Le boss a beau me virer au minimum dix fois par jour ( le soleil est couché et on en est aujourd'hui à la quinzième fois ), le bar se tient quand même mieux depuis mon règne de la terreur.
Je lâchais la triple ordure, à bout de souffle, sentant jusqu'à une goutte de transpiration dégouliner le long de mon dos. Ieurk, génial... j'ai horreur de ça. Le vampire ( répondant au nom de Pierce ), probablement plus conscient que n'importe qui d'autre de ce qui se passait chez moi, me tendit la main l'air de rien, comme pour me remercier. Je la lui serrais avec gratitude, trop heureuse d'avoir ce contact glacial sur ma peau. Si je m'écoutais, je me réfugierais dans ses bras. J'en pleurerais presque ; d'avoir besoin d'un tel contact pour me sentir un peu mieux, de n'être plus que l'ombre de moi-même, de me savoir rendue si faible, de n'être plus qu'une simple illusion.
Note à moi-même : me faire des amis vampire.

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