LORELAÏ & JAIMIE

Electric Shake

Samedi matin. Jaimie Langford ne travaillait pas. La jeune femme était conseillère en insertion professionnelle. La semaine, elle se donnait à fond pour aider autrui. Souvent, elle dépassait ses missions. Elle ne s'intéressait pas qu'à l'aspect du travail. La blondinette jouait parfois le rôle d'une assistante sociale. Jaimie avait changé du tout au tout. Désormais, depuis quelques années, elle accompagnait les autres. Il n'était plus question d'effectuer les quatre cents coups. Plus jeune, elle avait enchaîné les bêtises, surtout depuis le départ soudain et mystérieux de sa grande-soeur du nid familial. Jaimie était tombée sur la route de Pya Fuller. A deux, elles se permettaient tellement de choses à l'époque. Jaimie avait fugué plus d'une fois. Elle traîné, toujours avec Pya, avec des mauvaises personnes. En effet, elles côtoyaient des délinquants : dealers, voleurs, drogués, etc... . Elles s'amusaient à provoquaient les adultes et leurs camarades, à sécher les cours, à se joindre à des fêtes illégales. Langford avait même passé le plus gros des paliers : vivre dans la rue et se droguer. Ses parents avaient repris la situation en main. Jaimie avait connu un centre de redressement. Depuis, la belle s'était rangée. Incroyable mais vrai ! La jeune femme tenait bon. Elle s'était rapprochée de ses parents et de sa soeur. Elle possédait une raison de ne pas sombrer : autrui. Elle pouvait changer les choses, son énergie servait à cela.

Depuis quelques semaines, Sam, son fiancé, s'était tiré. Il avait appris les secrets de sa future femme. Cette dernière présentait une capacité surnaturelle : la télékinésie. Aussi, elle devait quelques dettes à des personnes en rapport avec son passé donc elle dissimulait des éléments chez elle pour les aider. Sam ne tolérait pas ces données. Il ne désirait plus épouser Jaimie. Elle se retrouvait seule avec sa soeur, Addison, qui vivait depuis quelques mois chez elle suite à un divorce mystérieux. Les frangines faisaient plus de sorties ensemble : courses, balades dans la forêt, passages en librairie et dans les magasins, etc... . Elles partageaient donc plus de choses. C'était plaisant même si Addison conservait une position dominante. Elle ne comprenait pas le départ de Sam et Jaimie ne lui en parlait pas. Au lieu de cela, elle prenait de mauvaises décisions. Allait-elle redevenir la bad girl de l'époque ?

Présentement, la jeune femme s'était mise à courir. Le quartier était vide de monde. Vivre dans les montagnes, il s'agissait du meilleur plan pour accéder à une certaine tranquillité. Sur le retour, elle avait croisé un visage familier : Lorelaï Cooper. Que faisait-elle là ? Les filles se connaissaient depuis toujours. Jaimie se rappelait du passé. Elle gardait une drôle d'image de Cooper : la fille dinguo et intello sur les bords. Elle ne l'appréciait pas plus que cela. De plus, elle ne comprenait pas son amour pour le commissariat de police. Elles s'étaient revues à Once There Was. Jaimie ne pouvait pas passer à côté de ce détail car son ancienne assistante sociale avec qui elle gardait un certain contact, l'avait appelé pour dire qu'une femme faisait des recherches sur son passé. Pourquoi ? Que voulait-elle ? C'était Lorelaï. Ce jour, elle était là, présente au niveau du lieu de vie de Jaimie. Le lien était effectué avec les recherches faites par la petite brune. Il fallait penser à autre chose. De toute manière, elles s'étaient juste croisées sur le chemin. Plus tard, dans l'après-midi, juste après le repas, Jaimie chosissait de sortir pour fumer. La belle reprenait de sales et anciennes habitudes. Elle choisissait de marcher un peu dans le quartier. Il fallait s'occuper l'esprit depuis le départ de Sam. Elle avançait doucement. Décontractée, elle observait à peine les lieux, elle se promenait. Lorelaï n'était pas loin. Langford ne le savait pas encore... .

codage par LaxBilly.

Note de la joueuse : Je suis sincèrement, profondément, affreusement désolée !!!

Jaimie & Lorelaï

« The best way to beat a problem is to make it work for you. » MacGyver

Je sais ce que vous vous dites : c'est plutôt mal parti. Encore.
Il faut dire que se retrouver de manière parfaitement illégale dans la maison de quelqu'un, ce n'est pas franchement la situation idéale. C'est encore pire lorsque ladite maison appartient à une personne qui vous déteste cordialement depuis toujours ; ou qu'en temps que petite-fille d'un ancien policier, vous avez parfaitement conscience de la teneur de l'illégalité de votre action et des peines encourues.

Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faudra repartir une semaine plus tôt, à la librairie Once There Was où travaille la jeune brune, lorsque Jaimie Langfort, la propriétaire dudit garage et ancienne camarade d'école est entrée dans la boutique en compagnie de sa soeur. La situation aurait simplement pu être tendue et légèrement malaisante, avec quelques formules de politesse et chacune vaquant à ses occupations en minimisant tout contact... mais rien ne se passe jamais comme prévu, n'est-ce pas ?
Ça avait commencé avec un livre tombant lourdement par terre, manquant de très peu la tête de la jeune blonde. D'autres livres avaient ensuite tenté la même attaque, et l'un d'eux pu même se féliciter d'avoir réussi là où ses complices avaient échoués. On notera avec un certain intérêt que le livre en question concernait la Technologie Fonctionnelle de l'Automobile. Plus intéressant que vous ne pourriez le penser, quand on sait que les deux jeunes femmes se trouvaient dans le rayon des romans Young Adult... Puis, l'entièreté de l'étagère décida de fomenter un complot et les soeurs Langfort passèrent à deux poils de kangourou de finir écrabouillées sous le poids d'une étagère en bois de chêne brut et les 80 kg de livres qui l'occupaient. Excepté que, pour les moins vifs d'esprit d'entre vous, ce n'était pas tant les livres eux-mêmes qui, subitement doués d'une volonté propre, avaient décidé d'attaquer au hasard des clients dans la boutique, mais plutôt un fantôme. Et un fantôme au demeurant très en colère.
Pour les plus néophytes d'entre vous, laissez moi régler cette question une bonne fois pour toute : sauf exception confirmant cette règle, ce ne sont pas les lieux ou les objets qui sont hanté, mais les gens. Et compte tenu du fait que chaque livre individuel avait été envoyé à la tête de cette bonne vieille Jaimie, notre chasseuse de fantôme n'avait pu qu'en tirer les conclusions qui s'imposaient : la fille qui la déteste le plus au monde est également celle qu'il lui faudrait aider. Ironique, n'est-ce pas ?
Le fait que Lorelaï se mette à crier un « Ça suffit, maintenant ! » à l'égard du fantôme ( malheureusement invisible à toute autre personne dans la pièce et comme par hasard, placé de manière à ce l'on puisse penser que la jeune brune criait cela à Addison, la soeur aînée de Jaimie, comme si elle l'en tenait pour responsable ), a dû apporter la goutte d'eau à un vase déjà débordant de rancoeur.
Jaimie et Lorelaï se connaissent depuis le collège - désagrément mineur qui a tendance à se produire lorsque l'on a vécut toute sa vie dans la même ville. Si les relations entre les deux petites filles n'étaient pas au beau fixe à l'époque ( les sentiments des enfants envers Lorelaï à l'époque passaient souvent d'un extrême à l'autre : on l'adorait ou on la détestait. Le juste milieu n'était qu'un vague concept qui pouvait s'appliquer aux les autres, mais rarement à elle ), Jaimie avait semblé tout à fait la haïr lors de leurs années de lycée. L'une filait un mauvais coton et enchaînait les plans foireux, l'autre avait un grand-père policier et se rendait au commissariat comme on se rend dans un magasin de bonbons. Si je devais m'avancer dans des spéculations, je dirais que la principale source de l'animosité de Jaimie ne venait sans doute pas tant des bizarreries de Lorelaï que du fait qu'elle avait été la triste témoin de ses bien trop nombreuses visites derrière les barreaux. Depuis lors, leurs chemins ne s'étaient guère croisés que de loin, de l'autre bout d'un trottoir, le temps d'un échange furtif de regards, sans qu'aucune ne cherche spécialement à rencontrer l'autre. Jusqu'à maintenant, du moins...

La semaine qui s'ensuivit fut ponctuée de recherches de la part de Lorelaï et de quelques visites du fantôme : une jeune femme brune, élancée, relativement peu communicative ou coopérative quoi que visiblement très en colère, avec comme particularité la présence d'un choc violent - sans trop s'avancer, mortel - à la tête.
Parfois, lorsqu'un fantôme revient, il est confus. Certains ne se souviennent pas comment ils sont mort ( certains n'ont même pas conscience de l'être ), tandis que d'autres peuvent, à l'inverse, ne rester bloqués que sur ces dernières images. Il semblerait que ce fantôme fasse partie de la seconde catégorie, car à part un « Elle doit payer », la seule chose qu'elle partagea avec Lorelaï fut une vision de sa mort. Pour notre jeune libraire, les visions que lui partagent les fantômes sont toujours très éprouvantes, car elles ne se contentent pas de lui montrer ce qu'il s'est passé : elles les lui font vivre. Lorelaï s'était donc retrouvée à la place de la jeune femme décédée, derrière le volant de sa voiture. Elle avait suivit le trajet qu'elle avait suivit, avait vu ce qu'elle avait vu, avait entendu la chanson qu'elle avait entendu à la radio, avait ressenti la même panique totalement irrationnelle et ne souffrant aucune pensée cohérente qu'elle avait ressenti en se rendant compte que ses freins ne répondait plus tandis qu'elle braquait le volant dans tous les sens en essayant désespérément de faire arrêter cette machine infernale, jusqu'au choc de la collision, effrayée jusqu'à son dernier souffle. Bien que son don soit encore extrêmement nouveau pour elle, Lorelaï avait apprit que ces visions constituaient la plus grande aide qu'elle pouvait recevoir et qu'il lui fallait être attentive au moindre détail. La route empruntée par le fantôme indiquait qu'elle était soit sortie de RevealDown, soit s'était rendue aux abords de la ville. Avant qu'elle ne réalise que ses freins étaient H.S., Lorelaï lui avait ressenti un mélange de colère et de tristesse : la victime s'était disputée avec quelqu'un qui devait lui être cher. L'heure sur le panneau de bord : 22h54. La résistance des freins : le fait qu'elle avait pu les utiliser une minute avant son accident pour prendre un virage, la façon dont ils l'avaient soudain lâchée, et tout un tas de connaissance propre à Lorelaï sur les freins, la mécanique de manière générale, le tout agrémenté d'une équation approximative lui permettant d'affirmer à 95% que la voiture avait été sabotée.
Ses recherches de liens entre la jeune décédée fantôme et Jaimie ne l'avaient pas menée bien loin ( de toute évidence, Jaimie ne souhaitait pas que l'on puisse l'espionner si facilement sur ses réseaux sociaux ), elle avait cependant retrouvé quelques articles de la gazette de RevealDown sur certaines des pires performances de Jaimie durant le lycée. Lorelaï eut alors eu l'idée d'éplucher l'album de leur promo, mais là encore, elle fit chou blanc.
Ses contacts à la Police de RevealDown lui permirent d'avoir accès au dossier de Jaimie, ainsi qu'aux noms de tout du moins une partie des personnes avec qui elle avait fait les 400 coups et, surtout, de son ancienne assistante sociale... qui ne fut pas exactement d'une très grande aide. La brunette glana très peu d'information en comparaison des questions posées, mais apprit néanmoins que son fantôme s'appelait probablement June Holloway mais qu'à première vue, son lien le plus proéminant avec la famille Langfort était Addison et non Jaimie. Certes, elles se connaissaient, mais ne faisaient rien ensemble... à première vue.
June serait morte il y a un an. Lorelaï, suite à quelques recherches internet supplémentaire, avait retrouvé des articles concernant l'accident. June serait morte à peine un mois avant ce qui aurait dû être son mariage avec Chad Westwick. Est-ce que Jaimie était responsable de l'accident ? Avait-elle des vues sur Chad, ou une rancoeur particulière envers June ?

Nous revoici donc samedi après-midi, suivant Lorelaï fouinant illégalement dans la maison de la personne qui la déteste le plus au monde, cherchant des indices, des connexions logiques. L'ordinateur de Jaimie était protégé par un mot de passe malheureusement plus complexe que sa date de naissance, celle de sa soeur, ou le nom de son premier animal de compagnie, et on ne peut pas dire que notre jeune libraire soit un crack en informatique. Elle avait toujours préféré démonter les ordinateurs pour en comprendre comment leur fonctionnement plutôt que d'en apprendre leur langage. Les albums photos en revanche furent déjà plus expressifs. On y trouvait plusieurs photos de June et Addison ( avec ou sans leur groupe d'amis ) ou de June en compagnie des deux soeurs, ainsi que, bien entendu, des photos de famille. Lorelaï prit en photos celles qui lui semblaient les plus intéressantes, celles sur lesquelles elle pourrait avoir besoin de se pencher davantage par la suite, notamment lorsqu'elle aurait déterminé à quoi ressemblait Chad.
A l'étage, elle trouva les chambres de Jaimie et d'Addison, source inépuisable d'informations sur leur caractère respectif. On peut en apprendre beaucoup sur une personne rien qu'en voyant son intérieur ( et plus encore sa chambre ) : si elle est ordonnée, obsessionnelle, déduire les traits de caractère prédominants selon le spectre de couleurs utilisé, ce genre de choses. Aux yeux de Lorelaï, rien dans la chambre de Jaimie n'aurait laissé entrevoir la personne torturée qu'elle avait autrefois été. Sa chambre, à l'instar du reste de la maison, était rangée, ordonnée sans trop en faire. A première vue, l'intérieur d'une personne saine d'esprit. Difficile de se dire que la personne qui vit ici pourrait être responsable volontairement de la mort de quelqu'un ( or, pour s'attaquer à des freins, il faut un minimum de préméditation. Et de connaissances ).
Dans le miroir, l'apparition de la silhouette de June derrière elle fit sursauter Lorelaï.
-June, vous devez me parler. Qu'est-ce qui s'est passé ce soir là ?Avant l'accident ?
-Elle doit payer.
...Bon. On progresse.
Ou pas.
-Qui doit payer ? Jaimie ?
Tout dans la pièce se mit à bouger, violemment, avant de se mettre à voler aux quatre coins de la pièce.
-June ! June, arrêtez ! Je peux vous aider, mais ce n'est pas... AAAAH !
Lorelaï se baissa juste à temps avant de recevoir un livre d'approximativement 600 pages à la tête, puis suivit le fantôme dans une autre pièce, guidée par l'ouragan d'affaires qui volaient un peu partout. Arrivée dans une autre chambre, Lorelaï devint l'épicentre de cet ouragan avant que, dans ce qui aurait pu vraisemblablement ressembler à une explosion de papier et de babioles en tout genre, tout retombe au sol, ne laissant en évidence devant elle que quelques papiers et une enveloppe... et un intérieur parfaitement dévasté. L'horreur... Et le calvaire absolu en voyant Jaimie remonter la rue pour revenir chez elle !
En examinant les documents, Lorelaï constata qu'il s'agissait de papiers concernant la réparation de la voiture de June, datant de peut-être deux semaines avant sa mort. Un problème de moteur qui n'avait l'air de rien, mais qui aurait pu faire de gros dégâts. Une première tentative qui aurait ratée ?
L'enveloppe quant à elle, contenait une lettre écrite par June à Addison. Elle exprimait entre autres ses doutes quant au mariage, et sur la fidélité de Chad. Elle n'avait aucune preuve concrète, mais des ressentis et des petites choses du quotidien qui, selon elle, ne trompaient pas.
Si la lettre était « compréhensible » - quoi que, qui écrit encore des lettres de nos jours ? -, une amie se livrant à une autre amie, quelle explication y avait-il aux documents de réparation ? Pourquoi étaient-ils en possession d'une des soeurs Langfort ?
Lorelaï n'eut pas le loisir de pousser plus avant sa réflexion : la porte d'entrée venait de s'ouvrir et de se refermer, signe que Jaimie était rentrée de sa promenade. June avait disparu, laissant soit espérer un temps de repos, soit craindre le pire, et il serait de mauvais aloi que la jeune blonde ne trouve Lorelaï chez elle... pire encore au beau milieu de tout ce capharnaüm. Jaimie voyait déjà Lorelaï comme une créature aussi étrange que dérangeante, la trouver chez elle au milieu de tout ce foutoir n'améliorerait pas leurs relations.
Lorelaï ouvrit alors une fenêtre afin de sortir de là. Après avoir évalué la hauteur et fait un rapide calcul mental, elle sauta pour mieux s'étaler environ trois mètres plus bas dans un grognement. Espérons que Jaimie n'ait rien remarqué...

fiche by disturbed

Note de la joueuse : Je t'ai dis à quel point j'étais désolée ? Non, parce que je le suis vraiment... Moi aussi j'ai eu envie de m'étrangler une fois passé le cap de 1000 mots sans la moindre once de dialogue... Ou même à partir du moment où cette réponse s'est transformée en chapitre xD

LORELAÏ & JAIMIE

Electric Shake

La balade était terminée. Jaimie avait fini sa clope. Comme souvent, elle croisait personne dans ce quatier aux maisons espacées. L'endroit était tellement paisible. Il s'agissait d'un détail agréable mais parfois perturbant. Pourquoi ?  La blondinette entendait l'écho de ses tristes pensées. Son fiancé s'était tiré et elle se retrouvait seule. Le mariage était annulé, les invités prévenus à la sauvette. En y songeant, parfois, elle avait du mal à respirer. Une partie d'elle s'était brisée en mille morceaux. Elle devait accepter la triste vérité. Elle représentait un monstre et une très mauvaise personne. Jaimie semblait conditionnée. Son passé lui revenait en pleine figure. Pourtant, son don et son passif ne demeuraient pas reliés... mais ils paraissaient le devenir. Ces éléments rendaient Langford à sa propre condition humaine. Elle ne valait pas grand chose. La jeune femme continuait à aider autrui. Or, elle se sentait moins à l'aise avec tout cela. Trop d'éléments personnels la travaillaient. Elle se jugeait moins compétente. Elle se désolait elle-même. Jaimie traversait une période très compliquée. Heureusement, sa grande-soeur, Addison, était présente et elle sortait Jaimie. Elle essayait de lui occuper les idées. D'autres pensées traversaient également l'esprit torturé de la jeune femme. Lorelaï Cooper s'était renseignée sur son parcours auprès de son ancienne assistante sociale, devenue une alliée. Pourquoi ? Que voulait-elle ? Les deux gamines de l'époque ne s'entendaient pas. Elles étaient diamétralement opposées. Tout les écartait du chemin de la bonne entente. L'une était droite et l'autre faisait les quatre cent coups. Lorelaï était aussi une personne très étrange aux hobbies plus que bizarres. Elle n'avait pas le même âge que ses camarades. Dans sa tête, elle était beaucoup plus mature et âgée. Alors, ce détail la plaçait automatiquement à part. Jaimie n'avait jamais pris le temps de mieux la connaître. Pourtant, au poste de police, elles se croisaient pas mal. Or, elles ne se situaient pas dans le même camp. Était-ce le cas de nos jours ? Lorelaï bossait dans une librairie, une librairie aux allures d'une maison hantée. Celui lui allait bien. C'était bête de juger les gens à leur apparence mais Jaimie le faisait : elle analysait la situation pour dire que libraire était un bon métier pour ce genre de personne curieuses et intrusives. La blonde n'appréciait pas cette donnée. Pourquoi Lorelaï fouillait dans son passé ? Elle trainait également dans ce quartier qui était très calme. Elle devenait trop proche. Pourquoi ? Jaimie se tracassait.

Présentement, elle revenait chez elle. Une fois postée dans le salon, elle entendait un bruit sourd. Elle se retournait rapidement vers la fenêtre. Qui était présente ? Lorelaï Cooper ! Elle venait de sauter de la fenêtre à l'étage. Ni une, ni deux, Jaimie sortait de la maison. Elle surprenait la brunette. Celle-ci semblait un peu sonnée. Tentait-elle un suicide raté ? Fuyait-elle une situation par le moyen le plus court et le plus fou ? Cette fille était si timbrée ! Langford l'aidait à se relever pour la tirer par le bras afin de l'emmener chez elle. Elle n'avait pas encore observé le bordel à l'étage. Lorelaï possédait un sursis. Pour combien de temps ? Elle devrait de grandes explications aux Langford.

Tu as mal ? Qu'est-ce que tu fous là ? Elle la regardait droit dans les yeux. Elle la tenait toujours par le bras. D'ailleurs, elle finissait par l'envoyer sur le canapé. Pourquoi tu as sauté par la fenêtre ? Tu veux quoi ? Tu fouilles dans mon passé et maintenant tu t'introduis chez moi ! Si tu ne parles pas, j'appelle les flics et ironie du sort, tu vas finir derrière les barreaux Cooper ! Jaimie se montrait assez en colère. De plus, elle demeurait très intriguée, surprise, voire mal à l'aise. La situation était insolite. Que dirait Cooper pour sa défense ?

codage par LaxBilly.

Jaimie & Lorelaï

« The best way to beat a problem is to make it work for you. » MacGyver

Le choix de Lorelaï se purement et simplement sauter par la fenêtre peu vous sembler décevant. Et pour être honnête, sur ce coup, même elle, elle se déçoit... Mais Lorelaï n'aime pas mentir. Alors bien sûr, elle aurait pu créer une tyrolienne avec une corde à linge et un t-shirt, mais la manoeuvre aurait été d'autant plus malhonnête que Jaimie n'aurait jamais eu d'explication sur ce qui s'était passé.
Le saut par la fenêtre donnait une opportunité à la jeune blonde de la repérer. Et d'une certaine manière, mentalement, la retrouver aplatie comme une crêpe par terre serait probablement plus acceptable pour la propriétaire des lieux que de la voir  descendre tranquillement ses escaliers. Croyez le ou pas, la colère n'est pas la même !
-Tu as mal ? Qu'est-ce que tu fous là ?
Faut voir les choses du bon côté, elle a eut une seconde et demi de compassion...
La poigne de Jaimie pour soulever la libraire, la traîner à l'intérieur et la jeter sur le canapé eurent tendance à réfuter la théorie de la seconde et demi de compassion. C'était peut-être plutôt de la... politesse malvenue.
-Pourquoi tu as sauté par la fenêtre ? Tu veux quoi ? Tu fouilles dans mon passé et maintenant tu t'introduis chez moi ! Si tu ne parles pas, j'appelle les flics et ironie du sort, tu vas finir derrière les barreaux Cooper !
Et à en juger par l'éclat dans ses pupilles, cette idée lui plaisait un peu trop...
En l'état actuel, Lorelaï n'était sûre que d'une chose : dire la vérité à Jaimie serait un acte suicidaire. D'un autre côté, mentir n'était pas non plus le fort de la jeune femme. Même avec des arguments cohérents, son visage semblait crier MENSONGE en gros, gras et clignotant. Il lui faudrait pourtant essayer...
-Ta porte était ouverte, commença-t-elle prudemment, et j'ai voulu voir si tu allais bien. Lorelaï avançait avec ses mots comme on avancerait sur un parquet pourrit sans trop savoir quelles planches sont sur le point de céder. J'ai appelé, mais personne n'a répondu. Pour des raisons évidentes, j'ai tout de même décidé d'entrer et de faire le tour du propriétaire... Et j'ai cru entendu du bruit en haut. D'ailleurs, tu devrais te préparer mentalement avant de... monter.
Finalement, serait-ce si suicidaire que cela de lui parler du fantôme ?
-Et j'ai sauté parce qu'en entendant du bruit en bas j'ai cru que c'était l'intrus et que je pourrais plus efficacement l'intercepter. Mais c'était toi, donc il est probablement parti depuis longtemps, assura-t-elle avec une certitude qui, elle, ne pouvait pas être feinte puisqu'elle savait pertinemment qu'aucun intru vivant - elle mise à part - n'était venu ici.
Aller Jaimie, marche dans l'histoire...

fiche by disturbed

LORELAÏ & JAIMIE

Electric Shake

Jaimie Langford sentait une forme de colère monter en elle. Cette dernière commençait à lui brûler tout l'intérieur son corps. Aussi, Jaimie restait très intriguée. Que faisait Lorelaï Cooper chez elle ? La jeune femme furetait partout. Elle sollicitait même des éléments du passé comme l'assistante sociale qui avait suivi Jai' à une certaine époque. Pourquoi s'intéressait-elle à la petite blonde ? En quoi son passif l'attirait ? A moins que... elle cherchait quelque chose de précis. Quoi ? Que voulait-elle ? Sa présence était très dérangeante. Elle n'avait rien à faire ici. La brunette venait de sauter par la fenêtre de l'étage. Par conséquent, elle s'était introduite illégalement dans la propriété de Jaimie. La libraire allait trop loin ! Elle flirtait avec le danger. L'élément qu'elle essayait de trouver devait valoir le coup. De suite, une idée s'introduisait dans l'esprit de Langford. Lorelaï désirait peut-être coincée Jai' et l'envoyer derrière les barreaux. Elle savait peut-être que sa rivale dissimulait certains objets pour des membres de gangs divers, des anciennes fréquentations. Pourquoi agir ainsi ? Pourquoi chercher à lui nuire ? Des rancunes du passé ? Jaimie se posait tout un tas de questions. En tout cas, Lorelaï n'était pas clean. Présentement, elle s'était peut-être blessée. Cette donnée inquiétait quand-même Jaimie qui ne représentait pas un monstre. Malgré cela, la colère l'emportait. Elle osait tirer sa camarade par le bras pour la balancer dans le canapé. Et si Cooper avait quelque chose de casser ? Jaimie la menaçait. Elle appellerait la police. Elle évoquait une ironie du sort afin de faire sortir son invitée surprise du silence. Lorelaï devait maintenant s'expliquer. De suite, elle agissait. Or, ses arguments ne demeuraient pas du tout convaincants, ils étaient bancales et sans fondement. Comme avant, elle qualifiait une vraie tête à claques. Le faisait-elle exprès ? Langford n'était pas du tout convaincue. Elle allait encore devoir hausser le ton. Cela ne lui procurait pas du plaisir, au contraire... .

Attends... elle attrapait son téléphone, elle composait le numéro de la police. Elle montrait son écran à cet instrus. Tu crois que je rigoles, Cooper ? Je vais vraiment les appeler ! Elle poursuivait. Je n'ai pas laissé ma porte ouverte, j'en suis sûre et certaine ! Tu déconnes à plein tube ma belle ! Tu t'es introduite de manière illégale chez moi ! Pourquoi ? Elle se rapprochait de Lorelaï. Son regard se voulait plus dur. Suis-moi à l'étage. Elle la prenait de nouveau par le bras. Je suis sûre que tu es venue fouiller chez moi après avoir fouillé dans mon passé. Pourquoi tu fais cela ? Je te préviens, je n'ai qu'une touche à presser et je serai en lien avec ceux qui vont venir t'arrêter pour ce délit ! Il n'y avait pas de voleur, tu mens ! C'est toi qui est responsable de tout ce bordel ! En effet, à l'étage, c'était la bazar. Jaimie n'en revenait pas. Une tornade était passée. Langford n'avait pas encore fait le tour des pièces. Pourtant, elle tomberait sur un objet important : une lettre. Comment Lorelaï allait-elle s'en sortir ? Les filles avançaient vers la chambre d'Addison, là où se trouvait le document en question. Bientôt, la découverte serait effective. Pour le moment, Cooper devait se défendre.

codage par LaxBilly.