Déméter Jones
I saw the part of you.
That only when you're older you will see too
| Lors de ce doux 15 avril, ma tronche de cake est apparue dans ce monde apocalyptique qui s’avère être RevealDown. Vous pouvez le calculer au nombre de squelettes dans le placard, je déclare avoir 27 ans automnes. Puisque que je n’ai pas eu l’occasion de choisir la chaumière dans laquelle je suis arrivé, ma classe sociale appartient à celle des hurluberlus riches. Défais de ce moule, c’est ce qui m’aspire joyeusement à devenir directrice adjointe du groupe financier Jones - banque et immobilier - que vous avez le malheur de croiser aujourd’hui. Dans les grandes confessions, je peux également vous annoncer que je suis célibataire et que l’étiquette d' hétérosexuelle se colle à mon front. Qu’est-ce qui me rend si spécial à vos yeux de biche émerveillée ? Bah, voilà ma mère a un amour de la culture des dieux grecs, d'où les prénoms liées à des déesses qu'elle a donné à ma sœur et moi. Sinon je suis allergique aux arachides, c'est cette allergie qui a tué ma jumelle, Hestia, par ailleurs. Avec tout ça, j’appartiens à la classe des Bad Blood et qu’avec tout ça j' acceptais d'y croire petite à Elvendyr, puis j'y ai cru, avant de l'oublier dans un coin de mon esprit, surgissant à nouveau à la vue du livre familiale. Maintenant je caresse cette histoire comme un doux rêve de puissance, espérant être l'enfant de ma famille qui s'éveillera pour renouer avec notre passé. Tout ça n'est qu'une rêverie que je m'autorise parfois, ne songeant pas un instant à la part vrai qu'il y a dans ce livre et les savoirs transmis par ma mère. Sans comprendre pourquoi, les gens me comparent à Emma Dumont. Mais l’habit ne faisant pas le moine, comme on dit ! Je suis de nature spontanée et je veux que le choix de mon élément et pouvoir soit un choix du staff. |
De l’extérieur elle est le savant mélange du froid homme d’affaire qu’est son père et de la douce rêverie que représente sa mère. La tête bien sur les épaules Déméter est réfléchit, chaque action est calculée comme chaque parole. Les conversations avec elle sont posées, elles prennent le temps de s’épanouir, de se mesurer et de faire la différence dans la balance. Depuis sa plus tendre enfance elle a toujours cultivé et travaillé cet aspect de sa personne involontairement. Hestia, sa jumelle, était l’impulsive, la créative. Il serait simple de les décrire de la sorte : Déméter le cerveau droit, Hestia le cerveau gauche. Pourtant cela n’a jamais empêché l’intellect d’apprécier les opéras et les romans ; peut-être était-ce l’aspect travaillé et la rêverie, la spontanéité, encadré qui la charmait.
À l’origine, c’était une jeune fille douce et aimante, qui s’attachait au monde et aimait lié des liens. La vie est venue ébrécher ce vase de porcelaine, le rendant anguleux malgré tout l’or utilisé pour recoller les morceaux. Elle n’a plus confiance et si pour grimper il faut qu’elle soit seule en haut de la tour, elle n’hésitera pas à sacrifier même son meilleur ami. Aimer oui, mais ne pas s’enchaîner avec du sentimentalisme et de l’eau de rose. Cela est pour les romans, les rêveries, pas la réalité. Elle accepte de se sentir seule, elle n’a pas besoin des autres, juste d’elle-même. Probablement une illusion, une décision qu’elle regrettera avec le temps, et aussi distante qu’elle puisse être, rien n’est immuable. La preuve en est l’amour qu’elle porte à ses parents. Même si elle se sent menacée par les décisions de son père récemment.
Son aura la veut forte, écrasant les autres, mais dans l’intimité elle sait offrir une oreille attentive, une caresse douce sur le visage, un tendre sobriquet, haute preuve d’amour de sa part. Elle est devenue légèrement maladroite car méfiante de tout, Déméter n’est pas frigide pour autant. Elle sait encore ouvrir son cœur, mais ne le fait que rarement et jamais absolu ; ce n’est que partiellement pour garder une marge de protection. Son passé la rendue paranoïaque, elle ne l’admettra jamais car ce serait accepter un défaut inacceptable. D’ailleurs à ses yeux il s’agit de prudence et non pas de peur injustifiée. Malheureusement pour elle, aussi calculée, aussi rationnelle, aussi organisée soit-elle, cette paranoïa peut la rendre impulsive, lui faire prendre une mauvaise décision à ses yeux ; avec le recule peut-être pas si mauvaise sur le plan humain.
Face à un objectif elle se montre obstinée, elle ne lâchera pas le morceau et peut importe le nombre de détours qu’elle devra faire pour atteindre l’objectif final : le temps n’est pas contre elle, il est avec elle. Tout vient à point à qui sait attendre après tout.
En conclusion, c’est une lyre qui a vu l’une de ses cordes se brisée et qui depuis vit dans la crainte de souffrir à nouveau, cherchant le pouvoir absolu pour n’avoir plus de menace au dessus d’elle.
Info en vrac : Elle organise et range absolument tout, elle n’en est pas au stade de maniaque, mais ce n’en est pas très loin non plus.
– Elle est allergique aux arachides
– Elle garde des tiques d’expressions sur son visage qui peuvent la trahir quand on la connaît bien, elle joue d'ailleurs pas mal avec ses ongles. Avec ceux qu’elle considère encore proche, elle se laisse plus facilement aller à montrer ses expressions.
- Sa journée ne peut pas bien démarrer si elle n'a pas son café latte saveur noisette le matin.
- Elle s'isole dans la bibliothèque familiale quand elle a besoin de réfléchir ou de se calmer.
- Elle va à l'opéra facilement 2 fois par mois.
- Elle n'aime pas emprunter un livre à la bibliothèque, elle préfère les acheter pour les avoir non abîmé et les conserver. Si elle n'a pas aimé un livre, elle l'abandonne sur un banc dans la rue.
- Ma fille, vient là.Déméter s’approcha de sa mère jusqu’à s’asseoir à ses côtés sur la liseuse. Elle voyait l’épais, et ancien, ouvrage posé sur les genoux de sa génitrice qui caressait délicatement sa couverture. L’enfant n’avait pas besoin de poser de question pour savoir du quel il s’agissait : sa mère était obsédée par ce livre, le registre de la famille. Leur histoire. Sans un regard pour sa fille, plongée dans ses pensées, Julia lui parla de la tâche qui allait lui incomber maintenant qu’elle était suffisamment intelligente.
- C’est à toi que je vais transmettre ma mission. Je t’aiderais, je t’accompagnerais au départ et quand je donnerais mon dernier souffle, tu prendras le relais et à ton enfant tu transmettras cette tâche. Nous sommes les gardiennes de notre histoire, celle de mortels ayant côtoyer les Dieux. Ils vivent au dessus de nous, si puissant, si magique et ils ont bénis notre famille. Viendra le temps où cette bénédiction ressurgira dans notre lignée. Le sang n’est pas perdu, juste en sommeil. Voilà pourquoi nous devons garder ce savoir : lorsqu’il s’éveillera, il faudra pouvoir expliquer à cet enfant béni son passé, sa connexion avec les dieux.Déméter écoutait sagement sa mère, elle savait qu’il n’était pas bon de l’interrompre. Elle avait déjà vu une servante se faire réprimander car elle avait coupé sa mère dans son histoire de bénédiction et de dieu. Elle n’avait aucune idée de la vérité de cette histoire et tant qu’elle était inoffensive, elle voulait bien y croire. Julia posa enfin ses yeux vert dorée sur sa fille, elle ne pouvait encore lui dire qu’elle ou sa sœur serait peut-être cet enfant. La concernant, elle avait abandonné tout espoir. Elle posa sa main sur la joue de Déméter, sa déesse, sa plus belle création, oui elle espérait de tout cœur qu’elle finirait par faire ressortir leur connexion. Tout comme leur père.
- Je vais t’aider à apprendre, à comprendre et à sauvegarder cette histoire.
- Pourquoi moi ? Pourquoi pas Hestia ?En réalité, l’idée ne la dérangeait pas, cependant elle voulait comprendre pourquoi sa mère la préféré pour cette tâche plutôt que sa sœur jumelle.
- Tsss, c’est simple, tu es bien plus intelligente et mesurée que ta sœur. Celle-ci serait déjà en train de se plaindre d’un ennuie mortel.Déméter esquissa un sourire moqueur, sa mère avait bien raison. Elles avaient beau être jumelle, elles étaient le ying et le yang, le jour et la nuit. Si en surface elles donnaient l’impression de s’aimer, Déméter détestait Hestia qu’elle trouvait puérile.
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Elle s’était isolée dans la bibliothèque, ne voulant rien entendre de personne. Comme sa mère, elle avait fini par y croire à cette histoire de Dieux. Dès qu’elle était contrariée cette pièce était devenue son refuge. Il lui suffisait de poser sa main sur un ouvrage précis pour réussir à apaiser sa colère. Elle était plus forte que les autres, elle gagnerait, elle serait cet enfant. Peut importe le temps que cela prendra pour qu’elle s’éveille. Selon les dire c’était à partir de 16 ans que cela pouvait commencer, elle en avait 18, rien ne pressait ; il lui fallait être patiente.
Alors qu’elle commençait à retrouver un semblant de calme la porte s’ouvrit brusquement, laissant apparaître un homme débraillé, essoufflé et rouge de gêne. Déméter ne lui laissa même pas le temps d’expliquer sa tenue, lui coupant l’herbe sous le pied.
- Pas de soucis, tu l’as préfère, vas avec Hestia. Mon père sera probablement d’accord pour changer la promise et toi tu auras toujours accès à notre fortune.
- Attend Déméter ! C’est pas ce que tu crois !La concernée leva les yeux au ciel. Bon dieu il allait lui faire ce refrain. Elle n’en avait rien à faire, rien ne pourrait changer sa colère et son amertume : il l’avait trompé avec sa sœur qu’elle détestait. Rien ne la surprenait la dedans, Hestia avait toujours convoité ce qu’elle avait et elle était bien plus séduisante et aguicheuse qu’elle. Qu’Aaron finisse par craquer n’était qu’une question de temps, mais elle aurait espéré qu’il soit plus discret et que cela prenne plus de temps pour arriver.
- Je suis pas naïve Aaron. Essaye même pas de te justifier : tu as choisi la pire personne au monde pour me tromper. Peut importe si c’est un accident ou non, je pourrais jamais te pardonner. Alors fait moi le plaisir de nous économiser du temps et de l’énergie : hors de ma vue !Elle venait d’hurler son ordre. Aaron ne se fit pas prier pour sortir de la pièce aussi vite qu’il y était entré. C’était la première fois qu’il voyait sa fiancée en colère et il n’y avait aucun doute sur le fait qu’elle était la fille de son père. Déméter ne vérifia pas sa sortie, elle se laissa tomber au sol en larme. Sa sœur lui avait volé la chose qu’elle aimait le plus au monde. C’était elle qui avait demandé à son père d’organiser cette union, maintenant tout était gâché et ce n’était pas à Aaron qu’elle en voulait. Elle savait l’homme faible, surtout face à la tentatrice Hestia. C’était elle la diable, elle qu’il fallait punir, peu importe comment, elle gagnerait en puissance, elle s’éveillerait et elle humiliera cette garce qui lui avait volé son amour à sens unique.
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Son père avait insisté pour qu’elles aillent ensemble à cette soirée. Regardant sa sœur manquer de bienséance, Déméter se rappela de ses mots.
- Allez, ce sera l’occasion de vous réconcilier. Vous allez pas resté fâché toute votre vie pour un homme ? Pour le sanctionner je lui ai refusé la main d’Hestia, par respect pour toi ma puce.La naïveté de cette homme pouvait parfois être déroutante. En affaire il était un véritable monstre, mais quand cela concerné les jumelles il vivait dans un monde de guimauve. Se réconcilier avec sa sœur serait lui donner la victoire, hors de question. De plus pourquoi le faire avec une personne que l’on déteste depuis sa plus tendre enfance ? Néanmoins pour faire plaisir à son père elle était venue. Bien sûr qu’elle s’amusait, mais elle restait loin d’Hestia et fort heureusement avec l’âge les deux jumelles étaient suffisamment différentes pour ne pas être confondue.
Déméter surveillait son double du coin de l’œil, savoir ce que fait ton ennemi pour mieux l’atteindre ; car avec cet acte de trahison, c’était une guerre qui était déclarée. La plus violente et pourtant la plus silencieuse. Elle ne se ferait pas ouvertement, pas publiquement, elle serait discrète, sourde, invisible et pourtant destructrice. C’est pour cette raison que quand elle vit sa sœur prendre un gâteau en main elle ne broncha pas. Stupide, voilà ce qu’il lui vient en tête, suivit de punition. Elle la regarda, s’approchant tranquillement : une réaction allergique n’allait pas tarder à se déclencher. Elle attendrait un peu avant de faire l’injection d’insuline qui calmerait le tout.
Lorsque la crise se déclencha tout le monde paniqua et sur les cris de Déméter ils se poussèrent pour la laisser passer. Elles étaient sœurs, ils estimait qu’elle était la meilleure pour gérer la situation. Elle laissa passer quelques secondes avant de chercher dans les affaire d’Hestia le remède. La panique s’empara d’elle, elle n’en avait pas dans son sac. Elle non plus. La prudence leur faisait défaut… Son cerveau s’arrêta, que devait-elle faire ? La punition virait au cauchemars. Elle n’aurait jamais imaginé que cette guerre serait si destructrice ! Une main secouant son épaule la réveilla : il avait appelé les secours. Déméter ne bougea pas pour autant, sa jumelle haïe était en train de mourir devant elle et elle n’en ressentait aucune gêne.
Une enquête avait été mené, conclus sur un accident. Dans sa chambre Déméter regardait son reflet nu dans le miroir. Voir le corps inerte de sa sœur l’avait choqué, traumatisé. C’était son reflet qu’elle avait vu sur cette table. C’est elle qui aurait pu être là. Elle était intelligente, mais n’avait pas d’insuline sur elle ce soir-là. Il fallait qu’elle devienne puissante, intouchable, il fallait qu’elle soit en haut de l’échelle, pas au milieu, pas en bas, non en haut, là où aucun prédateur digne de ce nom ne pourrait la faire tomber. Oui elle deviendrait invincible.
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- Qu’est qu’il te prend sérieux !? C’est quoi ce délire ?
- De quoi parles-tu Ophé ? Évite de crier, on est dans une bibliothèque universitaire.
- Oh fait pas l’innocente, tu sais très bien de quoi je parle ! C’est toi qui as tout manigancé !Déméter tapota ses ongles contre la table, un léger rictus de contrariété sur le visage. Elle se doutait qu’à un moment ou un autre Ophélie viendrait se plaindre, seulement pas aussi vite ou en tout cas pas en l’accusant de la sorte. Elle n’avait peut-être pas si bien joué son coup, pourtant elle était sûr qu’aucune preuve ne pointée vers elle. Quoi qu’Ophélie la connaissait suffisamment et l’avait déjà vu agir précédemment pour savoir que cela pouvait parfaitement venir d’elle. Ainsi son erreur était probablement là : s’être un peu trop ouverte à un pion jetable.
Calmement elle se leva de sa table, invitant d’un geste de la main son amie à la suivre dehors sous le regard reconnaissant de la bibliothécaire qui était déjà prête à venir les mettre dehors elle-même.
- Bien maintenant que nous sommes à l’extérieur, tu vas pouvoir m’expliquer la situation.
- La situation ? C’est simple, c’est toi qui a fait en sorte que je me plante sur ce devoir ! Et merde, j’ai fait quoi pour que tu me fasse ça ? Tu sais que je risque gros là ! Je vais perdre mon opportunité de stage à cause de cette note !
- J’ai donné ces ressources à tout le groupe de travail, je n’y peux rien si tu n’as pas su les utiliser correctement. Ne t’en prend pas à moi pour ton incompétence.
- Bien sûr et tu leur as donné le complément aussi en privé comme à moi ?
- Pas à tous, mais Thomas l’a reçu aussi et pourtant lui as eu une excellente note. Si tu ne me crois pas tu peux lui demander.Ophélie enrageait, elle voyait bien que Déméter avait tout prévu pour se protéger. Elle était sûr que si elle allait demandé à leur camarade de promotion il lui confirmerait ses dires.
- Je comprends pas comment tu peux être si distante alors que nous sommes amies.
- Et moi je ne comprends pas pourquoi tu décharges ta colère sur moi.Déméter faillit ajouter « qui suis innocente », mais cela aurait probablement était de trop. Elle se décolla du mur sur lequel elle avait fini par s’adosser pour retourner dans la bibliothèque. Parfaite synchronisation involontaire, Thomas y entrait aussi, tout souriant quand il vit la jeune femme. Elle lui fit un signe de la main pour le saluer tout en s’approchant de lui.
- Encore merci Déméter pour ton aide, franchement je savais pas comment traiter les informations. Grâce à ça, je vais pouvoir avoir ce stage qu’on se dispute tous !
- Mais c’est normal d’aider les autres voyons.Pure hypocrisie, oui. L’échiquier bouge en permanence, sacrifier un pion pour un meilleur n’est pas une tâche si difficile que ça finalement.
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Ce matin il l’avait convoqué dans son bureau au dernier étage qu’occupé le siège du groupe. Déméter n’avait aucune idée de ce que lui voulait son père. Rien ne valait une convocation dans son travail, cela pouvait donc être personnel, dans ce cas pourquoi ne pas l’avoir fait à la maison ? Devant la porte elle replaça une mèche de cheveux, preuve de sa nervosité. Ces derniers temps elle commençait à douter de son père. Voulait-il l’évincer de l’entreprise alors qu’elle approchait seulement de son but ? Lorsqu’elle entra, elle le trouva assit derrière son bureau et sans aucune gêne elle prit la place en face. Normalement toute personne entrant dans cette pièce devait attendre le feu vert pour s’asseoir, mais pas Déméter, son petit trésor.
- Bonjour ma puce. Tu es partie bien tôt ce matin ?
- Oui je voulais profiter du calme à l’entreprise pour finir de boucler le dossier de rachat. Tu sais que ce soir j’ai l’opéra.
- Hum et comment se passe le dossier ?
- Si c’est à propos de ça que tu m’as fait venir, pas besoin de t’inquiéter, tout est en ordre et se passe comme prévu.
- Oh non ce n’est pas la raison de ta convocation, bien au contraire, tu as toute ma confiance. Comment dire… Je sais que depuis l’épisode d’Aaron et la mort d’Hestia tu n’as plus vraiment eu de relation sérieuse et je sais aussi que ta mère préférerait que tu fasse un mariage d’amour, enfin tu as 27 ans, il serait bien de songer à rencontrer quelqu’un qui pourrait devenir ton époux.Déméter tiqua, son père vit qu’il venait de toucher une corde sensible, sa fille le fixait du regard en jouant avec ses ongles. Il savait que c’était un terrain épineux, mais cela faisait bientôt 10 ans, il aurait voulu que de l’eau coule sous les ponts. Ce qu’il ne savait pas c’est qu’il se trompait de raison sur l’ennuie de sa protégée.
- Je sais que le sujet ne t’enchante pas et je ne compte pas te forcer, mais je voulais te prévenir, je commence à regarder mes potentiels gendres. J’aimerais que tu rencontres ceux que je te sélectionne si tu es d’accord et tu feras ton choix.Bien sûr il ne dit rien sur le fait qu’il essayait de trouver un homme avec une généalogie similaire à la leur et pourquoi un dieu directement. Ainsi, ils auraient plus de chance de voir leur lignée brillé à nouveau. De son côté Déméter garda le silence, arrêtant de jouer avec ses ongles, fixant son père, une moue désapprobatrice sur le visage.
- Déméter ! Je t’interdis !
- Je n’ai rien dit ! Réagit-elle au quart de tour.
- Je te connais ma fille, je sais que tu cherches le meilleur moyen de me contourner. Hors c’est non négociable. Je ne te force pas à épouser un homme, je te demande juste de rencontrer ceux que je te sélectionne pour choisir par toi-même celui que tu épouseras.
- Et si aucun ne me convient ?
- Il y en aura forcément un qui te conviendras.
- Et …
- Et si et si et si, et si ça suffisait ? Tu n’es plus une gamine et tu ne pourras pas toujours travailler comme tu le fais aujourd’hui ! Je suis fière de toi ma puce, tu es un véritable diamant, une vraie Déesse, mais il te faudra aussi t’occuper de ta famille. Et puis qui va prendre la suite de ta mère à la fondation ?C’était la douche froide. Il ne l’avait pas dis ouvertement, mais c’était là entre les lignes : il voulait un homme qui pourrait prendre sa place au pouvoir, un patriarcat pendant qu’elle serait reléguée au caritatif. Ainsi donc ces craintes étaient justifiées… Elle allait devoir lancer une nouvelle bataille et celle-ci commençait par une capitulation : perdre un combat pour gagner la guerre.
-D’accord. Je vais faire un effort, mais je ne choisirais pas le moins pire. Si il n’y en a aucun, à toi de m’en trouver un autre.
- C’est donc une affaire conclu ? Dit-il avec un clin d’œil.
- C’est une affaire conclu. Répondit-elle en se levant.
Si ça ne te dérange pas, je vais retourner au bureau maintenant. On se voit ce midi ?
- Bien sûr trésor, on mange ensemble.Lorsqu’elle sortit, son aura était meurtrière, elle était prête à assassiner n’importe qui sur son passage, mais elle n’en fit rien. Elle rentra dans son bureau et poussa un long soupir devant la fenêtre. Son tic recommença, regardant fixement droit devant, jouant de ses ongles, il était hors de question qu’elle blesse son père ; cependant elle ne pouvait pas le laisser faire. Elle n’allait pas se marier pour disparaître du pouvoir ! Elle avait jouait le jeu pour grimper les échelons, acceptant l’humiliation d’être au plus bas... Alors maintenant qu’elle approchait du trône, sous aucun prétexte elle abandonnerait. Tout vient à point à qui sait attendre. Des amitiés elle en avait sacrifié, alors un père, cela ne devrait pas être plus complexe. Il lui faudrait tirer délicatement les ficelles pour renverser le pouvoir en sa faveur, faire un coup d’état. Ce projet qu’elle avait commençait à préparer au cas où s’avéra être plus qu’approprié.
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En résumé : - 10 ans : Déméter apprend l'existence de façon détaillé de sa ligné avec les Elvendyr, cependant il y a des informations parfois erroné dans les faits car l'histoire s'est romancé au fil des générations et aujourd'hui dans sa famille il est question de dieux, comme à l'image des dieux grecs. Pour eux les pouvoirs bénissent un enfant et ne se déclenche pas avec une cérémonie, mais naturellement. Ils n'ont pas conscience du lien avec l'eau.
- 18 ans : Son fiancé la trompe avec sa jumelle qui quelques mois plus tard mourra d'un réaction allergique à l'arachide. L'affaire conclu à un accident, pourtant cette l'inaction de Déméter qui a empêché son sauvetage. Depuis Déméter est angoissée à l'idée de mourir et de ne pas être la plus puissante. Elle recherche le pouvoir afin de s'assurer une domination des autres et une protection d'elle-même.
- Elle fera par la suite des études en finance et gestion d'entreprise. Elle s'arrangera pour faire tous ses stages dans l'entreprise familiale, malgré tout son père la fait commencer en bas de l'échelle. Elle jouera le jeu car elle sait que cela joue en sa faveur. Tout au long de ses études elle nouera des amitiés plus ou moins véritable, n'hésitant pas à sacrifier des gens pour obtenir ses objectifs. Bien sûr, elle s'arrange toujours pour être la plus propre possible, même si il lui est arrivé quelques fois au début de frôler la catastrophe en étant pas assez fine dans son jeu.
- 26/27 ans : elle accède au poste convoité de directrice adjointe après avoir terminé ses études en alternance. Son père pense que c'est un passe temps pour sa fille, qui si il reconnaît son efficacité, il souhaite la marié pour assuré sa tranquillité financière, car à ses yeux, ce n'est pas à elle de prendre la direction de l'entreprise, mais à son futur gendre. Cela dit, il ne veut pas non plus forcer sa fille à se marier avec une personne précise, il lui propose donc un panel de candidat potentiel.