nothing's gonna change my world Azaléa Chase MESSAGES : 370 BARGE DEPUIS : 17/09/2019 ROYAUME : Profondément ancrée dans le monde des humains, elle connait malgré tout le monde occulte. Quant à Elvendyr, il se peut qu'elle ai entendu quelques échos sans pour autant y avoir mis les pieds jusqu'à présent. Et très franchement, ça pourrait ne pas être une bonne idée pour elle, ou les habitants des Royaumes de la voir débouler.
| Sujet: High heels (feat Blanche) Mer 7 Oct 2020 - 14:53 | |
| L'heure tourne à une vitesse folle. Tic. Tac. L'aiguille sur l'horloge ne cesse de tourner, lui rappelant que les secondes persistent à s’égrainer. Une lutte inégale. Impossible de gruger le Temps. Pour la énième fois, Azaléa quitte sa chambre pour rejoindre le salon. Une valse incessante où elle arbore à chaque fois une nouvelle tenue. Aguicheuse dans son fourreau de cuir, elle se voit malgré tout obligée de se racler la gorge pour détourner l'attention d'Hardison. Rien ne peut rivaliser avec le jeu Zelda, Breath of the wild, pas même une ancienne escorte-girl en robe affriolante. Toutefois, lorsque le chasseur reporte son attention sur la ténébreuse, ses yeux s'illuminent et ses doigts perdent le contrôle de la situation, laissant échapper la manette qui s'écroule au sol. Un sourire s'esquisse aussitôt sur les lèvres d'Azaléa.
— Ce... Hum, l'homme toussote, ce n'est pas un peu trop... déshabillé?
Effectivement, peut-être que ça l'est. Une moue contrariée s'imprime sur sa face lorsqu'elle s'examine à travers le miroir à pied. Trop courte. Trop décolletée. Une robe parfaite pour une call-girl mais inconvenante pour ses projets de cet après-midi. Elle soupir, résignée et retourne une nouvelle fois se changer. Lorsqu'elle revient, elle est recouverte d'un pull noir à col roulé et d'un pantalon moulant de même couleur.
Tic. Tac. L'heure approche. La ténébreuse s'affaire. Elle prend place sur le canapé au côté d'Hardison et enfile à la hâte ses escarpins.
— Je ne met pas en doute tes aptitudes ni rien, mais t'as pas l'impression... d'exagérer? — Exagérer, tu dis? Je ne trouve pas.
Parle t-il de sa tenue ou d'autre chose? Elle n'en sait foutrement rien mais décide d'agir comme si elle avait compris. D'un bond elle se redresse et enjambe les quelques mètres la séparant de son imprimante.
— C'est juste que j'ai une connaissance qui travaille pour cette bonne femme et on me l'a décrit comme... — Cassante? Autoritaire? l'interrompt Azaléa, comprenant enfin où il souhaite en venir. — Ouais.
Elle examine les documents expulsés par l'appareil quelques heures auparavant et les range dans son sac à main.
— C'est justement pour ça que je l'ai choisi. C'est une femme de pouvoir. Elle sait ce qu'elle veut et aspire au respect. — Et s'introduire chez elle pour la démarcher, c'est respectueux? — C'est audacieux. C'est encore mieux. — Si tu le dis, soupir Hardison, persuadé qu'elle fonce droit dans un mur.
* * * Pour réussir dans la vie, il est nécessaire de saisir les opportunités. Se glisser entre les failles, contourner les règles, surmonter les échecs et ne pas faiblir face à l'adversité, autant de qualités indispensables pour se hisser toujours plus haut. Au détour d'une conversation, à travers une annonce, et grâce à une cliente, Azaléa a vu une brèche et c'est sans hésitation qu'elle s'y vautre. Pleine d'assurance quant à son projet, elle gare sa porsche panamera devant la demeure de Madame Cassidy. Un frémissement parcourt son échine devant tant d'opulence. Un brin d'excitation élargit le sourire qui ourle ses lèvres.
— À nous deux, Blanche Cassidy, qu'elle murmure.
La chasseuse avale un bonbon à la menthe, s'arme de son sac à main et enfin, s'extirpe de son véhicule. À chacun de ses pas, elle songe au pactole qu'elle empochera si elle réussit son coup. Toutes ses armes qu'elle sera en mesure d'acheter, les créatures qu'elle achèvera avec celles-ci. Elle a comme un goût de paradis et de menthe en bouche lorsqu'elle sonne à l'entrée.
Un soleil radieux explose le ciel, il inonde la ville de ses rayons, enveloppe Azaléa d'une douce chaleur. Alors elle attend avec délice, supposant qu'avec un temps aussi agréable, il lui sera plus facile de convaincre sa future cliente. Lorsqu'enfin la porte s'ouvre, la chasseuse arbore un sourire aussi lumineux que l'astre solaire.
— Bonjour, Azaléa Chase. Je viens pour l'entretien d'embauche.
Un pieu mensonge mais toutes les failles sont bonnes à exploiter. Semblable au serpent, elle use de malice, rampe et s'enroule autour de ses victimes. Lorsque le piège est détecté il est trop tard. La gueule béante, le serpent crache son venin.
|
|
nothing's gonna change my world Invité
| Sujet: Re: High heels (feat Blanche) Ven 6 Nov 2020 - 10:11 | |
| Blanche serrait la tasse de café chaud dans sa main gauche alors que la droite scrollait les derniers articles sur le monde des architectes. Rien de bien nouveau sous le soleil. Elle n’avait pas encore fini de s’apprêter, mais son rendez-vous était encore dans plus d’une heure, et sa tenue du jour trônait déjà sur son lit.
Elle avait du mal à émerger, pourtant elle avait été raisonnable hier, elle n’avait pas participé au raid du nouveau donjon avec sa guilde, l’heure de fin étant trop aléatoire. Le sommeil était difficile en ce moment. Elle prit une gorgée et grogna légèrement en reposant sa tasse. Elle laissa ses yeux aller jusqu’à l’emballage à côté de la cafetière et y lut « café caramel, pour un moment détente ». Elle nota dans un coin de sa tête de retrouver le commercial qui avait eu cette idée pour s’assurer qu’il ne travaille jamais sur un de ses projets. Tant pis pour la caféine, elle fera sans.
L’entrepreneuse se leva et se rendit dans sa salle de bain, apposé son maquillage était devenu une routine journalière et elle n’y pensait même plus tellement ses gestes étaient devenus machinaux. Elle se rappela avec nostalgie ses années fac où sa colocataire avait pris en charge son éducation cosmique. « Ma chérie, que tu cherches ou non à draguer, il te faut au moins les bases, sinon tu vas te faire railler toute la journée, c’est la jungle ici. » Si seulement elle savait à quels points ses conseils lui ont été utiles. Il faudrait qu’elle pense à la recontacter. La dernière fois elle disait vouloir changer de cabinet. Une fois apprêtée, elle retourna mettre sa tenue.
Après avoir fixé ses bas et ajusté la jupe bleu roi qu’elle avait choisie, Blanche prit un instant pour s’observer dans la psyché en face d’elle. Elle offrait un joli dégradé de bleu et l’ensemble lui plaisait. Elle saisit sa tasse qu’elle avait laissée plus tôt, la vida et la reremplis après s’être assuré que le bon liquide était programmé.
L’architecte lisait ses mails du jour lorsque son alarme lui rappela qu’un rendez-vous devrait arriver dans une dizaine de minutes. Elle lança l’impression du CV et l’annota brièvement. Elle avait besoin d’une nouvelle aide logistique à la planification, et sa secrétaire par miracle avait trouvé ce profil convenable.
La sonnette retentit dans la maison, il s’agissait des premières notes de la marche impériale de star wars, ce genre de gadget lui arrachait toujours un rictus. Elle rangea plusieurs documents sous une pochette, l’a pris en main et se leva. Juste devant la porte elle s’immobilisa quelques secondes, vérifia que son sourire professionnel était parfaitement ajusté sur son visage et ouvrit la porte.
La femme qui se trouve sur son perron est beaucoup plus assurée que la plupart des candidats qu’elle reçoit. À voir s’il s’agit de négligence ou de stratégie liée aux bruits qui courent sur sa potentielle future patronne. Tout en lui tendant la main et répondant à son salut, Blanche jaugea le choix de la tenue... Intrigante dirait-elle. Certes elle était choisie avec gout, mais très près du corps et très peu professionnelle. C’était le genre de détails qui plaisait à la femme d’affaires, à voir comment la suite de l’entretien allait se dérouler.
Avisant de la douceur météorologique de la matinée, Blanche conclue sa salutation par :
— Il fait doux, nous ferons l’entretien sur ma terrasse si ça ne vous dérange pas.
Indiquant la direction de celle-ci, Blanche fit un rapide détour par sa cuisine en lançant :
— Vous voulez un café, thé ou quelque chose ?
Revenant avec les breuvages, elle s’installa en face de son interlocutrice sur la petite table de jardin puis fixa le regard de la nouvelle venue :
— Bien Mademoiselle Chase, parlez-moi un peu de vous s’il vous plait ? |
|