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 my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA)

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Denver

nothing's gonna change my world
Denver

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MessageSujet: my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 14:55


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Il y a de cela pas si longtemps...
Vers l'an 1830. (flashback)

L’énergie euphorique avec laquelle je façonne le Mal, ne peut, que dans mes plus amples dévotions, prouver la bonté nonpareille de mon cœur inanimé et glacial. Le miroir des âmes évoque la plus sulfureuse des complaintes, le chant macabre de ces êtres vulnérables délaissés à la croissance jubilatoire de la cruauté despotique et insipide. Salvation dérisoire, n’ayant que pour seul et unique objectif de savourer pleinement ces instants sinistres et funèbres qui ne font point la grimace de ces rires aisés, détonnés un peu partout dans les environs. Les entrailles se dénouent enfin de leurs nœuds perpétuels. Le cœur léthargique s’offre enfin la candide médisance, vibrant en chœur avec ces âmes vagabondes qui osent finalement s’offrir un moment de répit. Repos salvateur, pour un quotidien harassant et accablant. Répandre Horreur dans la plus cupide et stupide des ironies. Oublier momentanément que l’Horreur elle-même est passible de transformer ces vulgaires bouts de chairs humaines, en de piètres mannequins de cire moulés dans le marbre de l’Épouvante cauchemardesque.  Le Natif peut parfois être une machine bien complexe et insondable. Depuis le temps, j’ai cessé de chercher à vouloir comprendre cette race abjecte et hypocrite. Bizarre de receler de telles pensées dans les méandres de mes songes marginaux et peu communs ? Mouais, peut-être, voire, fort probablement, il en est le cas… mais le fait est que je souhaite à tout prix me guérir de cette plaie béante et incurable.  L’Autrefois. Lointaine époque. Lointains souvenirs. Mémoire se perdant dans la rigidité de l’Oubli, triste abysse pouvant faire de la réalité qu’un simple rêve éphémère.

- Tu racontes n’importe quoi ! C’est des conneries ! Pourquoi est-ce qu'Amara aurait condamné l’âme de ce monsieur Jack à errer sans but dans les bois ? C’est dingue, cette histoire ! J’te crois pas !  s’indigne alors le minuscule avorton, du haut de ses trois pommes et demie. Et ce truc de mettre un bout de braise ardent dans un navet, c’est même pas vrai ! À l’Halloween, ce sont des bougies que nous empochons dans les citrouilles ! renchérit-il, visiblement pas d’accord avec ce que l’on vient de lui raconter et gobant tout rond son chewing-gum à l’effigie d’un cerveau rosâtre et sanglant. Dégoûté, borné jusqu’à la moelle, le minuscule MochetéMan, beaucoup trop obèse pour s’accoutrer d’un costume aussi moulant, se laisse déchoir sur le banc de fer, tout près de son interlocuteur légendairement inexpressif et impassible qui le dévisage avec flegme et austérité. Durant de longues secondes, dans le cœur de la foule versatile, ces deux êtres largement bien différents se toisent du regard. Le petit rouquin dodu plisse alors ses petits yeux de porc éventré, affichant un air de suspicion par-delà ses pommettes potelées et ses incalculables taches de rousseur. Avec frénésie, ce curieux spécimen défie son interlocuteur du regard, mastiquant avec amour sa sucrerie qui n’a que pour seul et unique dessein de l’engraisser que davantage. Qui t’a raconté une histoire aussi barge, hin ?

La question lancée avec si peu de tact me transperce littéralement, lacérant mon cœur de glace, comme l’aurait sournoisement fait le fil affilé et tranchant d’un poignard. Désormais recroquevillé dans le plus amer des gouffres, mes sourcils broussailleux se froncent faiblement, mes grands yeux hagards se perdant lentement dans l’ailleurs. Impassible ténébreux suis-je donc. Ma grand-mère, jadis, aimait nous raconter, à ma sœur et moi, ces histoires d’épouvantes. Un vague sourire, quasi imperceptible, étire mes lèvres livides et glaciales alors que je vois présentement défiler devant-moi la chimère douloureusement nostalgique de mes vieux souvenirs refoulés. Les citrouilles évidées et éclairées d’une chandelle arborent généralement un visage grimaçant. Le conte de Jack O’Lantern révèle un aspect tout de même assez intéressant de cette coutume, tu ne penses pas ? Sans même le savoir, cette légende d'Elvendyr à la Terre persiste, au fil des siècles. Tous, nous façonnons les citrouilles de la même manière, sculptant le visage horrifiant de Monsieur Jack. Homme ivrogne et égoïste, condamné par le Diable lui-même, d’errer sans but dans une dimension qui ne lui appartient plus. Un soir par année, sa malédiction brille dans l’ombre sépulcral d’un soir qui se dévoue littéralement à l’Horreur. Toi, curieux petit être souffrant d’une rondeur plus qu’évidente, tu ne partages pas mon incrédulité ?

Dubitatif, ne comprenant de peine ce que l’on vient de lui dire, MochetéMan aka Monsieur Patate déglutit de travers son chewing-gum, ses petits yeux de porcelet devenus aussi ronds que des soucoupes, l’air complètement perdu et mystifié.  Quoi ?! Contre toute attente, la vermine obèse glousse de rire. Un rire franc et visiblement incontrôlable. T’es tellement bizarre ! Tu me fais rire !

Mmm. Plaît-il ?!

- Tu veux un chewing-gum ? Les meilleurs, ce sont les yeux !

- Le miroir des âmes…

- Hein ?

- La tienne, elle est corrompue par la Gourmandise et l’Avarice…

- Quoi ?!

L’énergie euphorique avec laquelle je façonne le Mal, ne peut, que dans mes plus amples dévotions, prouver la bonté nonpareille de mon cœur inanimé et glacial. Le miroir des âmes évoque la plus sulfureuses des complaintes, le chant macabre de ces êtres vulnérables délaissés à l’accroissance jubilatoire de la cruauté despotique et insipide. Salvation dérisoire, n’aillant que pour seul et unique objectif de savourer pleinement ces instants sinistres et funèbres qui ne font point la grimace de ces rires aisés détonnés un peu partout dans les environs. Les entrailles se dénouent enfin de leurs nœuds perpétuels. Le cœur léthargique s’offre enfin la candide médisance, vibrant en chœur avec ces âmes vagabondes qui osent finalement s’offrir un moment de répit. Repos salvateur, pour un quotidien harassant et accablant. Répandre Horreur dans la plus cupide et stupide des ironies. Oublier momentanément que l’Horreur elle-même est passible de transformer ces vulgaires bouts de chairs mortelles, en de piètre mannequins de cire moulés dans le marbre de l’Épouvante cauchemardesque…

D’une nonchalance mal placée, délaissant derrière-moi la carcasse inanimée sur le banc publique, je m’éloigne… me fonds doucement dans le cœur de cette foules endiablée d’une frénésie bien spéciale et funéraire en cette nuit dite unique et tant espérée. Halloween… Dieu que déteste cette fête stupide et grotesque et typiquement terrienne ! Mais cette fête stupide et grotesque me permet toutefois de me nourrir en toute tranquillité. Qui d’autre, hormis la mère, peut véritablement porter attention sur le chérubin rondelet, tout paisiblement assoupit sur un banc ?! Voilà…

Bad mood. Bad night. Bad week. Bad month.
État d’âme trop culte, right ? État d’âme trop culte pour aller se faire chier dans l’endroit le plus crade de ce royaume de fous…


Dernière édition par Denver le Lun 13 Avr 2020 - 21:38, édité 1 fois
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Ariana

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MessageSujet: Re: my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 16:14


❝ my shadow doesn't show
in the dark
feat. Denver & Ariana. ❞


La nuit m'enveloppe de son manteau protecteur. Au cœur même de ces ténèbres accueillantes, je ne suis qu'une silhouette anonyme. Une ombre parmi les ombres. Le vent s'anime et agite mes boucles blondes, il virevolte autour de ma carcasse et hérisse le fin duvet sur mes bras. Le silence est assourdissant, il retentit par son absence de bruits. Le repos éternel, une douce promesse susurrée par ce cimetière. Un calme auquel j'aspire. Un repos que j'envie. Bien vivante et pourtant morte de l'intérieur, pourquoi n'ai-je pas droit à ce repos de l'âme? Au lieu de ça, je ne suis que chaos, incompréhension et colère. Comme souvent, lorsque ton absence me pèse, je laisse mes pas me guider vers toi... en quelque sorte. Le seul endroit où j'ai l'impression que tu peux m'entendre et me voir, tout en sachant pertinemment que tu n'y es pas. Les feuilles mortes de l'automne crissent sous mes pas, rompant la quiétude de ce lieu. Un son qui s'arrête lorsque ma marche funèbre prend fin. Ma gorge se noue au moment où mes yeux se posent sur la stèle gravée de ton nom. Keira. Mon palpitant se serre pour mieux se briser comme à chaque fois. Les muscles figés par l'horreur, glacée par cette vision destructrice, je demeure immobile. Ton corps ne repose pas à l'intérieur de cette tombe mais mon âme, si. Les années s'écoulent mais ça ne rend pas ton absence plus facile. J'inspire et je pose un genou sur l'herbe. Mon bras se tend et mes doigts effleurent cette pierre, froide comme la mort. Parfois, je ne réalise pas tout de suite ton départ. Parfois, j'oublie que tu n'es plus là. Ces matins-là, je me sens mourir une nouvelle fois.

Tu étais si belle, bien plus que je ne saurai l'être. Tu étais si jeune. Je revois encore ton sourire. J'entends encore ton rire. Malgré tout, le temps oeuvre et ces souvenirs s'estompent. J'ai peur. Je redoute ce jour où tu ne seras qu'un simple mirage. Je redoute ce jour où tu ne seras qu'un lointain souvenir. Ma lèvre tremble sous l'émotion. Je ne dois pas craquer. Les monstres ne pleurent pas. Le temps passe mais la douleur reste. Le temps passe et ce trou béant continue de se creuser. Le temps passe... sans toi. J'aimerai te dire combien tu me manques, combien je suis désolée, combien je t'aime. Keira. Mes paupières se ferment. Le chagrin écrase et comprime mon coeur dans son étau maléfique. C'est dur, tellement dur sans toi. Mes yeux s'emplissent de larmes que je suis incapable de contenir plus longtemps. Je me sens incomplète. Quoi que je fasse, je ne suis qu'une ombre. Quand je pense à l'avenir je ne vois rien, le néant. Il n'y a pas d'avenir pour moi, pas sans Keira.

— J'ai besoin de toi, que je lâche dans un murmure.

Ma voix se brise. Même si je le désirais, je serais incapable de dire autre chose. Cette boule dans le fond de ma gorge grossit de plus en plus. Jamais plus... jamais plus je ne l'entendrais rire. Jamais plus je pourrais la serrer dans mes bras. Jamais. Ce mot résonne en écho dans ma tête. Son absence ne prendra jamais fin et je ne peux rien faire contre ça.  


***

Longue soirée. Longue journée. Une semaine infernale. Des décennies de torture. J'ai ce besoin d'oublier. J'ai ce besoin irrévérencieux d'anesthésier ma peine, de noyer mes fêlures. Je veux oublier combien mon existence est pathétique, vide de sens. Je travaille dans un bar et pourtant, je ne suis pas de celles qui aime s'y rendre pour boire jusqu'à être malade. Pourtant, lorsque le bout de mes bottines franchissent le seuil de ce bar, je n'ai qu'une idée en tête : boire. Boire encore et encore, jusqu'à oublier mon propre prénom, jusqu'à oublier ma propre existence et par extension, celle de Keira. Lissant nerveusement le tissus de ma robe noire, j'ignore les rares regards qui se posent sur moi. Autant ça peut me gêner, autant en cet instant, je m'en moque. Une fois au comptoir, je grimpe sur le tabouret. Je peux encore reculer. Je peux encore rentrer sagement chez moi mais pour faire quoi? Me morfondre comme à chaque fois? Non. Bien qu'encore incertaine du bien fondé de mes agissements, je commande auprès du serveur un hydromel. Que ma descente aux enfers continue et atteigne son apogée.


- ©️ FICHE  BY DISTURBED -
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Denver

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MessageSujet: Re: my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 16:50


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Mes saphirs impassibles et sereines embrassent lentement l’horizon. La périphérie n’est pas très grande et pour ainsi pas très chic non plus. Les quelques lumières suspendues au plafond peinent grandement à laisser filtrer leurs éclats, flirtant langoureusement avec les nuances obscures des nombreux vieux meubles ternes et cendrés qui s’étalent paresseusement au travers de la pièce qui malgré son très peu de charme, semble recueillir beaucoup d’âmes. Si de l’extérieur cette bâtisse défranchie s’édifie banalement de briques et de bétons, à l’intérieur, les entrailles émaciées de ce lieu frivole ne sont façonnées que de bois et de fer rouillé.  Il est grandement difficile de pouvoir deviner l’ornement de ce bar miteux et crade. En une seule et unique pièce, tous les styles et designs se concentrent en une seule et unique décoration. Franchement, si on peut appeler tout ce foutoir de styles et de babioles ; une véritable décoration.  Sur les murs d’acajou s’entassent masques d'Obsidienne, tête de chevreuil et un charmant portrait de Shaenna. Au fin fond de la pièce prônent sofa retro, tapis baroque et table-basse aux allures rococo, sur l’une d’entre elles j’y vois même errer une jolie sculpture de Manneken Pis, constatation qui d’ailleurs ne manque pas de me faire légèrement arquer le sourcil, voyant briller une certaine ironie via la planète terre. Poursuivant le pittoresque exposer, au milieu de la salle, une riquiqui piste de danse apparaît, là où traînent quelques danseurs saouls aux allures tout aussi méconnaissables que les styles entrecroisés de ce bar multi-époques.  Un orchestre crache avec misère une musique rock 'n' roll, musique que si j’essaie trop d’en découvrir la mélodie risquerait de me faire perdre 10% de ma capacité auditive. Ce qui peut s’appeler être le comptoir du bar est en fait noyé derrière un troupeau de truands visqueux qui se grattent tous simultanément l’entre-jambe,  plus harmonisés encore  que des nageuses synchronisées, et le plus charmant lors de cette jolie chorégraphie, c’est leur capacité à pouvoir se décrotter  le nez avec leur index. C’est n’importe quoi et moi je suis encore à me demander ce que je fous là en plein cœur de ces sourires d’homme des cavernes, ces barbiches de chèvre et ces dessous de bras qui suent comme les chutes Niagara. Bienvenue dans le royaume des poissons, là où on découvre comment et pourquoi est-ce que l’évolution élémentaire a si mal tournée.

Bras croisés derrière le dos, le torse fièrement bombé, mâchoire contractée jusqu’à m’en déraciner les molaires, la tête bien haute, je daigne enfin bouger et m’éloigner du hall d’entrée… qui est d’ailleurs le seul endroit plus ou moins bien ordonnancé : Portes western double battant et sympathique petite moquette crade où il y est inscrit dessus ZHE WELCOME en grosses lettres grasses et noires. J’avance au travers de la piste de danse, effectuant un voyage spatio-temporel, lors de l’incroyable épopée, les talons aiguilles de quelques mademoiselle surexcitées viennent joyeusement s’encastrer sur mes boots de cuir alors que quelques danseurs maladroits osent me foutre en pleine gueule leur coudes osseux qui d’instinct quittent mon gosier à l’approche de mes larges épaules s’enfonçant sans aucun ménagement au travers de cette mélasse répugnante. Je vois avec consolation le bar qui se rapproche peu à peu de moi, apparition illustre qui se dessine comme l’Oasis en plein cœur de San Phoenix et comme le désespéré perdu en plein cœur du désert, je me propulse en direction du bar. Mes mains livides et glaciales allant tapageusement emboutir le comptoir alors que je me fraie difficilement un chemin entre une jolie blonde et ce gars bedonnant qui s’esclaffe comme une grosse dinde en se tapant enthousiasmant les cuisses. Satisfais d’être arrivé à bon port en un seul et unique morceau, tout sourire, j’avise le barman que je prendrais bien un bon verre de bourbon… mais comble de malheur, les yeux du barman biglent sans aucune gêne sur le décolleté de la belle blonde m’avoisinant et de ce fait ledit barman ne m’entend pas. Un brin vexé, surtout sur le point de dépecer zhe mâle en rut ici même derrière le comptoir du bar, lentement, mes diaphanes dérivent sur la distraction et mon sang semble soudain se glacer dans mes veines. Le marbre de ma figure austère se fige à quelque part entre un masque d’incrédulité et une éclaire d’ironie me traversant les traits de fer alors que dans le tréfonds de mes pupilles abyssales brille une petite flamme se trémoussant telle une vicieuse succube.

Parfois, le hasard est une œuvre si captivante et surprenante.

- L’alcool. Paradis artificiel engourdissant, pour l’espace d’un instant, nos mœurs. Vile distraction qui fût créée pour abrutir que davantage les Hommes et leur faire oublier leur misérable déchéance. Ironie bassement abusée, toxique, qui est là pour distraire le malheur et attendrir ces indigents. Que Diable vous emmène à vouloir user de ce poison, céleste demoiselle lacérée par cette ignominieuse époque qui est malgré tout la nôtre ?

Traduction ; Bonsoir. Je suis surpris de te voir ici. Qu’est-ce que tu fous là ? Pourquoi tu bois ? Et diantre qu’est-ce que ce petit air hagard qui décompose votre si jolie figure de poupée ?

- Pardonnez ma grossièreté et cette maladroite introduction.  Sachant lire au travers de votre regard investigateur qui me considère avec insistance ; je vous confirme que je ne suis pas fou. Désuet, certes, mais totalement lucide, ma chère !

Sourire Colgate.

- Et comment se porte votre veine jugulaire ? La dernière fois où j’ai posé le regard sur cette dernière, mal au point, cela serait une expression si minime quant à la fâcheuse condition où est-ce que je l’aie découverte.

Tant qu’à y être, je pourrais aussi parler de son cycle menstruelle… UGH !
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Ariana

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MessageSujet: Re: my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 17:14


❝ my shadow doesn't show
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Jamais. Ce mot. Encore. Il résonne dans ma tête comme une odieuse mélodie. Instrument de torture qui resserre l'étau autour de ma poitrine. Jamais. Ce mot. Toujours. Il prend d'avantages de sens à mesure que les secondes s'égrènent. Jamais. Une constante qui enflamme ma cage thoracique d'un vide affligeant. Un tombeau fait de givre qui se craquelle. Fêlure de plus en plus profonde, menaçant d'ébranler une barrière dûment constituée. Barrière érigée aux yeux de tous et de tout le monde. J'aimerai prétendre à un semblant de répit. J'aimerai, l'espace d'un instant, laisser ce masque retomber. Juste... laisser tomber. Lâcher prise. Mais ce serait une chute sans fonds. Sombre funambule sur un fil usé. La chute s'annonce proche et sans fin. Sournoise décadence. Les yeux plongés sur mon verre rempli de cette substance magique, je songe aux différentes façons de calmer cette vague de tourments. Un mal constant. Un cancer qui contamine chaque parcelles de mon corps. La culpabilité. La honte. Une maladie qui endommage chacune de mes cellules. Le manque. L'absence. Une solution rapide s'offre à moi. Une solution éphémère. Illusoire. Un pansement dérisoire.

Mes doigts délicats s'emparent de mon verre. Une hésitation. Le temps d'une seconde. Solution éphémère. Illusoire. Un pansement dérisoire. Demain ne sera pas meilleur pour autant. Le sol continuera toujours autant à se dérober sous mes pieds. Un soupir. Et la seconde suivante, un liquide ambré envahit ma bouche pour descendre le long de mon gosier. Une grimace défigure les traits de mon visage. Je comprend pourquoi on appelle ça un tord boyaux. Demain ne sera pas meilleur, mais cette soirée me paraîtra plus supportable. Douce chaleur qui enflamme mon estomac. Mes joues s'empourprent sans raison apparente. Artificielle. Éphémère. Une chaleur chimérique pour un cœur glacé par la tourmente.

Enfermée dans ma tombe, le monde autour de moi a disparu. Triste solitaire. Enfermée dans ma tombe, j'en ai oublié toute l'agitation à mes côtés. Ces regards. Ces éclats de rires... Ils me donnent la nausée. Ces regards. Ces corps se frottant les uns aux autres... Ils me révulsent. L'espace d'une seconde, une haine intense et dévorante m'a envahi. L'espace d'une seule et unique seconde, une haine sans nom m'a habité. Puis le désespoir. A nouveau. Mes yeux voilés par la désillusion cherchent le barman. Besoin de réconfort. Besoin de son élixir éphémère. Mais à ce même instant, une voix s'élève, se superposant à la musique d'ambiance. Masculine et beaucoup trop proche pour qu'elle ne s'adresse pas à moi.

— L’alcool. Paradis artificiel engourdissant, pour l’espace d’un instant, nos mœurs. Par politesse, ma tête se tourne vers l'émetteur de ce son mystique. Vile distraction qui fût créée pour abrutir que davantage les Hommes et leur faire oublier leur misérable déchéance. Ironie bassement abusée, toxique, qui est là pour distraire le malheur et attendrir ces indigents. Que Diable vous emmène à vouloir user de ce poison, céleste demoiselle lacérée par cette ignominieuse époque qui est malgré tout la nôtre ?

Surprise et stupéfaction. Il n'est pas barbu. Surprise et stupéfaction. Il ne se gratte pas les dessous de bras en reniflant comme si il a la goutte au nez. Ses yeux sont d'un clair limpide. Un regard pénétrant qui me coupe le souffle. L'ensemble de son visage semble taillé par un artiste. Et sa verve n'a rien à envier des plus grands auteurs de notre siècle. Une beauté fascinante qui pourtant me rend perplexe. Un coin aussi malfamé n'a probablement pas pour habitude d'accueillir des hommes de culture. Une perplexité qui transparaît que trop

— Pardonnez ma grossièreté et cette maladroite introduction.  Sachant lire au travers de votre regard investigateur qui me considère avec insistance ; je vous confirme que je ne suis pas fou. Désuet, certes, mais totalement lucide, ma chère !

Un sourire, pathétique, étire que faiblement les commissures de mes lèvres colorés de rose pastel. La folie. Un vaste sujet. La folie. Elle berce le cœur des hommes. La folie. Elle s'invite, sournoise et fourbe. Elle est à l’affût du moindre faux pas. Le monde est fou. Notre liberté consiste tout simplement à l'admettre.

— Et comment se porte votre veine jugulaire ? La dernière fois où j’ai posé le regard sur cette dernière, mal au point, cela serait une expression si minime quant à la fâcheuse condition où est-ce que je l’aie découverte.

Le trouble me gagne. L'incompréhension embrouille mon esprit déjà fumant. Ces paroles ne semblent avoir de sens que pour lui. Mes prunelles sondent sans aucune pudeur ceux de mon interlocuteur, à la recherche d'une réponse divine qui ne vient pas. Moment de confusion qui empourpre mes joues.

— Je ne vois pas de quoi vous parlez, répliqué-je en détournant ma tête. La vérité étant parfois trop lourde à supporter, les souvenirs s'estompent jusqu'à ne devenir qu'un nuage épais. Néanmoins, votre intérêt concernant ma jugulaire semblant profondément vous intéresser, sachez qu'elle se porte merveilleusement bien.

Tout à ma réponse, je tâtonne la poche de ma robe.

— Mais sachez que cela demeure une question indiscrète. Une veine jugulaire, c'est très intime chez les femmes, répliquais-je avec une pointe d'ironie et d'amusement alors que je dépose quelques pièces sur le comptoir.

Rencontre inattendue. Rencontre perturbante. Certaines personnes vous marquent par leur singularité. Il vous suffit parfois d'une rencontre pour savoir que vous n'oublierez jamais leur visage. A l'instant même où je quitte mon siège, je sais que son regard et ses paroles me trotteront dans la tête jusqu'à la fin de la soirée.

— Et sachez une dernière chose... La prochaine fois que vous tenterez de séduire une femme... Invitez-là à danser.


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MessageSujet: Re: my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 18:05


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Mon regard n’est point tranquille, mes diaphanes acérées brillent d’effervescence, rendant poussière la Pudeur, enflammant la Curiosité exhalant l’Envie. Ses yeux se ternissent d’incompréhension, ses billes immaculées qui recèlent, derrière ce rideau de charme, tant de tempêtes. Ses deux billes de verres qui brillent tels des diamants, voyant dans l’œil vif et innocent qui me contemple aisément, que la noirceur de son cœur ecchymosé et chargé de chagrin. Tristesse qu’elle s’efforce d’enfouir dans les vestiges de son âme fêlée, souhaitant faire irradier de l’amas de décombre que la sinistre beauté du paysage affligé. Leurre plongeant bien des regards dans le mensonge, pour l’heure, moi, j’en ai bien peur, je ne vois que les songes qui la rongent. Ange déchu tout droit dégringolé du firmament, qui cherche en ce monde dépourvu de magnificence une place où moisir et pleurer les longs jours qui l’attendent. Poupée de chiffon effilochée qui orne sa laine défraîchie de dentelle et de soie pour donner illusion que la Laideur n’est point tapi en son cœur. Meurtrissure aux multiples brûlures dont les égratignures et boursoufflures flottent dans le tréfonds de cet œil aimant, linceul mortuaire qu’elle veut rendre imaginaire pour ne pas souffrir de ces griffures et s’accrocher à ce qui la rend si fière.  Moi, vieux démon grugé par l’ennui, remonté de l’Enfer pour errer dans la vanité de ce monde maudit, je ne vois que les plaies qui miroitent de son âme. Certes, mon regard n’est point tranquille, mes diaphanes acérées brillent d’effervescence, rendant poussière la Pudeur, enflammant la Curiosité exhalant l’Envie.

Malgré la pauvreté et vulgarité du lieu, une parcelle de poésie semble irradier par-delà ces déchets de la Mortalité. Je ne connais pas son prénom. Apparemment, elle ne semble pas se souvenir de moi. Colorant cette lugubre comédie de sourire accroissant mon délire. Malice et Vice qui me sévissent, là n’est point question de séduction. Ayant depuis trop longtemps perdu la Raison, sans rémission, je repose au sein de cette Perdition. Elle tangue sur mes sangles, feignant d’être une agile équilibriste, moi, tel un gouffre à l’abîme trop noir, je ne tarde de l’attirer dans les ténèbres et profondeurs. Elle croit que je lui fais la cour, mais je ne suis qu’un avide vautour qui lui rôde autour… Usant d’un charme et charisme dont j’en ignore la totale existence, sans grande prétention, je lui arracherai toute inhibition et me gaverai de sa passion.  

- Si telle est la façon de gagner votre attention, je vous prie de me tenir compagnie dans le cœur de cette chanson, dont le son à mes oreilles n’est que fureur accroissant d’infâmes frissons. Je ne suis qu’une minable créature aux plaisirs essoufflés, ayant trop souvent ouvert mon cœur aux premières arrivantes, survivant malgré tout de cette lointaine époque que je regrette tant. Ce temps où l’Homme en moi réclamait la tendresse d’une peau brûlante et moite de Luxure. Ce temps lointain où la beauté d’une femme ne fleurissait dans mon triste cœur que d’inquiétantes usures. Ces gueuses aspirant de mon âme que les plaisirs engourdis, vulgarisant la splendeur de nos deux corps se heurtant. Survivant malgré tout de cette lointaine époque que je regrette tant, ce soir, pourtant, je vends ma pensée et veux me laisser bercer par ces lourdeurs. D’une lenteur prolongeant la grâce de mes fins mouvements célestes, je lève doucement le bras en direction de ma future cavalière, lui présentant ma main qui s’ouvre sur l’ivoire de ma paume glacée. Sourire qui murmure silencieusement le plaisir, infime lueur sur mon visage si livide, moue éphémère où s’échappe en un soupire l’infinie gratitude et prière. Sans peur, accordez-moi cette faveur. Dansez avec moi. Rendez beau ce lieu trop laid. Accompagnez-moi. S’il vous plait. Cette prière s’accompagne par le souffle froid de mon âme absente, pourtant, il s’émane de ce souffle si vide une douceur vertigineuse qui semble plonger le tumulte de la pièce dans un silence d’éternité. Le silence qui donne envie à la sérénité. Silence de mort qui étouffe l’abondance des sons dans l’Infinie, là où on a l’impression de bouger dans l’Espace mais pas dans le Temps. Baume rédempteur sur son âme hurleuse et souffrante de maux que je tarde de sonder…
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Ariana

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MessageSujet: Re: my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 18:28


❝ my shadow doesn't show
in the dark
feat. Denver & Ariana. ❞


Je ne mérite pas une telle intention. Je ne mérite pas un tel honneur. Je suis devenue un monstre. Un monstre, je ne cesserais de l'être. Je ne mérite pas ce moment de répit auquel j'aspire tant. Je ne mérite pas ce repos que je convoite tant. Ce poison qui se répand dans mes veines, ce fléau qui rend chaque journée insupportable, je l'ai mérité. Mon âme se retrouve sali par le crime et le sang. Mon cœur s'est retrouvé obscurci par mes actes. Un monstre je suis devenue. Un monstre je ne cesserai de l'être. Mes yeux se posent sur cette main qui se tend vers moi. Un geste anodin pour bien des personnes... Pourtant ça ne l'est pas. Alors que mon monde s'écroule sous mes pieds, une main se tend vers moi. Une main amicale. J'ai envie de la prendre, de m'abandonner l'espace de quelques instants dans les bras de cet inconnu. Je veux connaître cette sensation que l'on éprouve, lorsqu'on s'abandonne le temps d'une chanson. Je veux connaître cette sensation agréable d'être dans les bras d'un homme qui vous voit autrement que comme une petite sœur. Je veux oublier. Oublier cette douleur écrasant ma poitrine. Je veux oublier ce fardeau sur mes épaules. Mais je ne mérite pas une telle faveur.

Hésitante, mes lèvres s'ouvrent mais aucun son n'en sort. Incapable de prononcer le moindre mot, je relève mes yeux vers lui, vers cet homme au regard perçant et auréolé de mystère. Je me sens mise à nue, à découvert. Je me sens vulnérable et humaine... Deux choses que je ne suis plus. Je ne mérite pas une telle intention. Je ne mérite pas un tel honneur. Je suis devenue un monstre. Un monstre, je ne cesserai de l'être... Et pourtant ma paume se pose sur la sienne. Non. Je ne mérite pas une telle intention mais j'en ai besoin. Sa peau est froide. Froide comme la mort. Froide comme mon âme.

— Sans peur, je vous accorde cette faveur, que je répond avec une sincérité affligeante. Une vague sensation de sérénité m'enveloppe, comme si c'est la meilleure chose à faire.

Lui adressant un faible sourire, je le guide au travers la piste de danse. A nous deux, on va rendre ce lieu moins laid. A nous deux, on va rendre ce lieu meilleur. A lui seul, il va apaiser mes fêlures. Je ne mérite pas une telle attention mais j'en ai désespérément besoin. Un baume éphémère mais bien réel. Une fois en place sur la piste de danse, je me positionne face à lui. Tout naturellement, ma main s'ancre sur son épaule massive. Il semble avoir été sculpté dans du marbre. Une sculpture antique et authentique. Il est tellement froid et pourtant, sa présence me réchauffe, me rassure. Mon corps se rapproche du sien et je colle ma joue contre son torse.

— C'est silencieux... J'aime ce silence, murmuré-je alors que mes paupières se ferment.

La foule n'existe plus. Je me concentre uniquement sur cette absence de battement de coeur. Un silence apaisant sur lequel je me focalise, sur lequel je me laisse bercer. Lentement, je laisse la sérénité m'envahir.

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MessageSujet: Re: my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) my shadow doesn't show in the dark. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 18:59

Et verrouillé.

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