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JAIMIE & CAMERON

La soirée était calme et je ne chercher qu’à sortir de la maison de mon père après y avoir passé la journée à faire le tour des placards. Je déteste cette maison autant que je détestais mon cher défunt paternel. Malheureusement pour moi, il a laissé tout un tas de merde dans la maison et je suis la seule à pouvoir faire le ménage comme mon père n’avait aucune autre famille que moi. Après quand on connait le personnage, on se dit que ce n’est pas pour rien qu’il était aussi seul avant sa mort. Je sais que ça sonne terrible pour la plupart des gens ce que je vais dire, mais franchement je me dis qu’il l’avait bien cherché pour mourir sans personne autour de lui. Ce n’est pas moi qui allais pleurer pour lui, vraiment pas même. Malgré toutes ses années et les mots de sagesses de mes grands-parents pour moi, je n’ai jamais pu lui pardonner pour ce qu’il m’a fait durant mon enfance ainsi que mon adolescence. Je ne crois pas que je vais jamais pouvoir lui donner mon pardon. Pour moi, il ne le mérite pas. Passé autant de temps dans cette maison, dans ses affaires et avec des mauvais souvenirs qui remontent sans arrêt, j’avais vraiment de besoin d’une très bonne distraction afin de m’aider à me détendre. Je n’avais pas l’intention d’aller me saouler, seulement de boire quelques vers peut-être faire la connaissance de quelques nouvelles personnes au passage afin de voir ce qui à changer ou pas. Je me souviens alors qu’Hunter m’avait parlé qu’il bossait dans un bar ou qu’il était propriétaire d’un bar. Je n’en suis plus très certaine, mais je me souviens parfaitement du nom par contre. Le Devil’S Tail. Un nom assez particulier qui me plait bien.

C’est donc vers cet endroit en particulier que je me dirige alors que la soirée est déjà bien entamer. C’est un jeudi soir, mais pourtant l’endroit semble assez calme pour une journée qui à ma connaissance est toujours plus occuper. Mais bon, je suis plutôt contente que le bar soit calme. Je vais pouvoir me détendre en espérant qu’on me laisse assez tranquille. Je n’ai pas du tout la tête à devoir retourner des mecs qui viennent pour me dragués alors que je suis pas du tout intéresser par le sexe masculin. J’ai passé la porte en regardant autour sans voir un visage familier. Je me suis donc diriger directement vers le bar pour y prendre place enlevant ma veste de cuir pour la déposer sur la chaise au passage. Un frisson me parcouru alors que je tirais la chaise pour m’asseoir. Je me maudis alors de ne pas avoir pensé à changer de haut. Je portais une camisole noir simple qui n’était pas franchement la tenue la plus approprié avec le vent plus frais qui s’était levé dehors. Je commande une bière à l’homme derrière le bar quand il vient me voir. Par pure chance, je ne suis pas déranger alors que je profite de mon verre. Je dois avouer que je suis assez déçu de ne pas voir le visage familier d’Hunter apparaître derrière le bar. J’aurais bien aimé pouvoir discuter avec quelqu’un de familier même si c’était un peu étrange en bout de ligne.

Alors que je débutais ma deuxième bière, j’entends la porte derrière moi s’ouvrir alors qu’un nouveau client entre, mais je ne me retourne pas pour autant. Je préfère largement regarder un point fixe devant moi alors que je fais la longue liste des choses qu’il me reste encore à faire une fois de retour dans cet enfer que je me trouve en ce moment. Je suis sorti de mes pensées par une discussion un peu plus bruyante. Je soupire en me disant que c’est sans doute le bon moment pour aller faire un tour au toilette. Alors que je me lève pour y aller, un des types non loin de moi se lève brusquement et entre en collision avec moi ce qui a un effet domino alors que j’entre en contact avec une femme. « Merde! Tu peux faire un peu attention! Putain. » Je repousse l’homme sans trop de gentillesse. Celui-ci semble être sur le point de vouloir se battre avec moi, mais il se dégonfle rapidement quand il réalise que j’ai une bonne tête de plus que lui. Il s’excuse rapidement alors que ses amis le tirent hors du bar en riant de sa gueule. Je me retourne vers la femme que j’ai presque renversé sur le dos pour m’excuse. « Vraiment désolé pour ça. Je peux vous payez un verre pour m’excuser ? » Je lui offre un sourire d’excuse alors que je lui fais ma proposition. Quand je regarde la jeune femme, je réalise rapidement que son visage m’est très familier. Je cligne des yeux un instant, puis je réalise qu’en effet je la connais cette femme! « Attendez, vous êtes Jaimie Langford non? »

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Jaimie Langford débarquait au Devil's Tail, un jeudi soir et seule. Pourquoi ? La jeune femme vivait avec son fiancé. Sa grand-soeur squattait les lieux également depuis son mystérieux divorce. Alors, la petite brune n'avait pas de raison de se promener dans un tel endroit sans personne pour l'accompagner. Ce comportement ne qualifiait pas une habitude. Jaim' était une femme droite et équilibrée. Elle ne représentait plus une adolescente paumée et rebelle. Même si des plaies du passé existaient encore, Langford n'était plus du genre à fauter. Alors pourquoi ce revirement ? Jaimie s'était disputée avec Sam, son futur mari. En effet, la brunette avait confié son plus grand secret : elle avait un don, la télékinésie. Elle pouvait déplacer les objets et les personnes par la pensée. Sam la croyait dingue, il ne comprenait pas ces confidences. Selon lui, c'était inconcevable. Alors, Jaimie avait réalisé une légère démonstration. Sam avait pris peur. Il regrettait des aveux tardifs mais aussi la teneur de cette révélation. Le surnaturel avait sa place. Après cette dispute, Jaimie avait pris son sac et elle était partie. Sa grande-soeur avait tenté de la retenir car elle avait juste entendu les cris. Elle n'avait pas assisté à la démonstration de sa frangine. Elle craignait que Jaim' fasse un mauvais choix. Trop tard, la brunette avait choisi de s'en aller, au moins pour la nuit. Jaimie se trouvait dans une humeur assez massacrante. Se livrer et se prendre un sacré vent... il s'agissait d'un élément difficile à accepter. Elle se voyait déjà comme un monstre car elle se savait encore différente plus d'autrui. Sam ne l'avait pas aidé. Elle avait eu du mal à comprendre et accepter ce pouvoir. Elle ne le maîtrisait pas totalement. Elle imaginait que Sam la soutiendrait, pas l'inverse. Elle était choquée. La jeune femme voulait juste noyer sa peine.

Arrivée au bar, Jaimie avançait tête baissée. Elle était concentrée sur ce qu'elle venait de vivre. Sans comprendre, elle se retrouvait bousculée par une cliente qui avait été elle-même poussée par un autre client : l'effet domino. Jaimie, de petite de taille, avait l'habitude que l'on ne la remarque pas et également de se faufiler partout. En levant la tête, elle apercevait la cliente qui pestait contre le responsable de ce « carambolage ». Elle usait de vulgarité pour exprimer sa colère. Aussi, elle prouvait qu'elle était prête à en découdre physiquement avec le type qui la provoquait. Elle avait peur de rien. La sécurité s'occupait du perturbateur. Jaimie, prête à rejoindre une table, allait partir. Or, la femme se tournait vers elle pour s'excuser et lui proposer un verre. De suite, son visage parlait à Langford. Cameron, pensait-elle. Elle avait bien changé : féminine et pleine d'assurance. Ewart saisissait la même information. La situation était drôle. Cam', c'est toi ?! T'es trop canon ! M****, j'en reviens pas ! Oui c'est moi, Jaimie. Viens, on va boire ce verre et c'est moi qui te le paie, ça te va ? Jaimie redevenait souriante. Elle mettait de côté le conflit vécu avec son fiancé. Tu as le temps ? Ou tu partais ?

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JAIMIE & CAMERON

Quand j’ai déménagée dans une grande ville, j’ai oublié à quel point il est facile de tomber sur des gens qu’on connait. Vous savez la fameuse phrase « Le monde est petit. » ? J’avais arrêté d’y croire depuis longtemps parce que tout me prouvait le contraire. Maintenant que je suis de retour en ville, je sais que c’est une vérité quand on vit dans un endroit qui ne fait pas la moitié d’un quartier de New York. Ce n’est pas une mauvaise chose en soit, mais je me dis que je vais sans doute devoir faire des efforts pour pouvoir éviter les connards qui me tourmentait lorsque j’étais adolescente… quoi que je me dis qu’ils ne risquent sans doute pas de me chercher des noix pour deux raisons. Le premier est assez évident faut dire. J’ai drastiquement changé depuis l’époque du lycée il faut dire. Finit le pseudo garçon aux cheveux semi long qui avait l’air terriblement mal dans sa peau selon les dire de tout le monde. S’il savait à l’époque, je me demande ce qui se serait passé. Je ne vais jamais le savoir, mais je sais que quand la vérité va sortir parce qu’elle va le faire quand on va me voir à l’enterrement comme une femme et non pas un homme, ça va être quelque chose. Et la deuxième chose était que je n’avais plus trop tendance à me laisser marcher sur les pieds maintenant. Avant, je faisais toujours tout pour qu’on m’oublie parce que je ne voulais pas attirer la mauvaise humeur de mon père sur moi si je répliquais ou un truc dans le genre. Aujourd’hui, je n’hésite plus à envoyer promener quelqu’un si celui-ci m’emmerde un peu trop. Je me suis affirmé parce que maintenant je sais qui je suis, ce que je suis réellement. Une femme qui n’en a rien à foutre de la connerie des hommes. Une femme qui est enfin à l’aise dans son corps et qui peut être qui elle a toujours voulu être. Bref, sur ce plan je suis des plus heureuses. Je ne peux pas dire le contraire.

Je suis donc un peu surprise quand Jaimie me reconnait sans que je doive lui dire qui je suis. Bon après il faut dire qu’elle était déjà au courant de mon état unique lorsque nous étions que des adolescentes. Elle avait été la seule personne au courant et avec qui j’avais pu arrêter de prendre d’être un mec. Les souvenirs d’elle m’ont toujours apporté un sourire. Faut dire qu’elle avait quand même eu un petit coup de coeur sur moi. Je comprenais pas pourquoi à l’époque et maintenant je me dis que je n’étais pas si moche en t’en que mec. Enfin bref, je suis contente qu’elle soit celle sur qui je tombe ce soir. Cam', c'est toi ?! T'es trop canon ! M****, j'en reviens pas ! Oui c'est moi, Jaimie. Viens, on va boire ce verre et c'est moi qui te le paie, ça te va ? Tu as le temps ? Ou tu partais ? Je suis pas la femme la plus câlin ou qui se montre tactile, pourtant je lui serre l’épaule sans pour autant offrir un câlin comme je ne sais pas si elle sera d’accord pour malgré notre passé commun. « La seule et unique. Je te retourne le compliment. Pour la seule vraie amie que j’avais dans cette ville de misère, je vais toujours avoir le temps pour un verre. Par contre si tu paies le premier, tu dois me laisser payer le deuxième. » J’oublie soudainement même pourquoi j’étais debout alors que je traîne l’autre femme vers l’endroit où j’étais assis. « Je ne savais pas si tu étais encore en ville du coup j’ai pas trop chercher. Sinon, comment tu vas depuis le temps? »

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Ce regard. Jaimie Langford ne l'avait pas oublié. Voilà comment la petite brune avait reconnu Cameron Ewart, par le regard. Il en fallait peu parfois. Cam était un garçon à l'époque : physiquement principalement. Elle ne se sentait pas bien dans sa peau. Elle ne s'assumait pas. Ewart cachait en réalité un lourd secret. Lors de l'adolescence, Langford avait eu des sentiments pour le jeune garçon. Elle s'était rapprochée de lui pour le lui faire comprendre. Cameron lui avait tout avoué. Jaimie était hétérosexuelle, Cameron pensait agir au mieux en partageant son secret avec la brunette. Cette dernière l'avait cru de suite. Bien évidemment, elle était gênée par la situation. Heureusement, elles étaient devenues amies. Pendant que Cam ne se faisait pas trop remarquer, Jaim' enchainait les conneries. D'ailleurs, elle l'avait payé très cher lors d'une rave party. Un événement l'avait plongé dans la drogue pour oublier et ensuite elle avait connu un centre de redressement. Rien de bien réjouissant ! Qui aurait cru qu'elle serait devenue conseillère en insertion ? La jeune femme s'était bien rangée même si elle ne pouvait pas effacer son passé et cet événement assez tragique qui faisait partie d'elle. Elle constatait que Cameron avait changé aussi. Elle attrapait une grande assurance qui la poussait parfois à être « rentre dedans » et vulgaire avec autrui. Elle ne craignait rien. Il y a quelques secondes, elle avait failli se battre avec un homme. Le plus grand changement ? C'était une femme, une belle femme. Ewart prenait soin d'elle. Elle était très féminine. Elle avait coupé le contact avec tout le monde sauf avec ses amis à qui elle pouvait envoyer une carte d'anniversaire de temps à autre mais elle n'était plus présente comme avant. La distance avait un prix. Jaimie restait très heureuse de retrouver son amie avec un « e ». Elles avaient des choses à rattraper. La soirée risquait de durer. Langford s'en fichait, elle n'allait pas rentrer chez elle. Sam l'avait réellement contrarié. Il n'avait plus confiance en elle.

Présentement, Jaimie exprimait sa joie, notamment le fait qu'elle avait reconnu son interlocutrice. Le « carambolage » passait à la trappe. Ewart semblait aussi ravie que la brunette. Elle osait un geste d'attention mais timide alors Jaimie la coupait en la prenant dans ses bras. L'amitié ne s'envolait pas ainsi. Les souvenirs, les bons souvenirs même existaient. Langford complimentait la rouquine. Cette dernière faisait de même. Jaimie ne se sentait pas aussi belle que Cameron. Elle ne se sentait pas très bien dans sa peau d'où des vêtements trop larges pour elle. Elle ne s'aimait pas tellement : sa taille, son corps... . Les conséquences de la rave party était toujours fortes et présentes. Ewart n'avait pas à le savoir. Jaimie proposait de boire ce verre comme il en était question dès le départ. Cameron acceptait et elle proposait même un deal. La conversation pourrait débuter. Qu'est-ce que tu fais ici à RevealDown ? Souriante, elle poursuivait. D'accord pour les verres. Merci ! Les filles s'installaient. Pas de problème, je ne suis pas partie. J'vais bien et toi ? Parle-moi de toi. Avant, tu bois quoi ? Il fallait bien passer les commandes. Jaimie restait surprise positivement par le changement visible adopté par Cameron.

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JAIMIE & CAMERON

Quand on passe la plupart de sa vie à vivre sur un mensonge pour le bon vouloir d’un de ses parents, c’est difficile de prendre sa vie en mains après ça. Je n’avais jamais eu d’ami réel avant cette jeune femme. Bien entendu quand on connaissait la réputation de Jaimie à l’époque et la mienne, on se demandait bien pourquoi on traînait ensemble. Mon père était le premier à me faire des remarques sur mes fréquentations surtout qu’il aurait bien aimé que je me concentre ailleurs. Il ne comprenait pas pourquoi je n’étais pas au moins en couple avec cette fille. J’avais clairement râlé. Oui, je ne vais pas mentir sur le fait que même quand nous étions adolescente je la trouvais assez jolie, mais ça s’est toujours arrêté là. Ça se sentait bien qu’elle n’était pas intéresser contrairement à moi. Bon il faut dire qu’à cette époque-là je ne savais pas vraiment si j’avais une réelle préférence. Il faut dire que c’était presque prévisible comme mon père m’avait très clairement fait comprendre qu’il ne valait mieux pas que je pense même à regarder un mec et encore moins qu’il me surprenne à le faire. De quoi vous faire peur d’avoir une quelconque relation intime avec une autre personne quand vous avez constamment peur de la réaction de votre père qui se trouve être un homme dangereux surtout quand il est en colère. Jaimie avec donc été une échappatoire même si mon père ne l’approuvait pas, il n’avait jamais remis en question ma parole quand je lui avais assuré qu’elle ne savait rien. Il était devenu monnaie courante la dernière année avant mon départ que je fasse le mur pour aller rejoindre mon amie. J’imagine qu’elle m’a aidée vers la première étape pour finalement m’échapper de l’enfer qu’était ma vie.

J’ai été surprise pendant quelques secondes quand elle me prit dans ses bras avec autant  de facilité malgré toutes les années que nous avions passé sans se voir. Je suis heureuse de voir qu’elle ne m’en veut pas ou elle le cache très bien si c’est le cas. De plus, il semble que notre amitié est toujours bien d’actualité ce qui me rassure.  C’est agréable d’être aussi bien accueilli et ça me fait me sentir que cette ville n’est peut-être pas aussi merdique que dans mes souvenirs. Hunter avait été ma première rencontre après quelques collègues de mon père qui m’avaient bien fait chier. Aucuns d’eux n’avait cru que j’étais Cameron au début. Ça avait été un processus long de leur prouver que je disais vrai au point que je ne veux surtout plus jamais avoir à revoir un de ces connards. Qu'est-ce que tu fais ici à RevealDown ?   J’ai bien envie de de lui dire que je ne sais pas vraiment pourquoi même si j’ai une très bonne raison d’être de retour. Je suis un peu surprise qu’elle ne soit pas déjà au courant pour la mort de mon père. J’imagine qu’elle détestait autant l’homme aujourd’hui que quand nous étions gamines. Ce n’est pas surprenant, il avait une tendance à se faire détester de ceux qui gravitait autour de ma personne. Je lui dire la chaise alors qu’on arrive au bar. « tu n’es pas au courant ? Mon vieux père a finalement claqué. Que son âme brûle en enfer. J’ai dû revenir pour m’occupe de la merde qu’il a laissé derrière lui ainsi que de la maison. Même mort, cet homme à un don de me faire chier royalement. » Je n’ai plus peur de dire ce que je pensais de mon cher papa. Même s’il avait toujours été vivant, j’aurais agis de la sorte. Je me fou de cet homme. D'accord pour les verres. Merci ! Pas de problème, je ne suis pas partie. J'vais bien et toi ? Parle-moi de toi. Avant, tu bois quoi ? Je m’appuie sur le bar alors que je l’écoute parler. J’ai un peu de mal à croire qu’elle est décidée de rester dans le coin. J’imagine que mon aversion totale pour mon lieu de naissance me pousse à penser que toute personne ne devrait foutre le camp. « Allons pour un verre! Attends, tu n’es jamais parti ? Pouah, je ne sais pas comment tu as fait pour rester ici. Chapeau. » Je prends une petite pause avant de lui répondre parce que franchement je ne sais pas comment répondre à comment je vais. Je suis poussée par l’instinct à dire que je vais bien. « Jamais mieux, comme je l’ai dit mon père a finalement trépasser à mon grand bonheur. Et toi, comment vas la vie ? » Ma voix est pleine d’ironie et de méprit quand je parle de mon père. « Tu sais la grande ville fait des miracles surtout quand tu te retrouves réprimer toute ta vie. Ce fut libérateur si on peut dire. Il n’y pas grand-chose d’autre à dire j’imagine. Donc c’est ton tour. Dis-moi tout. » On  m’a souvent reprocher durant les dernières années que je faisais trop souvent preuve de sarcasmes dans mes propos. C’est devenu une manière de faire face aux choses si on veut. « Surprend-moi. Qu’est-ce que tu penses que j’aime boire aujourd’hui ? »

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CAMERON & JAIMIE

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Jaimie Langford était ravie de retrouver Cameron Ewart. Les deux femmes étaient amies à l'adolescence. Elles ne s'étaient pas vues depuis quelques années. Cam' avait quitté la ville sans donner trop de nouvelles. Jaimie ne lui en voulait pas du tout. Le lien ne semblait pas bouger malgré la distance. Pour la petite brune, Cam' représentait encore une amie. Elle l'appréciait malgré cette absence. Cela pouvait surprendre. Or, la trentenaire ne demeurait pas rancunière. Elle se souvenait des bons moments passés en compagnie de son ami sans « e ». En effet, à l'époque : tout le monde pensait qu'Ewart était un garçon. Jaimie n'était pas gênée d'avoir eu un « crush » sur Cameron. Pourquoi le serait-elle ? Car il s'agissait d'une fille et pas d'un garçon ? Personne n'avait connaissance de ce détail. Cameron restait un garçon en apparence. Il n'y avait pas de honte à avoir. Par respect, Cam' avait avoué son secret à Jaim'. Cette dernière, sans cette information, aurait tenté de sortir avec Ewart. De là, elles étaient devenues bonnes amies. Leurs profils paraissaient si différents. Or, elles s'entendaient bien. Malgré ses bêtises, Langford avait du cœur et elle adorait passer des instants avec Cameron à l'amuser et à lui faire penser à autre chose mais aussi à tenter de lui apporter quelques conseils.

Présentement, les retrouvailles avaient lieu. Jaimie demandait, à Cameron, la raison de son retour à RevealDown. Apparemment, l'information n'était pas inédite. Le père de la rouquine était décédé. Cam' n'avait pas l'air submergée par la peine. Se protégeait-elle de la vérité ? Malgré son vécu, cet homme restait son père. Ewart affichait sa haine envers son bourreau. Elle ne la dissimulait pas. Langford n'avait jamais aimé cet homme également. Il était dur, froid, autoritaire. Il appartenait aux forces de l'ordre. Alors, Jaim' le rangeait dans la case des gens à emmerder à tout prix. Il fallait dire qu'elle adorait provoquer les adultes. Depuis des années, elle ne se renseignait plus sur ce type car elle s'était rangée et il appartenait au passé. Ils n'entretenaient pas de lien particulier alors elle s'en fichait un peu. A l'annonce de sa mort, Jaimie haussait légèrement les sourcils. Elle ne savait pas.

Ah... non, je ne savais pas. De quoi il est parti ? J'sais pas quoi dire... . Mes condoléances ou félicitations ? Tu as besoin d'aide ? Tu aurais pu me contacter avant. Si besoin, j'suis là Cam'. Les filles échangeaient sur tout et rien. Ouais merci, j'pense que j'ai un côté suicidaire mais je suis restée. Je m'occupe des personnes sans emploi, j'ai trouvé une voie qui me prend du temps, que j'aime et tout se passe ici alors j'suis pas partie. Cameron affirmait qu'elle se portait bien malgré la perte de son père. Comme une renaissance, elle savourait sa nouvelle vie. La belle avait totalement changé. Elle semblait en accord avec elle-même et ses idées. T'es sûre ? Jaimie préférait s'assurer que tout allait bien. Cam' se disait libérée. J'te comprends. Il fallait se mettre à la place d'autrui. Le bourreau d'Ewart était mort. Même s'il n'était plus là, les conséquences de son vécu existaient. Cameron devait vivre avec une histoire difficile. Or, elle se sentait mieux car ce monstre n'était plus qu'un souvenir. J'suis contente pour toi, c'est bizarre à dire bien-sûr... mais tu as ce passé... si tu veux en parler, ça peut être encore plus libérateur tu sais. Les filles parlaient : consommations. Jaimie paierait la première tournée. Whisky ? Tu as ce caractère fort et cette assurance, ça correspond bien. C'est ça ? Le serveur était là, vas-y sors la réponse. Si j'ai trouvé, tu devras réaliser une danse improvisée sur la prochaine musique, c'est ok ? Une bière pour moi, non... allez comme mon amie, je suis. Le serveur prenait les commandes. La soirée promettait d'être assez folle !

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JAIMIE & CAMERON

Je suis bien contente que l’adolescence et tout le reste soit maintenant loin derrière moi-même si je ne m’imaginais pas 13 ans après mon départ de cette ville y revenir pour la même personne qui m’avait fait fuir. C’est la chose le plus ironique qui soit quand on y pense bien. Je n’ai même pas honte d’avouer que je suis venu pour m’assurer que mon cher petit papa avait bien passer l’arme à gauche et que ce n’était pas juste une blague pour me faire croire que je serai en sécurité. Parce que malgré la distance que j’avais mise avec cet homme, j’ai quand même passé presque toutes ses années à avoir peur de le voir revenir dans ma vie. Je sais qu’il avait contacté mes grands-parents maternels à de très nombreuses reprises pour avoir des informations. Ceux-ci avaient été ferme et n’avaient jamais rien dit autre qu’un très poli « Va te faire foutre connard ». Encore là, je crois qu’ils étaient bien trop gentils avec lui, mais bon quand tu es une personne aimable c’est difficile d’être totalement désagréable même quand l’autre le mérite. C’est ce que ma grand-mère dit toujours. Franchement, je crois que je suis un peu plus comme mon grand-père. Un peu connasse sur les bords sans l’être totalement. Il ne faut juste ne pas me chercher parce que quand tu me trouves, attends-toi à une tempête de merde sur ta gueule. J’en avais eu assez de me faire dire quoi faire et comment vivre ma vie du coup j’avais pris sur moi pour apprendre comment faire en sorte que ça n’arrive plus jamais dans le futur.

Au final, j’ai eu ce que je voulais plus que tout pendant de nombreuses années. J’ai enfin la paix pour de bon. Plus de peur, plus d’impression d’être surveiller ou de réveil en pleine nuit avec des sueurs froides parce que je venais encore une fois de faire un cauchemar où il me retrouvait pour me traîner de retour à la maison. Ce genre de mauvais rêves étaient rares aujourd’hui, mais je ne crois pas que je vais jamais pouvoir réellement m’en débarrasser. Il est très difficile d’oublier certains souvenirs quand ils sont autant gravés dans ma mémoire que sur ma peau. Ce connard savait très bien comment faire en sorte que personne ne puisse voir les marques. Ceux qui connaissent la loi sont souvent les pires monstres. J’en ai des frissons justes à y penser alors que je me sais maintenant pleinement en sécurité. Je ne peux pas m’empêcher de frotter mon épaule droite où se trouve une grosse marque de brûler horrible. Malgré les années et les soins que j’avais reçu, elle était toujours horrible à regarder. Je pouvais encore sentir la chaleur brûlant ma chair dans mes pires nuits ou lorsque la vie devient clairement trop pour moi. Bien malgré moi, mes doigts commencent à taper sans arrêt contre le bois du comptoir. Je ne peux pas m’en empêcher et dans un premier temps, je ne m’en rends même pas compte.

Ah... non, je ne savais pas. De quoi il est parti ? J'sais pas quoi dire... . J’ai un rire qui même pour moi sonne étrangement amer voir même déplacer dans ce genre de conversation, mais bon mon père ne méritent plus que je pleure pour lui. Je ne veux plus pleurer pour ce monstre. « Je ne sais pas vraiment. Je crois que c’est son cœur, mais difficile à dire comment cet enfoiré n’en avait pas. Pas besoin de rien dire, on peut juste boire pour fêter. » Je suis très consciente du regard en coin que m’envoie le serveur derrière le bar alors que nous discutons, mais personne ne connaissait mon père comme moi. Personne ne connait l’envers de la médaille alors ils peuvent tous aller se faire foutre avec leur jugement à la con. Tu as besoin d'aide ? Tu aurais pu me contacter avant. Si besoin, j'suis là Cam'. J’apprécie qu’elle son soucis parce que je sais qu’il est sincère et pas simplement par curiosité de savoir ce qui se trouve derrière les portes de la maison du grand célibataire qu’il était. « T’en fais pas, je gère. Je vais me débarrasser de la maison et de tout le reste donc. Désolé, je dois avouer que je ne savais pas comment tu allais me recevoir. J’aurais dû savoir que je pouvais compter sur toi. J’apprécie vraiment Jaimie ton aide. » Je soupire un moment alors que je deviens un peu plus sérieuse ce qui est rare pour moi faut dire. « J’ai du mal à réaliser qu’il est vraiment parti. C’est fou. » Je réalise maintenant que mes doigts bougent d’eux-mêmes et je serre donc les poings pour me contrôler du mieux que je peux.  Ouais merci, j'pense que j'ai un côté suicidaire mais je suis restée. Je m'occupe des personnes sans emploi, j'ai trouvé une voie qui me prend du temps, que j'aime et tout se passe ici alors j'suis pas partie. Dans un premier temps, je m’inquiète parce que je connais très bien ce que ça fait d’avoir des pensées noires. Je glisse ma main vers la sienne pour la prendre. Je m’en veux quelques par de ne pas avoir été là. Puis, elle parle de son boulot ce qui me fait sourire. « Putain Jai… Je ne sais pas quoi dire sauf que je suis désolé de pas avoir été là. Je suis contente de savoir que tu as trouvé ta voie. » C’est fou ce que je me sens comme une amie de merde surtout quand j’entends ce genre de chose. Elle avait été une amie que je n’avais pas totalement mise derrière moi malgré toutes mes peurs.

T'es sûre ? Et la voilà que revient à la charge. Je ne peux que sourire plus large face à ses mots. Je hausse les épaules sans rien dire dans un premier temps. « Je vais le foutre dans cette boîte et l’enterrer. Tout ira bien après. » Je mets autant d’humour que je le peux dans ma voix. C’est une chose qui est facile à faire. Dire des conneries et envoyé le vieux promener avec quelqu’un qui savait tout de sa vraie nature. J'suis contente pour toi, c'est bizarre à dire bien-sûr... mais tu as ce passé... si tu veux en parler, ça peut être encore plus libérateur tu sais. Je ne suis pas trop du genre à m’ouvrir avec les autres. J’ai toujours été comme ça, mais je sais que je peux parler un peu plus avec mon amie du coup… je parle. « J’ai l’impression de sortir d’un cauchemar finalement donc ça devrait aller mieux. C’est comme si le croc mitaine était enfin parti tu vois ? » Je soupire en posant ma tête contre le bar et en gémissant pathétiquement, mais aussi d’une manière très dramatique à la limite du comique. « J’ai besoin d’un verre… ou dix. Putain je dois me soûler maintenant plus que jamais. » Je lève les yeux vers elle en faisant la moue et en espérant qu’elle soit autant d’accord que moi sur boire autant de verre que possible. Whisky ? Tu as ce caractère fort et cette assurance, ça correspond bien. C'est ça ? , vas-y sors la réponse. Si j'ai trouvé, tu devras réaliser une danse improvisée sur la prochaine musique, c'est ok ? Une bière pour moi, non... allez comme mon amie, je suis. Je ne peux m’empêcher de râler parce qu’elle a raison sur la boisson. J’imagine qu’avec un ou deux whiskies dans le nez je vais pouvoir faire cette danse qu’elle demande. Je lui lance une moue alors que je lève la tête. « C’est même pas drôle! Tu as trouvé tout de suite. De toute manière, si tu voulais que je danse pour toi, il aurait simplement fallu que tu me le demande. Je le ferai volontiers pour toi. » Je lui lance un sourire malicieux avec un jeu de sourcils. « Là tu parles ma fille! » Je sautille sur mon siège avec une nouvelle vigueur alors que l’homme nous apporte nos verres.

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Il fallait se mettre à la place de Cameron Ewart. Cette dernière avait vécu une jeunesse merdique aux côtés d'un tyran. Il la forçait à se « travestir ». Il contrôlait tous ses faits et gestes si bien que Cam' ne pouvait plus exister. A la maison, elle vivait un réel cauchemar. Son père faisait partie des forces de l'ordre donc il donnait le change face à une population en demande de ses services. Il se faisait bien voir. Alors, qu'en réalité, il représentait un monstre. Désormais, il n'était plus de ce monde. Cameron, qui avait déjà coupé les ponts avec lui, pouvait enfin être libre. Bien évidemment, les sales souvenirs et les possibles marques de maltraitance existeraient à jamais. Comment vivre avec ce passif ? L'homme n'était plus là mais les blessures, restaient. Alors, Jaimie Langford comprenait la joie de son amie et elle la validait. Or, elle se doutait que les plaies seraient difficiles à panser. Il ne fallait pas croire que tout allait s'envoler comme cela avec le décès de ce type. Ewart passerait par bien des étapes. Langford la soutiendrait. Elles s'étaient retrouvées donc ce n'était pas pour se perdre de nouveau. Jaimie n'avait pas su pour la mort du papa de Cam'. Elle habitait loin du centre-ville et les nouvelles ne venaient pas rapidement. Ses parents savaient sûrement mais ils ne lui en avaient pas parlé. La nouvelle ne bouleversait pas la petite brune car elle n'avait jamais apprécié ce gars et encore moins en sachant de quoi il était partiellement capable.

J'comprends que tu ne le pleures pas. Tu as raison, fêtons la nouvelle ! Oublions le côté « drama » de la situation. Pendant cette soirée, il est question d'oublier tout cela, d'accord ? Jaim' regrettait juste le manque de contacts avec son amie car elle aurait pu l'aider, la soutenir, l'accompagner. Présentement, elle se retrouvait devant le fait accompli. Je n'ai pas changé sur ce point, je serai toujours présente alors n'hésite pas. D'un coup, Cameron passait à une révélation. Ah bon ? Et ça te fait quoi du coup ? Jaimie approfondissait la situation. Il était question de mieux saisir l'état d'esprit d'Ewart pour mieux lui tendre la main. En parlant de main, Cameron prenait la main de son interlocutrice suite aux confidences de cette dernière. La brunette ne reculait pas la sienne, elle acceptait ce soutien spontané. Ne sois pas désolée. On a tous nos problèmes et notre vie, je comprends. Elle souriait. Merci. J'aide les autres et ça me va. Jaimie avait bien changé. Qui aurait parié sur ces choix de vie ? A l'époque, il était dit que la jeune Langford serait morte avant de passer la trentaine à cause de la drogue ou l'alcool ou à cause de ses mauvais choix. Alors, elle avait bien inversé la tendance même si elle gardait quelques liens avec son passé. A l'instant, les filles revenaient sur la mort du père de Cam' qui affirmait que tout allait bien. Jaimie ne rebondissait pas sur ce point. Par contre, elle insistait sur la parole, le fait de se livrer pour libérer les traumatismes. Oui je vois. N'hésite pas à échanger et j'espère que cette impression restera celle qui domine. Jaimie savait que cela pouvait changer, les sentiments pouvaient encore évoluer. La suite faisait sourire la petite brune. Je suis d'accord, enchaînons les verres ! C'est libérateur aussi. La jeune femme riait. Les deux amies se lâchaient un peu. Jaim' venait de trouver l'alcool de prédilection de son amie : le whisky. Alors, Cameron devait une danse improvisée. Ewart exprimait son « désarroi ». La situation devenait comique. Qu'est-ce que tu crois ? Je suis douée ! Nouveau rire. Après quelques verres, on va y arriver ! Cam' était très expressive et joyeuse. Jaimie choisissait de boire comme son amie : à ses risques et périls ! Avec son petit gabarit, elle évitait les alcools forts. Elle encaissait moins qu'avant. Comme elle avait besoin de se lâcher et d'oublier sa dispute avec Sam, Jaimie se lançait dans des paris fous. Cela semblait plaire à Cam' qui ne dissimulait pas sa joie. Les boissons arrivaient. N'oublie pas la danse, hein ? Normalement c'était tout de suite mais j'accepte d'attendre quelques verres. A la tienne copine ! Il était temps de trinquer. Alors, dis-moi en plus sur toi. Ton travail ? Tes amours ? Tout !

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JAIMIE & CAMERON

J’ai décidé de prendre toute l’inquiétude que je ressentais depuis mon retour en ville, de la mettre dans une petite boîte et de foutre la boîte le plus loin possible dans un trou intérieur avant de l’enterrer afin de ne pas y faire face, mais aussi dans l’espoir que tout allait finalement disparaître de lui-même. Ce n’est certainement pas la manière de faire, mais ça me convient… pour l’instant tout du moins. Je me dis que de toute manière nous n’étions pas dans le meilleur des endroits pour avoir un cœur à cœur ouvert avec elle. Je n’avais pas envie que quelqu’un entend ce que j’allais dire parce que je savais que beaucoup gens semblait toujours apprécier mon père. Peut-être qu’une fois que nous allons avoir eu le temps de célébrer comme il se doit nos retrouvailles ainsi que la mort de mon détestable paternel, on pourra peut-être s’asseoir pour parler de sujet un peu plus personnel. J'comprends que tu ne le pleures pas. Tu as raison, fêtons la nouvelle ! Oublions le côté « drama » de la situation. Pendant cette soirée, il est question d'oublier tout cela, d'accord ? Ce sont des paroles qui me parlent totalement et que je suis heureuse d’entendre. Jaimie est sans aucun doute la personne qui connait le plus sur la merde que j’ai vécu et ça me soulage qu’elle soit toujours de mon côté malgré les années écouler. Ça me laisse sous-entendre que leur relation ne s’était pas améliorer après mon départ. Le contraire m’aurait étonné vu comment il avait tendance à blâmer mon amie d’à peu près tous les ennuies que je pouvais avoir même quand il était clair qu’elle n’était même pas impliquer. L’homme était un connard manipulateur et qui voulait tout contrôler, pas étonnant que lorsqu’il tombe sur une adolescente qui avait le caractère de mon amie que ça ne colle pas du tout. «On ne peut pas vraiment pleurer quelqu’un qu’on a jamais aimer et qui nous a jamais aimer. Tu sais, je m’attends presque à ce que ces collègues de la police viennent m’interroger pour savoir si je ne suis pas responsable. La blague. Je suis bien d’accord! On oublie et on boit! » J’étais sans doute un peu trop exciter de boire en sa compagnie ou plutôt d’avoir quelqu’un d’autre avec qui fêter. J’avais aussi déjà un peu bu, mais pas assez pour être réellement affecter.

Je n'ai pas changé sur ce point, je serai toujours présente alors n'hésite pas. Je suis bien contente d’entendre ça. « tu sais que même si je ne suis plus la Cameron d’autre fois, je n’ai pas totalement changer. Je suis juste devenu qui j’aurais dû être et je serai toujours là aussi si tu as de besoin. » J’ai bien entendu faire un signe sur mon physique dans un premier temps. Ça avait été difficile dans un premier temps de mettre derrière l’habitude de passer pour un garçon. Je suis restée avec un côté garçon manqué malgré tout, mais je sais quand même me rendre plus féminine quand la situation le demande. C’est agréable d’avoir plus de choix maintenant sur ce que je peux porter.  Ah bon ? Et ça te fait quoi du coup ? Je ne sais pas trop comment lui expliquer ce que ça me fait. J’ai l’impression que c’est un sentiment plus complexe que simple dire ça me fait un bien fou. « Je sais pas trop. C’est compliquer à vrai dire. Je suis soulager, mais il y a une peur qui reste. J’imagine que je vais savoir si j’ai raison d’avoir peur après avoir entendu ce qui se trouve dans son testament. » Je hausse les épaules avec un sourire d’excuse n’ayant pas mieux à offrir pour l’instant comme explication. Ne sois pas désolée. On a tous nos problèmes et notre vie, je comprends. Malheureusement, je me sens à peine mieux en sachant que j’avais préféré fuir  sans un mot que de rester ou d’au moins avoir eu le courage de rester en contact avec elle afin de savoir comment elle allait. Quelle amie de merde je suis n’est-ce pas. Je ne le dis pas à voix haute, mais je ne peux m’empêcher d’y penser sur le coup. Merci. J'aide les autres et ça me va. C’est bon à entendre vraiment et je ne peux pas ajouter quelque chose de plus que de montrer que je suis heureuse de la voir avec un boulot qui lui convient. Aider les autres  n’est pas la chose la plus facile à faire, mais ça montre bien à quel point Jaimie avait un bon fond au final. Oui je vois. N'hésite pas à échanger et j'espère que cette impression restera celle qui domine. Je lui tapote l’épaule afin de lui faire comprendre que ça ira même si je sais que par moment ça risque d’être plus difficile, mais c’est la vie n’est-ce pas ? Rien n’est facile, mais on espère toujours que ça va aller mieux un jour. Je suis d'accord, enchaînons les verres ! C'est libérateur aussi. Et là, je suis heureuse parce qu’on parle d’alcool. C’est tout ce que j’ai de besoin pour me remonter le moral comme il le faut.«Là on parle. Amène l’alcool ma poule! »

Je suis contente que la conversation change pour devenir plus légère et empreint de blague parce que je n’ai réellement pas besoin d’un trop plein d’émotion. Qu'est-ce que tu crois ? Je suis douée !  Après quelques verres, on va y arriver ! Je lui fais une moue boudeuse qui est clairement fausse, mais qui se veut de bon cœur malgré tout. « Je n’aurais pas dû faire de pari avec toi. J’ai oublié que tu es celle qui m’a fait connaître l’alcool. Ce n’est pas du jeu ça. » Je lui devais toutes les gueules de bois de mon adolescence. Je n’avais jamais vraiment fait la fête avant de la connaître ayant toujours été une personne solitaire. Je n’avais pas d’amis alors personne avec qui boire. De plus, j’avais bien trop peur de fouiller dans le petit bar de mon père. J’avais quand même pu voler une bouteille de whiskey. Depuis, ça avait été ma boisson préférée. N'oublie pas la danse, hein ? Normalement c'était tout de suite mais j'accepte d'attendre quelques verres. A la tienne copine !  Alors, dis-moi en plus sur toi. Ton travail ? Tes amours ? Tout ! Quand les verres arrivent enfin, je suis heureuse de prendre le mien pour pouvoir en profiter pleinement. J’avais soif, mais ce n’est pas pour autant que j’aie juste vider mon verre. J’ai appris à toujours profiter du goût d’une bonne boisson avec le temps. « Comment oublier! Tu vas me le rappeler sans arrêt de toute manière alors, laisse-moi faire en sorte que j’en aurai plus rien à faire quand je vais danser. Santé! » J’ai levé mon verre après l’avoir doucement frappé contre le sien. L’alcool coule dans ma gorge à mon plus grand plaisir avant de créer un feu apaisant dans mon estomac. « Mon travail est moins prestigieux et utile que le tien. Je suis dans le monde de la radio. Je bosse dans une station de New York. Je suis pas à l’avant, mais au moins c’est un truc qui me plait. Niveau amour, c’est une autre histoire. Quelques relations ici et là, mais jamais rien de sérieux. » Je joue avec mon verre un instant. Je me demande si je dois lui dire ou pas… puis finalement, je décide que je n’ai rien à perdre et puis, c’est Jaimie. « J’ai essayé de sortir avec quelques mecs sans succès… Disons que je découverts que je préférais les femmes. Un peu ironique quand on y pense. » Je suis de nouveau nerveuse parce qu’elle est quand même la première personne à qui je le dis ouvertement dans cette ville. Les petites villes ne sont pas toujours accueillante pour ça.

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CAMERON & JAIMIE

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Les deux amies évoquaient la mort du père de Cameron Ewart. Jaimie Langford essayait de se mettre à la place de son amie. Elle ne savait pas si elle y parvenait bien mais elle tentait. Cam' avait vécu tellement d'horreurs avec son géniteur. Ce dernier n'existait plus physiquement. Bien évidemment, il conservait une place dans les mauvais souvenirs et la pensée de sa fille. Or, il ne pouvait plus s'en prendre à elle de manière physique. Cet homme n'appartenait plus à ce monde puisqu'il était décédé. Pour Ewart, il était question d'évacuer ce vécu en compagnie d'un monstre. Elle parlait de « fêter » cette perte, il s'agissait d'une façon d'exorciser tout cela. Cameron serait toujours touchée physiquement et mentalement par son passif, car elle en gardait des traces mais elle pouvait l'oublier l'espace d'un instant. Son interlocutrice la soutenait. La petite brune n'avait jamais apprécié cet homme : pour ces actes envers Cam' et aussi à cause de la position qu'il occupait dans la société. Il représentait un vrai manipulateur. Il savait se faire bien voir par autrui. Or, il qualifiait un réel démon. Jaimie ne demeurait pas contre le fait de s'amuser du destin du père de son amie.

Allez on oublie et on boit ! J'aime cette devise. C'est un bon remède !

Les dires de Cameron étaient puissants : « On ne peut pas vraiment pleurer quelqu'un qu'on a jamais aimé et qui ne nous a jamais aimé ». Elle n'avait pas tord. L'amour possédait un énorme pouvoir. Grâce à l'amour, il était possible de pardonner pas mal de choses et d'avancer car l'amour pouvait donner des ailes. Sans cela, la haine ou l'indifférence prenaient le dessus et ces sentiments n'aidaient pas à aller de l'avant. C'était compréhensible que Cam' choisisse de ne pas se lamenter sur son sort. Jaimie suivrait l'affaire de près. Les filles échangeaient avec sincérité. Leur amitié ne s'était pas envolée avec le temps. D'ailleurs, elles balançaient de bonnes paroles. La bienveillance était de mise.

Je suis fière de toi Cam' ! Elle souriait. Merci, pareil : on ne change pas une équipe qui gagne. Les deux amies développaient encore un peu le sujet du décès du père de Cameron. Soulagée je comprends mais peur... peur de quoi ? Son testament doit être bien pauvre j'imagine. Il a pensé qu'à lui toute sa vie. Puis, après le sérieux des retrouvailles, il était intéressant de laisser place à l'amusement. Elles avaient besoin de boire pour s'évader, chacune pour des raisons propres. Ewart ne dissimulait pas sa joie. Jaimie également. Les défis étaient lancés et Langford se montrait douée à ce jeu. Eh oui ! L'apprenti n'a pas encore dépassé le maître ! La brunette buvait moins. Elle faisait moins la fête. Elle était devenue raisonnable. Elle boirait du whisky aux côtés de son amie mais elle savait qu'elle n'allait pas tenir la route car elle n'avait plus l'habitude de cet alcool. Les consommations arrivaient. Cameron et Jaimie choisissaient de trinquer. La conversation reprenait. Jaim' n'abandonnait pas le gage de Cam', s'il fallait lui rappeler plusieurs fois, elle le ferait. Il fallait bien s'amuser ! Sinon, Langford demandait des nouvelles de son amie. Heureuse que tu as un travail qui te plaît, ce n'est pas toujours donné. C'est cool de bosser dans une radio, c'est original, ça t'est venu comment ? Elle poursuivait. Pour le reste, tu trouveras chaussure à ton pied, tu le mérites. Maintenant tu es libérée alors... j'pense que ça ira mieux. Ewart précisait sa préférence pour les femmes. Ce n'était pas étonnant car elle avait vécu comme un garçon pendant longtemps. Bah c'est cool, ça change rien. Tu trouveras, je le sais. Au moins, tu as testé et tu as pris le temps de te positionner : c'est important pour ton bonheur. Je suis contente pour toi. Les verres se vidaient doucement mais sûrement. Tu as déjà tenté avec une femme ? Une attirance pour quelqu'un ? Des préférences ? Je peux t'aider à avoir des rendez-vous, j'ai des potes homos. Jaimie validait la diversité. Elle était ouverte et très respectueuse.

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JAIMIE & CAMERON

Allez on oublie et on boit ! J'aime cette devise. C'est un bon remède ! « J’ai de très bonnes devises de vie avoue. » Le meilleur des remèdes de tous les remèdes c’est bien de se prendre toute un cuite avec la seule personne en qui on a confiance. Au moins, je sais que même si je me retrouve sur le cul, Jaimie va se moquer de moi un moment parce qu’une vraie amie se fout de ta gueule avant de t’aider à te remettre debout. J’ai compris ce point quand je me suis fait d’autres amis une fois que j’étais chez mes grands-parents, mais aussi quand je suis allé à l’université. D’ailleurs, ça me fait penser que je vais devoir appeler ceux-ci avant qu’ils ne paniquent parce qu’ils n’ont pas de nouvelle de ma part. Je sors mon téléphone de la poche intérieur de ma veste à cette pensée pour regarder si j’avais des messages. Je peux voir quelques notifications de collègues et amis, mais aussi de mon ex petite amie. Je ne peux m’empêcher de rouler des yeux en voyant ses condoléances, mais aussi le petit pique qu’elle n’a pas pu s’empêcher de me lancer au travers. Je ne lui avais jamais réellement parlé de ma famille, d’où je venais et les autres trucs qu’on raconte normalement à sa petite amie. Bref, tout ça avait causé la fin de notre relation, mais ça ne m’avait pas franchement fait de peine plus que ça donc on peut se dire que je ne l’aimais pas vraiment. Triste à dire, mais au moins je suis réaliste. Je délaisse rapidement l’appareil avant de vouloir le balancer par la fenêtre à cause de l’exaspération de cette femme. Je range le téléphone sans répondre, mais je prends note d’envoyé promener mon ex plus tard comme il le faut pour ses commentaires.

Je suis fière de toi Cam' ! Merci, pareil : on ne change pas une équipe qui gagne. Au moins une personne est fière de moi parce que je ne me sens pas souvent fière de moi sauf dans les moments où j’arrive à très bien envoyé chier quelqu’un qui le mérite réellement. « S’il-te-plait ne dit pas ça. Tu vas gâcher mon image de grande déception aux yeux de tout le monde. Et quelle équipe on fait en plus! » Je suis très consciente de l’image que mon père avait créer à mon égard pensant mon adolescence. Je suis certaine qu’il a dû dire encore plus de conneries aux gens après mon départ. Je vais sans doute le savoir de toute manière sous peu ou je peux toujours demandé à Jaimie. Soulagée je comprends mais peur... peur de quoi ? Son testament doit être bien pauvre j'imagine. Il a pensé qu'à lui toute sa vie Je soupire à l’idée du testament. « Peur qu’il m’est laissé le genre d’héritage qui te fait regretter d’être revenu. Je sais pas, mon père avait tendance à réserver des surprises… alors je ne serais pas étonner qu’il en est en réserve pour après sa mort. C’était un véritable connard… Heureusement que ma mère n’a jamais pu voir ça. » Bon dieu que je hais cet homme et c’est agréable d’être avec Jaimie parce qu’elle le déteste autant que moi au final. Elle doit bien savoir si elle est toujours restée dans le coin toutes ses années. Je me dis que je devrais sans doute lui faire des excuses parce que mon paternel l’a sans doute harceler. La pauvre fille elle ne savait rien en plus. « J’ai l’impression que je te dois des excuses pour être partie comme ça, mais aussi parce qu’il a dû te rentrer dedans pour savoir où je me trouvais. » Je regarde mes mains alors que je dis ces mots parce que je ne sais pas comment la regarder en face. C’est toujours plus difficile avec les personnes à qui je tiens réellement.


Heureuse que tu as un travail qui te plaît, ce n'est pas toujours donné. C'est cool de bosser dans une radio, c'est original, ça t'est venu comment ? J’étais heureuse plus que tout quand l’alcool arrive devant moi. Après avoir bu un peu, je fais un signe de la main à l’homme derrière le bar pour qu’il nous laisse la bouteille. Je lui tends même quelques billets pour payer la bouteille et lui montrer qu’on ne va pas partir avec celle-ci même si c’est très tentant. Je n’ai pas vraiment envie d’avoir des ennuis aussi tôt arriver en ville du coup je vais passer sur le vol de bouteille histoire de ne pas donner des munitions à la police local. « Je me suis retrouvé dans le domaine après avoir obtenu un stage dans une station. Je bossais à la production surtout de soirée et de nuit. L’animateur qui bossait de nuit et moi on était toujours seul. À un moment, il a commencé à me faire venir au micro histoire de discuter, s’amuser… au final la formule a plus à nos patrons. Je me suis retrouvé au micro de cette manière. » J’explique mon parcours avec un sourire sur mon visage parce que j’avais apprécier l’époque où tout était clairement plus simple sur bon nombre de plan. Bien entendu, après s’être renseigné sur ma vie professionnelle, mon amie me pose des questions sur le plan amoureux et je lui fais donc l’aveu sur mon orientation du même coup. Pour le reste, tu trouveras chaussure à ton pied, tu le mérites. Maintenant tu es libérée alors... j'pense que ça ira mieux. Tu trouveras, je le sais. Au moins, tu as testé et tu as pris le temps de te positionner : c'est important pour ton bonheur. Je suis contente Je suis clairement soulager quand elle me répond. La tension dans mes épaules se relâche. Même si en général je m’en fou assez de l’idée des gens sur mon orientation, elle s’était important pour moi qu’elle l’accepte. « Je l’espère aussi. Pour l’instant, je n’ai pas eu beaucoup de chance sur ce point, mais je continue à chercher. Merci de ne pas en faire tout un plat… » Je me détourne aussitôt alors que je me remets à boire mon verre. Je me sens mieux, pas à cause de l’alcool, mais simplement parce qu’une bonne partie du stresse que je ressentais face à la direction que prenait la conversation vient de disparaître. Tu as déjà tenté avec une femme ? Une attirance pour quelqu'un ? Des préférences ? Je peux t'aider à avoir des rendez-vous, j'ai des potes homos. J’ai fini mon verre alors qu’elle me posait des questions. « J’ai eu quelques relations avec des femmes. Faut dire que ça fait un moment que j’ai fait mon coming out. » Je me resserre un nouveau et fait de même avec elle du même coup avant de poursuivre. « Hola cupidon. J’apprécie ton intérêt pour ma vie sentimental, mais en ce moment les rencontres amoureuses sont littéralement la dernière chose que j’ai en tête. Mais, si je cherche quelqu’un je te fais signe promis. » Je ne peux m’empêcher de rigoler au final avant de lui retourner la question tout simplement comme je suis tout autant curieuse de savoir si elle était en couple aussi. « Et toi, tu as quelqu’un dans ta vie en ce moment? »

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CAMERON & JAIMIE

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L'alcool, un bon remède ? Il s'agissait d'une très mauvaise idée. Les filles voulaient oublier leur situation l'espace d'une soirée. Cameron Ewart venait de perdre son géniteur et trop d'éléments du passé remontaient à la surface. Jaimie Langford s'était disputée avec son fiancé à cause de son pouvoir. Alors, elles désiraient penser à autre chose. Compréhensif mais pas avec un remède tel que l'alcool... . Cam' semblait asorbée par ses pensées. Elle n'était pas toujours connectée avec son amie. Elle vivait un drame et même s'il ne l'atteignait pas, il l'occupait beaucoup. Elle rencontrait pas mal de démarches à effectuer. Jaimie pouvait l'aider mais son interlocutrice ne lui avait pas demandé. D'ailleurs, en revenant à RevealDown, il ne lui était pas venue à l'idée de contacter directement Langford. Cette dernière n'était pas rancunière. Elle ne lui en voulait pas du tout, bien au contraire. Jaim' n'avait pas su pour le décès du père de Cameron. Elle était très occupée. Son travail lui prenait un temps fou. Aussi, elle n'avait pas eu de nouvelle de cet homme depuis de longues années. Proche des dix-sept ans, Jaimie s'était coupée du monde à cause ou plutôt grâce à ses parents. A l'époque, elle avait connu une cure de désintoxication et un passage d'une année dans un centre fermé. Après, elle avait totalement changé. Elle s'était bien reprise. Alors, autant dire qu'elle ne savait pas ce qui se passait chez les Ewart. Cameron était partie. Jaimie avait connu de très gros ennuis. Le père de Cam' l'avait plutôt rangé dans une case : celle de la délinquance. Il s'occupait plus de ses travers que de lui poser des questions sur sa fille. Il avait du être ravi en apprenant l'enfermement de la petite brune. Il n'avait sûrement jamais noté ou vu son changement de comportement. Elle s'en fichait. Il ne comptait pas à ses yeux. Il n'avait pas pris le temps de la harceler à propos de Cameron car la sécurité de la ville donc de ses habitants, importait et Jaimie ainsi que ses amis venait la troubler. De l'eau avait coulé sous les ponts. Jaim' gardait encore quelques séquelles de ce passé mouvementé. Elle regrettait ses agissements. Parfois, elle y faisait encore face, plus avec ses anciennes fréquentations qu'avec les forces de l'orde qui l'oubliaient. En effet, elles ne se gênaient pas pour réclamer des services. Jaimie ne savait pas dire « non » et surtout pas à ces gens-là car ils l'avaient bien dépanné eux aussi. Puis, ils étaient dangereux. Alors, il ne fallait pas refuser de leur donner un coup de main sous peine d'avoir des problèmes. Tout cela, Jaimie n'en parlait pas. C'était comme cela... elle prenait sur elle et elle subissait les conséquences de ses actes passés. Présentement, elle remarquait que Cameron restait passionnée par son portable. Ce moment durait quelques secondes. Que se passait-il ? Elle devait attendre des nouvelles de quelqu'un. Jaim' ne répondait pas à la remarque sur le remède car elle le validait totalement. L'idée était plaisante. Puis, elle annonçait être fière de son amie. Il s'agissait d'une vérité. Cameron avait, elle aussi, bien changé. Elle paraissait plus assurée, épanouie, équilibrée. Elle se cachait derrière des sarcasmes mais elle possédait un cœur en or. Jaimie la connaissait assez pour l'affirmer.

Désolé je le dis haut et fort : Je suis Fière de Toi ! La brunette appuyait sur certains mots, avec un grand sourire. Elle appréciait taquiner son interlocutrice. Une équipe de choc, c'est certain, qui inspire la déception, peut-être, mais une équipe soudée ! Les filles évoquaient le testament du défunt. Je peux t'accompagner si besoin. A mon avis, tu t'inquiètes pour rien, ça va aller. Jaimie avait tendance à rassurer ses amis car elle ne voulait pas les savoir mal en point. Tu me dois rien du tout et ton père ne m'a jamais contacté à propos de toi... . Il m'a bien fait chier certes, mais... c'était parce que je faisais chier mon monde à l'époque. Ça fait au moins quatorze ans que je n'ai pas de nouvelles de lui et que j'en n'ai pas pris. Fallait-il être désolée de tout cela ? Non, Cam' serait sûrement rassurée. L'alcool arrivait à table et Ewart s'occupait de tout. Jaimie payerait le reste de la bouteille ou auquel cas, elle reverrait Cameron pour lui offrir autre chose. L'animatrice radio développait son parcours professionnel. C'est super cool ! Je suis contente pour toi, tu as trouvé ta voie on dirait ! Je peux t'écouter comment et à quelles horaires alors ? Il était important de soutenir ses amis. Ce lien était si précieux. Ensuite, Ewart se confiait sur ses préférences en matière d'amour : les femmes. Jaim' l'écoutait sans la juger. Tolérante, cela ne la choquait pas du tout. Cam' se relâchait petit à petit. Hétéro ou homo, le parcours est le même et il reste semé d'embûches. Je suis persuadée que tu trouveras, tu le mérites en tout cas. Les verres se vidaient doucement et l'ambiance devenait encore plus agréable. Je n'insiste plus mais c'est bien que tu puisses enfin être en accord avec toi-même et que tu n'aies plus un tyran près de toi pour te rabaisser. Tu es libre. Tu peux être qui tu veux. Ça doit te changer ? Même si ça fait longtemps que tout a évolué j'imagine. A la question de Cam', Jaim' soupirait. Ouais, ça fait au moins six ans. Il s'appelle Sam. On vient de se fiancer. Fin'... ce soir, on s'est disputé... et j'pense qu'il m 'en veux à mort. Je ne vais pas t'emmerder avec cela. Mais ouais j'ai quelqu'un. Ah ! Et ma sœur vit chez moi depuis quelques mois car elle vient de divorcer... quelle vie ! Elle terminait son verre cul sec pour accueillir le deuxième. Cam' s'attendait-elle à de telles révélations ?

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JAIMIE & CAMERON

Si on m’avait dit que je finirais assis dans un bar avec cette femme qui faisait partie de mon passée, le même passé que j’ai tenté de mettre derrière moi avec tellement de conviction et de force que je suis certaine que c’était mal saint selon l’avis d’un quelconque expert. Ce n’est pas quelque chose que je partage avec le premier venu, mais je vois toujours le psychologue que mes grands-parents ont choisi pour moi après que je suis allée m’installer avec eux. J’avais arrêté pendant presque une année d’aller la voir avant de finalement me rendre compte que c’était préférable pour ma propre santé mentale de continuer à avoir des rencontres quelques fois par mois. Il y a beaucoup de merde que je n’ai jamais pu dire à qui que ce soit sauf elle que ce soit sur mon enfance comme sur certains moments de ma vie d’adulte. Ça me stresse un peu de ne plus être à proximité avec tout ce que je vis en ce moment, j’aurais sans doute besoin de quelques bons conseils de sa part et aussi sans aucun doute des claques mentales que seule elle a toujours su me donner avec beaucoup d’effet. J’imagine que je vais pouvoir prendre une longue session avec elle une fois de retour à New York. Sauf que je ne sais pas du tout quand je vais être de retour. J’espère que je ne serai pas trop retenu longtemps. Je soupire en passant à mon boulot, mon appartement, mon chien… putain c’est un sacré bordel. Même mort, ce connard me fait grave chier dans ma vie de tous les jours.

Désolé je le dis haut et fort : Je suis Fière de Toi ! Une équipe de choc, c'est certain, qui inspire la déception, peut-être, mais une équipe soudée ! Je secoue la tête en riant légèrement. « On a toujours été la meilleure équipe dans ce domaine alors pourquoi changer ce qui fonctionne déjà. » Ça fait du bien de rire franchement avec quelqu’un devant qui je peux un peu plus me laisser aller sans avoir peur de mal me faire voir où autres conneries du genre. J’ai tellement l’impression qu’on me regarde chaque fois que je donne mon nom et ça ne risque pas d’aller en s’améliorant une fois rendu aux funérailles. Mais bon, j’y ferai face une fois rendu là. Je peux t'accompagner si besoin. A mon avis, tu t'inquiètes pour rien, ça va aller. Elle a sans doute raison, mais je ne peux m’empêcher de m’inquiéter quand même. « Je serais pas contre un peu de compagnie pour ça. Tu as sans doute raison, c’est probablement moi qui est trop parano… mais je ne sais pas j’ai juste un très mauvais sentiment à propos de toute cette histoire de testament. » Je ne peux pas m’empêcher de me sentir inconfortable à cette penser. J’ai du mal à rester immobile et mes mains jouent nerveusement avec mon verre. Tu me dois rien du tout et ton père ne m'a jamais contacté à propos de toi... . Il m'a bien fait chier certes, mais... c'était parce que je faisais chier mon monde à l'époque. Ça fait au moins quatorze ans que je n'ai pas de nouvelles de lui et que j'en n'ai pas pris. C’est au moins un soulagement pour moi de savoir qu’elle n’avait pas fait les frais après avoir été sans doute un peu trop impliquer durant notre adolescence dans mes disputes avec lui. « Ça me soulage, je ne vais pas le cacher. Il était tellement prêt à tout pour me retrouver selon mon grand-père que ça me faisait un peu peur pour le peu d’amis que j’avais. Et puis, c’est faux. Je te dois plus que tu ne le pense. Tu as été mon amie quand je n’avais personne et la seule personne qui me voyait pour qui j’étais. Tu m’as beaucoup aidé à l’époque. » Je lui offre mon sourire le plus sincère alors que je frappe doucement mon épaule avec la sienne.

Je ne vais pas cacher que le changement de sujet fait du bien et puis je suis contente de pouvoir parler de nos vies respectives est plaisant. C’est une conversation simple, banal qui est facile. C'est super cool ! Je suis contente pour toi, tu as trouvé ta voie on dirait ! Hétéro ou homo, le parcours est le même et il reste semé d'embûches. Je suis persuadée que tu trouveras, tu le mérites en tout cas. Ça n’avait pas été facile, je ne vais pas dire le contraire, mais encore une fois, je peux dire que je suis fière de moi et du coup je dois dire que je peux boire à ça. « J’ai fait le ménage et j’ai bossé pas mal sur moi-même. Je crois qu’on mérite tous quelqu’un à aimer et qui nous aime en retour. Non, ce n’est pas l’alcool qui parle. Je ne suis pas encore assez ivre pour ça. » Je lui dis ça juste avant de boire à nouveau alors que je finis de nouveau mon verre. J’attrape la bouteille pour me verser un autre verre, mais aussi remplir le sien qui n’est pas complètement vide, mais pas plein non plus. Je n'insiste plus mais c'est bien que tu puisses enfin être en accord avec toi-même et que tu n'aies plus un tyran près de toi pour te rabaisser. Tu es libre. Tu peux être qui tu veux. Ça doit te changer ? Même si ça fait longtemps que tout a évolué j'imagine. Je savoure l’alcool qui brûle dans ma gorge. « Je ne crois pas que ça soit une bonne idée de toute manière pour moi d’entrer dans une relation surtout pas ici si je retourne à New York après. Ma dernière copine était une garce et je préfère profiter de mon célibat pendant un certain. Quelques aventures et rencontres ne font jamais de mal à personnes. » Je lui fais clin d’œil à ses mots. Je ne suis pas du genre à sortir avec tous un temps de filles, surtout pas quand je suis déjà en couple, mais je ne vais pas cacher que je suis une femme qui aime parfois l’aventure du coup… vous voyez très bien ce que je veux dire par là n’est-ce pas. Ouais, ça fait au moins six ans. Il s'appelle Sam. On vient de se fiancer. Fin'... ce soir, on s'est disputé... et j'pense qu'il m 'en veux à mort. Je ne vais pas t'emmerder avec cela. Mais ouais j'ai quelqu'un. Ah ! Et ma sœur vit chez moi depuis quelques mois car elle vient de divorcer... quelle vie ! Je m’appuie sur mon poing alors que je l’écoute me parler de son copain ainsi que de sa vie avec un grand sourire, mais aussi avec un air qui se veut compatissant. Les disputes entre amoureux ce n’est jamais facile et j’imagine que ça explique le fait pourquoi elle est si ouverte à boire avec moi. « Hey, si tu veux parler, je suis là. Ça fonctionne dans les deux sens chérie. » Je lui fais un clin d’œil au surnom, puis je continue. « J’aimerais vraiment que tu me parles de ce Sam, et malgré la dispute, j’espère que des félicitations pour les fiançailles ne sont pas déplacer. Après six ans, s’il t’aime vraiment, vous passerez par-dessus votre dispute. Tu en vaux la peine Jaimie, ne l’oublie pas ok? » Je ne suis pas la meilleure pour les discours d’espoir, mais bon j’essaye quand même.

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CAMERON & JAIMIE

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Les filles s'entendaient à merveille. Rien n'avait changé avec les années. Pourtant, elles s'étaient quand-même perdues de vue. Leur complicité ne fanait pas. C'était une réelle chance ! Cameron ne vivait pas dans le coin mais le contact était repris. Elles pourraient se donner des nouvelles et tenter de se voir de temps en temps. Leur lien ne changeait pas. D'ailleurs, elles philosophaient sur leur situation. Leur conclusion était plutôt drôle bien qu'ironique. Elles se savaient mal vues de la communauté pour des raisons différentes. Elles se soutenaient. Jaimie Langford avait su modifié son image. Cameron non, pas présente à RD : les gens la voyaient encore comme le vilain petit canard. Elle pourrait se défaire de cette image. Or, personne ne la reconnaissait avec sa nouvelle apparence. Présentement, Jaim' proposait d'accompagner son amie à la lecture du testament de son père. Ewart craignait un peu ce moment. Elle acceptait le soutien de son interlocutrice. On verra bien, je serai là avec toi. Ah... j'y pense, pour la maison... si tu veux la vendre vite, mes parents peuvent t'aider. Tu connais leur réputation, elle n'est plus à prouver. Elle va vite partir. Ça t'évitera un souci en plus. Ils t'appréciaient. Jaimie gardait le sourire. Cam' l'interrogeait sur ses liens avec son géniteur décédé. Elle se demandait s'il était passé par Langford pour la retrouver. La petite brune lâchait la vérité : non. Cameron était soulagée. Elle l'affirmait à l'instant. Il a du faire le nécessaire mais il ne t'a jamais retrouvé. Alors... tu étais trop bien cachée. C'était comment la vie sans lui ? La suite la touchait. J'aime repenser à ce passé commun. Dire que j'étais attirée par le garçon que tu semblais être. Tu me plaisais et toi, par respect, tu m'as dit la vérité et j'ai découvert une jeune femme merveilleuse. Je suis fière de t'avoir comme amie. Je t'ai soutenu et je le referai car tu le mérites et tu es mon amie. Je t'ai toujours apprécié, ça ne changera pas. La bonne entente existait ainsi qu'une belle complicité. Cameron n'avait pas été présente lors des lourdes épreuves vécues par Jaimie mais cette dernière ne lui en voulait pas. Ewart était partie alors elle ne pouvait rien faire. C'était la vie. La discussion devenait plus légère et les verres se vidaient. Cela permettait aux filles de se relâcher un peu. Les rires explosaient. C'est bien dit ! Tu es philosophe ce soir. Cam' avait raison et elle méritait de trouver l'amour. Jaimie lui souhaitait tout le bonheur du monde. Cette femme avait connu pas mal d'épreuves. Il était temps pour elle de pouvoir savourer des bonnes choses. Ewart remplissait de nouveau les verres. Jaimie n'avait pas terminé le sien, il en restait un peu. Au milieu du deuxième, elle savait que la tête commencerait à lui tourner. Ses perceptions de son environnement se modifiaient légèrement. Les effets de l'alcool débitaient leur course. Langford buvait moins qu'avant. Elle supportait moins l'alcool fort. Elle possédait un petit gabarit. Cela jouait aussi. Elle se fichait d'être saoule devant une amie. Celle-ci évoquait sa dernière histoire d'amour. Elle était tombée sur une mauvaise personne. Alors, elle ne désirait plus se poser, juste profiter. Elle avait bien raison. Faut s'amuser ! Je comprends ta décision après ton vécu. C'est raisonnable. Jaimie s'exprimait aussi sur son couple. Merci, ça va. Cameron se montrait adorable. C'est gentil ! Il bosse aussi dans le social. On est assez fusionnels mais là, cette dispute a été trop loin. Il a un jugement sévère sur mes actes. J'sais pas si je vais le pardonner... ça passera. Se reprenait-elle. Tu sais que je vois encore Pya ? Ma meilleure amie. Elle est géniale, elle est maman d'une petite fille. C'est toujours une perle, tu te souviens d'elle ? Pya Fuller.

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JAIMIE & CAMERON

Je n’ai jamais eu beaucoup de chance jusqu’au jour où j’ai décidé de prendre en main mon destin une bonne fois pour tout en m’éloignant de ma ville natale et de toute ce que j’avais jamais connu dans ma vie. Je me souviens être partie avec le stricte minimum, mais surtout avec aucun souvenir en lien avec mon père. Rien du tout. J’avais complètement abandonné tout ce qui me rappelait cet homme horrible derrière moi et j’avais fermé un chapitre douloureux de ma vie. J’espérais bien entendu à l’époque ne plus jamais avoir un lien avec lui. En grandissant, je me suis dit que j’étais stupide parce que je voulais pouvoir reprendre contact avec le peu de personnes que j’appréciais come Jaimie. On verra bien, je serai là avec toi. Ah... j'y pense, pour la maison... si tu veux la vendre vite, mes parents peuvent t'aider. Tu connais leur réputation, elle n'est plus à prouver. Elle va vite partir. Ça t'évitera un souci en plus. Ils t'appréciaient. Mon estomac faut un saut à nouveau quand je pense à mon rendez-vous avec le notaire qui est à venir. « Merci. Je ne veux pas faire venir mes grands-parents de New York pour ça. J’imagine que c’est une autre chose que je vais devoir faire, me débarrasser de cette fichue maison. » Je me rends compte que j’aurais pu l’appeler ou j’aurais dû prendre sur moi parce qu’elle avait eu son lot de mauvais moments dans les dernières années. Mon plus grand regret, mais ça je l’ai déjà clairement souligné. Parfois, la vie vous offre des choix que vous pensez prendre parce que vous devez prendre soins de vous avant tout. C’est ce que j’ai fait quand je suis resté à New York et que j’avais gardé le silence pendant toutes ses années. Je ne peux pas changer le passé, mais je peux faire en sorte que le futur soit mieux de bien des manières. Il a du faire le nécessaire mais il ne t'a jamais retrouvé. Alors... tu étais trop bien cachée. C'était comment la vie sans lui ? Je ne peux m’empêcher d’avoir un rire amer parce que je sais que ce n’est pas tout à fait vrai. Au final, il savait où je me trouvais parce que l’hôpital m’ont très facilement contacté pour m’annoncer sa mort. « Il savait comment me contacter, alors quelque chose me dit qu’il savait où je me trouvais. Ça me donne froid dans le dos de le savoir maintenant. J’imagine que comme je n’étais plus une enfant, il ne pouvait plus me contrôler comme avant alors il a laissé tomber tout simplement. » Je soupire avant de poursuivre pour répondre à sa question. « C’était… tout simplement le pied. Mes grands-parents, les parents de ma mère, m’ont toujours soutenu. Ils ont été les parents que j’avais toujours voulu avoir. Ça m’a fait manquer ma mère. » J’avais d’ailleurs pu finalement savoir qui était la femme qui m’avait mis au monde. Elle n’était plus qu’un vague fantôme qui me valait des cries chaque fois que je posais des questions sur qui elle était. Ma grand-mère parlait d’elle avait tellement d’amour dans les yeux. Toutes ses histoires sur elle m’ont donné une belle image de ma mère. Je me suis aussi senti très proche d’elle.

J'aime repenser à ce passé commun. Dire que j'étais attirée par le garçon que tu semblais être. Tu me plaisais et toi, par respect, tu m'as dit la vérité et j'ai découvert une jeune femme merveilleuse. Je suis fière de t'avoir comme amie. Je t'ai soutenu et je le referai car tu le mérites et tu es mon amie. Je t'ai toujours apprécié, ça ne changera pas. Je souris à la mémoire de ses souvenirs de notre adolescence en commun. J’appuie ma tête contre mon poing alors que je la regarde avec un sourire en coin, mais aussi un air nostalgique. « Quand je repense à notre passé commun, je me dis que j’aurais dû comprendre à l’époque que je préférais les femmes. Quoi ? Ne me regarde pas comme ça. Tu as toujours été, enfin tu es une très belle femme comment j’aurais pu rester de marbre. J’imagine que c’est pourquoi je devais absolument te le dire. Je ne voulais pas que tu sois déçue en réalisant que je n’étais pas la personne que tu voulais au final. Je n’aurais pas pu vivre avec ma conscience surtout que tu étais la première personne qui semblait vraiment se soucier de moi à l’époque. » Je soupire en laissant tomber ma tête sur le comptoir. Il faut croire que ces retrouvailles ne sont pas que pour renouer. Je n’étais pas vraiment sous l’influence de l’alcool. Il en fallait beaucoup plus pour que je sois affecté ou en état d’ébriété. La conversation continue et pour une fois, je montre un peu à ma vieille amie que j’ai quand même grandit. C'est bien dit ! Tu es philosophe ce soir. Et oui, je peux faire preuve d’un peu de philosophie moi aussi! Ce n’est pas mon point fort, mais quand même. Je décide de simplement boire sur ces bonnes paroles en me disant que si je voulais pouvoir continuer la conversation, je vais devoir ralentir sur l’alcool… mais d’un autre côté, je veux sentir tout le poids sur mes épaules disparaître. Merci, ça va. C'est gentil ! Il bosse aussi dans le social. On est assez fusionnels mais là, cette dispute a été trop loin. Il a un jugement sévère sur mes actes. J'sais pas si je vais le pardonner... ça passera. Je me sens sincèrement mal pour elle. Quand on aime vraiment une personne et qu’on se dispute … les histoires d’amours ne sont jamais faciles, jamais. « Ça l’air d’être pas un mauvais type alors… je te souhaite donc que vous puissiez mettre tout ça derrière vous. Parfois on porte des jugements durs dans un premier abord, mais avec du recul on réalise ce qu’on a dit. Si vous êtes ensemble depuis 6 ans, ça vaut la peine de se battre. Et puis, si tu as besoin d’un endroit pour passer la nuit, j’ai toute la place du monde. Je dois t’avouer que je ne veux pas être seule dans cette foutu maison non plus donc… » Je prends mon verre pour le boire lentement. La conversation prend un nouvelle tournure et Jaimie me renseigne sur une autre connaissance qu’on a en commun toutes les deux. Tu sais que je vois encore Pya ? Ma meilleure amie. Elle est géniale, elle est maman d'une petite fille. C'est toujours une perle, tu te souviens d'elle ? Pya Fuller. Je ne suis pas vraiment surprise de savoir qu’elle voyait sa meilleure amie de l’époque. Elles étaient très proche déjà quand nous étions jeune et puis Pya pouvait être difficile à oublier comme j’avais peux d’amis. « Comment l’oublier, si je me souviens bien tu me traînais de force pour la rejoindre. Je ne suis pas surprise que vous soyez toujours en contacte toutes les deux. Wow, maman, vraiment? J’ai vraiment manqué un tas de truc. Va falloir que tu nous remettes en contact avant que je ne reparte. Ça serait sympa de retrouver les quelques amis d’autre fois. » Le temps passe vite c’est fou. J’ai du mal à la réaliser pleinement alors qu’elle me dit que Pya est maintenant maman.

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Cameron Ewart remerciait son interlocutrice car cette dernière acceptait de l'accompagner lors de la remise du testament. Jaimie Langford ne voulait pas paraître envahissante. Elle souhaitait juste soutenir une vieille amie. A l'entente de ces remerciements, la petite brune souriait. Cam' précisait qu'elle ne désirait pas impliquer ses grands-parents. Elle était prévenante avec eux. Jaimie évoquait la vente de la maison et la possible aide de ses propres parents. Ces requins de l'immobilier étaient tellement connus, que les ventes à leurs côtés, se réalisaient rapidement et efficacement. Ewart serait-elle intéressée ? Sûrement, cela lui éviterait un souci de plus et surtout, elle pourrait tourner la page. En tout cas, elle précisait bien le fait que son père savait où elle se trouvait. C'était pour cela qu'il ne sollicitait pas tellement ses anciens camarades pour obtenir des réponses. Cameron avançait des hypothèses.

On ne le saura jamais. Le principal, c'est qu'il n'est pas revenu t'embêter et que malgré ce passé, tu as eu la chance de refaire ta vie et de la jouer différemment. Langford souhaitait en savoir plus sur la vie de Cam' sans la présence de son père. Cette dernière exprimait un bien-être. C'est une bonne chose, tu as trouvé un équilibre.

L'animatrice radio évoquait le manque de sa vraie mère. Elle en parlait rarement alors cet aveu était étonnant bien qu'enrichissant. Heureusement, elle avait connu l'amour de ses grands-parents. Cela représentait beaucoup pour elle. Cameron semblait plus équilibrée. Présentement, Jaimie osait évoquer leur passé commun, leur rencontre. Tout partait d'un coup de cœur. La brunette avait eu des sentiments pour le jeune garçon de l'époque. Par respect, Ewart lui avait tout avouer : elle était une fille. Hétéro, Jaimie avait apprécié le geste et leur amitié était née. Elle faisait que évoluer malgré une longue séparation. Plus jeune, cela aurait pu donner une expérience de vie car qui savait réellement s'il était hétéro, homo, ou bi ? Cette non exploitation de cette histoire avait confirmé le choix de Langford : elle aimait les garçons, les hommes. Les confessions de Cameron touchaient son interlocutrice. Les bons sentiments étaient de mise. L'instant était agréable et convivial, la nostalgie prenait le dessus.

Merci. Dans sa tête, voilà ce qui résonnait : « J'suis pas une belle femme, j'suis juste quelconque, voire sans intérêt tu sais » mais impossible de partager sa réellement pensée. J'ai apprécié ton geste. Tu aurais pu faire semblant, jouer un jeu, me mentir et profiter de la situation mais rien... la preuve que tu es grave humaine et que franchement, tu méritais d'avoir des ami(e)s. Je suis fière de ce lien qui nous unie et de ces souvenirs partagés. En tout cas, fille ou garçon, tu restes canon. Puis la conversation se détournait vers un autre sujet : les amours. Jaimie s'était disputée avec son fiancé, Sam. Elle osait en parler avec Cameron, l'alcool libérait la parole. Merci, tu as raison. Et... ok pour ce soir, j'te remercie. J'veux pas rentrer. Au moins, on s'aide mutuellement. Je ne veux pas être avec Sam et tu ne veux pas être seule dans cette maison. Alors... tout est ok. Elle souriait. Le sujet Pya arrivait aussi sur la table, Ewart ne dissimulait pas sa surprise. Pas de souci, on organisera ça. Elle risque de ne pas te reconnaître, comment on va faire ? L'atmosphère était détendue, un type s'approchait des filles. Toi, il s'adressait à Cameron, j'te paie un verre ma belle. Tu bois quoi ? J'peux m'installer avec vous ? J'aimerai apprendre à te connaître, t'es trop canon, et ta pote ne se gênera pas pour me donner des anecdotes croustillantes sur toi. J'ten dirai sur moi chérie, ça te dit ? Jaim' ne pouvait s'empêcher de rire, ce type était lourd et naze en technique de drague.

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JAIMIE & CAMERON

Je ne voulais pas me retrouver de nouveau seule dans cette maison. J’avais déjà commencé à faire des boîtes et vider la chambre de mon père afin d’aller porter ses vêtements ou autres conneries du genre au centre d’entraide de la ville. Je me dis que t’en qu’à vendre la maison aussi bien la vendre avec tous les meubles à l’intérieur de toute manière je ne voulais rien ramener de ce qui se trouvait à l’intérieur de celle-ci. Je voulais cependant fouiller un peu plus afin de trouver les quelques objets qui avait appartenu à ma mère avant sa mort. Je savais que mon père avait au moins gardé une boîte à bijoux dans lequel se trouvait son alliance de mariage et autres objets qui étaient important pour elle. Je l’avais vu une fois en possession de celle-ci. Quand j’avais osé demander ce que c’était… je m’étais pratiquement retrouver en bas des escaliers au premier étage pour l’avoir suivi ainsi qu’observer sans qu’il ne me donne le droit d’être dans la chambre des parents. J’en ai encore un goût amer dans la bouche quand je me souviens à quel point il ne voulait jamais parler d’elle. Ça douleur était devenu de la colère depuis si longtemps que le seul moyen pour lui de l’exprimer avait été de la laisser sortir sur la personne la plus proche, c’est-à-dire moi malheureusement. On ne le saura jamais. Le principal, c'est qu'il n'est pas revenu t'embêter et que malgré ce passé, tu as eu la chance de refaire ta vie et de la jouer différemment. C'est une bonne chose, tu as trouvé un équilibre. Je ne me sens pas pour autant rassurer par le fait qu’il savait où je me trouvais ou tout du moins comment me contact vu que j’avais été la première personne à être mit au courant. Je me souviens que je me trouvais dans mon bureau à la station quand mon téléphone avait sonné. Je sais que je vais avoir des questions à poser à gauche et à droite. C’est inévitable si je veux pouvoir tourner la page. « Tu as sans aucun doute raison là-dessus. J’imagine qu’avoir une vie stable avec des gens qui savait être des parents m’a donné l’équilibre dont j’avais besoin pour grandir. » Même si je dis ça, j’ai bien l’intention de regarder d’un peu plus prêt comment ils avaient mon numéro. Je dois le savoir sinon je vais sans arrêt me le demander.

Les souvenirs de notre passés sont agréable à parler. Je n’avais jamais eu le privilège de m’asseoir avec une amie pour parler du passée sur une note joyeuse. À New York, je m’étais fait bon nombre d’amis, je ne vais pas le caché, mais personne ne connaissaient vraiment toutes les facettes de qui j’étais. Je n’avais jamais raconté ce que mon père m’avait fait subir enfant et adolescente. C’est sympa de parler librement. Merci. Je hausse les épaules ne comprenant pas trop pourquoi elle me remercie de lui dire tout simplement la vérité. Pendant longtemps, j’avais repassé encore et encore certain moment entre nous avant que je lui dise que j’étais en fais une fille. Est-ce que j’avais apprécié le pseudo flirte maladroit d’adolescent entre nous, oui, je ne vais pas le nier… mais je n’avais pas le cœur à lui faire croire au mensonge parce que je crois que j’avais le béguin aussi pour elle. Je ne voulais pas que la première personne avec qui je sors vive avec un mensonge. J'ai apprécié ton geste. Tu aurais pu faire semblant, jouer un jeu, me mentir et profiter de la situation mais rien... la preuve que tu es grave humaine et que franchement, tu méritais d'avoir des ami(e)s. Je suis fière de ce lien qui nous unie et de ces souvenirs partagés. En tout cas, fille ou garçon, tu restes canon. Je me sens un peu rougir face à autant de compliment de sa part. Je glisse donc mon bras autour de ses épaules et l’attire dans un câlin parce que je me sens comme je lui dois pour dire de telles choses. Ça me touche. Je pose ma joue sur le haut de sa tête et commence à parler. « Tu me faisais sentir en sécurité, pas seule. Ma vie était un mensonge sur tous les plans, je ne pouvais pas supporter d’être avec quelqu’un qui voulait sortir avec moi et que ça aussi ça soit un mensonge. Je n’ai jamais regretté de te l’avoir dit ce jour-là. Jamais. » Je m’éloigne alors en lui adressant un sourire d’excuse quand je réalise que quelque larmes ont coulé. Je les enlève rapidement de mon visage. « Si tu continues à dire comment je suis canon, je vais penser que tu as toujours un trucs pour moi Langford. Pas que ça me déplaise parce que yahou, mais je ne fais pas dans les femmes fiancées malheureusement. Une fois m’a suffi. » Comme toujours, j’essaye d’alléger le moment en disant quelques conneries et en faisant un sourire qui est une peu précaire.

Je reprends finalement ma place sur mon siège après un moment à m’assurer que mon maquillage n’est pas complètement gâcher après verser ses quelques larmes. Invité Jaimie a rester avec moi dans l’ancienne maison de mon père me semble être logique surtout quand elle me dit s’être disputé avec son mec. Merci, tu as raison. Et... ok pour ce soir, j'te remercie. J'veux pas rentrer. Au moins, on s'aide mutuellement. Je ne veux pas être avec Sam et tu ne veux pas être seule dans cette maison. Alors... tout est ok. Je hoche doucement la tête. « Ne me remercie pas, je suis loin d’être une pro et mes conseils sont généralement assez merdique en fait… Et puis, si tu ne veux pas partir demain non plus je n’ai aucun problème à partager la maison le temps que j’y suis. Cette endroit me donne la nausée quand j’y suis seule alors… autant donner un toit à qui en a de besoin. » Ma rencontre avec Hunter quelques jours plus tôt alors que je venais tout juste d’arriver dans la maison m’avait d’ailleurs fait réaliser à quel point j’avais peur d’y être seule en général. Je sais que c’est idiot, mais chaque fois que je fermais la porte et était accueillis par le silence de la maison, j’avais un très mauvais sentiment qui me parcourais. J’étais sans aucun doute trop sensible ou légèrement parano. Un des deux ou les deux possiblement qui sait. Pas de souci, on organisera ça. Elle risque de ne pas te reconnaître, comment on va faire ? Je ne peux m’empêcher de soupirer au fait que j’allais devoir expliquer à Pya le fait que je n’avais jamais été un mec. Je me frotte le visage, puis prend une gorgé de mon verre avant de lui répondre. « Aouis, c’est un problème, mais hey je peux juste lui dire que j’ai jamais été un mec. Ce n’est pas comme si c’était un mensonge après tout. Tu crois que je devrais aussi mettre une petite annonce dans le journal comme ça tout le monde serait au courant et j’aurais pas à répéter mon histoire dix mille fois ? » J’avais pris un air qui était sans aucun doute trop dramatique en disant ça, mais bon je voulais faire revenir les rires dans notre conversation et mettre de côté ce qui venait de se passer. Je n’avais pas passé un aussi bon moment depuis longtemps il faut dire.

Mais comme toujours, il faut qu’un trou du cul vienne tout foutre en l’air. Avant même qu’il ouvre sa bouche, je sais que ça va être un désastre. Toi, j'te paie un verre ma belle. Tu bois quoi ? J'peux m'installer avec vous ? J'aimerai apprendre à te connaître, t'es trop canon, et ta pote ne se gênera pas pour me donner des anecdotes croustillantes sur toi. J'ten dirai sur moi chérie, ça te dit ? Je le regard avec un air clairement dégoûter de son approche, puis je me tourne vers Jaimie et roule des yeux avant de reporter mon attention sur l’homme tout en m’éloignant de lui. « Non. Franchement, si tu abordes toutes les femmes comme ça, elles ne vont jamais te dire oui. De toute manière, tu as plus de chance avec ta main droite qu’avec moi. Maintenant, on avait une conversation si tu pouvais aller baver ailleurs ça serait sympa, je n’ai pas emporté mon imperméable. » Alors que je lui répondais sur un ton glaciale avec un sourire plus faux que les seins de Pamela Anderson, je m’étais préparé à ce que ses deux cellules finissent par comprendre que je l’insultais. Il a mis un moment, mais j’ai tout de suite vue son visage se tordre de colère alors qu’il se mettait debout. Manque de bol pour lui, je me suis aussi lever et il se trouvait que j’étais de la même grandeur que lui voir légèrement plus grande ce qui fit en sorte qu’il semblait moins vouloir gueuler soudainement. « Écoute bien du con, tu n’as pas été invité alors tu vas te casser avant que je te casse un truc. Compris ? » Et maintenant on se retrouve dans un défi de regard intense que je n’ai pas l’intention de perdre. J’ai de l’alcool dans le sang ainsi que beaucoup de nervosité qui ne demande qu’à sortir alors s’il veut se battre, je suis partante pour. Je peux sentir un drôle de picotement le long de ma nuque. Je m’approche légèrement plus proche de lui. « Alors, tu attends quoi ? » Je n’aime pas me battre, mais je déteste encore plus qu’un con comme lui pense qu’il a tous les droits.

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Hello my old friend

Jaimie Langford tentait de rationnaliser la situation de Cameron Ewart. En quittant son père, elle avait trouvé une vraie famille, un réel équilibre. Il fallait se concentrer sur ce point. Cam' acceptait cette conclusion. La jeune femme avait bien changé. Physiquement, elle assumait sa féminité. Ewart paraissait assurée, épanouie, et bien dans sa peau. Elle possédait une vie sociale avec un bon travail. Elle était sûrement plus entourée que par le passé. Elle ne dissimulait pas ses orientations sexuelles. Cameron s'était construite en dehors de son père. Cette homme était décédé. Sa fille pouvait enfin tirer un trait sur le passé. Bien-sûr, les souvenirs et les mauvais traitements resteraient à jamais gravés dans sa mémoire mais ils se situaient loin derrière elle. Cameron avait effectué du chemin. Elle pouvait être fière d'elle comme son amie l'était. Présentement, les deux amies évoquaient l'évolution de leur lien. Une anecdote phare ressortait : Jaimie était attirée par le garçon que Cam' semblait être à l'époque. Des éléments avaient attiré l'adolescente : son physique, ses yeux plus particulièrement, ce côté mystérieux... . Cameron avait tout avoué à Langford pour éviter une méprise : elle était une fille. Puis, une amitié forte s'était installée. Jaimie soutenait Cameron qui vivait une situation très catastrophique chez elle. Cette dernière était partie sans crier gare. Langford ne lui en voulait pas du tout. Elle préférait admirer le résultat de cette distance : Cam' abordait un bon équilibre. A l'instant, Jaim' partageait sa pensée et son retour sur tout cela. C'était agréable. D'ailleurs, Cameron n'hésitait pas à passer son bras autour des épaules de son amie et de l'attirer vers elle pour lui faire un câlin. La nostalgie était présente et les bons sentiments également. Le geste de l'animatrice radio se voulait amicale et attentionnée. Jaimie la laissait faire. L'instant était chaleureux. Le partage existait. Langford écoutait son interlocutrice.

Tu as bien fait. Ton honnêteté a payé. Je continuerai à te soutenir même si maintenant tu es libérée de ton calvaire. Cameron s'éloignait, le visage emprunt de larmes. Les confessions n'étaient pas toujours simples à assumer et la nostalgie imposait parfois ce motif. Jaimie était touchée par l'humanité dégagée par son amie. La suite la faisait sourire, même rire. Tu ne perds pas le Nord, toi ! L'atmosphère était détendue. Cameron proposait à Jaimie de dormir dans la maison familiale. Celle-ci acceptait avec grand plaisir. C'est cool de ta part, j'ai besoin de temps loin de chez moi. Je serai ravie de passer des moments avec toi. Les filles s'entraidaient bien. Elles évoquaient les retrouvailles avec Pya Fuller. Ewart faisait preuve d'humour, comme souvent. J'pense pas que c'est nécessaire. Rire. L'honnêteté paie toujours comme je le dis, alors Pya comprendra. Elle est tolérante Sur le coup, elle risque d'être un peu choquée mais surtout heureuse de te revoir. .Soudainement, un type venait les dérangeait. Il était gras, pas spécialement beau, plutôt alcoolisé. Il se permettait de draguer Cam' avec une technique bien pourrie. La trentenaire le cassait directement. Elle ne craignait rien. Jaimie était morte de rire. Le type paraissait vexé, voire en colère. Il se levait, Cameron aussi. Allaient-ils se battre ? Langford riait moins. Ewart provoquait le type qui ne se laissait pas démonter facilement. Il y avait du public. Cela faisait beaucoup et il était alcoolisé comme expliqué plus tôt. Alors, il s'exprimait. Tu me dois le respect Pé***** ! Il la poussait violemment pour la faire tomber au sol. On te dit que tu es canon, que tu plais, qu'on te paie un verre et toi : tu déclines l'invitation aussi sèchement ! Tu te prends pour qui ?!!! Il s'approchait d'elle pour lever la main... . Jaimie était choquée. Elle ne pouvait pas utiliser sa force pour aider Cameron car elle n'en avait pas et aussi elle ne pouvait pas user de son don car il n'était pas question que tout le monde le sache. Alors, elle criait. Aidez-là ! Mon amie a besoin d'aide, ce type l'agresse ! Si personne ne réagirait, elle s'en prendrait au type aussi. Elle se ficherait de ne pas faire le poids.

codage par LaxBilly.

[FB] HELLO MY OLD FRIEND

JAIMIE & CAMERON

La soirée se passe bien. Ça fait presque deux semaines que je ne me suis pas senti aussi détendu. Avec l’annonce de la mort de mon père, les discussions intensives avec mes grands-parents sur le pourquoi je devais venir seule ainsi les préparatifs pour revenir en ville en plus de me retrouver dans ma maison d’enfance, je n’avais pas eu grand temps pour vraiment respirer un bon coup. Je ne vais pas caché que j’aime bien boire un verre de temps en temps seul en regardant la télé ou les étoiles, mais je suis bien souvent plus une personne qui préfère boire avec d’autre gens ou dans un bar tout du moins. Boire seule dans le noir de ma maison me rappelait trop que mon cher papa avait l’habitude de le faire alors qu’il rentrait du boulot. Je faisais bien souvent tout mon possible pour ne pas le croisé après 21h parce que je savais qu’il devait être pas loin de bourrer surtout s’il était sorti avant avec quelques collègues. Après un certain temps, me cacher dans ma chambre ne suffisait pas… donc je me cachais dans celle de Jaimie sans que ses parents ne soient au courant parce que bon tout le monde pensait que j’étais un mec du coup ça le faisait moyennement. Enfin bref, j’avais eu les nerfs pendant un certain temps. J’étais heureuse que la pression soit maintenant à moitié tomber alors que je discutais paisiblement avec ma vieille amie. Ça me faisait du bien, beaucoup de bien.

Tu as bien fait. Ton honnêteté a payé. Je continuerai à te soutenir même si maintenant tu es libérée de ton calvaire. J’ai lu quelques part qu’on sait qui sont nos vrais amis quand on se retrouve dans la pire situation possible et qu’ils restent malgré tout à nos côté. Ce bout de femme, je le dis avec tout l’amour fraternel que j’ai et aucune méchanceté bien entendu, était sans aucun doute la meilleure amie que j’aurais pu avoir durant mon adolescence vu les circonstances. Je lève mon verre. « Et bien, ça m’a donnée une vraie amie alors pour une fois, vive l’honnêteté et bonjour le soutient collectif. » Je lui fais un clin d’œil alors que je vide mon verre, mais je ne le remplis pas à nouveau me disant qu’une petite pause s’impose, sans vouloir faire de mauvais jeux de mots, niveau alcool. Tu ne perds pas le Nord, toi ! J’éclate d’un rire léger alors que je souris à pleine dents. « Moi, jamais de la vie! Enfin, avec quelques verres de plus, on reparlera du nord. » Je me sentais presque sur un petit nuage et je savais que la boissons commençait réellement à me frapper. Je me dis donc que c’était assez judicieux de ma part de me calmer alors qu’on continuait de discuter toutes les deux de nos vies ainsi que de certaines personnes qu’on avait connu par le passé. C'est cool de ta part, j'ai besoin de temps loin de chez moi. Je serai ravie de passer des moments avec toi. Comme si je ne pouvais pas profiter de la situation pour l’avoir avec moi dans cette fichue maison. En bout de ligne, je me sens plus gagnante dans toute cette histoire qu’elle et ça me met presque mal à l’aise d’une certaine manière. « T’en que je suis là, que ce soit dans cette maison ou ailleurs, tu seras toujours la bienvenue sous mon toit. Et puis, j’ai besoin de quelqu’un avec qui me moquer ouvertement des vieilles photos de mon père et de son horrible choix de coiffures. » Je lui offre un autre sourire malicieux parce que c’est quelques choses qu’on avait si souvent fait par le passé. Je pouvais dire ce que je pensais de cet homme sans avoir peur quand je me trouvais avec elle. C’était très libérateur fois dire d’avoir la chance de dire son opinion haut et fort sans conséquence de ce faire baffer. J'pense pas que c'est nécessaire. L'honnêteté paie toujours comme je le dis, alors Pya comprendra. Elle est tolérante Sur le coup, elle risque d'être un peu choquée mais surtout heureuse de te revoir. Elle n’a pas tort la dessus. Je ne vois pas franchement pourquoi je devrais mentir plus longtemps et puis je dois aussi avouer que je me fou un peu beaucoup de l’opinion général de la population de cette ville à mon encontre. Je ne vois donc pas pourquoi je devrais me faire chier alors que l’histoire est assez simple même si je sais que des gens vont quand même trouver le moyen de raconter n’importe quoi en bout de ligne. Dans une petite ville c’est bien souvent difficile de garder des choses secrètes, oui, mais il est aussi très facile de faire en sorte que les gens meurent avec leurs secrets. « Alors va pour la vérité pure et dure. Si tu dis qu’elle va comprendre, je te fais confiance après tout tu la connais bien mieux que moi de toute manière. Je fais confiance à ton jugement. »

Et puis fallait que tout tourne mal soudainement alors que tout allait bien. Fichu karma à la con si vous voulez mon avis. Je n’ai pas de chance. Chaque fois que je suis tranquille dans un endroit comme un bar à ne rien demander à personne, il faut qu’un mec comme lui viennent casser l’ambiance et le plaisir de tout le monde. Je n’ai jamais eu beaucoup de sympathie et encore moins de patience pour ce genre de mecs lourds qui pensent qu’après six bières c’est une très bonne idée de venir aborder une pauvre fille qui ne là sans aucun doute même pas remarquer avant qu’il ne vienne dans sa direction. C’est pourquoi je ne suis pas du tout tendre avec lui. Je peux sentir que je suis peut-être allé un peu trop loin, mais j’ai moi aussi de l’alcool dans le corps et je déteste me faire aborder de la sorte par quelqu’un. Je n’y peux rien, mon impulsivité naturel ressort aussitôt. Bien entendu, au lieu de tout simplement s’écraser et partir, il décide de très mal le prendre. Tu me dois le respect Pé***** ! Je me retrouve soudainement au sol et cette fois c’est moi qui voit rouge parce que ce genre de geste à toujours eu tendance à déclencher de très mauvais souvenir pour moi. Je revois mon père qui me faisait la même chose encore et encore alors que je ne pouvais pas me défendre. Maintenant je peux me défendre et je ne vais surtout pas me laisser faire par ce sale con de première. On te dit que tu es canon, que tu plais, qu'on te paie un verre et toi : tu déclines l'invitation aussi sèchement ! Tu te prends pour qui ?!!! Je suis de nouveau sur mes pieds en moins de deux. Je suis presque certaine d’entendre Jaimie demander de l’aide, mais c’est comme si je me trouvais maintenant sous l’eau et que le son ne me parvenait pas très bien. Je peux sentir le picotement familier dans mon cou qui se répand petit à petit dans tout mon corps. Je me suis tellement relever vite qu’il ne me voit même pas venir quand je l’attrape par la chemise. Surpris, il n’oppose que très peu de résistance quand je le pousse vers la porte du bar. N’ayant pas envie de me faire arrêter pour avoir brisé des meubles, je me dis que le mieux est de continuer dehors. Personne ne va intervenir comme ça.

Je sens à peine le vent froid quand il me frappe alors que je sors du bar. L’homme se remet debout t’en bien que mal et titube assez loin de la porte alors que je le suis avec les poings fermés. Après un moment à être sonner, il semble reprendre ses esprits. La surprise quitte totalement son visage pour se tordre dans une expression de colère alors qu’il se jette sur moi. Cependant, je suis prête cette fois et je suis solide sur mes pieds. « Espèce de sale g***e ! Tu penses qu’une nana comme toi me fait peur peut-être? Je vais te faire me supplier et après tu vas me prendre parce que c’est ce que les pu**s dans ton genre font le mieux. » Ces mots ont déclencher une colère sans fin en moi. J’ai complètement perdu la carte, mais pire encore, j’ai perdu le peu de contrôle sur ma force que j’avais. J’ai toujours était plus forte que la plus part des gens et mon grand-père m’a toujours dit que c’était une chose que je devais faire attention. Mais là, je m’en fou. Alors que ce type vient pour me frapper, j’attrape son poing et je le tort comme si de rien n’était. Je peux entendre le bruit des os de ses doigts se fissurer en même temps que ceux de son poignet alors qu’il hurle soudainement à l’agonie. Malgré tout, je reste de glace face à la douleur que je lui cause. Je le regarde droit dans les yeux. « Je vais m’assurer que tu ne puisse plus jamais lever la main sur qui que ce soit dans une futur proche ou lointain. » Je sens qu’il me frappe au visage, mais je ne ressens rien sur le coup. Je suis bien trop concentrer à faire en sorte qu’il apprenne la leçon. Je le pousse avec assez de force pour qu’il soit projeté sur la seule voiture du coin. Malgré qu’il soit sonné par le coup, il se remet debout en tenant son poignet et tente avec beaucoup de mal de monter dans la voiture qui semble être la sienne. Il a peine le temps de refermer la portière que je suis à son niveau. Il ne me faut aucun effort pour arracher la portière ce qui le fait crier comme un bébé. « Je suis désolé, ok! Je suis désolé, j’ai compris. Je ne vais pas plus jamais recommencer, plus jamais promis. » Je ne le crois pas du tout, mais aucunement quand il dit ça. « J’ai beaucoup de mal à te croire sur parole. » Je suis tellement concentrer sur ce qui ce passe entre lui et moi que j’ai complètement oublié la présence de Jaimie. Quand elle appelle mon nom et que je me retourne quelque secondes, je lui donne l’opportunité qu’il semblait attendre. Malheureusement pour lui, il n’est pas assez discret pour que je ne remarque pas qu’il vient d’attraper quelque chose sur le siège passager. Je vois la lame brillant d’un couteau se lever vers moi alors qu’il me traite de tous les noms. Je sens son arme mordre dans la chair de mon avant-bras avant que je ne puisse m’éloigner. Maintenant je suis clairement en colère contre ce con au point que je ne réalise pas que je viens de l’attraper par la gorge pour le sortir de sa voiture. Ses pieds ne touchent plus à terre et bien qu’il essai pendant quelques secondes de résister, ma poigne sur son cou est bien plus forte que tout ce qu’il semble avoir jamais vu. Il a quand même le temps de laisser plusieurs coupures sur le bras que j’utilise pour le maintenir. Je le laisse finalement tomber quand il semble s’être évanoui plus parce que ma colère commence à se dissiper que parce que je le réalise vraiment. Je regarde autour soudainement surprise de voir les dégâts sur la voiture. Je sens la douleur des coupures et du coup que j’ai pris au visage commencé à se faire sentir. Je me sens étourdis soudainement. Puis, je réalise que je ne suis pas seule. Jaimie se trouve à plusieurs mètres de la scène comme geler sur place. Je la regarder ne sachant pas trop quoi dire, mais pendant une fraction de seconde, j’ai l’impression de voir la peur refléter dans ses yeux. Je me mets donc à reculer paniquer parce que je sens que je lui ai fait peur. Est-ce que je suis un monstre? Est-ce que mon père avait raison sur moi et que je ne le réalise que maintenant ? Je ne peux pas faire face à tout ça… je dois partir, je dois sortir d’ici et c’est ce que je fais. Je tourne les talons malgré que j’entends mon nom être appeler et je cours. Je cours aussi vite que je le peux pour m’éloigner de ce que je venais de faire, mais aussi du regard de mon amie. Je n’aurais jamais dû revenir ici… jamais.

electric bird.

CAMERON & JAIMIE

Hello my old friend

L'ambiance se trouvait à la nostalgie, aux bons sentiments partagés, à la rigolade, à la légèreté. Les filles levaient leurs verres à de belles paroles qu'elles validaient toutes les deux. L'humour était de la partie. La discussion tournait parfois au grand n'importe quoi. La complicité, qui existait entre les deux amies, explosait. Malgré la distance et les années, elles n'avaient rien perdu. Les verres se vidaient bien donc les langues se déliaient. Les deux trentenaires osaient aborder tous les sujets, ou presque. Cameron invitait même Jaimie à dormir dans la maison familiale. Langford acceptait car elle avait besoin de prendre ses distances avec ses proches. Elle préviendrait sa grande-soeur. La petite brune serrait son amie dans ses bras quelques secondes pour la remercier de l'accueillir sans hésiter. Elle notait le sourire malicieux adopté par Cam' depuis toujours. Jaim' l'imitait et elle riait derrière. L'alcool faisait son effet. La brunette contrôlait moins ses faits et gestes. Cela faisait du bien. Plus tard, dans quelques jours, aurait lieu une rencontre entre Pya et Cameron. Jaimie serait là également. Tout était prévu pour passer des bons moments... .

Bien évidemment, cela n'allait pas durer. Un type relou venait casser l'ambiance, briser la convivialité. Il était hyper lourd. Il draguait Cameron Ewart mais il s'y prenait très mal. Il insistant beaucoup. Puis soudainement, sans prévenir, il passait à l'acte. Il devenait violent. Jaimie Langford appelait à l'aide. Autant dire que l'alcool redescendait d'un cran. Si personne n'intervenait, Jaim' pensait réagir et défendre son amie. Or, la suite la surprenait de A à Z. Cam' sortait le type du bar. Ils se situaient dehors. Jaimie les suivait. Avant, elle déposait des billets au barman pour rembourser le reste de la bouteille qui ne serait pas consommé. A l'extérieur, il ne faisait pas chaud. Le type continuait à user de vulgarité, à provoquer. Ewart prouvait une force plutôt surnaturelle ou alors elle était super entrainée... ! Elle arrivait à attraper le poing de son assaillant et à le tordre. Ce dernier osait la frapper de nouveau. Il était fou, le public n'était même plus présent. Les gens restaient au chaud à boire leur verre. Cameron envoyait valser le type sur une voiture et juste après, elle arrachait la portière sans difficulté. Jaimie était très choquée. Son amie n'avait pas besoin de son aide. Elle se débrouillait très bien. Le gars s'excusait mais Ewart ne l'écoutait pas. Jaimie s'était rapprochée et elle appelait son amie. Il était temps d'arrêter les dégâts. Sans attendre, l'assaillant attrapait une arme blanche. Il s'en servait pour blesser Cameron. Elle était surprise. La belle étranglait le type et elle le sortait, encore une fois sans mal, du véhicule. Les pieds du gars ne touchaient même pas le sol. C'était dingue ! Elle allait le tuer. Jaimie criait encore le prénom de son amie pour qu'elle stoppe ses actes avant de le regretter. Le mec la blessait avec le couteau. Cam' semblait ne rien ressentir. La scène était juste horrible ! Personne n'appelait les secours ou les flics. Langford devait-elle le faire ? Oui, elle prévenait les secours. Elle sentait que la scène allait encore plus mal tourner. Le sang coulait. Jaimie parlait d'inconnus au téléphone pour ne pas vendre son amie. Elle décrivait une partie des faits, pas tout... . Puis, Cameron relâchait le type qui paraissait dans les vappes. En même temps, la jeune femme avait bien serré son cou avec ses mains. La surprise se lisait, au loin, dans les yeux de Cam'. Jaimie l'observait, un peu traumatisée par la scène qui venait de se dérouler devant ses yeux. Enfin, Ewart choisissait de partir en courant. Son amie hurlait son prénom. Elle n'allait pas la laisser tomber. De plus, Cameron était blessée. Jaim' devait l'aider. Elle prenait sa voiture pour retrouver son amie et lui proposer d'aller aux urgences pour se faire soigner ou alors pour rester avec elle et l'accompagner tout simplement en nettoyant ses plaies et si possible en discutant de ce qui venait de se passer. La traque était lancée. Langford espérait retrouver son amie.

codage par LaxBilly.