Nothing stays secret forever

Jaimie • Cameron

Il m’a fallu toute la peine du monde pour ne pas arracher la porte d’entrée alors que je tentais de la déverrouiller avec mes clés. C’est bien la première fois où je me dis que je devrais vraiment enlever des clés alors que je sais très bien que je n’en ai pas beaucoup d’accrocher. Je dois finalement m’arrêter un moment après avoir encore échapper mes clés sur le sol à nouveau. Je serre mes poings à plusieurs reprises avant de finalement pouvoir me concentrer assez pour les reprendre et finalement déverrouiller la porte. Je referme la porte derrière moi avec beaucoup de précaution pour ne pas la briser. Mes mains troubles toujours alors que je fais toujours face à ce qui vient de se passer il y a peu de temps. Je sais que boire peut avoir des conséquences, mais on général ça ne dégénère pas comme ça. Je suis tellement sous tension dernièrement à cause de toutes la merde que je vis que j’ai tout simplement péter un plomb avec ce type quand il a commencé à me faire du rentre dedans. Le pire c’est que je ne regret même pas de lui avoir explosé le bras en miette. Il le méritait totalement après son attitude ainsi que ses manières plus que dégoûtante. Mais ce n’est pas ça qui me rend presque malade en ce moment. Non c’est que Jaimie, ma vieille amie, a été témoin de non seulement de notre échange plus que violent, mais aussi de l’utilisation sans doute plus que nécessaire de ma force. C’est vraiment la première fois que j’utilise autant de force sur quelqu’un. Même moi je suis surprise pour la porte de voiture que j’ai arrachée.

La douleur qui brûle à mon bras droit me rappelle que j’ai été blessé par le couteau du type alors qu’on se disputait. Je laisse tomber mes clés et enlève aussi ma veste en grognant de douleur. Merde ma veste est complètement ruiner! J’adore cette veste en plus. C’était un des premiers cadeaux de mes grands-parents pour le premier anniversaire que j’ai passé avec eux. Je laisse tomber le vêtement sur la table de cuisine alors que je me dirige à grands pas vers la salle de bain pour nettoyer mes blessures. Je me dis que je vais sans doute avoir laissé du sang un peu partout au passage et je soupire comme je vais devoir tout nettoyer une fois que je vais m’être assuré de ne pas me vider de mon sang pour de bon. J’ouvre la lumière de la salle de bain et je ne peux m’empêcher de sursauter en voyant mon visage. J’ai une expression terrible. Ma peau est pâle, mes cheveux sont en batailles et ma lèvre inférieure commence déjà à enfler. Mes bras ne sont pas mieux. J’ai plusieurs petites coupures  le long de mes deux bras, mais une sur le bras droit est bien plus longue et semble aussi beaucoup plus profonde. Je  demande si je vais devoir aller faire un tour à l’hôpital pour ça. J’espère bien que non. Je prends une serviette qui traîne dans le placard, puis j’ouvre une autre armoire afin de fouiller pour voir si la trousse de premiers soins se trouve bien au même endroit que dans mes souvenirs. Mon père étant une créature d’habitude, je la trouve dans l’endroit dont je me souvenais avant mon départ de la maison, c’est-à-dire dans le fond de l’armoire du milieu.

Je tremble toujours et avec un bras enrouler dans une serviette c’est assez compliquer de pouvoir me soigner, mais je vais faire du mieux que je peux avec ce que j’ai comme on le dit si bien. Il faut un moment pour trouver de quoi désinfecter ma blessure et au final presque tout ce qui se trouve dans la trousse se retrouve au sol autour de moi alors que je fais tout mon possible pour ne pas crier. Bon sang, je m’étais dit que plus vite je verse le désinfectant. Mauvaise idée! Très mauvaise idée même. Je lance presque le désinfectant à l’autre bout de la salle de bain à cause de la douleur que ça me cause. Je me sens complètement vider de toute énergie alors que je me laisse tomber contre la baignoire et la toilette. C’est là que je réalise enfin que quelques larmes avaient coulés le long de mes joues. La soirée avait pourtant si bien commencé quand j’avais retrouvé Jaimie et puis la merde avait frappé le ventilateur comme d’habitude quand les choses vont très bien. À un certain moment, je commence à sentir que l’adrénaline qui m’a permis de me rendre jusqu’à la maison de mon père plus tôt est maintenant complètement disparu. Je me remets debout avec beaucoup de mal, puis attrape bandages et autres puis je me dirige vers la salle de séjour pour déposer les fournitures sur la table du salon. Quand je lève les yeux alors que je me trouve toujours debout dans le milieu du salon, mon regard tombe sur une photo de mon père qui montre avec fierté un des nombreux prix qu’il a reçu au courant de sa carrière en t’en que flic. Je sens la colère remonter et avant que je ne le réalise, mon poing passe au travers non seulement de la photo, mais aussi du mur. « Putain de merde… » Je tire mon poing du mur sans effort en prenant une grande respiration. Quand je me retourne avec l’intention de faire un meilleur bandage, je sursaute parce que Jaimie se trouve dans l’encadrement de la porte. Je la regarde en silence ne sachant pas quoi dire. Après un moment, je finis par casser le silence. « Je crois que je te dois des explications… mais je saigne encore partout donc… ça te dérange si je m’occupe de ça en premier, puis de nous sortir à boire… je ne suis pas assez ivre pour continuer cette discussion j’ai l’impression. ».

CAMERON & JAIMIE

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Jaimie Langford venait d'assister à une scène hors du commun. Elle réalisait que son amie, Cameron Ewart, possédait un don. Il s'agissait de la "superforce". En effet, la jeune femme avait arraché la portière d'une voiture sans difficulté comme si elle enlevait un simple pansement d'une blessure. Aussi, elle avait réussi à soulever un homme sans trop de mal pour l'étrangler sévèrement. Sans aucun doute, l'animatrice radio ne contrôlait pas ce pouvoir. Cam' avait littéralement pété les plombs, tout comme le type qui était venu la draguer. Sans aucune forme de procès, ils s'étaient battus. L'alcool avait certainement joué. Heureusement, la police n'était pas intervenue. Sinon, les deux assaillants se seraient retrouvés derrière les barreaux. Jaimie avait quand-même appelé les urgences. Sans cela, la culpabilité l'aurait largement bouffé. Elle ne pouvait pas abandonner les personnes dans le besoin. Sa conscience lui jouerait des sales tours. Langford ne craignait pas les bagarres, le sang. Plus jeune, elle en provoquait. La petite brune en avait vu des vertes et des pas mûres. Ce qui la choquait ce soir, c'était les actes de son amie. La trentenaire s'emportait sans se retenir. Son self control se situait aux oubliettes. Où était passé le jeune garçon timide et très discret ? Désormais, Cameron était une femme qui s'assumait pleinement et qui n'avait pas peur d'affronter autrui. De plus, elle arborait une capacité surnaturelle. Ewart ressentait tellement de colère, de rage qu'il semblait dangereux de lui conférer un tel don. Tout avait dégénéré en quelques secondes. Jaimie était dépassée. Elle avait demandé de l'aide. Personne n'avait agi. Langford se retrouvait seule. Cameron avait même osé la laisser sur le carreau. Elle s'était enfuie. Pourtant, elle connaissait la brunette. Jaim' ne demeurait pas du genre à juger les autres, peut-être plus à essayer de comprendre. Alors, elle choisissait de prendre sa voiture et de rejoindre son amie chez elle. Cam' était blessée, elle saignait. Elle avait besoin d'aide.

Présentement, Langford subissait la route. Les effets de l'alcool n'étaient plus tellement présents. Bien évidemment, Jaimie devait éviter les contrôles de police car elle avait bu presque deux verres de whisky. La jeune femme n'était pas sereine. Elle était préoccupée par la scène à laquelle elle venait d'assister. Ses pensées étaient très perturbées. Elle avait un mal fou à se concentrer sur son trajet. Pourtant, il fallait faire attention. Langford devait se reprendre. Les kilomètres n'étaient pas nombreux mais les secondes défilaient comme des heures. Le temps paraissait si long, il s'étirait sans cesse. Jaimie se souvenait de l'adresse du père de Cameron. Elle se garait en face de la maison. Rien n'avait changé. La brune se rappelait de deux souvenirs dans cet endroit. Il lui était arrivé d'apporter les devoirs de son amie lors d'absences pour maladie. Le père de cette dernière l'accueillait souvent mal mais il lui ouvrait quand-même la porte pour donner le change. Jaimie avait eu le droit de rentrer une seule fois, sans voir Cameron bien-sûr. La nostalgie reprenait ses droits. A l'instant, la jeune femme décidait d'entrer directement dans la maison. La porte d'entrée n'était pas fermée. Elle attendait au niveau de l'encadrement de la porte. Elle n'imaginait pas s'inviter comme cela. Elle pouvait voir son amie, celle-ci donnait un coup de poing sur une photo de son père, accrochée au mur du salon. Un trou se formait dans le mur. Ewart ne gérait absolument pas son pouvoir. Jaimie savait ce que cela pouvait faire. Elle maîtrisait mieux sa capacité : la télékinésie mais elle était passé par l'inconnu. Langford ne parlait pas, elle observait la situation. Cam' jurait comme souvent apparemment. Elle tentait de se soigner seule. Après quelques longues secondes, la jeune femme brisait le silence. Elle usait de légèreté. Jaimie la reprenait.

Je vais t'aider, laisse-moi t'aider. Il faut d'abord arrêter les saignements, ensuite désinfecter les plaies et enfin réaliser un bandage ou alors on peut aller aux urgences. Cam' semblait plus en faveur de la première solution. Jaimie attrapait une serviette qui trainait pour appuyer sur les blessures de son amie. Alors qu'est-ce qui s'est passé Cameron ? Elles pouvaient largement œuvrer et discuter.

codage par LaxBilly.

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Jaimie • Cameron

Mais quelle putain de bordel! Tout ce temps à apprendre pour que ce genre de choses n’arrivent pas ou le moins souvent et il a fallu que je craque devant la seule personne à qui je voulais cacher ce côté de ma personne. Je ne suis pas du genre violente en général et ce même avec de l’alcool dans le sang. Mais ce mec… il y avait quelque chose chez lui qui m’a fait complètement péter les plombs dans que je ne puisse m’arrêter. Ce fut plus fort que moi. J’avais soudainement l’impression de me retrouver à nouveau face à mon père. Pourtant, physiquement ce type était bien loin d’être aussi imposant. Il ne faisait pas vraiment peur non plus, mais son haleine, la colère dans ses yeux m’avait complètement renvoyé dans le passer à une époque où j’étais sans défense. Maintenant, je ne le suis plus du tout maintenant. En fait, j’ai le pouvoir de me défendre, mais je ne le fais jamais de cette manière. Mon grand-père serait terriblement déçu de ce que j’ai fait ce soir au point que même si je n’ai pas l’intention de lui dire, pas tout de suite du moins pour des raisons très évidentes, je peux quand même sentir le jugement à mille lieues sans même qu’il ne soit au courant. J’ai un au le cœur juste à l’idée de devoir lui dire. Je sais que ça va finir par sortir lors d’une de nos conversations. Ma grand-mère est très forte, au point où je pense qu’elle a elle aussi un de ces supers pouvoirs ou je ne sais pas trop comment l’appeler, pour savoir quand quelque chose n’allait, mais aussi et surtout quand je lui cachais quelque chose d’important. Je sens que les prochains jours vont être horribles entre être complètement envahis des souvenirs de mon adolescence et devoir faire face à tout ce que j’avais mis derrière moi. Il faut croire que je me suis tromper quand je pensais avoir tout mis derrière moi au final… je suis toujours bien prise avec ma merde comme on le dit si bien.

Merde qui malheureusement m’avait poussé sans le vouloir à faire mal à un type qui l’avait quand même bien chercher en me poussant un peu à bout quand je lui avais clairement fait comprendre que je n’étais pas intéresser par ses avances. En général, les mecs crachent un peu de venin et repartent ce qui fait en sorte que ce qui arriver ce soir n’arrive pas normalement. Quand il avait décidé de me blesser, j’étais entré en mode survit. Je n’ai jamais eu l’intention de lui faire du mal quand je l’ai sorti du bar. Mon intention était de simplement parler, mais il m’a collé un coup de poing et je me devais de m’assurer qu’il tirait une leçon de cette rencontre. Je doute fortement qu’il va aller raconter à qui que ce soit ce qui s’est passé réellement ce soir dans le stationnement. Il ne pourra pas dire à qui que ce soit que c’est une femme qui lui à causer ses blessures et de toute manière j’ai aussi des blessures qui prouvent qu’il était beaucoup plus dangereux que moi au final. Il avait une arme blanche, pas moi. Ce qu’on ne fait pas pour survivre dans ce monde de fou n’est-ce pas?

Mais au final, j’avais pris mes jambes à mon cou face à Jaimie… encore une autre fois. On dirait que ça devient une habitude avec moi. Je ne suis pas franchement la meilleure personne quand il s’agit de faire face aux choses. Je crois qu’une partie du conditionnement imposé par mon père enfant est encore bien ancré dans ma tête malgré tous mes efforts pour pouvoir m’en défaire. Les cauchemars sont toujours là, je prends encore des fichus médicaments pour pouvoir dormir la nuit sinon je passe mon temps à regarder le plafond en silence alors que le temps file. Ce n’est pas saint du tout à la longue. Je me sens mal face à mon amie parce que jamais de la vie je ne voulais qu’elle voit ça, je ne voudrais jamais que qui que ce soit voit ça de toute manière, mais ce n’était pas franchement une belle manière de continuer nos retrouvailles. Fuck me avec mon talent pour tout foutre en l’air quand tout va bien. J’avais des dizaines de pensées différentes en ce moment en me demandant ce que mon amie ou ancienne amie peut-être même rendu à ce point vu les derniers développements, pouvait bien être en train de faire. J’avais tellement tout foutu en l’air. Je me disais que quelque part me vidé de mon sang dans cette maison à la con ne semblait pas si mal face à l’idée de devoir faire face une nouvelle fois au regard de Jaimie. Je veux tellement me rouler en boule dans un coin et être oublier pour toujours. Mais impossible parce que mon amie n’avait pas l’intention de laisser ça arriver. Malheureusement, encore une autre fois, elle est témoin d’un éclat de colère quand je décide donner un coup de poing dans le mur où se trouvait une photo de mon père. Je tente bien mal de faire de l’humour, mais je sais très bien que ça ne va pas franchement prendre. Je vais t'aider, laisse-moi t'aider. Il faut d'abord arrêter les saignements, ensuite désinfecter les plaies et enfin réaliser un bandage ou alors on peut aller aux urgences. Comment toujours, elle propose son aide. Elle ne saute pas tout de suite sur le sujet, mais je suis tendu et j’ai presque peur de la laisser approcher de moi surtout en ce moment. Je vais m’asseoir sur le sofa en tenant mon bras blessé contre moi. Une fois assis, je lève les yeux vers elle. « J’aimerais éviter l’hôpital… je déteste cet endroit. » J’avais de mauvaise expérience à cause de mes nombreux passages dans l’hôpital de la ville. Mon père avait tendance à ne pas laisser de traces, mais parfois je me retrouvais quand même avec des os cassés malgré tout. Alors qu'est-ce qui s'est passé Cameron ? Je regarde ailleurs alors qu’elle prend mon bras et puis je ne crois pas être capable de la regarder de toute manière. « J’ai perdu le contrôle… J’ai essayé de parler avec lui, mais il m’a frappé. » Même si elle tien mon bras pour le soigner, je tente de me rouler en boule sur moi-même en ramenant mes jambes contre ma poitrine et en fixant un point dans le vide devant moi. « Être ici, les souvenirs… l’alcool, la peur, je voulais juste faire en sorte qu’il arrête, mais il ne voulait pas. Je lui ai donné plusieurs chances. Je n’ai jamais eu l’intention de lui faire mal. Je le jure. » Je veux mourir sur place en ce moment. Je peux sentir les larmes commencer couleur sur mon visage alors que je parle. 

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Cameron Ewart possédait une mine à déterrer un cadavre. Cette expression pouvait paraître folle aux vues de ce que la jeune femme vivait mais elle paraissait adéquate à l'instant T. Cameron était blessée. Son assaillant avait utilisé une arme blanche pour lui trancher plusieurs fois le bras. Son sang coulait. Forcément, son teint se voulait blafard, livide. Ewart usait d'un humour assez déplacé. Elle n'assumait pas son geste : la trentenaire avait littéralement pété les plombs. Jaimie Langford ne pouvait pas rire. En tant qu'amie, elle devait s'occuper des blessures de Cam'. Il s'agissait de la priorité. La situation pouvait rapidement tourner au désastre. Il fallait éviter cela et l'animatrice radio n'allait pas réussir à se soigner toute seule. Alors, Jaimie s'occupait d'arrêter l'écoulement sanguin. Son interlocutrice ne souhaitait pas aller aux urgences, à l'hôpital. Alors, elle devrait subir l'aide de son amie. Pour arrêter le sang, il fallait appuyer. Langford ne se gênait pas. Cela prendrait sûrement quelques minutes. Après, elle irait chercher le désinfectant pour nettoyer les plaies. Enfin, elle procéderait à des bandages maison. Une plaie faisait plus peur que les autres. Fallait-il recoudre ? La petite brune n'était pas médecin. Elle ne pouvait pas l'affirmer. Présentement, Cameron, installée sur le canapé, n'osait pas affronter le regard de Jaimie. Pourtant, elle l'avait abandonné. Elle lui devait bien des excuses. Ewart se comportait en enfant. Elle réalisait sa connerie. D'ailleurs, elle s'installait en position presque foetale. Recroquevillée sur elle-même, elle prouvait cette théorie. Langford l'aidait à se replacer normalement sur le sofa. Il n'était pas question de gêner les soins. Surtout, Jaim' voulait voir le visage de son amie quand elle lui parlait. C'était important pour elle. Cameron méritait d'être un peu secouée... mais pas trop. Elle supportait déjà assez d'épreuves. Jaimie avait tellement fauté par le passé qu'elle ne pouvait pas juger les autres. Cela serait malhonnête de sa part. Elle pouvait quand-même encore dire le fond de sa pensée. Pour une fois, la brunette n'affichait pas un sourire : fait rare.

Je me doute, tu n'es pas mauvaise mais quand-même...  tu aurais pu t'enfuir et on aurait appelé les flics. Il y a d'autres solutions je pense. Tu as failli le tuer. Il méritait une bonne correction mais pas ça. Cela ne te ressemble pas Cam', à moins que tu as beaucoup changé. Ewart commençait à pleurer. Elle culpabilisait. Jaimie ne pouvait pas la prendre dans ses bras car elle appuyait sur les blessures de son interlocutrice, avec une serviette éponge. Bien évidemment, elle était touchée. Et ce don ? Tu savais que tu avais un tel pouvoir ? Il faut apprendre à le maîtriser car il est dangereux. La prochaine fois, fais-moi confiance et n'agis pas de manière aussi impulsive, d'accord ? Cameron se faisait réprimander comme une enfant mais en même temps, elle se comportait comme telle. Jaimie n'affichait pas de surprise face au pouvoir de son amie. Comment cette dernière allait-elle réagir ? Langford en discutait comme un fait normal. Je vais pouvoir arrêter d'appuyer dans quelques minutes. Tu as mis où le désinfectant ?

codage par LaxBilly.

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Jaimie • Cameron

J’ai l’impression que le monde devient de plus en plus sombre, mais je sais que je ne suis sans doute pas loin d’avoir une grosse attaque de panique. Avec le temps, je sais comment les reconnaître aussi bien que les crises d’anxiété. J’avais eu les deux depuis un très jeune âge à cause de comment mon père me traitait. Tout revient toujours à ce connard bon sang et ça a tendance à me mettre en colère parce que j’ai l’impression que peu importe comment j’essaie, aussi fort que j’essaie… je n’arrive jamais à m’en éloigner. Ce soir, j’avais complètement perdu le contrôle de moi-même comme jamais au part avant. J’avais cassé bon nombre de chose par le passé, mais jamais une porte de voiture comme ça. Qu’est-ce qui s’est passé ? Oh putain… je sens que je vais être malade. Pas maintenant, pas devant Jaimie. S’il y a bien quelqu’un en haut, qu’il est un peu pitié de ma carcasse en ce moment. Je mérite un peu de paix vous ne trouvez pas? Je devais me calmer, je devais faire en sorte que la panique et tout le reste se calme. Je devais reprendre le contrôle par moi-même parce que je n’avais personne pour m’aider. Mes grands-parents n’avaient jamais été bien loin même quand j’ai commencé à vivre seule ils vivaient non loin parce que je savais parfaitement qu’il y avait toujours une peur autant chez eux que chez moi que quelque chose déclenche une crise. C’était arrivé de nombreuses fois et il fois croire qu’en ce moment je n’avais pas loin d’une. Jaimie m’oblige à quitter ma position replier sur moi-même pour qu’elle puisse mieux me voir, j’imagine, mais aussi s’occuper de mes blessures. J’ai des doutes dans quel direction la conversation va aller. Je n’ai pas envie d’avoir ce genre de conversation, mais je sais que je n’ai pas le choix d’un faire face. Je me doute, tu n'es pas mauvaise mais quand-même... tu aurais pu t'enfuir et on aurait appelé les flics. Il y a d'autres solutions je pense. Tu as failli le tuer. Il méritait une bonne correction mais pas ça. Cela ne te ressemble pas Cam', à moins que tu as beaucoup changé. Elle fait la voix de la raison en ce moment et je ne peux être que d’accord avec elle maintenant que j’avais la tête plus claire. Quand je suis sorti avec lui, c’était surtout pour qu’il quitte bar… Alors que mon amie s’occupait de mon bras, je fais de mon mieux pour tenter d’arrêter les larmes qui coulent sur mon visage sans vraiment y arriver. « C’était l’idée au début de juste le mettre dehors, mais les choses ne se sont pas passé comme je le pensais. Je ne peux pas vraiment répondre à si j’ai autant changé… oui, mais pas dans ce sens ce sens-là… » Je me tais soudainement parce qu’en déplaçant ses doigts sur la serviette autour de mon bras, Jaimie est littéralement le doigt, sans vouloir faire un mauvais jeu de mot, directement à un endroit particulièrement douloureux de ma blessure. Je sursaute et ferme les yeux, mais ne dit pas un mot pour autant. Ne pas se plaindre quand j’ai mal est quelques choses que j’ai apprises à la dure.

Et ce don ? Tu savais que tu avais un tel pouvoir ? Il faut apprendre à le maîtriser car il est dangereux. La prochaine fois, fais-moi confiance et n'agis pas de manière aussi impulsive, d'accord ? C’est une très bonne question. Je me demande comment je dois lui répondre comme je n’ai moi-même pas vraiment de réponse. J’avais brisé quelques trucs, mais jamais rien de gros comme la voiture. Le mec n’étant pas super imposant, le soulever n’était pas quelque chose d’anormal. J’avais réussi à soulever mon grand-père très facilement depuis l’âge de 19 ans environ. Enfin c’était la première fois que j’avais réellement essayer. La seule autre chose vraiment étrange était la poignée de porte de ma chambre qui était resté dans mes mains le jour de mon départ. C’était toujours ce genre de chose. « Je ne sais pas, franchement avec ce qui vient de se passer je dirais pas que c’est un don, mais une malédiction. » Je fais une courte pause avant de soupirer pour reprendre alors que je regarde dans le vide devant moi. « Ça toujours été plus facile pour moi de briser certain truc, de soulever des choses… mais jamais ça. Je connais mes limites et ça c’est nouveau. » Je me sentais comme une gamine à nouveau sauf que contrairement à mon père, je me faisais réprimer avec des mots, ce que tous parents devrais faire normalement et non pas en utilisant les dos de leurs mains. Je vais pouvoir arrêter d'appuyer dans quelques minutes. Tu as mis où le désinfectant ? Je lève ma main libre pour lui pointer la bouteille qui semble être tombé de l’autre côté de la table basse sur lequel se trouve les bandages que j’ai ramené de la salle de bain plus tôt. Alors qu’elle se lève pour aller chercher le désinfectant tombé, les mots qu’elle a utilisée plutôt quand elle me grondait me font me poser des questions. « Tu sembles calme à propos de toute cette situation… Quand je t’écoute, j’ai même l’impression que tu as de l’expérience dans le domaine… »

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Jaimie Langford ne demeurait pas présente pour jouer les redresseuses de tords. Non, elle donnait juste sa pensée brute. La brunette se rappelait du jeune garçon timide et discret. Où était-il ? Cameron Ewart se présentait en femme sûre d'elle et plutôt violente. Son changement devenait choquant ! L'animatrice radio avait failli tuer un homme. Elle ne se contrôlait pas. De plus, elle possédait un don dangereux : une force surhumaine. Cam' ne gérait pas son pouvoir. Elle s'en servait, peut-être sans le vouloir, de manière follement dangereuse. Jaimie tentait de pousser son amie à la réflexion. En même temps, elle prenait son temps pour la soigner. Langford ne défendait pas le type. Elle questionnait simplement le comportement de son interlocutrice. Ewart acceptait de répondre à la petite brune. Les deux amies ne rencontraient pas de public autour d'elles, elles se trouvaient qu'à deux : cela favoriserait les confessions. Cameron revenait sur l'incident. Elle n'avait pas souhaité en arriver à la catastrophe. Il s'agissait d'un bon signe. Elle se savait différente mais pas hors la loi. Jaimie devait-elle la croire ? Elle le ferait car Cameron restait sincère en sa présence. A l'instant, elle appuyait, avec un serviette, sur les plaies de son amie. Elle n'y allait pas de main morte. Il fallait stopper l'écoulement sanguin. Cela prendrait quelques minutes. Pour le moment, Jaimie évoquait la capacité de Cameron, sans réelle surprise. Ewart ne pouvait pas dire d'où venait ce pouvoir et depuis quand elle le possédait. Elle appelait ce don : une malédiction. Le terme était fort. Jaimie était partiellement d'accord avec Cameron. Il était possible de faire le Bien avec des pouvoirs, tout en évitant de propager le Mal. La maîtrise restait l'élément le plus complexe à mettre en place. Langford apprenait à assumer son don. Elle n'avait pas le choix. Elle ne le contrôlait pas totalement mais elle s'en sortait de mieux en mieux avec le temps. Elle avait osé tout confier à Pya, sa meilleure amie. Cette dernière était positive face à cette situation. Ce soir, Jaimie en avait aussi parlé à son fiancé, Sam. Il lui en voulait. Il ne comprenait rien. Il l'avait même insulté de monstre. Il n'acceptait pas cette révélation. Alors, oui, ce pouvoir pouvait représenté une malédiction en ce sens. Le mariage de Jaimie restait en péril... . Sam changerait-il d'avis ?

Ce soir, tu as vu l'étendue de ce don. Maintenant, il t'appartient d'apprendre à le maîtriser. Ça ne sera pas simple, ça reste surnaturel mais tu peux tenter de le comprendre. Jaimie souriait légèrement. Depuis quelques minutes, elle appuyait sur la blessure de son amie. Le sang ne coulait plus. Il était temps de désinfecter la blessure. Ensuite, il serait question de faire un bandage maison. Langford se levait pour aller en direction de la bouteille de désinfectant qui se trouvait au sol. Heureusement, elle n'était pas vide. Appuies encore sur ta blessure pour être sûre. La brune prenait de quoi nettoyer la blessure. En même temps, Cam' poursuivait la discussion. Euh... de l'expérience ? Pas vraiment. Je découvre aussi. C'est aussi nouveau pour moi mais j'essaie de comprendre. C'est pour ça que je me suis disputée avec Sam. Il n'accepte pas ce monde. Jaimie ne demeurait pas si explicite. Allez on va nettoyer ces plaies. Si je te fais mal, fais-le moi savoir. Je vais essayer de faire au mieux.

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Jaimie • Cameron

Qu’est-ce que j’ai bien pu faire pour me retrouver dans une telle situation de merde? J’ai juste une seule envie c’est en ce moment, c’est de me rouler en boule dans un coin et attendre que ça passe. Mais je suis très conscience que je ne peux pas tout simple me cacher la tête dans le sable et d’attendre que tout passe. Ce n’est pas franchement une bonne technique, mais en plus c’est loin d’être une manière adulte de faire face aux choses. Je me dois donc de faire tout mon possible pour prendre sur moi. Je me dis que le mieux c’est d’utiliser les techniques de respirations afin de calmer mon cœur qui bat à 110% à l’heure en ce moment. C’est bien plus difficile que toutes les fois où je l’ai fait avant sans doute parce qu’en ce moment je dois aussi faire face au fait que quelqu’un dont je me soucis réellement de l’avis se trouve dans la pièce avec moi, mais a aussi été témoin de toute cette merde. Que puis-je réellement dire pour la convaincre que je n’ai jamais eu de mauvaises intentions envers ce type ? Je ne pense pas pouvoir dire grand-chose, mais je peux au moins lui montrer que je ne suis pas un monstre. Ça toujours été ma plus grande peur de finir par devenir le même type de monstre que mon père était. Je me suis toujours promis que le jour où j’aurai un enfant peu importe ce qui se passe je serai toujours un meilleur parent que lui. Être une meilleure personne que ce connard n’était pas très difficile en somme comme être parents, mais tout de même poser un geste aussi violent va à l’encontre de pourquoi je me suis battu si fort au courant des dernières années. C’est difficile d’admettre un échec dans ce domaine. Ça me retourne l’estomac de la pire des manières même. Ce soir, tu as vu l'étendue de ce don. Maintenant, il t'appartient d'apprendre à le maîtriser. Ça ne sera pas simple, ça reste surnaturel mais tu peux tenter de le comprendre. J’ai finalement abandonné l’idée d’enlever les larmes sans fin qui coulent sur mon visage. C’est un effort qui m’épuise plus que c’est rentable. « Je ne sais pas par où commencer Jaimie. C’est comme si je me retrouvais à 17 ans de nouveau et que je suis sur le point de quitter pour de bon cette fichue maison. Je me sens sans défense… c’est tellement stupide… putain je suis stupide. Je n’aurais pas dû revenir ici. » Je ferme mon poing de mon bras toujours pleinement valide alors que je ferme les yeux. Mon cœur c’est calmer, mais je peux toujours sentir la panique au premier détour qui m’attends.

Appuies encore sur ta blessure pour être sûre Je fais comme elle me dit alors que je l’observe se déplacer pour ramasser les objets. Me concentre sur elle, sa voix, ses paroles, ses mouvements est un autre moyen qui m’aide à rester plus calme. Euh... de l'expérience ? Pas vraiment. Je découvre aussi. C'est aussi nouveau pour moi mais j'essaie de comprendre. C'est pour ça que je me suis disputée avec Sam. Il n'accepte pas ce monde. Je cligne des yeux une puis deux fois alors que l’information se rend finalement à mon cerveau et que je comprends pleinement ce qu’elle vient de me dire. Elle vient de m’avouer avoir le même type d’expression. Quand j’ouvre la bouche pour lui répondre, je fais bien attention au choix de mes mots. « Attends, tu veux dire que toi aussi tu as un don? Ça t’ai arrivé aussi … Bon sang… tout ça est fou. » Je me sens soudainement un peu plus légère de savoir que je ne suis pas la seule, mais de surplus que j’ai quelqu’un que je connais bien qui vit la même chose. Allez on va nettoyer ces plaies. Si je te fais mal, fais-le moi savoir. Je vais essayer de faire au mieux. Je hoche tout simplement la tête à nouveau alors que je réfléchis toujours à comment aborder toutes les questions qui se bousculent dans ma tête présentement et que j’aimerais lui poser. Je fais quelques grimaces alors qu’elle me soigne, mais ce n’est rien de franchement trop douloureux au final. Je suis trop distrète de toute manière pour vraiment me rendre compte de la douleur. Demain serait une vraie chienne par contre… je le sais bien. « Hum… Est-ce que tu crois que je peux réellement éviter que ça arrive à nouveau? Je veux dire que je préférais ne pas te casser des os la prochaine fois que je te prends dans mes bras. 

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Nothing Stays Secret Forever

Cameron Ewart montrait des signes de regrets. La jeune femme pleurait. Elle affichait une réelle humanité et une capacité à se remettre en question. La situation avait dégénéré sur le parking du Devil's Tail et Cam' n'avait jamais souhaité en arriver à ce point. C'était rassurant et Jaimie Lnagford n'en doutait pas. Son amie était sincère, cela se ressentait. Alors, la petite brune choisissait de ne plus questionner ces actes même si le choc demeurait toujours présent. Jaimie en avait vu des vertes et des pas mûres. Or, elle restait quand-même choquée par ces violences gratuites. Une scène comme celle qui venait de se dérouler... c'était tellement rare à observer ! Comment l'oublier ? Cameron était déterminée, notamment à faire souffrir son assaillant. Ce dernier aussi, il prouvait une envie de maltraiter l'animatrice radio. La folie l'avait emporté. Désormais, Cameron subissait des blessures plutôt douloureuses. Les actes avaient des conséquences. Présentement, Ewart faisait face à cette vérité. Jaimie soignait son interlocutrice. Elle ne l'abandonnait pas. D'ailleurs, elle la rassurait. La brunette appréciait trop son amie pour la laisser se fustiger ainsi sans raison apparente.

Tu n'es pas stupide, ne dis pas cela. Tu as vécu pas mal d'épreuves, c'est normal d'être perdue. Tu n'es pas seule, petit à petit, tout ira mieux. Je te comprends tu sais, je n'ai pas vécu ce que tu as vécu mais je suis passée par des difficultés qui m'ont rendu dans le même état que toi, voire pire mais tu peux t'en sortir. J'ai réussi. Tu peux le faire aussi. En plus, tu as une amie prête à t'aider. Tu acceptes ? Pour le moment, Jaimie demandait à son hôte d'appuyer sur sa blessure pendant qu'elle se levait pour récupérer le désinfectant. En même temps, elle se confiait également. Cameron était réceptive aux révélations de son amie. Il y a quelques mois, je l'ai découvert par hasard, comme toi. J'étais seule heureusement, depuis... je l'ai utilisé plusieurs fois sans toujours le contrôler, je dois l'avouer. Langford s'installait pour nettoyer les plaies de Cameron. Elle faisait cela sérieusement. Elle s'appliquait. Bien-sûr, elle gardait les oreilles grandes ouvertes pour écouter la grande blessée. Je pense que oui, tu peux l'éviter. La colère a pris le dessus et elle a permis autant de violence, décuplée par ta force qui paraît surhumaine. Il faut sûrement apprendre à gérer tes émotions avant de t'occuper de ton don. Les deux sembles liés. La suite la faisait sourire. Ça, je n'y crois pas. Tu n'oserais pas. Si le pouvoir de Cameron était lié à ses émotions, elle n'agirait pas ainsi. Elle ne blesserait pas Jaimie car elle l'appréciait donc elle ne voudrait pas lui faire du mal.

codage par LaxBilly.

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Jaimie • Cameron

Tu n'es pas stupide, ne dis pas cela. Tu as vécu pas mal d'épreuves, c'est normal d'être perdue. Tu n'es pas seule, petit à petit, tout ira mieux. Je te comprends tu sais, je n'ai pas vécu ce que tu as vécu mais je suis passée par des difficultés qui m'ont rendu dans le même état que toi, voire pire mais tu peux t'en sortir. J'ai réussi. Tu peux le faire aussi. En plus, tu as une amie prête à t'aider. Tu acceptes ? Je me sens comme la plus grande des idiotes en ce moment et malgré qu’elle me dit que je ne le suis pas, que j’ai de bonne raison de me sentir comme je me sens en ce moment… et bien j’ai du mal à ne pas me voir comme un monstre pour ce que j’ai fait ce soir. Je risque d’avoir une fin de nuit assez horrible sans doute dépourvu de tout sommeil. Si j’arrive à finir par fermer les yeux, je risque d’avoir des cauchemars, je suis assez habituer maintenant avec ce genre de nuits de merde même si elles sont moins intense que par le passer. Je peux toujours sentir mon estomac se tordre sans arrêt même si mon cœur se calme tout doucement alors que je discute avec Jaimie. Je me sens chanceuse qu’elle me parle autant et avec autant de facilité après ce qu’elle vient d’être témoin. C’est aussi étrange de la voir si calme. Je ne vais pas le cacher que ça m’aide grandement. « Je me sens comme une imbécile et peu importe les merdes que j’ai vécu par le passé. » Ma voix est instable et j’en suis bien consciente. Elle vibre de la terreur et de la douleur que je ressens. Je lève les yeux vers Jaimie pour la première fois depuis qu’elle est venue. « Je ne pense pas que je peux le faire seule, J. Ne me laisse pas le faire seule s’il-te-plait… » J’ai vraiment l’impression d’être une gamine suppliant un de ses parents de lui venir en aide. Je me sens limite pathétique, mais très franchement… au final j’en ai rien à foutre. Je suis fatigué, j’ai mal et j’ai peur.

Il y a quelques mois, je l'ai découvert par hasard, comme toi. J'étais seule heureusement, depuis... je l'ai utilisé plusieurs fois sans toujours le contrôler, je dois l'avouer. La douleur dans mon bras me fait frissonner alors que je le tiens contre ma poitrine. Je lui redonne lorsqu’elle revient s’asseoir à mes côtés pour finir le travail. Je suis toujours en train de procéder ce qu’elle dit du coup, je n’ai pas encore répondu. Je me contente d’être à l’écoute de tout ce qu’elle a à me dire dans un premier temps. « Au moins, tu n’as blessée personne. La chance...» Je me sens amer quand je dis ça. Je n’y peux rien après ce qui vient de se passer, mais au moins je peux lui parler ouvertement ce qui est un soulagement. Un très grand soulagement. Je pense que oui, tu peux l'éviter. La colère a pris le dessus et elle a permis autant de violence, décuplée par ta force qui paraît surhumaine. Il faut sûrement apprendre à gérer tes émotions avant de t'occuper de ton don. Les deux sembles liés. Elle a raison là-dessus, je ne vais pas dire le contraire et ça me fait peur de savoir que mes émotions peuvent mener à ce genre de chose. Je ne me sens pas en confiance avec moi-même sachant que je peux blesser des pauvres gens ou d’autres connards qui le méritent un peu… mais quand même. « Pourquoi j’ai l’impression que je risque de tout briser dans cette maison maintenant ? J’ai déjà eu assez de thérapie pour le contrôle des émotions… franchement je ne pensais pas de devoir en revenir là-dessus. » Je jette un regard sur mon bras et je vois la coupure ce qui me donne mal au cœur aussitôt du coup je regarde ailleurs rapidement pour ne pas être malade sur elle. Ce serait le comble de l’horreur de vomir en ce moment surtout avec mon amie dans le coin. Ça, je n'y crois pas. Tu n'oserais pas. Je fronce les sourcils et tente de nouveau d’enlever les larmes sur mon visage. J’apprécie la confiance qu’elle semble avoir en moi… mais j’ai des doutes sur moi-même en ce moment. Donc, la dernière chose que je veux c’est faire du mal à la seule personne qui semble être en mesure de non seulement me comprendre, mais de pouvoir m’aider en ce moment. « Je ne sais pas trop… Tu as vu ce que j’ai fait ce soir. Je ne pourrais jamais me pardonner si je te faisais mal parce que je perds la carte à nouveau. Bon sang, juste l’idée … je sens que je vais être malade… je ne me sens pas bien. » J’ai de plus en plus de mal à respirer à nouveau et j’essaye pourtant de rester le plus calme possible. 

CAMERON & JAIMIE

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Jaimie Langford était triste de voir son amie aussi mal. Cameron Ewart n'avait pas le moral. Elle venait de subir une catastrophe. Surtout, elle apprenait des choses sur elle-même. Elle possédait un don. La jeune femme ne le maîtrisait pas. Aussi, elle vivait un deuil. Même si elle détestait son paternel, elle devait gérer toutes ses affaires. Cela faisait beaucoup d'éléments à encaisser. Jaimie n'avait pas les mots pour rassurer son amie. Présentement, elle s'occupait de la soigner. Au départ, elle s'était permise de reprendre Cam' par rapport à son attitude au Devil's Tail. Après, elle avait compris que cela ne servait à rien du tout. Alors, elle tentait d'user de légèreté sans remettre en question la vraie nature de Cameron. Langford avait également un pouvoir. Qui était-elle pour juger Ewart ? Cette dernière commençait à comprendre qu'elle n'était pas seule. Jaimie se confiait un peu sans en faire des tonnes. Pourtant, ses capacités avaient pu la placer dans de sales draps. Cameron supposait beaucoup sans savoir. Elle pensait que tout était rose pour son amie. Or, cela ne demeurait pas le cas. Jaim' avait bien blessé des gens, très fortement même... alors... Ewart se trompait royalement. Langford se montrait juste plus.. pragmatique. Elle ne plaçait pas la charrue avant les bœufs. Non. Elle ne se laissait pas trop dépasser par tout cela. Elle avançait pas à pas. Heureusement, Pya Fuller était toujours présente pour l'aider.

La chance... ou pas. Je t'ai dit ne pas maîtriser mon don, bien-sûr que si que j'ai blessé du monde. Ça fait partie de l'apprentissage. Par contre, je savais ce que je faisais et c'était nécessaire. Le seul hic : je ne pouvais pas contrôler la puissance de mon acte... . Bref, si c'est utile, peut-on vraiment dire que c'est mal ?

Jaimie avait utilisé son pouvoir, lors d'un casse, pour blesser les malfrats. Elle n'en était pas fière mais bon... cela avait permis de sauver un minimum la situation. Alors, pouvait-on la critiquer ? Cameron avait failli tuer un con. Cet homme ne méritait pas un tel traitement, juste d'être remis en place de manière soft. Il était bête et bourré mais pas hors la loi. Cam' avait été bien loin. Bien évidemment, elle ne gérait pas sa super-force. Alors, il était compliqué de lui donner tous les tords. Elle devait apprendre à connaître son don. Il lui faudrait du temps, comme tout un chacun. Jaimie ne la pensait pas, mauvaise. Juste perdue.

Essaie de t'en servir, repense à ces thérapies, ça peut aider. Tu as cette impression car c'est vrai mais il faut te contrôler, ne pas laisser ton don prendre le dessus. La suite la faisait sourire. La désinfection des plaies était terminée. Maintenant, il fallait tout panser. Jaimie allait s'y mettre. Avant, elle répondait à son amie. Ne dis pas de bêtises. Tu veux que je t'accompagne là haut ? Tu veux t'allonger dans ton lit ? Je peux finir là-bas. Tu veux de l'eau aussi ? Dis-moi ce qu'il te faut.

codage par LaxBilly.

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Jaimie • Cameron

C’était de très loin une situation idéale surtout pour moi, mais aussi un peu pour elle. Je l’avais quand même entrainé dans ma connerie sans le vouloir en la rendant témoin de ce qui s’était passé ce soir entre l’homme et moi. Même si elle semblait maintenant être calme et poser, plus que moi je ne l’étais d’ailleurs, je ne pouvais quand même pas oublier le regard que j’avais reçu de sa part alors que juste avant que je m’enfuis en courant comme la lâche que je suis. Le fait d’avoir vu de la peur dans ses yeux alors qu’elle me regardait me rend nauséeuse à nouveau. Je ne peux pas oublier ça même si pour elle ça semble déjà passer. Enfin, elle ne donne pas l’impression d’être déranger en ce moment ou d’avoir peur encore de moi. Ce qui est une bonne chose dans un premier temps… mais qui me fait me sentir terriblement horrible au fond de moi. La chance... ou pas. Je t'ai dit ne pas maîtriser mon don, bien-sûr que si que j'ai blessé du monde. Ça fait partie de l'apprentissage. Par contre, je savais ce que je faisais et c'était nécessaire. Le seul hic : je ne pouvais pas contrôler la puissance de mon acte... . Bref, si c'est utile, peut-on vraiment dire que c'est mal ? Mes épaules s’affaissent un peu plus bas alors que je ferme les yeux en détournant la tête. Quand je les ouvre à nouveau, je peux clairement voir le trou que j’avais fait dans le mur en arrivant plutôt ce qui me fait grimacer. J’avais l’intention de me débarrasser de toutes les photos de mon père de toute manière, mais ce n’était sans doute pas saint de le faire ainsi. « Pardon, je ne voulais pas sonner comme si ça avait été facile pour toi. Loin de là. Je ne crois pas que ça soit une bonne idée pour moi d’avoir ce genre de pouvoir. Toutes ses années et je suis toujours en colère. J’ai pété un plomb sur un con qui n’en valait pas la peine, ça va être quoi la prochaine fois ? Je suis loin d’avoir réussi à apprendre comment y faire face. » Je me sens déçu. Je pensais avoir mis tellement de mauvaises choses derrière moi, mais maintenant je réalise que j’avais tout faux et que toutes les blessures sont toujours bien ouvertes. Pire encore, certaines semblent même toujours être à vive ou saigner. Cette ville n’avait rien de bon à me donner il faut croire. J’y avais peut-être l’amie la plus fidèle, mais c’est tout.

Essaie de t'en servir, repense à ces thérapies, ça peut aider. Tu as cette impression car c'est vrai mais il faut te contrôler, ne pas laisser ton don prendre le dessus. Repenser aux thérapies que j’ai enduré me fait frissonner. Certaines étaient très loin d’être agréable. Heureusement, mes grands-parents ont toujours tout fait pour que je me sente le plus confortable possible, mais j’ai quand même passé au travers de plusieurs psy de bas étages aux méthodes douteuses voire carrément pas saines avant de trouver le bon qui pouvait réellement me venir en aide afin d’aller mieux et d’avancer dans la vie. « Je vais essayer. » Après un court instant à fixer le mur, mes yeux se retrouvent sur le fauteuil que mon père aimait tellement. Un petit sourire en coin me vient aussi tôt alors que j’ai une idée un peu puérile qui me passe par la tête. « Je pourrais sans doute tester ma force en déplaçant quelques meubles de la maison. Ça serait un bon début non ? » Je me tourne vers elle et incline la tête en direction du fauteuil alors que je lui dis ça. Si je suis pour briser des choses autant briser celles qui ne me manqueront pas dans le futur. C’est un très court répit bien mérité, mais la réalité me revient alors que Jaimie finit de nettoyer la blessure sur mon bras. La sensation de brûlure que me laisse le désinfectant me fait trembler bien malgré moi. Je me souviens dans cette sensation alors que mon père utilisait des cigares pour me punir. Il aimait les éteindre dans mon dos d’où les très nombreuses marques rondes qui s’y trouve et que j’ai toujours bien gardé cacher même de mon amie. Jaimie a vu plusieurs des cicatrices laissées, mais elle n’a vu que les moins pire, celle qui aujourd’hui ont disparu de sur ma peau. Elle ne connait pas celle sur mon dos, celle que j’ai derrière l’oreille gauche ou encore sur mes cuisses. Il y a des choses qui sont difficiles à confier même à ceux en qui on a pleinement confiance. Ne dis pas de bêtises. Tu veux que je t'accompagne là haut ? Tu veux t'allonger dans ton lit ? Je peux finir là-bas. Tu veux de l'eau aussi ? Dis-moi ce qu'il te faut. Je lui offre un nouveau sourire qui manque de chaleur. « Je suis Cameron, dire des conneries est une chose dans laquelle j’excelle. » Il me faut un moment pour me faire au fait que pour la première fois depuis longtemps, je ne me sens pas complètement seule au monde. Avoir Jaimie avec moi en ce moment est salvateur et j’ai un peu de mal à me faire à l’attention qu’elle me donne. Je me lève doucement en grimaçant alors que je sens la douleur dans mes muscles. « Pouaa, j’aurais pensé qu’un minimum de résistance viendrait avec la super force. » Je dis ça en grognant légèrement. « Je veux bien monté en haut. Je dois avouer que tout ça m’a fatigué. Je n’ai pas très soif ça va merci, mais … est-ce que tu peux rester dans le coin ? J’ai l’impression que la nuit va être longue … » Je me sens pathétique de lui faire cette demande… mais je ne veux juste pas être seule dans le noir encore une fois. Est-ce si ridicule?

CAMERON & JAIMIE

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Jaimie Langford désinfectait les plaies de son amie. En même temps, elle repensait à cet homme au Devil's Tail. Il avait lancé les hostilités sans savoir qu'il tomberait sur plus fort que lui. C'était peu de le dire ! Alcoolisé, il avait mal pris le rejet de Cameron Ewart. Il s'était permis de l'attaquer. Se défendre était-ce un acte courant et normal ? Bien-sûr. Or, le déferlement de violence dont avait fait preuve ces deux êtres humains, était incroyable et choquant. Cet homme avait quand-même sorti une arme blanche. Il avait blessé gratuitement Cam'. La jeune femme aussi était responsable de cette augmentation du danger. Elle ne maîtrisait pas un don qui s'était manifesté. Avec sa force surhumaine, elle avait failli le tuer. Arracher une portière restait un acte surprenant mais pas dangereux. Par contre, l'étrangler sans ménagement... il s'agissait d'une action presque meurtrière. Le type se trouvait dans un sale état. Jaimie avait appelé une ambulance. Elle était partie bien avant l'arrivée des secours. Il n'était pas question de soutenir cet étranger, ni même de balancer son amie. Langford avait choisi d'aider Ewart. Pourtant, elle avait eu peur d'elle quelques secondes. Le choc existait, surtout un choc lié à la découverte de ce pouvoir, un peu aussi à cause des images violentes dont la petite brune avait fait face sans s'y attendre. La trentenaire s'exprimait sur sa propre capacité. Elle rectifiait les dires de son interlocutrice car celle-ci imaginer être la seule à faire du mal involontairement à autrui, faute à son don. Or, elle ne demeurait pas seule. Jaimie partageait ses sentiments. Elle n'hésitait pas à l'affirmer. Rien n'était facile avec ces nouveautés surnaturelles. Pour personne. Cameron ne représentait pas un cas isolé. Elle devait relâcher un peu la pression.

J'comprends, tu es inquiète car tu possèdes un pouvoir un peu dangereux, qui peut provoquer de gros dégâts et qui fonctionne en lien avec tes émotions. Tu n'as pas demandé cela. Tu subis cette situation. Un don moins dangereux aurait été plus adapté mais tu n'as malheureusement pas le choix. Je n'ai pas eu le choix. Tu dois apprendre à vivre avec et le maîtriser. Pour cela, tu dois gérer tes émotions et t'en servir différemment. C'est dur je sais, mais... ça peut t'aider à voir les choses autrement et enfin à mettre cette colère que tu as en toi de côté, même loin derrière toi. Jaimie n'était pas philosophe. Elle tentait juste de démêler les nœuds. La brunette se trouvait encore dans le flou face à tout cela. Or, elle prenait sur elle. Jaim' conseiller à Cam' de se servir des thérapies qu'elle avait suivi par le passé pour apprendre à gérer ses émotions. Ewart allait essayer. Jaimie le notait dans un coin de sa tête. C'était nécessaire. Cameron devait faire des efforts. Il fallait éviter les accidents de parcours. Elle proposait même des solutions. Son amie l'encourageait. Oui c'est une bonne idée ! Je serai là quand tu testeras tes dons. Ça te va ? Jaimie avait terminé les soins. Elle avançait un plan pour permettre à Ewart de se reposer : finir les soins dans la chambre. L'animatrice avait besoin de se reposer. Allez Madame La Connerie, on y va ! En dehors de charrier Cam', son invitée l'accompagnait avec tout le matériel nécessaire pour effectuer les pansements. Les plaies ne saignaient plus. Le travail n'était pas si catastrophique que cela. Tout était mis en place dans la chambre choisie pour le repos de la grande blessée. Je me permets de finir le travail avec les pansements et après je te laisse, je resterai dans le coin sans souci. Je ne compte pas te laisser toute seule. Prête ? Il fallait à tout prix recouvrir ces blessures. Cameron n'avait pas soif. Langford lui apporterait quand-même un verre d'eau au cas où juste avant de la laisser dormir.

codage par LaxBilly.

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Jaimie • Cameron

J’aurais aimé être de retour à mon appartement de New York. Je me sens déjà à bout de nerfs et être dans la maison de mon enfance, du tyran qui a fait de ma vie un véritable enfer pendant 17 ans ne m’aide absolument à me sentir mieux. Au contraire, je me sens plus à cran et ce même si je suis accompagné d’une des seules personnes de mon passé qui ne me fait pas sentir complètement démuni. Il y a trop de changement soudainement et je m’y perds, je me sens comme si je perdais complètement le contrôle de tout même de moi-même. Mon propre corps n’est plus complètement le même maintenant que j’ai cette force sans pareil. Pour l’instant, je suis bien trop paniquer pour vraiment me poser et me demander d’où ce pouvoir vient. Il est si soudain, pas inattendu, mais soudain quand même. J'comprends, tu es inquiète car tu possèdes un pouvoir un peu dangereux, qui peut provoquer de gros dégâts et qui fonctionne en lien avec tes émotions. Tu n'as pas demandé cela. Tu subis cette situation. Un don moins dangereux aurait été plus adapté mais tu n'as malheureusement pas le choix. Je n'ai pas eu le choix. Tu dois apprendre à vivre avec et le maîtriser. Pour cela, tu dois gérer tes émotions et t'en servir différemment. C'est dur je sais, mais... ça peut t'aider à voir les choses autrement et enfin à mettre cette colère que tu as en toi de côté, même loin derrière toi. C’est fou comme elle semble pouvoir mettre en mots ce qui se passe en partie dans ma tête alors que nous avons passé des années à part toutes les deux. C’est rassurant, mais ça me fait me demander si son pouvoir n’est pas de lire dans les pensées ou un truc du genre. J’ai envie de demander, mais j’ai peur que ça soit peut-être déplacé de le faire en ce moment. « Je me suis toujours senti comme si quelque chose clochait chez moi surtout à cause de mon père. La thérapie ne vous prépare pas à faire face à l’apparition soudaine d’un don. » Je soupire en me disant que c’est quelque chose que je vais maintenant devoir cacher à tout le monde. Au moins, j’ai une personne avec qui en parler. C’est un soulagement.

Oui c'est une bonne idée ! Je serai là quand tu testeras tes dons. Ça te va ? C’est peut-être enfantin comme réaction et dire, mais si je suis pour briser des trucs autant le faire sur des objets qui lui appartenait que des gens même s’ils sont des connards. Comme le dit la femme à mes côtés, je ne peux pas mal utiliser ce don et je ne le veux pas non plus faut dire. « Avoue que tu veux voir autant que moi ce fauteuil voler et s’écraser au loin. » La petite touche d’humour dans notre conversation est la bienvenue alors qu’elle prend toujours soin de ma blessure. Je sens que mon corps va me dire de rester coucher un moment quand je vais me lever demain. Maintenant que l’adrénaline laisse doucement place à la fatigue, je sens chacun de mes membres devenir lourd après une soirée aussi épuisante. Allez Madame La Connerie, on y va ! Je ris un peu à ses mots. « C’est le surnom le plus gentil qu’on m’est donné dernièrement. » J’exagère sans doute un peu, mais rien qu’un peu. Je me permets de finir le travail avec les pansements et après je te laisse, je resterai dans le coin sans souci. Je ne compte pas te laisser toute seule. Prête ? Je soupire à nouveau rassurer de savoir que je ne vais pas être à nouveau seule dans cette fichue maison que je déteste avec tout mon cœur. « Merci, vraiment Jaimie. Pour tout. Je ne sais pas comment je pourrai un jour te rembourser pour toute l’aide que tu m’as donnée ce soir. » J’espère qu’elle sait à quel point son aide signifie le monde pour moi et je vais tout faire pour lui rembourser même si elle ne le veut pas. Je suis bien décidé à être une meilleure amie à partir de maintenant après tout… elle le mérite vraiment.

Je regarde mon amie finaliser de faire le bandage sur mon avant-bras quand une réalisation soudainement me prend et je me redresse en regardant Jaimie d’un air inquiet. «Mais je demande… et s’il le savait que j’avais ce don depuis le début. Est-ce que c’est stupide de me poser la question maintenant Jaimie ? » L’idée que mon père était au courant me donne froid dans le dos alors que j’y pense. Ça serait peut-être l’explication derrière son comportement, mais encore… Ça n’explique pas complètement toutes ses années de châtiments sur ma personne alors que je n’avais jamais montré de talent particulier avant ce soir.

CAMERON & JAIMIE

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Jaimie Langford tenait de rassurer son amie. Elle lui donnait des pistes pour l'avenir. Bien-sûr, rien n'allait être simple. La jeune femme ne le cachait pas. Cameron Ewart devait apprendre à maitriser ses émotions avant d'essayer de gérer son don. Elle avait un grand travail à fournir. L'animatrice radio possédait une grande rage en elle. Elle la conservait depuis des années et cette dernière avait pris sa place bien au chaud. Cette colère serait très difficile à déloger. Langford pouvait la comprendre. Plus jeune, elle avait connu cet état. Heureusement, il était possible de s'en débarrasser. Jaimie avait rencontré le soutien de sa famille et aussi, elle avait trouvé une réelle vocation : aider les autres. Maintenant, elle se sentait mieux. Son passé ne demeurait pas loin derrière elle mais il ne l'occupait plus comme avant. Cam' pouvait s'en sortir. Jaimie l'accompagnerait sans problème. Ewart n'était pas seule. D'autres personnes avaient également des pouvoirs. La petite brune en avait croisé dernièrement. Il fallait se servir du vécu des uns et des autres pour avancer et essayer de comprendre.

J'imagine... elle te prépare juste à gérer tes émotions en développant ton passé avec ton père sûrement : la cause de cette rage. Le principe d'un pouvoir reste surnaturel, c'est déjà dur à l'accepter mais bon... il le faut. Jaimie proposait d'aider Cameron à contrôler sa capacité. Ewart prenait cette nouvelle avec humour et dérision. Elle était drôle ! Tu as tout compris. J'ai aussi envie de t'aider.

Les filles se dirigeaient à l'étage. Il fallait terminer les soins. En même temps, Cam' devait bien se reposer. Elle le méritait. Elle venait de vivre de vives émotions. Elle découvrait qu'elle avait un don, ce n'était pas rien ! Il fallait digérer l'information. Elle apprenait aussi que son amie avait un pouvoir. La situation n'était pas isolée. Jaimie offrait un surnom plutôt amusant à son amie : Madame La Connerie. Ce n'était pas méchant. Cameron était une blagueuse alors ce surnom lui allait bien. D'ailleurs, Ewart en riait. Elle semblait apprécier cette note d'affection car ce geste affirmait une forme de complicité. Jaimie avait la permission de dire ce genre de choses. Tout le monde n'oserait pas. Présentement, Cameron était installée dans son lit. Jaimie avait préparé le matériel pour panser les blessures de son hôte. Ensuite, elle resterait dans la maison en cas de besoin. Au moins, elle pourrait surveiller la situation. Ewart se montrait émue, elle remerciait son interlocutrice.

Tu me dois rien, tu es mon amie. Je suis contente de te retrouver. Jaimie commençait la fin des soins. Soudainement, son amie se redressait brusquement, affichant un air plutôt inquiet. Pourquoi ? Que se passait-il ? Elle déballait une interrogation qui était fondée. Non ce n'est pas stupide. Si tu as connu des épisodes de "surperforce", il aurait pu le saisir ou alors ça vient d'arriver et il n'en sera jamais rien. Ce phénomène semble récent tu sais... je crois qu'il ne pouvait pas le savoir. Il était trop occupé à faire chier son monde pour capter quelque chose. Jaimie se savait peu convaincante mais elle était entière.

codage par LaxBilly.

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Jaimie • Cameron

La peur comme la colère pouvait être un ennemi des plus dangereux surtouts quand on se trouvait dans ma position avec un pouvoir qui mal contrôler pouvait être franchement destructeurs ou mortel si je ne fais pas attention avec une autre personne. Chaque fois que je vais faire une poignée de mains ou un câlin, bien que ceux-ci soient largement moins communs que la première, je vais devoir me dire de ne pas serrer trop fort. J’ai déjà des maux de tête juste à cette pensée. Je me demande pendant un instant si quand je vais quitter la ville à nouveau mon pouvoir disparaîtra. Je veux dire il est quand même apparu lorsque je suis revenu ici même si j’ai l’impression qu’il a toujours été latent. Je suis toujours un peu paniqué après les événements de ce soir, mais mon esprit devient de plus en plus clair. Merci à l’alcool, non je rigole. C’est surtout merci à Jaimie d’être aussi calme et posé ans sa manière de me parler. Disons qu’elle fait en sorte que je me sente un peu mieux, La pression qui m’écrasait la poitrine commence tout doucement à se lever alors qu’on discute toujours. J'imagine... elle te prépare juste à gérer tes émotions en développant ton passé avec ton père sûrement : la cause de cette rage. Le principe d'un pouvoir reste surnaturel, c'est déjà dur à l'accepter mais bon... il le faut. Tu as tout compris. J'ai aussi envie de t'aider. Je hoche la tête trouvant que ses mots ont beaucoup de sens dans le fond. Je n’ai jamais aimé aller en thérapie pour de nombreuses raisons dont la première était de devoir expliquer les abus de mon père et comme il m’avait rendu terriblement confus sur ma propre identité à m’obligeant à être un garçon alors que je ne l’étais pas et ne voulait pas non plus l’être. « Elle n’était pas complètement vu comment j’ai gérer mes émotions ce soir. Au moins, j’ai e coin m’entrainé et quelqu’un qui semble être capable de me ramener sur terre si je perds la tête. » Je soupire, puis grimace alors que je sens une douleur remonter dans le bras que mon amie est en train de finir de soignée. J’ai l’impression que ça va aussi laisser un marque une fois guérit.

Monté à l’étage après tout ce qui s’était passé était presque un exercice pénible. Mes pieds étaient lourds et je pouvais sentir la fatigue prendre tout doucement le dessus. J’ai poussé la porte de mon ancienne chambre avec une grimace. Quand j’étais revenu pour la toute première fois il y a quelques jours, j’avais trouvé l’endroit propre et presque dans le même état qu’avant mon départ comme si mon père avait pensé que j’allais revenir chaque jour. Malheureusement pour lui, il n’aura jamais eu le plaisir de revoir mon visage avant sa mort. J’aurais sans doute utilisé mon pouvoir pour lui briser la mâchoire d’un coup de poing bien placé sinon. Tu me dois rien, tu es mon amie. Je suis contente de te retrouver. Je m’assis sur le bout de mon lit en tenant mon bras contre ma poitrine alors que je regarde autour. Mon sac de sport traîne dans un coin avec ce que j’ai amené de New York avec moi. Mes yeux font le tour encore un moment avant de finalement revenir sur elle. « Je suis contente aussi qu’on se retrouve. Je me sens toujours mal d’être partie comme je l’ai fait et de ne pas t’avoir donné de nouvelles par la suite, mais maintenant c’est différent comme il n’est plus là. » Je ne crois pas que la culpabilité pour la manière dont j’ai gérer tout ça plus jeune et même maintenant ne va jamais complètement disparaître. Je sais que j’aurais pu et dû faire les choses différemment à l’époque, mais je ne peux rien changer maintenant. Je ne peux faire en sorte d’être une meilleure amie pour Jaimie comme elle l’est toujours pour moi malgré tout ce temps passé loin.
Avec la fatigue qui m’écrase de plus en plus, j’ai l’impression qu’au moment où ma tête touchera l’oreiller, je vais m’endormir. Malgré tout, il y a cette pensée folle concernant mon père et le fait qu’il aurait pu possiblement connaître mon pouvoir qui me vient en tête. J’en fais par aussitôt à mon amie. Non ce n'est pas stupide. Si tu as connu des épisodes de "surperforce", il aurait pu le saisir ou alors ça vient d'arriver et il n'en sera jamais rien. Ce phénomène semble récent tu sais... je crois qu'il ne pouvait pas le savoir. Il était trop occupé à faire chier son monde pour capter quelque chose. Je hoche de nouveau la tête en me disant que ses paroles ont dû sens plus que mes peurs. J’ai toujours cherché une raison derrière le comportement mauvais de mon père à mon égard. Je voulais savoir pourquoi il avait agi de la sorte, mais parfois il n’y a tout simplement pas de raison derrière un cœur noir comme dirait ma grand-mère. « C’est une autre chose que ce connard à emporter dans sa tombe avec lui on dirait bien. Tu as sans doute raison. Il aimait trop jouer le grand flic droit et sans reproche. » J’ai un sourire amer quand je repense à la manière que les gens voyaient et parlaient de mon père. À quel point il était un homme bon et un père dévoué pour élever un fils seul. Que des mensonges. Je me frotte le visage de ma main intact en me disant que je dois vraiment arrêté de penser pour me coucher. Je réalise alors un autre truc. « Ça te dérange de partage le lit pour ce soir ? Demain, je vais arranger la chambre d’ami disons que j’ai oublié que mon père avait mis un tas de conneries dans celle-ci et je doute que tu veule dormir dans la chambre de cet enfoiré même pour une nuit. »

CAMERON & JAIMIE

Nothing Stays Secret Forever

La soirée avait été bien mouvementée. Il était l'heure de se reposer et de passer à autre chose, d'avancer pas à pas. Cameron Ewart avait découvert un don chez elle. Elle possédait une force hors du commun. Cette révélation s'était réalisée de manière très violente. Heureusement, la jeune femme n'était pas seule. Elle pouvait compter sur son amie, Jaimie Langford. Malgré la prise de distance de Cam', quelques années plus tôt, le lien ne changeait pas. Leur amitié tenait bon. Ewart avait besoin de soutien. Elle venait de perdre son père et cela la ramenait à son passé avec ce dernier. Jaimie aussi profitait de ses retrouvailles. Son fiancé la plaçait à l'écart et il lui fallait se changer les idées. Cameron ne représentait pas une échappatoire mais un réel bonheur. Jaimie oubliait sa dispute avec Sam. Elle prenait ses distances. Il était question de se concentrer sur son amie. Langford appréciait aider les autres. Il s'agissait d'une vocation. Présentement, elle conseillait son interlocutrice tout en la soignant. L'instant laissait place au calme et à la remise en question.

Il faut tester ses conseils sur le terrain. Là, tu as de quoi faire poulette !

Jaimie l'accompagnerait sans souci. Elle prendrait le temps pour cela. Pya Fuller avait assuré auprès de Langford. Cette dernière pouvait faire de même pour une autre amie. Pya lui avait montré l'exemple avec sa patience et sa joie de vivre. Pour le moment, il fallait se reposer. Les filles montaient à l'étage pour terminer les soins. Cam' souffrait mais elle prenait sur elle. Dormirait-elle sereinement ? Jaimie en doutait même si elle l'espérait pour son amie. Cameron venait de vivre une sacrée épreuve en plus des derniers événements comme le décès de son géniteur. A l'instant, les déclarations s'enchainaient. Le bonheur des retrouvailles était présent. Ewart prouvait une forme de culpabilité. Elle s'en voulait d'être partie si soudainement quand elle était plus jeune. Elle était adorable.

Rien n'est perdu, ne t'en fais pas. Comme il n'est plus là, c'est même mieux tu sais. Il me faisait peur. Puis... ce qu'il t'a fait... je lui en voudrai toujours. La suite la faisait sourire, Cam' se montrait très philosophe. Il manquera à personne. Les soins étaient terminés. Cameron avait besoin de sommeil. Pas de souci, je vais veiller un peu au cas où tu as besoin de quelque chose. Je préfère cela à ton deuxième plan, à moins que tu veux ma mort, elle riait : merci de m'accueillir, bonne nuit Cam'. Elle l'aidait à se mettre au lit. Jaimie ne dormirait pas tellement.

codage par LaxBilly.