Sujet: Truth or dare | feat Odessa Mar 14 Avr 2020 - 10:51
❝ Truth or dare
feat. Odessa & Ariana. ❞
— Hum, quel est ton plus gros secret, Ariana. — Quoi?! que je m'insurge.
Ma gorgée de vodka me reste au travers de la gorge. Je tousse. Je m'étouffe. Aidez-moi! J'ai l'impression que mes poumons s'embrasent pour mieux remonter le long de mon gosier et s'échapper par ma bouche. La face aussi rouge que le fond de ma culotte en période menstruelle, je vois mon amie sourire à travers ma vision floutée par les larmes. Je suis en train de claquer et elle rigole? La teigne! Une poignée de minutes s'écoulent avant un retour à la normal. Avaler de l'alcool de travers, c'est horrible! Parole d'Ariana!
— Alors? qu'elle insiste.
Ses deux billes vertes me fixent avec une curiosité incroyable. J'ai l'impression de détenir le sens de la vie, un secret bien dissimulé sous mes jupons. Je secoue la tête, agitant mes boucles blondes de gauche à droite.
— Alors c'est non, c'est de la triche. On ne demande pas ça dès le premier tour. C'est de la triche!
Mon amie plisse le nez, à la fois déçue et dubitative. Elle recharge nos shooters de cette liqueur de vie et s'empresse d'engloutir le sien. L'absence de grimace à l'ingestion de la vodka me donne une indication fort intéressante : elle est torchée.
— Je proteste. Ce n'est pas de la triche. C'est se montrer malin et stratégique. — Non, tu triches. Tu pourrai commencer par demander un de mes petits secrets. J'ai plein de petits secrets. — Les petits secrets, on s'en fiche. — Pas les miens, ils te feraient frétiller la petite culotte.
Elle réfléchit, se pince les lèvres puis secoue la tête.
— Non. Je ne suis pas convaincue. Le jeu, c'est "action OU vérité". Si tu refuses de répondre... t'as un gage.
Okay. Elle a gagné. Ce sera action car certains secrets se doivent de rester enterrer. Pour toujours.
*** trente minutes plus tad ***
Surexcitée, elle sautille sur place. Une véritable enfant à ceci près qu'elle tient à peine sur ses jambes et titube. Elle manque de s'écraser sur l'herbe humide mais se rattrape de justesse contre un arbre. Je lève les yeux, un sourire en coin. Bien que la situation m'est inconfortable, une certaine forme d'excitation me gagne également. Ce sentiment euphorique de transgresser les règles. Pour autant, je ne suis pas entièrement à l'aise. Je triture mes doigts, observant les oeufs et les légumes pourris à nos pieds.
— Je commence à avoir un doute, Anne-Sophie. — T'es une chochotte? Ariana Banana la chochotte? — Non! que je proteste un peu trop fort.
Elle réprime un gloussement et pose son doigt sur mes lèvres.
— Chuuut. Tu vas réveiller le voisinage.
Autant dire que ce n'est pas dans notre intérêt. J'inspire. J'expire. Je gonfle mes joues d'air et je me penche pour ramasser un œuf. La rouquine se recule de quelques pas, sûrement pour me laisser l'élan nécessaire. J'observe la maison devant laquelle on se trouve. J'espère que le propriétaire des lieux ne nous en voudra pas trop. Je lance mon premier œuf qui s'écrase lamentablement contre la porte d'entrée. Alors que je m'empare d'une tomate toute moisies, la porte d'entrée s'ouvre. Sauf que j'étais si bien dans mon élan que le projectile est parti droit sur la pauvre personne ayant ouvert la porte de son chez soi.
— Merde, Anne-Sophie, on fait quoi?
Paniquée, je me tourne vers mon amie qui... est déjà partie en courant. La saleté! Je me dis que la meilleure chose à faire est de déguerpir aussi. Sauf que dans ma course, mon pied atterrit sur une crotte de chien. La chute est inévitable. Mon pied glisse, mes deux jambes dans les airs et le cul visé dans l'herbe, je n'ai pas fière allure. D'autant plus que je suis tombée sur mes œufs.
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Dernière édition par Ariana le Mar 14 Avr 2020 - 13:44, édité 1 fois
Sujet: Re: Truth or dare | feat Odessa Mar 14 Avr 2020 - 13:30
Je ne pourrais dire depuis combien de temps je n'avais pas posé un pied au royaume qui m'avait élevé il y a bien des années de cela. Avant que je ne devienne spectre et que je fuis mes semblables. La panique d'y retourner me hantait l'esprit, mais je savais que je me devais d'y poser un pied une bonne fois pour toute. Avec ce geste, je m'engageais à affronter mon passé et à permettre à mes peurs de s'enfuir en courant. Après tout, je n'avais rien à craindre. J'optais pour une visite de nuit et j'avais possession du corps de Cordelia - la fille de la grande déesse Shaenna, ce qui signifiait que tout le monde me connaissait au moins de vue et personne ne me craignait. Je pouvais passer comme une feuille sur l'eau sans qu'on ne remarque d'avantage ma présence.
Je venais de me téléporter à Wisteria Mount et souriais face à ce village qui avait tout de même beaucoup évolué depuis mon départ, des années auparavant. Je pouvais ressentir malgré tout que ce village, c'était ma maison. Il y avait toujours cette odeur mielleuse, ce vent qui frolait notre peau. C'était si agréable. D'ici, je pouvais observer les éoliennes. Je gambadais ainsi tout sourire dans les rues jusqu'à ce que je m'arrête au bout d'une petite rue résidentielle. J'entendais des rires et un étrange bruit. Je m'avance en voyant des gens en train de lancer des oeufs à la porte d'une maison. « Oh... mais c'est pas très gentil.... » soufflais-je alors en posant ma main sur mon menton. Plus que j'avance, plus que je remarque que le propriétaire venait d'ouvrir la porte et qu'une des filles s'était enfuit, laissant l'autre dans la merde - littéralement parce qu'elle venait de marcher droit dans une crotte de chien. « Il doit l'avoir chercher... je ne peux pas la laisser comme ça. » Soufflais-je pour moi-même et m'avançant à la course jusqu'à la jeune femme. Je lui tends la main. « Aggripe toi à moi vite ! » Et aussitôt, je ferme les yeux pour nous téléporter. Pouvoir que je contrôlais toujours pas et qui nous conduisèrent à l'intérieur de la maison voisine. « Oh merde... on est où là... » On entendait l'holorge grand-père retentir dans la maisonnée. Je pince les lèvres un peu surprise. « J'imagine... que ce n'est pas ta maison hein ? ... après tout.. comment je pourrais savoir où tu vis, c'est bête... Attends, je vais retenter de nous téléporter ailleurs. » Dis-je en m'apprêtant à poser une main à nouveau sur elle et ses fesses dans un sale état.
nothing's gonna change my world
Ariana
MESSAGES : 102 BARGE DEPUIS : 08/03/2020
Sujet: Re: Truth or dare | feat Odessa Mar 14 Avr 2020 - 15:14
❝ Truth or dare
feat. Odessa & Ariana. ❞
La surprise passée, l'inconnu lâche une flopée d'insultes que je ne retranscrirai pas. Je suis moi-même choquée par les propos et pourtant, j'ai dépassé les soixante balais. Des jurons, j'en ai proférés et entendus à la pelle. Un tel degré d'énervements n'augure rien de bon pour moi. Vraiment pas. Pourtant, au lieu de m'enfuir le plus loin possible, je reste mon cul par terre, l'air conne. Sa verve haineuse me laisse pantoise.
Sans prévenir, une jeune femme accours jusqu'à moi. Son visage est loin d'être inconnue et si je n'étais pas déjà au sol, j'en serais tombée sur les fesses. Cordelia. La fille de notre déesse Shaenna. Je déglutis, sous l'emprise de la culpabilité et de la honte. Pourtant, loin de m'accabler, elle me tend une main salutaire que je m'empresse de saisir sans y réfléchir deux fois.
La seconde suivante nous nous retrouvons au beau milieu d'un appartement qui m'est inconnu. Au vu de la décoration vieillotte, j'espère pour elle que non. La décoration flirte entre le mauvais goût et le ringard et pourtant, je vous le rappel, j'ai les soixante ans passés. Je ne suis plus de toute fraîcheur, en toute objectivité. En tout cas, sa réaction me confirme que non, nous ne sommes pas à son domicile. Mon soulagement se dissipe très vite. Okay. La déco ne lui appartient mais dans ce cas... On est chez qui, exactement? A la fois inquiète et perplexe, je fixe la rouquine à mes côtés. L'idée d'être à nouveau téléportée ne m'enchante pas des masses et par instinct je me recule lorsqu'elle cherche à me toucher. Non pas par dédain, frayeur ou snobisme. Rien de tout cela mais elle n'a pas l'air de maîtriser au mieux ces capacités et je n'ai pas envie qu'on se retrouve magiquement suspendue au-dessus d'un volcan. Avec la poisse que je me traîne, ça ne serait pas impossible. En ma capacité de lycan, je peux survivre à bien des choses mais pas à de la lave en fusion ou encore moins à une chute de plusieurs kilomètres dans le cratère d'un volcan.
— Non, non, attends.
Un sourire des plus radieux ourlent à présent mes lèvres. Sa mission, après tout, est accomplie. Elle nous a éloigné de l'homme furibond et même si nous sommes en terrain inconnu, nous ne sommes pas non plus au sein d'une prison. Juste une maison. Il nous suffit de quitter les lieux, tout simplement. A pas feutrés, je me dirige vers la fenêtre et je constate que nous sommes dans la maison voisine de l'homme pas très poli. Il râle et ramasse les victuailles que j'ai laissé dans son jardin. Tout à ma contemplation, j'ai le malheur d'humer l'air. Aussitôt je grimace. C'est que cet appartement embaume la merde... puis je réalise que c'est moi l'origine de cette puanteur. Heurk.
— Passons par la porte de derrière.
Toute bonne maison se doit d'avoir une entrée à l'arrière. J'espère. Pleine de cette assurance que je ne ressens pas du tout, je l'enjoins à me suivre hors du salon. Je suppose, peut-être à tord, que je me dirige vers la cuisine. Une théorie que je n'ai pas le temps de vérifier. Une silhouette apparaît à l'encadrement de la porte. Prise par surprise, je pousse un cri de surprise. La silhouette aussi. La seconde suivante un coup de fusil est tiré et l'horloge de grand-père éclate en morceau.
— A terre! que j'hurle pour Cordelia.
Dans mon élan, pleine d'altruisme, je me jette sur la rouquine et la plaque au sol. Geste vain puisque nous sommes à découvert sur le sol. La silhouette s'avance et s'arrête non loin de la fenêtre. La faible lumière extérieure me donne l'occasion de constater deux chose. La première : la silhouette est un vieil homme. La seconde : il est tout nu.
— Vous êtes venus me voler mon butin?! Bande de petites voleuses! — Un butin? Nous? Venir chercher? Point du tout mon cher monsieur.
Là, Cordy, c'est quand tu veux pour la téléportation.
Sujet: Re: Truth or dare | feat Odessa Dim 19 Avr 2020 - 3:26
Je me retrouvais assez embêtée par cette téléportation aléatoire que je venais de faire. Certes, je venais de sauver cette jeune femme, sauf qu’encore là, je ne pourrais dire si nous étions à nouveau mal barré. Apparaitre au cœur d’une résidence inconnue en pleine nuit, ça n’annonçait rien qui vaille…. Bien que je suggérais de retenter le coup, la blondinette suggérait de prendre sortie avec la porte – comme un natif normal quoi – je pince les lèvres en me tapant la tête. « Je suis bête, faut que j’apprenne à maitriser mes pouvoirs. Od…Cordelia, soit plus assidue ! » Je me donne une petite tape en plein front. Après tout, Cordelia était un ange assez âgée. Elle devrait manipuler ses dons avec talent – chose que je n’arrivais pas. Tandis que je tournais talon en direction de la sortie, un coup de fusil retentit à travers la maisonnée. « C’était quoi ça ? » Hurlais-je en tentant de couper le son de mon cri à l’aide de mes mains. Le premier projectile fut évité grâce à l’aide de ma nouvelle amie qui m’aidait à me jeter au sol. Je lève la tête pour voir l’homme menaçant et flambant nu. Une main devant mes yeux je m’exprime en grimaçant. « Vous devriez mettre un pantalon cher monsieur ! De toute manière, je ne veux pas vous insulter, mais il n’a rien d’intéressant à présenter…. » Ouais, peut-être pas la meilleure idée de lui balancer qu’il en avait une petite, mais j’avais toujours eu cette franchise innocente qui me suivait. « Ne tirez pas, pitié, nous ne voulons de mal à personne. » Et il s’éprit de décharger à nouveau une balle en notre direction. Je pousse un petit cri en étirant la main comme pour éviter la balle et alors, un semblant de barrière de protection jaillit de nulle part pour intercepter ces dernières. Mes yeux clignèrent de surprise et je tourne la tête en souriant grandement vers la blonde. « QUOIIIII, MAIS C’EST GÉNIAL ÇA !!! » Et BLAM, une autre balle vint directement m’atteindre au niveau de l’épaule. Je pousse un grand hurlement. En tant que spectre, j’aurais pu l’éviter, mais j’étais inattentive. Je me tortillais de douleur. « C’EST HORRIBLE !!! J’avais oublié à quel point ça pouvait faire mal. » Je ne contrôlais pas non plus mes dons de guérisseurs, je me devais de me concentrer pour retirer la balle et me guérir, sauf que je n’y pensais tout simplement pas. « Vous êtes un méchant monsieur ! Nous ne vous voulions aucun mal…. Au lieu de nous tirer dessus, pourquoi vous n’avez tout simplement fait comme tout le monde nous violer et nous abandonner sur le bord de la route… ça aurait surement été moins douloureux…. » Je pleurais tellement je souffrais. Je souffle entre ma machoire fermée ces quelques mots dont seule Ariana pourrait comprendre. « De toute façon, à la grosseur qu'elle a... c'est pas ça qui nous aurait fait bien mal... »
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Ariana
MESSAGES : 102 BARGE DEPUIS : 08/03/2020
Sujet: Re: Truth or dare | feat Odessa Mar 2 Juin 2020 - 12:54
Cordelia n'a pas tord! Ce vieil homme doit penser à mettre un pantalon. J'ai très envie de mettre mes mains devant le visage pour m'épargner la vue de ce vers de terre qui s'agite à chacun de ses mouvements. Le soucis, c'est que je préfère l'avoir en ligne de mirettes pour savoir ce qu'il fait... ou ce qu'il ne fait pas. Toujours étalées sur le sol, elle comme moi, on attend notre fin. Merde. J'ai échappé à des chasseurs mais je vais finir canardée par un vieil homme? Mes jambes refusent de bouger. Tétanisée par l'idée d'êtr tuée mais d'avantages par l'idée de le tuer accidentellement à coup de crocs ou de griffes mal placées.
L'inconnu, lui, ça ne semble pas le déranger. Il tire mais par chance, Cordelia est une ange. Elle use de sa magie pour nous offrir une protection des plus... temporaire. Puisqu'une autre balle la touche en plein épaule. Je sursaute et me penche aussitôt sur sa blessure afin de l'examiner. Non! Non! Ce n'est pas le bon plan. Je dois d'abord éliminer la menace... un vieux papy sénile!
— Arrêtez, on va partir. On vous le promet.
Mes supplications se joignent à celle de mon acolyte du moment. Malheureusement pour nous, le propriétaire des lieux ne l'entends pas de cette manière. Cordelia continue de plaider notre cause et j'hoche désespéramment la tête pour acquiescer ses propos... jusqu'à un certain point.
— Quoi?
Ma voix s'étrangle dans ma gorge. Pourquoi elle donne des idées pareil à notre agresseur?! Merci mais non merci! Une balle reste plus séduisante qu'une sodomie forcée ou toute autre chose forcée ayant rapport de près ou de loin à ma foufoune. Mes neurones ont cessés de fonctionner pendant quelques secondes, le temps de me remettre de cette possibilité des plus effrayante. Elle pleure. Elle souffre. Elle a sûrement peur. Normal. Je suis terrifiée aussi. Je crois. Merde. Je fais quoi? Mes claires prunelles naviguent entre Cordelia et l'homme nu. Son arme pointée vers nous il tire et... rien. Il n'a plus de balles! Putain, il n'a plus de balles! Tant mieux. Je n'ai jamais autant aimé les fusils et leur petite capacité à contenir des munitions. Je souffle, rassurée mais pas pour longtemps. Le vieil homme fonce droit sur nous, prêt à se servir de son arme à feu comme d'une matraque. Il hurle tel un guerrier prêt à combattre. J'hurle telle une fillette sur le point de se faire couper une frange.
Sauf qu'au moment de frapper, il se stop net. Son fusil au-dessus de sa tête, désireux de prendre tout l'élan nécessaire pour nous écrabouiller la trogne. Ses yeux s'écarquillent. La panique ou la douleur, je ne sais pas, déforme les traits de son visage. J'entends le tic tac de l'horloge et ce son me semble surréaliste alors que l'homme porte une main au niveau de sa poitrine avant de s'effondrer à nos pieds. Putain de merde. Le bruit sourd de sa carcasse qui s'écrase sur la moquette m'arrache un gémissement.
— Tu crois qu'il est mort?
Je déglutis et tourne ma tête vers Cordelia. En théorie, je pourrais le vérifier par moi-même. Il me suffit de me lever et de vérifier son pouls. Ou de me concentrer sur les battements de son cœur. J'en suis incapable. Tétanisée par la peur. Clouée par la culpabilité. L'absence de merde sur le sol me laisse néanmoins l'espoir qu'il soit toujours vivant. C'est bien connu, quand on meurt, nos sphincters se relâchent et on chie dans notre froc... mais ça se passe comment si il s'est vidé juste avant?