Un mercredi après-midi, comme n’importe quel autre. Je n’avais pas à m’occuper du bar avant la soirée et j’en profitais pour remplir mon réfrigérateur parce qu’il ne restait plus grand-chose – mise à part de la bière – enfin, le plus important quoi ? mais il fallait quand même me nourrir… surtout que depuis quelques temps, mon frère Derek était de retour à la maison et il se nourrissait autant que moi donc voilà. En route jusqu’au super marché de Revealdown à bord de mon vieux pick-up qui tombait littéralement en ruine. Je pourrais le remplacer, mais je ne faisais pas assez d’argent en ce moment – mes économies ? Je les dépensais dans les jeux d’argents, l’alcool et autrefois la drogue. Autrefois, c’est peut-être un peu gros à prononcer vu que j’avais arrêté de consommer mes pilules que depuis quelques mois. Certes, ça m’arrivait encore d’en prendre à l’occasion, mais je savais me contrôler…

Les portes automatiques s’ouvraient devant moi comme à la venue d’un roi et je m’empressais de m’aventurer à l’intérieur du petit marché. Grand sourire aux lèvres, je remplissais mon panier de divers formats de viande. Je m’arrêtais devant les raisins pour en arracher quelques grappes que je dévorais tout en faisant le tour des rangées. C’est lors que je m’ouvris une canette de soda à l’orange, puis attrapa un poulet entier – frais préparé et près à manger qui sentait délicieusement bon…. Même trop bon pour que j’attente le souper pour commencer à piocher dedans. Je pouvais bien avoir les doigts gras, je m’en fichais, je continuais mes courses pour finalement avoir fait le tour de la volaille jusqu’à la carcasse. Une fois devant la caisse, je frotte ma main gluante sur le rebord de mon pantalon et passe ma langue sur le rebord de ma bouche. Je ressentais mon ventre gargouillé face à tout ce que je venais d’engloutir. Je commence ainsi à poser mes articles sur le comptoir lorsque la caissière m’informe du montant 325,44$. Un sourcil levé dû au montant exorbitant de mon épicerie, mais bon.. je tapote ma poche arrière pour prendre mon porte-feuille – rien…. Celle avant…. « Holy shit…. » Je fis un sourire malaisé à la vendeuse. « Ecoutez Ma jolie p’tite dame. Je sais qu’on se connait pas, mais j’ai … oublié mon porte-feuille… » Et blablabla, une petite histoire de client fidèle et de – je ne vous connais pas personnellement – vint finalement à ce que je ne puisse pas partir sans payer – surtout que je venais de consommer un poulet à 12,00$ et quelques autres trucs à côté… « Non, mais vous vous prenez pour qui p’tite conne ? C’est pas parce que vous avez un badge écrit…. Lucie Caissière en chef depuis 7 générations que ça vous donne tous les droits du monde ici putain ! Tout le monde me connait à Revealdown alors sortez votre balai de votre gros cul flasque et faites moi crédit jusqu’à ce que je revienne avec mon porte-feuille, c’est pas compliqué bordel ! » Je rageais… un peu trop même.

Maintenant que j’avais fait le trajet une fois vers Revealdown, il devenait plus intriguant d’y remettre les pieds pour découvrir davantage se monde mystérieux. A la fois similaire mais si différent. Ils avaient beaucoup développé, beaucoup créer mais beaucoup de machines avait prit la place de l’homme. Ça serait révolutionnaire pour Elvendyr mais inquiétant. À ce demander si de tel création devrait voir le jour dans mon monde. C’était pratique, mais rien ne me charmait de les voir aller sur leur petite écran. Je pouvais alors passer incognito sans me prendre la tête. Personne ne s’occupait de ma présence. Je connaissais si peu de ce monde, la plupart de mes connaissances proviennent de James mais sa date... Dans quoi je m’embarquais. Il était vrai que je n’avais pas tout dit. Certaines créations de l’humain pourrait s’avérer interessants comme une diversion, un piège, quelques chose d’inattendu. Layden avait toujours plus d’un tour dans son sac, il pouvait découvrir mais il fallait bien que cela soit gratifiant quelques part.  

Le sac sur les épaules j’étais préparé cette fois-ci pour ramener quelques articles avec moi. Sans abuser, sinon le chemin de retour ne sera pas facile, il ne fallait pas exagérer non plus. Revealdown. C’était dans cette ville où je me trouvais. Après une bonne marche de plusieurs kilomètre, j’arrivais dans la civilisation. Il y avait une boutique de chasse. C’était bien ce que je cherchais à faire non? Chasser les vampires, cela ne pouvait pas être plus évidant pour attirer mon attention. Malheureusement les pièges qui m’intéressait était beaucoup trop lourd pour mon simple petit sac à d’eau mais les idées étaient interessante. J’opta finalement pour quelques petites babioles comme un sifflet. Imaginez dans l’oreille d’un vampire qui écoute! J’enfonça tout ça dans mon sac et quitta la boutique naturellement.

Venait-il de commettre un vol? En était-ce seulement qu’un quand on ne sait pas qu’on vol? Il manquait qu’un petit détail à Layden, tout n’était pas gratuit contrairement à ce qu’il croit. Il fallait de l’argent, et de l’argent il n’en avait pas parce qu’il ne travail pas sur terre! Mais par chance, fallait croire que personne ne l’avait vu!

Je continuais alors mon chemin et plus le temps passait, plus mon ventre criait famine. Une affiche devant moi indique « Vive la bouffe » et les images ouvraient mon appétit! Je fis donc face au porte qui s’ouvrit d’elle même à moi. Allait-elle se refermer sur moi? Avait-je un temps pour passer? J’admirais le cadrage et puisque je ne souhaitais pas rester enfermer sans avoir manger je me décida d’entrer en faisant un bon. Plus vite j’entrais, moins de risque qu’elles me charcutent. Une fois passée je réalisais bien la lenteur de leur fermeture et me contenta alors d’hausser les épaules. J’entrais dans ces lieux qui me faisait bien penser à ma rencontre avec Autumn. Je me promena dans les ranger à la recherche de quelques chose de ce que je pouvais manger, il y avait tellement de choix comment choisir! Je m’arrêta devant l’aquarium des écrevisses les admirant quelques instant. Dans la section boulangerie, le sucre me monta au nez et l’enfant de 5 ans que j’étais  demande à ressortir. J’adore le sucre, et malheureusement je ne pouvais pas en avoir tout le temps à cause que j’avais déjà tellement d’énergie à revendre, disons que mes parents ne voulait pas empirer mon cas. Mais comment choisir!? Placé sur un présentoir avec le plastique par-dessus pour les couvrir, je retira le couvert sur un premier gâteau au chocolat pour gouter avec mon doigt, un délice dans la bouche, celui à la vanille m’interpellait moins, celui au fromage n’était pas mauvais mais le chocolat remportera sur le lot. Je pris donc en main celui au chocolat. Je remis les couvercles sur leur gâteau, quel chance que je sois le premier à les gouter!

Dans les rangers je croisa un genre homme dans le sens inverse qui mangeait un poulet, je n’étais certes pas sexy je me retenais de ne pas grimacer, mais je comprenais actuellement son état. Quand le ventre parle, fallait écouter. J’enfonça quelques pommes dans mon sac avant de le refermer et de le balancer à nouveau sur mes épaules. J’en prenais d’ailleurs une pour la route, mais me rendant compte qu’avec le gâteau en main ce n’était pas simple. Je décida alors de mettre fin à mon repas et prit le chemin en direction de la sorti.

Seulement voila qu’un homme aussi grand que moi me bloqua le chemin.

— Où compte tu aller comme ça? Il faut payer, dit l’homme de la sécurité.
— C’est lui! Il a tout abîmé les gâteaux!, affirma un autre homme qui arrivait en avant accompagné d’un homme en costard.

Je ne savais plus où donner de la tête, à ma gauche il y avait l’autre homme du supermarché qui semblait s’obstiner avec la caissière, et on s’adressait tous à moi en même temps.

— Payer ? Depuis quand? Vous me faite une farce? Mon argent est pas valide ici!, avais-je alors répondu.

Mon regard se posa sur l’homme à la caisse qui lui aussi semblait avoir des problèmes. Qu’est-ce que je n’avais pas compris ? Tout étais à notre porté, qu’avais-je fais de mal? Autumn s’était bien servi dans l’alcool, et cet inconnu à la caisse il mangeait bien librement. Je n’avais que suivi le mouvement.

— Pas d’argent, il faut travailler, avait répondu l’homme en costard.
— Travailler? Quoi ici là maintenant? J’ai pas que ça à faire Monsieur... Je dois retourner chez moi.
— Toi, et lui là bas, suivez-moi.

Cette homme habillé avec un costard, c’était à se demander se qu’ils allaient faire de nous. Est-ce que je devais vraiment le suivre? Quand il tourna le dos, je tentais alors de partir en douce mais j’avais oublié qu’il y avait cette homme de la sécurité qui me bloquait l’entrer. Je le regarda de haut en bas, comme s’il se pensait meilleur que moi.

Je n’eu pas d’autre choix que de suivre le groupe, il me faudrait un livre « Comment agir sur Terre cours 101 » ... Ce qu’il y a à savoir. Est-ce qu’ils nous amène en prison? C’est la peine de mort ? Je n’avais aucune idée de quoi m’attendre avec les humains...

— Notre plongeur n’est pas entrer aujourd’hui, vous tombez bien. Deux pour le prix d’un. Lavez!

Layden fixa alors l’arrière de la boutique. Leur cuisine. Il soupira.

— Au moins je peux garder le gâteau, rigolai-je en tournant la tête vers l’homme.  Tu as toujours du... sur le bord de ma bouche, tentai-je alors de lui mimer l’emplacement sur mon visage.

La honte ! J’étais pourtant un citoyen impliqué dans la société. Je possédais le Devil’s Tail – un bar qui roulait depuis des générations au sein de Revealdown… je pensais que tout le monde me connaissait, mais j’avais oublié que les propriétaires de la superette étaient nouveaux. Ça n’empêchait pas que Lucie était une sale conne et qu’elle aurait pu me replacer ELLE. Je rangeais en tournant la tête vers le gérant qui se trouvait à côté de la sortie accompagné d’une jeune homme qui semblait perdu à son tour. Un voleur ? Enfin, de ce que j’entendais, il n’avait également pas d’argent. Il me pointait du doigt spécifiant que je devais participer à des travaux au sein de l’entreprise en compagnie de ce jeune homme. « Non, mais c’est une vraie blague là ? Je dois aller bosser moi, j’ai pas le temps pour vos conneries cowboy ! » Répliquais-je avec désespoir à l’égard de la requête de l’homme. Malheureusement, il ne semblait avoir aucune façon de changer les choses. J’avais ce poulet dans l’estomac et une forte envie d’aller me vider qui m’interpellaient depuis la rangée 7. Aucune envie de laver de la foutu vaisselle moi. Je tourne le menton vers Lucie et la fusille du regard. « Tu es mieux de ne jamais te pointer au Devil’s, parce que je t’arrache la tête. Tu vas voir ta tronche sur une affiche à l’entrée et tu peux bien croire que PERSONNE ne te laissera entrer. Salope. » Ajoutais-je en grognant pour finalement me faire escorter avec l’autre individu jusqu’aux cuisines de la zone « prêt à manger » du supermarché. Je tourne le regard vers l’homme qui nous expliquait ce que nous allions faire. Je serais les dents de colère. « Lavez ? Je suis pas votre Cendrillon merde ! » L’homme soupira en quittant la cuisine et nous laissait donc seul. L’autre gars insinuait que j’avais quelque chose sur le bord de la bouffe. Je tourne le regard vers la glace au fond et me débarbouille le visage à l’aide du revers de mon bras. Je regarde le tas de vaisselle à nettoyer et je m’appuie contre le comptoir en me croisant les bras. « S’ils croient que je vais faire quoi que ce soit. Ils se foutent le doigt dans le cul » Je constate que l'inconnu me dévisageait. Je lève les épaules. « Dans l'oeil... dans l'oeil... dans le cul... la même affaire.... » J’attrape mon cellulaire et active un petit jeu d’arcade que j’aimais bien. Le bruit sonore digne de Star Wars résonnait à travers la cuisine en ne tenant pas trop d’attention à mon nouvel ami.

Layden ne connaissait rien de cet homme mais malgré la colère qu’il dégageait actuellement, Layden se demandait si réellement la jeune femme avait mérité de ce faire parler ainsi? Mais qui était Layden pour affirmer quelques chose qu’il croit connaître? Il se contenta d’observer en silence.

Constatant leurs tâches ménagères, Layden observa les lieux alors qu’ils furent laisser à eux même. Il déposa son gâteau sur une des tables avant de se positionner devant la pile de vaisselle qui malheureusement ne bougeait pas toute seule. En quoi Layden avait-il fait quelques chose de mal.

— Honnêtement, je ne comprends pas du tout pourquoi on a collé à cette tâche. Ça leur arrive souvent, de prendre des clients pour faire leur boulot, se questionna Layden.

Le jeune homme redressa ces manches alors qu’il observa quelques instant son jeune ami à ces côté qui venait de dire haut et fort qu’il n’allait rien faire. Une musique sortait d’une petite boite carré qu’il avait entre les mains. Un objet terrestre, c’était bien une des premières choses que Layden avait vu, ce qu’on pouvait appeler cellulaire, pratique d’ailleurs! Mais là actuellement, c’était loin d’être le moment de poser ces yeux sur cette petite écran.

— Hey oh mon vieux, on est dans le même bateau alors tu va t’y coller toi aussi, affirma Layden.

Layden ne se gêna pas pour lui balancer en plein visage un des torchons pour essuyer la vaisselle. S’il croyait ne pas lever le moindre petit doigt, hors de question que Layden se tape toute la vaisselle. Il ne connaissait certes pas leur fonctionnement, ni leur habitude, mais s’il le fallait, il allait s’appliquer. Layden s’exécuta. D’une main il frotta le torchons sur la vaisselle, les ustensiles, les plats, pour rendre la vaissellerie impeccable.

— Râle pas, après je te partage mon gâteau, rigola Layden pour espérer transformer cette face de bougon avec un sourire.

On ne pouvait pas dire qu’en étant gérant du Devil’s Tail, je me retrouvais avec beaucoup de jours de congés alors comment pouvais-je tomber à me farcir un tas de vaisselle sale plutôt que de sortir et profiter un peu de ma journée. Je rageais et je n’arrivais pas à croire que je me retrouvais dans pareille situation. Layden me questionnait sur le comportement des gens à l’encontre de la clientèle – ce qui me fit marrer. « Et bien, c’est surement la première fois que je vois ça comme toi buddy ! » Ajoutais-je en soupirant. Bien que je ne comptais totalement pas nettoyer quoi que ce soit ici, je sentais que ce jeune brun n’allait pas se taper la totalité de la tâche sans broncher. Un sourire en coin se dessinait sur mon visage lorsqu’il me le fit comprendre en me lançant le chiffon en pleine tronche. Je baisse mon portable que j’enfonce dans mon pantalon et avance de quelques pas. « Sérieux mec, si je m’occupe de nettoyer ça, ils risquent de vouloir recommencer aussitôt fait. » Ouais, j’étais barman et j’avais une facilité avec le rinçage de la vaisselle, mais ça, Layden n’en savait rien et contrairement à lorsque je bossais, aujourd’hui, ça ne me tentait pas. « Attend, laisse tomber ça. » Dis-je en lui arrachant son propre chiffon que je lance un peu plus loin. « Ce con nous a laissé seul et la sortie des employés est juste au bout du couloir. On dégage d’ici et ils n’entendront plus jamais parler de nous. » Dis-je en lui faisant signe de la tête de me suivre. Je n’attendais évidemment pas une réponse de sa part que j’étais déjà en quête de sortir d’ici. J’ouvre la porte du couloir – la voie est libre. Je rigolais intérieurement pour finalement courir jusqu’à la sortie, bondir contre la porte qui ne semblait pas s’ouvrir. « Merde, c’est bloqué. » Dis-je en tentant l’impossible pour la débarrer. Je pose une main sur mon front et lance mon bras dans les airs – comme pour dire ‘’et puis merde’’ et soudainement la porte se décrocha littéralement de ses parois pour aller s’écraser à quelques mètres plus loin dans le stationnement. Je m’arrête complètement abasourdis par ce qui venait de se produire. « FUCK ME TWICE !!! Non, mais c’est quoi ça ? » Je ne réalisais pas du tout que ce mouvement provenait de moi. Moi et mon pouvoir de télékinésie qui devait encore dormir à l’intérieur de moi.

Concentré dans son ouvrage, Layden fut après un certain temps interrompu par son acolyte. Il l’invita à tout laisser tomber pour sortir par la porte de sorti. Il se retourna pour constater les faits avant de soupirer. Il n’aurait pas pu voir cette porte avant?

— Et tu n’attends que maintenant pour en parler, rigola Layden.

Hunter avait déjà quelques pas de fait vers la porte, prêt à sortir d’ici avant que Layden ne décide à le suivre. Après tout il n’y avait personne d’autre dans les parages. Alors comment pourront-ils les empêcher de sortir. Seulement, quand Layden arriva à ces pieds, il fut face à une porte barré.

— On dirait bien que notre évasion ne sera pas si simp.. débuta Layden avant de sursauter.

À peine venait-il de terminer sa phrase que la porte s’envola sous ces yeux. Layden fit un mouvement de recule n’y comprenant rien. Quelqu’un avait arracher la porte? Pourtant il n’y avait personne? Quel genre de système d’alarme il pouvait bien y avoir après cette porte? Sauf si...

— C’est toi qui a fait ça?, demanda Layden alors qu’il cherchait à comprendre comment cette porte avait-elle bien pu s’envoler.

Force surhumaine, télékinésie? Dix secondes plus tôt, Hunter était toujours après la porte pour essayer de l’ouvrir, et voila que la lumière du jour illuminait l’entrer dépourvu de porte.

Mais ce geste avait causer un tel vacarme, que deux personnes arrivèrent derrière eux, constatant que leur « prisonnier » allait s’enfuir. Bien que pour Layden se genre de chose surnaturel était normal, pour le jeune homme il semblait toujours intriguer sur le comment du pourquoi.

— Il ferait mieux qu’on bouge, affirma Layden avant de lui envoyer une tape dans le dos pour le ramener sur terre.

Ensemble, ils finirent par se mettent à courir pour mettre une certaine distance entre eux et le super marché. Au bout d’une rue ils se cachèrent derrière un mur, ils avaient perdu leur trace, ils avaient enfin la paix. Layden souriait comme un imbécile, oui il venait de trouver la situation assez comique. Jusqu’à ce que son sourire se dissipa.

— Super, avec tout ça j’aurai même pas manger mon gâteau, affirma Layden, dégouté.

Il posa les yeux sur son ami, il tentait de comprendre ce qu’il était, découvrir son histoire mais Layden avait une certaine difficulté à la cibler. Il venait clairement de ce monde, mais ne semblait pas en connaître l’existence des dons.

Mes yeux n’arrêtèrent pas de cligner. Je restais figé face à la porte ne réalisant pas du tout ce qui s’était passé. Layden semblait également surpris, mais pas au même niveau que je ne pouvais l’être. Que s’était-il produit. Il me questionna aussitôt, voir si c’était moi qui avait provoqué ça. Je pouffe de rire – un rire jaune qui signifiait plutôt un énervement qu’un rire amusé. « Heuuu non ! » J’avais été un peu direct, parce que je n’étais pas prêt à affirmer qu’une force surnaturelle pouvait sortir de moi. Je ne croyais même pas encore à tout ce qui se tramait – les vampires, les pouvoirs, Elvendyr… Tout ça, c’était qu’un rêve lointain dont j’oubliais presque l’existence. D’ailleurs, je me rappelais encore de la mort de Freydis. La gorge tranchée devant mes yeux … mes yeux, mais également ceux de mes proches… Derek était là… Majandra, Bridget… comment était-ce possible. D’ailleurs, j’avais discuté un peu de cette soirée avec mon frère qui se rappelait des mêmes choses que moi… mais bon, j’étais humain, j’avais toujours vécu dans la normalité. Ce n’était pas pour toute suite que je créerais à la magie. « Si c’est toi, c’est pas drôle du tout. Appelons Harry et les autres toute suite, parce que je veux mon passe pour Poudlard ! » Dis-je sérieusement, bien qu’à la blague. Le vacarme provoqué par l’explosion de la porte de sortie avait alerté les employés du supermarché et avant qu’ils ne nous voient, nous décidons de prendre course et d’aller nous cacher dans la ruelle non loin du bâtiment. Layden semblait déçu de ne pas avoir eu droit à sa part du gâteau. « Ne le prend pas comme ça, bro. Allons au Devil’s Tail, je te sers une bonne bière et une part de tarte ! » Dis-je en attrapant mes clés dans les poches de mon jeans. « Mon pick-up est là-bas, viens. » Je lui fis un signe de la tête pour qu’il me suive jusqu’à ma camionnette. Une fois devant, je déverrouille celles-ci. Oui, avec la clé, parce que mon vieux bazou devait avoir proche de 20 ans et tombait littéralement en ruine. Je pousse tous les sacs de restaurants et plats pour emporter sur le banc passager pour les lancer derrière, idée de laisser une place pour mon nouvel ami.