Bien que la journée avait plutôt mal débuté. J’avais perdu mon téléphone portable pour commencer. Disons qu’attendre l’appel urgent de ma future épouse Abigail qui devait atterrir à l’aéroport de Jacksonville – à deux heures de route de Revealdown – aux côtés de notre nouveau-née Lili me rendait déjà terriblement anxieux. Comment avais-je pu égarer le seul moyen de communication entre nous ? Je n’avais aucun information sur l’heure du vol de ma chérie, ni même à quel heure approximativement elle avait bien pu décoller. Le téléphone du manoir et du Vintage n’étaient pas encore d’usage. Bref. La panique totale. Le pire dans toute cette histoire, c’était que en fouillant partout au Vintage, j’étais tombé sur mon fils Kayden qui – avec grande surprise – m’apprenait avoir également emménagé après son retour à Sidebay à Revealdown. Quoi ? Pourquoi ? Comment ? Fallait dire qu’il se souvenait beaucoup trop bien de nos passages dans cette petite ville de Floride, du jour où ma grand-mère était toujours vivante. Oui, la même grand-mère qui possédait une fortune colossale et qui avait permis à moi et ma fratrie d’exploser nos comptes de banque. Un bel héritage, bien que cette femme me manquais beaucoup. C’est finalement un employé de la construction qui était tombé sur mon portable et qui me l’avait remis. Aussitôt, j’avais pu contacter Abigail pour prendre aussitôt la route jusqu’à Jacksonville. Deux heures venaient de s’écouler et j’avais préféré rouler par moi-même plutôt que de lui envoyer un chauffeur ? Pourquoi ? Il faisait beau et je voulais profiter un peu de la route. À Manhattan, j’en avais que très peu l’occasion.

Ainsi, je m’arrêtais devant le petit restaurant bordant l’aéroport de Jacksonville où ma femme se trouvait à une table buvant un rafraichissement, la petite dans sa poucette à ses côtés. « Les femmes de ma vie. » M’exclamais-je tout sourire pour finalement lever les bras en l’air et les poser sur les joues de Abby que j’embrassai fougueusement.

Jacksonville : La plus grande ville de l'État de Floride et du Sud-Est des États-Unis, de très bonnes températures, des parcs à perte de vue, des gens sympathiques, une économie prospère, une rive Nord animées, une région bien vivante, de l'art partout dans les villes, les Jaguars.

S'il fallait rester là le temps d'avoir des nouvelles... La jeune femme resterait là 1 ou 2 jours. Garrett était peut-être retenu. Le travail pouvait être fort prenant. En tout cas, la jeune femme ne lui en voulait guère. Abigaïl n'avait pas de nouvelles de son futur mari. Il devait passer la chercher et chercher leur petite Lili aussi à l’aéroport pour les ramener à la maison. Elle attendait quelques minutes et hop des news ! Le bel homme riche expliquait qu'il avait perdu son téléphone. Cela était rassurant. La jeune riait toute seule et elle lui envoyait de suites des beaux messages pour le rassurer. Elles étaient bien arrivées de toute façon.

Les deux princesses de Monsieur Carpenter, ensuite, attendait à une terrasse d'un restaurant. Abi s'était pris une petite boisson fraîche. Elle ne faisait que regarder son téléphone. Elle avait besoin de savoir que tout allait bien pendant la route. Elle était sereine et à la fois stressée : drôle d'état !

La petite s'était endormie dans les bras de Jenkins. La belle aimait son enfant et elle lui donnait beaucoup d'amour. Des gens venaient la saluer et lui dire que c'était si beau à voir. parfois il lui demandait où était Garrett. Les potins allaient bon train. Mais Abi savait faire avec. Elle vantait son Garrett et elle disait que du bon. Abigaïl installait la petite dans la poussette. Peu de temps après, une voix retentissait, une voix que Abi reconnaissait directement et qui faisait l'effet d'un intense bonheur et amour. Elle retrouvait son Prince charmant. Ils s'embrassaient de manière intense. Ils étaientsi heureux.

- Mon ange ! Tu es là ! La route s'est bien passée ? Regarde Lili dort. Elle va être contente de voir son papa. Veux-tu une boisson ou on part tout de suite ?

Je ne pouvais expliquer le sentiment qui m’envahissait en ce moment. Voir la femme que j’allais épouser ainsi que notre petite fille me comblais d’un bonheur pur. Certes, ce n’était pas la première fois que je vivais ce sentiment – autant face au futur mariage qu’à la naissance d’un nouvel enfant. Je me souvenais de la naissance de chacun d’eux, mais était-ce réellement la même chose qui se reproduisait à chaque coup ? Je savais que je n’avais jamais été très présent pour chacun d’entre eux, mais était-ce mal pour autant ? Je leur avais permis de vivre et je leur offrais une vie à l’abri des besoins. Le fait que Abigail couchait avec moi comme client au départ pouvait-il changer la donne ? Bien qu’elle n’était pas la première escorte que j’avais eu, Abby était différente parce qu’il s’agissait de l’unique dont j’épousais et qui portait mon enfant – enfin, si on oubliait Alannis dont je n’étais toujours pas au courant de son existence, mais on y reviendra. Je souriais ainsi d’un bonheur absolu en embrassant la femme que j’aimais. De partir loin de Kelly-Rose et de son « mari » allait sans doute me faire un bien fou. J’avais tout de même une certaine difficulté à l’oublier, mais je pouvais tenter de tourner la page. Ab était parfaite non ? Je pose ensuite un regard vers Lili après que nos lèvres se quittent. « Elle m’a manqué. Elle est tellement magnifique. » Ajoutais-je en posant une main douce sur le rebord de sa tête. Je détache le revers de mon veston et posa mes fesses sur le banc situé à côté de la poucette. « Non non, on peut rester et boire un verre. » Dis-je tout simplement. « La route c’est bien passé oui, une chance parce que je suis déjà assez en retard comme ça. » Avouais-je avec mal être. Je fixe les passants, ajustant mes lunettes de soleil sur le bout de mon nez.

- Tu nous tellement manqué aussi. La jeune femme ressera son visage sur celui de son futur mari comme un petit câlin plein d'amour. Il comptait tellement à ses yeux. La belle ne savait plus faire sans lui. Il était passé du statut de client à statut de homme de sa vie. Autant dire, qu'il était même son héro. Il avait rendu sa vie magique et magnifique. LAbi lui devait tant. Elle essayait de le remercier chaque jour en s'occupant bien de lui, de Lili, de l'hôtel et de tout. Elle devenait meilleure grâce à lui. Elle lui devait tout. Elle avait un amour immense pour lui. Comment ne pas aimer un tel être ?

- Tu bois quoi mon ange ? C'est Madame qui offre la boisson ! Profitez en mon Cher !

Abigaïl riait. Elle était si épanouie et complice de Garrett. Elle osait tout et se sentait heureuse, élevée, femme accomplie. Le bel homme avait l'air de se sentir coupable alors qu'il était là et qu'il avait fait au mieux. De plus, tout c'était bien passé. Il n'avait pas de stress à avoir. Jenkins le rassurait donc.

- Ne t'inquiète pas tout a été. mais pour toi qu'est ce qui s'est passé ? J'ai eu peur quand je n'avais plus de nouvelles, même si je sais que tu feras tout pour nous et que je n'ai pas à m'inquiéter mais là c'était étrange. Tu as donc perdu ton téléphone tout à l'heure ? Comment ça se fait ? Ta journée a été dure mon chéri ?

Un homme s'approchait : Monsieur Carpenter, j'y crois pas. C'est bête mais vous pouvez me signer un autographe ? Je vous admire. Quel homme ! On a de la chance de vous apercevoir par ici aujourd'hui. J'aurai aimé être aussi intelligent et fortuné que vous. Vous êtes en vacances ?

Je profitais de ces retrouvailles avec mon grand amour. Abigail faisait désormais partie intégrale de ma vie et cette arrivée en avion signifiait qu’elle s’installerait complètement dans leur futur manoir de Revealdown – mais aussi, elle pourrait gérer l’hôtel à ces côtés. Le rêve quoi. Je me mis à rire lorsqu’elle m’invitait en me payant ma consommation. Je m’installais près d’elle et pose un petit baiser sur le front de Lili – notre fille. « Je veux bien une bière et j’apprécie le geste. Même si nous savons parfaitement que ce n’est que symbolique. » Lui répondis-je à la blague. Ce n’était certainement pas pour la rabaisser non plus, au contraire. Je lui souris en faisant signe à la serveuse pour passer ma commande également. Elle me questionnait sur ma mésaventure avec mon téléphone portable. Je fronçais les sourcils en lançant un petit rire. « C’est vraiment rien de grave, ni rien pour s’inquieter. J’imagine que j’ai dut te faire une peur bleue. Je m’en excuse ma chérie. J’étais au Vintage pour les travaux et je l’avais échappé sur le chantier surement quand j’ai retiré ma veste. C’est un travailleur qui l’a retrouvé. J’ai bien hâte que tu vois l’avancement des travaux, c’est déjà magnifique. Avec la plage et la vue sur la mer, c’est sans aucun doute le plus bel établissement que nous avons ouvert et je suis conquis par ta présence dans l’administration. » Avouais-je en souriant. Je remercie la serveuse et laisse ainsi Abby payer comme elle le voulait. C’était étrange pour moi de ne pas le faire cependant. Je me retourne lorsqu’un homme s’adresse à moi. Je lui souris, un peu surpris. Après tout, à Manhattan, j’étais devenu une cible de la presse et des haters. Ça faisait du bien qu’on me reconnaisse pour mon talent et ma fortune plutôt que pour mes erreurs du passé ou du scandale de mon père. Je lui signe ainsi son autographe. « Oh, mais c’est bien gentil, j’indique quel nom ? En fait, je viens chercher ma femme à l’aéroport. Nous nous installons dans la petite ville de Revealdown à quelques heures d’ici. Nous sommes en construction d’un nouvel Vintage Hotel. Si vous voulez, je vous invite à passer nous voir. » Dis-je avec le plus de professionnalisme qui soit.

En effet, le fait de payer la boisson demeurait être symbolique car l’argent que possédait la belle était celui de son mari. Enfin autant dire que c’était un beau pot commun mais la jolie tenait à faire une blague et à se montrer polie, aimante et gentille. C’était sa manière de dire « Heureuse de te retrouver », même si elle le lui dirait au moins 40 fois dans la journée. Elle l’aimait son Garrett. Il était tout pour elle. Il était passé de statut de client à son monde entier. Elle ne jurait que par lui. Il était son sauveur. Elle adorait cette vie. Découvrir Garrett Carpenter lui plaisait amplement car au plus elle en apprenait au plus elle l’aimait. Elle avait de la chance que ça ne fasse pas l’effet inverse. Elle avait trouvé sa moitié et ne tenait pas à la lâcher loin de là. De plus, ils avaient fait leur vie ensemble maintenant et ils avaient eu une merveilleuse petite fille. La jeune femme faisait un geste assuré à l'adresse des serveurs et commandait la bière. La serveuse qui avait répondu à la demande semblait si stressée c’était rigolo. C’était le statut des deux, sur de Garrett qui jouait. Elle se hâtait de ramener le tout et Abi la payait. Elle lui faisait un beau sourire pour la remercier et comme pour lui dire « Bravo ! ». Il fallait que la pression redescende pour cette jeune. Ensuite, Jenkins-Carpenter répondait à son mari ensuite.

Carpenter s’expliquait sur sa journée, la perte de son téléphone, les travaux. Le sourire de l’ancienne escorte se ravivait. Elle avait si hâte de découvrir tout cela. De plus, elle avait envie de démarrer sa nouvelle expérience professionnelle. Elle était prête, motivée et heureuse. Elle savait que c’était fait pour elle et qu’elle ferait de son mieux pour tout faire correctement. Garrett paraissait enchanté.

- D’accord, ne t’en fais pas je suis rassurée et c’est oublié. Quelle aventure ! Tu as du stresser, surtout que ton téléphone c’est important. J’ai trop hâte de tout découvrir. Je suis si heureuse et impatiente de vivre tout cela, de démarrer une nouvelle aventure à tes côtés. Je t’aime tant et j’aime notre vie. Je veux m’investir pleinement et crois-moi tu peux avoir confiance. C’est génial. Je ne le dirai jamais assez mais merci de faire de notre vie un si grand rêve. Regarde même petite puce est heureuse. Son sourire en disait large.

Garrett était interpellé ensuite par un « fan » de lui. Il demandait même un autographe. C’était beau à voir. Abigaïl était toute attendrie. Elle ne disait rien et les laissait interagir. C’était un instant magnifique. L’homme tremblait un peu et paraissait aux anges. Cela faisait du bien après tout els scandales qui salissaient tant la réputation de l’homme célèbre.

- Je..je suis Gary. Génial. Bonjour Madame. Jenkins le saluait à son tour. Je viendrai et je vous ferai même de la pub. Merci à vous Monsieur et tenez bon. Ne laissez vous pas aller avec tous ses ragots. Je n’y crois pas. Je jette comme on dit. Que de bêtises !

ABANDONNÉ