The Evil Within

Le maléfice de Tharek

Comptine prophétique :Tu vas ramper en clamant pitié, mais tes supplications ne seront jamais reconnues. Tu vas mourir en hurlant, mais tu ne seras jamais entendu. Le ciel prendra ces couleurs cramoisies et dans le puits sépulcral de ton regard maudit,  le démon bleuâtre y versera la peur et la laideur. Des entrailles rougeoyantes de la terre abominée, Il est remonté, pour sceller dans l’interstice de ton esprit, cet éclat de folie, cette cassure chargée de blasphèmes et de plaintes pour l’aberrante créature que tu vas devenir. Sur le sol des suppliciés, te voilà condamné à errer. Danses et chantes avec Lui, le refrain des êtres dénaturés et damnés !

À l’origine du Mal. Dans les allégories macabres de la mort et l’épidémie, certaines légendes stipulent que le Mal incarné viendrait visiter les Mortels sous la vision  d’un incube sanguinaire, terrifiant et catalyseur de tous les maux, pour en un tournemain troubler la paix des vivants.  Doté d’un grand pouvoir de persuasion, Maître dans la compréhension/manipulation de la psychologie, cette entité démoniaque se matérialiserait dans le monde féérique des rêves, viciant l’inconscience humaine de visions cauchemardesques, jusqu’à l’altération complète de votre esprit gangrené par la Folie. Une folie à ce point sépulcrale et sourde, qu’elle vous pousse à la mutilation, au meurtre ou au suicide. Certaines légendes stipulent une telle menace apocalyptique, sans se douter qu’elle soit avérée. Malheureusement, tristement, ce Mal, n’est pas seulement une légende, mais la source même ! Crée à partir du Chaos et engendré dans les Ténèbres, Tharek est une créature démoniaque redoutable et incroyablement vicieuse. Porteur de tous les maux, associé à la soumission du vieillissement et à la maladie, dans l’ADN de ce démon coule le sang venimeux le plus contagieux et corrompu. Sa raison d’être ? Infecter l’Humanité jusqu’à l'éclosion radicale d’infernales créatures.  

L’accablement d’un royaume. Parce qu’elle ne partageait plus les ambitions de sa sœur jumelle ? Le cœur engorgé d’ennui et d’égocentrisme ? Allez savoir quelle mouche a bien pu piquer la déesse des Ténèbres, Amara, qui follement décide de rompre le traité de paix et relâche de l’Enfer, un tel fléau. Les premières calamités du maléfice de Tharek se présentent à Elvendyr vers l’an 1830. Entité démoniaque immatérielle,  pour accomplir ses pestilentiels desseins, l’esprit de cinq victimes doit céder à la folie du démon. La puissance/contamination de Tharek se génère à partir du déséquilibre mental, celui-ci doit être absolu, pour que le mauvais sort s’abatte et s’incarne. Tharek pousse cinq malheureuses personnes à la mutilation et au suicide. La malédiction prend alors forme dans l’enveloppe charnelle des défunts, changeant la chair sacralisée, pour de la viande avariée et maudite… soit des créatures diaboliques, dépourvues d’âme et d’humanité qui portent désormais en eux l’aberration du code génétique. Vampire. Lycan. Spectre. Sirène. Démon. Créatures légendaires, qui pourtant n’ont pas leurs places sur les terres bénies du royaume d’Elvendyr et qui portent en eux l’emprunte du Mal. Si les premiers sévices de Tharek demeurent des cas isolés et latents, tous connait le principe et la rapide progression avec laquelle peut se propager un virus aussi virulent…

La guerre des 30 jours. Les cas de morsures, griffures, possessions, d’ensorcellements, deviennent dans la première semaine un phénomène étrange, pour dans la semaine qui suit, devenir des incidents continus. L’épidémie se propage à grande vitesse, la confrérie médicale tente, dans une course désespérée, de mettre la main sur un remède et de contrôler la panique qui se propage plus rapidement que le virus lui-même. Le royaume d’Elvendyr croule rapidement sous la détresse physique et psychologique de son peuple. 20 jours plus tard, les terres sacralisées sont conquises par des groupuscules surnaturels avides de tyrannie et de destruction alors que les Nations des Maîtres des Éléments deviennent des contrées interdites et maudites. Les humains servent de chairs à canon ou d’esclaves, complètement asservies à leurs nouveaux Maîtres qui s’approprient absolument tout et redessinent la géographie. 30 jours suffisent, pour qu’Elvendyr emprunte ces allures de landes consumés par les guerres et les misères. 30 jours suffisent, pour que l’accomplissent de la déesse de la Lumière tombe dans l’oubli. 30 jours suffisent, pour que le règne de Shaenna se réduise à néant.

Pour des siècles et des siècles.  La discorde de Tharek est sans limite, il pousse son pouvoir jusqu’à outrance, rendant la déesse de la Lumière, prisonnière de son propre royaume et poignardant dans le dos celle qui lui a offert sa liberté. En bannissant Amara dans les Ténèbres, Tharek est grisé de viles ambitions et veut désormais que sa Folie soit reconnue ailleurs. Le royaume d’Elvendyr ne lui convient plus, le monde de la Terre est sa prochaine escalade infernale. Péché d’orgueil, écart de gourmandise, il parvient à fragiliser l’énergie surnaturelle que propage sur Terre la faille temporelle, mais sans jamais la franchir. Pour empêcher un tel cataclysme, les Dieux et Maîtres des Éléments unissent leurs forces distinctes pour arrêter et rompre le mauvais sort. Dans un affront qui leurs coûte la vie, les Dieux se sacrifient, scellent dans un sceau mystique la faille temporelle et condamnent l’esprit du Mal au néant.  

L’épouvantable dynastie. De nos jours, le maléfice de Tharek,  sa dynastie, dure et perdure encore. Il a imprégné sa marque dans les lois de la Nature, l’aberration du code génétique faisant désormais entièrement partie du génome humain et pouvant dans certaines familles s’y loger. Âmes hybrides, âmes à la fois bénites et maudites. Créatures nocturnes bestiales ou sanguinaires. Créatures légendaires faisant preuve d’une grande compassion et qui essaient de se faire oublier. Vampires, lycans, sirènes, spectres, anges, démons, humains nanti d’un don encore insoupçonné, le combat du Bien contre le Mal ne fait pas que commencer et est une lutte éternelle. Qui que vous soyez, peu importe ce que vous êtes, au final, est-ce que cela en vaut l’importance et la potence ?