Sujet: a cold and a broken hallelujah ▽ ft. Lestiel Sam 4 Mai 2019 - 2:47
your faith was strong but you needed proofLestiel & Bridget Well, maybe there's a God above, but all I've ever learned from love was how to shoot somebody who outdrew ya. And it's not a cry that you hear at night, it's not somebody who's seen the light. It's a cold and it's a broken Hallelujah ••• Les yeux vides, le teint cadavérique, l’odeur nauséabonde, … ma mère se promenait dans les couloirs de la maisonnette, hurlant que je n’avais rien fait, que je n’étais pas venu à bout de l’ennemi. Pire encore, voilà qu’elle m’accusait de pas avoir chercher plus tôt, d’être rester en Europe trop longtemps. Ta faute, c’est de ta faute. Je me cachais dans la chambre, tremblante, pleurant, m’excusant du mieux que je pouvais. Ta faute, c’est de ta faute. Je ne pouvais que partager son avis, malgré la terreur. Si seulement je m’étais résignée à me renseigner auprès de mes proches, d’entamer les recherches avant qu’il ne soit trop tard. J’aurais tant voulu jouer les héros, tant voulu aider. Ma mère représentait tout pour moi, et pourtant, je l’ai abandonné dans le pire des moments. BAAAAM! La porte éclata, ce qui me fit immédiatement crier. Son ombre à l’entrée de la chambre, son souffle presque guttural et ses pieds qui traînaient par terre. Sa main froide se rapprochait de moi, de mon visage peu à peu. Mais avant qu’elle ne puisse me toucher, j’ouvris les yeux, me rendant compte que je rêvais. Non, je dirais qu’il s’agit plutôt d’un cauchemar. Des images horrifiantes du cadavre dans le chalet abandonné qui me donnaient presque envie de vomir.
Sur des jambes tremblantes, je m’avançais, m’assurant de prendre une bonne douche. Puis je cherchais jeans ainsi qu’un t-shirt, question aussi de ne pas sortir complètement nue. Une fois assez présentable pour ne pas faire fuir tout le monde, y compris mes cousins, je mis enfin le nez dehors. Matinée fraîche, ce qui m’obligea à mettre un petit veston. En chemin, je croisais quelques visages familiers, à qui je ne saluais que brièvement. Mon but restait de me changer les idées, d’espérer que cette nuit ne soit pas exactement comme celle de ce matin. Quoi de mieux que d’aller faire le tour des boutiques?! Je ne pourrai pas indiquer le nombre exact de commerces que je visitais, mon esprit trop dans les vapes. L’important, c’était la distraction, et à vrai dire, cela fonctionnait bien, compte tenu de ce que j’avais vu et vécu, avec Illyria. Cependant, lorsque je rebroussais chemin, je ne pus m’empêcher de m’arrêter brusquement. Il y avait cette fameuse église, celle que ma mère visitait une fois par année, qui lui plaisait beaucoup. Les portes de ce lieu de culte semblaient ouvertes, et en vue du stress qui me tuais petit à petit, je décidais, un peu à contre-cœur, d’entrer parmi les bancs les plus proches de la sortie. Je pris place, ne priant pas, ne suppliant pas. J’essayais simplement d’avoir les réponses à cette découverte, si je devrais dorénavant craindre pour ma vie et pour celle de mes proches. « Pourquoi? » Il n’y avait rien d’autre à demander. Je voulais une réponse claire quant à la raison d’un tel meurtre, alors que tout le reste me semblait désuet de tout intérêt. :copyright: 2981 12289 0
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Sujet: Re: a cold and a broken hallelujah ▽ ft. Lestiel Sam 25 Mai 2019 - 20:34
A Cold And A Broken Hallelujah
- feat. Bridget Henderson-
La fraicheur qui plane sur la ville m’a obligé à prendre une veste alors que je suis sorti faire mes courses, mon esprit envahit de pensées bien sérieuses. J’aurais préféré un grand soleil qui m’aurait donné une excuse pour porter des lunettes de soleil qui aurait pu me servir de bouclier, si je puis dire. Ne dit-on pas que les yeux sont des fenêtres sur l’âme ? Or aujourd’hui, plus encore qu’un autre jour, j’ai aucune envie que quiconque sonde mon âme. Celle-ci se sent misérable, en colère, un peu coupable. Car j’ai appris depuis peu la mort d’un être que j’avais connu, des années auparavant dans cette même ville. En théorie rien d’extraordinaire, ce n’est qu’un des fardeaux de mon immortalité. Mais cette fois-ci c’est différent. Je ne peux m’empêcher de me dire que si je n’avais pas à tout prix essayé d’éviter tous ceux que j’ai connu dans mon autre vie près de quarante auparavant, dans le but d’éviter de révéler ma vraie nature, j’aurais pu protéger cette femme. J’aurais pu empêcher son assassin d’arriver jusqu’à elle. Un meurtrier que je soupçonne de ne pas être totalement humain, pas quand j’ai appris qu’elle a été retrouvée exsangue. Avec la réouverture du passage entre Reveal Down et Elvendyr, il n’est pas difficile de deviner la nature de l’être qui est parvenu jusqu’à elle pour lui ôter la vie. Et maintenant il est trop tard. Trop tard même pour épargner à sa fille la vision de son corps abandonné par l’assassin dans son chalet. Bridget que s’appelle la jeune femme, une femme désormais marquée à vie pour cette tragédie. Même sans la connaître, je devine aisément que ce doit être le cas. Et j’aimerais l’aider mais je ne l’ai jamais rencontré, et je ne suis pas sûr de savoir comment faire.
La veille, je me suis approché de chez elle, et je l’ai aperçue, une blonde à la mine défaite. Mais qu’aurais-je dû faire ? Sonner à la porte et me présenter comme le neveu d’un homme que sa mère aurait connu. Même si elle n’avait pas trouvé ça étrange, je n’aurais rien pu faire de plus que de lui offrir des condoléances, avant qu’elle ne me ferme probablement la porte au nez. Plongés dans mes sombres pensées, c’est tout juste si j’évite des passants près de moi. Je me retrouve donc à la case départ, à vouloir l’aider, sans savoir comment. Peut-être que le problème est là justement. Peut-être qu’il faudrait que j’arrête d’essayer d’aider des gens dans un monde aussi égoïste – pas qu’Elevendyr soit vraiment mieux d’ailleurs. Soudain, comme si une divinité quelconque a décidé de me faire un pied de nez, je vois justement Bridget Henderson, qui rentre une église pas très loin. Il me semble la reconnaitre, que c’est celle où sa mère avait l’habitude de se rendre, mais je n’en suis pas sûr. Je décide de l’y suivre, parce que si c’est vraiment un coup de bol divin, je n’ai pas envie de mettre en rogne l’entité à l’origine de ce hasard. Enfin c’est l’excuse que je me sors. Alors que je m’approche silencieusement, lorsque sa voix m’arrête. Je réalise qu’elle ne parle à personne en particulier, n’ayant pas remarqué ma présence. Mais sa question laisse transparaître son désarroi, et malgré moi, j’éprouve de la compassion pour elle. Je m’assois sur le même banc qu’elle mais assez loin pour ne pas envahir son espace vitale, avant de réfléchir à une réponse. Finalement je réponds doucement, pour ne pas rompre la tranquillité des lieux : « J’ignore ce que vous voulez savoir exactement, mais il parait que Dieu a toujours une raison de faire ce qu’il fait. ». Ce n’est pas comme si je croyais en lui, déjà que je crois à peine en Celle que j’ai pourtant côtoyer pendant presque toute ma vie. Je me tourne vers elle, un peu hésitant, avant d’ajouter : « Si vous voulez mon avis, c’est des conneries. Mais mon oncle était un homme croyant, et je suis persuadé que c’est ce qu’il aurait dit. ». Ce n’est pas vraiment un mensonge, le Lestiel d’il y a quarante ans avait plus de foi que l’ange d’aujourd’hui. Je continue, décidant de jouer cartes sur table : « D’ailleurs, je crois qu’il connaissait votre mère. Vous êtes Bridget Henderson c’est ça ? Toutes mes condoléances pour votre mère. ».
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Sujet: Re: a cold and a broken hallelujah ▽ ft. Lestiel Mer 5 Juin 2019 - 1:04
your faith was strong but you needed proofLestiel & Bridget Well, maybe there's a God above, but all I've ever learned from love was how to shoot somebody who outdrew ya. And it's not a cry that you hear at night, it's not somebody who's seen the light. It's a cold and it's a broken Hallelujah •••J’avais passé énormément de temps à faire mon deuil, en arrivant à Revealdown. Je cherchais à tourner la page, même si je m’en voulais terriblement, d’être partie en Europe. Parfois, je me mettais à penser la différence que j’aurais pu faire, en restant ici, en la protégeant. Mais était-ce vraiment le cas? Mon métier se différenciait du sien, de part mon absence presque totale aux violences qu’aperçoit la police. J’écris, je rapporte ce que je vois, une fois que les autorités aient passées. Pendant que ma mère traînait avec ses armes, toujours à l’affût de son environnement, je ne faisais qu’écrire des conneries, je pianotais sur mon clavier. Entre nous deux, il n’y avait qu’elle pour se battre, pour se défendre. Comment croire, dans ce cas, que j’aurais pu jouer les héros? Aucune. Ce n’est qu’en réfléchissant ainsi, après plusieurs semaines, que j’en vins à accepter sa mort et continuer mon chemin. Enfin … en tant que bonne journaliste, je continuais à comprendre le pourquoi du comment de son meurtre. Bien que cela avait un horrible impact sur mon sommeil, je ne pouvais faire autrement. Malheureusement, ma curiosité me coûta bien plus que des cernes. Après avoir découvert tout ce que les policiers cachèrent à ma famille, en m’infiltrant dans l’Hôtel de Ville, je me lançais dans des recherches bien plus intenses. Le tout résultat en ma rencontre avec Illyria, mas surtout, de découvrir avec horreur le corps inerte de ma mère. J’en perdis presque la raison, ne parlant avec personne, complètement éberluée par les révélations que cette … cette femme … cette créature, me fit.
De rester enfermée chez moi, jour après jour, me rendait folle. J’en vins à la conclusion qu’il me fallait sortir après mon cauchemar horrible. Je marchais donc, essayant de me changer les idées en observant le paysage, en regardant les gens discuter. À chaque fois, un flashback revenait en tête. La scène dans le chalet me revenait instantanément en tête. Il semblerait que la nature et les habitants du quartier ne suffisent pas à me distraire. Je continuais donc mon chemin, ne saluant discrètement que ceux et celles me rendant la pareille. Dès que j’aperçus les premières boutiques, je me laissais guider que par les yeux, par le physique et non l’imaginaire. Je regardais des chandails, des chaussures. Je les essayais, je laissais tomber et passais à autre chose. Je ne saurais vous dire le temps que pris ce petit manège. Pas une seule fois, je ne regardais l’écran de mon téléphone. On me croirait raisonnable, différente de bien des jeunes. La vérité est tout autre. Je ne réponds pas aux appels ni aux textos, de peur que cela soit mes proches, qu’ils veuillent me poser des questions. Il n’y avait rien à dire … enfin … rien qui leur donnerait de la satisfaction. On me prendrait pour une folle, si je me mets à parler de vampires.
J’en eus assez pour une journée. Il me semblait évident qu’après cette courte sortie, je chercherais à retrouver mon canapé et la télé. Sur mon chemin de retour, je croisais l’église où ma mère passait qu’une fois par année. J’entrevis les portes ouvertes, ce qui m’incita à y prendre place, ne serait-ce que quelques minutes. J’estimais garder le silence, poser ce masque stoïque sur mon visage pour que personne ne me pose de questions. Néanmoins, je ne réussis pas à rester discrète, laissant échapper un seul mot. [i]Pourquoi?[i/] Je voulais impérativement comprendre pourquoi tout cela se passa. Est-ce qu’il y avait réellement une raison pour les cieux de me dérober ma mère ainsi? Trop perdue dans mes pensées, je ne remarquais pas la présence d’un homme. Il m’adressa la parole, et je restais complètement bouche-bée. Quoi? Dieux a toujours une raison? Je ne croyais pas en ce genre de choses. Encore moins quand il s’agissait d’arracher une mère à sa famille. « Votre oncle, est-ce qu’il croit vraiment que ça s’applique à tout, cette conclusion? J’essaie de revoir ce qu’il aurait trouvé nécessaire de faire, mais sincèrement, je crois qu’Il a une vraie raison de toutes ces horreurs. » J’observais les statuettes non loin, me demandant si les anges étaient, eux aussi, en plein milieu de ce charabia? Oh et puis merde! Je suis bien trop vieille pour croire en ce genre de chose. « Il …. Votre oncle a connu ma mère? Oui, c’est bien moi. Je … merci. » J’avalais de travers, la terreur et le chagrin m’agrippant d’un côté et de l’autre. « Si votre oncle veut aller visiter sa tombe, je lui dirais c’est laquelle. » Je parlais mécaniquement. Je ne voulais pas encore accepter le fait que je venais de prononcer cette toute dernière phrase. Bien vite, je mis mes mains sur le rebord du banc juste devant moi, et y posa ma tête. Pourquoi diable est-ce qu’aucun être divin ne réponds quand on leur demande? :copyright: 2981 12289 0