Est-ce que j’ai pris mes cachets ? Cette fichue question, comme un éclat de lumière découpée au couteau, tranche en un sifflement aigue les rêches parois de mon crâne alourdi par la fatigue et vient mettre en évidence cette maigre parcelle de lucidité. Éphémère et peureuse raison qui s’évade comme un rêve épars, lorsque mes paupières s’abaissent et plongent dans l’obscurité ces deux somnambules qui me servent de prunelles. À la lourdeur d’une pierre tombale, ma carcasse ankylosée par l’ivresse s’affaisse sur le parquet de ma chambre, la bouteille de fort, tenue dans ma poigne inopérante, éclate sur le sol et les fragments de verre m’auréolent comme une pluie d’étoiles clairsemées. C’est ainsi que je sombre dans le monde terrifiant des rêves et que les bras de Morphée me cueillent…
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La guerre nous encerclait de toutes parts, l’environnement sonore se résumait qu’à des hennissements interminables, des sanglots étouffés par la main meurtrière et des déflagrations stridentes passibles de faire quadrupler les rythmes cardiaques des cœurs dans la poitrine des hommes. Ode au Chaos que nous avions nous même créé, qui maintenant nous dominait de sa salve horrifique et meurtrière. L’atmosphère qui se déchirait. Le sol qui tremblait. Le goût du sang sur mes lèvres…
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Vestiges d’autrefois qui se mélangent de manière terrifiante dans les méandres labyrinthiques de mon sombre état esprit qui peine grandement à se rattacher au moment présent. L’image éclate, j’ouvre les yeux avec effroi, le palpitant, dans le creux de ma poitrine, martelant trop fort et trop bruyamment. Mes nerfs tendus et crispés entre les visions de guerre et ce qui est au contraire des visions de paix. Perdu dans le cyclone de ma tête, je vois défiler le décor, mais je n’assimile rien, pressé dans l’état d’urgence et le besoin de courir. Courir pour fuir. Fuir le tumulte d’un monde qui n’est plus le mien désormais et qui me garde loin de ces pourpres balafres mortifères… qui parfois me hantent… lorsque je ne prends pas mes cachets…
Mes pieds foulent un horizon cahoteux et vaseux. Ma preste course m’emmenant à zigzaguer lestement entre les arbres, mes larges épaules buttant une fois à l’autre contre leurs troncs massifs et immuables. Je titube, perds l’équilibre, me retrouve avec un nid d’oiseau dans la gueule, parce que je me suis bouffé une branche touffue, dont la tige joyeusement me fouette la figure et lézarde mes chairs. Et je n’arrête pourtant pas de courir… pour fuir… mais fuir quoi ou qui ?
Je me rends à peine compte de ce qui m’arrive, où je me retrouve, ignorant comment j’ai fait pour en arriver là. L’alcool, sûrement. Probablement. L’information s’incruste salutairement dans mes prestes pensées, ouvrant de grands yeux de merlan frits, complètement pétrifié, je veux m’arrêter de courir, mais mon enjambée ne me le permet pas et je fonce comme un TVG droit devant… jusqu’à que je me prenne la patte dans une énorme racine qui éventre la terre et m’invite à m’étaler de tout mon long, comme un gros morse obèse, sur…
La lumière jaune dessinait des ombres sur la roche qui m’entourait, le clapotement de l’eau incessant m’accompagnant tout le long du trajet. Mon sac en cuir, accroché en bandoulière, avait un poids conséquent que je m’efforçais d’ignorer. Si l’ange qui avait accepté de me transporter de Wisteria Mount jusqu’à Magnolia Light contre argent m’avait temporairement délesté de cette charge, je n’avais pas eu d’autre choix que de le faire moi-même depuis que j’étais descendue dans la grotte. Peut-être que pour un prochain voyage je pourrais me permettre de ne pas mettre autant de matériel dans mon sac, mais pour ma première visite sur Terre, je préférais être préparée et prendre tout le nécessaire. Quand bien même je ne comptais rester que deux jours tout au plus. Personne n’était au courant de ce petit séjour, et si je voulais maintenir le secret, il fallait que ma disparition soit suffisamment courte pour ne pas être remarqué. Mes parents par exemple, pensaient que je travaillais sur éolienne, assez éloignée de chez nous. Finalement une autre source de lumière vint éclipser celle de ma lanterne et je sus que j’avais, non seulement fini de traverser, mais également presque atteint la sortie à l’air libre. Sans être claustrophobe, je n’étais guère à l’aise dans les souterrains. Une fois à l’extérieur, je prends une grande bouffée d’air, avant d’observer le décor autour de moi, les rayons du soleil filtrés par les branches des arbres apportant une douce ambiance à la forêt calme qui borde la grotte.
J’avance lentement entre les troncs, un peu surprise de trouver un paysage assez semblable à ce qu’on pourrait trouver sur Elvendyr. Après tout ce que m’avait raconté mon grand-père sur la technologie terrestre, je n’avais même pas réfléchi à quoi pouvait ressembler la nature ici. J’effleure des doigts les écorces et feuilles, n’y trouvant rien d’extraordinaire, si ce n’était que je ne connaissais pas les espèces que je croisais. Si je venais surtout pour en savoir plus sur les avancées technologiques et scientifiques sur Terre, je réalisai que deux jours me permettaient aussi de prendre le temps de m’intéresser à autre chose. Aussi je décidai de m’asseoir, ce qui me permit de poser enfin ma besace, d’où j’en sortis un carnet et un crayon. Bien vite je me mis à dessiner un croquis d’une clairière face à moi, annotant parfois une plante ou un arbre pour faire part de similitudes avec la flore d’Elvendyr que je connaissais. Appuyée contre un arbre, je ne vis pas le temps passer jusqu’à ce que de l’agitation se fasse entendre. Rapidement je rangeai mes affaires, alors que des bruits de branchages écrasés se rapprochaient trop rapidement de moi. Sur le point de me lever, je vis une masse sombre foncer sur moi, et me plaquer au sol sans me laisser le temps de réagir. A moitié sonnée, il me fallut quelques dizaines de secondes avant que j’essaie de me débattre. Je m’agitai encore plus en réalisant que le poids était un corps humain. « Mais laissez moi tranquille ! ». J’ignorais ce que cet inconnu – un homme comme je finis par m’en apercevoir lorsque nos regards se croisèrent – me voulait, mais s’il cherchait à me faire du mal, il allait devoir s’attendre à ce que je me défende.
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Un cri dans l’obscurité abyssale. Il résonne dans la nuit, trouve le chemin à mon conduit auditif et vibre à la porte de ma conscience. La voix est cassante, frémissante, bourrelée de terreur, mais son écho sévissant par la volonté et l'art de survivre qui soudain agite mon palpitant comme mis à nu dans ma névrose psalmodiant. Quelque chose cloche. Ça ne va pas. Ça ne va pas du tout ! Ça grouille et se débat en-dessous de moi. Pantin agité par les ficelles de la vie qui veut prendre le dessus sur la mort qui passe avec la force d’un orage et fait vibrer sur moi les humeurs orgiaques. Ces deux irradiants icebergs qui me servent d’yeux essaient de repérer l’ombre grouillante dans la pénombre, de ne serait-ce qu’entrapercevoir le visage tourmenté, mais les pourpres nuances de la guerre propage dans va vision périphérique les vrilles de l’horreur alors que les coups de poings pleuvent sur ma carcasse putréfié.
Mais quelque chose ne va pas. Quelque chose cloche. Il y a dans l’atmosphère cette fragrance étrange, suave comme le miel, qui adoucie l’air et rend paisible l’ambiance. Je nage en plein délire, ne sachant définir le vrai du faux. De tout mon poids, je m’écrase à califourchon sur l’abdomen de cette silhouette qui s’agite sous moi et me fait comprendre les choses. J’essaie d’agripper les poignets, à mesure que les poings cognent à démesure. Quelque chose, creux enfoui au fond de moi, se doute qu’autant que moi, la personne s’acharne et se débat pour se défendre… mais ma cervelle imbibée d’alcool, également électrifiée par la réminiscence de guerre, ne veut pas envisager cette possibilité.
Il n’y a que l’état d’urgence et la menace. J’arrive à agripper un poing au creux de ma paume, le second, trop rapide pour mes réflexes engourdis, fouette l’air et s’abat avec la force d’une enclume sur ma tempe. Dans le plafond cathédral de mon crâne, ça sonne et remonte comme des houles tumultueuses alors que la douleur se répand comme une traînée de poudre sur mon système nerveux. Paralysé, lessivé, j’ai le choix de tomber sur le côté ou par avant… pour une logique qui fait du sens, je choisis de m’écrouler droit devant et je m’affaisse de toute ma lourdeur sur le corps grouillant que j’ai toujours pas eu la chance de voir véritablement.
Mais quelque chose cloche. Ce parfum doux et agréable pour mes narines soulève des humeurs lénifiantes. Ça s’agrippe à mon esprit, au point que ça en devient obsédant et je comprends enfin alors que cela me lacère le crâne !
- Arrête. Je t’en prie, Nell. On arrête de se battre comme ça, que je souffle en un doux murmure tandis que je me love tout contre Elle et viens nicher mon visage dans le creux de son épaule.
Épuisé, harassé, je ne bouge plus et déclare forfait. Plus tard, je réaliserai peut-être que dormir en cuillère avec une parfaite étrangère, au cœur de la forêt assoupie, ce n’est pas l’idée du siècle. Pour l’heure, je préfère me laisser bercer par l’illusion et croire que je vais m’endormir en les bras de mon ex femme.
- C’est fou comme ton odeur m’a manqué !
Prélude à ma santé mentale qui s’étrangle au cou sanglant de mon monde en déroute. J’ai définitivement pas pris mes cachets…
Mon esprit n’était pas capable d’aligner correctement deux pensées alors que j’étais passée pour la première fois de ma vie en mode « instinct ». Moi qui avais vécu toute ma vie relativement protégée, dans un des royaumes les plus calmes, mon statut et l’argent de ma famille favorisant cette impression d’être abritée des vicissitudes du monde – des mondes visiblement. Non pas que j’étais naïve au point d’ignorer que la vie pouvait se révélait dangereuse, triste, difficile, mais jusqu’à ce moment-là, ces périls ne m’avaient pas concernée, loin de là. Au moins je continuai de me débattre, n’ayant jamais été du genre à abandonner la partie, même si je n’avais aucun talent pour le combat, surtout face à un homme bien bâti, qui semblait à peine de ressentir mes coups. Comme si la peur et la colère ne suffisait pas à altérer mes capacités de raisonnement, j’étais aussi de plus en plus frustrée de n’arriver à rien face à cette brute qui ne me laissait pas partir.
Sous l’emprise de la panique, je ne remarquais même pas qu’il n’essayait pas vraiment de me faire mal. A califourchon au-dessus de moi, il se contenta d’attraper l’une de mes mains alors que l’autre, comme pourvue de sa propre volonté lui échappa et le frappa en pleine de tête. A un autre moment, je me serais autocongratulé pour ce coup de poing réussi, mais tout ce que je parvenais à me dire c’était qu’il fallait que je lui échappe. Sauf que mon coup l’assomma à moitié et qu’il s’écroula sur moi, un poids mort dont je n’avais vraiment pas la force de me défaire. Alors que je m’apprête à crier à nouveau, dans l’espoir d’attirer l’attention d’une tierce, avec un peu de chance désireuse de venir en aide à une jeune fille agressée, la voix de mon opposant se fit enfin entendre alors qu’il m’appela Nell et me demanda d’arrêter de me battre. Cette phrase suffit à me figer sur place, encore plus que le corps sur moi, car je réalisai qu’il me prenait pour une autre. Mes pensées se calmèrent un peu alors que je demeurais perplexe. Avait-il donc l’habitude d’attraper cette Nell à l’improviste dans la forêt pour ensuite l’enlacer ? Parce que, oui, il s’était mis à me serrer dans ses bras, presqu’immobile, et j’en étais plus que gênée. Rarement j’avais été aussi intime avec un homme, et jamais avec un parfait inconnu ! J’en oubliais même de lui répondre alors qu’il murmura que mon odeur lui avait manqué. Sentais-je donc comme cette Nell pour qu’il ne réalise pas son erreur ?
J’ignorais si cet homme était étrange, ou si les terriens avec des habitudes étranges, mais j’avais grandement besoin de une posture décente, aussi j’affermis ma volonté, et ma voix également avant de profiter du relatif calme de la situation pour lui faire remarquer : « Monsieur, j’ignore qui vous êtes, mais je crains que vous me confondiez avec une autre. J’apprécierai donc que vous me laissiez me relever, et surtout que vous vous éloigniez de moi. ».
Après quelques secondes nécessaires pour reprendre mon souffle, je décidai d’ajouter : « Si vous ne le faites pas, je serais obligée de vous faire du mal ! ». Bon après réflexion, j’admettais que ma menace n’avait guère l’air inquiétante, mais je n’avais guère l’habitude d’essayer d’intimider les gens ! En tout cas cette sommation d’avait rien d’artificielle. Maintenant que j’avais un peu repris mes esprits, j’étais en mesure de me concentrer assez pour faire usage de mon pouvoir. Et j’aimerais bien voir s’il allait rester prostré sur moi après s’être pris une décharge électrique.
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Obligée de me faire du mal. Il est d’un saugrenu exacerbé, l’avertissement, ne manquant pas de me faire sourciller et de m’adoucir à la mesure que la tempête s’éloigne au loin sur un horizon encore abstrus. L’un de mes sombres sourcils rehaussés tandis que les rides, apparues là à l’usure des angoisses passées, se creusent sur mon front perlant de sueur alors que le calme nous est franchement bienvenu. Une sérénité point mensongère qui remonte sur les ombres comme une trombe et se mêle de manière presque vicieuses aux malices qui se démènent comme des damnées. Pour bercer mes nuits de tourmentes, j’ai pour désastreuse habitude de me blottir dans le drap en satin de l’illusion, les éphémères douceurs qui caressent et me couvrent des affligeantes vérités. La destruction d’une vielle âme qui s’écorche sur le passé alors que l’esprit se heurte à l’avenir. Sempiternel dilemme brulant comme l’on regarde s’épuiser le cierge sacralisé, rutilante flamme qui depuis des années réchauffe ce cœur fatigué qui a tant détesté la guerre. Mais la poitrine n’est qu’une piètre et bien creuse ornière que tout indiffère… même les horreurs de l’Enfer.
Les murs de la farce illusoire se brisent comme s’ils n’étaient rien d’autre que du verre fragile alors que la vérité m’agrippe de ses crochets graciles. Relevé au-delà de tout, au-delà de rien, suspendu face au néant, je ne peux rien si ce n’est que de pressentir le vertige qui enivre.
- Assez. C’est assez. Assez de peur. Assez de mal. Pas obligé. Non. Tu n’es pas obligée.
Et les crochets graciles transpercent désormais les chairs, vrillent dans les muscles, me tirent et m’entraînent loin de Son cœur à Elle. Servile aspic, asservi au ridicule, comme un vaurien, je La libère et m’assieds en tailleur sur le sol frais et terreux. Les mains tremblantes qui se pressent sur les feuilles encore humides et bombées d’une rosée quelconque, elles m’aident à me faire me reculer, jusqu’à ce que mon dos s’heurte contre la tige rugueuse d’un tronc d’arbre massif et que les crochets graciles maintenant s’enfoncent dans les os et la moelle. Je ne bouge plus.
- Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui nous arrive ?
À qui est-ce que je demande véritablement ça ? À Elle ou à moi ? Encore faut-il que je sache si la présence et la voix se veulent bien réelle dans les sérénités des chimères qui nous entourent. Je prends le risque de relever les yeux et de contempler Son ombre. Et ça me pénètre à la violence d’un glaive. À la manière que peut avoir la lumière, de s’immiscer comme ça dans l’œil du chat lorsqu'on le plonge dans l’obscurité.
- DOUCE FIGURINE D’ELVIS PLACÉE SUR LE CAKE NUPTIALE !
Clignement d’yeux. Je veux reculer. Mais peux pas. Monsieur l’arbre m’empêche. Autre clignement d’yeux. C’est brutal et féroce. Les yeux qui s’écarquillent de stupeur.
- PUTAIN DE MARIE-ANTOINETTE SANS SON CORSET ! MAIS T’ES QUI TOI !?
Ouais. Mes jurons sont uniques et originaux. Merci. Bonsoir…
Ma menace, aussi peu menaçante qu’elle était, eut au moins le mérite de confirmer l’impression fugitive que j’avais eu : il ne me voulait pas de mal, il n’essayait pas de me faire peur. Bon, c’était un échec, il fallait l’admettre, il m’avait terrifiée, m’avait plaqué au sol sans préavis. Mais je voulais bien lui laisser le bénéfice du doute, déjà parce que je n’avais guère l’habitude de faire du mal aux autres, encore moins physiquement, et ensuite parce qu’il était évident qu’il n’avait pas toutes ses capacités de raisonnement, le pauvre homme. J’avais un élan de sympathie pour cette Neil qui devait composer avec l’être au-dessus de moi. Finalement il se releva, et s’éloigna juste assez pour s’asseoir contre le tronc d’arbre. Je lâchai un long soupir de soulagement, avant de m’asseoir également, tentant tant bien que mal de retrouver une posture décente. Chose plutôt difficile vu l’état de ma tignasse, plus en bataille qu’un nid d’oiseau ! Je fis de mon mieux tout de même, gardant un œil sur l’inconnu, qui semblait reprendre peu à peu ses esprits. Lorsqu’il demanda ce qu’il se passait, je ne sus comment répondre, aussi j’allais au plus simple : « C’est une bonne question, mais c’est à vous de répondre, c’est vous qui m’avait sauté dessus. ». Je rougis un peu à mes paroles, qui me paraissaient un peu trop dévergondées. Soudain son cri me figea sur place, avant de me laisser perplexe. Qui était Elvis ? Et pourquoi avait-il une figurine sur un gâteau nuptial ? Est-ce un dieu ? La figurine servait-elle à apporter de la chance au mariage ?
Plongée dans mes interrogations, j’en oubliais la situation. Ma curiosité était ravivée et réclamait des réponses à mes questions sur les mœurs terriennes. Son exclamation suivante m’avait l’air bien moins élevée, et amena un pincement de mes lèvres. A moins qu’une « putain » désigna autre chose sur Terre, ce dont je doutais vu qu’il avait ajouté les mots « sans corset », j’espérai que c’était une injure lancée sous le coup de l’émotion et qu’il ne m’insultait pas réellement. Je pouvais me montrer patience, mais si on me manquait de respect, une électrisation avait le don de faire retrouver leurs bonnes manières aux gens. Au moins avait-il fini par réaliser que je n’étais pas cette Neil à qui il tenait. Relevant la tête, je lui répondis : « Avant tout monsieur, vu que vous êtes celui qui m’a agressée, il me semble que vous me devez des excuses avant de pouvoir réclamer des réponses de ma part. Mais comme vous n’avez visiblement pas tout votre tête, je ferais preuve de tolérance. Mon nom est Tallie, et vous ? ». Puis, parce qu’il méritait bien une petite pique après tout ce qu’il m’avait fait subir, sans compter que je n’aimais guère l’infidélité, j’ajoutai : « Permettez-moi de vous dire que si vous fréquentez souvent cette Marie-Antoinette, il ne faut pas s’étonner que cette Neil chère à votre cœur ne soit pas en bons termes avec vous ! ». Puis pour finir d’enfoncer le clou, je terminai mon discours en croisant les bras, prétendant ne pas être impressionnée par lui : « D’ailleurs comme nous ne nous connaissons pas, j’apprécierai que vous ne me tutoyiez pas. ».
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Sujet: Re: technicolour beat. (TALLIE) Jeu 2 Mai 2019 - 8:15
Perdu dans cette forêt des laissés pour compte. Bercé par la confusion. Mystérieux instant qui fait néanmoins miroiter les humeurs badines et turlupines. Lueur sans égale qui serpente et se tortille dans une obscurité moirée au cœur d’un univers babélien que je ne reconnais pas et dont le rappelle éveille un écho au décibel rugissant ce qui est céleste et monumental. Aveuglé comme l’on s’obstine à regarder de trop près l’astre incandescent et brillant de mille feux dans une toile azurée et libérée du moindre nuage. Cette femme qui se tient devant moi possède l’aplomb de ces monuments érigés au centre d’une ville laissée en ruine et dont la structure de cuivre échappe aux balafres vocifères. Ma conscience dispersée au souffle des quatre vents alors que mon esprit s’envase dans l’abysse vaseux d’une eau trouble et placide comme ces lacs oubliés en pleine forêt. Bocage verdoyant par la pourriture et la flétrissure des saisons malfaisantes qui glissent et écorchent des terres encore trop fragiles lorsque qu’arrive les mornes automnes. De sa voix, de ses commandements, elle sait recueillir les lambeaux sanguinolents de ma réalité lacérée et déchiquetée par les crocs acérés de ma folie grandissante qui n’a de cesse de me mordiller avec l’énergie qu’on les clébards affamés qui s’acharnent sur un cube de viande ingérable pour l’Homme. Il est d’un effort olympien que de l’écouter et rester attentif à ces balivernes qui ne me disent absolument rien.
Agression et infidélité. Grotesque mascarade qui pourtant ressemble au pantin désarticulé que je suis. J’essaie d’intercepter les mots, mais ces derniers tournent et virevoltent autour de mon crâne comme le font les oiseaux malmenés et démenés au cœur de la tempête. Réalité et vérité usurpé que je me dois néanmoins de saisir, avant que sombre et sombre encore la désillusion de ce moment de damnation infernale. Adossé à l’écorce rugueuse de ce vieil arbre, mes mains bouillantes viennent brutalement se presser contre mes tempes, comme pour apaiser la déferle de mon sang qui pulse et anime les drôles de sensations.
- Écoute---z, te--vous vouloir du mal, je peux vous assurer que vous ne seriez présentement pas debout sur vos deux cannes et à me faire les leçons de bonnes conduites et belles manières. Il y a une nuance entre une agression et un accident.
L’image de moi tout blottie contre l’étrangère me revient à l’esprit et je déglutis de travers.
- Pour ce qui est question du reste, comptez-vous miraculée de n’avoir subit que le câlin parce que parfois ça part en sucette de ouf là-dedans ! Je désigne ma tête de mon index et un sourire résigné franchit la barrière de mes lippes.
- Et pour information, je ne friponne-fréquente rien avec la Marie-Antoinette, considérant son décès… à moins que la nécrophilie te--vous concernant fasse partie de vos petits péchés mignons et s’avère être votre lady jam lors de vos petites pauses tendresses avec vous-même ?!
Je rigole comme un con, me relève sur mes jambes comme un avorton et me rapproche d’elle comme un bouffon. Je la reluque et détaille sa mignonne petite mine de bonne sœur qui semble à peine sortir du couvant et juge qu’il est peut-être inapproprié ce genre d’humour…
- Oh, ça va, ça va, Duchesse, détendez-vous l’aristocratie, je ne fais que plaisanter. C’est de bonne guerre, après m’avoir traité d’infidèle et agresseur. Soyez grée de mes plus plates, mais sincères excuses, mademoiselle Tallie !
Cliché au possible, je fais une salutation de noble serviteur et l’éblouie du sourire Colgate de mes 32 dents. Pendant que j’ai la tête en bas et le cul en haut, mes deux billes de saphirs repèrent dans la brillance du clair de lune des petits quelques choses d’éparpillés sur le sol… genre des crayons et calepins hyper old school de chez old school. Fuck… j’suis tombé sur une hipster ! J’attrape l’arsenal et les tends à la dénommée Tallie.
- Je m’appelle Derek.
L’une des pages du manuscrit dépasse de la couverture cuivrée et je ne peux m’empêcher de la reluquer. Le croquis est tout simplement hallucinant !
- J’avoue que je suis impressionné. Pour une hipster coincée et insolite, t’es douée en dessin. C’est quoi, ça ? Il me semble en avoir jamais vue ici ?!
Je ne sais même pas ce que je regarde en ce moment, mais c’est foutrement réussit !
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Invité
Sujet: Re: technicolour beat. (TALLIE) Mar 21 Mai 2019 - 7:05
Technicolour beat
- feat. Derek Morrow -
L’homme brun ne semblait pas au meilleur de sa forme comme je finis par le remarquer. Il porta les mains à sa tête comme si un mal de tête lui harponnait le cerveau. Etais-je tombé sur un fou ? ou était-ce la norme dans ce monde-ci ? Je n’en avais pas la moindre idée. Mais maintenant que le brun semblait s’être calmé, assis suffisamment loin de moi, et prêt à discuter, j’étais un peu moins inquiète. Il me semblait de plus en plus qu’il s’agissait d’un malentendu, comme ses paroles finirent par confirmer, bien que ses morts n’étaient pas des plus cohérents, je n’en compris pas moins l’idée. Et vu ma position précédente, je ne pouvais que me souvenir de la force qui se cachait dans son corps massif, une réminiscence qui amena une vague de chaleur sur mes joues. Une gêne qui ne s’améliora pas dans les minutes qui suivirent quand il me fit comprendre qu’il aurait pu aller plus loin qu’un simple câlin. J’en fus horrifiée ! Les terriennes laissaient-elles vraiment les hommes les traiter de la sorte ? Ou était-il juste dérangé, comme il sembla vouloir me le faire savoir ? Dans tous les cas j’en restais figé, rouge de honte. J’avouais ne pas comprendre : la Terre n’était-elle pas censée être plus avancée qu’Elvendyr ? Comment un terrien pouvait agir avant tant d’incivilité ? Pour la première fois depuis que j’avais mis les pieds sur Terre je commençais à avoir des doutes sur ma venue. Alors que j’envisageais les bienfaits de retourner dans mon monde immédiatement, mon interlocuteur me prit de court en m’expliquant que la Marie-Antoinette dont il avait parlé était morte. Si le fait qu’il parle de nécrophilie me choqua quelque peu, je réalisai de plus en plus que cet inconnu n’avait visiblement pas de filtre dans sa façon de parler. Puis je méritais ce commentaire pour avoir assumé qu’il fréquentait la dame en question. Le reste de ses paroles ma laissa sans voix, si je ne compris pas ce que pouvait être du « lady jam », je compris à quel genre d’activité faisait référence la suite, et j’en rougis d’embarras. Il se releva alors que j’essayai tant bien que mal de remettre cette conversation sur la voie du socialement correct, et j’envisageai de plus en plus de l’électriser un peu, même s’il ne se montrait plus agressif physiquement, ne serait que pour qu’il se montre moins désinvolte.
Finalement il s’excusa, tout en pointant mes propres maladresses. Avec une moue contrite, j’admis à contre-cœur : « Je reconnais que je n’aurais pas dû vous accuser de la sorte, c’était inapproprié de ma part. Pour ma défense, j’étais encore désorientée après votre attaque qui n’en était pas une mais que j’ai interprété comme tel sur le moment. ». Il me salua, probablement hypocritement, mais je laissais passer. Me relevant également, pour effacer un peu la différence de taille qui me mettait mal à l’aise, j’ajoutai : « D’ailleurs, je ne suis pas duchesse, mais je reconnais que de là d’où je viens, les inconnus ne se tutoient pas, et c’est une habitude que j’ai du mal à perdre. ». Ou peut-être que je n’avais juste pas envie de la perdre. Même si je n’étais pas aussi imbue de moi-même que mes parents, j’avais quand même certains principes liés à ma naissance auxquels je tenais. Revenant à l’instant présent, je le vis ramasser mes croquis et crayons, qui étaient désormais éparpillés par terre, alors qu’il m’annonça s’appeler Derek. « Merci. » lui dis-je alors qu’il me tendit le tout. Je n’ajoutai pas un « ravi de faire de votre connaissance » car à vrai dire, je ne savais pas trop ce que j’éprouvais envers notre rencontre ou cet homme. Et je préférais m’abstenir de mentir. Heureusement, il ne sembla pas s’en soucier puisqu’il observa l’un de mes croquis avec admiration. Cette fois un vrai sourire illumina mon visage. Même si je n’avais pas tout compris de ses paroles encore une fois – qu’étais-ce donc qu’une hipster ? – je savais qu’il appréciait réellement mon talent. Osant enfin me rapprocher de lui, je me penchais sur les esquisses pour voir à quel dessin il faisait allusion, et je lui répondis : « Merci pour vos compliments ! Et non, celui-ci représente un paysage du Topaz Kingdom dans les contrées un peu reculées où l’on a installé des éoliennes récemment. ». Toute à mon enthousiasme, je ne relevais même pas son retour au tutoiement. Ma curiosité revenue, je lui demandai même : « Vous n’avez pas d’éoliennes dans les environs ? ».
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Derek Morrow
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Sujet: Re: technicolour beat. (TALLIE) Mar 4 Juin 2019 - 9:50
Les traits adorablement éthérés de sa figure de porcelaine qui enfin se détendent doucement et laissent briller un certain intérêt. La fâcheuse situation descend en intensité et le malaise non sans se dissiper laisse place au règne d’une bonne entente entre deux étrangers s’ayant tombés dessus de manière hasardeusement peu commune. Je ne peux lui en vouloir de m’afficher sans borne une telle méfiance et réticence. Disons que je ne suis pas au meilleur de moi-même et que de base les premiers contacts saints avec autrui ça n’a jamais été une qualité remarquable chez-moi. Attentivement, j’écoute le partage et ne peux m’empêcher de sourciller à la révélation qu’un petit bout de femme telle que elle provient d’un endroit où la politesse et les bonnes manières doivent être prisent en priorité… un peu comme les mecs qui cohabitent avec leurs meufs et qui se doivent de rabaisser la lunette de toilette après chacune de leurs utilisations.
Oui, dans ma tête, cette comparaison, elle fait tout son sens.
- D’où est-ce que vous venez, vous en parlez comme si il en était un pays fort fort lointain et j’avoue que cela pique ma curiosité, mademoiselle Tallie, que je lui confis, étonnamment sincère et tâchant au mieux de préserver les bonnes manières.
Je prends le temps de l’observer et d’essayer de comprendre qui elle est réellement. Elle est retombée sur la trajectoire folle de ma vie déraillée, comme un petit ange déchu de son blanc nuage et n’étant pas du genre à croire à la chance ou au hasard, je me retrouve écartelé sur des impressions opposées, mais franchement intrigantes. Mes deux billes azurées se baissent à nouveau sur le dessin qui représente un paysage d’une beauté à couper le souffle, avec l’horizon verdoyant qui se prosterne au lustre d’une montagne qui rend le mont Everest soudainement si petit et insignifiant.
- Des éoliennes… vraiment ?! Wow ! Voilà un mouvement/pratique écologique qui ne rend malheureusement pas grâce aux restes de nos bons peuples. Je lève mon chapeau à votre maire, qui avec sagesse essaie de faire une petite différence sur Terre et désire emprunter des manœuvres « Verte » pour entretenir votre cité… euh… hum… ce Topaz Kingdom…
Sous le sombre duvet de ma repousse de barbe qui me gruge la moitié de la figure, on parvient à y avoir la confusion et l’indubitable ignorance. J’avais jamais entendu parler de cet endroit… je ne sais même pas où ce Topaz Kingdom se situe sur la carte du monde ! Et pour temps par le biais de ma profession ancienne, notre petit monde, j’ai appris à en fouler les innombrables terres.
- Non. Ici, à RevealDown, on n’en retrouve pas. La seule exploitation des ressources naturelles que l’on a adoptées, dans notre petite ville perdue au cœur de la Floride, c’est l’usine de traitement des eaux avec son système de centrale hydroélectrique aménagés non loin d’ici aux bords de la rivière ? Elle a grandement aidé au développement de la ville et a offerts des emplois de rêves aux habitants. Malheureusement, avec le tremblement de Terre qui a entrainé l’inexplicable assèchement des eaux dans les années 80, l’usine a fermée ses portes et emmené la mise à pied des ouvriers…
Je me rapproche d’elle, la mine sournoise et sur le ton de la confidence je lui dis :
- Il y a des histoires glauques et peu rassurantes qui englobent cette usine, d’ailleurs. À bien y réfléchir, il y a des histoires glauques et peu rassurantes qui englobent l’intégralité de cette ville !
Une idée de pas géni me traverse l’esprit et je ne peux m’empêcher de la lui partager.
- Il y a c’musée, dans le centre-ville, qui expose plusieurs légendes qui relatent l’histoire de notre ville au travers des époques… vous seriez intéressée à aller y jeter un petit coup d’œil ?
Limite pas du tout louche et tueur en série, cette proposition… surtout après la rencontre perturbante de toute à l’heure.
- Ne détalez pas en peur. Je ne vais pas vous découper en morceau et garder vos orteils en guise de trophée que j’exposerai sur un autel sanctifié pour me remémorer mon crime !
Je ne veux simplement pas me retrouver seul et face à mes démons. Pas maintenant. Pas cette nuit.
- Vous pourriez me parler un peu plus de…ce… Topa--- de l’endroit d’où vous venez ! J’avoue que j’suis intrigué !
Au vu de la façon dont elle avait commencé, notre rencontre était devenue étrangement civilisée, alors que nous échangions désormais avec politesse. Derek consentit même à me vouvoyer, ce dont je lui étais finalement reconnaissante. Peut-être que, quand je me sentirais plus à l’aise, j’essaierais de faire un effort pour le tutoyer, mais dans l’immédiat, c’était bien mieux ainsi. Qui aurait cru qu’une tentative d’attaque qui n’en était pas une finirait de cette façon. Ma façon de parler lui laissa entendre que je n’étais pas du coin, et il me demanda d’où je venais, et je lui répondis assez simplement : « Je viens de Wisteria Mount, la capitale du Topaz Kingdom. ». Après réflexion, je me demandais ce que cette homme savait d’Elvendyr. J’avais l’impression qu’il en ignorait tout, et mon explication devait lui paraître bien légère si c’était le cas. Toutefois, avant que je ne puisse réfléchir à la meilleure façon d’aborder le sujet, il détourna le sujet de conversation vers mes croquis. Touchée par ses louanges, je lui dis où se trouvait le paysage représenté, tout en souriant sincèrement. Peu de gens voyaient ces dessins, aussi je ne recevais que rarement des compliments sur mes capacités artistiques. Aussi scientifique je sois, le dessin était une forme de passe-temps que je me permettais, probablement parce qu’il agissait en complément de mes recherches. Après mon explication, il me félicita sur les pratiques écologiques de mon maire. J’étais plus que perplexe par cette déclaration. Je ne comprenais pas vraiment ce qu’il voulais dire par écologique qui n’était pas un terme que l’on utilisait à Elvendyr, bien que j’en comprenais l’étymologie. De même, je ne savais pas ce qu’était des manœuvres vertes. Puis pourquoi nous féliciter, alors que la Terre était plus avancée que nous et devait bien avoir des tas d’éoliennes. Plus très sure de moi, je lui posais tout simplement la question de savoir s’il n’avait pas d’éoliennes. Sa réponse donna du grain à moudre à mon esprit qui s’emballa. Une centrale hydroélectrique ? Il ne me fallut que quelques secondes pour comprendre comment ce genre de procédé pourrait fonctionner : exactement de la même façon qu’une éolienne, sauf qu’au lieu de faire tourner les turbines avec du vent, ce devait être avec de l’eau. Et nous pouvions parfaitement importer ce procédé à Elvendyr, si on les installait sur les rivières descendants les montagnes !
Toute à mon excitation, ce fut tout juste si je captais la suite de sa réplique, alors qu’il m’expliquait la fermeture de l’usine. D’après mes calculs faits à partir des carnets de mon grand-père, je me savais que nous devions être en 2019, ce qui voulais dire que le tremblement de terre en question devait avoir une lieu il y a près de quarante ans, c’est à dire au même moment où le portail avait été fermé. Nul doute que les deux évènements étaient liés, mais avant que je ne puisse en parler à Derek, il attira de nouveau ma curiosité en parlant de rumeurs, et en me proposant une visite au musée. Une idée qui m’enthousiasma sur le champ ! Voilà une excellente façon de rattraper les quarante ans de retard que j’avais sur la technologie de la Terre. Presque aussitôt je m’exclamai : « Excellente idée, j’adorerais voir ça ! ». Il ajouta, comme pour me rappeler la façon dont cette rencontre avait débuté, qu’il ne comptait pas me tuer, même si la description morbide qui suivit n’étais pas rassurante pour un sou. Mais je commençai à comprendre qu’il ne fallait pas prendre au pied de la lettre tout ce que cette homme disait, et aussi qu’il semblait avoir beaucoup d’imagination. Aussi je ne m’en inquiétais pas plus que ça, et je lui répliquai avec un sourire : « Tant mieux, je tiens à pouvoir rentrer chez moi à la fin de la journée. ». Lorsqu’il me demanda de lui parler de chez moi, j’ajoutai : « Bien sûr ça serait avec plaisir. ». J’attrapai mes affaires et attendis qu’il me montre le chemin, avant de lui demandais timidement : « Pour commencer, qu’est-ce que vous … tu sais d’Elvendyr ? ». Par la même occasion, je m’essayais à le tutoyer, tentant de déterminer si je pouvais me mettre dans la peau d’une Terrienne pour quelques temps.
- ️ FICHE BY DISTURBED -
nothing's gonna change my world
Derek Morrow
MESSAGES : 4058 BARGE DEPUIS : 14/01/2019 ROYAUME : Empire State of Mind.