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 rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE)

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Salem

nothing's gonna change my world
Salem

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MessageSujet: rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) EmptyLun 16 Mar 2020 - 13:44


Will it save us from our sin? Will it?
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Derrière mes paupières closes imbibés de fièvre, mes prunelles coblat sont ces encensoirs où fument calmement mes pensées aux lueurs de mièvre. À ces manies dé-maniérées des tombeaux, mes chairs tatouées de sang et d’ecchymoses peignent le blasphème. Bien que je ne déroge pas de ma sinistre stature de marbre, roulant vers l’arrière une épaule après l’autre, sous la peau de mon dos ruisselant de sueur en-dessous de mon hoodie imbibé, je fais dénouer les muscles et tendons de mes omoplates et trapèzes. Des plaisirs d’amours Ténèbres, un délectable frisson dégringole sur l’acier de mon échine, faisant doucement hérisser le fin duvet de ma nuque, là où bredouillent imperceptiblement mes cervicales que je fais sans aucune pudeur claquer en dodelinant vigoureusement la tête. Au niveau de mon abdomen, je joins les mains et doigts à l’effigie d’un clocher. Grisé par les vapeurs et moiteurs d’une nuit sans astres et sans lune, j’inhale profondément cet air putride de la grande ville floridienne et contrains cette pauvre réalité de me submerger à nouveau. Mes yeux s’ouvrent, mes déserts de givre s’étiolant doucement sur l’horizon comme oxydé, et sur ce monde incendié je recrache l'âcre bave de ces flots que la tempête à l’intérieure de moi inonde. Dans l’azuré de mon regard circonspect, tel qu'un éclat de foudre dans un ciel sans hurlement, l’horreur clair m’enivre et m’extase. Ô, oriflamme de mes infâmes ! Il gît, hélas, encore vivant, à mes pieds ! Ornière de noirceurs qui s’indiffère de tout, je sens la consœur d’enfer qui se love tout contre mon intérieur, la bête trépigne sur mes entrailles, indocile et impatiente, endiablée par la litanie poisseuse de ces chairs d’humains qui se sont entrechoquées et brutalisées contre mes jointures écorchées à vif. Je contemple avec indolence celui qui m’a clamé potence, servile et croulant sur le bitume poisseux, il s’apitoie et se tortille pour cause d’un nez fracturé et une gueule cassée. Minable et Vaurien. J’ai horreur de ces terriens et leurs écervelés complexes de super-héro !

- C’est inévitable, chez-vous. Faut toujours qu’un abruti de votre genre me tombe dessus et se l’improvise Van Helsing !

D’où il sort, le bouffon ? Honnêtement, j’en sais rien. Je ne veux pas le savoir. Disons que les mots me manquent, lorsqu’un balafré shooté à l’héroïne et armé d’un pieu (?) déboule sur le trottoir avec l’attention plus ou moins précise de vouloir me planter cette écharde dans le cœur. Vile bouillie de chaires écœurantes immolées de mon diurne dédain, poussant l’hérésie jusqu’à sortir des replis de sa veste froissée un flacon d’eau bénite et un chapelet qu’il s’empresse de tresser autour de ses phalanges frémissantes.

- Je suis le disciple du Frère Tuck. Je suis le messager des voies impénétrables. Je suis envoyé ici-bas pour laver les rues de vos bévues et fléaux ! In nomine patris et filii et spiritus sancti ! IN NOMINE PATRIS ET FILII ET SPIRITUS SANCTI ! Tremblez, vampire, sous le sceau Divin !

Well. Je présume que tout le monde a son idiot du village, peu importe la planète ou la dimension en elle-même ? Cette connerie de secte, de culte, de religion, elle m’échappe complètement et je ne la comprends pas. Qu’est-ce que je dois faire ? M’agenouiller ? Pleurer ? Rire ? Lui lécher les bottes ? Demander pitié ? Pardon ? L’excuser d’être aussi con ? Me divertir de sa folie ? M’écrouler parterre et me convulser comme un poisson hors de l’eau ? Si seulement il s’attaquait à la bonne espèce. Sorry, pal, the monster you have reached is not in service. Sourire carnassier aux lippes, je me contente de fléchir les rotules, pour de mes griffes de cerbère venir lui empoigner le col de son blouson, l’aidant, ou plutôt l’obligeant à se rétablir sur ses deux jambes et laisser mourir la distance qui nous sépare en approchant dangereusement son visage du mien. C’est mignon comme tout, ainsi nez à nez avec le disciple du frère-machin,  je pourrai presque lui offrir un bisou esquimau…

- Écoutes attentivement ce que je vais te dire, parce que je ne me répèterai pas. T’as pris ta claque, maintenant, tu prends tes cliques et tu sors de là parce que je t’assure que ce n’est vraiment pas le moment ! Mes fielleuses diaphanes doucement s’abaissent, je réalise que je l’ai si haut aidé à se relever, que ses boots de cuir de veau ne touchent point le sol et comme en pleine lévitation pendouillent mollement dans les airs.

Avec le dégoût de celui qui se déleste d’un kleenex souillé et bon pour la poubelle, je libère l’Humain qui, tel un kleenex souillé et bon pour la poubelle (=) ), se rétame au sol avec la grâce d’un ivrogne au cul bourré de paille. Tout peut s’arrêter ici. Tout peut s’arrêter là. Normalement, à Elvendyr, après le sillage d’une première dérouillée, après le premier avertissement donné, la guibole de macadam comprend, récolte ses dents dans un petit sac en papier brun et va se faire frire ailleurs. À Elvendyr, oui. Pas sur Terre. Pas avec les Terriens. Pas lorsque mon big ass problem résiste, s’entête et persiste ! Suck an elf ! Je déteste ces rebus de l’existence ! Je. Les. Déteste. !!!!!!!!!  

Il n’a pas assez goûté à son désagrément, l’extrémiste. Il se cabre sous le poids d’un orgueil qu’il découvrira, sous l’assaut de mes jointures, forte amère et mal placée. Comme un boulet de canon, armé de sa fiole ridicule, il se précipite sur moi, le laissant s’amouracher de tous ses élans, imminent en mes attentes sublimes alors que doucement je remonte ma garde. À moins de cinquante décimètres de mon armature de cerbère, je trace cette frontière imaginaire que le fanatique du frère-machin est sur le point de franchir, à peine son pied écrase sans aucune pudicité cette ligne, que je renvois dans l’abîme ses espoirs et chimères, envoyant, d’un coup de pied latéral, valser cette enclume qui me sert de talon sur sa gueule de dégénérée. Débris bien triste, il s’effondre dans l’essaim de sa honte, son cul mordant une fois de plus le bitume humide alors que moi je le balafre de l’ivoire de mes trente-deux dents qui se présentent en un sourire exacerbé jusqu’à outrance.

Persuadé, convaincu, que là il ne se relèvera pas, je soupire, me dépoussière les mains, tourne les talons et emboîte le pas sur mon chemin de briques jaunes. Du moins, jusqu’à ce qu’un jeu des ombres lugubres et sinistres curieusement se délie et rutile dans mon champ de vision périphérique. Le temps que je réalise dans quels détails précis est-ce que le Diable peut bien se cacher cette fois-ci, qu’une flèche -décochée d’on sait où- est déjà là fichue dans les muscles ma cuisse alors qu’une seconde est sitôt tirée pour venir mordre ce morceau de manche qui dans la logique des choses vient se clouer contre la brique du géant mur se trouvant là… alors qu’un troisième et ultime dard est lâché pour venir de sa pointe assassine éventrer la poche de mon hoodie qui ne tarde à vomir son contenu sur le trottoir : Flasque d’alcool, clopes, allumettes… cough… un instantané vintage et sépia d’une mystérieuse élémantaire du feu aux envoûtantes mirettes obsidiennes…

- Oh, punaise ! Robin, viens voir ! Ce connard a tué Petit Jean !

Robin Wood, seriously ?


Dernière édition par Salem le Jeu 2 Avr 2020 - 10:10, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) EmptyJeu 19 Mar 2020 - 11:58

Salem

Tennessee

Vous savez c'que c'est, mon problème ? Trop gentil.


La nuit était tombée sur Revealdown, depuis quelques heures déjà. La lune offrait son plus beau sourire aux plus courageux qui osaient arpenter les rues sombres de cette ville au dessein lugubre. Du courage, Tennessee n'en avait guère besoin. Il faisait partie de ceux qu'on voulait à tout prix éviter. Le croiser à cette heure si tardive pouvait être le signe d'une fin tragique. Mais pas aujourd'hui, soyez tranquille. L'Immortel profitait juste de son jour de congé pour prendre l'air. L'astre argenté, sa seule amie, le suivait du regard l'inondant de ses rayons protecteurs ... contrairement à son frère, meurtrier des âmes déchues, des âmes égarées. Il n'avait jamais été un grand amoureux du soleil, cela ne le dérangeait pas d'être devenu son pire ennemi. Il n'avait de toute façon pas eu le choix. S'acoquiner avec le monde de la nuit était la seule solution pour survivre.

Ses pas l'avaient mené à Harrington Spring, dont l'air salin gorgeait ses poumons de ses bienfaits. Sa balade nocturne se déroulait sans accroc ... Jusqu'à ce que sa quiétude soit perturbée par des cris et des râles. Un confrère en plein repas ? S'il savait que c'était son con de frère qui se trouvait là ... Mais pour Tennessee, impossible d'y songer ne serait-ce qu'un instant puisque pour lui, toute sa famille avait péri. Il allait faire demi-tour mais le son d'une voix vint résonner dans son esprit, l'impactant au plus profond de ses entrailles. Il la connaissait. Il n'arrivait simplement pas à se souvenir à qui elle appartenait. Poussé par une curiosité dévorante, il se rapprocha de la scène d'où provenait tout ce raffut. Et quelle ne fut pas sa surprise ... 

D'abord à l'abri des regards, tapis dans l'ombre d'une ruelle, il t'observe. Longuement. Sans comprendre. Se demandant si sa vision ne lui jouait pas un tour. Toi ? Ici. Et surtout Vivant ? Il doit se méprendre. Il doit te confondre. Ton sosie se trouve dans cette ville, ce n'est pas possible autrement. T'es censé être crevé, donc s'il-te-plaît, disparais pour le bien de sa santé mentale. Pourtant, à te regarder, les doutes s'envolent, brûlent comme vampire au soleil. C'est bien toi. Cet être qui partage son sang et sa chair. Ce frère qui a toujours été en dissonance avec l'Immortel. Qu'est-ce que tu fous là, nom de dieu ?

C'est alors qu'il voit trois flèches t'atteindre, sans même que tu puisses réagir. D'ailleurs, cela n'a pas l'air de trop te chambouler. Toi aussi, tu as goûté au péché démoniaque ? Ses sourcils se froncent quand il a en visuel l'archer amateur, prêt à décocher une énième épine boisée. Se sont-ils crus dans un film ? La chasse à l'arc, s'est so archaïque ... En plus d'être attardé, il est has been. L'ersatz de Robin des Bois allait achever la princesse Marianne d'une seconde à l'autre. Tennessee, n'étant pas un grand fan de cette histoire, décide de changer la trame pour une fin plus dramatique : Les pauvres pleureront la disparition de leur voleur préféré. A peine eut-il le temps de tendre sa corde que le tireur se retrouve face au prédateur. Ce dernier remarque les fioles qu'il suppose remplies d'eau bénite ainsi que la croix qui pendouille lamentablement autour de son cou. Un chasseur de vampire ? Parfait, ce sont ses proies préférées.

- Sans vouloir être médisant, je crois que vous vous êtes légèrement trompé de cible ... Ce type, aussi moche soit-il, est aussi vampire que je suis bonne sœur.

Oh que oui, Tu n'es pas comme lui. Il l'aurait tout de suite vu. Ton odeur de cabot des rues, par contre, lui donne un indice sur ta nouvelle nature. Bien évidemment, il faut toujours que tu fasses en sorte de l'emmerder hein ? Au moins, tu n'as pas changé sur ce point, cher frère. Opposés jusque dans votre forme démoniaque, jamais vous ne serez en concordance. 

Sa mâchoire se serre un instant avant de s'ouvrir, dévoilant des canines proéminentes sous ses lippes retroussées dans un rictus amusé. L'aura qu'il émane est putride, infâme et c'est sans surprise qu'il voit l'autre trembler des genoux. C'est bien plus simple de tuer de loin, n'est-ce pas ? Mais lui faire face, c'est une toute autre histoire.

- Quand on ne sait pas reconnaître un vampire, on ne part pas à la chasse de ce dernier. Cela me semble plutôt logique pourtant ...

Un craquement sordide vient ponctuer la fin de sa phrase. L'arc, désormais réduit en bois sec d'allumage, gît aux pieds de son propriétaire. Propriétaire qui ne tarde pas à s'envoler sous la poigne de l'Immortel avant de s'écraser lourdement contre le mur d'une bâtisse. S'ils avaient été dans un cartoon, la forme de son corps serait certainement inscrit dans la brique. Un soupir lui échappe, les humains sont tellement fragiles. Cela devient trop facile et par conséquent, décevant.

Réajustant son manteau, Tennessee qui fait dos à ce qu'il pense être son frère, se retourne pour le rejoindre d'un pas lent. Il doit se faire à l'idée que sa famille n'est pas totalement décimée et il doit aussi décider si cela le ravi ou non. Pour être honnête, l'étonnement est tel qu'il est incapable d'avoir un avis tranché sur la question. Une fois à ta hauteur, il te toise. De haut en bas. De bas en haut. T'es dans un sale état, mon gars.  

- Encore une fois, c'est à moi de régler tes problèmes ... Salem.  

Il n'avait fait cas du dernier type de la troupe d’hurluberlu, pensant qu'il allait sagement rentrer chez sa maman pour y pleurer sa race dans ses jupons. Mais que Nenni ! Voilà qu'il fonce tête première et pieu levé vers eux. Cela aurait pu bien se passer pour lui, s'il n'avait pas eu l'idée de cracher sur les chaussures du vampire tout en proférant un sermon digne d'un prêtre d'un autre temps. 

Pour son discours à base de latin mal chié et sa motivation à éradiquer les suceurs de sang, il lui met un bon dix-sept sur vingt. Il l'aurait même applaudi, si le bougre n'avait pas osé déposer un crachat sur le cuir tout juste lustré de ses mocassins. Ses yeux se ferment, laissant transparaître son agacement à travers la ride du lion qui plisse sa peau entre ses sourcils. Oh putain, t'allais morfler mon salaud !

- A ce que je vois, t'es toujours enclin à t'entourer des meilleurs, petit frère.

Le mortel fait lui aussi trois fois le tour de son slip sans le toucher avant de finir au sol. Tennessee profite de ce paillasson de substitution pour essuyer sa chaussure, ses iris rencontrant ceux de Salem.

- T'es pas mort toi ? Au vu de ton odeur nauséabonde, je suppose que tu n'as pas besoin de moi pour tes blessures ...

L'amour filial des O'Malley dans toute sa splendeur ...


       
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MessageSujet: Re: rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) EmptyJeu 26 Mar 2020 - 17:55


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Quelle pensée saugrenue et malsaine ! Quel songe non bienvenu et détesté ! Quelle dépendance malveillante et nocive. Ce ressenti, cette nécessité, de l’Autre et d’avoir besoin de Son aide !  Les idées se mélangent, les réalités s’entrechoquent et les concepts sont au cœur d’une collision sans nom ! Ça me révulse comme me gave. Je ne peux pas accepter. Je ne peux pas consentir. Je ne veux pas capituler. Ce refus total me gangrène, le cancer de mes souvenirs me nécrose et dans l’insoumission de ce chaos prochain je me repousse dans les retranchements. Crucifié contre la paroi fraîche de ce stupide mur de briques, je deviens une proie fragile, une bête acculée contre le cul-de-sac et je déteste cette impression. Balafré par les tonnerres de tous les âges, avoir traversé les affres de la guerre, en connaître son goût de sang sur ma langue et me souvenir de son odeur de carnes brûlées… m’être extirpé de cette vision de corps démembrés et d’âmes fêlées… pour ce soir me faire achever par un groupuscule aussi grotesque que ridicule ?! Non. Je ne l’accepte pas. Tout comme ne je n’accepte pas l’idée qu’un bon samaritain vienne faire se déjouer cette épée de Damoclès qui plane au-dessus de ma tête ! Loup solitaire qui dans les nuits et les moires c’est déjà cassé la gueule sur les montagnes de la désillusion et a appris à ses dépends que de redevoir à quelqu’un est augure à de biens sinistres desseins.

Dans un monde aussi sauvage, l’escalade est vertigineuse et la chute beaucoup plus violente. Je préfère et de loin la mort, que de ployer l’échine à la suprématie d’un faux sauveur aux ambitions aussi vaines qu’à la moralité forte douteuse pour l’intérêt de nos peuples. Pas besoin d’avoir la poitrine décavée, ou souffrir de l’oppression lunaire, pour découvrir le monstre sanguinaire et avide de tyrannie qui se recèle dans la lumière ombrée de ces discours prémâchés et réchauffés que l’on nous chie dans la gueule en nous faisant accroire que ce sont les chiures mêmes de nos Créatrices Mères. Optimiste, naïf, plus rapidement que d’autre, j’ai essayé de me remettre en selle et de retrouver ma vie d’autrefois. Naïf, optimiste, je me suis vautré dans les illusions et j’ai rêvé d’un royaume en paix. Plus rapidement que d’autre, comme les autres, je me suis travesti en Miss Univers et j’ai pavané mon plus beau sourire Colgate pour charmer ses mondes en pleine hécatombes… pensant stupidement que la vie telle qu’on la connaissait allait nous revenir et ainsi nous garantir ce qui à tous les jours nous donne envie de mourir ou croupir ! Mais dans le Pire, les vagues tumultueuses et ravageuses de la Réalité m’ont rattrapées et encore ce soir je lutte pour ne pas être emporté par le flux qui lui nous conduit vers l’inévitable torrent infernal.

Je suis de soufre, de guerre, de haine, de mépris, de pessimisme, de feu, de sang, de désordre et de confusion, parce que vouloir sauver ce qui est aujourd’hui mort et vain m’a arraché toute once d’Humanité. Pendant que je regarde le monde se briser et se décharner de mes sentinelles de nacre et de givre, je n’obéis à rien si ce n’est que mes propres peines et démons qui toujours mieux m’apprivoisent. Nourrir ces bestialités, pour préférer se relever à l’opposer de se laisser crouler et dévorer vivant. Reprendre les armes, à l’opposer de les rendre, pour dans le cauchemar rêver d’un jour remporter cette guerre sempiternelle, intérieure et dont les lourds tambours ne tardent jamais à venir vrombir jusqu’à la porte de notre conscience. C’est pour la folie de ces dissidences que jamais je ne m’avouerai clémence et vous tournerai le dos pour me préserver de vos potences.

Quelle pensée saugrenue et malsaine ! Quel songe non bienvenu et détesté ! Quelle dépendance malveillante et nocive. Ce ressenti, cette nécessité, de l’Autre et d’avoir besoin de Son aide ! Mes azurs malgré le voile de la fureur sourde qui passe et flotte, semblaient être épargnées de la moindre douleur éveillée et absolues de tout vendage. Mais il faut que Sa lumière d’incube présentée ici-bas sur notre vertigineux déclin ne vienne cette nuit éblouir nos profondes et noires ténèbres ! Vandalisant ce que j’ai pris des siècles et des siècles de perdition à reconstruire sur les ruines encore fumantes et désolées de nos drames. Plus magnificent et majestueusement ombreux que dans mes plus flous souvenirs !

Un mirage qui ravage.
Une image qui saccage.
Une vision comme sinistrement affolée qui me fait perdre la raison. Toujours cloué contre ce foutu mur, je le regarde passer alors que tombent autour de lui les trépassés. Ce spleen et flegme des tombeaux qui telles des suaires l’accompagnent et givrent sa preste envolée de chauve-souris. Sa poitrine décavée, comme exutoire aux récalcitrantes vapeurs de ce soir et m’accule contre les parois des lapsus liturgiques. Tennessee. My sweet, sweet Tennessee whiskey, ce poison milieux qui avec douceur et grisante lenteur a toujours su couler dans mes veines pour mieux les noircir, les épaissir et les nécroser. Cette poésie blasphématoire, écrite à l’encre de mes veines, que depuis toujours Il adore laisser baver sur les vestiges de ces mémoires de pédant suffisant et d’homme cultivé ! Il n’est pas réel. Ce fantôme apparu là dans l’insondable béance de cette scène grotesque n’est jamais que le fruit de mon imagination sordide et masochiste qui se complait dans les verves de madone tourmentée !      

Il est mort. Aussi mort que peut présentement se présenter ce mirage vendage et qui malgré tout m’enrage ! La vie n’a plus sa prise sur lui et depuis malheureusement fort longtemps. La mort a toujours été sa plus fidèle alliée et comparse. Elle se pressent dans les vides obscurcis de ses orbites descellées, brille dans les ambrés et crépite dans les reflets obsidiennes qui présentement me guettent de haut en bas et de bas en haut. Son petit air pantois et narquois qui d’ordinaire s’affiche sur les lippes de celui qui a survécu à la colonoscopie et qui se retrouve sous les influences de substances hallucinogènes pas trop déchiffrables. Il a toujours eu le chic pour laisser briller sur son marbre ses émois, le grand frère ! Le manche de la Faucheuse de toujours bien profondément enfoncé dans le trou de balle, drapé de ses costumes intensément ténèbres et livrant au dernier manant un châtiment digne du royaume de l’Onyx lui-même !

Toujours épinglé comme une poupée vaudou contre la paroi de briques rouges, la glaise de ma figure exprime un WTF des plus légitimes et qui pour comble de l’ironie s’apparente à ce frère envieux qui voit surgir du désert cuisant le mirage brouillé de l’enfant prodige qui fort probablement fera chialer la mère éplorée qui depuis une éternité baise les sandales des Dieux vénérés pour être exhaussée et ses larmoyantes prières entendues.

- À ce que je vois, t’as un peu trop pris au sens propre du terme toutes ces funèbres insultes que je pouvais si originalement te balancer à la gueule, grand-frère.

Sourire goguenard aux lippes, suintant d’orgueil, je dois me faire à l’idée et accepter que cette apparition de minuit n’est pas le fruit de mon imagination. Aussi impossible et invraisemblable soit-il ! Il est vivant… ou mort… bref… mort-vivant, de chair, d’hémoglobine et d’os devant moi. Et soyez certains que sa petite trogne d’Igor le Croque-mort boosté avec une légère ambiance de Baba Yaga ne m’enchante pas du tout, mais que je me réjouis de le voir se lustrer la chaussure sur la carcasse de ce justicier des moches…

- Parce que Putréfaction comme aftershave et Old Spice comme parfum, c’est moins pénible à renifler peut-être ? T’as pensé à foutre dans ton cercueil ces fameux sapins sent-bon pour camoufler ton odeur de viande périmée ?!    

Le firmament tout entier s’écroule ici-bas dans mes yeux, déchiré par une lézarde espiègle alors que de ma patte j’essaie d’extraire ces foutues flèches de contre la brique et ma cuisse transpercée de part en part. Sauf que peux pas teste parce que ces fameuses flèches sont moulées et forgées dans de l’argent chromé et que ça fait ouch quand je touche. Bref, j’ai l’air con…

- Ces enfoirés ont trempés leurs flèches de Robin des Bois dans de l’argent ! Dis-je, les crocs grinçantes telle une craie sur un tableau noir alors que je n’ose demander un coup de main à ce monsieur fabuleux qui me sert de grand-frère.

Trop orgueilleux.
Beaucoup trop orgueilleux !
Un mirage qui ravage.
Une image qui saccage.
Une vision comme sinistrement affolée qui me fait perdre la raison.
Tennessee. My sweet, sweet Tennessee whiskey...


Dernière édition par Salem le Jeu 2 Avr 2020 - 10:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) EmptyJeu 2 Avr 2020 - 8:08

Salem

Tennessee

Vous savez c'que c'est, mon problème ? Trop gentil.


- À ce que je vois, t’as un peu trop pris au sens propre du terme toutes ces funèbres insultes que je pouvais si originalement te balancer à la gueule, grand-frère.

Oh Salem, si tu savais. Tu connais ton frère, il a toujours eu un sens de l'humour bien à lui et très particulier. Cela dit, il n'a pas très envie de rire là. Encore à moitié choqué par ton apparition, il se contente de t'observer, en silence. Sa chaussure enfin débarrassée de l'immonde liquide salivaire, il peut à présent analyser la situation plus sereinement. De base, t'es censé être mort. Mais t'es là. Devant lui, au calme. Vivant ... même cloué au mur façon Jésus des temps modernes. T'es assez pathétique, d'ailleurs. Un léger sourire narquois vient habiller son faciès. Le rôle de princesse en détresse te sied à merveille, il ne manque plus que le diadème et la robe froufrou. Il y a mieux en terme de retrouvaille, certes, mais il doit bien avouer que cette situation est assez cocasse et risible. Le vampire aura matière à rire de toi pour les siècles à venir ... Il te remercie d'avance pour cela.

- Parce que Putréfaction comme aftershave et Old Spice comme parfum, c’est moins pénible à renifler peut-être ? T’as pensé à foutre dans ton cercueil ces fameux sapins sent-bon pour camoufler ton odeur de viande périmée ?!

Ses sourcils se froncent. Ses paupières se plissent. Puis ses billes obscures finissent par rouler dans leur orbite, marquant nettement son dépit face à ta réplique digne d'un enfant de trois ans. Il ne fallait pas avoir cent-quarante de QI pour voir que tu n'es pas en position de le clasher ainsi. Comme quoi, le tien est toujours égal à la température ambiante, signe que rien a changé. En un instant, il a pensé à te laisser là en mode "trahison, disgrâce, l'esprit du mal est marqué sur sa face" mais trop de questions se bousculent dans sa tête. La première étant : T'es encore en vie, bondiou ? Oui, je sais, c'est redondant ... Mais cela surprend tellement Tennessee qu'il n'arrive pas à se détacher de ce fait.    

Une autre, plus contrariante et moins importante à l'instant T se bloque dans sa trachée, l'empêchant de la lâcher. Ce n'est pas le moment. Non, vraiment pas le moment de penser à l'entreprise familiale que t'as dû récupérer pour ton plus grand plaisir. Rien que d'y penser, cela lui donne des sueurs froides et une montée d'angoisse soudaine. Toi, à la tête de la brasserie ? Que Lucifer ait pitié de son âme.

- Ton trait d'humour me cloue littéralement sur place, Salem. Je ne te savais pas aussi pointu dans ce domaine. J'ai toujours pensé que tu n'étais pas une flèche, mais il faut croire que je me suis trompé.    

Quoi ? Cette réponse est plus qu'appropriée. Le silence retombe alors que tu essayes en vain de retirer ces pointes mortelles de ton corps. Tu geins comme une fillette lorsque tu les touches.

- Ces enfoirés ont trempés leurs flèches de Robin des Bois dans de l’argent !

Ah, comme c'est ballot. Pour des amateurs, ils étaient plutôt bien armés. Un long soupir s'échappe de ses lippes, une nouvelle fois. Il a compris le message, le petit-frère a besoin de son aide. L'Immortel sort de sa poche une paire de gants en cuir qu'il enfile expressément. Hors de question de se salir les mimines. Puis sur du noir, le sang ne se voit pas. Il serait idiot qu'il tombe dans les vapes à la vision du liquide pourtant si sacré pour lui. Il n'y a pas à dire, ils forment à eux deux une belle équipe de bras cassés.

Sa main droite se pose sur ton épaule, fermement, tandis que l'autre accroche la première flèche. Dans un élan de bonté extrême, il se permet de te prévenir :

- Ça va piquer, frangin.  

D'un coup sec, il tire sur la tige en bois, retirant la pointe argentée qui empoisonne ta chair. C'est quand même triste de devenir des bêtes démoniaques et de craindre ce genre de chose. Bien qu'il y a beaucoup plus ridicule ... Mais il ne va pas épiloguer sur l'histoire de l'ail. Il tient au peu de dignité qu'il lui reste. Il réitère son geste trois fois, laissant tomber au sol les flèches une à une. L'opération aura pris que quelques minutes mais sûrement une éternité pour Salem. Un calvaire qui a fait comprendre à Tennessee que son frère est on ne peut plus vivant.

Il évite de regarder tes plaies en plongeant ses iris dans les tiens. Tu sais tout aussi bien que lui que vous n'avez jamais été copains comme cul et chemise. Votre entente à toujours été cordiale mais extrêmement fragile. Cela dit, malgré tout ça, une pointe d'inquiétude traverse son regard avant de disparaître dans l'abîme stoïque de ses pupilles. Trop d'orgueil pour te demander si tu vas bien. Trop de fierté pour te prendre dans ses bras.

- Tu vas t'en remettre ou tu veux un bisou magique ? Je peux aussi souffler sur ton bobo si tu le souhaites.

Le ton sarcastique de sa voix se couple avec un sourire moqueur naissant. Comme au bon vieux temps. La nostalgie prend l'ascendant sur la surprise. T'es bien là, couillon de petit-frère ...

       
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Salem

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Salem

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MessageSujet: Re: rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) EmptyMer 15 Avr 2020 - 13:39


Will it save us from our sin? Will it?
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Nous sommes issus du même nid abdominal et extirpés de la même jungle d’entrailles. Nous avons tous les deux poussés nos premiers hurlements de cette même voix d’encre et les bras vaillants et aimants nous auront de suite étreints pour mieux nous protéger de cette froideur de néant. Issus du même moule, nous sommes les carnes de Sa carnes. Les sangs de Son sang. Il est ma chair et il est mon sang. Tennessee. My sweet, sweet Tennessee whiskey… Que dirait notre pauvre mère, si elle nous voyait ainsi face à face ? À l’ombre et les poussières de cette farce de sketch, ainsi se peint et se colore l’abominable toile de nos vies, qui sans Elle à nos côtés, perd bien vite de ses nuances de pastelles ou toutes autres lumières d’aquarelles. Orphelins d’un passé que nous avons  à ce point brouillés pour espérer l’oublier, tous les deux enchâssés dans ce tableau qui ne fait aucun sens, ce qu’il réussit si bien à arracher des affres et méandres de mes souvenirs, est cette triviale rivalité qui depuis môme a si bien brodé cette ignoble tapisserie apposée là sur ces murs que j’aurais par jalousie édifiés entre lui et moi.  Issus du même moule, mais pourtant si opposés et différents. Nous sommes tel un masque sur un visage à deux faces, là où, entre l’astre de feu et le médaillon lunaire, cohabitent Beauté et Laideur qui une fois de temps en temps se disputent le droit d’exister sur nos traits. Tennessee. My sweet, sweet Tennessee whiskey… Que dirait notre pauvre mère, si elle nous voyait ainsi face à face ?

- Ton trait d'humour me cloue littéralement sur place, Salem. Je ne te savais pas aussi pointu dans ce domaine. J'ai toujours pensé que tu n'étais pas une flèche, mais il faut croire que je me suis trompé.  

Ha ! Ha ! Ha ! Ne pas être crucifié contre ce satané mur de briques, je m’en taperai le genou pour applaudir ainsi le savant de ce jeu de mots plus que délicieusement horripilant sur la mauvaise foi de mon orgueil de petit frère effarouché. Mais avec ses flèches de chérubin de l’amour d’encastrées là telles des Excalibur dans ses geôles de pierres, je me contente d’un haussement de sourcil blond, sous mon front bariolé de ridules soulignant ainsi cette perplexité valsant doucement avec un agacement plus que frémissant. Il vient de me sauver les miches, de cordialement m’insulter, mais j’arrive pourtant pas à me faire à l’idée que sa tronche de déterrée se retrouve là devant ma gueule et de cerbère et de môme. Il y a ce petite je-ne-sais-quoi de vicié et de dénaturé. Un petit je-ne-sais-quoi qui m’empêche de bouger, et je ne fais pas nécessairement allusion aux flèches de Cupidon !

Chien galeux et blessé minablement acculé là au pied du mur, à la révérence de cet oiseau de minuit et d’ébène qui de ses impassibles manières de Lord des Ténèbres, s’engouffre les serres dans les fourreaux de gants en cuir et vient de ses vespérales battements d’ailes se percher sur les restes charognards de ma carcasse….

- Ça va piquer, frangin.
- Au point où nous en sommes, que je souffle entre mes dents grinçantes, fragilisé par son souffle de clémence à mon égard et adoptant le légendaire rituel du band-aid que l’on doit retirer à la vélocité d’une copulation entre deux lièvres en rut.

1…
2…
ARRRRRGGGGGGG !!!!!!!

Les diaphanes exorbités de douleur, j’observe mon oiseau de malheur avec un mélange de reconnaissance et de haine sempiternelle, m’emparant de ma guibole meurtrie avec le désespoir du supplicié alors que je vois s’épanouir sur le tissu de mon pantalon les premières pourpres pétales de cette fleur du Mal. Clopinant sur ma patte valide pour ne pas perdre l’équilibre et me casser la figure à ses pieds, mes fielleuses lucarnes remontent vers ses visières ambrées qui comme toujours ou sinon mieux encore absorbent mon âme fêlée dans un tourment aussi détestable que grisant.

- Vas chier ! Croques dans une gousse d'ail et après on verra si t’es toujours d’haleine pour me souffler sur le bobo ! Que je lui expire, mauvais, comme de mauvais poils, alors que mon dernier point d’interrogation vient se ponctuer d’un coup de poing sur le jaspe de sa figure badine et où si bien mes jointures s’impriment.

Nous sommes issus du même nid abdominal et extirpés de la même jungle d’entrailles. Nous avons tous les deux poussés nos premiers hurlements de cette même voix d’encre et les bras vaillants et aimants nous auront de suite étreints pour mieux nous protéger de cette froideur de néant. Issus du même moule, nous sommes les carnes de Sa carnes. Les sangs de Son sang. Il est ma chair et il est mon sang. Tennessee. My sweet, sweet Tennessee whiskey… Que dirait notre pauvre mère, si elle nous voyait ainsi face à face ?

Fort probablement, notre pauvre mère se dirait qu’elle aurait mieux aimé élever deux filles…  
À l’ombre de cette pensée, il y a ce petit je-ne-sais-quoi de dénaturé et vicié qui à la charge me revient et assourdi les attelages de mon palpitant emballé.  


Issus du même moule, mais pourtant si opposés et différents. Nous sommes tel un masque sur un visage à deux faces, là où, entre l’astre de feu et le médaillon lunaire, cohabitent Beauté et Laideur qui une fois de temps en temps se disputent le droit d’exister sur nos traits. Tennessee. My sweet, sweet Tennessee whiskey…

Il est là.
Il.
Est.
Là.

Par la pénombre de ce maudit décorum, me souvenant qu’en premier de tout, il est mon frère, me déliant de mes entraves mortifères, à notre grande surprise à tous les deux, je me rapproche de lui et l’étreins au creux de mes bras.  

Que dirait notre pauvre mère, si elle nous voyait ainsi ? À l’ombre et les poussières de cette farce de sketch, ainsi se peint et se colore l’abominable toile de nos vies, qui sans Elle à nos côtés, perd bien vite de ses nuances de pastelles ou toutes autres lumières d’aquarelles…  

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MessageSujet: Re: rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) EmptyLun 27 Avr 2020 - 6:41

Salem

Tennessee

Vous savez c'que c'est, mon problème ? Trop gentil.



- Vas chier ! Croques dans une gousse d'ail et après on verra si t’es toujours d’haleine pour me souffler sur le bobo !

Tennesse te trouve un peu grincheux, pour le coup. Cela dit, il met ça sur le compte de ton ego bafoué par cette mascarade ridicule qui vient de se produire sous ses yeux. Quant à la frappe fraternel que tu lui assènes, il en reste de marbre, inébranlable, même si son envie de répliquer lui traverse fugacement l'esprit. Mais il ne s'abaissera pas à ton niveau. Jamais. Comme toujours. L'Immortel à un rôle à tenir. Celui du grand-frère qui, de son statut d'aîné, se doit d'être parfaitement serein en toute situation. Juste pour te voir désemparé face à ses non-réactions calculées, petit plaisir coupable qu'il n'admet qu'à demi-mot.

Par contre, il n'a pas vu venir le coup de l'étreinte. Les bras ballants le long de son corps, ses sphères glaciales s'ouvrent sous la surprise. Légèrement passif-agressif le frangin. Le vampire n'est pas du genre tactile, et tu le sais. Son corps se crispe à ton geste, comme si on venait de lui jeter un seau d'eau glacée en pleine gueule. Et encore ... Cela resterait une sensation plus agréable qu'un câlin lupin. Il ne bouge cependant pas, regardant fixement devant lui, paralysé par l'étau des tes bras trop musclés. Telle une brindille prise au piège malgré sa carrure somme toute convenable pour un homme.  

- ... Salem.  

Son raclement de gorge tente de te faire comprendre que le malaise est plus que palpable à cet instant. Il pose ses deux mains sur tes épaules pour t'éloigner de lui, appréciant cette distanciation sociale enfin retrouvée. Ne le prends pas comme un affront. C'est simplement sa manière à lui d'être à l'aise avec les autres. Et cette manie de vouloir rester loin du contact "humain" s'est vivement accentuée depuis qu'il est devenu un infant de la nuit. De plus, il ne voudrait pas que tu tâches de ton sang ses précieux vêtements.  

- Un peu de décence, voyons !  

Réajustant son manteau noir d'ébène, il évite ton regard. Son ouïe l'alerte que des pas viennent vers eux. Des curieux ayant entendu du grabuge ou d'autres "chasseurs" de monstre ? Quoiqu'il en soit, il n'a pas très envie de remettre le couvert.

- Viens, allons ailleurs ... Cet endroit pue la vermine. Tu peux marcher ou non ? Hors de question que je te porte comme une princesse, frangin !



       


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MessageSujet: Re: rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) rather be the hunter than the prey. (TENNESSEE) EmptyLun 4 Mai 2020 - 10:14


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Il se vautre dans les réticences et les pudicités, l’ainé. Imperturbable dans sa boréale impassibilité, mais frémissant et tremblant d’un dépourvu qui à tout dire nous fauche tous les deux. Mon visage empourpré bien creux niché dans son cou, mes paumes se pressent avec hardiesse sur ses omoplates, resserrant l’étau de cette étreinte fraternelle alors que lui cherche à s’en délivrer. Un instant, un court instant, je lutte contre ses mains gelées apposées là sur mes épaules, tiraillé entre nos sommets et abîmes, entre l’envi et le besoin de le sentir près de moi, après toutes ces années passées à le croire mort et décomposé six pieds sous terre. Un calvaire. Un putain de calvaire. Ainsi songé l’avoir perdu à jamais, ce croque-mort de frère. Force est d’admettre que malgré tout, le faisceau familiale est une lueur bien sacralisée, que rien comme le temps, la séparation ou la vilenie ne peut venir altérer ses couleurs et sa flamme diurne. De ce même sang qui afflux dans nos veines nécrosées, coule à grands flots l’espoir, la renaissance et le but. Un sentiment de devoir et d’extrême opposé. Des contraires qui dans le passé nous aurons franchement abîmés, mais qui avec pudeur et dans l’orgueilleux secret forgeait l’homme que je suis devenu aujourd’hui et qui ce soir se tient là devant lui. Force est d’admettre que j’avais besoin de le perdre pour entre nos sommets et nos abîmes enfin le retrouver. Force est d’admettre que j’avais besoin de le détester pour apprendre à l’aimer. Farces d’apparats. Fresques à la broderie sauvage et mortifère. Putain, vieux bougre, pourquoi t’es mort !?

Le vaste malaise qui se prolonge entre nous semble soudain peser bien lourd sur mes épaules de petit frère alors que de sa poitrine décavée je ne perçois que le néant le plus angoissant et abyssal. Il est mort. Il m’aura vraiment fallu le perdre, souffrir de son absence, pour comprendre…  Le choc est brutal et néantisant. Transcendé par l’éclair de cette révélation, n’arrivant par à croire que je me suis moi-même laissé surprendre par ce flagrant délie de tendresse, j’ouvre grands les yeux, m’éloigne de Tennessee comme si il avait la lèpre et trouve un point fixe et imaginaire à venir contempler sur la pointe de ces souliers à côtés desquels bien évidemment je me sens…  

- Désolé. J’sais pas ce qui me prend, que je marmonne dans ma barbe, regard fuyant, reniflant bruyamment et me grattant frénétiquement l’aile de la narine avec l’index.

Le cancan des ombres est franchement bienvenue, parce que je vous avoue que ça commençait à sentir la looze et le cucul la fraise entre nous deux. Mes lucarnes céruléennes allant un instant percer les ténèbres de la nuit, pour en vain y repérer les présences qui ne tardent à surgir dans ce panorama d’épouvante, de cadavres et autres mystères mal lunés. Il a raison, l’ainé ; on doit se carapater d’ici. Avant qu’un deuxième round ne se présente…

- T’as une crypte ? Un vieux manoir poussiéreux et néogothique ? Ou une idée d'où nous pourrions aller, afin que l’on puisse rattraper le temps perdu et lécher nos plaies ? Je t’avoue que ce monde terrestre me perd et me surpasse à chacune de mes visites.

Un soupire las franchi le seuil de mes lippes alors que je jette un œil négligeant sur ma guibole meurtrie. La plaie devrait être en voie de guérison…

- Ça devrait aller, dis-je alors que j’ouvre la marche d’une craintive et prudente enjambée… qui comme celui qui s’est levé pour marcher parvient à clopiner quelques foulées… pour finalement manquer de force, d’équilibre et se casser la gueule parterre comme un gros tas de merde !

- FAIT CHIER ! que je grogne alors que j'essaie de me redresser en titubant sur ma jambe valide : Vas, frangin. T'encombres pas de moi. Ouvres la marche. Je te suis de près...

#malaise à la puissance 1000 !
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