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  we can all be kings and queens. (SILENA - FB)

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Salem

nothing's gonna change my world
Salem

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MessageSujet: we can all be kings and queens. (SILENA - FB)  we can all be kings and queens. (SILENA - FB) EmptyJeu 26 Nov 2020 - 15:40


If we can just learn to believe.
♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.


Dans les reliquats d'une autre vie,
d'un autrefois pas assez lointain...

Pas toi. Je t'en prie, pas toi.
Dans les ténèbres, je l’Ai cherché. Dans les ténèbres, Elle m’a trouvé. Sans savoir où tout a dérapé, me voici, servile, misérable, à Ses pieds. Dans les ténèbres, Elle m’a guidé. Dans les ténèbres, je l’Ai trouvé. Frappe encore, accable-moi, mutile celui que tu prends pour ennemi et menace ! Tu te voile la face et je suis éparpillé sur tes farces éparses. Jalouse et indigne, Elle m'oblige à réécrire ma vie, tourniquet de l'esprit qui virevolte comme une girouette qui se lamente en pleine tempête ! Sa solitude me désespère, à mon regard, Elle se redessine et ce que je vois me déstabilise ! Dans les ténèbres, Elle m’a guidé. Dans les ténèbres, je l’Ai trouvé. Et pour la première fois, je vois peut-être ce qu’eux regardent…

Je me brûle les yeux sur tout ce bordel qui orne Son parterre de bois. Je dévisage ce désordre avec une perplexité rageuse et amère. Mes globes oculaires sombrent dans leurs orbites, à mesure que je m’obstine à faire doucement glisser mes patibulaires somnambules sur ces vieux vestiges qui me murent. Depuis trop longtemps, je fixe ces reliques. Depuis trop longtemps, j’ose défier ce relent de rêverie qui me grise la cervelle. Mes claires prunelles translucides percent sournoisement ce vide abstrus qui s’étend lentement devant moi. Mes claires prunelles translucides veulent désormais déchoir à l’intérieur de mon crâne, de moi-même, tellement que je persiste à fixer ces objets sans ciller et broncher. J’ai les muscles crispés, les nerfs de la mâchoire tellement contractés, que cela me fait mal, mais l’élancement de cette douleur dérangeante est le seul fil qui me permet de savoir que j’existe toujours et que je n’ai malheureusement pas quitté le tangible… la réalité.   Un lion, séquestré dans une cage trop petite et claustré dans cet environnement qui m’étouffe. Je tourne en rond,  voguant du salon à la cuisine, sans savoir où aller et quoi faire. Je bouge. Je marche. Je divague d’une pièce à une autre. Seulement… j’en ai même pas conscience. Je ne suis qu’un amas de viande qui se décompose peu à peu, de mois en mois, de jours en jours et d’heures en heures. Ce que j’ai éprouvé, ce que j’ai aimé si tendrement, chaque morceau de moi, tout, littéralement tout, s’efface, s’engouffre dans le creux sinueux de cet abysse tellement gourmand et bourbeux. Savoureuse et douce chimère que voici. Tout se mélange dans ma petite tête de mule. Le gouffre a toujours soif. Il aspire et inhale chaque fragment de mon existence sulfureux. Je m’éteins… à mesure que la flamme flétrie cesse de crépiter et de danser dans le tréfonds de mon regard inexpressif et ravagé. Je m’éteins. Je péris et m’oublie dans le plus bas fond de ce vide. Un sarcophage de douleur et de peine. Un tombeau oublié dans le cœur des ténèbres, là où même la lueur d’un jour illustre ne peine à rentrer et irradier cet être si sombre et si morne que je suis désormais. La lumière se refuse d’entrer à l’intérieur de moi, l’espoir me parait maintenant sans importance et conviction. Je ne me sens pourtant pas bien ou mal. Simplement coincé dans l’abysse de l’inconscience. Il n’y a rien devant moi. Qu’un simple mur titanesque qui me protège de ce que je refuse de voir et de croire. Mur qui me protège de la réalité. Mur daignant enfin panser et alléger mes plaies béantes… parce que je souffre. Incurable, j’éprouve et j’ai visiblement trop vécu. Je suis fatigué, mais le sommeil ne me vient plus, il défile devant moi et je crois presque l’entendre détaler au loin en proclamant un grand rire moqueur et insensible à ma cause…

Je me brûle les yeux sur tout ce bordel qui orne Son parterre de bois. Je dévisage ce désordre avec une perplexité rageuse et amère. Enfin, j’arrête de faire les cent pas dans Ss luxueuse demeure secrète. Enfin, je daigne me rapprocher de ce tas de vestiges qui gît minablement là à mes pieds, décombres aux airs quasi déplorables et suppliants. Quelque chose attire et capte mon attention au sein de ce dépotoir qui orne tout Son salon délabré. Incrédule, je fronce les sourcils, tends ma main faiblarde et moite en direction de cet objet que je happe avec regret et chagrin. J’extirpe cette chose des vestiges de cet autrefois qu'Elle doit déplorer si amèrement, remonte cette prise de crédulité à la hauteur de mon visage à la mine austère et fêlée d’un émoi se décalquant entre la surprise et la colère.

Longuement, j’observe cette photo. Longuement, je La regarde. Tu es jeune. Différente aussi. Et le type, à côté de toi, qui c’est ?! Quelque chose se produit à l’intérieur de moi. Un genre d’affaissement collatérale qui me saccage et m’ébranle au point d’en avoir mal au cœur et de sentir mes entrailles s’entremêler douloureusement dans mon estomac tout retourné. J’ai mal. Une douleur sans nom… une douleur que je ne désire point comprendre d’ailleurs.

Je veux hurler, pour en vain essayer de laisser s’en aller ce relent de torture qui me tiraille hargneusement… mais j’ai envie de vomir… et si j’ouvre la bouche… je sais que ce qui risque d’en gicler ne sera pas charmant du tout. À bout de force, dévasté, je m’effondre à genoux parterre, froisse cette foutue photo au creux de ma paume ardente et imbibé de moiteur, tant que je suis soudainement fébriles et nerveux. Ça tourne tout autour de moi. Je fourre a main libre dans le creux de la poche arrière de mon jeans, happe mon Zippo et le sors du creux de son nid. Je laisse tomber le cliché fripé sur la pile de vestiges qui repose près de moi, attise la flamme pernicieuse de mon briquet que je dirige viscéralement au-dessus de ce tas bordélique et issue de souvenir que je désire réduire à néant, cendres et poussières.

Tu te crois être en guerre contre le monde alors que le seul ennemi que tu confrontes à tous les jours se retrouve là… dans ta tête… et misérable ; tu déclares cette guerre… contre moi. Dans les ténèbres, je t’ai cherché. Dans les ténèbres, tu m’as trouvé.

L'ultime collision.
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Silena

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Silena

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MessageSujet: Re: we can all be kings and queens. (SILENA - FB)  we can all be kings and queens. (SILENA - FB) EmptyJeu 26 Nov 2020 - 17:21

TELL ME WHY

Pas assez étonnée, pas assez troublée. Là, devant les remparts qui me séparent de ces terres sans gloire où je me plais à contempler les espoirs qui fanent, mes espoirs profanes, j'égare mon indifférence sur les arcanes de cette fatalité dérisoire qui s'amuse sur l'errance des tourments un peu trop rances, la vaillance criante de mes déboires persistantes. Encore un. Ils défilent, s'assimilent dans ces lieux où ne soufflent que ces infâmes brises un peu trop froides, un peu trop fades. Qu'espèrent-ils trouver au sein de mes désillusions, mes fausses convictions ? (creuser un peu, cracher sur les aveux). Ils pourraient, en ces décombres, trouver quelques secrets un peu trop sombres, ils pourraient, au creux de la pénombre, voir plus que ces ombres en surnombre. Si seulement ils savaient comment percer les épaisses brumes de mes infortunes, de mes obscurités dépravées. Si stupides de penser dans leurs délicates obscénités être invités sans que j'en sois informée. Si candides d'espérer dénicher autre chose que ces miroirs limpides où ne se s'irise qu'un vide, aride et sordide vide qui me guide et me préside. Car il n'y a point d'âme ici-bas, juste les relents d'un autrefois vague, un désarroi qui divague. Rien pour ces visiteurs qui souhaitent tant mon malheur alors que dans leur sillage ne se dégagent que rages et erreurs.  

J'ouvre la porte, mes lèvres expiant déjà le jugement que j'apporte. « Je crains qu'il soit inutile de préciser que vous venez de vous mettre dans une situa... » La menace s'efface, se glace quand sur ta silhouette recourbée s'écorchent les sarcasmes fugaces. Toi qui a trop de fois pénétré en ce palais des glaces, qu'as-tu donc fait ? Là, entouré de ce que je suis et ce que je ne suis pas, piétinant les reflets que j'invente et réinvente, tu t'es fais roi déchu des faiblesses qui m'oppressent, des regrets qui me hantent. La flamme vacillante qui brûle dans l'étau de tes mains tremblantes imprime ses brûlures au creux de mon cœur impur, ce sauvage que tu saccage comme tu t'apprête à le faire des débris de ce passé que je ne cesse de ressasser, de raviver. Je ne comprends pas, je ne le veux pas. Aveugle je suis et aveugle je reste, moi qui refuse de voir ce que tu délestes de ton être qui s'esseule, qui me fait seule. Ô, toi qui a trop de fois pénétré en ce palais des glaces, qu'as-tu donc fait ?  Pourquoi te meures-tu sur les débris de mes déconvenues, le mépris de mes rêves d'ingénue ? Pourquoi ravages-tu la comédie de ma vie, les calomnies que je poursuis ? Est-ce l'hypocrisie de mes ignominies, la froideur de ma noirceur que tu prends en horreur quand en ma demeure ne se pâment que ces mensonges infâmes ? De ces ruines où tu m'assassines, je m'abuse et te refuse. Je te refuse ainsi, voilé de ces ténèbres obscurcies, je te refuse ainsi, courbé sous ces funèbres tromperies. Je refuse la vérité que tu expose, qui me décompose. Je nie ton agonie, le désespoir dans le gel de tes ivoires. Et pourtant tu es là, et je sais que j'ai échoué. Et je reste là, à m'échouer.

Mon regard se pose sur ces vestiges que je me hais d'adorer, et je la reconnais. Chancelante, je me précipite vers toi pour t'arracher cette chimère persistante. Je m'empare de ton feu, de tes aveux, et me brûle tes doigts comme je me brûle à te garder trop près de moi. D'un geste violent, imprudent, je l'envoie valser contre le mur, et près de lui ce qui me torture. Alors je me saisis de ce que je maudis, ce fragment impuni d'une autre vie. « Qu'est-ce que ... » C'est moi. C'est lui. C'est nous. Un frère, une sœur, deux cœurs (par cœur), sans douleur, sans pudeur. C'est ce jour, ce banal jour. C'est ce jour, ce fatal jour. C'est un sourire, un désir, deux vies qui s'attirent, deux vies qui s'admirent. C'est un regret, un secret. C'est une peine que je traîne, des chaînes qui m'entraînent. La relique d'un autrefois utopique, d'un aujourd'hui cynique. C'est ce que je n'ai plus, c'est que j'ai eu. Avant, avant de le perdre, avant de me perdre. La souffrance me broie, me noie, dans cet océan de solitude, d'amertume, qu'il a creusé sans lassitude, qu'il a empli de ma décrépitude. Il n'est plus là. Il n'est plus là, pour me dire qu'il tient à moi, pour me dire qu'il sera toujours là, que rien n'arrivera tant que l'on s'aimera. Il n'est plus là, pour chasser les mauvais songes, les peurs qui s'allongent. Il n'est plus là, pour me soutenir, me rappeler de rire. Il m'a menti, il m'a trahi, sans même ramasser les lambeaux de mon âme meurtrie, mes mirages abolis. Et pourtant je la garde, m'attarde. Juste pour l'avoir encore un peu, le pleurer, m’écœurer. Juste pour saigner mon cœur, caresser ma rancœur. Juste pour me rappeler l'ami, l'amant, l'aimant. Juste pour me rappeler sa douceur, ma candeur, nos âmes sœurs. Juste pour me rappeler de celle que j'étais, de celle que j'ai lâchement abandonnée. Juste le souvenir, le souvenir d'un empire bâti à deux, sur des promesses d'insoucieux.

Un souvenir qui me brûle les doigts mieux encore que la flamme que je déplore.

Il s'échappe de mes mains et je ravale mon chagrin, tente de recomposer cette façade sans fin. « Je suppose que tu as de quoi m'expliquer la raison d'un feu de camp dans mon appartement ? » que je clame, vaine tentative de calmer mon cœur qui s'alarme, réfréner quelques larmes. Mais ma voie s'éraille, je défaille. Les rideaux tombent et je sombre, la mascarade se fissure et m'assure trop de blessures. Je m'enlise dans mes désaveux, t'enlise sous mes vœux désastreux. Je tente de combler les craquelures, les fissures, sans prendre en compte leur démesure. Et je ne dis pas, je ne dis pas ce que mon âme clame tout bas. Reste avec moi.

Car tu es là, et je sais que j'ai échoué.
Et je suis encore là, à m'échouer.
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Salem

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MessageSujet: Re: we can all be kings and queens. (SILENA - FB)  we can all be kings and queens. (SILENA - FB) EmptyJeu 26 Nov 2020 - 17:46


If we can just learn to believe.
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Des tombeaux reclus, de ces corps de morts qu’entre lesquels Elle s’emmure, au son de ces sortilèges que qu'Elle murmure, vers qui a tant de revers, vêtant de l’un l’image vaine et de l’autre l’image malsaine, Elle s’effrois d’une peine, l’ensorcelant de Son propre sortilège, cruel sacrilège, Elle s’assièges, m’assièges, dans ce fleuve qui tourmente, le péan des vagues mourantes, nous noie dans les muettes lamentes. L’image vaine. L’image malsaine. En cette mer encore pleurante, en moi règne son flot tumultueux qui enfante la mort violente, de mon cadavre pourrissant dans ces eaux sibyllins s’envase la haine qui gangrène et qui l’Amène. Je veux que Sa peine me soit si petite, pour l’empêcher qu’elle se fasse mienne. Béant contre la nuit, Son regard maudit, que je voudrais tant me fuit, le nouveau visage qui reluit, que la lune fouette par les mélancoliques et hideuses balafres, entraîne dans son sillage argenté, les plaies réelles qui ouvrent ces bassins immenses dans le noir illimité de Ses yeux où brille, dans le cristal de Ses larmes refoulées, l’empire et le déclin de Son âme. Effrayée par l’ode de son crépuscule qui m’enivre sans aucun scrupule, Elle nous perds encore mieux dans les fleuves qui hurlent effroyablement après nous, pour ensuite disparaitre dans un recul ridicule, nous voilà errants dans les lieux solitaires, ces cimetières dans lesquels on erre, sans les miasmes de nos grands airs, faussant ce qui est supposé être si fier, pour ne sombrer que dans son ornière… L’image vaine. L’image malsaine. T’ensorcelant de ton propre sortilège, les cataclysmes de ton sacrilège, la guerre allumée dans mes diaphanes qui se fanent, profanent ton deuil, linceul qui me rend désormais si seul. Pourquoi ?!

La haine qui gangrène et qui l’Amène. Je veux que ta peine me soit si petite, pour l’empêcher qu’elle se fasse mienne. Plénitude et manque, essorage de mon âme mouillée et souillée par les larmes carmines qui s’échappent de ce fidèle hurleur qu'Elle fait mieux hurler et pleurer tout ce sang que qu'Elle déverse en moi. Traitrise, ma crise, traitresse, Sa détresse, gardienne de cette forteresse en laquelle on s’emprisonne, son escalade est longue, ardente, et horrible, mais cette défense La rend sans défense et me montre la potence. L’image vaine. L’image malsaine. T’ensorcelant de ton propre sortilège, les cataclysmes de ton sacrilège, la guerre allumée dans mes diaphanes qui se fanent, profanent ton deuil, linceul qui me rend désormais si seul. Pourquoi ?! Je veux que ta peine me soit si petite, pour l’empêcher qu’elle se fasse mienne. La tentative est vaine.

Ne parle pas. Ne parle plus. Ne me regarde pas. Ne me regarde plus. Pas toi. Je t’en prie, pas toi. Qu'Elle ne parle plus. Qu'Elle ne me regarde plus. La haine qui gangrène et qui l’Amène. Imbécile que je suis, je me fauche dans Ses torts, croyant échapper à l’horrible asile où Elle a jeté, fort probablement avant moi, plus imbéciles que moi. Trop fou pour voir, préférant La croire d’un autre sorte de noir, mais Ses moires brillent, ce soir, et je vois enfin que tous mes espoirs sont sans espoirs… si dérisoires. Despote, Elle détruit tout, même Elle. En Son royaume ne siège aucun roi, et en Son règne ne brille aucune reine. Image vaine. Image malsaine. Ne me regarde pas. Ne me parle plus. Pas toi. Je t’en prie, pas toi. Imbécile que je suis, je me fauche dans Ses torts, croyant échapper à l’horrible asile où Elle a jeté, fort probablement avant moi, plus imbéciles que moi. Mes luisantes opalines observent avec tristesse les meurtrissures sur Ses doigts, Son âme, miroir de ces brulures qui torturent… me torturent. S’ensorcelant de Son propre sortilège, les cataclysmes de Son sacrilège, la guerre allumée dans mes diaphanes qui se fanent, profanent Son deuil, linceul qui me rend désormais si seul. Pourquoi ?! Elle m’a gardé en laisse, maintenant, Elle me délaisse. Mais pour assouvir quelle prouesse, Elle a ainsi donc commis toutes ces bassesses ? Pourquoi Elle a couché avec moi, pourquoi Elle m’a accompagné dans le labyrinthe de cette vie, pourquoi Elle m’a empêché de tuer cet homme et pourquoi tu m’as sauvé la vie ?! Pour assouvir quelle prouesse, Elle a ainsi donc commis toutes ces bassesses, alors qu'Elle savait que mes promesses, jamais, elles Lui seraient traitresses ! Mes maladresses… et maintenant, la vérité, si laide et monstrueuse.

- Je connais maintenant ce qui te donne envie de mourir, un murmure, un simple murmure qui nous emmure dans les tombeaux reclus, mes yeux rivés un instant sur la photo, pour La contempler à nouveau, triste témoin de l’empire et le déclin de Son âme. Et ma main de bête, de monstre, au infâme dessein, qui s’accroche avec violence contre Sa gorge et se resserre à mesure que je désespère :

- Dis-moi ce qui te donne envie de vivre, Silena.

Si c’est pour mentir, je l'en supplie, qu'Elle ne me parle pas… ne me parle plus. Je désespère, l’étau, à Son cou, se resserre, et au fond de moi ne hurle qu’une seule prière ; Pas toi. Je t’en prie, pas toi. Qu'Elle me donne la vérité, donne  une raison de ne pas lA tuer. Pas toi. Je t’en prie, pas toi. S’ensorcelant de Son propre sortilège, les cataclysmes de Son sacrilège, la guerre allumée dans mes diaphanes qui se fanent, profanent Son deuil, linceul qui me rend désormais si seul. Mon âme se brise, craquelant le givre de mon regard, cédant la place à ce fleuve qui tourmente, le péan des vagues mourantes, nous noie dans les muettes lamentes alors que les larmes brillantes dans mes opalines sont les moires de ces redoutables lames qui me déchirent.

Pas toi. Je t’en prie, pas toi. Ne me force pas à faire ça… ne m’y oblige pas. Épargne-moi, pour que je puisse t’épargner.
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