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 huggin & kissin. (EXEKIEL)

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Denver

nothing's gonna change my world
Denver

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MessageSujet: huggin & kissin. (EXEKIEL) huggin & kissin. (EXEKIEL) EmptyDim 19 Avr 2020 - 15:01


You're the best I can do.
♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.


- Où est-ce qu’on va comme ça ? S’indigne la belle grande blonde, d’une voix lasse alors que ses pas lourds et trainassant la guident joyeusement vers ce nulle part d’à peu près précis. J’ai la vessie dans les talons. Parlant de talons, mes chaussures me font souffrir. Je suis certaine que je dois avoir cent-dix kilos de peau morte sous les pieds. Depuis combien de temps on marche ? On ne peut pas s’arrêter quelques minutes ?      

Gniah ! Gniaaahhh ! Gniaaaah ! Jamais pareille pipelette ne m’a parue aussi soporifique et insupportable. Encore une nuit où je suis lacéré par le vice des états d’une âme que je ne possède même pas. Lorsque je fais le bilan de la situation actuelle, le tout, dans ma tête, semble indéniablement limpide : J’ai une vraie vie de merde. Encore cette germe ne fait aucun sens puisque je suis déclaré mort et enterré depuis plus de 40 ans. J’ai même pas de vie. Mon existence toute entière repose sur l’enfer d’un vide trop lourd et le fardeau d’une absence beaucoup trop accaparante. Je suis lacéré par le glaive de la contradiction. Victime de mes propres torts et travers. Immortel effiloché par la promesse d’une éternité beaucoup trop longue et lente. Je m’ennuie.  Royalement. Un rien m’exaspère et un tout m’afflige. Tout va de travers. Je ne m’accroche à rien. Tout me paraît insipide, terne et froid. Ma non-vie est devenue si insignifiante que cela me fait désormais ni chaud ni froid que l’on vienne me l’enlever. C’est exactement ÇA ! le problème lorsqu’on se retrouve être le gros Bill et gros vilain de l’histoire. On a plus peur de rien. On ne craint plus rien. Et le Rien devient une partie intégrante de nous... de notre être.

Pour l'amour des enfers et le culte d'Amara, je crois que je suis en train de me taper un petit coup de blues !            

- Tous ces kilomètres que nous avons marchés, j’suis plus capable de franchir un millimètre de plus, petit ricanement contrebalancé entre la nervosité et l’embarra ; Tu me trimbales où comme ça, Denver ? Il faut vraiment que je pisse !

Mmmm. Encore surprenant qu’elle se souvienne de mon prénom. Elle est si…saoule et si…blonde…au sens culte et propre des termes. Impassible, j’observe brièvement ma présumée compagne de charme du coin de l’œil alors que notre excursion sur Terre trouve son terme devant un portail de fer vulgairement condamné par une chaîne rouillée et amarrée avec négligence contre les barreaux. Au-delà de l’aspect crade et serial killer, au travers le treillis de fer, on y aperçoit le néant abstrus d’une gorge cimenté étendant ses profondeurs à perte de vue. La zone interdite. No man's land aux allures tout à fait invitantes et chaleureuses. Mon taudis si vénéré et point douillet. Vue de cet angle, je réalise que mon existence toute entière repose véritablement sur le néant. Je vis dans un trou noir. Littéralement.  

La jolie blonde au visage de porcelaine risque un regard incrédule sur le portail, ses traits parfaits se froisant d’une profonde perplexité alors que… dubitative.. elle me fait volte-face pour s’égosiller :

- Ok. Tu m’as extirpée de la surface pour m’emmener dans ce trou paumé ? reproche-t-elle alors que ses beaux grands yeux de biche jouent furieusement la navette entre le portail de fer et moi qui… plein d’éloquence… demeure toujours aussi mélodramatiquement silencieux. Blondie, renfrognée, se rapproche de mon corps statufié, bras croisées au-dessus de son volumineux décolleté généreusement bien bombé.

- T’as refusé de vouloir le faire dans les toilettes. Parce que… pour toi… ce n’était pas l’endroit idéal. Cette merde, tu oseras prétendre que c’est mieux ?!

Les yeux perdus dans le vague, fixant je ne sais quoi je ne sais où, j’hausse mollement les épaules, l’air de dire : Tu préférais que je te dise quoi ? Viens avec moi dans un coin sombre et retiré de toute civilisation pour que je puisse plus facilement te kidnapper, te séquestrer et te torturer ?

- Hors de ma vue.

- Qu’est-ce que tu dis ?

- Hors. De. Ma. Vue. Que je répète, d’une voix rauque et visiblement alerte alors que je fusille la demoiselle d’un regard noir et presque assassin. Blondie ne se faisant pas prier, dans le temps d’un simple battement cils, tourne les talons et s’élance, jambes à son cou, sur le chemin du bonheur.

Ding ! Ding ! Ding !
Une greluche de plus de relâchée dans la fosse aux lions. Moi.. gros con… j’ai encore raté ma chance de pouvoir me mettre une proie sous la canine. Bref… je crois vraiment que je suis en train de me taper une grosse déprime !
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Exekiel Rainhill

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Exekiel Rainhill

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MessageSujet: Re: huggin & kissin. (EXEKIEL) huggin & kissin. (EXEKIEL) EmptyDim 19 Avr 2020 - 16:42

I'm face to face with someone new
Now if I keep my eyes closed he looks just like you.



Parce que parfois les histoires se terminent bien. Parce que parfois, le héro à droit à sa fin heureuse. Parce que pour une fois, pour une foutue fois, Exekiel avait réussit à semer quelqu'un! Oh oui, vous avez très bien entendu - lu, mais bon on repassera pour les détails, l'important mes amis, ne se trouve pas ici. - Exekiel Kieran Rainhill avait réussit à semer quelqu'un! Et pas n'importe quel quelqu'un. Oh que non! On parlait ici de deux énormes brutes vampiriques qui espéraient bien ouvertement avoir droit à une fontaine de sang de petit berger pour souper. Célérité vampirique mon œil! Il avait réussi à semer ces deux nigauds les deux doigts bien profondément enfoncés dans le nez. De derrière l'imposant portail de fer qu'il avait traversé en se faufilant entre deux barres un peu trop serrer pour son début de bedaine de bières, notre petit berger adoré zieutait ses assaillants déconfits par leur défaite écrasante. Et v'lan dans vos canines, prédateurs de mes deux! Heureux, que dis-je, au septième ciel, Exekiel inaugura le tout d'une danse de la victoire bien méritée, danse qui, avouons le, ne se présentait pas souvent ces temps-ci…!

- Na. Na. Ni. Na. Nereuuuuuh!!

Exagéré? Peut-être, oui.
Jouer avec le feu? M'ouais. Certainement.
Mais au nombre de fois que notre petit berger pouvait se la jouer paon tout fier, on allait quand même pas lui retirer tous les crédits, non?

- Tu veux jouer au plus fort? Viens donc te dandiner le petit cul de l'autre côté de la clôture, juste pour voir!

Non. Exekiel, il était con, mais quand même pas à ce point. Non non non. Il était ici. Derrière cette barrière de fer. Et il était bien. Sain. Et sauve. Alors pas question. D'ailleurs il se demanda un instant pourquoi ces balourds n'enfonçaient tout simplement pas le portail de leur force surnaturelle. C'était à laisser croire que ces légendes horrifiantes sur les Enfants de la Nuit n'étaient qu'au final que poudre aux yeux! Mais bon, notre berger n'était pas prêt à tester cette théorie et préféra tout bonnement tourner les talons et s'engouffrer plus profondément dans les ténèbres qu'étaient ce territoire labyrinthique.

Une simple porte, pas trop invitante, pour un endroit pas trop accueillant. M'ouais bah, pas trop le choix hein…! Tournant la poignée avec grande réserve, il entre-ouvrit la porte, se créant une mince embrasure par laquelle il se permit un rapide coup d'œil. L'endroit était désert et semblait, pour le moment, plus sécuritaire que se qui pouvait l'attendre derrière le portail de fer. Haussant les épaules, il pénétra la tanière d'un pas léger et candide. La pièce était froide et très peu éclairée. Le genre d'endroit qui fout les jetons, quoi! On aurait jurer débarquer dans un sous-sol de pompes funèbres ou quelque chose du genre. Sachant bien pertinemment qu'il était maintenant trop tard pour rebrousser chemin et faire demi tour, Exekiel céda à sa curiosité. Fouinant ici et là, touchant ceci et cela, notre petit berger prenait tranquillement connaissances des lieux.

«Par-delà ses paupières livides, j’aperçois ses deux billes de verres qui me dévisagent de son espoir stupide. Malheureuse martyre que j’ai appris à aim- » Ses doigts se crispèrent instinctivement sur le papier, un bruit sourd était venu troubler le silence qui régnait en maître depuis de bonnes minutes. Sursautant sur place, il se retourna promptement, aussi tremblotant qu'une brebis effrayée.
Personne.
Redéposant sa trouvaille où il l'avait trouvé, il scruta un instant le plafond. Le bruit semblait se répercuter contre les cloisons de la pièce. Des tuyaux?

- Bon sang, Exekiel, il faut te calmer un brin, si tu dois prendre l'aqueduc en horreur en plus, t'as pas fini de pisser dans ton froc!

Identifiant l'incongruité de sa peur injustifiée, un rire nerveux se glissa au bout de ses lèvres fébriles. Rire qui fut rapidement absorbé par l'austérité des murs. C'est alors qu'un autre porte se dessina dans la pénombre. Une porte, qu'il n'avait pas remarqué jusqu'à maintenant. Une énorme porte de métal comme celle d'une chambre froide. Aussitôt intrigué, il s'approcha de cette dernière et l'ouvrit promptement. Une seconde pièce. Lugubre, froide et austère. Un objet brillant accroché au mur attira aussitôt son attention. Des… Des chaînes?

Vous vous rappelez que je vous disais qu'Exekiel était con mais pas à ce point, à peine quelques lignes plus haut? Et bien parfois, il l'était à ce point…
Ne me demandez pas ce qui lui avait passé entre les deux biscuits, à ce pauvre con de berger, mais voilà qu'il avait trouvé justifier,divertissant, voire intelligent, de refermer ces menottes de fer contre son poignet.
Mais, le petit con avait une main libre et la clef. Un jeu bien inoffensif, voyons! Pour passer le temps! Que pouvait-il se passer de si mauvais?

Un bruit. Strident. Des tuyaux? Non. L'aqueduc avait fini de faire des siennes. Un sursaut. Un autre. Qui lui fit échapper cette fameuse clef.

- MERDE!

Une voix. Suave. Non. Non! Im.po.ssi.ble. Cette voix, il la reconnaitrait parmi mille. Son cœur s'accéléra au creux de sa poitrine. Pas lui, tout mais pas lui… S'étirant de tout son long pour atteindre la clef du bout des pieds, Exekiel se tortillait dans tous les sens possibles à la recherche de sa douce et éphémère rédemption.

- ALLEZ BORDEL!

Le combat était vain et bien au fond de lui il le savait. Il était là, pauvre berger innocent, attaché comme un con au mur d'une chambre froide au beau milieu de ce territoire interdit, à la merci de son pire cauchemar. Les pas se rapprochaient dangereusement. Le regard honteux, il fixait un coin de la pièce, espérant si fort de disparaître que peut-être, je dis bien peut-être, le petit Jésus écouterait ses prières. S'il ne faisait pas de bruit? S'il restait complètement immobile? Et s'il arrêtait de respirer…? Peut-être qu'il ne se rendrait même pas compte de sa présence….

Non…?
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Denver

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MessageSujet: Re: huggin & kissin. (EXEKIEL) huggin & kissin. (EXEKIEL) EmptyDim 19 Avr 2020 - 17:51


You're the best I can do.
♫♪♫
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Elle s’est invité chez-moi. Pâmée et recluse. Douce éphémère que je sens s’évanouir. Spleen d’une âme égarée et perdue. Vertige que je sens s’émouvoir dans le berceau de ténèbres. Fragile. Belle. Merveilleuse. Illustre.

Innocence.

Que Diable fabriques-tu ici ? Ce monde est bien trop noir. Ce lieu est bien trop lugubre. Tu as creusée ta tombe vers cette descente aux enfers. Servile petite rose que je sens s’embourber et se noyer dans la charogne puante et grisante. Tu ne devrais être ici. Oh, non, tu ne devrais être ici. De leurs lourds sabots sardoniques, ils passeront sur toi. Vil attelage point céleste qui t’écrasera sur le sol, te brisera et te broiera d’une avidité monstrueuse. Où est donc passé ton dôme de verre ? Pourquoi être descendue si bas alors que tu devrais être ci-haute ?

Tu es comme une rose. Ton allure, ta tête, ton cœur, imprégné de vertigineuse douceur, tu dégages en mon sinistre esprit, une révélation dont les inavouables secrets me rendent Stupidité et Ébahissement. Tu es comme une rose. Ton allure, ta tête, ton cœur, imprégné de vertigineuse douceur, tu baignes dans le pourpre océan, toi, piteux débris de l’univers, piteux débris qui me hèlent sourdement le glorieux Autrefois. Temps de paix où toutes les histoires commençaient par il était une fois et se terminaient par ils vécurent heureux jusqu’à la fin des temps. Tu dégages en mon sinistre esprit, une révélation dont les inavouables secrets me rendent Stupidité et Ébahissement. Tu es comme une rose. Ton allure, ta tête, ton cœur, imprégné de vertigineuse douceur, tu essais de prendre racine dans les entrailles asséchées de cette terre malade qui nous enfoui et nous étouffe. Pourquoi être descendue si bas alors que tu devrais être ci-haute ? Où est donc passé ta prison de verre ? Où est donc passé ce dôme illustre et cristallin qui te protège ? Parles-moi, petite fleur… ma tête coupable s’imprègne de ta présence, mes yeux ne sont pourtant point posés sur ta fragile carcasse, que déjà je sais où tu te trouves et où tu te caches.

Doucement, d’un geste presque maternel, mes doigts livides embrassent la surface encombrée de mon bureau, glissant lentement entre les parchemins, alors qu’une lueur patibulaire plane et traverse l’océan endormi de mon regard méticuleux. J’observe ce qui m’appartient, sachant pertinemment bien que des doigts curieux et fureteurs se posés ici et là au travers de ce fouillis. Rien ne semble pourtant avoir été déplacé, tout repose à sa place… et pourtant… je sais… je sens… je vois… et surtout… j’entends. Une éclaire de douceur malsaine glisse sur mes traits de fer, étirant la commissure de mes lèvres blafardes, faisant reluire l’ivoire des dents, là où le bout de ma langue inassouvie vient se poser et s’érafler. Je lèche ma canine saillante, mes paupières embrassent lourdement l’obscurité, humant  le parfum délectable, m’imprégnant de cette ode sans malice et vice.

Elle s’est invité chez-moi. Pâmée et recluse. Douce éphémère que je sens s’évanouir. Spleen d’une âme égarée et perdue. Vertige que je sens s’émouvoir dans le berceau de ténèbres. Fragile. Belle. Merveilleuse. Illustre.

Parles-moi, petite fleur. Je t’écoute.

À peine ai-je posés les pieds dans mon taudis, que déjà je sais que quelque chose n’est pas à sa place. Ma main quitte le reposoir du meuble, d’une démarche souple et céleste, je me rapproche de mon sanctuaire tant vénéré. Cette même main autrefois errante sur la surface encombrée de mon aire de travaille vient agripper et se mouler contre le bouton de la lourde porte en fer forgé. Les carrelages d’albâtres hurlent et chantent  l’illustre symphonie, ce bruit qui me berce, cette porte qui s’ouvre lentement sur l’abysse de mes déboires, cette même porte qui s’use dans le lourd et assourdissant grincement métallique, lorsqu’elle érafle le sol. Mon regard plonge dans l’obscurité, la ciselant de mes pupilles acérés qui ne reluisent que de noires et lugubres pensées.

Et je la vois. Et je l’embrasse de mes émeraudes translucides.

Innocence.

Que Diable fabriques-tu ici ? Ce monde est bien trop noir. Ce lieu est bien trop lugubre.

L’ombre de mon sourire incisif devient l’incommensurable fissure d’une grimace sardonique, alors que de mon index félidé je fauche l’interrupteur et impose une gerbe de lumière rutilante dans la pièce.

- Honte sur toi et louange à ma faim belliqueuse. Pleine d’ignorance, petite fleur, tu te livres à mon domicile. Le plateau d’argent sur lequel tu reposes présentement est enclin néanmoins à m’imposer surprise et incrédulité.

Ma voix, suave, chaude, mielleuse, elle flotte dans l’atmosphère tendue, réchauffe la froideur de la pièce, tels les rayons flamboyants d’un soleil rutilant brillant sur le tapis de givre et de glace. En parfait contraste avec le marbre de ma silhouette qui, tel un prédateur dans la nuit noire, embrasse, de son corps de glace, la trouble quiétude de l’alcôve funèbre. Phalanges croisées entre elles, mains livides sagement nichées dans le creux de mes reins, j’avance et divague dans la chambre froide, mes océans reluisantes errantes sur les carrelages du sol.  

- Connais-tu, comme moi, la famine douloureuse qui te retourne les organes ? Cette faim monstrueuse qui te mord l’estomac à belles dents ? Connais-tu, comme moi, la misère de notre monde ?

Parles-moi, petite fleur. Je t’écoute.

- J’éprouve pour toi la vilenie de ce désir plein d’horreur. J’ai de confiné dans mon crâne coupable, cette image de moi qui s’élance sur toi, viens colorer de pourpre les fragiles vertèbres de ton cou alors que de mon baiser mortel je me noie le gosier de ta liqueur vermeille.

Mon regard s’embrase, telle une jetée de gaz sur de redoutables combustibles. Où est donc passé ta prison de verre ? Où est donc passé ce dôme illustre et cristallin qui te protège ? Je décroise les bras de derrière le dos, cambre lentement l’échine vers l’avant, pour venir ramasser le poignard errant nonchalamment là sur mon chemin. Je l’étudie et le contemple.

- Belle petite fleur. Rose si chère, à mes yeux. Tu prends racines dans cette terre poisseuse qui nous ravage et saccage. À même le fil acéré de cette dague, je pourrais ciseler ta si jolie tige et conserver tes précieuses pétales dans un tout nouveau dôme de verre. Un dôme façonné à ma manière… qui je crois finira par te déplaire. Honte à toi qui s’invite chez-moi et viens troubler la tranquillité de ma solitude !

Avec force et vélocité, le poignard tranche l’air et vient trouver son nid dans la rigidité de ce mur de ciment, édifié derrière la frêle carcasse de l’impertinent enchaîné à cette même paroi. Je regarde le vestige de mon attaque, le poignard encastré dans le mur, tout près du joli minois de ma rose précieuse. Dans la preste trajectoire, le fil acéré de la lame a effleuré et égratigné le satin de sa chair.

Je me rapproche de mon prisonnier. Tranquille, je m’immobilise devant  sa fragile carcasse, m’accroupie au niveau de sa figure. Satanique, mes poings bétonniers viennent emboutir le mur de béton, s’abattant prestement à quelques millimètres près de son si joli visage tourmenté. Je le contemple longuement… mon regard gourment immuablement bien accroché sur la maigre et pourpre égratignure qui laque sa pommette. J’incline doucement la tête sur le côté, mon croissant de sourire flottant toujours sur mes traits éthérés, alors que je rapproche ma figure luciférienne vers le creux de son épaule, mes lèvres avides allant effleurer et heurter la lividité de sa peau douce et savoureuse. Ma langue glissant sur sa joue empourprée, léchant la liqueur vermeille s’échappant de l’imperceptible éraflure.

Ode sans malice et vice.
Elle s’est invité chez-moi. Pâmée et recluse. Douce éphémère que je sens s’évanouir. Spleen d’une âme égarée et perdue. Vertige que je sens s’émouvoir dans le berceau de ténèbres. Fragile. Belle. Merveilleuse. Illustre.

Innocence.

Que Diable fabriques-tu ici ? Ce monde est bien trop noir. Ce lieu est bien trop lugubre.

Tu ne devrais être ici. Oh, non, tu ne devrais être ici.

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