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 blow us a kiss. (ARIANA)

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Denver

nothing's gonna change my world
Denver

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MessageSujet: blow us a kiss. (ARIANA) blow us a kiss. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 21:34


and we'll blow you to pieces.
♫♪♫
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prélude à : MY SHADOW (...)
Vers l'an 1830. (flashback)

Ainsi vient le soir mélancolique, comparse du malfaiteur, arrivant comme un rêve, à pas feutrés et déambulant sournoisement dans le firmament abstrus. Le ciel se ferme lentement à la lumière agonisante et moi, l’être maudit, je me change alors en bête fauve. Impatient de rompre mes tourments et de succomber à ma plus funeste dévotion…  Ici-bas, je réclame les ténèbres. Ici-bas, je réclame noirceur. Ici-bas, je réclame la nuit. Ici-bas, les astres nonpareils, englués dans le haut vide ébène, flamboyaient de milles éclats, consument mes yeux clairvoyants et sereins qui ne savent se remémorer que la nostalgie vertigineuse de mes regrets enjoués et souriants. Je divague, ô triste martyr, suis-je donc, brûlé par la dévotion de la Vilenie. Je chancelle, ô triste funambule, suis-je donc, vacillant vainement sur la borne de ce gouffre sans fin qui m’aspire déjà copieusement. J’observe, ô malheureux penseur, suis-je donc, voyant défiler, sous mes grands yeux consternés, ces quelques images de l’Autrefois. Mes bras sont déjà rompus. Mon âme est déjà brisée. Mon cœur… hélas, l’aurais-je seulement déjà sentit battre ? Ce cœur… hélas, l’aurais-je déjà seulement possédé ? Non. Bien sûr que non. Je le sais… Je l’ai toujours su. Ce que je croyais être flamme n’était jamais que chimère. Ce que je croyais être flamme n’était jamais qu’éphémère… vaine prière pour essayer d’être fier, mais même ce sourire prospère se délaisse de moi. Un trou se creuse à l’intérieur de ma poitrine. Cette poitrine évidée et pourtant pantelante de rancœur et d’horreur. Cette poitrine décimée mais pourtant vibrante d’effroi et de tourment. Cette poitrine drastiquement morte mais pourtant si vive… vive de mes blessures, vives de mes meurtrissures et vive de mon chagrin. Un trou se creuse à l’intérieur de moi. Je le sens… douloureusement, mais je le laisse néanmoins perpétuer son sédiment.  Je le laisse creuser, déchirer et lacérer chaque parcelle de cet être ravagé qui m’aurait jadis complété. Vide… je suis devenu si vide… le néant est devenu si vaste et semble se diluer dans la rigidité de l’Éternel. Divague, ô triste martyr, suis-je donc, observe, ô malheureux penseur, suis-je donc, chancelle, ô triste funambule, suis-je donc… je vois, vacille et éprouve. Je deviens ce que je réclamais de manière désespéré. Je deviens ténèbres. Je deviens noirceur. Je deviens l’inertie. Je deviens le parfait malfaiteur de cette nuit tyrannique aillant fait fuir la lumière craintive d’un Jour qui se meurt dans la soumission et l’abandon !

- Je vois ta misère, insignifiante créature du siècle déjanté et disgracieux, ma voix, elle n’était qu’un murmure enroué, échappé de la torpeur des abysses amers, sépulcraux, pour doucement se perde dans l’immondice de cet air avare et suintant la mort. Mes grands yeux émeraude ne sont plus… mon regard impassible étant depuis si longtemps dépérit dans le déchaînement de ce rideau de flammes rutilantes et furieuses tel le torrent de l’Enfer.  Deux avens en éruptions qui, depuis trop longtemps, désormais, ont étanché toutes mes larmes.  Je vois ta misère mais j’en aie si moindre à faire. Un sourire. Sans émois mais pourtant si carnassier. Un sourire. Un seul. Et l’être assiégé à mon génie euphorique comprend que plus rien ne sera passible de l’extirper de ce cauchemar. Un sourire, pour un soupire de désespoir et un déglutit douloureux esquissé depuis la gorge lézardée d’une entaille profonde et répandant son magma de vie comme un geyser de feu incandescent. Perdue dans la marre de son propre sang auréolant son corps engourdi et brisé, la femme, aux milles complaintes de souffrances, rampe à mes pieds. Pitoyable. Incroyable. Même ouverte à l’évidence, cette pernicieuse ne cesse d’espérer. Elle tortille son corps affligé, éprouvé, à grande peine et misère sur le sol, souillant le marbre cendré de mon parterre tout récemment nettoyé. Cesse de bouger, sans quoi, je serai contraint d’éponger tout ce sang avec ta propre cervelle, mademoiselle, mmm…. Hagard, complètement interdit, je hausse le portemonnaie sous mes grands yeux exaspérés, Finnegan.

D’un soin presque vicieux, moi, le vil ténébreux, je fais lentement  glisser le tranchant de la lame affutée et gluante d’hémoglobine sur le bout de mes lèvres avides. Le fil acéré de la lame du poignard marbré dans le givre de ce fluide aussi pourpre que le rubis glisse lascivement sur ma langue, attisant sournoisement mes papilles gustatives qui ne savent si peu se calmer au goût de cet arôme métallique mais agréable. Délicieuse et fataliste. Ton sang communique exactement ce que tu es.

- Je… ne… suis… per--…

- Sonne. Oui, je sais. C’est ce que tu ne cesses de vouloir me faire croire. Et faut croire que même la Mort quasi imminente n’est pas en mesure de te faire démordre…

Chose embêtante que voici. Discourir avec une cuisse de poulet, ce n’est un pas passe-temps favorable pour un mort-vivant aillant délibérément donné la main à la douleur et rendu l’âme au recueille de ses lourds et cuisants remords. N’entends-tu donc pas la Nuit ? Ne la sens-tu donc pas vriller littéralement au travers de ta chair et sournoisement longer ton échine ?

Mmm. Discourir avec une cuisse de poulet égorgée, certes, ce n’est pas le meilleur moyen pour communiquer. Et je suis censé faire quoi, là, maintenant, tout de suite ?

Et for God's sake, c’est qui cette fille ? Elle qui, comme sortie d’une tourmente, avait fait irruption dans mon taudis, la trachée complètement déchirée et retenant avec peine, de ses mains tremblantes, ledit poignard que moi-même je suis en train de lécher, l’air de rien.
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Ariana

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Ariana

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MessageSujet: Re: blow us a kiss. (ARIANA) blow us a kiss. (ARIANA) EmptyLun 13 Avr 2020 - 22:13


❝ Blow us a kiss
feat. Denver & Ariana. ❞


Dans les tréfonds de ce sous-terrain obscur, tout devient noirceur. Les ténèbres s’invitent, elles s’infiltrent et étend son règne de terreur. Dans cet endroit qui n’est pas le mien, je me sens étrangère. Dans cet univers qui n’est pas le mien, je me sens fragile. J’avance sans savoir où je vais. J’avance sans savoir ce qui m’attend au bout du tunnel. L’air frais sordide de ce lieu refroidit ma peau opaline. À chacun de mes pas, la peur transperce mes entrailles. Dans cet univers qui n’est pas le mien, je cherche ma place mais je n’en ai pas. À chacun de mes pas, j’entends l’écho angoissant de mes bottines qui résonnent. À chacun de mes pas, je devine une ombre mortuaire s’approcher. Petit à petit. Épiée, surveillée, j’accélère mon allure. Les pulsations de mon cœur s’affolent progressivement. Mes prunelles tentent de percer les ténèbres en vain. Ces catacombes ne sont que noirceur et néant. Effrayant. Un frémissement secoue ma carcasse. Dans cet univers qui n’est pas le mien, je ne reste qu’une simple proie.

Je me sens si seule et vulnérable. Non, nuance… je le suis. Je suis seule. Je suis vulnérable. Les ombres s’étendent à l’infini. Le moindre bruit suscite en mon for intérieur terreur et angoisse. L’humidité des sous-sols devient insoutenable. Une odeur de moisissure, de renfermée et de mort goûte sur ma langue. écœurant. Infecte. Je suis oppressée. J’aimerai éclairer mon chemin, mais je n’en ai pas le courage. J’ai cette crainte, justifiée ou non, de devenir un phare géant et d’attirer tous les vampires des alentours. Malheureusement, je me rends compte qu’une chose plus attrayante les attire. Mon cœur. Rapide et irrégulier. Je l’entends battre à mes oreilles. Le tambour de la peur résonne à travers le silence, il joue sa mélodie aguichante. Je n’entends que ça. Mon cœur qui s’affole. Ça et le bruit de mes pas qui se superposent toujours plus rapidement. Nerveuse, je serre la bretelle de mon sac. Cette présence qui plane autour de moi se rapproche. Je ne la vois pas. Je ne l’entends pas. Je la ressens.

Soudainement, une main se pose sur mon épaule. Je tressaute et hoquette de surprise. Mon corps se fige. Un souffle glacé effleure ma nuque mise à nue par un chignon brouillon. Incapable de garder mon sang froid, un cri franchit mes lèvres. Mon palpitant menace de trouer ma poitrine. C’est douloureux. Il va défaillir. Je ne veux pas savoir qui ou quoi se trouve à mes arrières. Je ne veux pas savoir ce que l’on me veut. Je ne pense à rien. Ma carcasse de chair s’anime subitement et je cours. L’adrénaline pulse à travers mes veines. Mon sang bat contre mes tempes. Je m’engage dans cette course, une course dont je connais déjà le gagnant. Malgré tout, je continue. Un combat bien inégal. Je le sais. Ce n’est qu’une question de seconde avant que la fatalité ne me rattrape. Pourtant, l’instinct de survie me pousse, m’encourage à ne pas abandonner. Drôle de mécanisme que voici. Pourquoi lutter si l’inévitable vient frapper à ma porte ? Parce qu’au-delà de la peur. Parce qu’au-delà de la douleur, l’espoir persiste. L’espoir qui scintille tel un phare. Je m’y accroche, me cramponne à ce sentiment. Un feu incandescent irradie mes poumons. Chaque goulée d’air est insupportable. J’ai besoin d’arrêter. Juste quelques secondes. Je ne peux pas. Je ne dois pas.  Les sous-sols ne sont qu’un dédale obscurs. Je trébuche par moment, je heurte des murs à d’autre. Impossible pour moi de réfléchir aux différents chemins que je prend.  Où je vais ? Je ne sais pas. Gauche. Droite. Droite. Gauche. Où je suis ?

Je ne m’autorise aucun répit. Ni aucun regard en arrière. Est-il toujours derrière moi ? À en juger par cette soudaine collision, j’en conclus que non. C’est foncé droit dans un mur sauf qu’il s’agit là d’un tas de muscles. Sonnée par la violence du choc, je titube en arrière avant de tout simplement tomber sur les fesses. Pour amortir la chute, j’ai le réflexe de poser mes mains en arrière. Terminus. Tout le monde descend.

Oubliez cette légende qui raconte que l’on voit sa vie défiler. Tout ce que je vois, c’est cette silhouette menaçante qui se jette sur moi. Je ne vois rien. La terreur me paralyse. Je ne vois rien. Mon corps tremble. Je ne vois toujours rien. Mes joues s’inondent. Par contre, je sens, le poids de la mort . Ce poids me plaque sur le sol crasseux et humide des sous-terrains. Je sens, ses mains glacées emprisonner les miennes dans un étau douloureux. Je lutte, je me débats, mais c’est vain. Tout ce que je perçois, ce sont ces deux canines. Elles transpercent la chaire de mon cou. Il suffit parfois d’un rien. Un rien pour que votre univers s’écroule. Un rien pour que la terre s’ouvre sous vos pieds. Il suffit parfois d’un rien. Un geste. Une parole. Et tout s’en va. Il est difficile de concevoir qu’un jour on est, et que le lendemain, nous ne sommes plus. Poussière, nous avons été, et poussière nous serons à nouveau. Difficile à concevoir dans un monde où les morts foulent notre terre. Difficile à concevoir dans un monde où l'immortalité est possible.

Mes cris perdent en puissance à mesure que la vie me quitte. Mes cris perdent en puissance à mesure que je sens la vie s’écouler hors de moi. Je songe à tout ce que je perds. Je songe à tous ceux que je laisse derrière moi. Malgré tout, un sourire dénué de sens étire mes lèvres. L’espoir renaît. Je vais enfin retrouver ma sœur.

- ©️ FICHE  BY DISTURBED -
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Denver

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Denver

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MessageSujet: Re: blow us a kiss. (ARIANA) blow us a kiss. (ARIANA) EmptyMar 14 Avr 2020 - 10:47


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Un cri. Un cri à en fendre la plus fragile des âmes perce la torpeur pernicieuse de cette lourde sérénité qui se noie sournoisement dans les sombres abysses des environs désolés et miséricordieux. Tout explose autour de moi. La réalité se disloque. Les murs de la raison éclatent. Je me broie sous la pression de la surprise et de l’incompréhension. Un cri. Un cri à en fendre la plus fragile des âmes perce la torpeur pernicieuse de cette lourde sérénité qui se noie sournoisement dans les sombres abysses des environs désolés et miséricordieux. Ce hurlement m’interpelle et d’instinct je deviens esclave de cette détresse dont je n’en connais si moindre son origine. Je laisse glisser entre mes doigts livides et glacials le poignard. Mon regard vif et serein sonde le vide de l’horizon abstrus alors que je me précipite hâtivement sur la lourde porte de fer qui me préserve ainsi de l’autre-côté… De ce monde dégingandé qui me rebute et me devient de jours en jours à ce point si dénudé du moindre lambeau d’espoir et de vie. Je divague et me perds dans la profondeur sépulcrale de ces longs dédales de pierres qui me séquestrent quasi maladivement. J’avance et m’aventure au hasard au travers de ces gorges étroites. Seul mes instincts sulfureux me guidant vers un nulle part… Je longe les voies souterraines, observe le moindre vaisseau de lumière violemment projeté sur ma figure et effraie n’importe quel malheureux qui a l’audace de venir m’embusquer et ou encore d’entraver ma folle trajectoire. Jamais je ne m’hasarde dans ces entrailles fétides et sinistres. Jamais encore personne ne s’est risqué d’y venir. Ces décombres sont miens. Fourbe est celui qui ose l’oublier…

M’invitant tout juste sur l’orée de cet horizon sinistre qui décline devant moi, je vois s’élever sous mes yeux impassibles le contraste de deux ombres.  La plus courtaude gît voûtée au-dessus de la seconde, imposant l’ampleur d’un contrôle immuable, vif et agressif sur la soumission de la Contrainte qui repose carcasse écrasée contre terre. Fuir se traquenard ? Avec effroi, fort probablement, la Violentée comprit que c’est en vain, les mèches de sa claire chevelure aillant payé le prix de son imprudence. Se repartir de cette brutalité déchaînée ? Avec impuissance, fort probablement, la Soumise assimile que ce n’est  pas toléré, son corps ankylosé d’une douleur sans nom aillant reçu les conséquences de son indolence. Hurler sous peine d’être entendue ? Les crocs acérés ainsi posé sur le derme de son cou ne lui permettent même pas de déprendre de cet élan, tant que les canines du truand rapetissèrent sa voie respiratoire sous une contraction bétonnière et qui l’asphyxiait au fil des secondes survenues. Le temps s’évasant vers le déclin de ce qui semblait être le début de la fatalité et la finition de tout espoir, la femme, ainsi encagée sous le corps tendu de son bourreau, semble abandonner tout espoir et ainsi accepter l’inévitable. Le sang implosant et engloutissant chaque parcelle de son visage empourpré, les sens embrumés par le manque d’oxygène, le vide transparaissant tout autour, la volonté s’en était définitivement allée alors que la soumission vient précéder ce vil sacrifice… Là, tout de suite, cette femme ne lutte plus pour survivre mais prie les cieux pour que la Faucheuse ne vienne l’extirper de ce cauchemar… Pantin du désastre, elle  acquiesce à son destin et va s’éteindre sous mes yeux ? Vraiment ?

- Savoir que tu livrais à domicile, j’aurais apporté avec moi mes plus belles coupes de vin.

D'un coup latéral, mon talon vient imprimé sa semelle sur la joue de l’abominable créature et va s'échouer tempe la première contre le coin d'une pierre. Impassible, je regarde la silhouette d’albâtre qui tel un suaire spectrale repose là sous mes yeux.

Non loin, Glouton Baraqué se rétablie gauchement sur ses longues jambes massives et musclées.  

D’une dégaine bien paisible et céleste qui donne à penser que je flotte au-dessus du sol abimé et granuleux, les bras fermement croisés derrière le dos, je me rapproche doucement de mon congénère à logues dents, jusqu’à posément venir lui faire face. Du haut de mon 5' 10¾, lui faire face, c’est en effet vite parlé puisque je dois carrément me briser la nuque et hisser ma mâchoire carrée vers le haut pour daigner venir considérer le visage hideux de ce glouton baraqué qui ne m’impression pas tellement mais qui néanmoins suscite un petit intérêt dans le creux de mon petit être.

- Tu es pénible Bryce. Tu devrais également avoir honte de venir troubler la sérénité de cette nuit noire qui nous enveloppe le cœur et apaise les rumeurs sulfureuses de ces environs despotiques.

Nez à nez avec mon interlocuteur, je me rapproche… encore. Je force l’être pernicieux à se reculer et s’enfoncer que davantage dans les vides et froids ténèbres alors que mes mains livides se délogent tranquillement de mon dos.  Violemment plaqué d’une vélocité effrayante contre la paroi de ciment qui s’édifie derrière nous, les pieds de Glouton Baraqué décollent prestement du sol alors que je le soulève de mon simple poing compactée qui s’abat et s’enfonce dans le thorax de l’éternel. Mes pâles jointures déchirent le derme, écrasent le sternum, broient les os et font de la cage thoracique qu’un vulgaire creux abysse et de chair labourée. Sinistre chemin qui gagne son dénouement lorsque ma paume et mes doigts se referment soigneusement contre le cœur éteint que je menace de broyer à tout moment.

- Dans un avenir, que j’espère très loin, si jamais je te revois ; ici, tu t’éteindras. Ici, je t’évincerai. En l’instant fatidique, cette nuit,  je promets d’oublier cet interlude, si tu t’engages à rebrousser chemin et ne plus jamais revenir. Ces voies souterraines m’appartiennent, Bryce. Ne l’oublie pas…

Sans aucun ménagement, je relâche ma prise. Seul le bruit visqueux de ma main qui se déracine prestement de la chair plane dans l’air glaciale et sordide. Mes deux billes d’émeraude contemplent imperturbablement les douloureux vestiges de mon agression, le corps de Bryce s’alourdissant et se déchirant dans ces élans de douleurs qui le font doucement valser dans une torpeur vertigineuse.  Et sans plus m’attarder, je tourne sur mes talons et remonte lentement jusqu’au niveau de ce corps vulnérable qui repose inerte à mes pieds. Longuement, je le dévisage. Longuement, je le considère. Impassible, je soupire. Impassible, je souris.

- Que Diable vais-je faire de vous ?

THE END
sujet terminé & clôturé.
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