MESSAGES : 810 BARGE DEPUIS : 13/01/2020 ROYAUME : Obsidian Kingdom, San Phoenix
Sujet: « Don't be lasagna. » | feat Basile Jeu 5 Mar 2020 - 6:53
Basile & Phoebe
« Suffer the fate, for all else is delusion. » Veronica Roth
Et oui, nous revoilà au Devil's. Je vous l'ai dis, c'est un peu mon Chez Luke, à cette différence près que les téléphones sont autorisés, que j'y fais également le service de temps à autres comme ce soir, et que la clientèle varie de « sympathique » à « exécrable ». Le Seigneur Obscur soit loué pour ceux de la catégorie « exécrable » : ils défoulent ! Nous retrouvons donc nos fidèles Sal & Gerry, ces deux poivrots plus ou moins dégueulasses et à l'halène putride que l'on tolère jusqu'à une certaine mesure. Enfin, je dis on... comprenez moi. Malheureusement, le bar, c'est la place préférée de ce genre de déjections humaines : ça permet d'enchaîner les consommations et de prendre le barman pour son psy. Ou de maltraiter la barmaid, au choix. -Pourquoi elle m'a quitté... et qu'est-ce qu'il a de plus que moi, ce type ? Ça, c'est Jackson. Alors, pour le petit topo : sa femme le cocufie depuis des mois avec un masseur. Il a vraisemblablement découvert le pot aux roses ce soir, et comme elle en avait plein le cul de son comptable de mari, elle l'a envoyé faire chier quelqu'un d'autre. -T'as -hic- qu'à -hic- t'faire la -hic- barmaid, mon gars -hic- ! Elle est bi-hic- bien roulée ! hoqueta un Sal encore bien torché et toujours aussi féministe. J'ai horreur. Horreur. Que l'on considère la femme comme un objet sexuel. Reniflant avec dédains, j'enfilais tranquillement un gant en plastique, attrapait la tignasse puante de Sal et le claquait contre le comptoir. Inutile de le plaindre, le comptoir y est habitué. -Salounet ? La femme n'est pas un objet, elle n'est pas un simple trou où vous pouvez vous vider les couilles, ça rentre dans ta caboche de misogyne ? -Pas juste un trou -hic-, dis plutôt trois ! Okay. Okay. Tu veux jouer à ce petit jeu ? Paaaaaaas de problème. Je relâchais sa tignasse, mettais le gant à la poubelle, me lavais les mains et en remettais une paire propre. Tranquillement, je quittais le derrière de mon comptoir, attrapais ledit Sal par la peau du cou d'une main, par le froc de l'autre et le traînait à la sortie. Le tout pour le balancer dehors. Avec un peu de chance, si le Karma fait bien les choses, il aura atterris sur une crotte de chien... Au même moment arriva, les mains dans les poches, mon meilleur ami. Si, si. J'en ai un. Inutile de le lui dire. Il en ferait tout un plat. -Baaaaaaaaaaz ! T'arrives au bon moment, je mettais les ordures dehors ! Règle numéro 1 de la barmaid ? Ne laisse. Jamais. Le comptoir. Sans surveillance. J'ai beau le savoir, je pars toujours du principe que depuis le temps, je fais suffisamment peur à tout le monde pour les dissuader. Apparemment, c'est pas encore le cas. -HEY BOISSONS A VOLONTÉ LES GARS !!! s'exclama un petit jeune qui, j'en mets mes deux mains au feu, n'a même pas l'âge requit pour boire, qu'importe combien sa carte d'identité prétend le contraire. Oh. Le pauvre bébé. Il ne sait tellement pas ce qui l'attend. Sans me presser, j'allais chercher une de ces grosses bennes à ordure de 400L et la ramenais au plus proche de la porte d'entrée. Je retournais à mon comptoir, pendant que le gamin remplissait des verres à raz bord et essayait de dissimuler de la vodka sous sa veste. Il aurait dû comprendre que quelque chose n'allait pas lorsque ses nouveaux admirateurs cessèrent d'exprimer leur joie et de l'applaudir. Je l'attrapais par une oreille et le traînais en arrière, attrapant la bouteille de vodka au passage. -Aller hop, ça aussi, ça dégage... Et si j'en revois un derrière mon comptoir, je lui explose la gueule, c'est clair ? Exploser la gueule à un mineur, c'est pas ouf pour les affaires. C'est d'autant pire que le Devil's ne m'appartient pas. Mais aux majeurs... ça, c'est une autre histoire. Ohhh aller, donnez moi quelqu'un sur qui balancer un couteau, siouplaît ! En attendant, le mioche... a fini à sa juste place. Dans la benne.
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Basile
MESSAGES : 68 BARGE DEPUIS : 18/11/2019
Sujet: Re: « Don't be lasagna. » | feat Basile Ven 6 Mar 2020 - 15:33
❝ DON'T BE LASAGNA,
feat. Basile & Phoebe. ❞
La curiosité, à ce que l'on raconte, est un très vilain défaut. Tu le sais très bien, n'est-ce pas? C'est pourtant cette curiosité qui anime ta carcasse ce soir. Depuis le temps que tu connais Phoebe, jamais encore tu ne l'as vu derrière un comptoir. Dois-tu en être amusé ou au contraire, dois-tu t'inquiéter pour la clientèle? La brune possède un caractère des plus explosif... tu n'as donc aucun mal à l'imaginer cogner quelques piliers de bar qui dépassent certaines limites. D'un autre côté, peut-être que Phoebe, pour l'occasion, apprend à calmer ses pulsions violentes? Tu en doutes mais c'est justement ce que tu es venu vérifier.
Ta réponse arrive d'ailleurs bien plus vite que tu ne l'imagines. Les mains dans les poches de ton manteau, tu es enfin devant le bar et quel n'est pas ta surprise (pas vraiment surprenante) de voir Phoebe éjecter un client par la peau des fesses. La réplique de ton amie t'arrache un petit rire alors que tes yeux naviguent un instant entre le "tas d'ordure" et la barmaid.
— Je vois ça.
Le spectacle, tu le comprends très bien, commence à peine. L'air de rien, tu patientes, perplexe lorsque tu la vois traîner une benne près de l'entrée. Tes épais sourcils se froncent alors que tu t'interroges mais encore une fois, tu n'as pas à attendre bien longtemps. Elle y balance un adolescent l'air de rien et retourne à ses occupations. Tu hoches la tête, impressionné. Elle n'a, pour le moment, cogné personne à ta connaissance.
En entrant à l'intérieur, tu es emporté par un mélange de sensations et de sentiments. La plupart des clients, alcoolisés, t'apportent une vague d'euphorie et aussitôt, tu te retrouves à sourire comme un con. Pour autant, il y'a autre chose, de plus diffus mais bien présent. L'impression que d'un moment à l'autre, tu sera prêt à défoncer le crâne du premier qui te regarde de travers... et ça, tu penses que ça vient en grande partie de Phoebe.
Grâce à ta grande carcasse, tu te frais facilement un chemin vers le comptoir et tu t'installes. Guilleret, tu remues du popotin sur ton siège comme pour ancrer convenablement ton postérieur dessus et enfin, tu sors de tes poches ton sudoku, ton crayon de papier et bien évidemment, ta gomme mie de pain.
— Je veux bien que tu me serves une limonade, ma Phophonator.
Pour ton sudoku, tu te dois d'avoir les idées claires. Surtout si tu restes jusqu'à la fin de son service afin de la raccompagner chez elle. Attention, tu ne doutes pas des capacités de ton amie pour se défendre. Non au contraire. En vrai, ce serait peut-être plus judicieux que ce soit elle qui te raccompagne chez toi en fin de soirée.
Patient et étonnamment concentré sur ton sudoku, tu ne vois pas venir la bimbo rousse. En revanche, tu te sens soudainement... Libidineux... envers toi-même. Un narcissisme déroutant. Tu es beau. Tu es sexy et tu le sais. Une main manucurée se pose sur ton bras et tu lèves alors tes yeux vers l'inconnue.
— Que vous êtes musclés.
Ta timidité maladif prend le dessus. Tu te mets aussitôt à rougir. Tu ouvres la bouche pour répondre mais rien ne vient. Tu veux fuir loin de cette méduse et c'est plein de désespoir que tu tournes tes prunelles vers Phoebe. Help me.
- ️ FICHE BY DISTURBED -
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Phoebe Parker
MESSAGES : 810 BARGE DEPUIS : 13/01/2020 ROYAUME : Obsidian Kingdom, San Phoenix
Sujet: Re: « Don't be lasagna. » | feat Basile Sam 7 Mar 2020 - 3:16
Basile & Phoebe
« Suffer the fate, for all else is delusion. » Veronica Roth
D'aussi loin que je me souvienne, Basile n'était encore jamais venu au Devil's Tail. Du moins, pas lorsque j'y travaillais en temps que serveuse. C'était sans doute mieux pour sa santé mentale. Pour une raison aussi étrange que peu recommandable pour sa propre sécurité, Basile n'avait de cesse d'essayer - vainement - de me calmer lorsque je voulais foncer dans le tas. Imaginez-le un peu essayer de me canaliser ici... Il rejoindrait Sal en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! En plus avec son poids plume, il ne ferait clairement pas le poids, la grande asperge ! Je n'avais pas spécialement fait attention à mon meilleur ami depuis son arrivée. Il faut dire que vider les ordures à deux pattes, ça occupe ! Et encore, si ça ne tenait qu'à moi, beaucoup plus auraient rejoint les deux énergumènes que je venais de foutre dehors... bientôt, bientôt. De retour derrière mon comptoir, j'avisais mon Baz qui avait eut le courage ( ou la folie ? ) de s'installer au bar, non loin de moi. Ce type était quand même chelou. Okay, on aime bien chelou, mais quand même. Il avait l'air légèrement pompette, à se frotter le derrière sur son siège comme un toutou gratterait les couvertures du lit pour faire son nid. Il est chou dans son genre. Chou. Ce type est un danger de la pire espèce pour ma petite personne. -Je veux bien que tu me serves une limonade, ma Phophonator. Je levais un sourcil. Phophonator ? -Trois ans... trois ans qu'on était mariés et... pouf ! Ah, Jackson... je t'aurais presque oublié. Phophonator ? -Si ça se trouve, y sait même pas masser... Z'avez d'jà vu un athlète qui masse vous ? Y... Y met des paniers... des buts... des... urgh... Et, replongeant le nez dans son verre, il le vida d'un trait, le posa devant lui d'un claquement contre le comptoir et lançant, en continuant à mâcher à moitié ses syllabes : -Un autre, garçon ! Mouais. Celui là était pas fichu de tenir l'alcool. Cela dit, je préférais ça, il était à deux doigts de s'écrouler et de s'endormir. Et je préférais largement qu'on m'appelle « garçon » plutôt qu'on me donne une fessée en mode aller, une autre tournée, la gueuse ! Cela étant... ceux qui osent me mettre la main aux fesses y perdent rapidement un bras et ont trop envie de conserver celui qui leur reste pour risquer de réitérer l'expérience. Phophonator ?! Je glissais sa limonade à Baz. Je n'allais pas lui claquer un diurétique ou un laxatif pour avoir osé m'affubler d'un surnom aussi ridicule que Phophonator, mais je me vengerai ! Quant Jackson qui me prenait pour son psy... il eut droit à un shot maison, qui l'aiderait contre sa gueule de bois : un mélange d'extraits de chardon-marie, de citron, de gingembre et menthe poivrée. Le tout dans de l'eau. -Vous me buvez ça sans faire d'histoire et vous rentrez chez vous. Oh, et au passage ? Je ne suis ni votre mère, ni votre psy. Si vous voulez me déballer votre vie, payez moi en conséquence. -J'ai pu d'chez moi, a pu... a pu riiiiiin... C'est sûr, les affaires sont dans le jardin. Les bestioles sont en train de s'y nicher. Un putain de piaf est sûrement en train de faire son nid dans mes fringues à l'heure qu'il est ! Je levais les yeux au ciel, soupirant un grand coup. Ma boisson lui remettrait peut-être un peu de plomb dans les idées, mais rendu à un tel niveau de pathétisme... là, je ne peux rien faire ! -Démerdez-vous, mais j'vous ai assez vu et j'ai pas l'intention d'écouter vos jérémiades jusqu'à la fin de mon service. Si à 50 balais pour êtes pas fichu de vous démerder tout seul, c'est bien dommage. - CINQUANTE ? J'ai... j'ai que 43 ans ! Ma vie est un Enfer... Pendant ce temps, mon Baz qui avait le nez plongé dans son sudoku, ne devait probablement pas rater une miette de ce qui se passait. J'attrapais un couteau, le plantais devant moi sur le comptoir avec et pointais du doigt la sortie. Le comptable, comprenant enfin à quel point j'étais sérieuse, paya et sorti sans plus faire de vague. Gentil humain. Sur ces entrefaites, une grande rousse style jambes interminables, crinière de feu, peinturlurée et manucurée à volonté arriva droit sur mon meilleur ami qui ne se rendit compte de rien avant qu'elle ne le touche pour l'aborder et se mette à le complimenter sur ses muscles. Paniqué, désorienté, Basile tourne ses grands yeux de cocker vers moi, l'air suppliant. Une grand sourire aux lèvres, j'articule silencieusement le mot Phophonator pour lui faire comprendre qu'il ne pourra pas compter sur moi puisque je me venge. Ne t'en fais dont pas Basilounet. Je mettrai mon grain de sel. Mais... pas tout de suite. Ta vie n'est pas en danger, ça ne fait donc techniquement pas de moi une mauvaise amie... par contre quand je vais la faire dégager celle là, ça sera radical ! C'est MON Baz, nameho ! Bas tes sales pattes de midinettes sur lui, quand il sera prêt à avoir quelqu'un dans sa vie, cette personne passera par moid'abord !