Ombelline, Waverly Landry
Aucune épreuve n’a jamais été surmontée en versant des larmes.
| Lors de ce doux 18 février 1987, ma tronche de cake est apparue dans ce monde apocalyptique qui s’avère être RevealDown. Vous pouvez le calculer au nombre de squelettes dans le placard, je déclare avoir 32 automnes. Puisque que je n’ai pas eu l’occasion de choisir la chaumière dans laquelle je suis arrivé, ma classe sociale appartient à celle des hurluberlus riches . Défais de ce moule, c’est ce qui m’aspire joyeusement à devenir Chanteuse et musicienne autodidacte à l’oreille absolue, mais aussi vendeuse dans une boutique de musique que vous avez le malheur de croiser aujourd’hui. Dans les grandes confessions, je peux également vous annoncer que je suis Divorcée et que l’étiquette de hétérosexuelle se colle à mon front. Qu’est-ce qui me rend si spécial à vos yeux de biche émerveillée ? Bah, voilà j'ai la capacité pouvoir manipuler les ondes sonores, c'est-à-dire que je peux produire et de manipuler des ondes sonores. Grâce à ça je peux augmenter les vibrations sonores (voix, musique, instruments, tout ce qui peut créer des vibrations sonores) pour créer des cratères et de déplacer de lourds objets. Je peux même augmenter la vitesse des vibrations à tel point que je peux égaler la vitesse du son, je peux aussi améliorer mon ouïe, une capacité très utile pour la détection, en me concentrant sur les vibrations sonores dans l'air . Avec tout ça, j’appartiens à la classe des Wind of Change et qu’avec tout ça je me vois être totalement ignare de l’univers d'Elvendyr. Sans comprendre pourquoi, les gens me comparent à Emma Watson. Mais l’habit ne faisant pas le moine, comme on dit ! Je suis de nature spontanée mais je ne veux pas que le choix de mon élément et pouvoir soit un choix du staff. |
Rêveuse (TRES) + Gourmande (BEAUCOUP TROP) + Réfléchie + Douce + Posée + Honnête + Rancunière (pas de la grosse rancune, il ne faut juste pas la chercher ni la sous-estimer) + drôle + Protectrice + Sensible + Empathique + Compréhensive + Maladroite + Distraite + Sarcastique (quand on l'embête de trop et qu'on veuille la sortir de sa bulle et que ça ne lui plait pas)
J'ai mon petit caractère, il faut dire ce qui est. J'ai l'air d'une adorable petite chatoune, mais je sais sortir les griffes, une main de fer dans un gant de velours en somme. Bien entendu, je ne suis pas qu'une adorable jeune femme, douce, posée, sensible, ... je suis aussi et SURTOUT une personne extrêmement distraite et tête en l'air. Mon Dieu ce fléau est intenable. Il m'arrive d'écouter de la musique et de me prendre des poteaux ou tomber dans des trous ... si si ... ça m'est déjà arrivée. Je suis tellement dans la lune que je ne fais plus attention à mon environnement. Du moins, sauf lorsqu'il faut traverser la route. Et encore heureux ! Je me désespère moi-même, on va dire que cela fait partie de mon charme comme on dit. Comme le fait que j'ai une certaine empathie et sensibilité qui me permet de comprendre les gens, de me mettre à leur place, ça aide lorsque je veux prendre soin de mon entourage. Par contre, je ne supporte pas lorsque les gens ne prennent pas la peine de faire pareil que moi, enfin bon ça ne casse pas 3 pattes à un canard de faire preuve de compréhension et d'empathie non ? Si ? Oui bah je vais te mettre mon empathie dans un parpaing et de te lancer dans la figure tiens ! Oui quand je suis agacée ou énervée, je suis facilement ronchon et sarcastique. Honnête et parfois un poil trop franche, je dis clairement ce que je pense, sans vulgarité, j'aime lorsque tout est clair, net et précis. Je ne passe pas par quatre chemins. Je pose des faits, que ça ne plaise ou non, je sais mettre les formes. Comme on dit, il ne faut jamais sous estimer un agneau, il peut se changer en loup ...
TAKE A BITE OF THIS WORLD WHILE YOU CAN
On aurait dit que j'étais dans une série télé, un genre d'« Urgence » ou de « Grey's Anatomy ». Les médecins et infirmiers s'activent autour de moi, moi je suis étendue dans ce lit, l'homme court en pleurant avec cette phrase qui me tord le ventre
« t'inquiètes pas ma chérie, tu vas t'en sortir, VOUS allez vous en sortir, on va trouver ce malade qui vous a fait ça ». Je le regarde, de mes yeux vitreux, tandis que l'on s'active à ce que je ne perde pas de sang, qui sort de mon ventre mutilé, et que lui, on l’emmène dans un autre bloc ou endroit ou que sais-je pour le soigner. Mon instinct me le dicte : il vient de tuer notre enfant. Mais mon esprit et mon corps ne peuvent pas encore réagir, tellement ils sont dans les vapes. Il l'a fait sans remords. J'ai encore les flashs de nos cris, de lui qui refuse que je le quitte, de lui qui me frappe, de lui qui m'étrangle ... de lui ... qui ... nous plante. Une fois seule avec les médecins dans l'ascenseur, je prends le respirateur et peine à sortir ces quelques mots
« Cet homme ... ne l'écoutez pas ... c'est ... lui ... qui ...
- Madame, remettez ce ...
- Il m'a ... poignardé … c’est lui … qui … lui …
- ELLE S’ENFONCE !!! VITE ACTIVEZ VOUS !!! »
BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP ………………………… BIP …… BIP …… BIP ……
A mon réveil, j'étais installée dans une chambre d'hôpital. Je réalise que le cauchemar est bien réel. Je fronce les sourcils, la bouche pâteuse, la tête en vrac et me passe la main droite sur le visage. Ma bague de mariage est toujours là. Un vague souvenir de bonheur me laisse un goût amer. Tout était si beau ... avant. Avant qu'il ne m'enferme dans SA bulle. Doucement, je lève la couverture et constate que mon ventre est ... plat. Je déglutis, baisse la couverture et lève la tête. Deux femmes entrent, le regard triste. Ce sont les chirurgiennes qui m’ont opéré. Je comprends tout de suite. Mon cœur se déchire, tandis qu’elles m’expliquent doucement ce qu’il s’est passé. Je sens mon âme se déchirer, je sens tout mon être se détruire. J'ai l'impression qu'on vient de m'arracher un bout de moi, une grosse partie de mon âme et qu'on vient de me sectionner le reste de mes ailes déjà brûlées.
« Est-ce que ... je peux la voir ? S’il vous plait ? demande je la gorge sèche, le cœur en miette »
Les deux femmes me regardent et hochent tristement la tête. Elles m'ont aidé à me mettre dans la chaise roulante et m'emmènent vers l'ascenseur pour descendre cette fois-ci à la morgue. J'espère qu'il ne l'a pas vu. Je serre la mâchoire ... je demande ce qu'il s'est passé pour lui.
« Nous avons fait le nécessaire pour votre mari, Madame Williams, il est pour le moment dans l’aile psychiatrique, il disait que vous l’avez jeté contre la vitrine de votre salon, mais tout porte à croire que c’est plutôt l’inverse. Nous avons entendu ce que vous avez dit, il nous faudra votre autorisation pour faire des analyses et …
- Vous avez toutes mes autorisations, coupe je sèchement, les lèvres pincées, qu’il paye. Je veux qu’il paye pour ce qu’il nous a fait »
Qu'il aille en prison et meurt comme un sale rat là-bas. On m'emmène dans une salle et une des deux femmes m'emmena ma fille, emmitouflée dans un drap et vêtue d’une robe, sur une table pour la déposer avec douceur. Je la regarde et la remercie pour ça. Je me lève doucement et m'avance en titubant, refermant ma chemise de nuit. Je regarde les deux femmes avec un sourire triste et reconnaissant. Elles ont pris soin d'elle. Ma petite Alice. Je m'avance vers elle. Je voudrais la prendre dans mes bras. Or, elle était anormalement silencieuse, qu’elle dormait anormalement, qu’elle était anormalement froide. LA réalité me percute comme un coup de poing dans le cœur. Les larmes me montent, la tristesse m'envahit, je n'ai pas pu la protéger. [Je mets ma main sur ma bouche, tremblante, tandis que l’émotion me gagne de plein fouet, mon corps me cède et je tombe à genoux. Les deux chirurgiennes s'élancent vers moi et me soutiennent, je n'en peux, je sanglote dans leurs bras, je pleure mon adorable enfant, qui a été tuée sans une once d'amour ou de pitié. Elle a été tuée sans merci et moi, j'ai survécu. Je m'en veux tellement ... de vivre ... J’aurais dû utiliser mon pouvoir avant qu’il ne me plante, je n’ai pas été assez rapide. Je suis désolée Alice, je suis une si mauvaise mère, je n’ai pu qu’effectivement le jeter contre cette fichue vitrine du salon, mais je ne t’ai pas sauvé …
***
Dans un bar de RevealDown, le Devil’s Tate, un groupe de rock allait ambiancer tout le monde. Juste avant que je ne monte sur scène pour réaliser la première partie, le leader m’arrête
« Excuses moi Omb’, hum … tu peux faire … tu sais … ton style ?
- Euuuh c’est-à-dire ? J’ai pas d’style à proprement parlé, lâche confuse, fronçant les sourcils sans comprendre par om il voudrait aller.
- Bah si … t’es plutôt douce tu vois, tu viens d’une grande école de musique classique, fais un truc comme ça t’sais, limite endors les et ensuite on débarque genre « ouaiiiiiis, c’est rock’n’roll on va tous vous réveiller !! »
- Tu veux qu’on me hue ou quoi ? demande je en fronçant les sourcils,
- Bah ouais enfin limite et on débarque … t’inquiètes tu fais 2 chansons et ça passe ok ? »
Une tape sur l’épaule et il s’en va. IL se paye ma tête ? J’ai une tête de coincée des fesses qui sort d’une école prestigieuse de musique classique ? Il a vu mon CV ? J’ai 32 ans gars, j’ai mes instru’ sur scène c’est pas pour qu’ils fassent déco ! Serrant mon manche de guitare, je me calme. Là, j’entre, on m’applaudit, je me mets assise, prends le micro, je souris aux gens et … une idée me vient. Et si on s’faisait une chanson fait à l’arrache sortie tout droit de mon chapeau ?
« Bonsoir tout le monde, vous allez bien ? Ouais, je vous demande ça parce que bon, vous me connaissez pour certains, je suis la fille coincée, la musicienne qui se la joue avec ses tonnes d’instru’ et comme je suis une coincée, on m’a demandé de vous endormir avec une musique de coincée DONC … et bien, je vais obéir, puisque j’suis une coincée »
Aaaah … le sarcasme. On rigole dans l’assistance, j’entends des « HEY OMB TU FOUS QUOI ???? » enfin c’est hurlement chuchoté, mais on va dire que je n’entends rien n’est-ce pas ?
On m'a dit
Que je ne faisais que des chansons noires,
Alors cette fois-ci,
J'ai pris ma guitare
Pour vous chanter
De jolies histoires
Qui ne vont pas se terminer
Par le viol d'un clodo par trois gros noirs.
Je vais vous raconter
L'histoire d'une grand-mère,
Qui était passionnée
Par la flûte traversière.
Elle avait un petit chat
Qu'elle appelait Lulu
Et sa flûte, une fois,
Elle la lui a mise dans le cul.
Non, non non, non non, pardon!
C'est pas ce que je voulais dire
C'est une jolie chanson,
Je vais me ressaisir!
D’un sourire satisfait, sous les éclats de rire de tout le monde, j’enchaine ma chanson avec un accord entraînant. Après cette musique, je décide de continuer à n’en faire qu’à ma tête et de proposer diverses musiques entraînantes, qui font rire, qui donnent la pêche et qui font danser. J’ai mes instruments de musiques, mon beatbox, je suis un groupe à MOI toute seule ! Une fois ma partie faite, je salue le public chaud comme la braise, complètement hystérique, alors vas-y pour les gérer et garder leur hystérie. Je m’avance vers le leader qui est rouge de rage, tandis que d’adorables messieurs m’aident à tout démonter et ranger dans mon van. « La prochaine fois que tu me demandes de faire ta première partie et que tu me dis quoi faire, je te vole ton concert. TU as bien compris ? Je veux bien être adorable, souriante, arrangeante, mais pas ta bonne poire ». Sur ce, je le plante là – pas avec un couteau hein – et m’en vais vers mon fourgon pour partir d’ici.
***
Je viens de quitter le travail. Il y a quelques instants, j’étais au téléphone avec mon père, un véritable ours qu'il ne faut pas énerver. C’est lui qui est venu me chercher à Boston, quand j’étais à l’hôpital après mon agression et la perte d’Alice. Papa a toujours été là pour moi, il m’a élevé seul, enfin avec l’aide de mes grands-parents, du haut de ses 26 ans. Il avait été lâché pour ma mère, une abrutie qui voulait profiter de sa vie et qui lui a menti sur tout. Elle l’a largué, claqué et est partie. Papa, c'est mon héros. Je suis tellement heureuse de l'avoir dans ma vie, qu'il soit toujours là pour moi, malgré le fait qu'il n'a jamais approuvé mon mariage avec mon ex, il est resté auprès de moi.
C’est dans mes pensées qu’un gars me barre la route. Il sort un couteau. Je soupire, j’ai froid, j’suis crevée.
« Bon, tu veux quoi ? Mon argent ? J’ai pas d’monnaie … quoi ? Tu veux m’violer ? Bah fais vite hein, j’ai envie d’faire pipi et la grosse commission. AU pire si tu veux m’tuer fais le mais … »
J’ouvre mon manteau, lève mon pull et mon t-shirt lui montrant ma cicatrise au ventre, là où
il m’a planté.
« SI tu peux respecter les lignes ça m’arrangerait, on m’a déjà poignardé une fois donc autant faire ça propre non ? »
Déconcerté, sans avoir eu le temps d’en placer une, l’homme s’excuse, range son couteau et s’en va tête baissée. Je soupire, roule des yeux, baisse t-shirt et pull, ferme ma veste et marche vers ma voiture. Ralala ces agresseurs, c’est plus ce que c’était hein !
***
Couchée sur le tapis du salon, les cartons encore dans ma petite maison, je regarde le plafond, tandis que je suis entourée de mes divers instruments de musiques. Ma maison, je l’ai eu grâce à papa et mes grands-parents, ils l’ont trouvé pour moi, je n’avais qu’à l’acheter. Dire que je suis revenue il y a 1 an environ, je ne pouvais pas vivre éternellement chez papa. Il me fallait mon chez moi. Elle m’a beaucoup soutenu pendant cette épreuve et la recherche de la maison m’a évité de penser à Alice, idem lorsque je devais aller au tribunal. J’inspire et expire doucement. Je croise mes jambes, toujours couchée et ferme les yeux. Si Alice avait été là, je serais en train de la dorloter, elle aurait eu la peau douce, un rire adorable. Je rouvre mes yeux et soupire tristement. Je n’ai pas eu le temps de faire mon deuil et cette solitude me pèse. J’aurais tellement voulu que les choses se passent autrement. Je me lève, doucement, fatiguée, épuisée. Je ne dors pas. Pourtant, j’ai un métier tranquille, peut de clients, mais je me force à être dans l’emménagement et à travailler des morceaux. Je ne peux pas penser à Alice. Je ne peux pas me permettre de flancher. J’ai peur de flancher. Déjà que j’ai l’impression d’avoir perdu et gâché 10 années de vie avec un pervers narcissique, jaloux et possessif, qui ne me laissait sortir que pour voir papa et mes grands-parents. Je soupire. Encore. Je décide de me mettre sur le canapé. Je veux juste me coucher ici. Juste … un peu.
J’aurais tant voulu que papa soit fier de moi, pouvoir inculquer les mêmes valeurs qu’elle m’a inculqué à Alice. Papa a toujours été là, protecteur et ferme, tandis que j’étais son opposée, beaucoup plus douce et renfermée. Il me forçait à parler quand il voyait que j’étais plus silencieuse que d’habitude. Même si j’avais eu une belle enfance et adolescence, on m’embêtait parce que j’étais l’intello, l’artiste et la petite ado silencieuse qui se taisait. Papa ne voulait pas que je m’enfonce dans une dépression ou avait peur que je me fasse du mal, mais je dois dire que ces ado’ ne me touchaient pas. Je ne les écoutais jamais, plongée dans mes rêveries, j’étais bien trop occupée à penser qu’à écouter. Je me demande comment aurait été Alice. J’aurais tellement fait pour toi. Je me serais battue pour toi. J’aurais été une vraie lionne et j’aurais fait en sorte … que tu sois heureuse et que tu puisses vivre pleinement ta vie. J’aurais aimé que tu ne tombes pas dans un terrier et que tu restes avec moi …