Zaher
Ce n'est pas parce qu'un lion a l'habitude d'être caresser qu'il devient un chaton
| Lors de ce doux jour antérieur au calendrier, ma tronche de cake est apparue dans ce monde apocalyptique qui s’avère être l'enfer. Vous pouvez le calculer au nombre de squelettes dans le placard, je déclare avoir un nombre impressionnant d'automnes. Puisque que je n’ai pas eu l’occasion de choisir la chaumière dans laquelle je suis arrivé, ma classe sociale appartient à celle des hurluberlus moyens. Défais de ce moule, c’est ce qui m’aspire joyeusement à devenir polyvalent allant là où il y a besoin que vous avez le malheur de croiser aujourd’hui. Dans les grandes confessions, je peux également vous annoncer que je suis célibataire et que l’étiquette de gay (non découvert) se colle à mon front. Qu’est-ce qui me rend si spécial à vos yeux de biche émerveillée ? Bah, voilà Immortalité, Téléportation, Pisteur, Agilité, Contrôle des animaux, Métamorphose animale, Parler aux animaux. Avec tout ça, j’appartiens à la classe des enfer et qu’avec tout ça je me vois être curieux, mais ne souhaite pas s'éloigner du territoire de la terre. Sans comprendre pourquoi, les gens me comparent à Taehyung Kim. Mais l’habit ne faisant pas le moine, comme on dit ! Je suis de nature spontanée mais je ne veux pas que le choix de mon élément et pouvoir soit un choix du staff. |
Zaher est un bien étrange individu, que cela soit du point de vue d'un humain ou d'un démon, tout deux étant d'accord à ce propos. C'est un démon qui casse les codes parce qu'il ne correspond pas entièrement à la définition exacte d'un être démoniaque.
Il est considéré par ses pairs comme étant un démon de type familier. Un peu comme un animal domestique parce qu'il a tendance à se laisser apprivoiser par toute personne n'ayant pas peur de lui. Mais attention, sa loyauté est bancale, pouvant sauter en un tour de main si la dite personne éprouve de la peur à son égard.
Son comportement peut en étonner plus d'un parce qu'il penche souvent vers celui d'un animal. Du genre, renifler dans les airs, grogner ou encore sautiller sur place. Il a une fâcheuse tendance à enlever ses vêtements et à s'éparpiller dans tout les sens.
La chimère peut utiliser tous les moyens à sa disposition pour arriver à son but, qu'importe les dommages collatéraux. Il ne semble éprouver aucune empathie envers la moindre personne. Ce n'est qu'une apparence, parce qu'il fait de l'empathie sélective. Cela veut dire que certaines personnes peuvent bénéficier de son empathie, mais pour cela, il faut vraiment être proche de lui ou alors être un animal. Zaher porte, en effet, en très haute estime le règne animal. Et toute personne ne respectant pas les animaux risquent de l'avoir sur le dos. Au moins, arrive-t-il à se contrôler pour éviter de s'en prendre à tout mangeur de viande.
Arracher une vie humaine ou surnaturelle lui provoque un certain plaisir surtout si sa proie éprouve de la peur. Dans le cas contraire, il n'en voit pas l'intérêt. Cependant, au vu des derniers événements et de son rapprochement avec les humains ou plutôt lycanthropes, il n'a tué personne depuis un bout de temps. De plus, une étrange culpabilité a pointé le bout de son nez, le poussant à se racheter en se montrant serviable. Sans pour autant abandonner son air malicieux.
TAKE A BITE OF THIS WORLD WHILE YOU CAN
Sa vie commençait dans les tréfonds de l'enfer, chaîne autour du cou, Zaher était un gardien des portes de la demeure de sa reine éternelle, la déesse Amara. De forme animale, il était une chimère, changeant de forme d'un moment à un autre, pouvant montrer une créature des plus repoussantes qui pouvait faire peur à tout démon qui osait poser un pied dans son périmètre sans avoir l'autorisation de la reine. Il en dévorait certains par une de ses multiples bouches.
Il lui arrivait de rêver au monde du dessus, se demandant comment était la vie là-bas, se demandant quel goût avait la liberté. Oh, il ne se plaignait pas de servir la reine des ténèbres, obtenant multiples caresses pour ses actions accomplis.
Il prenait aucunement garde du temps qui défilait, donnée abstraite pour un être qui ne prenait aucune ride. Si bien que les millénaires se succédaient jusqu'à cette fameuse date. 1830. Les portes s'ouvraient en grand, la reine lui avait enlevé son collier, lui permettant d'aller dans le monde d'Elvendyr.
Chimère parmi les hommes, Zaher avait tôt fait de prendre notes des différentes espèces animales, prenant leur apparence, quoique des fois plus gros, pour passer inaperçu. Roi de ce règne, il ordonnait aux animaux de se rebeller contre les humains qui avaient osés les domestiquer, s'amusant de voir les bipèdes s'enfuir en criant, le sang pleurant de son cruel passage.
Mais bientôt, son cœur remplis de noirceur s'était vu enivrer d'une certaine envie. Zaher voulait devenir bipède, il voulait être capable de se faufiler, lui aussi, au plus près des hommes. Comment faire ? Il avait posé cette question à chaque animal et ce fut un sage requin qui lui avait trouvé une réponse. Peut-être quand dévorant leurs chaires et buvant leur sang, il pourrait envisager avoir un physique humain ? Chose qu'il n'avait encore jamais fait.
Fin gourmet et aimant la beauté, Zaher s'était mit en chasse de se trouver plusieurs humains ayant des caractéristiques de beautés particulières. Sa quête fut longue, bien que le démon ne fit pas attention au sable du temps. De nombreux humains étaient passés sous ses crocs avides, son estomac appréciant cette nourriture alléchante. Étant un concentré de toutes les espèces animales, Zaher ne pouvait pas manger d'animal, donc il était content de trouver autre chose que les fruits ou légumes à se mettre sous la dent.
Ainsi donc, en 1860, Zaher avait réunis toutes les parties ingérés, pouvant ainsi visionner sa forme humaine. Parce que oui, son rituel avait fonctionné. Cependant, ce n'était qu'une unique chance, une forme humaine qui ne pourrait pas être changé. Et quelle forme ! Une beauté irréelle, voilà tout. Le seul défaut de son physique était bien les cheveux dont la couleur changeait sans cesse, prenant la couleur de sa précédente métamorphose animale.
Possédant à présent une apparence humanoïde, Zaher avait dû passer par l'apprentissage de sa nouvelle forme. Contrairement aux animaux et créatures bestiales qu'il pouvait revêtir l'apparence et le comportement de façon instinctive, ici, Zaher devait tout apprendre dont les bases rudimentaires. Ses compatriotes animales se moquaient de lui en le voyant tomber à terre ou se mettre les doigts dans l'oeil.
Il fut trouvé par un homme qui venait pêcher dans un des lacs du territoire de la terre. Territoire dont il avait décidé de poser ses bagages. L'homme, le voyant nu, en train de boire comme un animal dans le lac, avait été assez choqué. Puis, passer la surprise, il avait tenté une approche, parlant doucement pour ne pas effrayer ce qu'il pensait être un "sauvage", pauvre gamin abandonné jeune et ayant grandis dans la nature ou autre scénario de la sorte. Face à cette main tendue, Zaher l'avait tout simplement mordu. Cependant, le lycanthrope ne s'était pas fâché et ne lui en avait pas voulu. De fil en aiguille, le pêcheur avait réussi à l'approcher suffisamment pour lui poser une couverture sur le dos.
Chaque jour, l'homme venait et bizarrement, Zaher décidait de le rejoindre. Il lui parlait, ne sachant même pas si Zaher pouvait le comprendre. En fait, pour être franc, si Zaher comprenait très bien la langue des démons, ce n'était pas le cas pour celle des humains. Tout ce qu'il entendait était des sons sans signification. Grace à son odorat plus développé qui lui permettait de reconnaître les odeurs de chaque personne, il pouvait identifier les émotions. Et comme tout animal, il avait tendance à attaquer quand quelqu'un avait peur ou était méfiant. Dans le cas contraire, il n'en voyait pas l'utilité.
Petit à petit, d'autres personnes les avaient rejoints sur ce bord de lac. Des gens du village, ramenés par le pêcheur. On l'avait doucement ausculter pour vérifier sa santé. Puis, on l'avait rapproché du village, pas trop, juste assez pour qu'il puisse entendre la vie juste à côté. Et enfin, pour finir, il avait rejoint la chambre d'ami du pêcheur. Ce dernier s'appelait Kaies, c'était un homme d'un certain âge, son fils unique était porté disparu et il avait l'impression de le revoir en regardant les yeux de Zaher. Ce qui était le cas puisque les dits yeux étaient ceux du fils disparu, ce dernier étant une des premières victimes de Zaher.
Son pouvoir de métamorphose, unique chose qu'il avait décidée de montrer aux humains, avait été la réponse aux questions. Le jeune homme, à l'âge non déterminé, avait dû rester sous forme animale pendant une trop longue période, oubliant sa nature humaine. Cela expliquait son comportement sauvage !
La chimère avait appris bon nombre de choses au village. Il n'aimait pas se vêtir, trouvant cela encombrant et plus d'une fois, on lui avait dit de mettre un pantalon, faisant rougir les demoiselles sans pour autant qu'il puisse comprendre une telle réaction de leur part. Il cachait ses chaussures pour éviter de les mettre. Aller aux toilettes fut une bien drôle d'histoire pour le pauvre pêcheur qui avait dû expliquer bon nombre de fois le processus comme s'il éduquait un jeune chiot. Le faire manger proprement était une bataille perdue d'avance, ce dernier plongeant sans cesse son visage dans son assiette. La parole et la compréhension lui avaient été donné bien qu'avec quelques difficultés. En bref, il y avait tellement de chose, qui à ce jour n'était pas complètement acquis.
Personne ne pouvait savoir qui il était et ce fut le pêcheur qui avait décidé de le baptiser Zaher. Oui, jusqu'à ce moment-là, il ne possédait pas d'identité. La plupart du temps, on le nommait de divers appellations comme "chose", "machin", "monstre"... Mais jamais, personne n'avait pris le temps de lui trouver un prénom.
Sans même qu'il puisse s'en rendre compte, son cœur remplis de ténèbres s'était fissuré. Quelques particules de noirceurs étaient tombés, montrant une douce et fine lumière faire surface. Ce n'était pas grand-chose. Mais ce pas grand-chose avait fait naître une boule dans son ventre. De la culpabilité pour ses crimes passés. C'était désagréable de ressentir pareil sentiment. Alors, il avait cherché un moyen pour faire taire cette étrange chose dont il était nouvellement doté, une conscience.
Et c'était en se rendant utile envers autrui qu'il avait trouvé le moyen de soulager le poids de la culpabilité, aidant là où il y avait besoin de mains. Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir son caractère particulier qui lui valait souvent des remontrances.
Au commencement c'était un démon élevé comme un animal, esclave sans nom, dévoué à une cause dont il ne comprenait pas l'ampleur et sans vraiment avoir le loisir de choisir. À présent ? C'était Zaher, un démon apprivoisé par l'homme à l'image du loup qui était devenu un chien. Mais est-ce que cela allait durer ? Après tout, un animal sauvage restait un animal sauvage...