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 careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT)

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Charlize Flores

nothing's gonna change my world
Charlize Flores

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MessageSujet: careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) EmptyJeu 7 Nov 2019 - 16:16


Guilty feet have got no rhythm.
♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.


Les matinées apparaissent et suivent pour la plus part du temps le même traintrain. Les nuits se succèdent et ledit traintrain n’est jamais bien loin également. C’est le cœur gonflé d’espoir et de fierté, que j’envoie ce soir se faire foutre la routine et daigne enfin pointer le bout de mon mignon pif dans l’extérieur plutôt frais, pour sinuer en les rues floridiennes comme s’il n’y avait pas de lendemain. La dégaine frivole de la catin débraillée que je peux être à mes heures, c’est cloitrée dans une scène qui fait à peu près du sens à mes yeux, d’un iota rougis par l’ivresse, que je trouve enfin ce que je cherche et le plaque à ma joue.

- Buenas tardes, hihihihihhi ?

Aucune voix ne se fait entendre et le tube des Pussycat Dolls se fait toujours ouïr en le bedon bien dodu de mon sac à main. Perplexe, je fronce les sourcils alors que mes huileuses diaphanes louchent inévitablement sur ce que je tiens dans ma main : une boîte de Tic-Tac. Hahaha ! La boulette, kewa ! Confondre son mobile avec une boîte de Tic-Tac ? Il faut être affectée et pas qu’un peu, bawawawawa ! D’humeur pompette, guérette, un clopinclopant plus tard, je plaque à ma joue mon téléphone et chantonne la voix digne de la mélodie du bonheur, le fameux bonsoir.

- Hola, Charleeennneee ? Estas aquí ? Charleneeeee ?

- Heeeeyyy, maman, ouais, bien sûr, qu’suis là ! Alors, ça boom ? Comment va la vie ? Tu ne devineras jamais quoiiii !

Puta, mais pourquoi je hurle ? Ma mère est peut-être mexicaine, mais elle n’est pas sourde ! Malaisée, je me racle la gorge et jette un regard libidineux par-dessus mon épaule. Le sourire gredin qui prend naissance à mes lippes grimés du rouge de la passion et qui présentement déborde légèrement sur ma joue, pour avoir roulé trop de pelle—ou m’être prise trop de râteaux-- est sans égale.

- Dimeee, Charleeennnee ! Maiisss dimmmeeeee ! Toi avoir trouvé le—

- Si, mama, siii ! J’ai enfin trouvé l’amour ! Ce qui est fort étrange, parce que j’ai pas l’habitude d’en pincer pour les couguars. Mais si tu la voyais, maman !

- Quééééé ? Dis mouaaa, mi corazón, kessé ça, oune couguar ? Tu fais allusion à un hombre velu et fait tout de músculo ? Tu es sur le pointey de couchey avec lui ?! Il faut prendre la pilule. Se protégeyyy, Charlene, mi corazón !

- Elle est sublime et magnifique ! La combinaison parfaite entre torride et attachante ! Dis-je, mes grands yeux de bibiches émerveillés restant figés sur la svelte silhouette de ma merveilleuse compagne qui zigzag vers moi et que je récupère sur mon flanc non sans perdre l’équilibre : Bon, allez, il faut que je te laisse, mama, il y a le taxi qui s’amène !

- Charlene, attendrey. Yé voulais té diré---

Bip ! Bip ! Bip !

Deux gerbes et trois dignités perdues plus tard…

La vache, même son lit, il sent bon ! C’est incroyable ! Qui l’aurait crû ?! Moi, enfin, je trouve l’amour avec un grand A. J’en ai le chou-fleur tout boursouflé de bonheur alors que j’ai envie de couiner de joyeuseté ! Ç’a été une soirée merveilleuse et inoubliable. Nous avons bu comme des trous, dansés comme des délurées et perdues le cap comme deux matelots complètement ivres sur leurs barques ! Toute pelotonnée entre ses draps qui empeste le relent de l’éden à pleines narines, aux anges, j’attends que mon coup de foudre se la ramène et plus vite que ça !

Seulement, dites moi, est-ce qu’être à moitié à poils, ça fait trop présomptueuse et empressée ? Et si elle était une adepte des préliminaires pas butchés ?!

Oh, mierda, c’est l’angoisse, maintenant !
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MessageSujet: Re: careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) EmptySam 16 Nov 2019 - 16:14


Edel Makinen & Charlize Flores

careless whisper


♪ I'm never gonna dance again
Guilty feet have got no rhythm
Though it's easy to pretend
I know you're not a fool ♪


Ma tête bouge au rythme de la douce mélodie romantique qui emplit totalement mes oreilles par un casque d'écoute. Moment quétaine, plaisir coupable. J'ai toujours eu un goût particulier en matière de style musical. Très varié, mais également très classique. George Michael, Toni Braxton, Lionel Richie, Whitney Houston, Phil Collins... Enfin, vous voyez le genre. Je n'ai jamais eu honte de mes goûts musicaux, mais ce n'est pas très vendeur dans les salles de spectacles. Je me contente généralement des classiques jazz et pop, ça rejoint davantage la clientèle du casino. Mais dans mes moments de relaxation, seule avec moi-même, je m'en donne à coeur joie ! Pataugeant dans l'eau chaude remplie de mousse sentant la lavende, je repose mes muscles endoloris par une séance de jogging une heure plus tôt. Une chandelle solitaire éclaire la pièce, dansant au même rythme que la musique. Les paupières closes, je me laisse complètement porter par la voix réconfortante de George Michael, complètement égarée dans mon propre moment de détente. Un faible murmure traverse mes lèvres alors que le saxophone laisse entendre ses notes sensuelles. J'acquiesce jusqu'à la toute dernière note.

Voilà bientôt une heure que je trempe dans la baignoire, inconsciente du temps qui s'écoule et la nuit qui est belle et bien installée. Je faufile une main au travers le tapis de mousse qui se dissipe tranquillement et observe la peau de mes doigts complètement ratatinée. On dirait la main d'une vieille dame à la retraite qui n'a rien d'autre à faire que de flatter ses chats et manger des paperman. Un frisson me traverse le corps et je grimace, me trouvant tout à coup légèrement insignifiante de passer autant de temps dans cette baignoire. Je retire aussitôt mon casque d'écoute et me redresse afin de sortir de l'eau devenue tiède. Après tout ce temps dans la chaleur réconfortante d'un bon bain, l'air ambiant me semble glacial contre ma peau humide et complètement nu. Je cherche à tâtons dans la noirceur de la pièce une serviette avec laquelle m'envelopper. Je me penche par-dessus le rebord de la baignoire et un de mes pieds glisse dans le fond de l'eau savonneuse, me faisant perdre pied. Par réflexe, je pivote sur moi-même et mes fesses viennent se heurter au bord de la baignoire avant de perdre l'équilibre vers l'arrière. Je me retrouve étendu au sol, le dos contre le carrelage congelé, le souffle coupé. Bordel, ce n'était pas la meilleure idée de fermer toutes les lumières et laisser une simple chandelle éclairée mon environnement. Il me faut quelques secondes avant de reprendre une respiration régulière et me tourner pour me relever du sol. Mes vertèbres et mon coccyx se retrouvent endoloris par cette chute ridicule - heureusement qu'il n'y a aucun témoin !

Prenant dix fois plus de précaution, je trouve enfin mon peignoir accroché derrière la porte de la salle de bain. Je l'enfile aussitôt, le serrant de manière exagérée autour de mon corps frigorifié. Ignorant toujours l'heure actuelle, je me sens aussi molle qu'une vieille guenille mal essorée. Je ne rêve que de la chaleur et du confort des draps de mon lit pour terminer cette drôle de nuit en solitaire. J'éteins d'un souffle la chandelle sur le comptoir lavabo et me retrouve cette fois dans une noirceur totale. Je glisse les pieds au sol et me dirige à l'aveuglette jusqu'à mon lit, sans autre embûche. Une fois ma main posée sur le matelas, je m'empresse de me glisser entre les draps, laissant un long soupir de satisfaction traverser mes lèvres. Les paupières closes, je peux enfin me laisser porter par le sommeil.

Si ce n'est pas d'un mouvement furtif à mes côtés... ou de cette respiration que je perçois faiblement... Je m'immobilise telle une statue de marbre, les yeux s'ouvrant soudainement, tentant de percevoir la provenance de ces mouvements incongrus. Je déglutis et, d'un mouvement lent, je glisse une main sur le côté et... touche ce qui me semble... quelqu'un ?

« AAAAAAAAAAAHHHHHHHH » que je hurle d'un cri aiguë et perçant.

Je sursaute sur le matelas et me recule le plus possible de cette présence inconnue et inespérée dans MON lit. Je retrouve rapidement le bord du matelas et subis une nouvelle chute, mon coccyx venant heurter une deuxième fois le sol de mon appartement. Aïe. Une ecchymose aussi grosse que mon incompréhension du moment va certainement apparaître sur mon jolie popotin demain matin ! Le coeur battant la chamade, je tente de reprendre mes esprits et étire mon bras le plus loin possible afin d'allumer la lampe de chevet qui me permettra de démasquer l'intru.

« T'es qui ? Tu fais quoi dans mon lit ??? » que j'interroge maladroitement, serrant mon peignoir contre ma poitrine.

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MessageSujet: Re: careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) EmptyMer 29 Jan 2020 - 13:44


Guilty feet have got no rhythm.
♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.


Allongée sur le moelleux matelas, creux emmitouflée dans l’océan de ces soyeux draps de coton égyptien, l’onyx de mes yeux rivés sur le plafonnier, alors que je suis si près de marquer mon coup, voilà que les ombres tentaculaires s’immiscent et frémissent dans le nuage alcoolisé de mon esprit. Et si elle n’était pas adepte de préliminaires butchés, mais plutôt du genre à laisser s’épanouir le désir comme s’éveille plein de mystère la belle fleur printanière au creux de ces bois parfumés que le zéphyr caresse de son souffle ? Est-ce que j’ai tout gâché ? Oh, cielo !

Mes yeux s’ouvrent aussi grands que des soucoupes, alors que mes sourcils se haussent en accents circonflexes, auscultant les lieux plongés dans la pénombre, pour tenter de repérer du regard des indices ou détails insignifiants qui me permettront d’en savoir davantage sur ma compagne… mais cloîtrée dans une telle obscurité, je n’y vois que dalle et à tâtons ma main soudainement moite cherche les morceaux de tissus que j’ai à quelque part abandonné dans la chambre. Je me sens comme les toréadors, juste avant le lâcher de taureaux, qui viennent de se rendre compte que d’essayer de dompter une bête pareille, avec rien d’autre pour protection, qu’un minable drap rouge, finalement, ce n’est peut-être pas une si bonne idée ! La peur, le tract, la nervosité, la téquila, surtout, m’égarent en des dédales forts sinistres et sinueux. Je dois trouver mes fringues, puta, je dois les trouver ! Et au moment où le revers de mes doigts frôle enfin la bretelle de mon soutif, un grincement de porte se fait entendre derrière moi et l’écho cotonneux de deux pieds qui se traînent vers le lit est tout ce qu’il me prend pour rebrousser chemin et venir terrer ma tronche inquiète sous la couette. À la fois morte de trouille et allumée comme un baril de poudre, je reste là, l’échine tendue comme la corde d’un string, à attendre les avances de ma bombasse de couguar…

Un ange passe…
Et puis un autre.
Et là c’est les petits diables et toutes leurs clics de décérébrés voluptueux.

Rien. Nada. Niet. Est-ce qu’elle est toujours en vie, le poids mort qui repose à mes côtés ? Curieuse, intrigué, un rien, si, si, un rien aguicheuse, je tourne mon long corps de liane vers ma promise, effleurant mes petons gelés contre les siens et tentant une approche somme toute innocente : une main posée sur la séduisante courbe de ses hanches alors que mes canines cherchent à aller lui mordiller son lobe d’oreille… sauf que parmi cette cascade de chevelure à la chaude couleur des champs de blés, je me noie et mordille que dalle au final.

Mierda !

Un hurlement de demoiselle en détresse soudain explose à mes tympans atomisés comme un missile alors que le poids mort soudain prend vie. Interloquée, j’hurle à mon tour, pour en un synchronisme parfait avec ma compagne, m’extirper du lit en bondissant sur mes deux cannes et venir me cacher la tenue d’Eve dans les replies de ce long rideau de coton en lequel je m’enguirlande comme un fajitas.

Morte de trouille, je gueule une dernière fois et ne peux m’empêcher de geindre :

- Mierda ! J’espérai une réaction de ta part, mais surtout pas celle-ci ! T’as déjà oublié notre et we lied to each other uh-hu---AHHHH !!!!!!!

Pour l’amour du ciel, mais cette bombasse en peignoir, ce n’est pas ma bombasse de couguar !

- MAIS T’ES QUI TOI D'ABORD ? ÇA ? TON LIT !? MEUH ! MEUUUHHH ! MAIS NON ! que je m’exclame, rouge pivoine, m’entourloupant dans le rideau comme s’il n’y avait pas de lendemain.

J’ai comme qui dirait trop honte pour oser ne serait-ce que regarder cette blondasse par couguar dans le blanc des yeux !
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MessageSujet: Re: careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) EmptyLun 13 Avr 2020 - 17:01


Edel Makinen & Charlize Flores

careless whisper


Cette ville va me rendre dingue ! Non seulement je m'ai vu passer au travers d'une grotte magique avec un uluberlu, que j'ai dû affronté des créatures sorties tout droit d'un film d'horreur dans un bar, mais je dois aujourd'hui faire face à une donzelle complètement perdue dans mon lit ? Est-ce que j'ai manqué un chapitre ? Est-ce qu'un poison hallucinogène a été mis dans notre nourriture pour que tout se mette à tourner d'une drôle de manière ? Heureusement qu'il n'y a pas de problème cardiaque dans ma famille (enfin à ma connaissance), car clairement que je me serais tapée un infractus il y a déjà bien longtemps !

Je sers les cuisses, sers mon peignoir contre mon corps, histoire de ne pas dévoiler une once de peau à cette femme qui est... également très légèrement vêtue ! Elle semble aussi déstabilisée que moi. Déstabilisée de ma présence dans ma propre chambre ? Dans mon propre lit ? Mon cerveau a peine à faire du sens de toute cette situation loufoque !

« Mon lit ? Bien sûr que c'est mon lit ! » que je m'exclame, incrédule. « Et j'aimerais bien savoir ce que tu tramais dans... dans cette tenue ? »

À ces mots, je détourne le regard, embarrassée. Certes, je ne perçois pas grand chose derrière ce rideau dans lequel elle s'est enroulée avec empressement, mais je peux imaginer ce qu'elle porte... ou plutôt ce qu'elle ne porte pas ! Avec précaution, je parviens à me redresser du sol, prenant bien soin que mon peignoir cache les bonnes parties de mon anatomie. C'est quoi l'idée aussi d'avoir acheté un peignoir aussi court ? Heureusement que je n'ai pas eu la brillante idée de le retirer avant de glisser entre les draps... La honte ! Rendu à ce point, je peux très bien comprendre le rouge qui tapisse les joues de la brunette. Même si je ne comprend aucunement ce qui est en train de se tramer, je peux constater que cette étrangère n'a potentiellement aucune malice. Enfin, si c'était le cas, elle aurait très bien pu me poignarder dans le dos dans le noir, avant même que je ne remarque sa présence. J'aperçois un chemisier qui traîne sur le fauteuil dans le coin de la pièce et songe à au moins poser ce geste. Je me dirige doucement vers le morceau de vêtement pour le saisir et le tendre à l'intruse.

« Tiens, mets ça, » que je clame en lui tendant le chemisier à bout de bras.

Toujours embarrassée, j'ose à peine lever le regard, mais inévitablement mes prunelles croisent enfin les siennes. Et je ne peux m'en détacher. Nos regards s'encrent l'un à l'autre, comme si nous l'avions anticipé toute notre vie. J'y retrouve une telle chaleur, une telle ivresse, que je me sens instantanément aspirée par ses iris chocolatées. Mes traits s'adoucissent aussitôt et un tourment de bonheur papillonne dans mon estomac. Je la dévore de mes azures, priant les cieux pour que ce moment ne se brise jamais. Et pourtant, malgré cette vague de joie indescriptible, je ne peux empêcher cette peur de me tenailler les tripes. Et s'ils nous voyaient ensemble ? Et s'ils découvraient nos sentiments ? Nous serions reniés de nos familles et banies de notre monde !

« Tu n'aurais pas dû venir jusqu'ici, c'est trop dangereux, » que je lui dicte d'un mélange d'inquiétude et d'affection infinie.

Je m'approche d'elle pour lui saisir le visage entre mes mains et appuyer mon front contre le sien. Ô comme je me suis ennuyée de sa chaleur et de sa présence. Comme je me suis languis de son souffle contre mes lèvres et de son corps contre ma peau. Je souhaiterais que ce moment ne se termine jamais...

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MessageSujet: Re: careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) EmptyJeu 16 Avr 2020 - 19:10


Guilty feet have got no rhythm.
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Un tacos bien garni. Un fajita bien dodu. Un churros bien gras. Un burrito bien rond. Ainsi follement emmitouflée dans le rideau, je ressemble à un buffet des continents à moi toute seule, luttant contre les lois de la gravité, pour ne pas perdre l’équilibre, me casser la gueule et faire une véritable loca de moi en me retrouvant et à moitié nue et les quatre fers en l’air ! Dans ma cervelle gélatineuse, les connexions ne se font pas, les fusibles éclatent et les fils conducteurs se rompent : comment est-ce qu’une nuit qui se prévoyait être chaude en careless whisper, peut si rapidement prendre des allures de sketch amateurs ou mieux encore prendre un arrière goût d’un Freaky Friday réinventé à notre propre sauce salsa de chiquita avec beaucoup de bang ! bang ! mais pas dans le sens qu’on pense ?! À voir la tête hallucinée que tire la bombshell en peignoir, j’en conclu que le tango horizontal n’est pas pour ce soir et mierda mais où est donc passée mon ivre couguar ?! Avec un tel feu de bengal dans les ovaires, mais une telle douche froide sur la colonne vertébrale, elle m’excuse si je ne suis pas tout à fait en état pour tenter d’intelligemment élucider le perturbant mystère qui nous entoure ou dois-je dire nous explose littéralement à la gueule ?!

67. Il y a 67 lattes de bois sur le plancher de cette chambre. Croyez-moi, en large et à travers, de mes prunelles chocolatés de bibiche hallucinée et pétrifiée, j’ai fais le compte et le décompte, croyant stupidement que cela allait être suffisant pour m’empêcher de lever les yeux vers le minois mystifié de l’étrangère. Elle se fiche de moi ou quoi ? Qu’est-ce qu’elle est incapable de lire dans le sous-titre de ce costume d’une Eve moderne qui aurait découvert le secret de Victoria ?!

- J’étudiais la douillette question à savoir si les matelas avec ressorts ensachés sont plus confortables que les matelas avec ressorts pas ensachés, que je couine, pivoine comme une écrevisse, m’alambiquant de plus belle dans le rideau : Oh, cielo ! Qu’est-ce que t’imagines que je tramais, hin ?!

Je me la jouais certainement pas Marie-Couche-Toi-Là, en me roulant la bille, dans l’attente de me donner à une femme d’expérience. C’est totalement faux, votre honneur !

Sois je fais peine à regarder.
Sois je lui donne la nausée.
Franchement, au point où j’en suis, je ne vais certainement pas chercher à comprendre son élan d’une ultime bonté à mon pauvre égard et tout simplement accepter le chemiser de l’Archiduchesse sans trop me tourmenter à savoir s’il est sèche ou archi-sèche. Après une implacable lutte avec la toile de soie, je parviens à extirper une menotte de mon cocon improvisé, m’emparant d’un pan de la chemise, que je m’empressais d’enfiler, lorsque mes deux pierres d’onyx sombrent avec ivresse dans l’infini bleuté de Ses deux précieuses pierres… qu’à petit feu je me mourais de revoir, puisque aveugle d’Elle et exilée je ne peux plus le supporter. Orageuses et brumeuses céruléennes qui ne savent plus me mentirent alors qu’au sabbat de nos deux cœurs maudits, ces murailles d’impossibilités, bien hauts dressés, s’écroulent et libèrent ces suprêmes aspirations qui à toujours me font l’espérer et l’attendre telle cette amoureuse damnée qui, pour s’empêcher de seder à la folie, passe le plus clair de son temps, les yeux rivés sur la lucarne, à regarder ses tourmentes et angoisses voltiger bien haut vers le bleu profond des cieux, pour en vain trouver réponse à la résonnance de cette assassine question qui dans les coffins de son âme blessée coule et se jumèle aux rivières carmines : vais-je la revoir aujourd’hui ? Vais-je la revoir un jour ?

Mais les éclats de diamants jetés là au crépuscule d’un soir qui trop rapidement survient, me rappellent combien je suis folle et désemparée sans Elle… mais honteusement me rappellent aussi toutes ces fois où je l’aie attendue… rêvée… espérée… du matin au soir. Ma prudence a perdue patience, empoisonnée par notre trop longue errance, je nous risque la pénitence, mais pour Elle je suis folle et parée à prendre le risque… à caresser cette chance, je la revoir aujourd’hui… de la revoir un jour.

Mon impossible.
Mon inaccessible.
Mon illusion de Paradis, en ces récalcitrantes et rougeoyantes Enfers. Nous serions damnées et absurdes, de nous refuser ces sensations d’absolues libertés, explosées là en le chaos de nos cœurs âme-sœurs, depuis le premier jour où l’on s’est croisées et en cet ultime instant retrouvées. L’une face à l’Autre. L’une près de l’Autre. Front contre front. Souffle contre souffle. La chaleur de ses paumes, la souveraine tendresse de ses dextres apposées là sur le brasier de mes joues et toutes ces vespérales promesses que l’on n’a plus besoin de se souffler, puisque la théorie de ce cruel univers ne sait plus comment détourner la folle trajectoire de nos étoiles jumelles.

- Le danger, il se veut attenant, lorsqu’ils me tiennent loin de toi. Ne le comprends-tu pas ? Ne le vois-tu pas ? Que je souffle, secouant doucement la tête, éperdue, perdue, en totale désaccord avec ces omniscientes menaces qui nous torpillent à plaisir, un voile cristallin et salé flottant là en mes enténébrés mordorés, que je m’empresse de chasser en fermant les yeux.

- Je ne pouvais plus compter un jour de plus, sans te voir. Je ne le peux plus. J’en suis désormais incapable, une confession, un lénifiant abandon, je me libère du rideau, rapproche nos corps frémissants et bouillants l’un contre l’autre, d’une main résolue à venir s’apposer là sur la chute de ses reins alors que la jumelle cherche et désespérément recherche la douceur de sa joue dont j’en caresse les soyeuses carnes du revers de mes doigts batifoles.

- Il sait. Jasper sait, Mérida. Et je m’en contrefous éperdument. Prenons le risque. Je t’en prie, prenons le risque de connaître le début de notre histoire, puisque bassement et tragiquement nous en connaissons la fin !

Sur l’arrête de sa mâchoire, mes doigts dégringolent, suivant le frisson vespérale qui en douceur chute de ma nuque à ma colonne vertébrale.

- Avant d’en finir, avant d’en mourir, s’il te plait, acceptes de t’enfuir... avec moi. Fuyons ensembles. Pour un instant de bonheur. Pour un instant de pur et profond bonheur !

Cette prière volée en éclat, que mes lippes, voleuses souffle, cherchent par d’imperceptible effleurement sur ses lèvres, à venir sceller. Sceller cet avenir tant rêvé et espéré…
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MessageSujet: Re: careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) EmptyDim 3 Mai 2020 - 13:12


Edel Makinen & Charlize Flores

careless whisper

Pendant un bref moment, j'oublie mes craintes et mes appréhensions. Je me laisse submerger par la douceur de sa peau sous mes paumes et par son effluve réconfortante et enivrante qui emplit mes sens. Tous ces doux moments que nous avions partagé me reviennent soudainement en mémoire, comme si je les avais oublié. Mais comment aurais-je pu les oublier ? Ils occupent mes pensées à chaque seconde de mon existence ! Chaque instant en sa présence est ancré dans mon cerveau jusqu'à mon dernier souffle, je n'en ai aucun doute. Je me rappelle la première fois que nos regards se sont croisés, créant un lien indéniable et inébranlable. J'en avais la certitude à ce moment précis et, encore aujourd'hui, je suis convaincue que rien ni personne n'avait le pouvoir de nous séparer. Mais ce que je peux ressentir un fond de mes tripes n'est pas synonyme de réalité. Cette réalité cruelle et insensible. Nous vivons dans un monde de préjugés et de contraintes. Même si notre amour est sincère et indestructible, nos corps sont vulnérables et fragiles. Je connais notre peuple... Et je sais que l'honneur est une valeur prédominante et nous ne pouvons pas les déshonnorer sans en subir les conséquences. Mais à quoi bon vivre dans le mensonge ? Préférais-je vivre de précieux moments avec celle qui fait battre mon coeur, que ce soit pour de brefs semaines ou même jours, ou me voiler le visage dans l'ignorance et vivre dans la détresse. Aussi bien en finir tout de suite si c'est pour vivre loin d'elle.

Mon front s'écarte du sien, ayant tout juste le temps d'apercevoir une lueur de tristesse voiler ses prunelles avant qu'elle ne les camoufle derrière ses paupières. Des traits crispés se dessinent sur mon visage, incapable de supporter de la voir dans un tel état. Je maudis tout être vivant qui ose infligé cette torture à cette femme si importante à mes yeux, qu'ils partagent mon sang ou non. Ô comme je partage son sentiment d'impatience d'être loin l'une de l'autre. Une véritable souffrance. Chaque seconde sans la toucher, sans me plonger dans son regard aimant, est une seconde insignifiante et perdue. Mon pouce lui caresse doucement la joue en symbole de mutualité. Non, il est désormais impossible de vivre sans sa présence. Pas après ce moment magique que nous avions partagé quelques jours plus tôt. Jamais je n'ai pu ressentir autant d'amour et de passion qu'au moment où j'ai pu goûter la douceur de sa peau et de sa tendresse. Je sens sa main se poser dans le bas de mon dos et un frisson me traverse la colonne vertébrale pour venir élever le duvet de ma nuque. J'insiste pour que nos corps se rapprochent que davantage. Chaque caresse est une bénédiction, d'une ivresse inimagiable.

Mais la peur n'est jamais bien loin. À la seule mention du nom de Jasper, mon estomac se crispe et mes muscles se tendent. Non. Comment il a pu savoir ? La peur s'empare momentanément de mon esprit alors que d'innombrables scénarios déferlent dans mes pensées, tous plus horribles les uns que les autres. Pour l'avoir côtoyer quelques années en tant que femme de chambre, je sais qu'il peut être cruel, violent, impardonnable. Il ne se gênerait pas pour lui couper la tête et me brûler sur le bûcher. Elle a eu le malheur de marier un barbare... Mais si ce n'avait pas été de ce mariage forcé, jamais nos regards ne se seraient croiser. La tragédie de notre existence.

« Ophélia... » que je murmure dans un mélange d'horreur et de tendresse.

Elle me supplie de s'enfuir et tout mon être souhaite la suivre aveuglément. Mais il y a toujours cette petite voix dans ma tête qui me supplie de me méfier. À quoi bon s'enfuir si c'est pour mourir ? Mais à quoi bon vivre si ce n'est pas ensemble ? La réponse semble si clair dans son esprit alors que je ne peux supporter l'idée de la voir mourir devant mes yeux. J'en serais incapable. Pourtant, toutes mes appréhensions semblent vouloir me quitter alors qu'elle caresse ma nuque et que ses lèvres frôlent les miennes. Je serais prête à tout pour que ce moment perdure pour l'éternité. En un claquement de doigt, tout me semble si lucide dans mon esprit. Mes traits se détendent aussitôt et un sourire subtil étire doucement mes lèvres.

« Même la mort ne parviendra pas à nous séparer. Nous sommes liées pour l'éternité. Je t'aime et je t'aimerai toujours. »

Sur ces mots sincères, mes lèvres entrelacent les siennes dans un baiser qui lui laisse sentir tout mon amour et ma dévotion. Je les laisse danser, s'unir avec une passion grandissante alors que je sens tous les fibres de mon corps s'animer. Je la sers contre moi afin de m'emplir de sa chaleur et de son essence. Un moment de pur bonheur et de passion qui restera dans ma mémoire même si nous devions être punies pour ce geste. Maintenant, tout est clair. Je ne peux rester loin d'elle. Que ce soient vivantes ou mortes, nous resterons unies.

Un grand fracas m'oblige à briser notre embrassade brusquement. Je fais volte-face afin d'apercevoir une silhouette masculine qui vient tout juste de défoncer la porte. Jasper. Je me poste instinctivement devant la femme qui fait battre mon coeur afin de la protéger. Je dévisage l'homme avec insistance, me sentant plus forte que jamais à affronter ce barbare. Son visage est défiguré par la haine et la colère. Sans dire un mot, il s'élance vers nous, les bras élevés afin de nous infliger notre dernière torture. Dans un geste de désespoir, je me tourne vers Ophélia et la serre avec force entre mes bras. Des larmes déferlent le long de mon visage déformé par la détresse, attendant le moment fatidique.

(C) MR. CHAOTIK
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Charlize Flores

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Charlize Flores

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MessageSujet: Re: careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) careless whisper. (EDEL & SA MÈRE EN SHORT) EmptySam 16 Mai 2020 - 16:29


Guilty feet have got no rhythm.
♫♪♫
(C) CSS + Crossover by Disturbed.


Je l’aime.
Ô, par tous les Dieux, que je l’aime !


Ces quelques mots ne sont qu’une prieure litanie qui en boucle se répète et fracasse contre les cloisons osseuses de mon crâne. À ce point entendu et repassé, que les paroles en deviennent assourdissantes et incompréhensibles. Assourdie par les tambours de mon cœur empourpré de fièvre qui avec éloquence cogne contre la cathédrale de ma poitrine pour faire si haut résonner cet amour interdit qui à toujours nous condamne à l’infâme. Mon corps, à même mon être tout entier, lui appartient et n’est qu’instrument chantant aux aléas de ses envoutements et charmes. Ma belle et sublime ensorceleuse ! En nos banales mortalités, jusque dans les amers de nos tombeaux, j’emporterai avec moi cet amour pur et vaste qui pour elle pour l’éternité palpite sous mes carnes frémissantes. Pas même monts et merveilles ne peuvent lui être promit, car plus grand et surtout plus ample se veut notre ailleurs si précieusement rêvé !

Sous le regard complice du médaillon lunaire, nous sommes damnées à laisser s’épanouir notre idylle qui à la fois nous enivre de mièvre et nous immole de ces feux de bingale qui en nos veines le céleste éclat se veut sempiternel. Pourquoi, mais par tous les Diables pourquoi suis-je promise à cet homme cruel et monstrueux ?

HJ : je vais continuer ma réponse plus tard et je voulais pas la perdre. Il y a beaucoup de monde today au magasin mdr mdr
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