Un puissant mal de tête venait de m’empresser l’esprit. Que venait-il de se produire là ? Je me souvenais vaguement de la soirée d’hier, non… en réalité, je ne me souvenais réellement de rien sur cette fameuse soirée. Je me rappelais d’avoir travailler au Devil’s Tail dans l’après-midi, mais la suite le trou noir ? Non, mais que c’était-il réellement passé. J’ouvrais les yeux avec peine et misère fixant le plafond que je ne reconnaissais pas. Je tourne la tête vers la gauche pour voir des vêtements sur le sol. J’étais dans une chambre, mais laquelle ? et surtout… AVEC QUI ? D’un geste rapide, je tourne la tête vers la droite pour apercevoir la jolie Soraya endormie paisiblement à mes côtés. D’un côté, je pouvais sourire de cet instant, mais d’un autre, d’avoir complètement oublier ce moment que je désirais depuis un temps me faisait rager intérieurement. Je n’oubliais pas Majandra avec qui j’étais amoureux depuis ma jeunesse et qui avait partagé 10 années à mes côtés, sauf que nous n’étions plus un couple aujourd’hui. Devais-je me sentir mal de cette partie de jambes en l’air avec Sory ? Non.. il ne fallait pas… ah et puis oui… son défunt mari était l’un de mes meilleurs copains après tout. Pouvais-je réellement lui faire ce coup ? Une fois mort, il ne pouvait plus nous voir non… enfin.. je commençais sérieusement à en douter. Tu nous regardes, tu nous écoutes… non, tu nous as pas vu. HUNTER ARRËTE AVEC SES PENSÉES MORBIDES MERDE!!! Pensais-je à l’intérieur de moi. Je pince les lèvres en tentant de poser doucement un doigt sur l’épaule dénudée de ma nouvelle amante. Qu’allait-il se passer maintenant. Dès qu’elle se réveillerait, serait-elle tout aussi confuse que je ne l’étais ? Avait-elle des souvenirs de cette nuit. Je ne pouvais pas la réveiller. Est-ce que je quittais furtivement ? Merde Hunter, ce n’était pas ta première fois avec une gonzesse, agis normalement. Ainsi, dès que je vis qu’elle ouvre les yeux, je lui démontre un énorme sourire – limite faux et psychopathe. « J’espère que ton mari nous a pas vu hein. » Je rigolais maladroitement, mais NONNNNNN HUNTER, TU VIENS PAS DE LUI DIRE ÇA !!!!!!!

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J’ouvre doucement les yeux et je sens immédiatement un mal remplir littéralement toute ma tête Je grimace et porte ma main au front pour stopper ce mal qui me ronge, je pousse un petit cri quand je sens une présence à mes côtés. Etonnée, je tourne la tête vers droite avec des yeux exorbités, je ne m’attendais pas à avoir un homme dans mon lit aussitôt et surtout, ne pas m’en souvenir… Ma surprise fut d’autant plus grande quand je découvris mon ami, Hunter, déjà relevé et dont la tête ne laisse pas beaucoup de place à l’imagination. Lui non plus ne sait pas ce qui s’est passé cette nuit. Son sourire limite psychopathe me fait encore plus grimacer et je sens bien qu’il est mal à l’aise.

Ma main part toute seule vers son visage quand il me demande si mon mari ne nous a pas vu tout en rigolant maladroitement. Je n’ai pas pu m’en empêcher, l’évocation de Matthew me fait me sentir coupable parce qu’il n’y a pas de doutes, entre nous, il y a eu plus qu’une simple nuit entre amis, dormant paisiblement et sans arrière-pensée dans un même lit… Il s’est passé quelque chose et apparemment, nous avons tous les deux perdu la mémoire…

« Non mais ça va pas de dire des choses pareilles ! Désolée pour la gifle, j’y ai été un peu fort mais ça se dit pas des trucs pareils ! Surtout après… ! »

Je me tais, je n’ose pas finir ma phrase mais je dois le demander quand même…

« Après quoi d’ailleurs ? Qu’est-ce qu’il s’est passé cette nuit ? Tu t’souviens ? »

Je me prends la tête entre les mains et je pousse un petit hurlement de frustration. Je n’avais pas prévu de coucher avec Hunter et surtout, si cela devait arriver, j’aurais au moins voulu m’en rappeler.

« Putain, c’que j’ai mal à la tête ! On a dû picoler sec hier soir ! C’est quoi la dernière chose dont tu te souviens ? »

L’idée était de remonter le fil de la soirée pour espérer se souvenir de quelque chose, ne serait-ce qu’un petit truc…

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Je savais parfaitement que de lui balancer une phrase pareille était une terrible erreur et ça ne prit guère de temps avant que Sory me le fasse comprendre. Sa main vint percuter mon visage, me laissant un peu secoué par ce geste soudain. « Non, mais ça va pas !? » Rageais-je en ressentant l’étourdissement dût à l’abus d’alcool se mêler au fait d’avoir été soudainement brusqué. Je réalise que j’avais poussé le bouchon un peu trop loin et qu’elle se sentait déjà assez mal pour en ajouter une couche. Je pose ma main sur le rebord de son bras pour démontrer mes excuses face à ma réplique. Je cherche autour de moi si quelque chose pouvait bien me remémorer une partie de notre nuit de folie. Le lève ainsi la couverture pour observer mon corps complètement nu – dévoilant au même moment mon « lunch » à la vue de ma compagne de chambre. « Sachant que je suis à poil dans ton lit, c’est surement qu’on a fait quelques galipettes… mais non, j’ai aucun souvenir de la soirée… malheureusement. » Ajoutais-je en soufflant, un petit sourire en coin. Certes, la situation était un peu malsaine sachant la relation que j’avais autrefois avec son défunt mari et celle qu’elle partageait avec mon ex-fiancée. Je regardais au sol. Il y avait ma chemise sur une chaise, mon pantalon au sol et mon caleçon à l’autre bout de la pièce. Et merde… « Dernière… hum… d’avoir bouffé un burger au déjeuner ? » Je riais jaune et ça se voyait que j’étais malaisé. « Et toi…? » La questionnais-je à mon tour.

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Je ne sais plus où me mettre, j’espère sincèrement que je n’ai rien fait avec lui, surtout après la phrase qu’il vient de me sortir… Quel goujat alors ! Je suis déjà bien assez mal comme ça pour ne pas qu’il en rajoute une couche. Instinctivement, je le gifle mais je m’en excuse tout aussi vite, pas assez vite pour qu’il ne le prenne pas mal. D’un autre côté, je ne culpabilise pas vraiment de l’avoir giflé, il l’avait bien mérité non ? Pour me calmer aussi, il pose une main sur mon bras et cela m’apaise, je ne pense déjà plus à ce qu’il m’a dit mais je pense au fait que nous sommes tous les deux dans le même lit et que je n’ai plus mon haut. Au moment où il lève la couverture, je me rends compte que je suis complètement nue, rien du tout. Je fais de gros yeux et je zieute vers son propre corps et je vois qu’il est tout aussi nu que moi, comme un ver. Je détourne les yeux, je ne suis pas prude mais là, je ne croyais pas qu’un jour je verrai mon ami comme ça et surtout pas qu’on ait fait la chose… J’espérais au moins m’en souvenir, il est pas mal quand même alors, tant qu’à faire, j’aurais préféré m’en souvenir. Je lui donne une petite tape quand il me dit quelque chose que je pensais secrètement.

« Arrête de plaisanter, c’est pas drôle ! T’imagine la tête de Majandra et celle de James s’il nous voyait d’en haut ! »

Je secoue la tête et me la prend dans les mains. J’essaie tant bien que mal de me souvenir – quoique je ne sois pas sûre de vouloir le faire…

« Moi non plus, je me souviens de rien du tout, rien de rien ! RHAAAAAAAAAAAA !! »

Je relève la tête et je cherche de quoi me rhabiller, il serait temps. Je trouve ma robe rouge dans un coin et je m’assieds sur le bout du lit, la couverture me couvrant totalement pour ne pas qu’il voit quoique ce soit. Oui, il m’a vue nue cette nuit mais il ne s’en souvient plus, s’il me voyait nue maintenant, il s’en souviendrait. La seule chose qu’il se souvenait de la soirée d’hier était son burger au déjeuner… Et vaguement, ça me disait quelque chose, j’étais tombée sur lui alors que j’étais déjà un peu ivre, je lui ai parlé de mes soucis et il m’a invité à boire encore…. Et tout est parti en vrille, je ne me souviens de rien de plus non plus…

« Pas plus, je me souviens être entrée dans ce bar, t’avoir vu et t’avoir rejoint ! Je t’ai dit que j’allais pas bien, on a parlé de mes soucis et après, tu m’as invitée à boire encore un peu… J’avais déjà bu avant d’arriver… ! »

Je tourne la tête vers lui et je conclus :

« Et merde ! Qu’est-ce qu’on a fait Hunter ? Et qu’est-ce qu’on va dire à Majandra ? Je pourrais plus jamais la regarder en face… ! »

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(HJ: ROH :O J'avais même pas remarqué que tu m'avais répondu SORRYYYY)

Devais-je culpabiliser d’avoir couché avec la femme de mon défunt meilleur ami ? Certes, ce n’était pas l’acte le plus loyal qui soit, sauf que James était mort aujourd’hui et je n’étais plus en couple avec Majandra – ni quiconque d’ailleurs. Mon regard resta poser sur celle de Sora, levant les épaules bêtement. « Bien.. bahhh… heum… on a rien fait de mal non ? On est deux adultes consentant et surtout célibataire. On ne devrait rien devoir à qui que ce soit non ? » Je voulais me déculpabiliser un peu et plutôt voir la chose de la façon la plus positive qui soit. J’appréciais sincèrement la présence de Soraya – ce fut toujours le cas même.

Je compris que Soraya voulait se rhabiller. Elle se glissait à l’aide des couvertures vers sa robe qui trainait dans un coin. C’est alors que je cherche mes propres vêtements du regard, ressentant quelque chose sous mes fesses. Je tire et c’est alors que j’y vois la culotte de madame. Je lui tendis en souriant de plus belle. « Tu as besoin de ça j’imagine ? » Je la faisais bouger d’un mouvement de doigt entourant la base de la culotte. Sora ne se souvenait de rien à son tour. C’était surprenant. Tandis qu’elle me parlait de ses propres souvenirs, mon sourcil s’arqua lorsque de nouveaux détails reviennent à mon esprit. « Ah oui, je me souviens de t’avoir vu – au Devil’s Tail ! C’est ça. Je bouffais mon burger sur le coin du comptoir… il n’avait pas grand monde alors on a pu discuter. » Je hochais la tête comme pour me satisfaire de mes souvenirs. « Laisse tomber Majandra. De toute façon… elle n’était pas au bar hier soir… elle ne peut pas savoir. Elle ne le saura jamais même. » Dis-je avec insistance. Je savais que mes tromperies avec cette serveuse l’avait complètement détruite – ainsi de savoir que j’avais couché avec l’une de ses copines, ça serait la cerise sur le gateau…. La pauvre. « Tu veux qu’on sort manger ? Parce que ne t’attend pas à ce que je te prépare un brunch ! À moins que tu veux aller rejoindre très rapidement ton mari ! » Déplacé… peut-être. Merde.

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J’adorais Hunter, vraiment, mais parfois, qu’est-ce qu’il pouvait être con… Alors que je m’inquiétais du mauvais karma que je venais de me distribuer en trompant l’une de mes meilleures amies et oublier mon défunt mari dans les bras de son meilleur ami, lui il prenait ça par-dessus la jambe.

« Rien de mal ! Tu rigoles là j’espère ! Peut-être que pour toi ça n’est rien mais moi j’me sens super mal ! C’est la merde, tu m’entends, la merde ! »

Dis-je un peu hystérique tandis que, tant bien que mal, je cherche à remettre ma robe. Je ne trouve pas ma petite culotte, tant pis, ça sera pour plus tard, l’important était que j’avais quelque chose pour cacher ma nudité. En parlant de ma petite culotte, Hunter s’amuse avec, la tournant dans sa main en me demandant si j’avais besoin de ça. Le regard noir, je la lui arrache des mains et l’enfile très rapidement.

« Que t’es con quand tu veux toi ! »

Dis-je alors qu’on essaie de retrouver les événements de la veille, à quel moment ça avait foiré ? Ça ne changerait pas grand-chose mais je voulais m’assurer que Majandra n’avait pas été dans les parages quand on s’était rapprochés. J’étais déjà assez mal comme ça en m’imaginant lui dire mais si je devais en plus savoir qu’elle m’avait vu avec son ex… Gloups…

« Oui, je me souviens de tout ça mais je ne me souviens plus après, comment on a pu en arriver à se rapprocher comme ça ! »

Evidemment que je trouvais Hunter attirant, il avait toujours été mon genre de mec mais à l’époque, je ne l’avais jamais regardé comme un potentiel prétendant, après tout, j’étais folle de mon mari… Je m’étais tournée vers lui pour lui demander comment on allait faire pour Majandra, pour James c’était trop tard… Encore une fois, je fus estomaquée par sa réponse : rien du tout…

« Tu comprends pas toi, je dois la voir pas plus tard que demain soir ! J’arriverai jamais à faire comme si de rien n’était ! »

Je me retourne alors et je commence à me gratter les paumes des mains quand je l’entends me demander si j’avais pas envie d’aller manger un bout mais dehors pas chez lui… Je me retourne, le regard furibard quand il me dit que je risquais de rejoindre mon mari si je me risquais à manger chez lui… Je me rue sur lui, telle une furie tant la douleur est terrible… Je le tape sur le torse avec mes poings, pas fort mais assez pour lui laisser des bleus. Je ne suis plus là, la douleur est trop présente et mes larmes commencent à tomber, mes émotions ressortent comme des coups de rasoir sur mon cœur…

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HJ : pas de souci haha Tu me fais toujours rire dans tes réponses

Tandis qu’elle s’empressait de se rhabiller, moi je restais là, nu comme un ver à trainer sous les couvertures. Je savais que cette situation était malsaine, sauf que je ne prenais pas le tout comme pouvait le prendre Soraya. Elle culpabilisait à un point où elle risquait d’exploser à tout moment. Je m’en voulais un peu de jouer les assholes en me moquant un peu de ce qui s’était produit – sachant que ça l’affectait beaucoup. « C’est pas si dramatique. On s’est amusé une fois. On a pas tué qui que ce soit. Ne prend pas ça du mauvais côté Sora. C’est regrettable, moi qui m’imaginais ce moment parfait depuis un bon moment, je n’aurais pas cru avoir tout oublié. Du moins, je garde ce délicieux souvenir de ton corps nu, c’est tout de même un sacré cadeau ! » Bon, je devais réellement m’arrêter là. Elle était vexée et elle se mit à pleurer. Mon cœur se serra. Je n’étais pas très bon pour réconforter les gens, voir j’étais très mauvais là-dedans. Je jouais toujours la carte de l’humour et souvent, voir toujours, ça rendait la situation encore plus lourde et délicate. J’avais blessé Soraya et je ne voulais pas lui faire de la peine non plus. Je me lève d’un geste brusque – toujours nu – pour m’approcher d’elle et poser une main contre sa joue. Je voyais les larmes perler sur son visage. Une moue triste gagna mon regard qui croisait le sien. « Je ne sais pas quoi dire pour te réconforter, mais je suis sur qu’ils comprendraient, tous les deux…. James. Il est peut-être décédé, mais il ne voudrait pas que tu restes seule et triste toute ta vie. Je suis certain qu’il apprécierait de savoir que je peux m’occuper de toi… et Majandra… elle est peut-être ta meilleure amie, sauf que nous ne sommes plus ensemble, faut qu’elle se fasse à l’idée et qu’elle apprenne à tourner la page merde. » Je continuais à l’observer, essuyant sa larme du revers de mon pouce en espérant arranger les choses entre nous.

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Je ne comprenais pas comment Hunter pouvait prendre les choses aussi bien. En même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas comprendre à quel point cela pouvait me toucher. J’avais perdu l’homme de ma vie, celui pour qui mon cœur battait depuis tant d’années, j’avais perdu mon repaire, ma raison de vivre. C’est lui qui m’avait appris à ne plus voir les créatures magiques comme des monstres mais plutôt comme des êtres humains comme nous, humains. Alors, m’imaginez le trahir de la sorte, cela me rendait malade, j’étais malade de ce qui venait de se passer. Pour lui, j’imagine que ça n’avait pas la même portée. D’ailleurs, il me fit remarquer que ce n’était pas si dramatique, qu’on s’était amusé et qu’on n’avait tué personne. Il me dit de voir ça du bon côté, qu’il gardait un délicieux souvenir de mon corps nu… Une fois de plus, mon visage se ferme et je lui balade la première chose qui me tombe sous la main au visage, l’oreiller le plus proche.

« T’en manque pas une toi, t’es vraiment un gros lourd ! »

Je lui balance ça aussi dans la tronche en même temps mais d’un autre côté, il cherche les problèmes là non ? Je suis à la fois flattée et désolée de son comportement mais d’un autre côté, je ne suis pas le plus à plaindre, je dois bien avouer que mon compagnon d’une nuit n’est pas mal du tout non plus. Mais, je m’égare là et clairement, si j’ai déjà fantasmé sur lui, il est clair que ce n’est pas du tout le moment et que je n’ai pas la tête à ça… Sauf quand je bois et comme je bois souvent ces temps-ci… Je me mis alors à pleurer, le trop plein d’émotions venait de déborder et je ne compris pas tout de suite pourquoi je m’étais mise à pleurer. Je m’assieds sur le lit, je n’ai plus envie de rien, sauf de m’abreuver pour ne plus penser au mal que je ressens, à ces lames qui me transpercent de toute part… Je ne remarque même pas que Hunter est à poils quand il s’approche de moi et s’assied à mes côtés, j’ai les yeux baisers et surtout, dans le vide. Puis, je sens sa main se poser sur ma joue et je colle ma tête sur cette main réconfortante. Je ne pense plus à rien sauf à James, il me manque tellement, je suis si vide sans lui…. J’ouvre alors les yeux et les posent sur mon coéquipier d’une nuit, nos regards se croisent quand il me dit qu’il ne sait pas comment me réconforter mais qu’il était certain qu’ils comprendraient, que James n’aurait pas voulu que je me laisse abattre comme ça… Il me fait comprendre aussi que Majandra devrait si faire mais entre amies, on ne fait pas ça, on ne couche pas avec l’ex de sa meilleure amie, c’est un code d’honneur. Si elle avait couché avec James si nous n’étions plus ensemble, je l’aurai égorgée pour ma part et je sais qu’elle ressentira la même trahison. Il finit par essuyer une larme sur ma joue et j’ai un petit sourire avant de répondre :

« Si James revenait à la vie, tu aurais intérêt à courir vite, il te tuerait ! »

Dis-je sur le ton mi-amusé, mi-triste. Je ne voulais pas qu’il croit que je lui en voulais à mort. Nous étions tous les deux fautifs et je ne pouvais décemment pas lui en vouloir définitivement. Oui, il gérait ça comme un con mais bon, il restait l’un de mes meilleurs amis et je savais comment il était.

« Quant à Majandra, même si c’est fini entre vous, elle ne me pardonnera jamais d’avoir mangé ses restes ! Moi, je l’aurais tuée si elle m’avait fait ça ! »

Dis-je encore en rigolant mais pour le coup, j’étais vraiment mal pour Maj.

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Et ça recommence, Soraya me balance à nouveau un truc au visage. Malgré ce geste découragé, mes lèvres dévoilèrent un petit sourire moqueur. Je m’amusais de cette situation et je savais que cela énervait mon amie de longue date. Sora avait été proche de ma famille depuis une éternité et je savais que je pouvais lui faire confiance. Bien que j’essaye de lui remonter le moral, je compris que ça ne fonctionnait pas très bien. Je finis par me relever et attraper mon boxer qui trainait au sol. Je le glisse sur mon corps et tourne la tête vers la jolie blonde qui suggérait que son défunt mari me tuerait s’il reviendrait à la vie. Un petit rire jaune de ma part. « Tu ne penses qu’au pire. Aucune chance qu’il ressuscite, il est mort… hein.. » Dis-je sur un air de plaisanterie… chose que j’essayais de me convaincre moi-même. Avec cette histoire de surnaturel, de deuxième monde et de vampire, je commençais à craindre que tout pouvait être possible maintenant. Ainsi, So suggérait que j’étais les restes de Majandra. Je fronce les sourcils en usant d’un peu d’humour – feignant d’être offusqué. « Tu me vois comme un vulgaire reste ? Je suis une personne tu sais. J’ai un cœur.» Je croise les bras en boudant, mais évidemment, ce n’était pas sérieux. Même que je ne l’étais jamais alors valait mieux plaisanter un peu. Je me tourne vers le miroir de la chambre et passe une main dans mes cheveux en bataille. Je me frotte les yeux et dévoile un petit sourire. J’avais ce besoin de me brosser les dents. « Alors, on remet ça quand ? » Dis-je en tournant sur moi-même tout sourire.

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Qu’est-ce que j’allais faire de lui maintenant ? Hunter était tel qu’il était toujours : peu sérieux. Ça faisait son charme mais parfois, il m’exaspérait et le seul moment où je le voyais vraiment grognon c’était en présence d’Emily. Bizarrement, elle avait le don de l’énerver mais en dehors de ça, je ne voyais jamais Hunter autrement que comme maintenant. Un peu puéril et sans borne mais un ami fidèle. Parce qu’au fond, je savais qu’il cherchait à me remonter le moral sauf qu’il le faisait de manière assez maladroite… Mais quand je lui dis de faire attention à ce qu’il dit parce que si James revenais à la vie, il lui botterait les fesses. Je reste interdite quand il me dit qu’il n’y avait aucune chance pour qu’il ressuscite… Il est sérieux là ? Il est en train de parler de mon défunt mari, la prunelle de mes yeux là … Je sais bien qu’il peut être un peu maladroit souvent alors, une fois la phrase digérée, je m’empresse de lui envoyer une phrase menaçante mais que je ne pense pas vraiment, je tiens à Hunter mine de rien.

« J’espère franchement pour toi qu’il est bien mort ! »

Lui dis-je, réfléchissant à ce qu’il venait de dire, j’ai eu comme l’impression qu’il essayait de se convaincre lui-même que ce n’était pas possible. Alors, je me déride un peu en m’imaginant qu’il puisse flipper pour ça. C’est alors que j’éclate complètement de rire quand il fronce les sourcils, les bras croisés, boudant parce que je l’avais traité de restes.

« Un reste aussi peut avoir un cœur tu sais ! »

Dis-je pour enfoncer un peu le clou, il le méritait un peu après tout ce qu’il m’avait dit, à moi, une femme en deuil. Heureusement que je savais que je pouvais compter sur lui quand j’avais vraiment besoin de lui. Et non, coucher ensemble n’était pas un réconfort… Je continue de ramasser mes affaires et je lui tourne le dos, je ne le vois pas se tourner vers le miroir, remettre son boxer et sourire. Mais, quand il me demande quand on remet ça, je me tourne vers lui. Vraiment impayable… J’allais encore lui faire la leçon quand je le vois, affublé de son caleçon, un large sourire satisfait sur le visage. J’éclate encore plus de rire et je lui balance des chaussettes propres que je trouve par terre – propres parce qu’elles sont pliées… J’espérais qu’elles étaient propres, non ??

« Mets ça pour voir un peu ? Peut-être que tu seras encore plus sexy et que je te sauterais tout de suite au cou ! »

J’avais décidé de me dérider un peu, advienne que pourra… J’avais fait une connerie ce soir et je verrai bien comment je gérerai la prochaine fois que je verrai Majandra…

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Bon, en balançant une réplique de la sorte, je m’attendais à un retour cinglant. Un truc bien lourd – voir une petite crise, mais étrangement, Soraya semblait prendre la suite des choses avec beaucoup plus d’humour qu’au départ. Elle semblait moins nerveuse face à ce que nous avions fait et ça me faisait un bien fou. Je gardais mon petit sourire. La simple pensée que son mari pouvait encore parcourir ses terres me donna un long frisson. Je ne voulais pas voir ce jour arrivé – valait surement mieux pour moi de déménager en Suisse… ou en Antarctique, être certain qu’il ne me retrouve jamais. Enfin, je continuais à m’habiller tout en recevant les moqueries de mon amie… amante… amie.. enfin. « Je sais que tu n’as jamais réussis à me résister de toute façon. Qui pourrait me résister hein ? » Je riais. Évidemment, mon égo n’était pas si démesuré même si je laissais échapper une part de vérité dans mes paroles. J’avais une bonne confiance en moi – encore plus à ma capacité de charme. Je savais que je pouvais me dénicher n’importe quelle meuf en un claquement de doigt. C’est ce qui arrivait quand on était beau gosse. Je lève les épaules sans vraiment m’en rendre compte et attrape ma chemise que je boutonne et mon pantalon que j’enfile. Je me pose sur le pied du lit. « J’imagine que ce serait trop poussé de t’inviter à déjeuner en ville ? » Dis-je en faignant un grand sourire. Je ne m’attendais évidemment à rien en lui suggérant pareille offre, mais qui ne tentait rien n’a rien.

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Je ne savais plus quoi faire avec Hunter, il était impayable et complètement à l’ouest. Alors, plutôt que de m’énerver encore et lui faire plaisir, je décidai de me dérider un peu et de prendre la chose comme elle était : une erreur qui n’arriverait plus. Une erreur que j’avais faite, que je devais assumer mais que je voulais très vite oublier.  Une erreur qui semblait ne pas perturber mon ami alors, quand il parla du fantôme de mon mari, j’en profitai pour lui faire un peu peur... Il s’amusait bien avec moi et bien, à mon tour. Je lu fais croire qu’il devait faire attention à lui, que s’il faisait pas attention, il risquait d’avoir un retour de bâton de mon mari. Petit à petit, il commençait à se rhabiller et me demanda quand est-ce qu’on recommençait. Là, je lui balançais ses chaussettes dans la tête, des chaussettes que j’espérais être propres... Puis, je lui avoue qu’il serait peut-être plus sexy avec ces chaussettes, il me répond que de toute façon, je ne sais pas résister à son charme... Je rigole à cette réplique, il n’a pas du tout d’humilité ce gars, il se sent si irrésistible. D’un côté, comment lui en vouloir avec le corps aussi sexy que le sien et une bouille à faire craquer la plus vierge des nonnes !!!

 Écoute, c’est déjà assez pénible de devoir te résister tous les jours alors, au moins, habille-toi pour que j’ai plus facile à te résister ! »

Dis-je suis le ton de la plaisanterie. Oui, j’avais déjà trouvé Hunter super sexy et oui, il me plaisait mais je le connaissais bien trop pour recommencer nos galipettes. D’ailleurs, je le voyais un peu comme mon frère... Enfin, jusqu’à ce que l’alcool fasse des siennes. Enfin, il a revêtu une tenue correcte et nous pouvons enfin reprendre notre place d’amis, comme si cette nuit n’avait pas excitée. Il m’invite à déjeuner en ville et je ris à sa façon d’amener cela, lui donnant une petite claque sur la tête, je réponds :

« Ah mais j’espère bien que tu vas m’inviter ! T’imagine bien que j’ai dû me sacrifier cette nuit alors, j’attends qu’on me récompense ! »

Dis-je en rigolant avant de rajouter :

« Et puis, pourquoi tu ne pourrais pas m’inviter ? Il ne s’est rien passé si ? Je suis venue ce matin pour qu’on aille manger un bout ensemble ! »

Je lui fais un clin d’œil tandis que je prends ma veste, mes clés et que je suis prête à partir petit-déjeuner avec lui.

:copyright: nightgaunt

Terminéé !!!!!