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 instant karma. (MARGOT)

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Salem

nothing's gonna change my world
Salem

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ROYAUME : Alder Lake, Emerald Kingdom, Elvendyr.



instant karma. (MARGOT) Empty
MessageSujet: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptyMar 9 Juil 2019 - 11:23


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De ces soirs où l’ennui me maudit de son glaive aux desseins mortifères. De ces nuits où l’envie me prend d’aller découvrir ce qu’il y a de plus beau vers les confins jamais encore explorés. Comme une bruine éparse dans l’air vicié par la perdition. Des histoires et légendes que l’on raconte. Un univers où les laissés pour compte y trouvent une place. Servile aspic rampant toujours sur des terres infertiles pour un monde cruellement volubile…

- Je nous donne une semaine. Pas plus. Pas moins.

La voix fait s’éclater ces quelques fragiles murailles que je parvenais autrefois à édifier sur les trop vastes horizons de corail et récifs acérés. Des voix et des mots inquisiteurs qui effleurent mon conduit auditif sans jamais rien laisser de leurs velours et de leurs bonnes nouvelles. L’aube d’une menace qui plane. Encore et toujours. Une lumière incendiaire qui d’un éclat d’Enfer sait mettre en flamme un empire construit sur des landes calcinés et fondations éparses comme de la cendre. Ma famille. Bastion d’une dynastie miséreuse et malheureuse. Je suis le Prince des Malheurs qui lutte contre ce qui tout bas se meurt et essaie par de trop grand effort de redonner un souffle de vie.

- Les temps sont durs. Je ne t’apprends rien. Que j’affirme, la voix à se point éteinte que je ne lui en voudrais pas de ne pas croire en ce que moi-même je ne crois plus depuis plusieurs siècles. Ma cigarette quitte doucement mes lippes ruisselantes de bourbon, pour piteusement aller s’écraser dans le cendrier remplie à rebord de mégots et venir caresser les poils clairsemés de ma barbe de mes doigts nouvellement libres. Ces manières pour camoufler les usuelles mimiques que me causent l’embarras et les sombres songes.

- Salem. Les temps sont durs depuis le premier jour où tu as repris les rennes du business familial. La vérité ? C’est que c’est un putain de navire qui coule et qui bientôt va nous entraîner avec lui !    

À une corde vocale près, je retiens par misère la quinte, mais le vrombissement d’un raclement de gorge est propice pour démontrer que le fiel empoisonné de ses paroles, je ne m’en abreuve point.  Il est au courant de tout ce que j’ai sacrifié et donné pour voir s’aboutir ce rêve !  De mes brillantes céruléennes, je l’observe et l’ausculte. Il a peur. Peur de ce qui nous attend et peut surgir des ombres. Je ne peux pas lui en vouloir…

- Je trouverai un moyen. Une solution.

Hors de question. Hors de question qu’ils creusent mes précieuses rêveries et ambitions. Les murs, bien que fragiles, sont toujours levés sur les horizons de corail et récifs acérés. Je me méfis de l’eau qui dort, mais ne m’empêche plus de nager à la pénombre de sa surface et de m’approcher de ses rebords. Un océan en lequel je ne sombrerai pas.

- Salem. Où… où tu vas ?!

- Trouver une solution, Bloom.

Les ténèbres explosent. Les ténèbres m’emportent. De la caresse de leurs énigmes fatales ? Je reviendrai peut-être pâle de ce sombre voyage, mais j’aurai des réponses et la promesse d’un avenir peut-être meilleur.

Elvendyr ne nous sauvera pas.
Mais de l’autre côté ?
Peut-être qu’un rayon charmant saura faire briller le strass des damnés ?
RevealDown…  

• • •

Un hurlement dans la pénombre. Un écho de calamité qui se répercute contre les parois de briques et vient s’évaporer dans l’immensité des canyons urbains. Mon dos qui violemment se presse contre le haut mur, mon échine qui douloureusement enregistre le message alors que mon pied achève de déboiter cette mâchoire en s’abattant de nouveau sur le bas de la joue. Nos amis les terriens ne sont définitivement pas reconnus pour leurs noblesses et hospitalité. C’est bien malheureux de le reconnaître. Une douleur vive et lancinante m’électrise le flanc, sinue sinistrement entre mes côtes et rampe sous ma chair frémissante pour mieux me tétaniser de sa souffrance. Pantin aux ficelles sauvagement coupés, je m’effondre sur ce parterre lisse et comme goudronné… que je ne saurai dire de quelle matière cela est fait. Tout de cet univers me parait étranger et tout à fait inconnu !

Et j’ignorai que maintenant on pouvait se procurer des poings américains littéralement forgés dans de l’argent !  De quoi faire souffrir et frémir le pauvre vieux loup tapis au creux de mes entrailles.

- Tu n’aurais pas dû venir ici. Je me branle de qui est ta source. Je ne fais pas affaire avec les inconnus. Ta magouille, peux te la foutre où je pense. Et il ponctue son point final d’un coup de poing américain tout droit porté sur mon arcade sourcière gauche. Le pourpre flot ne tardant pas à se rependre sur ma figure tuméfiée alors que ma trouble vision périphérique devient rapidement qu’une sombre vision cylindrique et qui ne cesse de rétrécir…

Et le temps que je me demande ce que le mot « selfie » peut bien signifier, tout devient ténèbres et abîmes. À proprement parler, je tombe dans les pommes…

Un moment de flottement plus tard, je me retrouve être ne train de forcer une fenêtre et de me laisser glisser au travers de la lucarne à l’image d’un gros morse obèse. Comment j’ai échappé à la pluie de coup de poings ? Un coup de chance… peut-être…

Et je m’écroule au sol et fais tomber je ne sais quoi dans ma chute.
Oops ?
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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptyDim 21 Juil 2019 - 13:31

Margot dort avec la profondeur de la justice rendue. Justice pour la bouteille de vodka qu'elle a vidé au bar du coin, entre deux chansons de karaokés chantées faux et trois baisers mouillés échangés avec un bel inconnu dont la trace d'alliance à l'annulaire vide l'a vite dissuadé de ramener beau gosse à la maison. En somme, Margot est fine ronde, ronde comme la queue de cette pelle dont elle a encore le goût âcre en bouche. Bouche qui est ouvert en un ronflement sonore. D'ailleurs, la partie gauche de son corps, accompagnée de sa tête lourde de rêves nébuleux, pend dans le vide entre son lit et le sol. Ah, et Margot est à poil. Enfin, pas totalement. Un boxer deux tailles trop larges dévoile la raie de ses fesses, mais a le mérite de masquer le reste de son séant rebondi. En haut, son soutien-gorge à moitié défait préserve à peine le peu de pudeur de l'ancienne ange.

Bref, Margot est bourrée.

Rien d'étonnant, vous me direz. Margot adore se pinter. Elle se la colle souvent, un peu partout, dès qu'elle peut. Margot est alcoolique, mais si vous insistez, elle vous dira que c'est vous qui auriez besoin de vous enlever le balai du fondement. Parce qu'il n'y a pas de mal à fêter la vie, cette existence tellement longue, tellement chiante, qui ne demande qu'à être égayée. Même que notre wedding-planner est la première consommatrice des bouteilles de champ' qu'elle commande pour ses petits couples convolant en justes noces. Oups. 'Faut pas le dire.

Bref, Margot est bourrée. Ronfle. Presque nue.
Jusqu'ici, rien d'anormal.
Une journée ordinaire, dans le quotidien d'une demoiselle qui l'est beaucoup moins.

Cling clang boum tchak aïe

La brune se redresse tel un pantin monté sur ressort. Ce bruit, ce n'est pas elle qui vient de s'étaler tel un sombre étron sur son parquet, à force d'avoir roulé en tous sens. Ce tumulte ne vient pas de sa gueule de bois prochaine, puisqu'elle n'a pas décuvé. Et non, elle vérifie, bel-inconnu-marié n'a pas profité de son semi-coma pour la reconduire et se glisser entre ses draps. Échevelée, un œil ouvert, l'autre peinant à rejoindre son jumeau, moitié de téton battant au vent tandis qu'elle gratte son ventre plat, Margot se demande ce qui a bien pu l'arracher aux bras de Morphée.

Ça grogne dans le salon.

« Ah putain de sa race ... » lâche-t-elle dans un hoquet aviné. A tous les coups, un raton-laveur, attiré par les restes de chinois qu'elle a oublié de jeter, s'est introduit dans son salon pour lui faire un sort. Au chinois, bien sûr. Pas à elle. Et on parle de nourriture, pas d'une personne asiatique. Raciste. « Fait chier ... » Notre ange déchue s'extirpe difficilement du lit, prenant néanmoins la peine de remonter haut et bas, histoire de. Attrape un manche à balais qui traîne dans le couloir après une séance de ménage jamais terminée. Pour sûr, l'animal va déguerpir plus vite qu'un marin d'un bordel en fin de perm', foi de Margot ! L'air revêche, elle se pointe dans le salon, bout de bois au bout du bras et se prépare déjà à l'assaut, cherchant de son oeil orageux la boule de poil indigente. Sauf que ... « WOWOWOWO ! QU'EST-CE QUE ?! WOH ! » soliloque-t-elle dans un sursaut. Nulle trace de raton. A la place, un type étalé au milieu de son living. Qui a fracassé sa table basse. Pété son mug « meilleure maman du monde » - oui, elle se l'est offert elle-même. Renversé sa lampe sur pied dont l'ampoule aux filaments malmenés grésille face à la nervosité de sa magique propriété. « Mais t'es qui toi ? » Elle renifle l'odeur du sang tandis qu'elle s'approche à pas prudents. Du bout du manche, elle donne quelques petits coups dans le flanc du blond mal en point. « J'ai demandé qui t'étais. Et j'aurais aussi dû demander ce que tu foutais chez moi. Tu sors du Fight Club ou quoi ? » Guettant la réponse. L'homme a l'air mal en point. Mais même si elle sent déjà ses mains la démanger et ce, pour la première fois depuis bien longtemps, elle ne l'aidera pas tant qu'il ne lui aura pas répondu.

Bref, Margot est bourrée, à moitié à poil et vu l'état de l'intrus, on est mal barrés.

Spoiler:
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Salem

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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptyMar 6 Aoû 2019 - 11:49


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Un air qui tremble. Un monde qui vacille. L’univers qui s’écroule. L’ombre qui plane et caresse les moindres parois. Le ciel qui se déchire. Les portes, hautes perchées dans la voûte constellée, qui s’ouvrent d’une lenteur atroce et menace de nous engloutir en son éther qui n’a pourtant absolument rien de céleste. Le début d’une fin. Le commencement d’un achèvement ô combien cruel. Un destin inévitable. Une fatalité écrite sur les pages d’un bien sombre manuscrit. Mourir en homme de Bien. Ou tout simplement mourir en homme de Mal. Mon âme déliquescente reste là et se fane entre les deux. Prisonnier sur le seuil de ces foutues portes où je parviens si clairement à entendre le souffle d’un cantique, obscène par sa brutale poésie. Ma visite sur Terre me montre le chaos des hémisphères et l’anarchie qui toujours prospère. La guerre reste la même, je suppose. Elvendyr ou RevealDown. La nature prône le plus fort et attend que les autres ne s’émoussent sur les mailles de la Violence.

Pourquoi je suis venu ici ?
Une erreur. Une grossière erreur.
Un geste désespéré.
Voilà tout.

Affalé de tout mon long sur un parterre je ne connais pas, plongé dans l’éblouissement d’une pièce que je ne vois que par flash de lumière aveuglant, je n’ai pour seul contact avec la réalité, les douleurs lancinantes qui comme un essaim de guêpes bourdonnent sous les chairs ensanglantées de ma figure. J’essaie de me relever, mais l’engourdissement me rend esclave aux gestes empotés et ma main tremblante vient alors se poser sur un objet encore bien trop mystérieux pour être instinctivement reconnu. J’ai le réflexe de l’attraper et de le relever sous mes yeux anesthésiés pour mieux l’observer. Ce sont les vestiges d’un  mug contre lequel le tag « meilleure maman du monde » texturise le verre livide. Ah, bon ? Ah, bon ! Voilà une invention humaine qui relève du géni ! Je devrais emporter avec moi ce genre de coutume à Elvendyr ! Ça serait révolutionnaire au Skull and Bones. Je vois bien ma clientèle siroter leurs drinks avec une écriture personnalisée sur les verres… tel que : « les crocs blancs le plus aliénés de tous » ou encore « la boule de poil la plus pestiférée du royaume » ! À peine cette idée saugrenue gerbée à mon esprit, que je comprends enfin le sens de l’écriture inscrit sur le fameux mug que je tiens présentement de ma paluche…

Tonnerre de braise, je suis tombé dans le foyer d’une des meilleures mamans du monde !
Et c’est le moment propice que prend ladite meilleure maman du monde pour faire son apparition dans toute cette immense confusion. La lumière déjà vacillante entame une série de flash épileptique alors que non loin de là sur le seuil de ce qui me semble être un moderne living surgit une séraphique silhouette que très légèrement vêtue, dont la voix rugissante retombe sur ma carcasse, tel le plus duveteux des linceuls alors que s’embrasent comme des cierges sanctifiés mes claires prunelles affolées et à la fois mystifiées sous la venue plutôt agréable de ces quelques parcelles de peaux dévoilées. Une fois la surprise passée, à l’effigie d’un mille-pattes-sans-pattes, je rampe sur le sol pour essayer de fuir la menace, mais celle-ci me rattrape trop facilement et m’assène un violent coup de savate entre les côtes. Groggy de douleur, je roule sur le dos, lève mes deux paluches impuissantes en l’air pour démontrer ma soumission et c’est ainsi que se détache du manche les quelques restes du mug -que je gardais en main pour une raison qui m’échappe encore, d’ailleurs… la panique peut-être- qui s’éparpillent sur le sol en un fracassant bruit de verre…

- Zaleb---Chalem---PUTAIN---SALEM… Je m’appelle SALEM ! Que j’exhorte entre deux crachas d’hémoglobine alors que mes azurées se figent sur l’arme plutôt redoutable que retiens la guerrière dénudée que je prends le temps de dévisager sous toutes les coutures puisque un rien désagréable à regarder étant donné les circonstances.

- Baissez votre arme, meilleure maman du monde ! Ma venue ici n’a rien à voir avec ce… cet… cette chose étrange qu’est le Fight Club ! Un…

Comment ils appellent ça, déjà, pour expliquer que quelqu’un vous a refait le portrait ?

- UN SELFIE M’EST TOMBÉ DESSUS !  Que je beugle, dans le vain espoir d’enfin comprendre ce que peut bien signifier ce mot vulgaire : S’il vous plaît, baissez cette putain d’arme, meilleure maman du monde !

Sur quoi, le manche du mug toujours resté accroché à mon pouce, bien… il retombe parterre et vient minablement rejoindre le reste de ses patriotes.

- Je ne vous veux aucun mal !
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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptyVen 16 Aoû 2019 - 14:29

Le mec a pété son mug. Franchement, depuis presque quatre décennies que notre Angel Queen foule ces terres humaines, elle savait que le respect était mort ... Mais à ce point ? D'habitude, c'est elle qui le défonce à coups de talons aiguilles. Sauf que là, on lui a piqué la première place du podium, et haut la main, peau d'lapin ! Ses prunelles vont de la pauvre tasse réduite à l'état de miettes de porcelaine, à la figure cramoisie et beuglarde de l'intrus. Les lèvres de la brune se tordent en une moue présageant une beuglante d'un autre siècle.

Meilleure maman du monde qu'il l'appelle. Bien. Un point pour lui. Elle baisse très légèrement la batte, toutefois, sa bouche, elle, continue d'afficher quelques contractions perplexes. « Un ... Selfie ? Mais qu'est-ce que tu me racontes, toi ? Une photo t'a tabassé la gueule ? » Qu'est-ce que c'est encore que cette histoire à dormir sur un pied, l'autre en arabesque ? Peut-être qu'elle dort encore et qu'il s'agit de l'un de ces rêves bizarres à plusieurs degrés auxquels elle est coutumière. Elle hésite. Et si elle lui tâtait encore le flanc de son arme improvisée, juste pour voir s'il est bel et bien réel, le Phébus ? Arme qui semble absolument terroriser l'importun. Un comble. C'est pas elle qui a débarqué dans son salon en pleine nuit ! « J'espère bien que t'es pas un cambrioleur ou un violeur de meilleure maman du monde, hein. Ça m'embêterait de t'achever, Salem. » Et là, tout à coup, une épiphanie ! Pas de nom de famille. Cette histoire de selfie complètement sortie d'un contexte compréhensible. S'appuyant sur sa batte, la jeune femme se met péniblement sur un genou. Se penche. Et vient renifler le visage congestionné du type, son propre museau effleurant la peau poisseuse de sang. Puis ... « Mais putain ! Sérieux ! Qu'est-ce que tu fous là, le lupin ? T'as remarqué que t'étais pas du bon côté du portail ? » s'exclame-t-elle, en mode super-fait-chier. Elle soupire bruyamment, lui envoyant son haleine aux relents de vodka en pleine face. Les bras lui en tombent - et l'arme aussi, du coup. Machin-Salem empeste la créature d'un autre monde. Loup-garou. Lycan. Elvendyr. Son odorat angélique ne saurait la tromper. Voilà qu'on vient lui briser les ovaires jusque dans son salon !

« Bon allez. » Un soupir. Las. Son sang immortel bouillonne dans ses veines. Elle n'a pas vraiment le choix. L'ampoule grésille de plus en plus furieusement, à mesure que ses mains s'allument à leur tour. Lueur ténue qui se fait de plus en plus vive. Est-ce qu'il ne viendrait pas de s'exclamer, le bougre ? « Tchhhhhhh ! Claque ta mouille, 'faut que je me concentre ! » éructe-t-elle, quasi littéralement. Petit rototo quoi. Et c'est reparti pour la lumière du Jedi, Maîtresse Margot faisant appel à sa paire de neurones encore valide pour que la lumière fut. Pourtant, c'est avec une douceur inattendue qu'elle pose ses doigts étincelants sur la première plaie. C'est parti pour la guérison en accéléré ! Par contre, ça va faire drôlement mal, alors que notre louloup s'accroche, il va déguster.
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Salem

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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptyMar 27 Aoû 2019 - 15:30


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Comment définir tout ce beau foutoir ? Il y a parfois des événements si liés, qu’ils finissent par s’enchaîner et s’entremêler. Des destinées contraires qui ne le sont pourtant plus et qui enlèvent toute confiance au hasard. Cette mécanique à dénombrer les nombres et qui calcule l'incalculable… qui nous emmène à un point précis de l’équation où l’on ne se serait fort probablement jamais arrêté, s’il n’était pas question de plus de ceci ou de moins de cela. Des face à face inopinés et pourtant planifiés. S’arrêter où l’on a jamais le courage d’aller et découvrir que derrière tout cela il y a peut-être une subtile anticipation. Chaque être vivant n’est qu’un rouage encastré dans le chœur de la grande horloge qu’est la vie, dont l’assemblage des roues dentées que nous représentons viennent à s’imbriquer l’une dans l’autre. Tout est lié. Nous sommes tous liés. Il n’est qu’une question de temps, avant qu’on le réalise. Il n’est qu’une question de temps, avant qu’on le comprenne. La vie est une question de temps. Tout simplement.

Oui, je suis empreint d’une vaste et profonde réflexion, à ce moment même, alors que la menace gronde et parjure de la manière la plus ahurie possible. Ma figure à la lueur rouge rouille de la brique et poisseuse d’hémoglobine ne peut s’empêcher d’afficher le masque de la perplexité alors qu’un éclair de confusion la traverse et me donne à penser que j’aurais peut-être dû faire carrière dans le mime. J’vous jure, tout y est : la gueule en cul de poule, les sourcils haussés en accents circonflexes et les yeux ronds comme des soucoupes.

- Une… photo… m’a tabassé la gueule ? Que je ne peux m’empêcher de faire écho et de re-questionner en retour. C’est moi qui m’exprime mal ou la meilleure maman du monde qui se voit trop mal luné pour comprendre mes dires ? C’est une impasse. Mais c’est la faute de ce gars qui, avant de me dérouiller la figure, a beuglé, complètement hilare, que ça valait un « selfie » cette séance de crêpage de chignon ! Non mais en quel monde complètement décousu est-ce que je suis arrivé, moi ?! Les Terriens se contredisent aux quatre vents et c’est moi que l’on prend pour un….

UN KEWA ?!

- Voleur, absolument, mais violeur… absolument pas ! Que je grogne, l’orgueil piqué au vif alors que la créature lupine qui recherche issue au coffin de sa cage de chair et bien trop humaine fait se vibrer mes nerfs salement mal menés après chacune de ses balafres. Cette meilleure maman du monde m’effraie plus que de raison. Le loup tapit au creux de mes entrailles veut me le faire savoir. Je le sens. Comme un appel au secours. Comme l’image d’une main surgissant des abîmes obscurs de l’océan et cherche une prise à quoi s’agripper pour s’extirper de ce vertige/submersion que moi-même je nous provoque.

Et lorsque je la vois se crisper, pour ensuite venir poser un genou au sol et ployer l’échine au-dessus de ma minable carcasse, je ne peux m’empêcher d’attendre le pire et de plaquer mes paumes humides sur les débris de porcelaine pour en vain m’éloigner de son lustre. De reculons, je me traîne à peine, les morceaux du mug crissant sur le parquet de bois alors que mon dos immédiatement vient se prolonger contre le mur et m’accule impuissant là sous l’emprise de la harpie. Son visage de séduisante poupée grunge arborant un étrange éclat, comme si elle avait été touchée par le menu index d’Amara en personne et qu’elle serait sous l’emprise du plus grisant des envoutements. Une ténébreuse illumination. Son pif se rapprochant considérablement du mien et engageant une proximité plus que gênante. La foudre pouvant frapper deux fois au même endroit, la voilà qui me renifle les pores de peau comme un chien pisteur, son fin museau effleurant mes chairs et qui ne manque pas de faire s’hérisser le fin duvet sur ma nuque alors que je déglutis de travers. Malaisé, bien certainement. Mais également happé brutalement, par l’envie de lui piquer aussi quelques snifs des relents que peut émaner le derme cette meilleure maman du monde…

Voulant m’éloigner de la caricature des deux clébards qui se snifent le trou de balle pour faire connaissance, je me contente simplement d’accrocher mes azurs aux siennes et d’espérer que ça passe. Et c’est plutôt le courant qui passe et comme une découverte. À l’image du fil d’Ariane qui se déroule pour nous extirper pour de bon de ce labyrinthe sépulcral. Un lien invisible aux yeux des lambdas, mais qui représente absolument tout aux yeux des autres… à nos yeux à nous… les Natifs. Son exclamation me fais sursauter, le timbre de sa voix résonnant aux portes de ma conscience comme une gifle cinglante alors que son écho rebondit encore contre les parois de mon crâne. Nos regards confondu l’un dans l’autre, oui, le courant est passé et se qui s’en échappe est le doux présage d’une liaison électrique qui charge l’Air.

Liés.
Tous reliés.
Elle.
Moi.
Nous.
Une question de temps.
La lumière ambiante grésille.
Et les mains de la brune s’embrasent, allégorie des cierges qui brillent dans l’Obscur. Deux flammes mutines qui veulent me délivrer du Mal…

- Atte--- ! Ma beuglade est rapidement étouffé dans le fond de mon gosier, ma respiration qui soudainement se colle à ma trachée et m’empêche d’exalter… parce qu’elle m’en conjure. Et malgré l’asphyxie, j’hume les parfums amers de l’alcool baignant dans les arabesques de son haleine alors que d’une douceur quasi maternelle elle vient poser ses paumes de vinyle sur la plaie qui me mordille l’arcade sourcilière.

La douleur qui instantanément relâchée entraîne le hurlement et les tortillements du souffreteux sur sa chaise électrique.

- Arrrrggggg !!!!!! Mais attends !!! Attends !!!!

Mes paumes qui violemment s’agrippent à ses poignets et sèchement éloignent ses mains. Je le sens. Comme un appel au secours. Comme l’image d’une main surgissant des abîmes obscurs de l’océan et cherche une prise à quoi s’agripper… Le loup tapit au creux de mes entrailles veut me le faire savoir. Ce n’est qu’une question de temps…

- Attends. Je t’ai menti. Je ne te veux aucun mal… mais lui… si…

La complexité de l’Homme ou la Bête qui paralyse l’autre. Des face à face inopinés et pourtant planifiés. S’il n’était pas question de plus de ceci ou de moins de cela….


- Grille-moi la cervelle. Anesthésie-le.

Sinon… il sera trop tard…
Le temps. Tout n’est qu’une question de temps.
Liés.
Tous reliés.
Elle.
Moi.
Nous.
Et là, maintenant, tout de suite, je sais ce que nous voulons… je sais ce que je veux.
Elle m’effraie plus que de raison. En vérité, ce qui m’effraie depuis le début, c’est lui. Les mains de la brune s’embrasent, allégorie des cierges qui brillent dans l’Obscur. Deux flammes mutines qui veulent me délivrer du Mal…

Un ange tombé du ciel.
Elle est peut-être un peu ivre.
Elle est peut-être d’un blasphème poétique…
Mais reste qu’elle demeure ce que je suis venu chercher…
Ma solution.
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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptyDim 1 Sep 2019 - 15:39

Allez ! Merde, quoi ! Pour une fois qu'elle la sentait bien, cette affaire ! Qu'elle pouvait réparer un peu de tort - parce que le tort tue, ainsi que chacun sait -, voilà qu'elle est obligée de s'interrompre ! Sa moue constipée lui revient, le coin de sa lèvre supérieur venant former un indélicat accent circonflexe. Car la lumière s'est enfin faite. Pas sur ses mains, celle-là, elle a reflué aussi vite qu'elle l'avait appelé, partie bouder l'ingratitude du natif de sa terre mère. Non, celle qui a connecté ses trois neurones et demi. Un loup-garou, Margot. T'es con, ou bien ? Est-ce Lestiel qui vient ainsi squatter les méandres de son cerveau ? 'Manquerait plus que ça. Sauf que cela ne peut pas être lui. Son bestah d'ange ne la traiterait pas aussi vertement de conne. Imbécile, affectueusement, à la limite. Ainsi donc, Margot Queen a encore une conscience. Comme quoi, on en apprend tous les jours.

Pouce et index viennent pincer l'arête de son joli nez. Ca pue la migraine pointant aux tempes. Elle a à peine rencontré le beau Phébus qu'il la fatigue déjà. Ne serait-il pas aussi mal en point qu'elle le ferait taire de sa manière habituelle, est-ce à dire en écrasant sa bouche contre celle du lupin. Pas sûre que la façon soit très adaptée en les circonstances. Dommage. « Ah ouais, le loup-garou ... » répète-t-elle, tout haut cette fois, évitant cependant de s'insulter gratuitement. Après tout, l'autre est tombé en pleine nuit. Il ne fallait pas s'attendre à ce qu'elle révèle tout son génial potentiel d'entrée de jeu. Elle le dévisage. Pauvre âme terrorisée qui ne maîtrise visiblement pas sa deuxième personnalité. Un jeune. Un loupiot. Un loup-garounet. 'Fallait que ça tombe sur elle. Désespéré, il lui a réclamé un barbecue de cervelet. Elle hausse les épaules. « Ok. » Et ses doigts qui agrippent la blonde chevelure de l'intrus. Lumière fut. « Bonne nuit, blondie. » Et hop, tout le monde au dodo pendant que l'ange officie !

¤¤¤

Deux bonnes heures ont passé. Des blessures de Salem ne subsistent que ses vêtements tachées de sang. Quand il reprend enfin conscience, il est toujours allongé sur le parquet. Cependant, la brune a eu la décence de glisser un oreiller sous sa tête. Brune qui, d'ailleurs, est accroupie à ses côtés, les lèvres tachées du sucre du donut qu'elle est en train de s'envoyer sans grâce aucune. Pendant que Messire se reposait, notre Dame a eu le temps de faire un brin de ménage - exit les bouts de tasse brisés, les meubles ont repris leur place, lampe incluse. Brin de toilette aussi. Ses cheveux trempés gouttent sur le parquet. Elle a enfilé un débardeur propre - mais toujours trop grand et, évidemment, quasi transparent -, ainsi qu'un legging jaune aussi agressif que ses mâchonnements. « Ça va mieux ? » En théorie, oui, toutefois, accordons-lui la gentillesse qu'elle a de s'en enquérir. Il doit, au pire, se sentir quelque peu ankylosé. Un moindre mal. « J'ai essayé de te coller plutôt sur le canapé, surtout que tu me gênais pour ranger le bordel que t'as mis, sauf que j'ai pas réussi à te porter. J'avais oublié comme c'était lourd, les poids morts. » Et elle s'esclaffe, très contente de son petit trait d'esprit. « Une petite lichette ? » demande-t-elle tout en lui tendant la bouteille de vodka de son autre main. Allons donc ! Lui a pu récupérer, mais elle, elle entretient son foie. Donc jusqu'ici, tout va bien.
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Salem

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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptyMar 10 Sep 2019 - 14:32


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Ouvre les yeux.
L’état d’esprit obscur et somnolant, la dure réalité me parait s’éloigner, tel un train qui diverge vers un sillage resté mystérieux et dont il ne persiste que le sifflement aigu de son preste passage. Réveil-toi. Ouvre les yeux. De bonne foi trouble et alambique, l’abrupte pente de ma rêverie semble recueillir en ses ténèbres, ce wagon fou qui s’en allait en bourdonnant et laissant sur le quai ces pauvres âmes que j’oubliais ou fuyais. Oblivion inespéré de cet autre monde déjanté, mais que le gouffre creusé en mes plus lumineuses chimères fait se relever le squelette d’acier, pour me présenter ces parois pénombres et comme œillères à ma conscience en trombe. Aveuglé d’illusion, sur ces murs des merveilles se profilent doucement la pointe des pinceaux qui, par des effleurements et caresses de couleurs, maculent l’invisible d’une toile bien tactile et où l’éveil doucement s’y profile.

Ainsi vient le crépuscule, de connivence avec la réalité éphémère qui regagne le vertigineux terminus dans un nuage de brume et de poussière. Ainsi revient la lumière, bienvenue après cette descente aux enfers, alors qu’enfin mes paupières s’ouvrent et auscultent les amarrages. Les sens en éveil, mais à la fois engourdis, les sons confondus comme la résonance d’un frisson… cette palpitation curieuse qui systématiquement fait se tourner la tête, à nous qui passait près de ce buisson en lequel se camoufle dans la verdure une bien curieuse bestiole.

« Ça va mieux ? »

L’arrière du crâne emmitouflé dans quelque chose de douillet, de cotonneux, j’dois dénouer mes cervicales et bouger la tête de quelque peu pour mieux voir les perspectives et écraser de ma pommette la moelleuse bouffissure de tissu. Les azurs qui se stabilisent, ajustent les périphéries et découvrent deux cannes de serin désormais vêtus d’un coton aussi moulant que la teinture astéroïde qui l’inonde. Éblouissant croissant de soleil qu’il est peut-être un peu trop tôt pour regarder, me faisant grogner tel un ado pré-pubère qui fait la gueule sous son plaid alors que le regard flou papillonne un peu plus haut. Moue adorable auréolée de sucre en poudre, derrière les canines d’ivoire roule sur la langue cette pâte bien mastiquée et bientôt avalée, lippes carmines et phare d’un émoi indéchiffrable. Voilà une vue qui démontre une proximité qui dépasse encore les frontières de toute distance… une vue, comment ils disent, déjà ? 3D ou 4K ? Bref, voilà une vision 3D et 4K d’un visage que je ne suis pas près d’oublier et qui me fais me décaler de plusieurs millimètres pour que je puisse l’observer.

Son minois de poupée grunge arborant une porcelaine plus claire et qui incontestablement lui donne une meilleure mine que tout à l’heure alors que mes prunelles floutées plongent doucement en ces orbites d’ambres et de macassars.

- La décapitation, c’est la solution.

Rime grotesque qui donne mauvaise allure à une publicité ringarde et un peu glauque quand on y pense. La voix graveleuse, tout en me redressant sur les coudes, je trouve bon de préciser. Au travers de son éclat de rire :

- Du moins, c’est ce qu’il est conseillé de faire, lorsqu’on déplace les macchabées.

Un ange passe. Reniflement. Raclement de gorge. Léger déglutis. Il est peut-être mieux de préciser encore :

- Encore heureux que cette idée n’ai pas traversé votre esprit. Vous imaginez le bordel en surplus ? Et qui sait, je me serai peut-être réveillé du mauvais pied… Parce que---ouais… bon… bref… une lichette serait volontiers… Que j’abrège sans autre artifice alors que je m’appuie sur le bras gauche pour de ma main droite attraper la bouteille.

La dégringolade du liquide alcoolisé dans ma trachée me procure le plus grand des biens alors que j’ose m’attarder sur les environs et tiquer sur :

- Désolé d’avoir salopé votre séjour et également votre mug, Dis-je en pointant de l’index l’emménagement rétablis : Et merci pour… ça… Que je confesse en pointant cette fois mon crâne de bête.

- J’ignorais que le sang des immortels coulaient par de grands flots, ici, sur terre…

Yeux qui se plissent en de fines mirettes scrupuleuses.

- J’ignorais que je vous retrouverai ici, ma reine…

Ainsi vient le crépuscule.
Ainsi revient la lumière.
Forte de bienvenue, après cette descente aux enfers…
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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptySam 2 Nov 2019 - 20:03

Il en a, de jolis slogans, le résidu de lupin ! Avec un temps de latence gênant - au moins autant que la blague du blond, soit dit en passant -, le carillon du rire angélique finit par retentir. En réalité, son cerveau a mis quelques secondes à percuter le trait d'esprit. Mais ça non plus, il ne faut pas le dire. « En tout cas, tu risquais pas de marcher sur la tête ! » qu'elle se bidonne, toute fière, lui abandonnant la bouteille et à deux orteils de s'affaler sur le séant. Ça faisait au moins trois heures, depuis Bernie le pilier de bar et son histoire de "paf le chien", qu'on ne l'avait pas fait s'esclaffer de la sorte. Parce que maintenant, elle imagine sans peine le tronc du loup-garou se dandiner dans son salon, tel un poulet sans tête. Vision d'horreur qui, évidemment, tout à son état d'ivresse toujours avancé, confère à l'hilarité. Résultat, ce qu'il reste du donut continue de dégouliner sur ses jolis doigts fins et parfaitement manucurés. Ah non ! Pas de gâchis ! Le reste de nouilles chinoises lui aura servi de leçon, aussi s'empresse-t-elle de lécher le sucre en fuite. Manquant de s'étouffer avec sa propre salive quand tout à coup, son interlocuteur se fait déférent. D'accord, il peut la remercier - d'ailleurs, elle lui aura fait un petit geste genre « t'inquiète paupiette, si j'peux être utile -, au moins ça pour sa peine ... Mais alors, la suite, elle ne l'avait pas vu venir. « Ma ... Quoi ? » Ma reine ? D'où qu'il la sort celle-là ? Et à ce propos, il a déjà vu un ange à l’œuvre pour en avoir reconnu les attributs ? Bordel de cul. Le relent de vieux pet qui enveloppe l'échange n'a pourtant rien à voir avec son propre laisser-aller. Ses mains désormais libres battent l'air devant elle, paniquée. « Oula ! Oulala ! On se détend de suite, louloup des bois ! Je sais pas à qui tu crois avoir à faire, mais le sang des immortels, ma Reine, tout ça ... Tu oublies. D'ailleurs, si on te demande, tu m'as pas vu ! » Contrariée, notre ange déchue récupère son bien - la bouteille - et se redresse. La vodka tanguant au rythme de ses pas, elle va s'affaler lourdement sur le sofa. L'effort lui coûte de tendre le bras vers la table basse où le reste d'une cigarette qui fait rire repose depuis au moins une semaine. Après l'effort, masse de réconfort. A grands renforts de souffle par le nez et de soupirs de soulagement une fois le mégot rallumé. « Allez, viens t'assoir, mon grand ! Tu seras mieux là-dessus ! » qu'elle lui ordonne en soulevant les jambes, histoire de lui laisser une petite place sur le canapé. Les guiboles en l'air dans une position des plus grotesques, elle attend qu'il se soit exécuté pour les écraser sur les cuisses de l'intrus. A l'aise. La tête contre le repose-bras, elle souffle vers le plafond des volutes de fumée âcre. « Bon, alors, tu m'expliques comment t'as atterri sur Terre ? Dans cet état ? » demande-t-elle finalement en se redressant sur les coudes, clope-qui-fait-rire au bec, tignasse ondulant sur son haut trempé. Si féminine. Tellement sexy. Aucun doute, il n'est d'ange dans cette pièce, ou alors, les Créateurs ont merdé quelque part. « Et me reparle pas de ta photo à la con, s'teuplaît. Tu me fais la version courte, sans paysage ni fioritures. » Efficace et pas chère, c'est Margot que j'préfère !
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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptyJeu 7 Nov 2019 - 12:25


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Okay. Okay. Stop. Arrêt sur l’image et si possible apprêter un léger zoom sur la porcelaine de notre petit chérubin déluré adoré. Qu’est-ce, mais qu’est-ce que cette bouille et mimique ? Que sont, mais que sont ces mouvements de sourcils et ces mirettes qui me lorgnent curieusement ? D’accord. Okay. D’accord. On recule les perspectives et on regarde le tout dans son ensemble. Champ de criquets. Boule de foin qui nonchalamment roule dans le long village Far-West qui est en train de se prolonger entre nous. Le pet juteux d’un coussin péteur que l’on peut entendre suinter en arrière plan, pour démontrer comment est-ce que ma louage est merdeuse et ratée ! Bref, c’est l’histoire d’un face à face entre la Belle et le Bête. C’est définitif, je n’ai pas seulement l’air, mais il y a la chanson qui vient avec ! Je suis un gros con. Elle doit me prendre pour le plus sombre des imbéciles. Diable. J’envoie au Diable cette petite fripouille d’Autumn. Qu’est-ce qui me prend, aussi, de faire confiance à ce petit ange bourré et pour la plus part du temps toujours à côté de ses pompes ? À en juger par la dégaine avec laquelle ma sauveuse, autrefois hilare, me lorgne présentement, j’en viens à conclure que cette légende sur les anges, que m’a raconté Autumn, lors d’un soir de beuverie quelconque, ce n’était peut-être pas une mythologie issue du royaume de l’Ether, mais simplement les fantasmes et bobards d’une ivrogne présomptueuse et imbus de sa personne… qui aime être traitée aux petits oignons, dès qu’elle franchit le seuil du Skull and Bones.

J’enregistre dans un coin sombre, mais plus ou moins éclairé de mon esprit, l’avertissement de mon interlocutrice, opinant vigoureusement du chef pour lui dire qu’elle n’a rien à s’inquiéter et que ce qui se passe entre ces murs, tout ça restera entre ces murs ! Légèrement cabossé et grillé de la toiture, pour lui prouver mon allégeance quant à mon silence, je suis sur le point de lui proposer un pacte de sang, mais sous faute d’avoir un couteau à portée de paluche et surtout suivant pour une fois le conseil de Gustave, ma petite voix intérieure, je laisse simplement couler et saute à bottines jointes vers un autre sujet de conversation. C’est avec tristesse que la bouteille d’alcool quitte ma paluche et que je vois notre petit chérubin au cul béni quitter mon niveau pour venir confortablement se laisser choir en les coussinets moelleux de son canapé, like a boss, ou like a pacha, avec cette clope au bec et les deux fers en l’air. La dégaine déconfite comme le jeune marmot qui recherchait simplement à gagner le respect de son crush le plus adulé, je me relève et traine des pattes vers le canapé, pour lourdement y laisser tomber mes jolies fesses dessus et recueillir sur mes cuisses les cannes de serein de la brunette. Toujours dans cette quête grotesque de vouloir gagner son respect, je m’empresse de farfouiller dans les pans froissés de ma veste, pour en y extirper cigarette et briquet que j’embrase d’une audacieuse lichette de flamme. Oh, yeah !

À son interrogation, mes claires prunelles s’oublient dans la contemplation d’un point fixe à quelque part évanoui dans les arabesques de fumée qui s’échappent de mes poumons, ruminant désormais les désastreuses mésaventures m’ayant conduites jusqu’à elle et entrouvrant les lippes pour commencer mon récit. Récit qui d’ailleurs a l’effet d’un pétard mouillé dans ma gueule, lorsqu’elle me demande une version raccourcie et abrégée de mon histoire… tristesse, puisque j’avais une fable hyper stylé à lui balancer.

- Le portail est ouvert et actif de nouveau. Depuis la plus récente cérémonie du Harvest, au fait. Je suis allé à la rencontre de bien étranges personnages, des terriens qui chevauchaient d’insolites montures métalliques et qui faisaient un vacarme assourdissant en roulant sur les pavés. Bref, ils m’ont cassé la gueule… avec selfie. Du moins, c’est ce que le plus bourru de la bande a hurlé.

Cette nuit est promise à bons nombres d’imprévues et cataclysmes. Mes céruléennes s’abaissent vers mes mains et what the f--- qu’est-ce que je fous-là ? Suis-je véritablement en train de lui masser les petons à l’aide de mes robustes paluches de panda empoté ?  À voir la minutie avec laquelle mes pouces malaxent la plante de ses pieds, j’en conclu que ouais et cette petite séance de chouchoutage me perturbe au plus haut point !  

- D’où tu me sors ta parabole sur la photo, à ce sujet ? C’est quoi, un selfie ? On trouve ça où ? Dans cette histoire de...

Comment elle disait, tout à l’heure, entre deux coups de savates ? Ah, ouais…

- Fight Club ?
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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptySam 28 Mar 2020 - 13:35

Ah comme elle est bien, là, notre angelotte, les mollets sur les cuisses bien fermes du louloup, un bédot dans une main, une bouteille dans l'autre ! C'est toute la vie qu'elle demande - et recommande, d'ailleurs - à tous ces pauvres citoyens, tous mondes confondus. Parce qu'après tout, pourquoi s'emmerder avec de quelconque responsabilités, hein ? Elle a fait sa B.A du jour, à savoir rendre tronche humaine à Blondie et il a le bon goût de lui en être reconnaissant en exécutant ce qui ressemble curieusement à un ordre. Pour quelqu'un qui affirmait n'être rien, ni personne et encore moins là, sa voix de privilégiée semble porter encore.

Autant dire qu'elle saisit très bien de quoi il s'agit - enfin, jusqu'à la partir sur le selfie, car ça, ça reste toujours un ineffable mystère malgré l'effort de mise en contexte. Mais le reste se transmet parfaitement à ses trois neurones restants et son joli visage de poupée éternellement jeune s'attache à se chiffonner. « Ouais, en gros, t'as rencontré des connards en bagnole qui t'ont refait le portrait. » traduit-elle avec une humeur certaine tout en tirant sur son joint asséché par une semaine de délaissement. On arrêtera là la métaphore photogénique : elle suppose, peut-être à tort, que le lupin a dû en dévisager un trop longtemps et qu'il lui a demandé s'il voulait sa photo. Ou un truc approchant. Cela dit, ça n'explique pas ce qu'il peut bien être venu fiche sur Terre, réouverture de ce maudit portail ou non. « Et ouais, je sais que les deux mondes sont de nouveau reliés. Je l'ai senti. » grogne-t-elle entre deux lampées de vodka plus fraiche que Margot ne l'est. Elle n'a rien demandé de plus sur l'objet des affaires en cours de son nouveau pote. Pas qu'elle s'en tamponne, mais pas loin. Et surtout, elle se sent tout à coup un brin morose. Heureusement, il remet l'affaire du « Fight Club » sur le tapis, ce qui la déride aussitôt. Surtout que non content d'être d'une rafraichissante naïveté, il est serviable. Entre deux gloussements de dinde moqueurs, elle capte enfin que les grandes menottes de Salem sont affairées à la détendre de la plante du pied. La voilà qui se détend, repoussant au fin fond de sa mémoire et de son conscient, quelques désagréables souvenirs et autres perspectives. « Laisse tomber, louloup. C'est du langage d'ici et je t'ai assez éduqué pour ce soir, tu crois pas ? » réplique-t-elle tout en se soulevant sur un coude. Ses mèches humides retombent sur son épaule et, tout à coup, elle le dévisage curieusement. On dirait qu'elle ... Oui, c'est bien une œillade concupiscente qu'elle dégaine, telle la Lucky Lucy du Far-Down. « Quoi que ... Je pourrais t'enseigner d'autres trucs à faire avec ces doigts qui ont déjà l'air assez doués. Qu'est-ce que t'en penses, mon joli ? Ton silence sur ma présence dans le coin, contre quelques leçons sur le sexe terrien ? » Evidemment, on ne se demandera pas si elle lui fait des avances, puisque, somme toutes, ce n'était pas comme si on avait à faire à un simple sous-entendu. Lippe supérieure légèrement relevée en un sourire mutin, la Queen de la Night semble bien partie pour s'enjailler d'une toute autre manière, pour peu que notre Sire soit d'accord pour participer - activement - à la fête.

HJ:
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MessageSujet: Re: instant karma. (MARGOT) instant karma. (MARGOT) EmptySam 11 Avr 2020 - 16:19


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Ce ciel de royaume de l’Ether qui avec cupidité brille en ces prunelles caféinées me reluquant de ces coutumes de manières. Ces trésors obsidiennes qui dans l’impudeur du vice se déterrent des gouffres de son âme et me fait doucement vibrer d’infâmes. À moi de lui dévoiler le sourire de mes trente-deux dents alors que cette lueur moirée dans mes givres blasphématoires accompagne la valse langoureuse de ses flammes. Doucement faire mourir dans l’Oubli les mauvaises aventures de ce soir, mais laisser naître dans les noctambules de cette nuit les plus douces-amers calomnies. Le secret de son existence sur Terre, précieusement bien gardé dans la caresse de nos lippes qui seront bientôt scellées et où irrémédiablement la promesse s’étiolera au ballet enfiévré de nos moindres soupires exhumant l’ivresse passagère? Mon silence en échange d’une nuit sans amour, mais pourtant forgée en les brasiers d’une passion diabolisante ? Se promettre être un quelque chose d’éphémère comme sincère, de beau comme délétère et de vain comme malin, pour venir conquérir ce que déjà à jamais je tiens à lui offrir ? Abolir tous les dangers et nous laisser voluptueusement tomber dans les désires et délires de nos carnes entrechoquées et nos corps délicieusement entrelacés ? Refuser opportunité pareille ne fera pas de moi un futé, mais le plus fou des délurés !

Sans jamais quitter l’aven étincelant de ses charmantes pupilles, mes doigts cessent leur fastidieux massage sur les plantes de ses pieds, préférant et de loin venir doucement se mouler sur ses chevilles et laisser remonter les dextres devenues impatientes et capricieuses sur les courbes aguicheuses de ses jolies guiboles toujours drapées de ce leggins d’un jaune criard. Course effrénée et à la fois patiente qui dans les effleurements assassins remonte sur les jambes et s’arrête au niveau du haut des mollets toujours confortablement fichées sur mes cuisses et mes doigts se heurtant sur l’arrière de ses genoux. Au creux d’étau dont la moindre fibre ne se veut point de fer, j’empoigne ses jambes et tire doucement sur la prise, de manière à la faire glisser jusqu’à moi sur le canapé, l’arrière de son crâne quittant finement le repose-bras et allant plutôt rejoindre le confort des moelleux coussins alors que son corps de nymphe se prolonge et s’allonge sur le sofa. L’éclat malicieux et scandaleux brillant toujours là en nos yeux où depuis longtemps les Dieux se refusent de sombrer pour mieux nous licencier, je me redresse et repositionne sur le canapé, posant un genou entre ses pieds bien à plat sur le coussin, ma gauche venant découvrir les découpes de sa cuisse que doucement j’élève autour de ma taille pour mieux encore laisser cette dernière me ceinturer et parfaitement laisser nos corps s’imbriquer et bientôt s’enchevêtrer. Des frissons de délices et de vices courent et longent sur les glaises de ma chair. Martyr docile, frissonnant tel un serpent sur la braise, ma nuque s’abaisse et mon échine servilement se cambre sur mon horizon d’émerveilles lorsque délicatement je m’engouffre entre ses cuisses sans pour autant jamais nous accorder l’ultime collision… nos palpitants pouvant bien battre et s’abattre à l’unisson, mais encore se chercher pour mieux s’apprivoiser. Mon torse puissant et robuste venant se presser tout contre les viveuses courbes de sa frémissante poitrine, le sabbat du désir déjà fait rebondir, entre les cloisons osseuses de mon crâne, son hymne enivrante, agitant le treillis recourbé de mes côtes en de puissants martèlements ravageurs.

- Je veux que tu me fasses oublier tous les éthers et précisément ceux de la Terre. Transcendé de cette sincère désespérance qui moi-même me surprend, mes sentinelles de givre et d’hiver quittent les lucarnes ambrées de ses yeux, ma figure déjà empourprée de fièvre venant se nicher dans le creux de son épaule, voilant mes enténébrés aux limbes de mes paupières closes, laissant les sens se dégourdir et s’alanguir sur les parfums délectables que m’offrent les ondulations de sa chevelure d’ébène alors que mes lippes effleurent et caressent les carnes souples de son lobe d’oreille que je taquine de quelques mouvements de lippes batifoles :

- Je veux connaître les hécatombes de ton monde, pour mieux peut-être ébranler mes propres moribondes, le vœu le plus attendu enfin soufflé et murmuré dans le creux de son conduit auditif. Une délivrance, devenant comme absolue sur mes innombrables carences et qui cette nuit pourra s’incendier dans les rutilants brasiers de la lénifiante errance. Ma main toujours moulée contre les courbes de sa cuisse remonte lentement et sûrement sur la cambre chaloupée de sa taille de guêpe, ma paume et mes doigts se pressant de désir contre son flanc alors que perfide mes lèvres papillonnent glissent sur le flanc de sa mâchoire, attardant l’inévitable en venant effleurer son bout du nez avec ma truffe.

Le secret de son existence sur Terre, précieusement bien gardé dans la caresse de nos lippes qui seront bientôt scellées et où irrémédiablement la promesse s’étiolera au ballet enfiévré de nos moindres soupires exhumant l’ivresse passagère. Se promettre être un quelque chose d’éphémère comme sincère, de beau comme délétère et de vain comme malin, pour venir conquérir ce que déjà à jamais je tiens à lui offrir.

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