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 my immaculate dream. (derek)

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MessageSujet: my immaculate dream. (derek) my immaculate dream. (derek) EmptyDim 3 Nov 2019 - 17:39


Edel Makinen & Derek Morrow

my immaculate dream


C'est pas normal. Il y a définitivement quelque chose qui ne tourne pas rond. Mais je suis incapable de dire exactement quoi. Je suis peut-être en train de perdre la boule ? Par le manque de sommeil ? Par un deuil inachevé ? Ça fait maintenant des années que je refoule ma tristesse en lien avec le départ de la seule personne à qui j'avais donné toute ma confiance. Tout mon amour et mon admiration. Mon frère. Mais une peine aussi profonde pouvait-elle jouer avec mon cerveau ? Voilà maintenant plusieurs semaines que les gens autour de moi ont commencé à agir... étrangement. Pour finalement me rendre compte que... c'est peut-être moi le problème. Comment expliquer tous ces événements qui se déroulent autour de moi ? Quand je repense à hier... Je marchais tranquillement au centre-ville et une voiture est tout bonnement passée à mes côtés, fenêtres baissées. J'entendais clairement la mélodie d'une chanson qui m'a automatiquement ramené à un douloureux souvenir. I want to know what love is de Foreigner. J'ai suivi d'un regard humide la voiture passée à mes côtés alors qu'un poignard venait se planter douloureusement dans ma poitrine. Aussitôt, le ciel s'est assombri, le tonnerre a grondé et une pluie torrentielle s'est mise à déferler. Les passants se hâtaient de se mettre à l'abri, les mains au dessus de la tête pour se protéger de l'averse. Pour une raison que j'ignore, je suis restée figée sur place, regardant cette scène irréelle. Je voyais bien les gros nuages noirs au-dessus de ma tête... J'apercevais clairement la pluie tomber des cieux et s'écraser sur le bitume. Et pourtant, je ne ressentais rien. J'ai tourné ma paume vers le ciel et... aucune goûte de pluie ne restait. Elles s'évaporaient... disparaissaient. J'ai fixé pendant un long moment, incrédule, ma main vide, mon cerveau ne parvenant pas à faire le moindre sens de tout ça. Et subitement, dans un simple claquement de doigt, la pluie a cessé et les nuages se sont envolés. Le bitume était demeuré sec, tout comme les habitants de la ville qui se lançait des regards confus.

Un mirage.
Une illusion.

Ça ne fait aucun sens. Je n'arrive pas à trouver une explication logique à tous ces épisodes hors de l'ordinaire qui s'abattent sur ma personne jour après jour ! Et cette urgence incompréhensible d'aller me balader dans les bois. Je n'ai jamais été une fervente des balades en nature ou de camping, préférant grandement le confort de mon grand lit et la frénésie de la ville. Pourquoi ai-je tout à coup cette envie étrange de me diriger vers la forêt ? Je repousse cette envie depuis des semaines, mais elle ne me quitte jamais ! Comme si, sans raison apparente, j'avais la certitude que les réponses à mes inombrables questions se trouvaient là-bas... Parmi les arbres et la verdure d'automne.

C'est con. Je sais ! Mais j'en ai marre de ne pas comprendre ! Je suis en train de perdre la tête ! Je dois me rendre à l'évidence. Peut-être que les réponses m'attendent là-bas. Je n'ai plus rien à perdre.

Ce n'est pas dans mes habitudes de feindre la maladie pour avoir une journée de congé du boulot, mais je ne peux pas attendre une journée de plus. Mon patron avait eu ce ton septique au téléphone, comme s'il se doutait que je ne disais pas la vérité. Fuck it, c'est ça où on me retrouve dans une asile dans une semaine ! Une fois le mensonge dit, j'enfile mes bottes noires et quitte mes quartiers en saisissant mes clés au passage. Sans me soucier que quelqu'un me voit sur la route et me dénonce à mon patron, je me dirige vers la sortie de la ville, là où les habitants vont lorsqu'ils ont envie de s'évader en nature. Je me stationne aux abords de la route lorsque j'aperçois l'entrée d'un sentier pédestre. Pour une raison que j'ignore, je prend le temps de regarder tout autour de moi, comme si je craignais que quelqu'un soit témoin de ma petite balade. Pas du tout suspect. Je me saisis et entame le pas sur le sentier de terre.

Plus je m'enfonce entre les arbres, plus mon rythme cardiaque s'accélère. Mes pieds foulent le sol d'un pas régulier et rapide alors que je sens, pour une raison que j'ignore, arriver bientôt à destination. Comment puis-je le savoir ? Je n'ai jamais mis les pieds dans ces sentiers avant ce jour ! C'est simplement un... instinct. À l'horizon, j'aperçois une petite rivière sortant directement d'une grotte. À cette vision, mon coeur se serre. Je m'approche d'un pas plus lent, tous les fibres de mon corps résonnant au rythme de la cascade. C'est magnétique. Je me sens attirée vers la source d'eau comme s'il s'agissait du chant d'une sirène. La respiration rapide, j'arrête ma marche à l'entrée de la grotte, fixant la noirceur abyssale à l'intérieur... Non... Attend... Une lueur subtile scintille... Là... Juste...

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Dernière édition par Edel Makinen le Mer 6 Nov 2019 - 22:29, édité 1 fois
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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: my immaculate dream. (derek) my immaculate dream. (derek) EmptyDim 3 Nov 2019 - 20:14


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SUITE DE : LEAVE THIS BROKEN (...)
Quelques semaines plus tard.

Quelque chose de grotesque et de complètement burlesque. Ne pas savoir. Ne pas comprendre. Ça rend dingue. Complètement barge. Une sensation à la fois cruelle et déchirante faisant naître en l’ornière de la funèbre poitrine, l’infernale spirale des émois à jamais recluses. Parjuré au plus sage des silences et au mieux des favorables.  Garder pour soi des incompréhensions qui feraient fuir le plus lucide des mages et bidonner sans grâce le dindon de la farce. La fêlure d’un esprit possède un certain charme, que l’on vient repérer parfois que dans la folie la plus pure. Il en est de même pour la fragilité d’un cœur sauvagement brisé, à la fois sublime et fort, en cette période de douleur brute. Bref, c’est la tête dans le cul et les rotules au fond du gosier, (n’essayez même pas d’imaginer pareille posture, sous peine de souffrir d’une rupture d’anévrisme et saigner de pif), que j’ai immergé en la bruine de cette froide nuit d’automne et décidé de jumeler mon désastreux état d’esprit au commun des mortels.

Lampe dans une paluche, torche dans l’autre (à définir torche, ici, comme étant : une obèse bonne femme aux cheveux rouges, toute de léopard vêtue, adepte de peppermint et qui se prétend être dans le journal local : la best des best de chez les best des médiums ou liseuse de bonne aventure. Comment faire preuve de scepticisme en lui voyant la dégaine et le slogan qui l’accompagne ? « Avec Henriette, c’est chouette ! Grâce à Henriette, l’au-delà se récolte comme une cacahuète ! » D’accord, d’accord, elle craint un max, l’escroc de macadam, mais j’suis comme qui dirait un peu ivre présentement et pas tout à fait en parfait contrôle de mes moyens.

- Miam-miam-miameuh-mais attendez, mon bon monsieur, vous marchez tout croche et trop vite…miam-miam-miam, qu’elle baragouine, la dodue mollement suspendue à mon bras, bonbon visqueux roulant sur sa langue et titillant les palettes du dentier.  

Désespéré, désemparé, avec Henriette la pas chouette, nous slalomons entre les arbres, se cassons la gueule sur les racines et finalement tombons nez à nez avec un sac de cul. Hum, non, attendez, j’ai fumé : cul de sac !

- Je saiiiiisss que c’est là, à quelque part ! Bordel de jarretelle, je le sais !

- Miam…miam… Miam-miam.

Silence de mort et moi qui la regarde bêtement. Croassement de grenouille au loin et un moustique qui me pique l’arrière-train. Arrgggg !  j’ai horreur, quand ils font ça, ces petits merdeux ! Encastrant mon joli et ferme séant sur le tronc se trouvant le plus près, je me soulage la démangeaison en faisant un Baloo de moi alors que ma grosse compagnonne étudie les périphéries boisées d’un air étrange… étrange dans le genre activité paranormale.

- Quoi ? Vous… vous sentez quelque chose, Henriette ?

- Non, mon bon monsieur, j’ai simplement perdu ma peppermint à quelque part par terre. Crotte de bique !

Aux aboies, je me gratouille la fesse une dernière fois et me rapproche de l’incompétente les bras ballant de chaque côté de mon corps. S’était une mauvaise idée. Jamais je ne retrouverais ces satanés portails spatiaux temporels ! Henriette a tout faux ; l’au-delà, il ne se récolte pas comme une cacahuète ! Mon traumatisme, il restera à jamais incompris et j’suis bon pour un second séjour chez les fous !

- Allez, il se fait tard. Vaut mieux que je vous ramène au bar, que j’annonce, fataliste alors que je m’apprête à faire demi-tour.  

Et l’impensable se produit alors ! Derrière-moi, Henriette reproduit des borborygmes digne d’une vieille moto mal huilée alors que sa dodue silhouette s’apprête à une dance de saint-guy qui n’a absolument rien de saint à regarder. Mystifié, je bats des cils et ne trouve rien à dire devant pareille scène. Toujours aussi agité, bruyante, ses yeux désormais se révulsent en leurs orbites et de son haleine de fauve elle me souffle à la figure :

- Illllsssss…ils sont là. Illlssss sont làààààààààààà ! Tout près et à la foiiiiisss si loiiinnn !

Toujours en se dandinant, la voilà qui disparait entre les arbres et comme une balle. Affolé, je la prends aux trousses, mais la perds de vu dans les tranchés.

- Henriette, attendez ! Hey, mais attends !

Pierre qui roule n’amasse pas mousse, à travers les fourrés, j’accours et immerge comme une tourmente à la lisière de la profonde et sombre grotte. Mais pas l’ombre d’une Henriette en vu. À pas de loup, ou vu mon taux d’alcoolémie dans le sang, je dirais à pas d’éléphant, je me rapproche de la gueule béante, mon faisceau lumineux éblouissant les ténèbres sans pourtant ne rien percer à jour. Troublé, je pivote sur moi-même et vois se profiler au loin un jeu des ombres fort bien saugrenu. Mes yeux crépitant comme du bacon dans la poêle se plissant en de fines mirettes, je reconnais forme humaine, mais pas celle que je recherche présentement. Bien trop sexy et bien foutue, cette silhouette-ci !

- Hey, toi ! Uh-huuu, toi ! T’as fait quoi de ma dodue !? Tu l’as saigné aussi pour assouvir que sais-je de pas trop catholique ? Viens ici, allez ! Viens ici !

C’est plutôt moi qui zigzague vers elle.
Pour finalement foncer sur la menace, tel un missile à tête plus perdue que chercheuse.

Finalement, avec Henriette, ça peut être chouette =D


Dernière édition par Derek Morrow le Mar 12 Nov 2019 - 10:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: my immaculate dream. (derek) my immaculate dream. (derek) EmptyLun 11 Nov 2019 - 22:06


Edel Makinen & Derek Morrow

my immaculate dream


Magétique. Hypnotique. Je pers toute notion de réalité alors que mes prunelles intriguées fixent avec insistance ce point lumineux au creux de cette grotte mystérieuse. N'importe qui de sain d'esprit ne se serrait pas approché, serait resté sur ses guardes près du sentier défini. Mais il faut croire que je n'ai pas cette instinct de sécurité. De toute manière, je n'ai pas conscience de mes pieds qui glissent lentement sur le tapis de feuilles qui se transforment bientôt en un sol rocailleux. Je n'ai pas conscience de ma respiration presque inexistante alors que toutes les fibres de mon corps me supplient de m'enfoncer encore plus loin dans cette noirceur inquiétante. Quelle sotte. Quelle insouciante. Mais si là résidait toutes les réponses à mes questions ? Et si ce phénomène étrange n'était pas une menace, mais bien une libération ? Ne vaut-il pas la peine de se mettre en danger pour enfin trouver un sens à mon existence ? Et puis, je n'ai rien à perdre rendu à ce point. Mère alcoolique, père disparu il y a des années, frère enterré depuis aussi des années, cercle social plutôt restreint... Je n'ai plus rien, ni personne à pleurer.

« Illllsssss…ils sont là. Illlssss sont làààààààààààà ! Tout près et à la foiiiiisss si loiiinnn ! »

Un écho lointain brise mon moment d'hypnose comme une gifle qui me fait sursauter. Mes yeux quittent leur point de mire et se posent sur le décor à mes arrières. Le vent s'est levé et fait danser les branches presque toutes dégarnies des arbres de la forêt. Je scrute l'horizon hâtivement, le coeur battant, mais je suis incertaine de ce que j'ai pu entendre. Qu'une lointaine plainte qui ne fait pas de sens.

Et comme si le point lumineux tentait de retrouver mon attention perdue, une lueur blanchâtre et aveuglante éclaire de manière brutale l'intérieure de la grotte. Je me détourne de nouveau, élevant le bras devant mon visage afin de protéger mes rétines agressées par cette lumière irréelle. Elle est si puissante, que je peine à garder les paupières ouvertes et à distinguer quoi que ce soit. Mon coeur bat la chamade dans ma poitrine et je me sens figée dans cette position, comme si on m'avait tout à coup jeter un sort. Mais bon, il s'agit visiblement d'un sort merdique parce qu'une masse maladroite me heurte bientôt de plein fouet et me fait vaciller vers l'avant. Collision brutale qui me coupe le souffle.

Dans ma chute ralentie, je m'attends à heurter un sol dur et rocheux, à m'entailler les mains et le visage contre la pierre de la grotte. Et pourtant. Mon corps tout entier s'étend sur un tapis d'herbes fraîches qui amorties en partie ma chute, comme dans un rêve. Mais cette sensation inattendue est de courte durée alors que la masse inconnue rapplique et se heurte à mon dos, me coupant pour une deuxième fois dans un court lapse de temps le souffle. Une plainte sort d'entre mes lèvres alors que je sens mes poumons se compresser contre le sol. Bordel. Il me faut quelques secondes afin que la stupeur et le choc s'estompent et que je retrouve un certain contrôle sur mon système nerveux. Et puis, d'un mouvement instinctif, je pivote sur le côté afin de me dégager le dos de mon agresseur. Ce n'est qu'une fois débarrassée de lui et assise sur le sol humide que je parviens enfin à prendre une bouffée d'air. D'un regard accusateur, je cherche le fautif de cette chute. Mais t'es qui bordel ? Tu sors d'où ? Pourquoi me foncer dessus comme une flèche ? Ta mère t'as pas appris à ne pas bousculer les gens ?

« Hey ! Tu fais quoi là ? Hmm ? »

Mouais. On repassera pour l'interrogatoire. Faut pas se demander pourquoi je ne suis pas devenue avocate au bout du compte. Les questions, c'est pas mon fort ! Bon, soyons indulgent, il y a quand même plusieurs point de ce décor et de cette situation qui me rendent perplexes. Hum... Pourquoi nous venons tout juste de sortir de la grotte alors que l'on est tombé VERS l'intérieur...?

Tsé des questions du genre.
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MessageSujet: Re: my immaculate dream. (derek) my immaculate dream. (derek) EmptyVen 22 Nov 2019 - 13:30


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Mais où est donc passé mon Henriette la finalement chouette ? Ne me dites pas qu’elle a accourue au Costco le plus près, pour aller se dégoter l’aubaine du siècle sur les gros sachets de Paperman ?! À moins que cette gracieuse et fine silhouette mystérieuse entraperçue dans les bois ne l’ait empalée comme un méchoui et suspendue tout au haut de son gigantesque feu de joie pour plus tard la manger toute cuite et peut-être même toute crue parce que même le plus grand des feux de joie ne parviendra jamais à cuire une couenne aussi dodue et rembourrée ? Fiouf ! J’suis essoufflé rien qu’à essayer de suivre le fil de mes folles pensées alors j’imagine même pas le marathon que vous devez accomplir pour lire c’te phrase aussi longue que la vie de Jésus le Christ lui-même en personne et babouche… et barbe… et surtout avec cheveux.

- Allez, réponds-moi, l’étrangère d’étrangeté ! Qu’est-ce que tu as fait de ma dodue en léopard ! Que je brame, le taux d’alcoolémie dans le sang me donnant un excès de courage et d’effronterie sans commissure.

Ma course/zigzague devient mollement une danse de 7 au carré (cette ligne est sponsorisée par Guylaine Tanguay), pour finalement muter vers quelque chose qui ressemble étrangement à de l’aquaforme (cette phrase-ci est commandité par le reality show : 16 ans et enceinte) et s’achever dans une collision digne de la plus résonnante et tonitruante des : i came in like a wrecking ball (Parce que ouais, ma petite puce de cyrus, dans un état d’ébriété aussi avancé, je le clame haut et fort : je t’aiiimmmeeeee !) Je ne sais pas où ma tête tamponne, mais je parie que ça se situe à quelque part entre les reins et les omoplates alors que tous les deux nous nous écroulons comme des étrons dans le vide. Je n’ai même pas le temps de constater que je me suis accidentellement rentré l’index dans la narine durant le choc, qu’en pleine dégringolade dans la gorge de ce qui me semble être un bidet maléfique, j’en échappe ma lampe de poche et un morceau de lucidité. Cette descentes aux enfers est infiniment ample, longue, à la fois rapide et ironiquement flippante.

En pleine sensation de vertige, ou de lévitation, l’envie de gerber se pointe bien évidemment le bout du pif et comme une belle tartine de cacahuète me voilà qui s’affaisse de toute ma pesante lourdeur sur une masse qui heureusement se trouvait-là pour amortir la chute parce que sinon aie aie les castagnettes. Cette masse bouge, s’agite, je crois sentir des mains qui me tapotent et au passage me chatouillent les côtes… ce qui bien entendu m’arrache un fou rire incontrôlable alors que mollement je me laisse retomber sur le côté. Un soyeux, duveteux et verdoyant tapis d’herbe ralenti ma chute et durant une seconde je me demande si ça se fume ?

- Meuuuhh ! Ppppfffff ! Tsé ! J’peux te demander la même chose et vas-tu enfin me répondre, Belle au Bois Dormant qui carbure à l’opium ? T’as fait quoi d’Henriette la finalement chouette ?!

Rochon, je me relève, croise les bras sur mon torse, dévisage cette époustouflante figure de poupée barbie, m’en émoustille un brin la barbe, pour finalement reluquer les environs et prononcer la quintessence du bon sens :  

- Euh, on est où là ?
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MessageSujet: Re: my immaculate dream. (derek) my immaculate dream. (derek) EmptyLun 13 Avr 2020 - 16:13



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Mon énervement se transforme rapidement en perplexité. Mes sourcils se lèvent très haut sur mon front, dessinant un gros point d'interrogation sur mon visage. « Belle au Bois Dormant qui carbure à l’opium » ? « Henriette la finalement chouette » ? Soit ce mec est fortement intoxiqué, soit il a un réel problème de santé mentale. Un ou l'autre, je n'ai aucune envie de gérer la situation. À première vue, cet homme n'a pas du tout le look d'un écervelé... Beau gosse, barbe masculine, corps qui me semble bien découpé. Dans d'autre temps, ma féminité aurait été interpellée par autant de testostérone. Mais malheureusement pour lui et heureusement pour moi, peu importe son apparence, son attitude étrange efface automatiquement cet instinct primitif de la naive donzelle qui fond devant le héro sur son grand cheval blanc.

Je parviens finalement à secouer mon incrédulité pour me relever sur mes jambes encore quelque peu ébranlées par ma chute. Prête à riposter des mots qui font davantage de sens que les siens, je me fais couper le siflet par une dernière question de la part du brunet. Cette fois, les mots font du sens... Mais je n'en ai pas la réponse. Mes azures explorent avec plus d'attention le décor qui nous entoure. Certes, avant notre fracassante rencontre, nous nous trouvions dans une forêt, près d'une grotte mystérieuse. Mais ces arbres, cette herbe à nos pieds, même la délicate brise, rien ne semble familier. Cette fois, mes sourcils se froncent d'incompréhension.

« Bonne question, Sherlock, » que je murmure entre mes lèvres incrédules.

Mon regard retourne finalement vers la fameuse grotte envers laquelle j'ai été si fortement attirée quelques secondes plus tôt. Étrangement, cette attirance n'existe plus, comme si elle n'avait été qu'un rêve, le fruit d'une imagination débordante. Ou peut-être était-ce tout simplement mon cerveau qui cherchait désespérément une réponse à des mois d'incompréhension. Quoi qu'il en soit, j'ai une quasi certitude que quelque chose ne tourne pas rond avec cette grotte et cet endroit... inattendu.

« Je sais pas pour toi, mais j'ai l'impression d'être... ailleurs, » que je confis malgré moi, quitte à me faire prendre pour une timbrée. « Dis-moi que t'as vu cette drôle de lueur au fond de cette grotte ? »

Bon, ça y est, je perd la tête. Si la réponse est négative, je suis bonne pour être enfermée. Si la réponse est positive... Je ne suis pas plus rassurée ! Merde, il m'a nommé la Belle au Bois Dormant et Henriette dans la même phrase ! À quel point je peux me fier à son résonnement ? Un long soupir traverse mes lèvres alors que je me tourne vers la longue lignée d'arbres devant nous. Mon oeil capte alors un mouvement furtif parmi les feuilles dansantes... Un frisson glacial monte jusqu'à ma nuque. Je ne suis pas prête à vivre quoi que ce soit de surnaturel ! Non, mon cerveau ne s'en remettrait pas ! D'instinct, je me faufile rapidement derrière Monsieur Muscle, continuant de fixer l'endroit où l'ombre s'est faufilée.

« T'as vu ? T'as vu là-bas ? » que je déblatère en pointant d'une main légèrement tremblotante.

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MessageSujet: Re: my immaculate dream. (derek) my immaculate dream. (derek) EmptyMer 15 Avr 2020 - 19:54


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Mes yeux bouffis et huileux comme deux œufs beurrés dans une poêle graisseuse, (c’est pour que vous imaginez à quel point est-ce que j’sui visqueux en ce moment), se promènent du joli séant tout ferme de ma midinette, à l’étrange périphérie alentour, pour finalement revenir sur les deux lunes obnubilantes, sourire gredin aux lippes et l’air beaucoup trop béat…

- Pour sûr, c’te drôle de lueur au fond de la grotte, que je l’ai vu, ma p’tite dame, dis-je, mains moulées sur les ganses de mon jeans, -tout juste en-dessous de cette bedaine de bière que j’ai heureusement pas-, me balançant d’avant en arrière sur la plante des petons et hennissant de ce gras rire d’âne de sombre crétin que je peux apparemment être cette nuit.

Cette caricature d’oncle bourré mixée avec un désastreux cliché de douchebag de Miami est complètement out of character et ne me va mais alors là pas bien du tout ! Quel est le sombre charme qui habite notre nouvel environnement ? Qui je dois maudire pour cet interlude un rien vicieux ?  Ma boudinée en léopard ? L’alcool ? Le trauma de notre chute ? L’herbe à chat qui nous a servi de coussin amortisseur ? Gné. Il y a tant de possibilités, que je vais m’arrêter ici, au risque de souffrir d’une rupture d’anévrisme et saigner du pif.

Alice in Wonderland. Je nous sens comme dans Alice in Wonderland. Nous avons tous les deux pourchassés notre lapin blanc et après la dégringolade dans son trou de cul d’ornithorynque, nous voilà chiés là dans son pays des merveilles. L’impression de la bibiche aux belles miches n’est pas fausse ; nous sommes ailleurs. Pas ici. Pas là-bas. Mais là. Je comprends que je l’entends et de concert avec la jolie blonde, je tourne sur moi-même et laisses mes deux lucarnes floutées aller se perdre dans la péliade des arbres, dont les verdoyants feuillages moutonnent jusqu’à flanc de montagne et pullulent sur l'encolure d’une nuit noire et totale. Plongé au cœur de cette nature sauvage, ça me rappelle mes jeunes et belles années de Scout que coûte… qu’est-ce que je déblatère là ? J’ai autant été scout, dans ma vie, que béni et communié. Ce qui veut dire ? Que jamais dans 100 ans cela risque de m’arriver ! Il y a vraiment quelque chose de pas net qui se trame ici et lorsque qu’un spooky jeu des ombres se profile et manifeste dans le recoin de mon œil ivre, pour sûr que j’ai les goosebumps et certain que je cherche à venir me réfugier derrière la bibiche aux belles miches ! Sauf que la bibiche aux belles miches veut aussi se servir de moi comme bouclier humain alors notre petite chorégraphie de gros froussard nous donne plutôt l’air de deux figurants à une soirée canadienne alors que presque bras dessus, bras dessous, l’on se cherche et essaie de se terrer dans l’ombre de l’Autre. Sauf que la midinette est aussi furtive qu’une souris et me devance à plate couture.

Damnit !

- Shhh ! Shhhh ! Et ne le pointe pas du doigt, tout à coup que ça l’offusque ! que je chouine, persuadé que ce It maléfique a des sentiments, alors que de ma grosse paluche d’ours je lui emprisonne la menotte au creux de mon étau moite et tremblant.  

Dans le bosquet, ça grogne, pet, grogne à nouveau, couine, grogne encore, gigote, bouge, snif, renifle, grogne toujours et finalement… grogne de plus belle. Conscient que faire les plantes vertes devant la menace n’est pas le réflexe qui risque de nous sauver la vie, obsédé par une curiosité perverse et mal saine, à petits pas de loup qui mange des cachous, je me rapproche du vilain bosquet, traînant derrière-moi la bibiche aux belles miches parce que menotte toujours coincée dans la mienne et que hors de question que je confronte l’ennemi tout seul… j’suis ivre, nom de Dieu alors il est certain que tout seul je ne me sortirai pas vivant de ce petit thriller perturbant !    

Sur quoi on risque de tomber, dans le pire du pire ? La perruque de Sia ? Le nez de Cyrano ? Le QI de Paris ?! Le suspense est à son comble, lorsque du bout des doigts j’attrape une branche et ouvre une mini riquiqui brèche dans la ramure infernale.

Je sais que vous savez. Je sais que bibiche aux belles miches sait aussi. Mais moi, dans ma tête, j’en sais rien et sais pas du tout. Ma cervelle est au point mort de chez dead. Et c’est pour cette raison que je m’attendais pas du tout à ce que ça sorte des sombres profondeurs du bosquet avec l’effet surprise d’un singe qui sort de sa boite ou tout simplement tel le dentier de mémé qui plein de grâce retombe dans son bol de purée de poireaux.

- PUTAIN DE BORDEL DE JARRETELLE ! OH BORDEL DE PUTAIN !      

Plein d’éloquence, je bondis sur l’arrière, évite le bisou de la vie de justesse, agrippe les hanches de bibiche aux belles miches, la balance comme une poche de patate sur mon épaule et prends non seulement la poudre d’escampette, mais la poussière de perlimpinpin qui vient avec !

- C’EST ELLE ! C’EST HENRIETTE LA FINALEMENT PAS CHOUETTE ET CE QU’ELLE TIENT DANS SA MAIN… C’EST LA VIEILLE JAMBE DÉCOMPOSÉE D’ALLAN, LE QUINCAILLER DU COIN !

Comment je reconnais la guibole du gus ?
Croyez-moi, vous ne voulez pas le savoir !
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MessageSujet: Re: my immaculate dream. (derek) my immaculate dream. (derek) EmptyDim 26 Avr 2020 - 11:05



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Le coeur fracasse ma cage thoracique de manière effrénée alors que mes prunelles fixent avec insistance un arbuste à quelques mètres de notre position actuelle. Pour le courage, on repassera. On dit souvent que c'est dans les moments comme ceux-ci que l'on découvre véritablement notre nature profonde. Bah, je dois avouer être déçue de ma nature profonde ! J'aurais pensé pouvoir affronter une petite ombre grouillante dans une forêt enchantée avec dignité et courage ! Hélas, j'ai été entraînée à donner des coups de poings dans un ring, pas à une créature inconnue qui se promène dans une jungle toute aussi inconnue ! Mais qui pourrait garder son sang froid dans une telle situation ? Certes, j'ai pu vivre des événements étranges dans les derniers mois, mais à aucun moment je n'ai pu ressentir une telle confusion face à ma propre existence. Et si nous venions de découvrir un monde parallèle ? Et si cette ombre derrière ce feuillage était en fait notre clône en provenance d'une autre ère ?

... Bordel, je suis en train de perdre la tête ! Ou bien ce sont les effluves d'intoxication de cet écervelé derrière lequel je me cache qui commence à me monter à la tête. D'ailleurs, quelle idée de me cacher derrière lui ! Comme s'il était en état de me protéger de quoi que ce soit. Merde.

Je sens la main énervée du saoulons entourer mon poignet tendu pour faire disparaître mon doigt pointé. Je ne peux m'empêcher de le dévisager suite à sa déclaration, comme si un simple doigt pouvait offusquer une bête sauvage... Mais dans ces circonstances, j'avoue ne pas vouloir empirer la situation. Il est pourtant trop tard. La chose se met à émettre des bruits tous plus inquiétants les uns que les autres, me faisant légèrement couiner derrière mon bouclier. Je me raidis telle une barre d'acier alors que mes yeux deviennent deux grosses soucoupes prêtes à s'envoler. Mais c'est quoi bordel ?! Je n'ai aucunement envie de mourir digérer par un écureuil mutant ! Alors que je m'apprête à faire un pas vers l'arrière pour m'éloigner du danger qui sommeille devant nous, mon écervelé de compagnon non-désiré décide tout le contraire. Je sens mon poignet être tirer vers l'avant alors que Monsieur emboîte le pas VERS l'arbuste grogneur !

« Nom de...! » que je murmure derrière des dents serrées, suivi de quelques jurons qui laissent comprendre ma désapprobation.

Mais, ne désirant pas faire de mouvement brusque et attirer l'attention de notre ennemi commun, je décide malgré moi de le suivre, demeurant toujours caché derrière. Il prend la décision sans me consulter de se jeter dans la gueule du loup, eh bien il sera le premier à en subir les conséquences ! Malgré la peur qui me tenaille les tripes, je ne peux empêcher une certaine curiosité m'attiser et me pousser à étirer le cou alors que le grand brun écarte quelques branches du fameux arbuste. Je n'arrive pas à avoir un angle de vu suffisamment efficace pour déceler ce qui se cache dans ce feuillage... Mais clairement que mon bouclier a été en mesure de le voir ! Ses paroles font résonner mes tympans et les mots prennent un certain temps avant d'être interprété par mon cerveau au ralenti. Pas le temps de réagir, je me sens projeter dans les airs avant que mes côtes ne viennent se fracasser contre son épaule. Mon souffle devient néant pendant de longues secondes alors que je me fais transporter au travers de cette forêt remplie de surprise. Encore cette histoire d'Henriette qui ne fait aucun, mais vraiment AUCUN sens ! J'en ai marre ! J'en ai plus que marre. Mes poings viennent lui fracasser le dos alors que je réclame ma liberté.

« Hey ! Arrêtes ! Déposes moi avant que... »

Et nous étions destinés à vivre un deuxième vol plané ! Je me sens projetée vers l'avant, mes yeux ayant tout juste le temps d'apercevoir les parois rocailleuses de la fameuse grotte par laquelle nous étions passés quelques minutes plus tôt. Le choc fut brutal, encore plus qu'à la première chute. Mon dos frappe de plein fouet le sol, me faisant voir automatiquement des étoiles. Le chaos disparaît pour faire place à un long silence de souffrance. S'il m'a brisé la colonne vertébrale, je le tue ! Heureusement, je parviens à me tourner sur le côté alors que ma vision se stabilise de nouveau. Mes mains s'ancrent dans un sol terreux et humide. Un sentiment de familiarité m'habite alors que je lève les yeux vers le paysage éclairé seulement par la lueur de la lune. Je tourne automatiquement la tête vers l'arrière, apercevant la grotte et le cours d'eau qui clapote tranquillement. De retour au bercail. Avant d'être aspirée à nouveau par ce trou noir ou d'être entraînée dans d'autres folies sans queue ni tête, je me remets difficilement sur mes pieds et repère l'homme que je rend responsable de toute cette mésaventure.

« Ça reste entre nous, tu veux ? Et... reste loin de moi, » que je lui somme, la plus sérieuse du monde.

Ce n'est rien contre toi, dude, mais ton karma est pas bon du tout et sali clairement le mien ! Sur ce, je m'empresse de tourner les talons pour m'éloigner le plus vite possible de ce drôle de personnage et cette grotte maléfique. Je grimace en raison de mon corps endoloris, anticipant les courbatures qui apparaîtront demain matin. Mais surtout, anticipant les nuits d'insomnies qui suivront cette expérience surnaturelle...

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: my immaculate dream. (derek) my immaculate dream. (derek) EmptyDim 10 Mai 2020 - 17:30


Under a blue moon I saw you.
♫♪♫
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Hop, un rocher.
Zouf, on contourne une vieille souche.
Zig à gauche et zag à droite pour éviter un mélimélo de racines.
Cette course à la survie devient le plus intense des triathlons jamais orchestré… Genre que mon passage à l’académie militaire c’est de la petite bière et de la pisse de chat !

Avec la frénésie d’un cuisinier barbu et potelé qui bat son beefsteak pour l’attendrir, la vie de celle que je suis présentement en train de sauver me martèle le dos de ses poings (on parle bien ici des poings de la demoiselle… pas ceux sa vie) et réduit de 10% ma capacité auditive avec cette voix de crécelle qui pleine de fureur m’ordonne de lui rendre son autonomie… Ici, là, maintenant, tout de suite, alors que dans cette course effrénée j’ai les guiboles qui se font aller comme des éoliennes en pleine tempête pour au mieux échapper à l’horreur d’Henriette la pas chouette, je vous confirme que bien entendu que nenon je ne ferai pas ça et perpétuerai cette course à vitesse grand V jusqu’à l’aube s’il le faut ! Et c’est dans ces genres de circonstances que je regrette de ne pas être un Black Bob avec cheveux… parce que non seulement ces petits surdoués ont le rythme dans le sang, mais courent comme des foutus jaguars. À mon sens, en Afrique, le roi de la savane, c’est pas Simba, mais bien entendu Sabor ! Hin, quoi ? Je mélange deux grands classiques de Disney ? C’est même pas faux ! Soyez pourchassés par une sugar mummy mal lunée, en pleine nuit, avec une chick sur l’épaule, on verra si votre jugeote est aussi cohérente que la mienne !

- Oh, cesse de chialer, la poche à patate… ou je te promets que je te transforme en frites et…

Et on ne saura jamais le reste, parce qu’à quelque part entre le début et la fin de ma jérémiade, j’ai pas regardé ce que je venais d’enjamber et je n’ai encore moins eu l’occasion de sniffer ce dans quoi j’ai si grotesquement piqué du pif… mais nous voici plongés dans un genre de vide qui se rapproche d’un néant absolu et d’un sans fond des plus creux. Bref, c’est une impression de déjà-vu des plus vertigineuses et casse gueule. Moi, digne d’un papa Manchot Empereur couveur qui ne veut pas abandonner son unique œuf de sur ses pattes, je confronte les intempéries de notre antarctique floridien avec le courage de mille hommes et resserre mon étreinte de sur la taille de la blondinette avec l’espoir de celui qui en pleine chute libre saura rattraper à bouts de doigts une miraculeuse racine extirpée de la paroi de terre… ce qui s’avère aussi fructueux et efficace qu’une cravate de notaire et aussi concluante qu’une blinde date entre deux célibataires endurcit.

Avec la lourdeur de deux dalles funéraires, l’on fauche le sol si brutalement et si fort que j’en échappe involontairement la blondinette et me rétame à plat ventre avec la grâce de Kate qui aguicheuse roucoule à son Leo « draw me like one of your french girl »…

Après d’interminables secondes d’acouphène, d’asphyxie, d’éblouissement et de douleur intense, je recommence à recouvrer mes esprits et mes repaires. La faune alentour, les arbres, la lune, la nuit, même ces petites connasses de lilas me semblent d’une familiarité réconfortante ; nous sommes de retour à RevealDown. Être pape, je me flanquerai sur les rotules pour venir d’un chaste bisou bénir le sol sur lequel je suis atterris… mais en n’étant pas un, je me contente de me redresser en me massant le futur problème de lumbago alors que blondie et moi nous nous dévisageons avec le malaise de ces deux quidams qui se découvrent un lien de parenté après une partie de jambes en l’air des plus folles et époustouflantes.

- Comptes sur moi.

Dis-je, sans plus de cérémonie, lui tournant le dos comme l’on tourne le dos à n’importe quel individu en mode malaise intense et laissant mon imposant gabarit de panda tout empoté de douleur et d’ivrognerie venir se perdre dans les ombres de cette folle nuit.

Une fois bien lui et à peu près certain de retrouver mon chemin, j’extirpe de la poche intérieur de ma veste mon téléphone portable et le plaque contre ma joue.

- June ! Tu ne devineras jamais ce qui vient de m’arriver !

THE END
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