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 we can make it everlasting. (PHOEBE)

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Derek Morrow

nothing's gonna change my world
Derek Morrow

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MessageSujet: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptySam 17 Oct 2020 - 16:21


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Un peu plus tôt dans la soirée.
Au Devil’s Tail…

Un regard sur la gauche. J’y vois le dos vouté de mon jumeau de frère qui s’affaire à passer la serpillère sur la piste de danse. Un regard sur la droite. Cette fois, c’est le dessus du crâne de mon effroyable ex belle-sœur, qui se hâte à compter le cash dans la caisse et triller les innombrables factures, derrière le zinc. Un regard droit devant et c’est la silhouette effilée de Phoebe qu’enfin je vois se crayonner par delà les tourelles de tabourets remontés  sur le comptoir et disparaître aux vestiaires. Doucement, de fines fossettes se creusent à la commissure de mes lippes, ne pouvant retenir la petite moue chafouine qui sournoisement s’y caricature alors que moi je joue les girouettes entre les tables, pour de mes grosses paluches de panda happer les chaises éparpillées pêle-mêle par leur dossiers et les jucher sans vergogne aucune sur les surfaces encore ruisselantes d’assainisseur et de propreté.  S’il y a bien une heure que je déteste et appréhende ; c’est la fermeture du Devil’s. C’est toujours digne d’un congrès de moines tibétains comme ambiance. Lorsque les derniers pochards titubent vers la sortie, que la porte de leur taverne d’Ali Baba se ferme et verrouille, c’est à la lourdeur d’une pierre tombale que retombe le silence sur nos crânes ensuqués dans les affres d’une mémorable soirée viciée d’un trop plein d’alcool ingurgités et d’un trop plein d’happy hour réitérés jusqu’à plus soif et potentiellement souffrir de tendinite. Le stress se dissipe, le feeling pompette s’estompe, l’adrénaline ne nous dope plus et la fatigue nous fauche l’échine de ses grands sabots de grosse brutasse. Hunter a trop les hormones dans le tapis, alors il bâcle son job pour se sortir d’ici au plus vite et pénétrer là-bas aussi vite. Majandra est trop en cloque, alors elle se voit déguster un pot d’Häagen-Dazs avec pickles et par conséquent s’égare dans ses calcules. Phoebe est trop rien-à-foutre pour en avoir de quoi à chier. Moi j’suis trop stoned ou drunk pour faire autre chose que de professionnellement me toucher la nouille. C’est donc emmitouflés dans nos propres brumes et écumes, le tout auréolé d’un malstrom de « splish-splash » « caching-caching » et « kaboom-kaboom », que traditionnellement le Devil’s Tail s’assoupie et s’évanouie pour le reste de la nuit…

Et pendant que mamie Maja et papie Hunty vont retirer leurs dents et aller se coucher, il y a miss rien-à-foutre et mister toucheur-de-nouille qui se promettent les meilleurs soirées de toute leurs non saintes vies ! Galvanisé par nos hâtes et promesses, je m’empresse de faire pas grand-chose au final et de me faxer moi aussi vers la porte des vestiaires. Avant de me glisser dans l’embrasure, mes mirettes se plissent scrupuleusement et guettent les environs. RAS. La voie est libre. Fucked-up, de se sentir à ce point une pucelle dans un champ de pâquerettes, aux joues rosies de gredineries  et mesquineries alors que je ne perds pas de temps pour venir retrouver ma partenaire de crime. Pressé de prendre la poudre d’escampette, j’ouvre mon casier, endosse mon sombre trench coat et viens me planter à ses côtés. Cobalts reluisantes de complicité, grand sourire de banane qui littéralement me fend les lippes d’une oreille à l’autre, je ploie la nuque pour venir lui murmurer dans le creux de l’oreille :

- Projet X. Ce soir. T’as en envie ?

Regard circonspect lancé de long en large dans le vestiaire. Rassuré d'êtres bien seuls,  je me rapproche d’elle à catimini et ouvre l’un des pans de ma veste pour lui exhiber l’inventaire des mes époustouflantes trouvailles.

- C’est nouveau. Ils disent que son effet est instantané et à couper le souffle. On pourrait tester et juger ?
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Phoebe Parker

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MessageSujet: Re: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptyLun 19 Oct 2020 - 8:47




Derek & Phoebe
« You can't watch Willy Wonka without massive amount of junk food. It's not right. I won't allow it. » Gilmore Girls

Un peu plus tôt dans la soirée - Devil’s Tail

La fermeture du bar est toujours un calvaire pour moi. Bien qu'il faille admettre que je ne sois pas très fan de travail pré-ouverture non plus, mais le post-fermeture est probablement le pire. Vous êtes crevé, vous avez été sur vos pattes pendant des heures et avez dû déployer une bonne masse d'énergie pour rester alerte et réactif. Ajoutez-y la musique et le brouhaha et votre tête devient rapidement un tambour de machine à laver bien avant le moment bénit où les clients dégage le plancher ( ou se font dégager par vos bons soins ).
Seulement voilà le soucis : la fermeture du bar ne signifie pas extinction des feux tout le personnel rentre chez soi en même temps que ses clients. Il n'est pas question de nettoyer demain matin ou d'espérer que la femme de ménage ( dont on se demande pourtant sincèrement pourquoi elle est payée, elle ne nettoie même pas les coins ! ) se charge de faire reluire l'établissement pour qu'il soit prêt à vous accueillir le lendemain.
Alors que vous en avez déjà plein le dos, les jambes en compote, le cerveau en vrac et la simple et pure envie de vous écrouler sur votre matelas, cette précieuse énergie qui vient à manquer et qui devrait vous servir à rentrer chez vous est requise pour faire la compta ( POURQUOI ?! Pourquoi s'infliger ça au soir avec la tête dans le cul, POUR-QUOI ? ), finir de nettoyer la vaisselle, faire briller les tables et y déposer les tabourets.
Pour faciliter la vie de la femme de ménage. Oui, c'est risible de connerie. Elle fait pif paf pouf avec la serpillère, mais faut quand même lui dégager le passage. Rendu là, c'est même étonnant qu'on ne pousse pas le vice jusqu'à déplacer les tables, histoire qu'elle ne risque pas de se fouler la hanche en devant les contourner !
Pis bon, niveau hygiène les chaises sur les tables... bof bof. Vous avez déjà inspecté les pieds de chaises ? Non ? Mouais bah... évitez, ça vaut peut-être mieux.
Rassemblant mes affaires au vestiaire, pressée de rejoindre l'air frais et revigorant de la nuit, et de pouvoir enfin rentrer chez moi, je fus rapidement rejointe par un Derek jouant les Neal Caffrey ( plus classe que James Bond ). Après s'être assuré qu'aucune oreille indiscrète ne s'était faufilée dans le coin, il enfila rapidement son pardessus et vint me murmurer à l'oreille.
-Projet X. Ce soir. T’as envie ?
Nouvelle vérification d'usage que personne n'était arrivé en douce derrière nous pour surprendre nos messe-basses, puis il ouvrit un pans de son manteau, dévoilant une montagne de cochonneries que je n'admettrai jamais avaler. Disons que c'était notre petit secret. Enfin... un de nos petits secrets, plutôt.
-C’est nouveau. Ils disent que son effet est instantané et à couper le souffle. On pourrait tester et juger ?
-On se retrouve à l'endroit habituel, confirmais-je d'un regard entendu.
Le Projet X est une petite tradition qui n'appartient qu'à Derek et moi. Ça doit bien faire deux ans maintenant qu'on se retrouve plus ou moins régulièrement chez moi pour regarder un film ou une série. Cela inclus soit des restes du Devil's - plus difficile à subtiliser et à justifier - soit, le plus souvent, de commander à livrer ou de passer directement dans nos restaurants préférés et prendre à emporter. Cela inclus également beaucoup de sucreries, des litres de café et/ou de chocolat chaud, et même des pâtisseries. Si vous connaissez Gilmore Girls... on peut dire que ça ressemble assez aux soirées film des filles Gilmore !
Pourquoi en avoir fait un secret ? Pour que cela ne reste qu'à nous. Ça évite les arrivées impromptues, le sentiment d'obligation d'inviter tel ou tel personne si on en parlait autour de nous, de prendre le risque d'inviter quelqu'un que l'autre ne peut pas supporter... ce genre de désagrément. C'est à nous et à personne d'autre !
Dans l'optique de garder le Projet X secret, il faut donc faire très attention. Et qui dit faire attention dit ne pas prendre le risque que quelqu'un nous voit aller chez moi ensemble par exemple. L'endroit habituel est donc tout simplement un point stratégique quelques rues plus loin. Les Morrows et moi habitons dans le même quartier, mais suffisamment loin l'un de l'autre pour que nos chemins se sépare rapidement. Chacun part donc comme d'habitude : ça nous permet de faire une halte à tel restaurant ou tel magasin pour prendre du ravitaillement selon nos envies. Ce qui n'exclue aaaaaabsolument pas la possibilité de passer commande à livrer après coup ! Ensuite on se retrouve à notre endroit habituel et on continue jusque chez moi. Comment ça on se complique la vie pour rien ?!

Maintenant - Manoir O'Malley

Éparpillant nos maigres trouvailles sur le comptoir de la cuisine, à savoir des bonbons, quelques boîte de l'Asia Daily du coin, des cookies, des plaques de chocolat noir et au lait, à la framboise, à l'amande ou aux noix, au café, à l'orange ou autre et des muffins.
-On commande autre chose ? proposais-je en sortant d'un des tiroirs une floppée de menus des différents restaurants de la ville qui proposait la livraison. Déjà, il nous faudrait de la pizza. Peut-être des burgers... et des frites. Ou peut-être des tacos...

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptyLun 19 Oct 2020 - 10:52


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C’est un rituel qui nous appartient. C’est notre plaisir coupable. L’origine du Projet X découle d’une conversation insignifiante et sans malice. Il y a de cela deux ans, jour pour jour, alors qu’on se faisait royalement chier au Devil’s à servir une poignée d’hommes et femmes d’Affaire qui avaient loué l’espace pour célébrer je ne sais plus quoi, en cuisine, Phoebe et moi s’étions emportés et enflammés dans la frénésie de Doctor Who. Cinéphile depuis ma plus tendre adolescence, découvrir qu’une collègue raffolait des mêmes intérêts que moi m’avait agréablement bien surpris et nous avait permis de passer au travers de cette soirée avec les deux doigts dans le nez. Au départ, ces soirées cinémas n’avaient lieu qu’une fois de temps en temps, pour combler le vide et passer un bon moment avec une collègue de travail. Les mois se sont écoulés, les soirées binge watching succédées, découvrant chez Phoebe un tempérament tout feu tout flamme qui faisant miroiter les réminiscences de June (toujours paumée au Canada à cette époque), qui me plaisait beaucoup et don je me suis si facilement attaché ! Qu’une personne parvienne à gratter le vernis, pour voir ce qu'il y a de caché tout en-dessous de cette couche de gars-blasé-junkie-barjo, c’est en soi exceptionnel et très rare. June. Phoebe. Et c’est tout. Mon frère, je l’adore, mais c’est pas le crayon le plus aiguisé de l’étui alors je le laisse dans la sphère familiale de mes bonnes et saines relations humaines. Comme June, Phoebe se moque royalement de mon histoire ; que je sois un soldat déchu souffreteux d’un choc post-traumatique, le tout auréolé du deuil de ma fille que je ne surmonte pas et d’un divorce qui de seconde en seconde m’achève, ça ne lui importe peu. Et c’est parfait ainsi. J’suis dingue, mais humain et ça les gens ont tendance à l’oublier. Comme tout le monde, j'ai envie de rire et de passer du bon temps avec quelqu’un. De faire quelque chose d’aussi insignifiant que de simplement exister dans le ici et maintenant avec une amie, sans me poser de questions et craindre qu’une apocalypse quelconque nous tombe sur le coin de la gueule. Le Projet X m’offre cette opportunité. C’est notre petit moment à nous. Loin des dramas. Loin des big ass problem. Isolés du monde. L’oublier, ledit monde, parce que de tout évidence il sera là demain matin pour nous faire chouiner et désespérément rouler des yeux. C’est peut-être égoïste, mais si vous saviez comment est-ce que j’en ai si peux à carrer !

Les polaires opalines glissant avec avidité sur le fatras de cochonneries qui assiègent le comptoir et plein de malice nous narguent les truffes, c’est outrageusement que j’opine du chef et ouvre grands les huileuses mirettes :

- Pour sûr qu’on commande autre chose. De la pizza ! Et des tacos. Et ce que tu veux !

Je suis en train de m’auto-digérer, tant j’ai la dalle et c’est affamé que je zieute les menus qui s’étalent devant nous. Ça l’air si bon dans la gueule, que je suis à deux phalanges près de les bouffer, ces menus !

- T’as pas celui du resto du coin ? On n’avait pas détesté. La dernière fois. J’crois que tu l’as rangé là-bas…

Diversion. Subterfuge. Elle mord à l’hameçon et c’est tant mieux pour moi. Avant de venir la rejoindre à notre point de rendez-vous habituel, j’ai fait un petit ricochet au Café, dans le centre-ville, pour lui dégoter ce que je suis en train d’extirper du petit sac en papier et que j’avais sournoisement dissimulé à l’intérieure de ma veste. M’empressant de flanquer la bougie dans le centre du Cupcake Red Velvet glacé et signé vegan, j’ai tout juste le temps de l’embraser avec la flamme de mon Zippo et de lui siffler un joyeux, baguettes en l’air  :

- Happy Projet X, mon amie !!!! Deux ans, ce soir, que la tradition se tient et n’a pas été atomisée par on ne prononcera pas son nom. C’est à souligner !!! Make a wish and blow the candle, my dearest. Avant que la cire ne vienne saloper toute l’affaire !

Un vrai gamin. J’suis un vrai gamin.
C’est nowel ! Ça y est !
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MessageSujet: Re: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptyJeu 22 Oct 2020 - 13:14




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-Pour sûr qu’on commande autre chose. De la pizza ! Et des tacos. Et ce que tu veux !
Ce que je veux ? JAPONAIS.
Comment ça, on a déjà des plats de l'Asia Daily du coin ? So what ? Depuis quand c'est suffisant ?! S'imposèrent en moi des images de nouilles aux légumes, de makis, de california rolls, de wakamé et de sauce sucré au soja. J'avais les menus d'absolument tous les restaurants japonais/asiatiques de la ville, chacun d'eux ayant leurs points forts et leurs points faibles, tous ayant un montant minimal de livraison ( sinon c'est pas marrant ), et si je m'écoutais, je commanderais chez plusieurs d'entre eux en même temps.
-Okay alors japonais ! Et thaï ! Et des crêpes !
Et arrêtez moi ou on va passer la soirée à répondre à la porte ! Tiens, et si on commandait indien...
-T’as pas celui du resto du coin ? On n’avait pas détesté. La dernière fois. J’crois que tu l’as rangé là-bas…
-Chez Cay ?! Tu rigoles, c'est un bouillon de culture leurs produits ! Même toi, t'as pas osé faire le malin sur ce coup !
Les menus des restaurants à éviter étaient conservés eux aussi, agrémenté d'un ou de plusieurs post-it WARNING quant à la raison pour ne jamais au grand jamais recommander là bas. Victorieuse, je brandis le flyer orné de son post-it NEVER AGAIN et NON, SÉRIEUSEMENT, OUBLIE. Je ne fais clairement pas suffisamment confiance à mon futur moi, elle est capable de vouloir retenter un jour... !
-Tiens, tu vois ce que...
-Happy Projet X, mon amie !!!! Deux ans, ce soir, que la tradition se tient et n’a pas été atomisée par on ne prononcera pas son nom. C’est à souligner !!! Make a wish and blow the candle, my dearest. Avant que la cire ne vienne saloper toute l’affaire !
Je vais vous dire... je suis la pire personne au monde.
Non pas que vous et moi ne le sachions pas déjà.
Ou que cela ait pu me poser problème auparavant.
Mais là, maintenant, tout de suite, ça m'en pose un. Parce que ces soirées lui tiennent visiblement tellement à coeur qu'il s'est souvenu de la date du tout premier soir où on a créé le Projet X, avant même qu'on ne lui donne un nom. Bien sûr que ça me tiens à coeur aussi ; que c'est spécial pour moi aussi. Mais il y a moi, bienheureuse d'être ancrée dans cette tradition ; et il y a Derek, qui a marqué ce premier jour d'une croix rouge dans son calendrier mental et qui le fête comme un anniversaire.
-Ensemble, dis-je en le regardant dans les yeux, un sourire flottant sur mes lèvres. Ça ne me concernait pas seule, c'était à nous deux. On devait la souffler à deux, faire chacun un voeu.
Je me rapprochais de lui, passait un bras autour de sa taille dans une espèce de câlin maladroit, et soufflait la bougie avec lui.
Puisse cette tradition perdurer encore de nombreuses années.

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptyLun 26 Oct 2020 - 10:33


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Cette règle de toujours tout noter en les liesses de mon calendrier mentale, je l’ai développé à la naissance d’Hailey. Son premier sourire, son premier doudou, ses premiers pas, la première fois qu’elle a dit « maman », la première fois qu’elle a dit « papa » et son tout premier « je t’aime ». Parce que tout se forme et se dissout sans cesse, j’ai pour nécessité de tout conserver en les inter-cistes de mon esprit. Rien n’est éternel. Tout se veut mortel. Qu’un malheureux petit grain de sable dans le sablier du Temps. Qu’une âme expirée dans son Espace. Ombre. Poussière. Cendre. Nous ne sommes jamais qu’ombre, poussière et cendre en la pénombre de cet effroyable univers qui d’un simple battement de cils peut nous arracher ce qui nous est si cher. Alors sous le compte d’un, deux, trois, on voit défiler les moments et passer les jours. Sous le compte d’un, deux, trois, les aiguilles de mon horloge biologique tournent à rebours, et avant que je recule dans ma vie et lentement m’oublie, je veux emporter avec moi ces quelques éclisses et fragments d’éternité.

Red Velvet reposant toujours sur le comptoir et entre mes paluches de panda bien mises à plat, j’éblouie mon amie d’un grand sourire de banane et à mille watt. J’attends que l’effet de surprise ne passe et qu’elle souffle sur cette satanée bougie qui bientôt dégoulinera sur le glaçage. Toutefois, il y a un petit truc que je n’avais pas anticipé. Cette ombre qui l’espace d’une seule seconde plane et erre sur le marbre de sa figure. Mi-figue, mi-raisin, de quelque peu, mon sourire se décompose alors que mes azurées inquisitrices jouent la navette entre le cupcake et le minois attendrie de la brunette. Qu’est-ce qui cloche ? Ne me dites pas que cette maudite vendeuse s’est gourée pâtisserie et m’a vendu un truc non vegan ?!  À outrance, j’lui ai pourtant précisé qu’il me fallait un truc aussi vierge que l’entrecuisse de la sainte mère elle-même ! Mais l’envie de débouler au café pour aller étriper la donzelle, si vite elle passe alors que radieuse et émue  notre Phoephoe nationale enfin se magne les miches !

Alright, then. C’est ensemble qu’on la soufflera, c’te bougie de mes deux. Soulagé, rassuré, heureux, surtout, je passe mon bras fort par-dessus sa caboche, l’enroule autour de ses épaules et chaleureusement l’étreint contre mon flanc. En mes célestes azurées, l’orage et la foudre s’éloignent, laissant miroiter des lustres moins ombrageux et beaucoup plus apaisés.

La tradition ne voulant pas qu’on révèle ce qu’on a bien pu souhaiter, mes lippes sournoisement se scellent alors que je me fais patience pour les prochaines secondes. Déduisant qu’elle a fait son vœu, je la lorgne en biais alors que je nous voute déjà l’échine vers le cupcake.

- J’ai souhaité une licorne. Pour toi, c’est bon ? On peut la souffler, cette bougie ?

Les lippes se troussant à l’effigie d’un cul de poule de circonstance, enfin la flamme se trémousse un instant et rapidement est emportée dans le sillage de nos légers zéphires. Alors sous le compte d’un, deux, trois, on voit défiler les moments et passer les jours. Sous le compte d’un, deux, trois, les aiguilles de mon horloge biologique tournent à rebours, et avant que je recule dans ma vie et lentement m’oublie, je veux emporter avec moi ces quelques éclisses et fragments d’éternité.

Fleur bleue, je me racle la gorge, me passe une paluche sur la figure, renifle un bon coup et me secoue les puces. J’vais pas chialer en prime, right ?

- Alors… on se l’entame, oui ou merde, ce projet X ?
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MessageSujet: Re: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptyLun 25 Jan 2021 - 15:47




Derek & Phoebe
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- Alors… on se l’entame, oui ou merde, ce projet X ?
Nous ravalons la poussière qu'on a dans l'oeil et qui pourrait avoir le culot de nous faire passer pour les sentimentaux que nous nous refusons tous deux d'être et nous munissons de nos vivres pour rejoindre le salon. Vient ensuite la recherche plus ou moins houleuse d'un film ou d'une série à regarder et celle, plus houleuse encore, de savoir si oui ou non je devrais investir dans une télévision pour regarder nos programmes sur grand écran. Je ne veux pas de télévision, ni maintenant ni jamais. Un écran d'ordinateur c'est très bien et plus que suffisant ! Après lui avoir balancé un peu de popcorn à la tête pour clore le débat, nous nous décidons sur la comédie musicale Rent avec l'irremplaçable Idina Menzel.
Rapidement se font entendre les premières notes de Seasons of Love, la chanson d'ouverture du film, et je ne suis pas certaine de pouvoir mettre des mots sur la sensation que me procurent ces notes de piano qui se répèteront neuf fois avant que le premier couplet ne commence. La lumière qui monte lentement. Cette sensation poignante, à la fois de plénitude comme si enfin on était exactement là où est supposé être et en même temps les larmes qui montent aux yeux parce que l'on sait ce que cette chanson représente dans l'histoire, et à cause de toute la signification qu'elle porte en elle. Et en même temps, cet empowerment qui s'empare de vous parce que c'est absolument impossible de ne pas aimer cette chanson, de ne pas avoir envie de la chanter avec vos tripes et c'est impossible de ne pas avoir des étoiles dans les yeux.
Et je dois déjà me faire violence pour ne pas me mettre à chanter en même temps que les acteurs. Si j'étais toute seule, je n'aurais pas hésité une seule seconde ! Mais je suis avec Derek, et même si j'ai tendance à me permettre d'être 100% moi-même avec lui lors de nos soirées films, je sais ma tendance à chanter tout au long des comédies musicales a tendance à énerver les gens de manière générale. Cela dit, il ne coupera absolument pas à une reprise de Take me or leave me lorsque le moment sera venu !
Lorsque la première scène du film commence, il ne faut évidemment pas longtemps pour que la chanson Rent commence et là encore, je dois me mordre la langue pour ne pas chanter avec Anthony Rapp ( Mark Cohen ). Jonathan Larson, le créateur à l'origine de la comédie musicale ( pas du film, mais bel et bien de l'original ) était un génie. How do you document real life, when real life's getting more like fiction each day ? Headlines, bread-lines blow my mind, and now this deadline "Eviction, or pay"... Rent ! Toutes ses chansons sont d'une justesse incroyable. Indémodable. Autant d'actualité en 1996 qu'en 2020, et ce n'est absolument pas étonnant de se dire que Rent a été le huitième spectacle à tenir le plus longtemps l'affiche à Broadway. Et là encore, avec la chanson Rent, il est pratiquement insoutenable de ne pas chanter. J'ai envie d'être sur scène. J'ai envie qu'on joue cette comédie musicale en live, sur une scène. J'ai envie de faire partie de ça. C'est impossible de ne pas le vouloir. How can you connect in an age where strangers, landlords, lovers, your own blood cells betray ? What binds the fabric together when the raging, shifting, winds of change keep ripping away ? Je meurs. Je suis littéralement en train de mourir de ne pas faire tout un show dans mon salon pour mon seul plaisir personnel. Et en même temps, c'est important que je ne le fasse pas. Derek doit s'investir dans ce qu'il regarde. Il n'a pas le droit de ne pas être attentif. C'est beaucoup trop parfait, trop important, trop.. C'est Rent !!!!! Je veux voir des paillettes dans ses yeux. Je veux qu'il ressorte de chez moi dans deux heures complètement chamboulé, sa vie sans dessus dessous, à ne plus savoir quoi faire de sa vie.
Et vous savez quoi ? Ça ne sera probablement pas le cas. Ou peut-être que si. J'en sais rien. C'est peut-être pas réellement si important que ça. Mais ça l'est quand même. Un peu. Pour moi.
Je profite des dialogues entre Mark, Bennie et Roger pour lancer la commande de pizzas, de japonais et d'encore plus de japonais parce que les restaurants se complètent et qu'on a jamais trop de nourriture japonaise. Puis Taye Diggs ( Bennie ) commence à chanter You'll see et je ne peux que relever la tête face à certaines notes que je trouve particulièrement incroyable. Elles ne sont pas extravagantes, mais elles sont d'une justesse incroyable et d'un effet plus magique encore. Je sens que je vais me maudire d'avoir commandé quand il faudra ouvrir la porte au livreur. Parce que devinez quoi ? Il est hors de question de mettre Rent en pause. Il est hors de question de Derek en perde une miette, je ne le permettrai pas. Et c'est un putain de crève-coeur de s'éloigner du PC quand on a plutôt envie de rentrer dans le PC pour être littéralement dans le show.
Et vous pouvez me dire comment je suis supposée résister au « I'm writing one great song » de Roger, please ? Juste une phrase chantée à moitié. Cette phrase précisément. Et puis, ça suffit à me retourner entière. S'ensuit One song, glory et là aussi... Non Phoebe. Ne chante pas. NE CHANTE PAAAAAAAS. ONE BLAZE OF GLORY... GLOOOOORYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY !
...
Find glory in a song that rings true, truth like a blazing fire. An eternal flame...
Si je vous dis que ça parle à mon âme, vous me prenez pour une folle ou c'est déjà fait de toute façon et on est plus à ça près ?
One song to redeem this empty life...
Vous n'avez pas idée d'à quel point ça résonne en moi. D'à quel point ça touche une corde sensible dans mon coeur, d'à quel point... J'ai pas les mots. Je pourrais me marier à cette comédie musicale. Même si, pour être honnête, je pourrais me marier à Broadway de façon générale, ça les engloberait toute au moins !
ON VA RENCONTRER MIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!! WOULD YOU LIGHT MY CANDLE ??????

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MessageSujet: Re: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptyLun 15 Fév 2021 - 10:00


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Il y a quelque chose qui se passe, là, en ces moments et instants que je partage avec elle. Quelque chose de plus grand et gros que nous. Qui nous surpasse et avec superbe. Le temps qui s’arrête, le ici-bas qui semble nous vouloir si haut et le monde entier qui soudain arrête de tourner. Ces quelques pensées d’amitié, ces quelques songes d’autres parts, qui nous diluent dans une sorte d’immortalité fixe. Une sorte de certitude. Un semblant d’havre de paix. Qu’on ne retrouve pas ailleurs. Mais seulement ici, dans le confort de ce plaid, tout le sucre qu’on s’enfourne dans le bid’, ce silence aux mille éloquences que nous partageons et ces films qu’on dévore des yeux comme de vrais affamés. Un état second. Un état de transe. Un état d’euphorie. Un moment. Un instant. Ces quelques heures hors d’espace et de temps qui nous hissent à la crête des toits, bien haut au dessus de ces pâtés de maisons et nous perd comme des girouettes dans la jetée des étoiles. Dans un sens, Phoebe a raison ; pas besoin de télé pour recouvrer l’immersion… mais n’empêche qu’on pourrait se permettre un drap accroché au mur et un projecteur. Non ? Nos soirées projets X seraient épique as f--- heeeelll !!!

Et l’introduction Mimi se prépare à l’écran.
Et mes azurs sournoisement observent en biais le minois rayonnant de la petite brunette qui depuis le début de la projection doit pratiquement bouffer un coussin du canapé pour s’empêcher pousser la chansonnette… puisque Rent putain de bordel de merde sait prendre aux tripes comme ça. À plusieurs niveaux, plusieurs intensités, cette comédie musicale, elle me rejoint et me fait visiter des psaumes rêves oubliés ou d’amours tués… de demain rouillés et de quelques hier nacrés. Rent, ma chouette, c’est la vie…. En son état la plus pure ! Alors une idée d’azur traverse le lointain constellé de mes mirettes, me faisant risquer la pire humiliation ou le moment le plus génial de mon errance de ces dernières années, relâchant le plaid, me dépatouillant de la bouffe ou les coussins que j’ai entraîné avec moi lorsque m’avachissant dans le sofa. Au moment où Roger vient ouvrir la porte, d’un synchronisme parfait, je me hisse sur les guiboles et fais volteface sur mon amie toujours assise dans le canapé :

- What'd you forget?
La voix de Mimi dans mon dos : ♪ Got a light?
- I know you, you're---You're shivering...

It's nothing
They turned off my heat
And I'm just a little
Weak on my feet
Would you light my candle?
What are you staring at?


Et ma silhouette de panda empoté s’enroule dans l’oxydé de l’histoire, s’imprègne des postures et émois qui assaillent le personnage que j’incarne, ma voix à mon plus grand étonnement ne sonnant pas du tout faux et ma foi donnant écho à la traîne des spectres d’autrefois… ces voix d’outre-tombe errant en les ruines et débris des plus grandes salles de spectacle et théâtre. Une sorte de brume mélodieuse spleenétique qui s’éveille et dont j’ignorais le sommeil intérieur. Ça me trouble et déphase pour quelques secondes, alors que je glisse sur les épaules de Phoebe une couverture récupérée à la volée et recopiant ce qui se passe à l’écran :

- Nothing. Your hair in the moonlight. You look familiar. Can you make it?

Et cette fois c’est la voix de mon amie que j’espère entendre et qui me donnera la réplique. Il y a quelque chose qui se passe, là, en ces moments et instants que je partage avec elle. Quelque chose de plus grand et gros que nous. Qui nous surpasse et avec superbe. Le temps qui s’arrête, le ici-bas qui semble nous vouloir si haut et le monde entier qui soudain arrête de tourner. Ces quelques pensées d’amitié, ces quelques songes d’autres parts, qui nous diluent dans une sorte d’immortalité fixe.

Et pouvons-nous briller pour mieux s’embellir, dans les travers de tout ça ?!
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Phoebe Parker

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Phoebe Parker

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MessageSujet: Re: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptyDim 21 Fév 2021 - 16:03




Derek & Phoebe
« You can't watch Willy Wonka without massive amount of junk food. It's not right. I won't allow it. » Gilmore Girls

Comment pourrais-je vous expliquer mon amour pour Rent ? Ou... des comédies musicales de manière générale ? Ce que je vais dire sur Rent ne correspond probablement pas que à Rent, mais on pourra toujours faire du cas par cas durant le visionnage d'autres comédies musicales. Dans le cas présent... je crois qu'il y a cette sensation d'assister à quelque chose de plus grand que soit. A un paradoxe. Rent est à la fois intemporel et... comme un moment unique capturé sur pellicule.
Plus personne ne serait en mesure de faire une comédie musicale à la hauteur de Rent de nos jours. C'est un peu comme avec les séries. Plus personne ne ferait de séries comme Full House ou Gilmore Girls. A l'heure actuelle, il n'y a plus la même classe, et certainement plus la même subtilité, dans la mesure où les gens ne sont plus à même de la comprendre. Aujourd'hui, tout doit être exagéré. L'humour, la tristesse, la mort, le drama. Si vous comparez Full House à son reboot, Fuller House, vous n'êtes typiquement plus devant la même série. Les acteurs sont les mêmes, mais là où l'humour de Full House était subtile, l'humour de Fuller House doit être poussé à un extrême tel que ça en défie toutes les lois de la connerie. Et bien, si vous comparez Rent à n'importe quelle comédie musicale d'aujourd'hui... on garde certains carcans de la subtilité cinématographique, mais plus autant. Don't get me wrong, j'aime beaucoup les nouvelles comédies musicales... mais ce n'est plus comparable. On peut comparer deux bons cafés, mais pas du café et de la soupe. Vous voyez où je veux en venir ? Ça ne signifie pas que je n'aime pas la soupe, juste que j'ai une meilleure affinité avec le café.
Je n'ai pas les mots pour Rent. Je ne les ais jamais eu. Je n'ai qu'une suite d'émotions indescriptibles qui me prennent aux tripes et me rendent plus forte, plus vulnérable et... nostalgique. N'essayez pas de comprendre. Vous n'y parviendrez pas. Ou peut-être que si mais qu'une fois encore je n'ai pas les bonnes tournures pour m'expliquer.
A chaque fois que je regarde Rent, j'ai la sensation que je n'ai pas encore toutes les clés pour comprendre cette histoire. Comme si j'en comprenais une partie, mais qu'elle mettait le doigt sur tellement, tellement plus. Et c'est ce qui me fait respecter autant ce musical. A chaque fois que je le regarde, j'en saisis un peu plus. Parce que ce qui se passe dans le monde à ce moment là permet d'en débloquer de nouvelles échelles de compréhension. Peut-être qu'un jour, j'aurais... la maturité et l'expérience suffisante pour comprendre tout ce que véhicule Rent. Ou peut-être qu'à 90 ans, en supposant que je vive jusque là, je me remettrai, cette fois en pleurant tout à fait, devant cette comédie musicale, et que je prendrai pleinement conscience qu'elle est tellement, tellement plus grande que moi, que nous. Peut-être que je réaliserai alors que Rent est intemporel précisément parce qu'on ne pourra jamais entièrement en comprendre l'implication. Que c'est parce qu'elle s'adapte à chaque époque qu'elle n'est pas entièrement déchiffrable. Qu'elle contient beaucoup plus.
Et tandis que je bave sur un coussin à force d'en machouiller le tissu, me retenant de faire tout un show, un petit miracle se produit. Derek se lève en même temps que Roger et... commence à chanter.
-What'd you forget ?
-Got a light ? lui répond Mimi.
Je devrais chanter. Puisqu'il chante, je devrais, non ? Mais je reste surtout... ébahie. Derek chante plutôt bien, je l'ai découvert lors d'une certaine soirée au Devil's dont nous nous sommes promis de ne plus jamais reparler, mais... Vraiment ? Il est vraiment en train de m'inciter à un duo ou est-ce que je suis en train d'imaginer ce qui se passe ?
-I know you, you're---You're shivering...
-It's nothing, they turned off my heat and I'm just a little weak on my feet...  Would you light my candle ? ...What are you staring at ? relance encore Mimi à l'écran.
Et dans une réplique presque parfaite du film, Derek attrape une couverture et la passe autour de mes épaules.
-Nothing. Your hair in the moonlight. You look familiar. Can you make it ?
Bien trop heureuse de me prêter au jeu, je me lève à mon tour en superposant ma voix à celle de Rosario Dawson et en attrapant un petit flacon 10mL d'huile essentielle de lavande qui traînait dans le coin. A défaut d'une chandelle... ça fera l'affaire.
Tant qu'on y fout pas le feu, cela va sans dire.
-Just haven't eaten much today, at least the room stopped spinning... anyway. What ?
-Your smile reminded me of...
-I always remind people of... lançais-je en levant les yeux au ciel. Who is she ? répliquais-je en feignant de faire le tour de la pièce comme Mimi.
-She died. Her name was April.
Je fis semblant de souffler ma plus que très fausse bougie et me tournait vers Derek.
-It's out again ! Sorry about your friend. Would you light my candle ?
-Well...
-Yeah. Ow !
-Oh, the wax, it's-
-Dripping ! I like it, between my... m'amusais-je en attrapant sa main comme Mimi le faisait avec Roger en faisant mine de la descendre plus bas.
-Fingers. I figured... Oh, well. Goodnight.
Et, calquant plus ou moins mes gestes sur ceux de Mimi, je lui rendis la couverture et m'éloignais vers la porte, faisant à nouveau semblant de souffler mon... flacon d'huile essentielle. A la porte, je m'arrêtais quelques secondes et...
Toc toc toc !

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Derek Morrow

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MessageSujet: Re: we can make it everlasting. (PHOEBE) we can make it everlasting. (PHOEBE) EmptyLun 5 Avr 2021 - 9:24


This could be deeper than before.
♫♪♫
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Mes sournoises diaphanes la reluquent sous toutes les coutures. Pas dans le sens lubrique et grivois du terme ; mais de manière contemplative et attendrie. À la manière de ce grand-frère qui assiste au spectacle de chant de sa petite frangine et qui se surprend à s’en émouvoir. Chanter lui fait du bien. Nous redessiner et s’imaginer dans la peau d’un autre tandem allège les cœurs. Au fil des ans, au fil du temps, j’ai compris qu’avec Phoebe l’on finirait par se partager nos peines, nos chagrins… nos moments de joies et de gloires. Avec les ans, avec le temps, j’ai compris que cette serveuse à temps partiel au Devil’s Tail allait devenir quelqu’un de significatif dans ma vie. Une figure invoquant celui d’une amie loyale et fidèle. Une salutaire épaule sur laquelle je pourrais y apposer mon front parfois alourdie de prestes et obséquieuses pensées. L’antre de nos voix ou silences réchauffant un cœur et une âme frigorifiés à pied de stèle où le nonchaloir d’une lueur diurne s’en est allé depuis fort longtemps.

En la promiscuité de ces soirs harmonieux, je me surprends à pouvoir y abandonner sur le pas de la porte mes lourdeurs et torpeurs de malade. Je suis lucide, à jeun, pas sous l’influence de diable sait quel gramme ou liqueur ; avec l’aplomb un peu tremblant, la tranquillité d’esprit un peu frémissante, à vif, fragile, je ne crains point la meurtrissure ou les fissures. Je sais qu’elle sera là pour en récolter les quelques morceaux. Et je ferais de même avec les siens. Notre parade m’allège et me dépouille du moindre lambeau de calomnie. Nos mélodies s’élèvent et l’ombre d’un sourire se prolonge sur la barrière des lippes. La voir avec son flacon d’huile essentielle est une image que je garderais précieusement en mémoire et qui ne manquera pas de bien me faire bidonner comme un pitre lorsque j’en aurais de besoin. Phoebe chante bien. Et même ce compliment me semble faible, pour elle et cette voix qu’elle renferme dans son gabarit de femme à la forte tête.

Et un toc-toc vient éclater notre joyeuse petite bulle. Je cligne des yeux, à mesure que les mimiques, liesses de Roger m’abandonnent et que je reviens à l’instant présent. Vestige d’un sourire idiot sur les lèvres, laissant retomber la couverture sur le bras du canapé, j’annonce :

- Ça doit être la bouffe !

Et comme la coutume l’exige lorsqu’on toque à la porte, bah je quitte le salon, gagne le hall d’entrée du manoir, m’immobilise devant la porte en beuglant par-dessus mon épaule :

- Mince, j’ai oublié le fric. Tu peux le prendre ? Il est dans la poche de mon blouson. À l’aveugle je saisis la poignée au creux de mon poing…

J’ai même pas le temps de créer une embrasure, qu’à grandes volées et fracas la planche de bois s’ouvre et qu’une dite embrasure s’éventre avec la délicatesse d’une savate sur mon front. Je titube sur l’arrière, 36 chandelles tournoyant autour de la caboche alors que je sens un étrange goût ferreux sur mes lippes. Du sang ? DU SANG ?!    

What the…
Même pas le temps de finir ma question, que je sens être propulsé tout contre la jungle de mes entrailles une boule de bowling qui non seulement me coupe le souffle mais despotiquement me broie quelques organes internes. Asphyxié, le bid’ en vrac, plus que déphasée, je me cambre sur l’avant, m’écroule sur les rotules… ma paluche de panda par miracle ou reflexe de survie stupide toujours moulée à la poignée de porte. Dans les affres de cette raclée que je me prends cuisamment, je gueule :

- Phoebe, t’aurais pas oublié la dernière fois de donner un pourboire au livreur ? Car il est vénère de ouf !

Ou à moins que ça ne soit pas ledit livreur, hin ?
D’ailleurs, cet enfoiré qui se prend Hulk Hogan, il est où ?

- Phoebe, j’crois que le livreur est non seulement arrivé…. Mais entré ! Fais gaffe !

C’est quoi ce bordel… ENCORE ?!
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